HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Comment Renault met sur les rails sa future R5 électrique

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

La future R5 électrique de Renault n'arrivera pas dans les concessions avant un an au moins, mais le constructeur prépare déjà la phase d'industrialisation. Si le véhicule sera produit à l'usine de Douai (Nord), c'est au Centre de réalisation des prototypes, au coeur du technocentre de Guyancourt, que le Losange a rodé et validé ces dernières semaines le futur processus d'assemblage. Ce grand bâtiment de 50.000 mètres carrés est « l'un des lieux les plus confidentiels de la boutique », selon son directeur Roch Barrois. Les salariés du groupe ne peuvent y pénétrer qu'avec une autorisation, et en laissant leur smartphone à l'entrée. « Une usine en miniature » Tôlerie, montage, montage, assurance qualité, approvisionnement en pièces… « Le centre fonctionne comme une usine en miniature, avec les mêmes moyens et les mêmes méthodes », détaille Roch Barrois. Au début du mois de juin, 60 R5, totalement représentatives de celles qui seront vendues aux clients, ont été assemblées. Ces prototypes vont servir aux dernières mises au point, à réaliser les crash-tests nécessaires à l'homologation, mais également à tester le véhicule dans des conditions extrêmes. Cet été, certaines voitures dûment camouflées vont par exemple accumuler les kilomètres dans la canicule espagnole. Sur son profil LinkedIn , Luca de Meo fournit lui-même deux photos de la voiture, lors d'un essai secret dans la forêt normande.

EV Charger Hacking Poses a ‘Catastrophic’ Risk

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Vulnerabilities in EV charger security aren’t hard to find. Johnson and his colleagues summarized known shortcomings in a paper published last fall in the journal Energies. They found everything from the possibility of hackers being able to track users to vulnerabilities that “may expose home and corporate [Wi-Fi] networks to a breach.” Another study, led by Concordia University and published last year in the journal Computers & Security, highlighted more than a dozen classes of “severe vulnerabilities,” including the ability to turn chargers on and off remotely, as well as deploy malware. When British security research firm Pen Test Partners spent 18 months analyzing seven popular EV charger models, it found five had critical flaws. For instance, it identified a software bug in the popular Chargepoint network that hackers could likely exploit to obtain sensitive user information (the team stopped digging before acquiring such data). A charger sold in the UK by Project EV allowed researchers to overwrite its firmware. Get WIRED + a tote SUBSCRIBE NOW MOST POPULAR BUSINESS How Threads Could Kill Twitter AMANDA HOOVER SECURITY Don't Join Threads—Make Threads Join You LILY HAY NEWMAN GEAR EcoFlow’s Portable AC Can Keep You Cool (or Warm) Anywhere SIMON HILL GEAR Take Your Tunes Anywhere With Our Fave Bluetooth Speakers PARKER HALL Such cracks could conceivably permit hackers to access vehicle data or consumers’ credit card information, says Ken Munro, a cofounder of Pen Test Partners. But perhaps the most worrying weakness to him was that, as with the Concordia testing, his team discovered that many of the devices allowed hackers to stop or start charging at will. That could leave frustrated drivers without a full battery when they need one, but it’s the cumulative impacts that could be truly devastating. “It’s not about your charger, it’s about everyone’s charger at the same time,” he says. Many home users leave their cars connected to chargers even if they aren’t drawing power. They might, for example, plug in after work and schedule the vehicle to charge overnight when prices are lower. If a hacker were to switch thousands, or millions, of chargers on or off simultaneously, it could destabilize and even bring down entire electricity networks.  “We’ve inadvertently created a weapon that nation-states can use against our power grid,” says Munro. The United States glimpsed what such an attack might look like in 2021 when hackers hijacked Colonial Pipeline and disrupted gasoline supplies nationwide. The attack ended once the company paid millions of dollars in ransom. Munro’s top recommendation for consumers is to not connect their home chargers to the internet, which should prevent the exploitation of most vulnerabilities. The bulk of safeguards, however, must come from manufacturers. “It's the responsibility of the companies offering these services to make sure they are secure,” says Jacob Hoffman-Andrews, senior staff technologist at the Electronic Frontier Foundation, a digital rights nonprofit. “To some degree, you have to trust the device you're plugging into.” Electrify America declined an interview request. With regard to the issues Malcolm and the Kilowatts documented, spokesperson Octavio Navarro wrote in an email that the incidents were isolated and the fixes were quickly deployed. In a statement, the company said, “Electrify America is constantly monitoring and reinforcing measures to protect ourselves and our customers and focusing on risk-mitigating station and network design.” Pen Test Partners wrote in its findings that companies were by and large responsive to fixing the vulnerabilities it identified, with ChargePoint and others plugging gaps in less than 24 hours (though one company created a new hole while trying to patch the old one). Project EV did not respond to Pen Test Partners but did eventually implement “strong authentication and authorization.” Experts, however, argue that it’s far past time for the industry to move beyond this whack-a-mole approach to cybersecurity. “Everybody knows this is an issue and lots of people are trying to figure out how to best solve it,” says Johnson, adding that he has seen progress. For example, many public charging stations have upgraded to more secure methods of transmitting data. But as for a coordinated set of standards, he says, “there's not much regulation out there.” There has been some movement toward changing that. The 2021 Bipartisan Infrastructure Law included some $7.5 billion to expand the electric vehicle charging network across the US, and the Biden administration has made cybersecurity part of that initiative. Last fall, the White House convened manufacturers and policymakers to discuss a path toward ensuring that increasingly vital electric vehicle charging hardware is properly protected. “Our critical infrastructure needs to meet a baseline level of security and resilience,” says Harry Krejsa, chief strategist at the White House Office of the National Cyber Director. He also argued that bolstering EV cybersecurity is as much about building trust as it is mitigating risk. Secure systems, he says, “give us the confidence in our next-generation digital foundations to aim higher than we possibly could have otherwise.” MOST POPULAR BUSINESS How Threads Could Kill Twitter AMANDA HOOVER SECURITY Don't Join Threads—Make Threads Join You LILY HAY NEWMAN GEAR EcoFlow’s Portable AC Can Keep You Cool (or Warm) Anywhere SIMON HILL GEAR Take Your Tunes Anywhere With Our Fave Bluetooth Speakers PARKER HALL Earlier this year, the Federal Highway Administration finalized a rule requiring states to implement “appropriate” cybersecurity strategies for chargers funded under the infrastructure law. But Johnson says the regulation omits devices installed outside that expansion, not to mention the more than 100,000 units already in place nationwide. Plus, he says, states haven’t offered much detail about what they’ll do. “If you drill down into the state plans, you'll find that they are actually extremely light on cyber requirements,” he says. “The vast majority that I saw just say they will follow best practices.” Just what constitutes best practice remains ill-defined. Johnson and his colleagues at Sandia published recommendations for charger manufacturers, and he noted that the National Institute of Standards and Technology is developing a framework for fast-charging that could help shape future regulation. But, ultimately, he would like to see something akin to the 2022 Protecting and Transforming Cyber Health Care Act that’s geared toward electric vehicles. “Regulation is a way to drive the entire industry to improve their baseline security standards,” he says, pointing to recent laws in other countries as models or starting points for policymakers in the United States. Last year, for instance, the United Kingdom rolled out a host of requirements for EV chargers, such as enhanced encryption and authentication standards, tamper detection alerts, and randomized delay functionality. The latter means that a charger must be able to turn on and off with a random time delay of up to 10 minutes. That would mitigate the impact of all the chargers in an area coming online simultaneously after a power outage or hack. “You don’t get that spike, which is great,” says Munro. “It removes the threat from the power grid.” Johnson is optimistic that the industry is moving in the right direction, albeit more slowly than is ideal. “I can't imagine [stricter standards] won't happen. It's just taking a long time,” he says. And he certainly doesn’t want to spark undue alarm, but rather apply steady pressure for improvement. “It's scary stuff,” he says, “but it shouldn't be fear-mongering.”

Richard Edelman : “le développement durable favorise la croissance”

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

“Vous avez probablement tous en tête l’idée que la mise en œuvre d’une stratégie de développement durable est un frein à la croissance économique. C’est un mythe ! C’est totalement faux !” : dès les premiers mots de son introduction, Richard Edelman, fondateur de l’agence éponyme, met les points sur les “i” :  “le développement durable favorise la croissance”, martèle-t-il. Pour le démontrer, ses équipes ont travaillé avec le NYU Stern Center et 9 marques de grande consommation, dont Mars, The North Face, Dove ou HP.  Un effet multiplicateur “Nous avons étudié les données transactionnelles, c’est-à-dire les achats réels de produits de grande consommation aux États-Unis. La bonne nouvelle, c’est qu’au cours des dix dernières années, année après année, les achats de produits durables ont augmenté. Ils augmentent même deux fois plus vite que les produits conventionnels. Mais ils ne représentent encore que 17% du marché”, explique Randi Kronthal-Sacco, chercheuse de la NYU. Pour déterminer sur quels leviers agir pour augmenter les parts de marché des produits bios et durables, Edelman et NYU ont analysé les réactions de 2 700 consommateurs américains à différents messages environnementaux. Le premier enseignement de l’étude est sans appel : avant de parler de bénéfice environnemental, il faut déjà répondre aux enjeux de la catégorie (“avoir bon goût”, “être efficace”, etc.). Mais, “ensuite, lorsque vous ajoutez un message environnemental, vous avec un impact bien plus fort”, explique la chercheuse, qui évoque un effet multiplicateur des allégations écologiques sur les ventes. Les consommateurs sont égocentriques”: ils pensent my health, my wealth et my personal world Néanmoins, tous les messages ne se valent pas. “Les consommateurs sont égocentriques” rappelle-t-elle. Ils se soucient avant tout d’eux-mêmes et de leur famille, selon trois critères : “my health”, “my wealth” et “my personal world”. Autrement dit, leur santé, leur portefeuille et leur environnement proche. Son conseil est donc simple : “mettez en avant des arguments écologiques qui améliorent leurs vies”.  Plutôt que de mettre en avant le bio, parlez d’absence de pesticides. Plutôt que de parler d’économie d’énergie sous l’angle de la réduction des émissions de CO2, évoquez plutôt les gains de pouvoir d’achat. “Cela va à l’inverse de ce que les spécialistes du marketing durable ont cru au cours des 10 ou 15 dernières années : ils pensaient qu’en disant qu’un produit réduisait les gaz à effet de serre, les consommateurs viendraient en masse pour l’acheter. Or, nous voyons bien que ce n’est pas le cas.” L’importance des bénéfices concrets Les arguments scientifiques suscitent peu d’intérêt de la part du public, à moins d’être reliés à un intérêt individuel. Par exemple, parler de « réduction de la pollution de l’air » ne suffit pas, il est plus efficace de préciser « réduction de la pollution de l’air pour un air plus pur à respirer ». De même, les allégations sur les emballages durables trouvent peu d’écho auprès des consommateurs américains, à moins de l’associer à un bénéfice concret (par exemple : « emballage sans micro-plastique, plus respectueux de la santé humaine et des océans« ). Enfin, l’étude montre également que les messages qu’il n’y a pas de polarisation entre les messages qui fonctionnent : l’âge, la catégorie socio-professionnelle ou les convictions politiques n’entrent pas en ligne de compte. « Si vous communiquez sur le développement durable de la bonne manière, il séduira tous les individus, peu importe leur affiliation politique, leur revenu, leur genre, leur niveau d’éducation ou leur âge« , en conclut Richard Edelman.

A la diète, le secteur du Web3 attend la prochaine vague

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

C'est la gueule de bois dans les start-up du Web3. De façon encore plus marquée que dans la tech en général, et même la fintech, le secteur crypto, affronte un net reflux des investissements en capital-risque depuis six mois. La méfiance des fonds de capital-risque (VC) à l'égard de ce secteur incertain avait pris forme au lendemain du crash de la plateforme FTX fin 2022, elle n'a cessé de s'accentuer. Au premier semestre 2023, les jeunes pousses du Web3 (blockchain, cryptos, tokens, NFT…) ont levé 78 % de capitaux en moins auprès des VC que l'année d'avant à la même période, selon RootData. Soit 4,43 milliards de dollars de janvier à juin 2023, contre 20,19 milliards au premier semestre 2022 et 20,33 milliards au second semestre. Le nombre de tours a lui aussi décru : 611 mi-2023 contre plus de 1.000 six mois plus tôt. Indicateurs contrastés Quelques indicateurs laissaient penser que le soutien au secteur crypto pouvait se maintenir en 2023. D'abord, le bitcoin (qui donne le « la » dans l'industrie) a repris 85 % de sa valeur depuis janvier ; de plus, la reine des cryptos est tombée à son plus faible niveau de corrélation avec l'indice technologique boursier Nasdaq (3 %, contre 60 % en janvier, selon Kaiko). Ensuite, plusieurs places (Union européenne,Royaume-Uni , Hong Kong) ont clarifié leurs règles et cherchent à séduire les acteurs du Web3. Mais l'environnement macroéconomique, marqué par l'inflation et la hausse des taux , n'a, lui, pas changé et continue de refroidir les fonds de capital-risque. La chasse aux sorcières de la SEC (le gendarme américain de la Bourse) contre la crypto s'ajoute à l'incertitude. « Si elle décide que certaines cryptos doivent être des titres financiers, cela influencera le marché mondial, y compris l'Union européenne, malgré son règlement MiCA », souffle Zohair Dehnadi, associé fondateur du fonds allemand XVentures, rencontré au sommet Proof of Talk Paris. LIRE AUSSI : ANALYSE - Start-up : la fin d'un cycle ? DECRYPTAGE - La finance traditionnelle passe à l'offensive dans la crypto En France, où l'on se félicite d'avoir une visibilité réglementaire depuis la loi Pacte de 2019 (dont s'est inspirée MiCA), les fonds de capital-risque Web3 ont participé à deux fois moins de levées au premier semestre 2023 qu'à la même période en 2022, estime Ivan de Lastours, responsable blockchain et crypto chez Bpifrance, pour 130 millions d'euros injectés contre 250 millions. « Le Web3, c'est un peu comme le marketing, c'est le premier budget qu'on coupe », compare-t-il. Tokenisation XAnge, qui a annoncé un véhicule Web3 (Digital Ownership) de 80 millions d'euros en 2022, pense que c'est le moment de se positionner, y compris d'investir en token et pas seulement en equity. Il a obtenu en juin une extension d'agrément auprès de l'Autorité des marchés financiers pour consacrer 10 à 30 % des fonds en jetons dès septembre. Les secteurs porteurs : la blockchain et la finance décentralisée. Bref, des sujets toujours très techniques. « Ce qui manque, ce sont des protocoles Web3 qui ont une utilité, dans le stockage, par exemple, ou les télécoms », pointe Luc Jodet, associé chez XAnge. Trop jeunes, ils ne génèrent pas assez de volumes et de revenus. D'autres fonds chercheraient à se positionner sur les tokens, dont Cathay Innovation et Aglaé (family office de Bernard Arnault, propriétaire des « Echos »), qui ont tous deux déjà annoncé des enveloppes de 100 millions d'euros pour le Web3. Eurazeo et Alven se pencheraient eux aussi sur la question. La perspective est de surfer sur la tokenisation d'actifs réels (immobilier, art, vin, identité…), vue en coulisses comme la prochaine vague. Une évolution technique du bitcoin (« halving ») mi-2024 augmentera mécaniquement sa valeur. D'aucuns espèrent que l'histoire bégaie et qu'il entraîne les tokens vers les cieux.

A peine posés, les réseaux de fibre optique nécessitent des milliards d’investissements

By |July 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Avec le réchauffement climatique, les réseaux télécoms ont aussi de plus en plus chaud. L'an dernier, l'incendie du massif des Maures (Var) a calciné 71 kilomètres de fibre optique qu'il a fallu remplacer. Les vents violents et les inondations emportent eux aussi chaque année des longueurs et des longueurs du fil de verre devenu la technologie privilégiée des Français pour leur accès fixe à Internet. Alors même que le secteur se débat depuis des mois avec des malfaçons responsables de pannes en série sur ces mêmes réseaux très haut débit, la question de la résilience des infrastructures occupe tout autant la filière des télécoms. Dix ans après le lancement du plan France Très Haut Débit pour 36 milliards d'euros d'investissements publics et privés, des voix s'élèvent pour un effort financier supplémentaire. Une résilience « moyennement satisfaisante » Pour aller vite dans le déploiement de la fibre, la France avait choisi de faire courir les câbles de fibres optiques sur les poteaux téléphoniques vulnérables aux aléas. Il est maintenant question d'enterrer ces mêmes câbles. « Les polémiques sur la qualité des raccordements ne doivent pas masquer l'importance du sujet de fond qu'est la résilience des réseaux », expliquait Victor Denouvion, le président de Haute-Garonne Numérique, lors d'une conférence organisée mardi 4 juillet par InfraNum, la fédération représentant la filière. Mandaté par InfraNum, le cabinet Tactis y a présenté une étude évaluant le coût du chantier de la résilience des réseaux. Le résultat est cohérent avec l'estimation à la louche (10 milliards d'euros) déjà évoquée l'an dernier. La qualité des réseaux en matière de résilience est estimée « moyennement satisfaisante ». Trois scénarios, des risques locaux Selon les scénarios, la facture se situerait entre 7 et 17 milliards d'euros. De très loin, l'enfouissement des réseaux est le plus cher. Mais il s'agit aussi de déplacer des installations situées à proximité de portions routières accidentogènes - un à deux « points de mutualisation » sont endommagés par la perte de contrôle d'un véhicule chaque année - ou des noeuds de raccordement optique situés en zones inondables. LIRE AUSSI : Fibre optique : l'Arcep désigne les réseaux les plus mal conçus de France Le scénario « plancher » permettrait d'enfouir les plus gros câbles de fibre optique en inter-bourg, c'est-à-dire entre deux communes ou localités non urbaines. Le scénario dit « ambitieux » prévoit l'enfouissement de l'ensemble des câbles en forêt et d'une partie d'entre eux en inter-bourg. Mais les risques variant beaucoup selon la météo et la topographie locale, tous les départements n'auront pas la même charge à financer.

Usbek & Rica – À Hong Kong, les collégiens suivront des cours d’intelligence artificielle à partir de la rentrée

By |July 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Dès la rentrée prochaine, les élèves hongkongais âgés de 12 à 15 ans prendront des cours d’intelligence artificielle (IA). Au programme, les adolescents apprendront à guider une IA générative pour lui faire résoudre des problèmes, et à entraîner les machines à analyser les images dans un but précis. Les enjeux éthiques liés aux impacts sociaux des IA seront également abordés. L’objectif : que les collégiens comprennent à la fois les bases de fonctionnement et le potentiel des IA, mais aussi et surtout les dérives potentielles dont elles peuvent faire l’objet.  Pas moins de 450 écoles publiques sont concernées par cette formation de 14 heures mise en place par les autorités locales du pays. D’ici septembre, le gouvernement multipliera les formations pour mettre les enseignants à niveau.

Usbek & Rica – Pourquoi les jeunes se détournent de l’alcool

By |July 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pablo Maillé - 3 juillet 2023 Lorsque Champ lui demande de revenir sur « la première fois qu’il a bu », le personnage de BoJack balaie d’un revers de main la question : « Quand n’était-ce pas la première fois que j’ai bu ? » Les rires que l’on entend autour de lui n’émanent pas d’une bande de potes éméchés, mais d’un groupe d’anciens addicts désormais « sur la route de la sobriété ». Et si la séquence fait temporairement travailler les muscles zygomatiques de ses spectateurs, ce n’est que pour mieux souligner la gravité du sujet. À LIRE AUSSI : Ils ont arrêté (ou réduit) l’alcool : « Je suis dans le contrôle de moi-même » (2/3) Cette scène de BoJack Horseman, série animée Netflix à succès en forme de portrait grinçant d’une ancienne star de télévision, s’inscrit dans un épisode (S06,E01) tout entier dédié à la délicate prise de conscience, par le protagoniste lui-même, de son addiction. Questions introspectives tournées en dérision, déni vis-à-vis d’un passé traumatique, vannes agressives envoyées à la figure de ses partenaires… « A Horse Walks into a Rehab » dépeint avec finesse les différents mécanismes de défense employés par BoJack pour éviter de se confronter à son trouble. Jusqu’à sa rédemption, qui se déroulera pas à pas au fil de la saison, grâce à plusieurs sessions thérapeutiques et aux conseils avisés du docteur Champ. Extrait de la série BoJack Horseman © Netflix Shameless, Euphoria, Mom, Flaked… De fait, BoJack Horseman est loin d’être un cas isolé. Les séries contemporaines traitant frontalement des périls et des risques liés à la consommation d’alcool – et plus seulement de son effet euphorisant – se multiplient. Symbole parmi d’autres de ce changement de paradigme, même le récent sequel de Sex and the City tente de corriger le tir de sa glorification d’antan des boissons alcoolisées, en faisant de l’addiction de Miranda une intrigue de premier plan. Baisse « significative » Signe que les temps changent ? De l’autre côté de l’écran, en tout cas, les chiffres montrent une baisse significative de la consommation d’alcool chez les jeunes générations occidentales. Notamment en France où de plus en plus d’adolescents assument haut et fort ne pas goûter aux plaisirs de la boisson. De là à parler de révolution culturelle, il n’y a qu’un pas que les commentateurs les plus téméraires ont déjà osé franchir. Mais quelle réalité recouvre vraiment ce phénomène ? Entre facteurs contextuels et transformations durables, comment expliquer cette chute ? Surtout, est-il réaliste d’envisager un avenir où les générations futures se passeraient totalement de l’alcool ? Le vin, alcool en chute libre mais toujours romantisé En France, de 128 litres par an et par personne en moyenne en 1960, la consommation de vin est tombée à 36 litres en 2018. Chez les 25–35 ans, le vin n’occupe même « que » 27 % des parts de marché, contre 32 % pour la bière. Au grand dam des professionnels… mais aussi du gouvernement, fervent défenseur de la filière. En 2019, le ministre de l’Agriculture de l’époque, Didier Guillaume, assurait notamment que « le vin n’est pas un alcool comme les autres ». Selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), un verre de vin ou de champagne de 10 cl contient pourtant autant d’alcool qu’un verre de Porto de 6 cl, un demi de bière de 25 cl, ou encore un verre de whisky de 3 cl. Pour se faire une idée précise du tableau général dans l’Hexagone, les spécialistes du sujet se réfèrent généralement à l’enquête ESCAPAD (pour « Enquête sur la Santé et les Consommations lors de l’Appel de Préparation À la Défense »).   Comme son nom l’indique, celle-ci est menée depuis les années 2000 par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) auprès de 22 000 jeunes pendant leur rituelle Journée défense et citoyenneté, soit autour de 17 ans.   La dernière version disponible, datée de mars 2022, souligne bel et bien une « augmentation significative de la part d’adolescents n’ayant jamais bu d’alcool au cours de leur vie » ces quinze dernières années, celle-ci étant passée de 4,4 % en 2002 à 14,4 % en 2017. Dans le détail, l’OFDT fait notamment valoir que cette hausse s’est « logiquement accompagnée » d’une élévation de l’âge moyen d’expérimentation (passé de 13,3 ans en 2000 à 14,3 ans en 2017), mais aussi d’un recul des usages occasionnels ainsi que d’une chute la proportion d’ados n’ayant pas bu du tout durant le mois précédant l’enquête (33,6 % en 2017 contre 20,8 % en 2000). Même si, « avec près de 4 millions d’expérimentateurs avant l’âge légal d’accès, les boissons alcoolisées demeurent à ce jour les substances les plus répandues à l’adolescence (…) cette tendance s’inscrit dans un cadre plus large de baisse continue des usages d’alcool [et en particulier du vin, voire notre encadré] chez les adultes depuis maintenant deux décennies », résume l’organisme publ

La Corée, nouvelle terre promise de la beauté

By |July 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Cela s'appelle une « routine ». Chaque matin et soir, la Coréenne en respecte scrupuleusement dix étapes. Dans l'ordre, elle applique démaquillant, nettoyant, exfoliant, lotion tonique, essence, sérum, masque, crème pour les yeux, crème pour le visage et enfin protecteur solaire. Elle passera plus d'une heure devant son miroir sans même compter le temps du maquillage. Tel est le prix pour s'assurer d'être belle et irréprochable. A l'inverse de l'extravagance américaine, la beauté coréenne vise à la perfection non seulement physique, mais aussi morale. Cet idéal est propre aux sociétés confucéennes qui prônent le dépassement de soi, la rigueur du travail, en somme « un stakhanovisme de la beauté », résume Eric Briones, spécialiste du luxe. Pour cela : une peau sans défaut, des paupières larges, un visage ovale, le modèle de beauté coréen doit être homogène et uniforme. L'objectif reste de ne surtout pas verser dans l'originalité, au risque de paraître vulgaire. Le « nude », tendance maquillage du teint au naturel, prend d'ailleurs ses racines en Corée. Les femmes, mais aussi les hommes Ici, il est impensable de sortir de chez soi sans être parfaitement apprêté au risque de subir l'opprobre de ses amis et collègues. Il s'agit d'abord de se démarquer socialement. L'apparence est un moyen de se distinguer dans un pays marqué par les inégalités sociales, comme l'a brillamment montré le film « Parasite », du réalisateur Bong Joon-ho. Elle est aussi un atout essentiel à l'embauche dans un marché du travail tendu. « La concurrence est rude, les places sont chères, les Coréennes misent donc sur l'apparence physique », signale Sylvie Octobre, auteure de « K-pop, soft power et culture globale ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Le business de la beauté, un eldorado ? K-Pop, série, tech… Les 7 piliers du « soft power » sud-coréen « Pour les femmes, cet idéal est un nouveau modèle de féminité, pour les hommes, il constitue une référence aux éphèbes grecs », estime Vincenzo Cicchelli, coauteur de l'ouvrage. Car dans cet essor des cosmétiques, les hommes ne sont pas en reste : 20 % des produits de beauté masculins vendus dans le monde le sont en Corée. Cela fait des hommes coréens les premiers consommateurs au monde de cosmétiques. Vague Hallyu Cette obsession de la beauté et de l'apparence que nourrissent les Coréens se retrouve dans la sphère culturelle. La vague Hallyu a fait émerger des modèles venant tout droit des stars de la K-pop, tel que le groupe Blackpink aux 86 millions d'abonnés YouTube ou des acteurs de K-drama, ces séries à l'eau de rose que l'on voit fleurir sur les plateformes de streaming. La vague Hallyu L'engouement autour de la culture coréenne. Elle couvre à la fois la musique avec la K-pop, les séries avec les K-drama mais aussi les cosmétiques avec la K-beauty. Dans ces séries, les promotions des produits de beauté s'enchaînent à l'écran. Lorsque les personnages féminins vont prendre un verre d'alcool, elles n'oublient pas leur brumisateur pour pouvoir se réhydrater le visage. Même chose pour les personnages masculins. Dans la série « Descendents of the Sun », des soldats d'une base militaire sont surpris en train de s'étaler un masque pour le visage la veille de leur permission. Un miroir connecté Depuis une dizaine d'années, les marques se délectent de cet Hallyu de la beauté. Selon Global Data, les ventes de produits de maquillage en Corée du Sud vont augmenter de 5,5 % chaque année jusqu'en 2026. Le marché devrait donc atteindre2, 8 milliards de wons - soit 2,5 milliards de dollars. LIRE AUSSI : A VivaTech, les start-up coréennes en pleine ascension Sur l'imposant stand coréen de VivaTech 2023, un objet attire l'attention : Icon.ai, un miroir connecté présenté par son fondateur, James Shin. Il y a quelques années, sa fille de 13 ans lui a donné l'idée de ce miroir multitâche. Non seulement il livre une analyse détaillée de la qualité de la peau, mais diffuse également de la musique et donne la météo. James Shin veut aujourd'hui exporter son produit à l'étranger. Des marques dépassées Sur le marché coréen, plus de 2.000 marques de cosmétiques coexistent. « Mais malgré quelques percées de marques coréennes comme Laneige ou Erborian, paradoxalement ce ne sont pas les marques nationales qui bénéficient le plus de cette passion pour les cosmétiques », explique Eric Briones. Les grandes gagnantes sont les entreprises occidentales notamment françaises. Partenariat entre le géant coréen Amore Pacific et Christian Dior en 2015, lancement à Séoul de la ligne de maquillage pour hommes de Chanel ou encore rachat de la marque de maquillage Stylenanda par L'Oréal en 2018, les marques occidentales courtisent également les égéries locales. Lisa des Blackpink est désormais la star du canadien MAC Cosmetics tandis que Dior (qui appartient comme « Les Echos » à LVMH) a choisi Jimin du groupe coréen BTS comme égérie mondiale. Grâce à TikTok, ces stars communiquent sur les nouvelles tendances qui se succèdent : du « layering perfume » au « skin fooding » en passant par la « quiet luxury beauty ». « Mais cet enchaînement effréné de tendance n'écarte pas le risque d'une montée de la concurrence étrangère et donc d'une perte de vitesse de la K-beauty », estime Eric Briones. En Asie, d'autres pays se développent sur le marché. Les investisseurs sont notamment tournés vers l'Inde, qui pourrait devenir le futur terrain de jeu de la beauté mondiale.

Le Rwanda, futur sous-traitant des demandeurs d’asile en Europe ?

By |July 4th, 2023|Categories: Scoop.it|

es premiers logements étaient prêts. De petites maisons agrémentées d'un carré de pelouse et proprement alignées, ont été construites au sommet d'une des innombrables collines de Kigali, à l'ouest de la ville. Derrière la palissade, les ouvriers continuent de s'affairer sur un ensemble d'appartements, les pelleteuses creusent la terre rouge pour y installer d'autres bâtiments. Un panneau indique « Bwiza Riverside Estate », qui sera une cité de 2 500 logements agrémentée d'espaces communs. Rien ne le précise, mais ce chantier dans la capitale rwandaise n'est pas celui d'une banale résidence. Il était prévu pour accueillir des demandeurs d'asile envoyés par le Royaume-Uni. Londres avait conclu un partenariat avec le Rwanda, en avril 2022, pour « externaliser » ses demandes d'asile et

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