HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

La facture écologique des pétroliers chiffrée à 209 milliards de dollars

By |May 22nd, 2023|Categories: Scoop.it|

Dans le débat foisonnant sur la responsabilité environnementale des groupes pétroliers, un sujet commence à émerger, celui de « réparations » . Portée par plusieurs ONG, cette question est l'objet d'une étude réalisée par deux chercheurs, Marco Grasso de l'université de Milan, et Richard Heede, du Climate Accountability Institute, et publiée vendredi. Ils ont tenté de calculer, sous l'égide de l'organisation One Earth, la part que devrait payer chacun des 21 plus gros pétroliers au monde selon les dommages qu'ils causent à l'environnement. Pour déterminer ces « réparations », les deux chercheurs sont remontés jusqu'en 1988, date à laquelle le GIEC est créé et la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique évoquée par le scientifique de la Nasa, James Hansen, lors d'auditions devant le Congrès américain. Un tiers des dommages sont alors attribués aux entreprises (de manière « conservatrice », selon le rapport), un tiers aux gouvernements et un tiers aux consommateurs. Un montant à payer est ensuite attribué à chaque entreprise, sur l'ensemble de la facture environnementale couvrant la période 2025-2050, selon la part d'émissions de gaz à effet de serre générées par leurs activités fossiles entre 1988 et 2022. 209 milliards par an Une distinction a été faite entre les groupes situés dans les pays riches, ceux situés dans des pays intermédiaires (Russie, Chine, Mexique…) et ceux situés dans les pays en développement (Inde, Iran, Venezuela). Selon l'étude, ces derniers doivent être exemptés de réparations car ils contribuent au développement économique de leur population. « Les peuples de ces pays ont besoin de bénéfices maximaux de la part des groupes pétroliers », écrivent ainsi les chercheurs. L'étude en vient à la conclusion que, pour réparer les dommages causés à l'environnement, les 21 plus gros pétroliers devraient verser un total de 209 milliards de dollars par an entre 2025 et 2050, date à laquelle a été fixé l'objectif de neutralité carbone.

Quatre ans après la loi Pacte, la société à mission peine à transformer les entreprises

By |May 22nd, 2023|Categories: Scoop.it|

Les effets de la loi Pacte sur l'économie sont encore minces, constate une étude de KPMG. Quatre ans après la promulgation de ce texte qui crée notamment la qualité de société à mission, les entreprises s'emparent timidement de cet outil. La France compte plus de 1.000 entreprises à mission mais ces pionniers ont une marge de progression pour se saisir pleinement de ce statut, selon le premier panorama des sociétés à mission publié par KPMG. En effet, si 72 % des sociétés à mission ont défini une raison d'être en lien direct ou partiel avec leur activité, « plus de 25 % d'entre elles en ont adopté une sans la relier à leur coeur d'activité », note le cabinet de conseil, lui-même devenu société à mission en 2022. KPMG distingue ainsi trois typologies de missions. Les missions « coeur d'activité » (40 %), les missions « spectre large » (20 %), quasi assimilables à des démarches RSE dans leur formulation, et enfin les missions « hybrides » qui proposent un compromis entre ces deux typologies (40 %). La mission, en mesure de transformer une entreprise Le cabinet estime toutefois que la « mission » de l'entreprise doit refléter son identité et traduire sa contribution sociétale. « Si une mission est ancrée dans une réalité propre à l'entreprise, elle peut faire évoluer son modèle économique », souligne ainsi Nathalie Rondeau, responsable chargée des sociétés à mission au sein de KPMG. « La raison d'être est un point de départ fondamental pour prendre des engagements sur le long terme », ajoute la spécialiste.

Qui contrôle OpenAI ? Pas Microsoft, assure Satya Nadella

By |May 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

OpenAI est-il toujours un laboratoire dédié au développement de l'intelligence artificielle profitant « à toute l'humanité », comme l'énonce sa charte ? Ou la société est-elle devenue le bras armé de Microsoft dans l'IA générative ? Le géant de la tech s'en défend. Dans une interview vidéo à CNBC, Satya Nadella, PDG de Microsoft, a déclaré qu'il n'était « pas factuellement correct » d'affirmer que sa firme contrôlait la société de Sam Altman et son fameux chatbot qui affole la planète tech, ChatGPT. Le patron américain, aux manettes de Microsoft depuis 2014, répondait directement aux allégations d'Elon Musk sur le sujet. Le patron de Tesla, Twitter et SpaceX - qui faisait d'ailleurs partie des cofondateurs d'OpenAI avant de s'en retirer il y a quelques années - a déclaré en avril que Microsoft avait « à ce stade » une influence très forte, voire « un contrôle direct » sur la start-up d'intelligence artificielle. « Un excellent partenariat commercial » Une déclaration réfutée par Satya Nadella. « OpenAI est très attaché au fait d'être contrôlé par un conseil d'administration à but non lucratif », a-t-il déclaré. « Nous y avons une participation ne donnant pas le contrôle et nous y avons un excellent partenariat commercial », a-t-il poursuivi. OpenAI a été fondé en 2015 en tant qu'association à but non lucratif. La structure a changé en 2019, lorsque deux hauts dirigeants ont annoncé la formation d'une entité à « profit plafonné ». Ce statut empêche les premiers investisseurs de la start-up de gagner plus de 100 fois leur investissement, avec des rendements inférieurs pour les investisseurs ultérieurs, tels que Microsoft. LIRE AUSSI : DOSSIER - Intelligence artificielle générative : la révolution ChatGPT Avec GPT-4, OpenAI veut creuser l'écart dans la révolution de l'intelligence artificielle Microsoft a annoncé, en janvier, un investissement pluriannuel de plusieurs milliards de dollars dans OpenAI et a intégré sa technologie, telle que GPT-4, dans ses produits et services ces derniers mois, comme dans son navigateur Bing et son logiciel de messagerie Teams. Malgré cette bataille de géants qui s'est ouverte entre Microsoft et son grand rival Google - qui a également lancé son propre chatbot, Bard -, il n'est pas garanti que ceux-ci soient les grands gagnants de cette course dans l'IA générative, a toutefois ajouté Satya Nadella. La capacité des petites entreprises à percer dans l'IA « dépendra de l'adéquation produit-marché », a assuré le PDG. Il n'y a qu'à voir, selon lui, comment les cartes ont été rebattues dans le domaine des moteurs de recherche, largement dominé par Google jusqu'ici. « Si vous aviez dit, encore l'an dernier, qu'une vraie compétition est lancée dans la recherche en ligne et qu'il existe une alternative à Google, qui l'aurait cru ? ».

Climat : les cinq prochaines années seront les plus chaudes de l’histoire de l’humanité

By |May 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

Une projection climatique à laquelle il fallait s'attendre. Selon les dernières données de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), les températures de la planète devraient atteindre des niveaux records au cours des cinq prochaines années. Selon l'OMM, il y a ainsi 66 % de risque qu'entre 2023 et 2027 la température mondiale moyenne annuelle soit supérieure de plus de 1,5 °C, par rapport au niveau préindustriel, pendant au moins une année. « La confiance dans les prévisions de la température moyenne mondiale est élevée, car les prévisions a posteriori révèlent que toutes les mesures sont très fiables », souligne à ce sujet l'OMM. Les cinq prochaines années les plus chaudes Conséquence tirée par l'OMM dans ce rapport : il y a 98 % de chance qu'au moins l'une des cinq prochaines années, ainsi que la période de cinq ans dans son ensemble, soient les plus chaudes jamais enregistrées dans l'histoire de l'humanité. Lorsqu'on remonte dans les précédentes données de l'OMM, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais mesurées. 2016 étant, pour le moment, l'année qui détient le record dans cette période. Les températures moyennes à la surface de la terre et de la mer à l'échelle mondiale ont été en hausse constante depuis les années 1960. En 2023, elles devraient être supérieures à la moyenne de 1991-2020 dans presque toutes les régions. LIRE AUSSI : INTERVIEW - « Les températures extrêmes actuelles sont toutes liées au changement climatique » Climat : l'Europe sort de sa deuxième année la plus chaude jamais enregistrée Selon l'Organisation météorologique mondiale, l'Alaska (USA), l'Afrique du Sud, l'Asie du Sud et certaines parties de l'Australie seront les seuls territoires à être un peu épargnés. Certaines parties de l'océan Pacifique Sud seront plus froides que la moyenne. Concernant le régime moyen des précipitations entre mai et septembre sur la période 2023-2027, l'OMM prévoit « une hausse des pluies au Sahel, dans le nord de l'Europe, en Alaska et dans le nord de la Sibérie ». A l'inverse, il y aura une baisse des précipitations sur le bassin de l'Amazone et dans certaines régions de l'Australie. L'OMM fait aussi un zoom sur le réchauffement de l'Arctique. D'après ses calculs, le réchauffement de ce territoire connait « une intensification disproportionnée ». Par rapport à la moyenne de la période 1991-2020, la température dans l'Arctique devrait être « trois fois supérieure à l'anomalie moyenne mondiale ». En cause, les gaz à effet de serre et le phénomène « El Niño » Cet emballement est alimenté par l'augmentation des gaz à effet de serre, qui retiennent davantage de chaleur et « El Niño », phénomène climatique qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l'eau dans la partie Est du sud de l'océan Pacifique. L'augmentation des températures produite par « El Niño » provoque des sécheresses accrues dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d'autres. Tout particulièrement l'Afrique. Début mai, l'OMM estimait qu'il y avait 60 % de chances qu'« El Niño » se développe d'ici la fin juillet et 80 % de chances d'ici la fin septembre. Des hausses directement liées au changement climatique « Ce rapport ne signifie pas que nous dépasserons en permanence le niveau de 1,5 °C spécifié dans l'Accord de Paris […]. Cependant, l'OMM tire la sonnette d'alarme sur le fait que nous allons temporairement dépasser le niveau de 1,5 °C avec une fréquence croissante », explique le secrétaire général de l'OMM, le professeur Petteri Taalas. Le chercheur poursuit son explication : « Un épisode El Niño devrait se développer dans les mois à venir. Associé au changement climatique anthropique, il fera grimper les températures mondiales à des niveaux jamais atteints ». Conséquence néfaste sur la santé humaine « Les répercussions sur la santé, la sécurité alimentaire, la gestion de l'eau et l'environnement seront considérables. Nous devons nous préparer », alerte le haut cadre de l'OMM. « Les températures moyennes mondiales devraient continuer d'augmenter, nous éloignant toujours plus du climat auquel nous sommes habitués », abonde en ce sens Leon Hermanson, expert scientifique du Service météorologique du Royaume-Uni (Met office), qui a dirigé la rédaction de ce rapport .

Ecologie : les Français pas prêts à renoncer à l’avion

By |May 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les militants écologistes qui escaladent les grillages des aéroports, comme les dirigeants du transport aérien et de l'aéronautique qui ne peuvent plus ouvrir la bouche sans parler de la réduction des émissions de CO2, ont encore beaucoup à faire pour être entendus. C'est ce qui ressort, année après année, des études et sondages consacrés à la relation compliquée des Français à l'avion. Malgré les efforts des premiers pour les en détourner, la majorité des répondants restent toujours aussi attachés à l'avion et n'ont pas l'intention d'y renoncer. Y compris les jeunes, pourtant réputés plus sensibles aux enjeux environnementaux. Selon un sondage Ipsos réalisé pour l'Alliance France Tourisme auprès d'un échantillon de 18-34 ans, publié ce week-end par le « JDD », plus d'un jeune interrogé sur deux (54 %) cite l'avion comme mode de transport favori pour partir en vacances, juste derrière la voiture (65 %). Les jeunes préfèrent l'avion au train La même proportion (53 %) affirme pourtant choisir son mode de transport en fonction de son impact écologique. Néanmoins, le train n'a la préférence que d'un jeune sur trois (35 %). Et 87 % des jeunes répondants accepteraient « sûrement ou probablement » un billet d'avion gratuit pour partir en week-end en Europe. Le dernier rapport de la chaire Pégase de l'université de Montpellier, publié mardi, fait le même constat du décalage entre les préoccupations environnementales et les pratiques des Français. Selon cette étude annuelle consacrée au transport aérien, seulement 12 % des Français interrogés, sur un échantillon représentatif de 1.000 personnes, déclarent avoir honte de prendre l'avion. Ils sont 91 % à avoir déjà pris l'avion au moins une fois dans leur vie et un peu plus de 50 % au cours des douze derniers moins. Mais seulement 28 % assurent avoir déjà compensé les émissions de CO2 de leurs vols, bien que 79 % se disent préoccupés par l'environnement. Les efforts de décarbonation restent méconnus Mais de même que les préconisations écologistes radicales laissent de marbre la majorité, les efforts des compagnies aériennes et des industriels de l'aéronautique pour réduire leur empreinte environnementale, leur passent également au-dessus de la tête. Selon le rapport « Pégase », seulement 35 % des personnes interrogées avaient entendu parler des différentes innovations technologiques destinées à décarboner le transport aérien, telles que les carburants d'aviation durables (CAD). « Paradoxalement, l'innovation la plus connue [par 50 % des répondants, NDLR] est l'hydrogène, qui n'est pourtant pas encore entré en application, contrairement à d'autres nouveaux carburants qui commencent déjà à être utilisés mais qui sont encore très peu connus », souligne Paul Chiambaretto, directeur de la chaire Pégase. De même, les images d'ailes volantes diffusées par Airbus ont été remarquées par 43 % des répondants, alors que 19 % seulement avaient entendu parler des nouveaux moteurs, comme l'open rotor de Safran. 15 % plus cher Dans l'ensemble, ces innovations sont néanmoins plutôt bien acceptées par les personnes interrogées. A commencer par le recours à l'hydrogène, qui ne semble pas susciter d'inquiétude particulière. La seule innovation rejetée sans explication par la majorité est le moteur non caréné ou « open rotor ». « Cela fait écho aux réticences déjà constatées dans d'autres études vis-à-vis des avions à hélices », explique Paul Chiambaretto. LIRE AUSSI : Comment le transport aérien espère atteindre la neutralité carbone en 2050 Accord historique européen sur les carburants d'aviation durables Non seulement les Français interrogés seraient prêts, dans leur majorité, à voler à bord de ces avions du futur à hydrogène, mais ils se disent même disposés à payer leur billet d'avion 15 % plus cher, en moyenne, pour financer ces innovations. Et la majorité des répondants est convaincue que ces innovations entreront progressivement dans les faits au cours des neuf prochaines années. Ce qui peut s'apparenter à un excès d'optimisme en ce qui concerne l'hydrogène et les nouveaux designs d'avions.

ChatGPT Now Has an iPhone App

By |May 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

IF YOU’VE SEARCHED for “ChatGPT” in Apple’s App Store since the chatbot launched six months ago, you may have discovered some of the dozens of apps with names like Genie, Genius, and AI Writer claiming to be powered by OpenAI’s technology. Or you might have found Microsoft’s Bing app with the company’s own chatbot inside, powered by OpenAI’s GPT-4 text generator. But ChatGPT itself hasn’t had an official iPhone app released by its own developer—until now. COURTESY OF OPENAI; APPLE OpenAI’s free ChatGPT app for iOS just hit Apple’s App Store in the US. As with the original web model of the chatbot, the free-to-use version is built on GPT-3.5, and its most capable persona built on GPT-4 is accessible only if you’re paying $20 a month for ChatGPT Plus. OpenAI says the mobile app syncs your history of chats with its bot across devices and will be expanding to other countries “in the coming weeks.” An Android app is coming “soon.” The biggest change that comes with ChatGPT’s new mobile incarnation is that you can now talk to the chatbot instead of just typing. OpenAI has added its speech recognition system, Whisper, which the company claims reaches “human-level robustness and accuracy” for English. That could give interacting with ChatGPT a different feel and perhaps encourage people to turn to it for (glitchy) AI wisdom more often. ChatGPT on iOS will also be limited to phones that can run the iOS 16.1 operating system, which means iPhone 8 or newer hardware models. But it’s unclear whether ChatGPT will have the same freewheeling personality in the new iOS app as the original form of ChatGPT on OpenAI’s own website, given Apple’s strict content moderation policies in its App Store. The iPhone maker tells developers that apps should not include “defamatory, discriminatory, or mean-spirited content,” or content that is “offensive, insensitive, upsetting, intended to disgust, or in exceptionally poor taste.” It also prohibits overtly sexual or pornographic material, inflammatory religious content, and “false information and features.” ChatGPT has some limitations built in, but they can be sidestepped, and the chatbot, like other generative AI tools, is widely documented to sometimes present falsehoods and fabrications as fact, a phenomenon known as hallucination. 

Le tourisme, un secteur hybride et paradoxal –

By |May 20th, 2023|Categories: Scoop.it|

C’est en Israël, terre imprégnée d’Histoire et à la fois tournée vers l’innovation, que le Forum des Pionniers a posé ses valises depuis quelques jours. Une terre hybride, à l’image de la première thématique abordée par la philosophe Gabrielle Halpern, Docteur en philosophie, qui effectue des travaux de recherche sur ce concept depuis plus de dix ans. L’hybridation est un vrai sujet de société et concerne le secteur du tourisme comme beaucoup d’autres secteurs. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises sont hyperspécialisées, mais elles ont perdu leur sens. Les jeunes générations, en transférant des compétences d’un secteur à un autre, vont pouvoir participer à ce phénomène d’hybridation. L’hybridation est différente de la fusion, explique la philosophe. Dans l’hybridation, les deux identités restent bien distinctes. Dans la fusion, ces deux entités viennent en créer une troisième. Le « risque » dans la fusion est de se dénaturer, alors qu’il faut davantage chercher à s’augmenter. Selon Gabrielle Halpern, l’agence de voyage de demain devra être capable de s’hybrider et de proposer quelque chose de nouveau. L’hôtel, quant à lui, doit rester un point de repère sur le territoire. S’il propose un spa, s’il offre un espace de coworking, il ne s’hybride pas, il se diversifie. En revanche, s’il laisse à voir quelque chose du territoire en proposant des ateliers avec le boulanger ou le fleuriste du quartier, il s’inscrit totalement dans cette notion d’hybridation. « Soyez tous centaures », a appelé de ses vœux la philosophe, en valorisant cette figure mythologique, symbole de ce concept d’hybridation. Un tourisme empreint de dissonance cognitive La notion de paradoxe touche également le secteur du tourisme. Dans un contexte d’urgence climatique, on a vu émerger ce qu’on appelle le tourisme de la dernière chance (last chance tourism en anglais). Il consiste à visiter des lieux potentiellement condamnés à disparaître à moyen terme sous l’effet des changements globaux. Le plus étonnant, comme l’explique Emmanuel Salim, enseignant-chercheur à l’Institut de Géographie et Durabilité de l’Université de Lausanne, est que ce sont les touristes les plus au fait du changement climatique, les plus proches de la nature, qui vont visiter les sites glaciaires alpins, fortement touchés par le réchauffement climatique. Un comportement paradoxal qui crée chez ces touristes une dissonance cognitive : leur comportement ne reflète pas leur opinion ou leur croyance. Un signe de fin de civilisation ? Non, estime Emmanuel Salim qui y voit une manière de mettre en place un tourisme réflexif qui vient éveiller les consciences de la population en l’invitant à questionner ses pratiques et les lieux qu’elle fréquente. Le glacier ne devient plus seulement un marqueur du réchauffement climatique, mais également un objet de compréhension et d’influence des comportements. Des évolutions qui laissent sans conteste matière à réflexion.

Uber annonce le lancement d’Uber Boat à Mykonos et un service de conciergerie pour les hôtels

By |May 19th, 2023|Categories: Scoop.it|

Uber continue de se diversifier afin de devenir une super-app du tourisme. Quelques jours seulement après l’annonce de son partenariat avec Hopper qui lui permet de tester la réservation de billet d’avion au Royaume-Uni, la société de VTC a fait part de l’arrivée de nouvelles fonctionnalités. La première est Uber Boat qui est pour le moment proposé à Mykonos et dans les îles grecques et qui va permettre aux utilisateurs de réserver un bateau avec pilote pour 8 personnes. Le service est différent d’Uber Boat by Thames Clippers qui permet d’emprunter un bus fluvial sur la Tamise à Londres. La deuxième fonctionnalité est Uber Central. Elle permet aux réceptionnistes d’un hôtel de réserver un Uber au nom de leurs clients. Si ceux-ci possèdent l’application, ils peuvent ensuite suivre le déroulé de la course. En marge de l’évènement, Uber a annoncé un chiffre d’affaires de 8,8 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 29 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, et 31,4 milliards de dollars de réservations brutes, soit une augmentation de 19 % d’une année sur l’autre.

États-Unis : Disney va fermer son hôtel immersif Star Wars

By |May 19th, 2023|Categories: Scoop.it|

Trop beau, trop ambitieux… et surtout trop cher. Moins de deux ans après l’inauguration en grande pompe du Star Wars : Galactic Starcruiser, un hôtel immersif dans l’univers de Star Wars, la firme américaine vient d’annoncer la fermeture définitive du lieu le 30 septembre 2023. L’hôtel est installé à Walt Disney World, l’épicentre de l’univers Disney, à Orlando (Floride). L’établissement, qui compte 100 chambres, ne semble pas avoir trouvé suffisamment de public prêt à débourser jusqu’à 6 000 dollars pour deux jours de « croisière spatiale » vers les confins d’une galaxie lointaine, très lointaine. Côté critique, Galactic Starcruiser a pourtant reçu de nombreux éloges. Un concept salué par le public et les observateurs Le séjour de deux nuits, incluant nourriture, boissons (hors alcools) et une journée au parc Hollywood Studios, plonge ses visiteurs à bord du Halcyon, un vaisseau spatial inspiré de l’univers de Star Wars. Une expérience comprenant également la rencontre de nombreux personnages emblématiques, comme Chewbacca. La narration proposée à bord pousse l’immersion à son paroxysme. Les inconditionnels de la saga comme les professionnels des parcs de loisirs ont salué l’exécution de l’hôtel, récompensé par un Thea Award, sorte d’Oscar des parcs à thème. Star Wars : Galactic Starcruiser a également obtenu les plus hautes notes de satisfaction de Walt Disney World, haut lieu touristique de Floride, avec environ 30 millions de visiteurs par an. Sur le même sujet Parc Astérix : on a testé le (tout nouveau) Festival… Mai 16, 2023 L’opérateur de parc de loisirs Looping racheté pour 600… Mai 11, 2023 Disneyland Paris va achever la construction de sa centrale… Mai 3, 2023 Mais le projet se révèle, sans doute, trop ambitieux. Comme les zones Star Wars ouvertes dans ses parcs en Californie et en Floride – et pour lesquelles Disney a dépensé plus de 2 milliards de dollars – l’exploitation de Star Wars : Galactic Starcruiser coûte beaucoup d’argent à la firme. Disney préfère donc se concentrer sur d’autres défis, comme celui de pérenniser sa filiale Disney +, dont les résultats piétinent encore. Disney reconnaît des prix trop élevés en sortie de crise sanitaire Reste à savoir ce que deviendra l’hôtel, dont le coût de construction (élevé) n’a jamais été précisément communiqué. Cet échec commercial interroge aussi Disney sur la stratégie tarifaire qu’elle doit adopter, alors que l’entreprise a reconnu avoir pratiqué des prix trop élevés en sortie de crise sanitaire. C’est d’ailleurs depuis l’irruption du Covid-19 que Disney se voit fragilisée, entre fermetures des parcs de loisirs, fréquentation des cinémas en berne et polémiques politiques. Mais la puissance du groupe américain lui permet souvent de se raccrocher à d’autres branches. En 2022, Disneyland Paris a ainsi enregistré des résultats très satisfaisants. Le complexe touristique privé le plus visité d’Europe a enregistré un chiffre d’affaires de 1 849 millions d’euros pour l’exercice 2022, clos le 30 septembre dernier. Une forte hausse par rapport au chiffre d’affaires enregistré l’année précédente (509 millions d’euros).

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