HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Uberteens ou comment Uber étend son emprise dans les services

By |May 19th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour imaginer de nouveaux services cette année, Dara Khosrowshahi a visiblement pensé à sa famille. A l'occasion de leur présentation, mercredi à New York, le PDG de la plateforme de VTC et de livraison, père « d'un ado et de deux préados », a lancé « Uber Teens », un service de courses en VTC pour les 13-17 ans se déplaçant seuls. Il intègre « d'incroyables fonctions de sécurité, depuis la réservation jusqu'à la fin du voyage, afin que les parents puissent avoir l'esprit tranquille, ce qui n'a pas de prix », a-t-il promis.  Jusqu'à présent, commander une course sur Uber pour un mineur et l'accepter pour un chauffeur pouvait se pratiquer, mais en contrevenant aux conditions d'utilisation de la plateforme, qui réserve son usage aux plus de 18 ans. Le service sera ouvert dans une douzaine de villes américaines et au Canada, mais un profil « famille » est aussi lancé pour Uber Eats partout dans le monde et pour Uber en France. Dara Khosrowshahi a par ailleurs pensé à sa « belle-mère » et ainsi aux personnes plus âgées peu à l'aise avec les applis, en annonçant le lancement d'un numéro gratuit aux Etats-Unis pour réserver des courses… Uber, qui s'était un temps aventuré dans les voitures autonomes ou les vélos électriques, poursuit ainsi son recentrage sur le coeur de ses activités de service : « vous emmener là où vous voulez et vous apporter ce que vous voulez ». Pendant la pandémie, le transport par VTC avait sombré tandis que la livraison de repas avec Uber Eats grimpait en flèche. L'enjeu est maintenant de faire progresser les deux activités en parallèle, et d'étendre les services et la clientèle en cercles concentriques autour des deux métiers de base. Réservation de billet d'avion Dans le transport, Uber expérimente ainsi quelques nouveaux territoires, comme la location de bateaux en Grèce cet été ou la possibilité de réserver ses billets d'avion directement sur l'app au Royaume-Uni. L'entreprise de San Francisco met aussi en avant l'organisation des courses par des tiers (les conciergeries d'hôtels, après les entreprises) ou la répartition facilitée des factures pour les courses à plusieurs - en fonction du temps passé dans le VTC. LIRE AUSSI : Quand le patron d'Uber expérimente les difficultés de la vie de chauffeur Le paysage concurrentiel est aussi un peu plus dégagé. Dans la mobilité, Lyft, concurrent direct d'Uber sur le marché américain, est dans un entre-deux fragile, avec un nouveau patron qui vient de supprimer un quart des effectifs et d'indiquer que l'entreprise était « ouverte à des offres ». Pour tempérer les critiques des taxis, Uber a aussi noué des accords, notamment à New York où il agrège leur offre sur son application. Rentabilité opérationnelle Au premier trimestre, Uber a surpris positivement les analystes financiers. La valeur des réservations de VTC et des livraisons a bondi de 19 %, à 31,4 milliards de dollars, répartie à parité entre ses deux activités phares. Son chiffre d'affaires a bondi de 29 %, à 8,8 milliards de dollars. Mais c'est surtout sa rentabilité opérationnelle qui s'est nettement améliorée, avec un Ebitda ajusté de 761 millions de dollars, multiplié par 4,5 sur un an. Au deuxième trimestre, le groupe californien prévoit de le porter entre 800 et 850 millions de dollars. « C'est une marge de 11,1 %, contre 5,6 % attendus par les analystes », et la démonstration qu'Uber « est parvenu à équilibrer sa stratégie de croissance tout en gérant ses coûts », note Dan Ives, analyste pour Wedbush. « Il s'agit d'un grand pas dans la bonne direction pour Uber, car Dara & Co. sont convaincus que l'entreprise continuera à se développer de manière agressive tout en augmentant sa rentabilité à un rythme impressionnant », poursuit-il. Malgré la vente de sa participation dans le « Google russe » Yandex, Uber affiche toutefois une nouvelle perte nette de 157 millions de dollars au premier trimestre.

Presque 30 ans après son lancement “Parrot reste une éternelle startup”

By |May 19th, 2023|Categories: Scoop.it|

À 62 ans, Henri Seydoux conserve la fougue du jeune entrepreneur. Il répond ainsi aux questions avec un débit rapide, toujours avec le sourire, sautant d’une idée à une autre pour partager sa vision et ses rêves pour l’avenir. Les trois phases de Parrot « Parrot a eu trois vies, explique Henri Seydoux. Je suis avant tout un développeur de logiciel et j’ai commencé par imaginer un produit grand public avec de la reconnaissance vocale en 1994. On a fait un petit agenda électronique qui était principalement utilisé par les personnes non voyantes. C’était une galère. On a appris durement à quel point c’était compliqué de faire des produits électroniques. ». Le parcours d’Henri Seydoux croise alors celui du groupe Ericsson alors que l’entreprise était numéro un mondial de la téléphonie. Parrot cherche alors un moyen d’interfacer sa technologie dans les téléphones mobiles. Cela n’intéresse pas le business developer qu’il rencontre, mais celui-ci lui laisse entendre que cela pourrait les intéresser si Parrot arrive à faire marcher leur reconnaissance vocale, dans un système embarqué au sein d’une automobile. Henri Seydoux travaille pendant toutes ses vacances et rejoint ensuite le siège suédois d’Ericsson pour en faire la démonstration. Après de nombreux tests, les équipes sont emballées. « Mais au moment de me dire au revoir, mon contact me dit qu’ils ont finalement réfléchi et qu’ils ne sauraient pas comment s’en servir. Je me revois encore dans le hall d’accueil des bureaux en Suède, alors que la nuit tombait tôt. Et je me dis putain, il faut que je trouve un truc pour le convaincre. Je me mets alors à imaginer quelque chose d’autre. Je lui dis : imagine que tu puisses mettre le téléphone sur un support et la voiture vient lire le répertoire de ton téléphone et afficher les noms. ».  Cette astuce permet au petit français de signer un contrat avec le géant mondial et vient leur mettre le pied à l’étrier. C’est aussi dans les laboratoires de recherche d’Ericsson qu’il présente une nouvelle technologie. « On ne sait pas encore comment ça va s’appeler, lui explique son contact. Mais pour le moment, le nom de code c’est Bluetooth. Cela vous intéresse d’avoir les specs ? ». Les équipes de Parrot se mettent alors à développer un système embarqué en Bluetooth avec reconnaissance vocale. Parrot lève alors de nouveaux fonds et prépare une grande annonce pendant le Salon de l’Automobile en Allemagne. Henri Seydoux se souvient parfaitement de la date, et pour cause, nous sommes le 11 septembre 2001 et la salle de conférence de presse est complètement vide alors que deux tours de Manhattan sont en flammes. Cela aurait pu être le coup de grâce pour Parrot. Mais l’ensemble des acteurs de la téléphonie comme Motorola ou Ericsson se recentre alors sur leur cœur de business, ce qui signifie que Parrot devient la seule entreprise à distribuer un produit qui commence à bien se vendre, sans la moindre concurrence. Ils attirent l’attention des constructeurs automobiles comme Audi, Tesla, Mercedes, BMW, qui deviennent tous clients. En 2006, Parrot profite de ce momentum pour entrer en bourse sur le marché Eurolist d’Euronext. Dans les technologies, tout est éphémère « Dans la vie, rien ne dure, lâche Henri Seydoux. Et c’est le cas aussi dans ce métier et dans les technologies. On le voit bien : on est passé en quelques années d’Ericsson à Nokia, puis aux iPhones et Android. Les choses vont très vite. C’est pourquoi il faut toujours chercher des choses nouvelles… même si c’est dur parce que tu mets en jeu la survie de la boîte à chaque fois. Mais c’est aussi ce qui se passe dans les grandes réussites américaines, ce sont aussi d’éternelles startups. ».  C’est donc à l’époque de l’introduction en bourse que Henri Seydoux commence à réfléchir aux drones, même si originellement personne n’y croyait chez Parrot. Un rêve ancré dans l’enfance pour l’entrepreneur, lui qui passait ses journées d’été à faire des avions en papier ou à construire des cerfs-volants. Quand il dévoile leur AR.Drone au CES de Las Vegas en 2010, Parrot connaît sa première explosion médiatique. Henri Seydoux se rappelle avoir fait cent apparitions télévisées en quatre jours. Cela amorce une deuxième phase pour Parrot, celle de l’électronique grand public. Une période pendant laquelle l’entreprise va lancer une série de drones roulants et volants et même un casque audio salué par la critique : le Parrot Zik. L’entreprise n’a jamais été aussi visible, mais c’est aussi une phase où le succès économique est moins au rendez-vous que pendant sa phase dans les télécoms. « On n’a pas gardé une position unique sur le marché, explique Henri Seydoux. En 2015, j’ai pris la décision d’arrêter l’électronique grand public, de réorganiser complètement la boîte pour devenir une entreprise spécialisée sur les drones professionnels. ». Parrot rassemble aujourd’hui 500 collaborateurs autour de cette mission et équipe un grand nombre d’entreprises pour de l’inspection de leurs installations (que ce soit des éoliennes, des ponts, etc.) mais aussi pour un grand nombre d’organismes de défense comme l’armée française, anglaise et américaine, le FBI, la DEA, NCIS… Créer une startup éternelle Mais alors, quel est le secret pour créer une startup éternelle ? Henri Seydoux n’a pas de réponse définitive à cette question, lui qui observe encore l’aventure Parrot avec beaucoup d’humilité. « Ma méthode c’est de travailler beaucoup et d’être en contact avec la plupart des ingénieurs, livre-t-il. Et je crois que le plus important, c’est d’embaucher des jeunes. Parrot embauche essentiellement des développeurs qui sortent de l’université. ». En trois décennies, Parrot a déjà eu trois vies. Grâce à la capacité d’Henri Seydoux à se réinventer constamment, l’entreprise française pourrait bien avoir encore quelques vies en stock. « Mes objectifs aujourd’hui sont de rendre la boîte rentable, de me différencier de mes concurrents et… surtout, de faire des trucs originaux. ». Fidèle à sa philosophie de vie, Henri Seydoux a les yeux constamment tournés vers l’avenir et développe déjà la prochaine version de son drone. Son ambition, c’est de permettre l’autonomie complète du drone. De la même manière que les voitures n’auront peut-être plus besoin d’un conducteur un jour, l’entrepreneur souhaite que ses drones puissent décoller pour aller remplir leurs missions d’inspection ou de surveillance sans aucune supervision humaine. « C’est tout juste en train de naître et cela nous passionne. On y voit un potentiel énorme pour l’avenir. On veut des drones qui font des choses utiles. Le drone pourrait survoler un champ d’éoliennes et les inspecter en détail, noter la position des arbres à proximité, leur donner un nom, les surveiller, voir comment ils évoluent, s’ils présentent des signes de maladie, etc. » . Parrot souhaite donc se positionner sur les drones qui apportent un véritable service pour les entreprises.

Ces nouvelles start-up qui verticalisent la mesure carbone

By |May 19th, 2023|Categories: Scoop.it|

La France a vu déferler ces dernières années une avalanche de logiciels de comptabilité carbone à destination des entreprises. Ils s'appellent Sweep , Greenly , Carbo ou Sami et ont pour point commun d'automatiser la réalisation d'un bilan carbone - ou « bilan GES ». Cependant, depuis peu, d'autres pépites font le choix de cibler des secteurs en particulier : mode, alimentation, bâtiment, finance… ou encore d'avoir une entrée par poste d'émission, comme Fruggr, spécialisée sur l'empreinte du numérique depuis 2020. « Beaucoup d'entreprises ont déjà fait un bilan carbone, mais elles vont avoir besoin de passer à l'action avec une analyse plus fine. Je suis convaincu que nous allons vers plus d'acteurs verticaux », considère Frederick Marchand, le cofondateur de la jeune pousse, qui vient de publier son « rapport d'impact ». LIRE AUSSI : Comment les start-up se ruent sur le marché des bilans carbone des entreprises B Corp, RSE, entreprise à mission… comment les start-up s'y retrouvent-elles dans la jungle de labels à impact ? Complémentaires ou très sectorielles Il en ressort notamment que la start-up, agréée Esus, affiche un score de 66/100 dans la réduction de l'empreinte carbone de ses clients, avec un objectif, à terme, de 80/100. Dans le détail, certains comme L'Oréal ou Dorval Asset Management ont réduit de 30 % en moyenne leur empreinte numérique. L'Ademe, un autre de ses clients, lui, de 20 % environ. Au-delà de l'empreinte carbone et de l'analyse du cycle de vie (ACV) du numérique, la start-up développe aussi une analyse sociale (inclusivité, accessibilité, sobriété…) cette fois-ci plus ardue à mettre en place. La jeune pousse cible en particulier les grands comptes, au nombre de 30 dans son portefeuille, avec des revenus annuels récurrents de 2,5 millions d'euros et se voit comme une brique complémentaire des start-up généralistes du bilan carbone. D'autres font le choix d'attaquer un angle très sectoriel. C'est le cas de Carbonfact, plateforme spécialisée dans la mode. « Le fait d'être verticalisé nous permet de nous connecter facilement aux logiciels métiers de l'industrie ciblée, d'avoir une précision de calcul car nous sommes habitués à traiter des matériaux ou des procédés industriels spécifiques », liste Marc Laurent, le cofondateur, qui développe une approche « physique » dans la méthodologie, en opposition à l'approche « monétaire ». LIRE AUSSI : Les diagnostics carbone bientôt élargis aux émissions indirectes de gaz à effet de serre Dans le détail, la première intègre le calcul d'émissions de CO² à partir des réalités physiques (distances parcourues, kWh consommés…), la seconde, plus imprécise mais rapide, associe un coût économique aux émissions de carbone. Sans oublier, souligne l'entrepreneur, une base de données propriétaire utile pour les informations qui pourraient manquer chez certains clients.

Biodiversité : l’agriculture intensive, principale cause du déclin des oiseaux en Europe

By |May 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les chiffres sont alarmants. En 40 ans, près de 800 millions d'oiseaux ont disparu en Europe, soit 20 millions chaque année, avance une étude - d'une ampleur inédite - du Centre national pour la recherche scientifique (CNRS) et de l'université de Montpellier. Principale cause de ce déclin spectaculaire : l'intensification de l'agriculture, assurent les chercheurs, qui publient, ce lundi, leurs recherches dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques européens ont utilisé un jeu de données inédit par son étendue : 37 années d'observations provenant de 20.000 sites de suivi écologique dans 28 pays européens, pour 170 espèces. Une baisse systémique « On trouve une baisse d'un quart de l'abondance des espèces depuis 1980 », explique à l'AFP Vincent Devictor, chercheur au CNRS et coordinateur de l'étude. « Autrement dit 800 millions d'individus en 40 ans, soit 20 millions par an, donc une baisse systémique, profonde, de l'avifaune européenne », souligne l'expert. LIRE AUSSI : Les oiseaux victimes du réchauffement climatique et des pesticides DECRYPTAGE - Peindre les éoliennes en noir et blanc pourrait réduire la mortalité des oiseaux Certains écosystèmes sont plus durement touchés que d'autres. Le nombre d'oiseaux forestiers a ainsi diminué de 18 %, tandis que la baisse atteint 28 % pour les oiseaux urbains et même 57 % pour les oiseaux des milieux agricoles. « Nous concluons que l'intensification de l'agriculture, en particulier l'usage des pesticides et des engrais, représente la pression principale pour la plupart des déclins de populations d'oiseaux », écrivent les scientifiques dans leur article. Les oiseaux qui se nourrissent d'invertébrés sont plus principaux concernés. Réduction de la nourriture Ces invertébrés représentent en effet « une part important du régime alimentaire pour de nombreux oiseaux durant au moins certaines étapes de leur développement », pointent les auteurs. Ils sont ainsi cruciaux pour 143 espèces parmi les 170 étudiées pendant la période de reproduction. Une réduction de la nourriture disponible aura ainsi par exemple un effet négatif sur le succès de la reproduction en modifiant le comportement des parents et en affectant la survie des oisillons. Le déclin est marqué chez des espèces comme le gobemouche gris (-63 %) ou le célèbre moineau domestique (-64 %). Changement climatique et urbanisation Pour enrayer cet effondrement, les chercheurs pointent la nécessité de changer de modèle d'agriculture. Or « on continue à être dans une vision industrielle du monde agricole », associant recours massifs à la mécanisation et à la chimie, regrette Vincent Devictor. « On n'est toujours pas sorti de ce paradigme de l'après deuxième guerre mondiale », souligne le chercheur, citant l'augmentation de mégafermes en France au détriment des petites surfaces.

Greenpeace a compté 3.000 « fermes usines » en France

By |May 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Greenpeace France lance une charge contre l'élevage en France. L'ONG dénonce ce qu'elle appelle des fermes usines. Et demande, dans le cadre de la future loi d'orientation agricole, la mise en place d'un moratoire national sur la construction ou l'extension de ces exploitations. En se basant sur les demandes d'autorisation auprès des préfectures de ces fermes industrielles, Greenpeace en a recensé 3.010 en France. Ce qui représente 3 % des élevages . Mais 60 % des animaux, note son rapport. La Bretagne au coeur La filière volailles est la plus concernée (75 %), devant l'élevage de porcs (23 %). La concentration reste limitée pour les bovins (2 %), alors que la ferme des 1.000 vaches avait défrayé la chronique il y a plusieurs années. L'ONG a décidé de cartographier ces implantations. C'est la région Grand-Ouest qui recense le plus grand nombre de ces « méga fermes » - dont 70 % sont localisées en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Les autres se répartissent sur tout le territoire. Greenpeace cite notamment une ferme dans l'Oise où le nombre d'emplacement pour des poules pondeuses atteint 1,1 million de volailles. Mais les bâtiments, une quinzaine, se situent sur trois communes distantes d'environ 10 kilomètres, et non sur un lieu unique. Dans son viseur également, une exploitation porcine regroupant 21.000 animaux dans le Finistère. Dans tous les cas, les normes européennes en matière de densité sont respectées. LIRE AUSSI : Elevage : la génétique animale, fleuron de l'agriculture française, en 5 chiffres clefs Grippe aviaire : l'épizootie se stabilise enfin dans l'Hexagone Mais cette « hyperspécialisation » de la région Grand- Ouest provoque « une pression environnementale excessive et insoutenable », selon l'association écologiste, « les deux tiers des animaux étant concentrés sur 9 % du territoire ». Cette concentration a ainsi un fort impact sur la pollution de l'eau liée aux déjections animales. Et aussi de l'air, avec les émissions d'ammoniac, avec l'épandage notamment. « L'élevage est également un important contributeur aux émissions de méthane », indique Greenpeace. Recul des cheptels Cette dernière milite ainsi pour un élevage local, avec des fermes autonomes pour nourrir leurs animaux. « Cela passera par la nécessité de réduire nos volumes de production et de consommation » de viande, estime l'ONG Cette interpellation intervient alors que l'élevage français est en pleine crise. Avec la grippe aviaire, la France, pays le plus touché en Europe a perdu plus de 25 millions de volailles. La filière bovine, elle, a vu fondre son cheptel de 10 % en six ans, faute de rentabilité. Quant aux éleveurs porcins , face à une crise historique, leur production a reculé de plus de 2 % l'an dernier. La souveraineté alimentaire est devenue un sujet de préoccupation des pouvoirs publics. Un argument repris par les agriculteurs. « Nous sommes devenus très dépendants des importations dans tous ces secteurs, et cela de pays où l'élevage n'est pas géré dans les mêmes conditions qu'en France en matière de bien être animal comme de respect de l'environnement, plaide Sébastien Windsor, le président des Chambres d'agriculture. Nous sommes parmi les mieux disant en Europe. Cette démarche est suicidaire. »

L’Iphone bientôt capable de recréer votre voix.

By |May 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Selon l’OMS, un milliard de personnes vivent avec une forme de handicap. En France, pas moins de 7,6 millions d’individus déclarent une limitation sévère ou une restriction dans les activités quotidiennes en 2021. Autant d’utilisateurs potentiels qui demandent à être pris en compte dans la recherche technologique. De quoi nous rappeler que l’une des applications quotidiennes les plus enthousiasmantes de l’Intelligence Artificielle porte sans aucun doute sur l’accessibilité et l’inclusivité des personnes en situation de handicap. L’application Seing Ai, développé ces dernières années par Microsoft, en est un parfait exemple puisqu’elle offre aux non-voyants ou malvoyants une description de leur environnement, puisque leur smartphone se montre capable de lire à haute voix différentes textes, d’un panneau dans la rue jusqu’à l’étiquette d’un produit. Le domaine de l’IA qui permet ces avancées c’est NLP, ou traitement automatique du langage naturel en français, à savoir le domaine qui s’occupe entre autres du traitement de la parole, de la compréhension des phrases ou de la synthèse vocale.   Voix au chapitre Et qui dit usage révolutionnaire, sous-entend clientèle toute prête à être cueillie. Hier, mardi 16 mai, Apple dévoilait en avant-première un ensemble de nouveaux outils sensés améliorer l’accessibilité « cognitive, visuelle, auditive et de mobilité » de ses produits, comme expliqué dans son communiqué. Le clou du « spectacle » étant sa nouvelle fonctionnalité Personnal Voice, destinée aux personnes susceptibles de perdre leur capacité de parler en créant « une copie synthétique de leur voix ». Pour cela rien de plus simple, Apple précise que les utilisateurs n’auront qu’à lire à haute voix une série de formules textuelles pendant approximativement 15 minutes. Comme la fonction s’intègre à Live Speech, les utilisateurs pourront ensuite taper ce qu’ils veulent dire et demander à leur Personal Voice de le lire à la personne à qui ils souhaitent parler, à la manière de Stephen Hawking. Apple précise que cette fonction limitera son machine learning « on-device » pour préserver la confidentialité et la sécurité des informations des utilisateurs ».     La révolution iOS 17 à venir En outre, Apple introduit des versions simplifiées de ses applications phares dans le cadre d’une fonctionnalité appelée Assistive Access, destinée aux utilisateurs souffrant de handicapes cognitifs. Cette fonctionnalité est conçue pour ramener « les applications à leurs caractéristiques essentielles afin d’alléger la charge cognitive ». Cela inclut une version combinée de Phone et FaceTime, ainsi que des versions modifiées des applications Messages, Appareil photo, Photos et Musique, avec des boutons à fort contraste, de grandes étiquettes de texte et des outils d’accessibilité supplémentaires. Apple indique que ces fonctionnalités arriveront « plus tard dans l’année », ce qui suggère qu’elles pourraient faire partie d’iOS 17. Autre avancée majeure, il existera bientôt, à la manière du logiciel de Microsoft présenté en intro, un nouveau mode de détection dans Magnifier destinées aux utilisateurs malvoyants. Apple explique qu’ils pourront pointer la caméra de leur appareil sur une étiquette et que l’iPhone ou leur iPad sera capable de la lire à haute voix. Cette dernière a également mis en avant un certain nombre d’autres fonctionnalités à venir sur Mac, notamment un moyen pour les utilisateurs sourds ou malentendants de coupler leurs appareils auditifs Made for iPhone avec leur ordinateur. La société ajoute également un moyen plus simple d’ajuster la taille du texte dans le Finder, Messages, Mail, Calendrier et Notes sur Mac. « La question de l’ accessibilité est au centre de tout ce que nous faisons chez Apple », a déclaré Sarah Herrlinger, directrice de la politique et des initiatives mondiales en matière d’accessibilité chez Apple. « Ces fonctionnalités révolutionnaires ont été conçues en tenant compte des commentaires des membres des communautés de personnes handicapées à chaque étape du processus, afin de prendre en charge un ensemble diversifié d’utilisateurs et d’aider les gens à se connecter d’une nouvelle manière ».

Emirates supprime la carte d’embarquement physique au départ de Dubaï –

By |May 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

Emirates accélère sa digitalisation en supprimant la version papier des cartes d’embarquement pour les passagers au départ de Dubaï. Une évolution qui s’inscrit dans une « volonté d’offrir à ses clients la commodité et l’assurance de voyages numérisés », explique la compagnie à travers un communiqué. Les passagers qui s’enregistrent au Terminal 3 recevront automatiquement une carte d’embarquement mobile par courriel ou SMS. Les passagers qui s’enregistrent en ligne peuvent charger leur carte d’embarquement dans leur Apple Wallet ou Google Wallet, ou récupérer leur carte d’embarquement sur l’application d’Emirates. Le reçu d’enregistrement des bagages est également envoyé directement par courriel aux passagers ou disponible sur l’application. Selon Emirates, cette initiative permettra de réduire l’usage du papier et des déchets, « tout en offrant une expérience d’enregistrement numérique pratique et rapide aux passagers quittant Dubaï. » Cette carte numérique peut être utilisée tout au long du parcours voyageur, du Duty Free, à l’embarquement, en passant par la sécurité. Seuls les mineurs non accompagnés, les passagers ayant besoin d’une assistance spéciale ou bien encore les passagers voyageant à destination des Etats-Unis se verront délivrer une carte d’embarquement physique. Les passagers qui le souhaitent pourront également en faire la demande auprès des agents de la compagnie.

Comment Salesforce mise-t-il sur l’IA générative pour améliorer l’expérience client ? –

By |May 17th, 2023|Categories: Scoop.it|

En ouverture du Salesforce World Tour Paris, Emilie Sidiqian est entrée très rapidement dans le vif du sujet, celui qui agite tout l’écosystème de la tech : ChatGPT. « ChatGPT c’est 100 millions d’utilisateurs seulement 2 mois après son lancement, quand Netflix a mis 10 ans pour atteindre ce niveau et TikTok 9 mois », a-t-elle déclaré lors de la conférence plénière. Selon elle, il est donc impossible de faire comme si cela n’existait pas : « L’objectif désormais est d’utiliser cette IA générative pour transformer l’existant et lever les freins à son utilisation ». Lancement d’Einstein GPT Lancé en 2016, l’outil CRM nourri à l’IA, Einstein, se dote aujourd’hui de GPT : « L’IA générative va changer l’entreprise et la façon dont nous interagissons avec les clients. Les questions qui se posent sont, peut-on faire confiance en cette intelligence artificielle et sur quelles données se base-t-elle ? », questionne  Bruno-Benjamin Katz, SVP & Directeur Général Adjoint Salesforce France. Devenant la première IA générative pour CRM, selon Salesforce, Einstein GPT a été développé pour être un outil fiable et compatible RGPD. « Les entreprises vont être en capacité de l’utiliser pour créer des fiches produits ou pour du service client », explique-t-il. Ce nouvel outil sera en mesure de se connecter aux donnés clients disponibles dans le data cloud de l’entreprise et les données extérieures qui vont permettre d’alimenter les modèles. Après plusieurs démonstrations et quelques interrogations portant sur l’utilité de l’humain dans tout ça, Bruno-Benjamin Katz tente de rassurer l’auditoire :  « L’IA est là pour nous aider à créer des expériences uniques et ultra personnalisées pour nos clients mais en aucun cas elle ne pourra remplacer l’humain ». L’IA générative au service de l’expérience client personnalisée Lors de la séance plénière, deux grandes entreprises françaises sont venues présenter leurs cas d’usage de cette version augmentée d’Einstein. Chez Rossignol : « L’IA va nous permettre de créer un lien encore plus fort avec le client et pourra être utilisée tout au long de son parcours », déclare Vincent Wauters, CEO du groupe. De son côté, L’Oréal l’utilise pour booster ses ventes sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, et accélérer sur le marché BtoC : « Le e-commerce est en train d’exploser sur les réseaux sociaux et le ciblage publicitaire permet au client de ne pas quitter la plateforme. Avec EinsteinGPT on va être capable de lui proposer le bon produit ainsi que la bonne teinte, pour des rouges à lèvres par exemple, grâce aux données Marketing Cloud », explique Camille Vincent, Associate Product marketing Manager chez Salesforce.  En parallèle, le géant américain confirme également l’ajout de GPT dans son outil Tableau, en plus de Slack (qui a été annoncé il y a quelques semaines) et Tableau Pulse. Ces deux outils permettront d’automatiser l’analyse et d’anticiper les données dont chaque utilisateur a besoin en fonction de ses préférences personnelles.

Meta intègre l’IA générative dans ses produits publicitaires

By |May 16th, 2023|Categories: Scoop.it|

Ce n'était qu'une question de temps vu les progrès réalisés par l'intelligence artificielle appliquée aux images. Comme Amazon, Meta commence aussi à intégrer l'IA générative dans ses produits publicitaires. La maison mère de Facebook a dévoilé jeudi à New York son « AI Sandbox », une suite d'outils qui doit faciliter et automatiser la création publicitaire grâce à cette technologie. Une première pour le géant de la publicité numérique, mais qui pourrait bien bouleverser les métiers dans le secteur, des « directeurs créa » aux copywriters. Concrètement, les annonceurs pourront utiliser cet outil pour générer du texte, en multipliant les tonalités ou les niveaux de langue, et choisir ainsi celui qui correspond le mieux pour telle ou telle audience. Il sera aussi possible de créer automatiquement des images à partir d'une simple requête textuelle. Ou encore d'adapter la taille des images pour qu'elles soient plus facilement utilisables dans Reels ou en Story. Cette suite d'outils est actuellement testée auprès d'un petit nombre d'annonceurs mais à partir de juillet, l'« AI Sandbox » sera accessible plus largement. Parallèlement, Meta a annoncé trois nouvelles fonctionnalités dans Advantage+, un outil lancé en août 2022 et qui permet aux annonceurs d'automatiser leurs campagnes de publicité. Le tout sans surcoût pour les annonceurs, l'idée étant d'améliorer la performance des campagnes pour inciter ceux-ci à dépenser davantage dans l'écosystème Meta. 10 millions d'annonceurs « Cela va faire gagner du temps aux annonceurs et augmentera la performance », assure John Hegeman, vice-président chez Meta chargé de la monétisation. D'autres fonctionnalités seront ajoutées d'ici la fin de l'année. John Hegeman a notamment évoqué les agents conversationnels (qui peuvent renseigner un client avant d'acheter un produit, par exemple), un domaine où il y a « énormément de potentiel ». LIRE AUSSI : L'intelligence artificielle bouleverse la publicité en ligne Dans tous les cas, la manoeuvre est loin d'être anodine. « 10 millions d'annonceurs utilisent les produits publicitaires de Facebook », a rappelé Nicola Mendelsohn, la vice-présidente chargée de toute l'offre publicitaire. Or jusqu'à présent, l'intelligence artificielle était surtout utilisée pour cibler les publicités ou analyser leurs performances. Et pour « pusher » du contenu : 40 % du contenu visualisé sur Instagram est mis en avant par l'intelligence artificielle, selon Facebook.

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