HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Casino : l’AMF requiert 25 millions contre Rallye pour informations « fausses ou trompeuses »

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le collège de l'AMF a passé au crible les lignes bancaires de Rallye. En ligne de mire : la dissimulation au marché de l'état réel de leur disponibilité, du fait de l'existence de nombreuses conditions insérées dans les contrats avec les banques. Pour le gendarme boursier, les clauses pouvaient entraîner une réduction de la ligne de crédit ou un remboursement partiel, voire total de la dette. « Rallye a choisi de dire que la ligne de crédit UBS était disponible sans contrainte, or ce n'était pas le cas. Rallye a choisi de dire que sa situation de liquidité était solide. Or elle ne l'était pas », a appuyé le rapporteur de la commission des sanctions. Le communiqué du 16 septembre 2018 sur la ligne « Julia » de 500 millions d'euros accordée par BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, CIC, HSBC et Natixis, sans nantissement de titres Casino, a fait l'objet de nombreux débats. Cette ligne a en effet permis de faire remonter le cours de Casino, qui avait été sévèrement attaqué à la fin du mois d'août 2018 par des vendeurs à découvert . Le rapporteur a reproché à Rallye d'avoir omis de préciser aux marchés que c'était un crédit relais nanti sur les actions Parande et Go Sport avant la cession de ces actifs . « En gros, c'était juste une avance et cela ne renforçait pas la liquidité de Rallye ». « Ligne magique » L'avocat de Rallye, Didier Malka, associé chez Weil Gotshal & Manges, a répondu que ce communiqué était bien une preuve de « confiance des partenaires bancaires » et démenti l'idée de « ligne magique » qui circulait chez les hedge funds. Par ailleurs, il a cherché à démontrer que si les informations complètes avaient été rendues publiques, elles n'auraient pas eu d'impact sur le cours de Rallye. Dernier argument : il a souligné l'absence de plaintes déposées par des investisseurs lésés, à l'exception de Swiss Life Gestion Privée . LIRE AUSSI : Crédit agricole voit s'envoler son coût du risque de crédit Le dossier Rallye fait grimper le coût du risque du Crédit Mutuel Alliance Fédérale L'avocat de Franck Hattab, Eric Dezeuze, associé chez Bredin Prat, a plaidé la bonne foi de son client, qui « était convaincu que le format de la communication de Rallye était approprié et que la société était certaine de pouvoir faire face à ses échéances pendant 12 mois ». Il a argué que le marché savait pertinemment qu'une grande partie de la dette de Rallye était nantie sur des titres Casino. En 2019, le gendarme boursier a clos une enquête sur la qualité de l'information financière de Casino sur la période de 2015 à 2018, sans ouvrir de procédure de sanction. Dans le même temps, il avait regardé de près la communication de Muddy Waters, le vendeur à découvert qui avait publié un rapport accablant sur l'endettement de la galaxie Naouri en 2015. Une autre procédure, issue d'une troisième enquête de l'AMF, est encore pendante devant le Parquet national financier, qui examine des liens présumés de Casino avec Nicolas Miguet , patron de presse, pour manipulation de cours.  « Je ne vous cache pas que c'est un véritable choc pour moi, [une sanction] serait un naufrage pour moi et ma famille », a conclu Franck Hattab. « Je n'ai jamais failli à mon devoir et ma probité ».

Energies : l’angle mort de la décarbonation

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

En France, le sujet a été mis sur la table ces dernières semaines par le gestionnaire du réseau électrique RTE dans une analyse dont le ton tranche avec la confiance affichée dans ses précédentes publications. Mis bout à bout, la hausse des consommations électriques liées aux projets d'usines françaises dans les batteries, à la décarbonation des aciéries qui prévoient d'utiliser beaucoup d'hydrogène - là encore produit à partir d'électricité verte -, celles liées à l'abandon progressif du chauffage au gaz ou encore à l'essor des véhicules électriques, devraient porter la consommation nationale autour de 580 à 640 TWh en 2035. C'est 12 % de plus de ce qu'anticipait RTE il y a à peine deux ans et 30 % de plus qu'aujourd'hui ! LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Décarbonation : comment éviter que l'Europe ne se fasse évincer Au total, on parle de 10 TWh de plus par an entre 2025 et 2035. « Ce rythme n'a plus été atteint depuis les années 1980 et met en évidence l'ampleur du défi auquel le système électrique français est confronté », estime RTE dans son rapport. Une priorisation inévitable Pour affronter ce mur énergétique, ce dernier estime que la production renouvelable électrique doit doubler d'ici à 2035 en France. La disponibilité du nucléaire devra aussi nettement s'améliorer. L'exercice n'a rien d'évident avec des réacteurs de plus en plus âgés, dont les périodes de maintenance ne cessent de s'allonger. LIRE AUSSI : INTERVIEW - Nucléaire : l'ASN prête à revoir ses méthodes pour prolonger la durée de vie des réacteurs Les voyants virent aussi au rouge quand on se penche sur les stocks de biomasse disponibles pour répondre aux besoins des années à venir. Les spécialistes des biocarburants, les gaziers, les industriels de l'aérien, les chimistes, les opérateurs des réseaux de chaleur, tous convoitent les mêmes huiles de cuisson, graisses animales, déchets agricoles et autres bois usagers pour produire de l'énergie et se décarboner. Dans une présentation rendue publique qui détaille les premières pistes pour la nouvelle feuille de route énergétique de la France, les services de Matignon n'y vont pas par quatre chemins : la ressource biomasse est finie et « compte tenu des demandes élevées dans les stratégies de décarbonation sectorielles, la priorisation sera inévitable». Il n'y en aura donc pas pour tout le monde. Des conflits d'usage Le sujet est d'autant plus sérieux que, contrairement à l'électricité, la production de biomasse ne peut pas se démultiplier en quelques années. Quand on parle de biomasse, on parle de déchets disséminés sur l'ensemble du territoire, sur des terres agricoles, dans des forêts qui sont exploitées par ailleurs et dont le renouvellement est très lent. Pour changer d'échelle, on se heurte donc à des problèmes de densité et à des conflits d'usages avec les agriculteurs et les exploitants forestiers. Aussi pour préserver la ressource, le gouvernement veut la flécher vers des usages prioritaires, ceux qui ne pourront pas être décarbonés par de l'électricité, la production de chaleur à haute température dans l'industrie ou encore l'approvisionnement des réseaux de chaleur par exemple. Les autres usages, l'aviation ou encore le transport routier risquent de se voir inviter en revanche à utiliser plus d'électrons. Mais pour boucler les équations, tous ces efforts ne seront sans doute pas suffisants. « Si l'on met bout à bout les besoins d'un parc automobile 100 % électrique, de poids lourds et d'avions court et moyen courrier fonctionnant à 100 % à l'hydrogène, cela nécessiterait la construction de presque 40 réacteurs nucléaires supplémentaires ! » pointe Barbara Dalibard, experte mobilité de l'Académie des technologies et présidente du conseil de surveillance de Michelin. 40 % d'économies supplémentaires Pour s'en sortir, les experts misent sur deux leviers. Les progrès technologiques qui doivent permettre d'améliorer les rendements dans la production d'hydrogène et d'électricité renouvelable par exemple. Mais surtout sur la sobriété et les changements de mode de vie. Les Français s'y sont essayés cet hiver pour faire face à la pénurie d'électricité et de gaz, mais les efforts à fournir à l'avenir risquent d'être d'une tout autre ampleur. LIRE AUSSI : La fin des chaudières à gaz n'est plus un tabou pour le gouvernement Selon les calculs des groupes de travail parlementaires qui ont planché sur la nouvelle feuille de route énergétique, 350 TWh d'énergie doivent être économisés pour tenir les objectifs de décarbonation d'ici à 2030. C'est 40 % d'économies supplémentaires par rapport à la stratégie nationale bas carbone qui prévalait jusqu'alors ! Pour y arriver, baisser la température de chauffe de quelques degrés l'hiver ne sera sans doute pas suffisant. Il faudra s'attaquer à des sujets bien plus sensibles : le taux d'occupation des véhicules individuels qui plafonne autour de 1,4 personne par voiture, ou encore la fréquence des déplacements en avion. Sur ces sujets, les Français se montrent pour le moment très prudents, voire réticents. Interrogés par Ipsos pour le compte de RTE, 86 % des sondés qui vivent dans une maison individuelle expliquent qu'ils ne souhaitent pas déménager et 76 % indiquent qu'il leur est impossible ou très compliqué de renoncer à leur voiture personnelle.

Threads, rival de Twitter lancé par Meta de Mark Zuckerberg, compte plus de 10 millions d’inscrits en sept heures d’existence

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le nouveau réseau social Threads, lancé par le géant américain Meta pour rivaliser avec Twitter, poursuit ce jeudi 6 juillet un démarrage en trombe avec plus de dix millions d’utilisateurs dès ses premières heures mais son déploiement en Europe est retardé pour des raisons réglementaires. L’application, lancée dans la nuit de mercredi à ce jeudi 6 juillet dans 100 pays, et qui fonctionne pour le moment sans publicités, est le plus grand défi porté à Twitter, propriété d’Elon Musk, déjà fragilisé par une série de péripéties. La suite après la publicité « Le contexte a changé » : après une vague historique de licenciements, la tech se relèvera-t-elle ? « Allons-y. Bienvenue sur Threads », a écrit lors du lancement le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, sur son compte Threads, avant d’y annoncer tôt jeudi « dix millions d’inscriptions en sept heures ». Il a notamment salué l’arrivée du champion de MMA Jon Jones et lancé une pique à son rival Elon Musk : « Cela prendra du temps, mais je pense qu’il devrait y avoir une appli de conversations avec au moins un milliard de gens dessus. Twitter a eu l’occasion de le faire mais n’a pas réussi. Nous espérons y arriver. » Il a aussi envoyé son premier tweet depuis plus de dix ans, montrant Spiderman désignant un mème de Spiderman. Twitter - Mark Zuckerberg on Twitter Sur Threads, nombre de célébrités comme Jennifer Lopez, Shakira et Hugh Jackman ont déjà ouvert des comptes de même que Netflix ou le « Washington Post », « Reuters » et « The Economist ». La suite après la publicité Threads pas disponible en Europe pour l’instant « L’app de conversations écrites d’Instagram. » Voilà la description de Threads (« fils », en français) sur l’Apple Store. « Nous espérons que [Threads] puisse être une plateforme ouverte et accueillante pour les discussions », a écrit le patron d’Instagram, Adam Mosseri. « Si c’est aussi ce que vous voulez, le meilleur moyen, c’est d’être bienveillant. » Elon Musk, de super-héros à super-vilain aux yeux des Américains Meta a choisi d’attendre avant de proposer Threads aux résidents de l’Union européenne le temps de clarifier les conséquences du nouveau règlement des marchés numériques (DMA), entré en vigueur début mai, selon une source proche du dossier. Adam Mosseri a regretté que le déploiement de Threads en Europe soit repoussé, expliquant que si Meta avait dû attendre l’aval de Bruxelles, la mise en ligne aurait elle aussi attendu de nombreux mois. « J’étais inquiet de voir notre fenêtre se fermer, parce que le timing est important », a-t-il justifié auprès du site spécialisé Platformer.

A quoi va ressembler le vertiport qui accueillera les véhicules volants à Cergy-Pontoise ?

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour les Jeux Olympiques de 2024, Paris devrait prendre des accents futuristes avec le déploiement de taxis volants conçus par la société Volocopter au-dessus de la Capitale. Deux lignes aériennes devraient être déployées, afin de transporter les athlètes d’un site à l’autre. Pour accueillir ces véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL en anglais), un vertiport va être construit à l’aéroport de Pontoise – Cormeilles-en-Vexin par la société Skyports, propriétaire et opérateur d’infrastructures de vertiports parmi les plus importants de l’industrie de la mobilité aérienne avancée (AAM). L’achèvement du vertiport de Cergy-Pontoise est prévu pour septembre prochain. Il donnera alors le coup d’envoi aux démonstrations du parcours complet du passager, de l’arrivée au terminal du vertiport jusqu’au départ de l’avion eVTOL. Des algorithmes et de la biométrie au programme Pour la couche technologique, Skyports a signé un partenariat avec SITA, fournisseur mondial de technologies de l’information pour l’industrie du transport aérien qui opère dans de nombreux aéroports. Les passagers pourront réserver des taxis volants via une application mobile utilisant les capacités biométriques de SITA. À l’arrivée au vertiport de Skyports, la reconnaissance faciale sera utilisée pour vérifier l’identité des passagers. La société fournira également une solution de programmation automatisée pour soutenir les opérations côté piste de Skyports. Dès qu’un passager demandera une réservation, un créneau de vol sera automatiquement réservé au départ et à l’arrivée, ce qui permettra de s’assurer que l’avion est prêt et attendra à l’arrivée du passager. « La Mobilité Aérienne Avancée offre l’occasion de repenser l’ensemble de l’expérience de voyage, depuis les véhicules que nous utilisons et les sources d’énergie sur lesquelles nous comptons, jusqu’à la manière dont les passagers réservent et s’enregistrent pour les vols. », déclare Duncan Walker, PDG de Skyports.

TotalEnergies investit dans des bornes de recharge électrique haute puissance à Mâcon

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

La station-service de Mâcon-La-Salle, en Saône-et-Loire, est équipée depuis le 3 juillet de 14 bornes de recharge électrique haute puissance. Les usagers de voitures électriques ou hybrides qui empruntent l'A6 dans le sens Paris-Lyon pourront ainsi recharger leur véhicule plus rapidement, avec des bornes pouvant aller jusqu'à 300 kW. C'est TotalEnergies, le propriétaire de la station, qui a investi dans ces nouveaux équipements « pour offrir une recharge fiable et rapide », explique l'opérateur. « En fonction du type de véhicule, une telle puissance permet de retrouver une autonomie de 100 kilomètres en 6 minutes et de recharger environ 80 % de la batterie en une vingtaine de minutes, soit le temps moyen d'arrêt sur autoroute », précise TotalEnergies. Deux bornes de recharge rapide classiques (43 kW) avaient déjà été installées en 2022 sur la station de Mâcon . Pour Total, l'emplacement de ces nouvelles bornes est stratégique car de 50.000 à 70.000 voitures circulent chaque jour sur ce tronçon de l'A6 . 721 points de recharge en Saône-et-Loire Pour l'instant, la Saône-et-Loire comptabilise 721 points de recharge (sachant qu'une seule borne peut compter plusieurs points de recharge) et seulement 230 points de recharge haute puissance pour un nombre de voitures électrifiées estimé à 7.416, selon l'Union française de l'électricité. Bien que le nombre de points de recharge ait été multiplié par 2,3 en un an sur le territoire, beaucoup de communes ne sont encore pas couvertes. En Saône-et-Loire, les principaux opérateurs de bornes sont TotalEnergies, Tesla, Fastned ainsi que le Syndicat départemental énergie de Saône-et-Loire (Sydesl), qui a la compétence d'installer ces équipements dans des lieux publics. Le syndicat a d'ailleurs pour objectif de créer 12 nouvelles bornes d'ici fin 2023, en plus des 46 bornes dont il a déjà la charge.

Meta lance son nouveau réseau social mais les Européens devront attendre –

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Disponible dès ce jeudi 6 juillet aux Etats-Unis, Threads est la nouvelle application du groupe Meta qui vise à concurrencer Twitter. « Threads est le lieu où les communautés se rassemblent pour discuter de tout, qu’il s’agisse des sujets qui vous intéressent ou des tendances de demain », indique le groupe pour décrire son application. Disponible gratuitement sur iOS et Android, Threads sera également interopérable avec les autres réseaux du même type. En parallèle, l’application sera étroitement intégrée à Instagram, permettant aux deux milliards d’utilisateurs de la plateforme de photos et de vidéos d’exporter automatiquement leur profil et leurs listes d’abonnés et de personnes suivies. Mais selon l’Irish Independant, Meta n’a pas entamé de procédure avec la Data Protection Commission (DPC) irlandaise pour obtenir son feu vert et lancer Threads en Europe. Son siège européen étant installé à Dublin, Meta est en effet soumis à l’autorité de la Cnil du pays et au RGPD. “Meta nous a informé qu’ils n’envisageaient pas de déployer le service dans l’UE pour le moment”, a indiqué le sous-commissaire du régulateur irlandais, Graham Doyle. Si personne n’a empêché le lancement européen de l’application, Meta semble vouloir agir avec prudence et s’assurer d’être en règle concernant le partage des données, notamment celles partagées entre Instagram et Threads.

Comment les avatars conversationnels peuvent-ils aider à gérer les flux dans les aéroports ? –

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Comment fonctionnent les avatars conversationnels ? Quelles sont les technologies utilisées ? Stéphane Burlon, sales director chez Together Plus L’avatar est créé à partir d’une hélice holographique. Ce sont des rubans de Led qui créent l’illusion d’une image persistante. C’est ce que l’on appelle la persistance rétinienne, l’image reste devant nos yeux pendant un très court moment alors que l’objet a disparu. Le voyageur a ainsi l’impression que l’avatar flotte. Sa conception informatique utilise la 3D pour le rendre plus humain et donner l’impression d’être face à une personne. Notre technologie permet également de réaliser des captations de personnes physiques plutôt que de les modéliser via ordinateur. En quoi ce type d’innovation peut-il être utile pour les gestionnaires aéroportuaires ? Y a-t-il une volonté de remplacer l’humain par la machine ? Nous sommes sur du customer service. En l’occurrence, sur le stand ADP du salon VivaTech, nous avons présenté une hôtesse virtuelle qui permet de renseigner le voyageur. Nourrie à l’IA générative, elle a pour mission de délivrer de l’information aux passagers en cas de question sur les horaires de vols, les terminaux, où se trouve telle ou telle boutique…Toutes les interrogations « simples » qui ne nécessitent pas d’intervention humaine. Je vois cela comme une couche de service additionnelle à celle apportée par le personnel physique. Les deux sont complémentaires mais cet avatar ne pourra jamais remplacer l’humain. En revanche, il va permettre au personnel au sol d’être plus disponible pour les voyageurs qui en ont réellement besoin. Cela permet d’enlever du flux. Comment imaginez-vous son développement ? Un tel service pourrait-il être déployé dans toutes les infrastructures accueillant des flux de voyageurs, comme les gares ? Etant donné que l’avatar se nourrit des données mises à sa disposition, son développement va dépendre de la richesse des sources sur lesquelles il va pouvoir se connecter. Nous travaillons par exemple sur la possibilité de faire un ‘switch’ automatisé entre l’hôtesse virtuelle et un opérateur humain lorsque ce dernier n’a pas la réponse à la question posée. Nous sommes aujourd’hui partenaire du groupe ADP mais ce type de technologie peut tout à fait être installé dans d’autres infrastructures que les aéroports. Elle sera utile partout là où il y a du flux et où les personnes auront des interrogations. D’ici 2024, notre objectif est de déployer progressivement ces avatars au sein des aéroports parisiens. Le but ultime serait de pérenniser leur présence et la développer pour améliorer l’expérience voyageur.

Fibre optique : l’Arcep désigne les réseaux les plus mal conçus de France

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

L'Arcep sort son sifflet. Dans une logique de « name & shame », le régulateur des télécoms a publié jeudi la liste des réseaux en fibre optique les plus mal conçus de France. Pour cela, le gendarme a ausculté environ 90 réseaux, en fonction de deux critères : le taux d'échec au raccordement (lorsqu'Orange, SFR, Bouygues ou Free ne parviennent pas à connecter le client) et le nombre de pannes (les coupures, une fois que le client est raccordé, sur le mois écoulé). Bilan des courses : au niveau national, le taux d'échec atteint jusqu'à 30 % dans les pires cas. Ce qui oblige l'opérateur à revenir au domicile du prospect par la suite. Le taux de panne pour les clients, lui, est de 0 % à 5 %. A gros traits, trois opérateurs d'infrastructures (ceux qui déploient les réseaux en amont) figurent parmi les « mauvais élèves ». Il s'agit d'Altitude, qui avait racheté en 2021 les réseaux Tutor, autrefois propriété de Covage puis de SFR. Des réseaux pionniers qui datent pour certains de 2009 et qui, à cause de ces changements de propriétaires, ont été victimes de sous-investissements pendant des années, selon Altitude. Mais XpFibre, la filiale de SFR qui déploie la fibre, ainsi que Free Infrastructure sont aussi concernés. En termes de géographies, le Calvados, la Haute-Savoie et certains réseaux dans le Bas-Rhin et la Moselle affichent des taux d'échec supérieurs à 11 %. Les pannes, elles, sont surtout concentrées en Seine-et-Marne, en Haute-Savoie, sur la Côte d'Azur, le Calvados et la Seine-Maritime. Pour le moment, l'Arcep n'a pas encore de données pour Paris. « Des plaintes de partout en France » Avec ce nouvel indicateur, qui sera publié tous les trimestres, l'Arcep veut mettre la pression sur les opérateurs pour régler pour de bon les problèmes de qualité sur la fibre. Avec 83 % de couverture début 2023, selon le régulateur des télécoms, la France est l'un des pays les plus fibrés d'Europe. 19 millions de Français et d'entreprises, soit plus d'un abonné sur deux au très haut débit, l'utilisent. Cette technologie était au coeur du plan France Très Haut Débit de 2013 qui visait à apporter le très haut débit sur 100 % du territoire avant 2022, dont 80 % grâce à la fibre. Depuis, toute la filière a travaillé sans relâche pour tenir cet objectif, réaffirmé par Emmanuel Macron en 2017. LIRE AUSSI : ANALYSE - Télécoms : la fibre a-t-elle été déployée trop vite ? Mais cette nécessité d'aller vite s'est faite au détriment de la qualité. La pression concurrentielle (Orange, SFR, Bouygues et Free voulant tous raccorder le plus de clients possible) et le recours intensif à la sous-traitance ont généré des malfaçons en cascade. Clients débranchés au profit d'autres abonnés, dégradations dans les appartements lors du passage du technicien, branchements « en plats de nouilles » dans les armoires de rue… Or ces réseaux, pour la plupart, ont à peine dix ans. Surtout, ils doivent remplacer l'ADSL pour des décennies à venir, lorsqu'Orange aura retiré son vieux réseau cuivre d'ici à 2030. « Nous recevons des plaintes de partout en France. Partout, il y a des abonnés coupés, des infrastructures dégradées, rappelle Laure de La Raudière, la présidente de l'Arcep. Certains réseaux sont 10, 20, 30 fois plus accidentogènes que les autres. » Un lien direct Dans ce contexte, les opérateurs avaient certes pris un plan d'action en 2020, puis de nouvelles mesures en septembre 2022. Par exemple, la labellisation des techniciens, la limitation à deux rangs de sous-traitance… Parallèlement, Altitude (avec un plan de 21 millions d'euros) et XpFibre se sont engagés fin 2022 auprès de l'Arcep à remettre certains de leurs réseaux en état. Free doit faire de même. Mais au global, « les améliorations ne sont pas encore très visibles sur le terrain », regrette Laure de La Raudière. LIRE AUSSI : Dix ans après, la fibre optique produit ses premiers effets sur l'économie française Or il y a urgence, car ces problèmes commencent à détourner les Français de la fibre. Mi-mai, la présidente de l'Arcep faisait un lien direct entre la baisse du nombre de nouveaux abonnés à la fibre (+3,6 millions en 2022 contre +4 millions en 2021) et ces problèmes de qualité. Du côté des entreprises, ces dysfonctionnements semblent aussi avoir pesé : en 2023, le nombre de sociétés raccordées à la fibre n'a progressé que de +15 %, contre +40 % en 2022.

La SNCF prévoit un milliard d’euros pour produire de l’énergie solaire

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

La SNCF a longtemps possédé des barrages, elle va se mettre au photovoltaïque. L'entreprise publique a annoncé ce jeudi la création d'une nouvelle filiale, baptisée « SNCF Renouvelables », destinée à la production d'énergie solaire pour couvrir une partie de ses besoins en électricité. Elle compte pour cela s'appuyer sur les ressources de son immense patrimoine foncier, qui comprend 12 millions de mètres carrés de bâti et plus de 100.000 hectares. Le groupe a déjà identifié plus de 1.000 hectares « éligibles à l'installation de panneaux photovoltaïques ». « L'équivalent d'un gros réacteur nucléaire » L'objectif est d'installer, sur ces 1.000 hectares, une capacité de 1.000 MWc (Mégawatts-crête) d'ici à 2030, « soit l'équivalent d'un gros réacteur nucléaire », a affirmé le président du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, lors d'une conférence de presse. « C'est la production du leader actuel de l'énergie solaire », a-t-il rajouté sans le nommer. De quoi permettre à l'entreprise d'assumer elle-même une part de ses besoins en électricité, qui sont énormes. La SNCF est, en effet, le premier client industriel d'EDF, avec une consommation annuelle de 9 TWh, dont 8 pour assurer la circulation des trains. Ce qui a créé une grosse angoisse chez les financiers du groupe lorsque les prix ont explosé l'an dernier, augmentant de 700 millions d'euros sur un an la facture pour l'énergie de traction. LIRE AUSSI : Train, autocars, covoiturage… vers un été record pour les transports longue distance La SNCF veut prolonger la durée de vie de ses TGV Avec ces 1.000 hectares de panneaux solaires, le groupe affirme qu'il sera capable de produire, en moyenne annuelle, l'équivalent de 15 à 20 % de ses besoins actuels en électricité. Seule une part servira à de l'autoconsommation : la production du solaire atteint son maximum en milieu de journée, alors que les pics de besoins du ferroviaire se trouvent au début et en fin de journée.

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