HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Usbek & Rica – Adieu métavers, petit ange parti trop tôt

By |April 12th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le destin du métavers s’accélère en 2014, année qui voit Facebook multiplier les investissements stratégiques sur le marché de la réalité virtuelle. Mark Zuckerberg rachète Oculus VR, la franchise à l’origine du fameux casque de réalité virtuelle Oculus Rift, bientôt rebaptisé Meta Quest et commercialisé en 2016. Entretiens d’embauche sur The Sandbox Sept ans plus tard, Facebook devient Meta. Ou plus exactement : Meta devient la maison-mère d’un groupe composé de plusieurs géants de la tech, dont Facebook, Instagram et WhatsApp. Le nom du groupe n’a pas qu’une portée symbolique. L’idée, derrière, est de préempter le marché encore émergent : Meta doit devenir synonyme de métavers. La naissance de Meta n’est pas seulement un tournant pour le groupe. Pour beaucoup d’entreprises, c’est un virage culturel et économique à ne pas manquer sous aucun prétexte. Il s’agit de ne surtout pas rater le coche, même lorsqu’on ne travaille pas a priori dans le secteur numérique. C’est le cas, par exemple, de Carrefour, dont les entretiens d’embauche organisés dans le métavers ont suscité beaucoup de commentaires (pas toujours flatteurs). En quelques semaines à peine, le monde réel semble basculer, ou plutôt se dupliquer, dans le virtuel. Une première manifestation se déroule sur Décentraland en février 2022 (nous étions allés faire un tour sur la plateforme quelques semaines auparavant) et des défilés de mode s’organisent en ligne, avec une première Fashion Week spécialisée en mars de la même année.  Comme vingt ans plus tôt dans Second life, plusieurs griffes investissent les nouveaux univers virtuels pour y ouvrir des concept stores. Les enseignes du textile notamment (H&M, Celio, etc.) ouvrent des extensions commerciales en version pixel. Même les artistes s’y mettent : David Guetta ou Young Thug ont performé dans le métavers, et le groupe de K-pop sud-coréen Blackpink a même raflé un prix spécial pour ses concerts virtuels. Le métavers entame son chant du cygne quand ChatGPT commence à dévoiler ses capacités bluffantes Partager sur Twitter Partager sur Facebook Axie Infinity, The Sandbox… Au-delà de Decentraland, plusieurs plateformes fédèrent les explorateurs d’univers virtuels, suivant des règlements très variables. Sur VR Chat, qui se caractérise par un libertarisme tendance quasi-anarchiste, l’utilisateur est roi, pour le meilleur comme pour le pire. Les agressions (verbales mais pas que) y sont légion, étant donné le peu de moyens humains à la disposition des entreprises pour gérer et modérer ce qui se passe dans ces espaces virtuels.  Inauguré en grande pompe en décembre 2021, Horizon Worlds, le métavers du groupe Meta, ne rameute que 300 000 utilisateurs en février 2022, et moins de 200 000 à la fin de la même année. Un délitement de l’audience qui s’explique sûrement en partie par les bugs techniques récurrents subis par les visiteurs.  Un fossoyeur nommé ChatGPT Le métavers entame son chant du cygne quelques mois plus tard, quand ChatGPT, l’intelligence artificielle génératrice de texte mise au point par OpenAI, commence à dévoiler ses capacités bluffantes. De quoi ringardiser presque instantanément le métavers, en tout cas aux yeux des médias et de la plupart des entreprises, qui se ruent dans la brèche ouverte par ChatGPT et, plus largement, par les IA génératrices de textes et d’images. Jusqu’au coup de grâce incarné, donc, par la lettre envoyée mi-mars par Mark Zuckerberg à ses collaborateurs du groupe Meta. Une lettre qui s’accompagne du licenciement de plus de 10 000 employés du groupe, dont bon nombre travaillaient justement sur le projet Horizon Worlds. Que retenir de cette courte vie ? Beaucoup de fantasmes, et de dollars investis, mais une expérience utilisateur finalement très pauvre (pour rester poli). Car la révolution haptique, ce moment où le toucher pourra être répliqué dans les univers virtuels, n’a toujours pas eu lieu. Nul doute que le projet de métavers saura renaître de ses cendres à l’avenir, probablement sous un autre nom et une autre forme. En attendant, une parenthèse historique d’hystérie médiatique et corporate sur le sujet se referme. Le métavers est mort, vive le métavers !

Comment Ikea présente toute son offre sur neuf mètres carrés

By |April 12th, 2023|Categories: Scoop.it|

Ikea réalise le rêve de tous les distributeurs : la présentation d'une offre large sur une toute petite surface. L'enseigne suédoise de meubles a installé avenue Daumesnil, à Paris, la deuxième version d'une expérience immersive testée l'an passé dans la discrétion de Perpignan. Trois projecteurs accrochés au plafond envoient sur les murs qui forment un carré de trois mètres sur trois les photos animées de cuisines, de salons, de salles de bain ou de chambres. Les soixante ambiances présentent des meubles et des accessoires Ikea. Le client spectateur se croit dans la pièce d'une maison. Un chat joue sur le parquet et les branches des arbres bougent à travers la fenêtre. Un clic sur la borne écran de contrôle et s'affichent les prix de chaque objet à côté de leur QR Code. Il suffit de photographier les codes avec son téléphone pour ouvrir le site marchand de la marque et passer commande. Photo de la pièce du client La même « boîte » visuelle permet de regarder en taille réelle tous les articles (environ 10.000) du catalogue qui sont projetés en trois dimensions. Un doigt sur l'écran de commande les tourne dans tous les sens. « Il s'agit d'une expérience mondiale, se réjouit Christophe Cadic, directeur digital d'Ikea France. Les photos en 3D viennent de la maison mère mais le concept a été développé en France avec la start-up de réalité virtuelle UGLA. » Il bénéficiera bientôt d'améliorations. Cet été, le site Ikea.fr et son application téléphonique s'équiperont d'Ikea Creativ, une technologie créée par Geomagical Labs, une jeune pousse californienne acquise par le géant du meuble en 2020. LIRE AUSSI : Ikea déménage à Paris de la Madeleine vers Italie Deux Le client prendra sa pièce en photo. L'application, avec l'aide de l'intelligence artificielle, calculera les dimensions. Intégré à l'expérience immersive, le procédé permettra la visualisation de la cuisine du client avec la possibilité de la concevoir de A à Z avec les portes de placards, les couleurs, les poignées souhaitées. A terme, ce sera utilisé par les « planners » qui, aujourd'hui, dessinent les plans sur ordinateurs. L'installation de l'expérience immersive au coeur du nouvel atelier de conception qu'Ikea a ouvert mercredi au 135, avenue Daumesnil, dans le prolongement du Village des arts et de ses arcades qui soutiennent la coulée verte, à côté d'un grand Leroy Merlin, ne relève pas du hasard. Christophe Cadic annonce deux autres modules immersifs, l'un à Paris et l'autre à Toulouse. Un développement international suivra si le siège du groupe valide l'expérience pour de bon.

La fuite des cerveaux des géants de la tech s’accélère vers les start-up de l’IA

By |April 12th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour les travailleurs de la tech, décrocher un job chez Google, Apple ou Facebook représentait, il y a quelques années, l'accomplissement de toute une carrière. Ces géants, en retour, faisaient tout pour bichonner leurs employés. Repas gratuits, chèques bien-être, laveries, salles de sport et piscines dans les bureaux, congés payés illimités et salaires stratosphériques… Mais depuis quelques mois, l'atmosphère de la Silicon Valley a complètement changé. Après avoir recruté à tour de bras pendant la pandémie (Facebook notamment a multiplié ses effectifs par deux), au risque de ne pas avoir assez de travail à donner à tous leurs salariés, les géants de la tech ont licencié des dizaines de milliers de personnes ces six derniers mois. Ce qui les prive d'un atout pour le recrutement, avancent anciens salariés et recrues potentielles. Plusieurs vagues de licenciements « Lorsque j'ai été embauché chez Google, tout le monde me répétait que j'étais sûr de ne pas perdre mon emploi », regrette un ancien salarié, qui a été licencié cette année. « Les Big Tech attirent moins qu'avant », confirme Robin Choy, le cofondateur de HireSweet, une start-up qui aide les entreprises à recruter. LIRE AUSSI : Etre une greentech, un argument de poids pour recruter EN CHIFFRES - La vague de licenciements se poursuit dans la tech « A cause de ces vagues de licenciements, les gens se disent moins qu'il ne peut rien leur arriver », poursuit le recruteur, qui a pivoté vers des entreprises dans d'autres secteurs que la tech. « Et les cours de la Bourse des entreprises de la tech ont beaucoup baissé, ce qui rend les rémunérations moins attractives. » Fuite des cerveaux de Google vers OpenAI L'attractivité des géants de la tech n'était déjà pas au beau fixe avant ces vagues de licenciements. C'est particulièrement le cas pour les ingénieurs spécialisés dans des domaines très recherchés, dont l'intelligence artificielle. Selon le média The Information, le départ de plusieurs salariés de Google vers OpenAI a permis à ce dernier d'accélérer dans les derniers mois, avant la publication de ChatGPT. LIRE AUSSI : REPORTAGE - La Silicon Valley morose face à la nouvelle vague de licenciements dans la tech En privé, ces derniers se plaignent d'une culture d'entreprise qui n'est plus favorable à l'innovation. « Chez Google, on peut tout essayer, mais c'est toujours un peu mou. Les équipes ne sont pas encouragées à lancer un nouveau produit, même peu risqué », explique un ancien salarié. Toute nouvelle fonctionnalité doit recevoir l'approbation de plusieurs managers, qui peuvent bloquer son lancement si le risque paraît trop élevé. Google a des raisons d'être prudent. Lorsque sa maison mère, Alphabet, a dévoilé son propre chatbot, nommé Bard, en réponse à ChatGPT, ce dernier a fait une erreur qui a coûté très cher au groupe. Son action a décroché de 8 % environ en un jour, effaçant plus de 100 milliards de dollars de capitalisation. OpenAI et les autres start-up du secteur n'étant pas cotées, elles n'ont pas à se soucier de ce que pensent les marchés. Meta, Apple et Amazon sont aussi concernés Le géant de la recherche en ligne n'est pas le seul à faire face à une fuite des cerveaux vers des start-up du secteur. En France, Meta vient par exemple de « perdre » Antoine Bordes, parti chez la start-up Helsing, après 9 ans au sein des équipes de recherche fondamentale en IA de Meta… OpenAI, de son côté, a recruté 59 personnes chez Google, mais aussi 34 chez Meta, la maison mère de Facebook, 15 chez Apple, 14 chez Dropbox et 11 chez Amazon, selon les données des sites LeadGenius et Punks And Pinstripes.

Les plantes crient quand elles ont soif, et on peut les entendre

By |April 11th, 2023|Categories: Scoop.it|

Un plant de tomate privé d'eau crie. Un plant de tabac que l'on coupe pleure. Vous ne les avez sans doute jamais entendus, et pourtant des chercheurs israéliens affirment que les plantes émettent des ultrasons qui révèlent l'état de la plante. Et s'ils ne sont pas audibles par l'oreille humaine, ils peuvent être enregistrés en serre et interprétés, souligne leur étude parue jeudi dans la revue « Cell » . Lorsqu'une plante manque d'eau , elle change d'aspect : tous les jardiniers en herbe en ont fait l'expérience. Les scientifiques ont aussi démontré qu'elles pouvaient émettre des composés organiques volatiles , qui influencent les plantes voisines. Il a même été démontré que les plantes réagissaient aux sons. Un langage des plantes compréhensible En mettant les plantes sur écoute, grâce à deux micros, les chercheurs israéliens ont désormais identifié des ultrasons. Des végétaux - en l'occurrence des plants de tomate et de tabac - mis en difficultés par la sécheresse ou coupés font plus de bruit - bien qu'inaudible à l'oreille humaine - que les plantes saines. Ils ont d'ailleurs identifié que la tomate - quel que soit son état - n'émet pas les mêmes sons que le tabac, et qu'une tomate assoiffée n'émet pas les mêmes sons qu'une tomate coupée. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - A l'écoute des extraterrestres Vers des intelligences artificielles bio-inspirées En utilisant l'intelligence artificielle - plus précisément le « machine-learning » (apprentissage automatique) -, les chercheurs ont cherché à distinguer les sons émis par les plantes, en fonction de leur espèce et de la nature de leur stress. En serre, ils sont parvenus à distinguer les bruits de la serre et les sons émis par les tomates sèches avec plus de 99 % de précision. Quant à distinguer les tomates en manque d'eau des autres, le niveau de précision était de 84 %. De nombreuses plantes concernées Les scientifiques ont également défini un modèle acoustique temporel. Un plant de tomate émet peu de son lorsqu'elle est irriguée puis, si l'irrigation cesse, les sons émis augmentent pendant 4 à 5 jours, avant que le nombre de sons ne décroisse au fur et à mesure que la plante se dessèche. Le nombre de sons varie également en fonction de l'heure : les plants de tomate sont plus bruyants entre 8 heures et midi et entre 16 heures et 19 heures. Enfin, les chercheurs ont cherché à identifier si ce mode de communication des plantes se retrouvait chez d'autres espèces. Cela est le cas pour le blé tendre, le maïs, la vigne, des cactus ou encore une fleur comme le lamier amplexicaule. Ils ont également constaté que les tomates émettaient des sons différents si elles sont infectées par le TMV (virus de la mosaïque). Mais tous ces langages restent encore à décrypter. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Et si la fermentation était le futur de l'alimentation CHRONIQUE - Sécheresse : s'adapter, sans tarder En attendant, cela pourrait être appliqué, après développement, dans les exploitations agricoles, avec « des implications directes pour la surveillance des plantes », soulignent les auteurs. « Nos résultats ouvrent une voie de recherche dans le domaine de l'agriculture de précision », concluent-ils.

Rio de Janeiro : une tyrolienne de 755m installée sur le Pain de Sucre

By |April 11th, 2023|Categories: Scoop.it|

Une tyrolienne en cours d’installation sur le célébrissime Pain de Sucre de Rio de Janeiro promet le plein d’adrénaline, avec une vue à couper le souffle. Mais les défenseurs de l’environnement et d’autres observateurs estiment qu’elle va « défigurer » un des lieux les plus iconiques du monde. Ce projet controversé, dont l’inauguration est prévue au second semestre de 2023, a pour but de diversifier l’offre touristique sur ce site, qui reçoit déjà 1,6 million de visiteurs par an. Il prévoit l’installation de quatre câbles d’acier pour relier le Pain de Sucre, qui culmine à 396 mètres, à son voisin, le Morro da Urca, à 220 mètres au-dessus du niveau de la mer. Pour les candidats à l’aventure, c’est une traversée de 755 mètres, à une vitesse pouvant atteindre les 100 km/heure. « Une expérience unique et respectueuse de l’environnement », assure l’entreprise qui gère le site, Parque Bondinho. « Défigurer » ce paysage Pas de quoi convaincre les dizaines de manifestants rassemblés, dimanche, au pied du Pain de Sucre, pour protester contre ce projet, qu’ils jugent nocif pour l’environnement et l’image de la « Ville merveilleuse ». « Ça ne va que causer du tort à notre ville », dit à l’AFP la psychologue Gricel Osorio Hor-Meyll, membre de l’ONG Groupe d’action écologique et du mouvement Pain de Sucre sans tyrolienne. Selon elle, la tyrolienne va « défigurer » ce paysage classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Autre source de préoccupation : les perforations dans la roche pour fixer les câbles. « Ce n’est pas que de la roche, il y a de la vie » sur le Pain de Sucre, affirme Gricel Osorio Hor-Meyll, rappelant que le site est également protégé par l’Institut du patrimoine et artistique du Brésil.

IA : le français Ekimetrics lance un « chatGPT » dédié au climat

By |April 11th, 2023|Categories: Scoop.it|

Epurée et ergonomique, cette page web paraît tout à fait ordinaire. Mais à bien y regarder, celle-ci abrite un outil en ligne des plus utiles : un chatbot qui utilise l'intelligence artificielle pour « répondre » de manière fiable et pédagogique à des questions relatives au climat . Accessible au grand public depuis une semaine en version beta, cette application en ligne baptisée « Climate Q & A » , a été créée par les équipes d'Ekimetrics, société française spécialiste de l'intelligence artificielle et de la gestion de données. Un « chatbot du climat » relié à ChatGPT « Le chatbot est relié à ChatGPT qui met en forme de manière intelligible les réponses aux questions. C'est la force de cette IA. Nous, en tant que data-scientist, gérons toute la partie données. Comme on parle de climat, l'objectif premier était que les utilisateurs reçoivent des réponses fiables », explique Théo Alves Da Costa, chargé de l'unité développement durable et climat chez Ekimetrics. LIRE AUSSI : ChatGPT : le ministre Jean-Noël Barrot ne veut pas interdire l'application DECRYPTAGE - La propriété intellectuelle, un défi majeur pour le développement de l'IA Pour y arriver, le chatbot va puiser uniquement dans les dix extraits les plus pertinents d'une vingtaine de rapports scientifiques. Parmi eux, on trouve les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l'Agence internationale de l'énergie, de l'IPBES surnommé le « Giec de la biodiversité ». « Est-ce que l'homme est responsable du dérèglement climatique ? Quels sont les grands principes de l'Accord de Paris ? Le changement climatique est-il irréversible ? », comme sur l'interface de ChatGPT, les utilisateurs sont libres de poser n'importe quelles questions sur le climat, et l'IA d'Ekimetrics fourni des réponses construites, avec la page précise du document scientifique utilisé.

Bloom, le ChatGPT français : dans les secrets de sa fabrication

By |April 11th, 2023|Categories: Scoop.it|

Par Renaud Toffier Publié le 08/04/2023 à 17:13 Partager cet article Si OpenAI a frappé un grand coup en démocratisant ChatGPT, quelques Français peuvent aussi se targuer d’avoir participé à l’élaboration d’un autre modèle de langue : Bloom. "On a fait en deux ans un pas de géant dans l’intelligence artificielle", s’enthousiasme Pierre-François Lavallée dans son bureau de Saclay où il nous reçoit. Deux étages plus bas, l’un des ordinateurs les plus puissants de la planète - un supercalculateur - a récemment mis au service sa prodigieuse capacité de calcul pour entraîner Bloom. Et l’affaire n’a pas été mince. "On a utilisé un réseau de neurones de 175 milliards de paramètres" précise le directeur de l’Idris (Institut du développement et des ressources en informatique scientifique, qui dépend du CNRS).

Quand le patron d’Uber expérimente les difficultés de la vie de chauffeur

By |April 11th, 2023|Categories: Scoop.it|

En septembre dernier, certains habitants de San Francisco ont été conduits par un chauffeur très particulier lors de leurs trajets avec Uber : le dénommé « Dave K. » était tout simplement le PDG de la compagnie, Dara Khosrowshahi. Au volant d'une Tesla achetée d'occasion, le dirigeant a effectué une douzaine de courses afin d'expérimenter par lui-même le fonctionnement de son application, ainsi que ses limites. « Durant cette mission incognito, il a connu les difficultés à s'inscrire sur la plate-forme et a été sanctionné par l'application pour avoir refusé des trajets, tandis que la grossièreté de certains passagers s'est révélée étonnamment difficile à encaisser », souligne le « Wall Street Journal », qui raconte les dessous de cette opération. Réorganisation de l'application en faveur des chauffeurs Comme Dara Khosrowshahi, plusieurs autres dirigeants se sont glissés dans la peau d'un chauffeur lambda, afin de « mieux comprendre et améliorer l'expérience d'Uber pour les chauffeurs, dont la rareté est devenue un défi critique » pour toutes les sociétés de VTC, note le quotidien. Et il en a résulté « l'une des plus grandes métamorphoses d'Uber depuis sa création en 2009 ». Le PDG a reconnu « que l'industrie [des VTC], dans une certaine mesure, avait tendance à prendre les chauffeurs pour acquis », avant que la pénurie de main-d'oeuvre ne force à mener une introspection sur la façon dont ils étaient (mal) traités. Dara Khosrowshahi a ainsi constaté que leurs plaintes étaient fondées et a réorganisé le fonctionnement de l'application, en introduisant de nouvelles fonctionnalités qu'ils réclamaient depuis longtemps, comme la possibilité de voir la destination à l'avance, ainsi qu'un système de bonus sur certaines courses.

Croisière : le premier catamaran à hydrogène au monde vient d’être inauguré

By |April 11th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le premier catamaran à hydrogène vient d'être inauguré à La Rochelle. Il doit permettre aux croisières de luxe de moins polluer les sites marins les plus remarquables.

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