HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Le groupe hôtelier Accor teste l’analyse de sentiments en centre d’appels avec Amazon

By |April 6th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le groupe hôtelier Accor s’appuie sur les services Amazon Connect afin de délivrer ses services de centre d’appels téléphoniques dans le monde entier. A l’heure actuelle, Accor teste sur un projet pilote l’usage de « Contact Lens » le service d’analyse de sentiment proposé par Amazon, pour une de ses marques de luxe. Evénement AWS Summit à Paris du 4 avril Le projet a été présenté par Patrice Merrien d’Accor, lors de l’événement AWS Summit, le 4 avril à Paris, un événement qui a montré la dynamique de l’écosystème d’AWS en France ainsi que la jeunesse et le nombre de professionnels convertis à ces technologies. Alix Boulnois, Chief Digital Officer d’Accor, pour sa part, est intervenue lors du même événement afin de présenter la trajectoire d’Accor vers le Cloud. La solution Amazon pour les centres d’appels a été retenue notamment pour son intégration avec le CRM d’Accor délivré par Salesforce – pour la gestion du service client et des réservations –, son intégration avec le reporting employé chez Accor et pour la disponibilité d’un terminal téléphonique softphone depuis la console de l’agent avec un accès facilité à l’ensemble des outils du service client du groupe hôtelier.   Il s’agissait de faciliter l’expérience de l’agent et d’avoir une solution globale pour toute l’activité Il s’agissait de faciliter l’expérience de l’agent et d’avoir une solution globale pour toute l’activité. Accor y a ajouté toujours avec Amazon une solution de self service qui traite certaines demandes – assez limitées pour l’instant – des clients en langage naturel, afin de mettre en place progressivement un SVI (Serveur vocal interactif) en langage naturel, et ainsi donner une réponse immédiate aux clients sur certaines questions en fonction de son contexte. Pour l’heure, ce SVI, ce bot, reste assez robotisé. La mise en place a lieu pour l’instant en Angleterre, et le bot répond au téléphone aux questions les plus fréquemment posées telles que « y-a-t-il un parking à l’hôtel ? », « à quelle heure est ce que je peux avoir ma chambre », ou « est-ce que l’hôtel est loin de l’aéroport ? ». Il s’agit de questions classiques et la réponse est toujours la même. Cela permet d’automatiser et de donner une réponse immédiate sans engager de ressource humaine du côté d’Accor. Le AWS Summit s’est tenu à Paris le 4 avril Vivement les intelligences artificielles génératives Cette automatisation des réponses vocales demeure limitée. « Ce que l’on a pu faire sur l’automatisation des réponses reste assez robotique, ce n’est pas du conversationnel » reconnaît le responsable. Il regarde du côté des intelligences artificielles génératives – telles que celles popularisées avec ChatGPT – afin d’améliorer ces aspects. « Ce sont des choses que nous allons regarder avec attention, parce que cela fait partie de l’amélioration de l’expérience client » tranche-t-il. « Si on peut rendre les machines un peu plus conversationnelles, ajouter des intonations, un temps d’hésitation, on franchit un pas supplémentaire dans l’’expérience du client » dit-il. Accor fait appel à ‘Contact Lens’ d’Amazon pour de l’analyse à froid, et l’amélioration des performances des agents Et il y a l’analyse des appels qui sera réalisée avec le service « Contact Lens » d’Amazon, service d’analyse de conversation d’AWS. Il y a actuellement un test pilote en cours sur une marque de luxe d’Accor, sur la langue anglaise avant de le déployer sur d’autres géographies. « On s’intéresse plutôt au post appel et pas forcément à l’appel en cours, ni à l’analyse de sentiment en temps réel » poursuit-il. Il s’agit plutôt de l’analyse à froid, pour des améliorations des performances des agents en centres d’appels. « Nous allons évaluer l’évolution du sentiment client au cours d’une conversation, en fonction du comportement de l’agent » décrit-il. Cela passe aussi par la vérification que l’agent a bien proposé par exemple le programme de fidélité au client qui appelait. « On va regarder si l’agent fait preuve d’empathie et d’écoute active, etc. » ajoute-t-il. Amazon a été retenu également pour son modèle de facturation de ses coûts 100% à l’usage. Une facilité clé, explique Accor, car en 2020, le groupe hôtelier rappelle avoir perdu 90% de son chiffre d’affaires du jour au lendemain à cause de la pandémie de Covid. De plus, Accor doit gérer la saisonnalité des demandes hôtelières – business ou touristiques – selon les régions du monde. Alix Boulnois, CDO d’Accor a présenté la trajectoire Cloud d’Accor Un déploiement progressif d’Amazon afin de s’assurer de son bon fonctionnement La solution de centres d’appels d’Amazon a été déployée durant 2022. Accor gère 5400 hôtels pour 802 000 chambres dans le monde et qu’il faut remplir au mieux au quotidien, via 40 marques allant d’un positionnement économique jusqu’aux marques de luxe. Le groupe emploie 290 000 personnes. Accor s’appuie sur 12 sites de contact dans le monde avec un total de 1200 agents Accor s’appuie sur 12 sites de contact dans le monde (Paris, Sao Polo, Rabat, Barcelone, Bangkok, Varsovie, Guangzhou, Manille, …), avec un total de 1200 agents en centres d’appels et il doit opérer en 20 langues, tout en répondant au positionnement de chacun des hôtels. Certains centres sont internes à Accor, d’autres sont tenus par des partenaires. Côté client, il est possible d’appeler lors d’une réservation pour chacun des hôtels, notamment si une demande ne peut être prise en charge dans le parcours digital. Les centres de contacts assurent en outre le débord d’appels de 1500 des hôtels du groupe, libérant ainsi les personnels des équipes de l’hôtel. S’y ajoutent des services de conciergerie de type VIP et d’autres services liés au programme de fidélité. La solution Amazon Connect a notamment permis de mettre rapidement en place un service pour la marque de luxe Orient Express en adéquation avec le calendrier de sa mise sur le marché, une fois les agents recrutés. Le canal téléphonique demeure très important pour Accor « Le canal téléphonique est très important pour nous. On reçoit encore énormément d’appels » souligne Patrice Merrien. Les appels passés représentent 50 millions de minutes par an, soit près de 1 siècle de conversation. Afin de valider la solution d’Amazon, Accor a débuté par une expérimentation sur un petit nombre d’agents en Asie du Sud Est, à Bangkok, pour se réassurer et s’assurer de la bonne qualité sonore. Ensuite, il y a eu un MVP (Minimum Viable Product) de 4 mois début 2022 pour que les agents puissent prendre des réservations dans de bonnes conditions et une extension progressive à l’ensemble ou presque de l’activité des centres de contacts d’Accor. « On peut améliorer notre solution en fonction des KPI métiers que l’on récupère de manière globale » Cette solution apporte de la donnée en temps réel – sur les SLA (Service Level Agreements) et les taux de décrochés – pour optimiser le fonctionnement des centres d’appels. Cela donne la possibilité d’équilibrer le trafic entre les différents sites. Cela permet également de basculer des agents de l’activité de care vers l’activité de réservation si besoin. « On peut monitorer la performance et améliorer notre solution en fonction des KPI métiers que l’on récupère de manière globale » se félicite le responsable. La personnalisation est importante pour Accor. « On a envie d’être salué par son nom lorsque l’on arrive à l’hôtel » relève Patrice Merrien. « Le contact humain est très important dans le monde de l’hospitalité » souligne-t-il. « On a comme ambition d’adapter le parcours vocal du client en fonction de son contexte » termine-t-il. Il s’agit par exemple de remercier un client pour être un membre loyal du programme de fidélité ou de s’adapter à la réservation en cours du client si celui-ci appelle.

Le silencieux crash boursier des taxis volants et des eVTOL

By |April 6th, 2023|Categories: Scoop.it|

2023 sera une année charnière pour les taxis volants et les « eVTOL », ces aéronefs électriques légers à décollage et atterrissage verticaux qui ambitionnent d'ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire de l'aéronautique. Alors que le marché semble en plein décollage et que les premières entrées en service sont prévues dès l'an prochain, le secteur fait face à une très nette perte de confiance des investisseurs. Les principaux concepteurs d'eVTOL (pour Electrical Vertical Take-Off and Landing), qui avaient misé sur la Bourse pour financer leur développement, ont tous vu leurs cours plonger. A commencer par la plus grosse capitalisation du secteur, l'américain Joby Aviation, qui a réussi à lever près de 2 milliards de dollars depuis sa création en 2009 et dont le cours de Bourse a perdu 71 % de sa valeur depuis son introduction à la Bourse de New York, en février 2021. La fin d'une bulle spéculative ? Même chose pour son compatriote Archer Aviation, qui avait réussi à lever 856 millions de dollars depuis 2018 et dont l'action a reculé de 83 % depuis son pic de février 2021. Cela malgré l'annonce en fanfare, en janvier dernier, d'un partenariat avec le groupe automobile français Stellantis . Idem chez Beta Technologies, qui avait récolté près de 800 millions de dollars depuis 2017 et qui a vu sa valorisation chuter de 72 % en douze mois. Ce franc désamour de la Bourse ne se limite pas aux pionniers américains. En Europe, le britannique Vertical Aerospace (347,8 millions de dollars de fonds selon l'index SMG) a vu sa valorisation fondre de 72,8 % sur un an. Sur la même période, l'action de l'allemand Lilium, qui avait levé plus d'un milliard depuis 2015, a perdu 88 %, pour tomber à 60 centimes d'euros. Le brésilien Eve Holding, filiale d'Embraer, a perdu plus de 30 %. Le chinois Ehang, qui fut le premier à faire voler un eVTOL avec des passagers, est à moins 15 %.

Google paye la différence si le prix de votre billet d’avion baisse avant le départ

By |April 6th, 2023|Categories: Scoop.it|

La garantie de prix est un programme pilote disponible pour certains itinéraires de Google Flights. Elle est disponible pour les Américains pour le moment, pour des vols au départ des Etats-Unis payés en dollars. Pour certains vols, les algorithmes de Google surveillent le prix jusqu’au départ du premier vol de votre itinéraire. Si le prix baisse, Google rembourse la différence. Pour profiter de cette fonctionnalité gratuite, la différence de prix doit être supérieure à 5 dollars. Vous pouvez recevoir jusqu’à 500 dollars de remboursement au total par année civile pour un maximum de 3 réservations qui proposent cette garantie de prix. La somme remboursée est virée sur votre compte Google Pay de l’utilisateur. Vous pouvez ensuite effectuer des achats en ligne, faire un virement à un autre utilisateur de Google Pay ou un virement vers un compte bancaire. Google n’a pas donné d’informations sur la disponibilité de cette garantie en dehors des Etats-Unis. Un service qui rappelle l’une des fonctionnalités proposées par la société FLYR il y a quelques années. Désormais spécialisée dans le revenue management, l’entreprise américaine garantissait au voyageur le fait qu’il serait remboursé de la différence si le prix baissait sur une période donnée.

Ces start-up qui veulent verdir le voyage d’affaires

By |April 6th, 2023|Categories: Scoop.it|

Touché, mais pas encore coulé. Mis à mal durant la crise sanitaire, le voyage d'affaires repart doucement à la conquête des usagers, tout en connaissant des ajustements. Le télétravail et le développement de la visioconférence ont mis en avant des déplacements parfois non essentiels, couplés à l'urgence écologique qui appelle à plus de sobriété en la matière. En septembre 2022, Christophe Roth, directeur de mission Business Travel chez Epsa, indiquait aux « Echos » s'attendre « à une perte durable de 20 % de la demande » sur le secteur. Alors les agences de voyages s'organisent, avec des start-up qui développent, encore timidement, des offres « bas carbone ». C'est le cas de Fairjungle​, créée en 2017 et qui vient de lever 4 millions d'euros (dont 400.000 euros de dette) auprès de Galion.exe, le fonds de The Galion Project, et de business angels. Réduire le nombre de voyages Le modèle d'affaires, basé sur la licence et sans commission à la transaction - autrement dit, au voyage réservé - est plutôt vertueux dans le sens où la start-up ne gagne pas plus d'argent en fonction du volume de déplacements. Car la meilleure manière de réduire l'empreinte carbone du voyage d'affaires… est d'en réduire le nombre. « Nous ciblons en priorité des entreprises qui mettent l'écoresponsabilité au centre de leur gestion de voyages. Les collaborateurs privilégient le train à l'avion, et les voyages peuvent être soumis à davantage de contrôles de la part des managers : la durée, la typologie, le motif… » détaille Saad Berrada, le cofondateur, dont la start-up développe aussi une offre d'hôtels « écoresponsables ». Equiper les agences ou les entreprises Du côté des entreprises, elles se voient de plus en plus contraintes de réaliser un bilan carbone. C'est déjà le cas pour celles de plus de 500 salariés, et à partir de 2024, pour celles de plus de 250 personnes. Verdir les voyages d'affaires fait partie des briques qui permettent de réduire ses émissions indirectes (scope 3). Chez Openclassrooms par exemple, pépite du French Tech 120, « les vols courts sont interdits s'il existe des trajets alternatifs de moins de 5 heures », indique Audrey Yvert, directrice de l'impact de la start-up. « Nous avons eu une liste de salariés qui n'avaient pas respecté la consigne, ils ont eu une conversation avec leur manager pour s'assurer qu'ils ne recommenceraient pas », poursuit-elle. LIRE AUSSI : DéCRYPTAGE - Les cinq révolutions à venir du voyage d'affaires Réduire les voyages d'affaires, jusqu'où ? The Treep , elle, veut aller plus loin et mise à terme sur la désincitation au voyage. Cette jeune pousse, née en 2016, veut développer un algorithme pour aider le salarié à savoir si cette « réunion, finalement, doit vraiment se faire en présentiel », détaille Laurent La Rocca, le fondateur. Pour l'instant, la start-up, qui a levé 1,6 million d'euros fin 2022, se contente de proposer des comparaisons en temps et émissions de CO2 des modes de transport et d'hébergements. Contrairement à Fairjungle, The Treep choisit d'équiper les agences de voyages plutôt que les entreprises directement. Un modèle moins coûteux, qui ne nécessite pas de personnes dédiées au service après-vente, délégué aux agences de voyages - qui sont 25 à être clientes, selon les chiffres communiqués par la start-up. LIRE AUSSI : Voyages d'affaires : pourquoi les Français perdent-ils autant de temps et d'argent ? EN CHIFFRES - Le voyagiste en ligne Evaneos rentable fin 2022 Reste que ses revenus, certes basés sur l'abonnement, incluent aussi une commission à chaque transaction. « Nous essayons de sortir de ce modèle, car il est écocide », reconnaît le patron. Et de préciser : « Nous visons de vivre uniquement de l'abonnement d'ici à cinq ans. »

« Si le monde a une chance de rester vivable à la fin de ce siècle, ce sera grâce aux femmes »

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Ajouter à vos sélections Partager Article réservé aux abonnés L’avenir de l’humanité dépend de sa moitié féminine. Louis Aragon et Jean Ferrat l’ont proclamé et chanté. Les démographes, leurs calculettes et leurs scénarios le confirment à leur manière, moins poétique : si le monde a une chance de rester vivable à la fin de ce siècle, ce sera grâce aux femmes. Une étude, publiée lundi 27 mars par le groupe de chercheurs Earth4All, lié au Club de Rome, apporte de nouveaux arguments convaincants pour ériger l’autonomisation des femmes (« women empowerment ») en facteur déterminant non seulement d’une croissance démographique soutenable, mais aussi de la réduction de l’impact écologique, et donc de la survie de la planète. L’idée n’est évidemment pas nouvelle. Dans les pays déshérités, on sait depuis longtemps que l’éducation des filles est un levier majeur du développement : plus la scolarité se prolonge, plus tardives sont les maternités et larges les possibilités d’une vie autonome. Dans le monde développé aussi, l’égalité hommes-femmes favorise le progrès social. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « L’emballement démographique de l’Afrique est d’abord un obstacle à son propre développement » Mais l’étude en question affirme innover en construisant des projections de la population mondiale tenant compte, pour dix zones de la planète, non seulement des taux de fécondité et de mortalité, mais aussi des interactions entre de multiples données comme le produit intérieur brut par habitant, l’éducation, la santé, le réchauffement climatique. Ayant étudié « les évolutions possibles au cours de ce siècle en matière d’énergie, de nourriture, d’inégalités, de tension sociale, de pauvreté, de croissance démographique et économique, nous avons établi que nous ne ferions de progrès dans aucun de ces domaines sans une plus grande autonomisation des femmes », écrivent les chercheurs, qui remettent en cause – dans un sens plus optimiste – les projections de population de l’ONU.

Comment le Steampunk peut-il valoriser le patrimoine des Hauts-de-France ?

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Qu’est-ce que le steampunk ? Le steampunk, c’est une sorte de science- fiction qui se passe dans le passé. Plutôt que de se passer dans le futur, comme on en a l’habitude dans la science-fiction. C’est une science-fiction qui peut mêler aussi de la fantasy, qui peut mêler du fantastique. Donc c’est quelque chose d’assez vaste et qui n’a pas de forme définie, qui est très libre. Et c’est ce qui est intéressant dans le steampunk. C’est ce qui nous permet de créer tout un tas de choses différentes et d’avoir un univers très riche. Comment le steampunk peut-il servir à valoriser un patrimoine, notamment celui des Hauts-de-France ? Dans le cadre de ma thèse, je fais une recherche création qui a pour but de remettre en lumière le patrimoine industriel des Hauts-de-France grâce au steampunk. L’idée est d’utiliser le steampunk qui se passe généralement au XIXe siècle, ou en tout cas dans des univers qui ressemblent au XIXe siècle. Tout dépend des époques, car on peut avoir du steampunk qui se passe dans le futur, mais qui s’inspire de l’esthétique du XIXe siècle. Et l’idée, c’est de reprendre toute cette esthétique, mais aussi cette façon de penser pour interroger le passé, créer, faire réfléchir sur le présent et créer pour le futur. Au niveau du territoire par exemple, ça va se traduire par la remise en valeur des friches industrielles, types minières, la métallurgie, le textile. On a énormément de choses sur le territoire du Nord-Pas-de-Calais. Et ça se fait déjà ailleurs. Je pense notamment à l’Angleterre, parce que c’est de là que vient le steampunk. Mais c’est vrai qu’on est en train de développer ça en France. Et moi, mon objectif étant nordiste, c’est évidemment de le développer sur le territoire que j’habite. C’est ce qui a inspiré mes recherches depuis le début.

Arabie Saoudite : une compagnie aérienne pour Neom, la ville du futur

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour ceux qui ne le connaisse pas Neom est le nom d’un projet saoudien complètement fou qui rassemble quatre projets futuristes immobiliers gigantesques dans une même région de l’Arabie saoudite : The Line, Trojena, Oxagon, Sindalah. Cette ville du futur de 26 500 kilomètres carrés, aux moyens et aux services illimités, devrait sortir d’ici 2030, avec plus d’un million d’habitants. Et ce mega-projet saoudien Neom devient réalité à une vitesse vertigineuse. Il y a quelques jours, pour lui donner encore un peu plus de corps, les autorités saoudiennes ont annoncé la création Neom Airlines, la troisième compagnie nationale. Et ce quelques mois après avoir annoncé la création de Riyadh Air, la seconde compagnie nationale… Qui a besoin de trois compagnies aériennes nationales en même temps ? L’Arabie Saoudite bien sûr. Consciente de sa dépendance au pétrole, le pays veut absolument diversifier rapidement son économie Notamment grâce au tourisme. Neom Airlines reste un mystère D’ici la fin de 2024 devrait naître Neom Airlines. L’aéroport de Neom Bay est en service depuis 2019, pour lequel un aérodrome militaire existant a été réaménagé. Jusqu’à présent, seules les destinations saoudiennes ainsi que Dubaï et Londres sont inscrites au plan de vol. Mais Neom Airlines est censée à l’avenir transporter des touristes du monde entier. Rien que trois autres aéroports sont prévus pour la ville de Neom, qui fera la moitié de la taille de la Suisse. Y compris le méga-aéroport Neom International, qui devrait être construit d’ici 2030. On sait peu de choses sur Neom Airlines jusqu’à présent. Le PDG est l’Allemand Klaus Goersch (57 ans), qui était auparavant COO chez Air Canada et British Airways. Selon lui, la nouvelle compagnie aérienne devrait être très futuriste. « Imaginez que vos bagages soient récupérés à votre domicile ou à votre bureau et livrés à l’hôtel ou à la résidence de votre destination. Imaginez que la biométrie soit suffisamment avancée pour vous reconnaître au moyen de la reconnaissance faciale dès que vous entrez dans un bâtiment, et que la sécurité vous autorise à voyager sans même avoir à passer par une porte d’embarquement, sans parler de la nécessité d’obtenir un visa. Et imaginez que l’heure de votre réunion change de quelques heures et que vous puissiez changer de vol, sans problème ni frais. Mieux encore, imaginez que vous accumulez des points de fidélité à l’aéroport, où tout fonctionne comme un salon, pendant le vol et à votre destination, car tout appartient à la même société ». L’Arabie Saoudite veut sa place dans le Golfe Le marché du Golfe, encombré, ne décourage pas l’Arabie saoudite qui se lance dans une expansion agressive de l’aviation, avec une commande massive d’avions et le lancement d’un nouveau transporteur national. Ce mois-ci, le prince héritier Mohammed bin Salman, dirigeant de l’Arabie saoudite, a dévoilé Riyadh Air, la nouvelle compagnie aérienne qui vise à transformer la capitale en « une porte d’entrée sur le monde », selon les médias officiels. Deux jours plus tard, des responsables ont déclaré que Riyadh Air et Saudia, le porte-drapeau existant du royaume basé à Djeddah, achèteraient 78 Boeing 787 Dreamliner. L’accord, que la Maison Blanche a évalué à « près de 37 milliards de dollars » avec des options pour jusqu’à 121 avions, constitue le cinquième en valeur commerciale de l’histoire de Boeing.

Grandes écoles : le nouveau rapport au travail des jeunes diplômés

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

Les perturbations, l'an dernier, des cérémonies de remise des diplômes de grandes écoles sont dans toutes les têtes. Les nouvelles générations « n'ont pas les mêmes aspirations professionnelles que celles de leurs prédécesseurs », affirment d'emblée les auteurs de l'étude du centre d'expertise de l'Edhec, le Newgen Talent Centre, publiée mardi. Mais comment leur lien au travail a-t-il été « modifié » ? Les jeunes diplômés sont-ils « exigeants ou déserteurs » ? L'étude a été menée en octobre et novembre dernier auprès de 2.000 jeunes diplômés avec, pour la première fois, la réunion des associations de diplômés de seize grandes écoles , de HEC Paris à l'Edhec en passant par l'Essec, l'X, ESCP, Sciences Po ou AgroParisTech. 85 % des jeunes diplômés interrogés jugent le statut de salarié « idéal » en début de carrière La semaine de quatre jours PUBLICITÉ L'étude décrit des jeunes diplômés qui réclament des horaires flexibles - ils sont près de six sur dix à les obtenir. Plus d'un quart d'entre eux voudrait profiter de la semaine de quatre jours « avec une rémunération complète » - une demande apparue après les confinements -, mais seuls 6 % d'entre eux y parviennent. Ils sont en revanche assez nombreux (45 %) à bénéficier d'une liberté totale de choisir leur lieu d'activité. Près de 86 % d'entre eux sont satisfaits de leur emploi. Ces jeunes diplômés font de « l'impact environnemental » la transformation la plus attendue dans l'entreprise, ils veulent être utiles à la société, et ont un profil « engagé », là où leurs aînés étaient davantage attachés à leur carrière. « Le Manifeste étudiant pour un réveil écologique de 2018 et ses 36.000 signataires ont été un petit séisme, explique Marguerite Gallant, directrice générale d'HEC Alumni. Ils ont pris conscience qu'ils pouvaient prendre la parole de manière organisée, et avoir une résonance. » Pour autant, les bifurqueurs sont « une minorité qui buzze », selon Marc Rumeau, président de la société des ingénieurs et scientifiques de France. « Des bifurqueurs, il y en a toujours eu, reprend Marguerite Gallant. Il y a toujours eu des chemins de traverse et des voix différentes, simplement, aujourd'hui, elles s'expriment davantage. » LIRE AUSSI : - DECRYPTAGE - Les grandes écoles s'interrogent sur leur avenir Le statut de salarié et un salaire élevé Ces jeunes qui bifurquent, veulent du « sens » et se disent « engagés », sont toutefois attachés au statut de salarié - ils sont 85 % à le juger « idéal » en début de carrière - et à des revenus élevés. Seuls 8 % préfèrent le statut d'entrepreneur. « C'est deux à trois plus qu'il y a une vingtaine d'années », souligne Manuelle Malot. Certains voudraient y voir une « génération flemme » ? « Pas du tout, répond la directrice du centre d'expertise de l'Edhec qui a mené l'étude. Quand ils démissionnent, c'est que leur travail n'est pas assez ambitieux ou engageant, ils veulent du sens dans leur travail et des missions qui les challengent. » Ces jeunes diplômés donnent aussi des leçons de management aux entreprises, les sommant de s'améliorer sur les modalités d'intégration. Seuls 51 % des jeunes diplômés affirment avoir bénéficié d'un dispositif d'accueil et d'intégration spécifique à leur prise de poste et 11 % ont pu rencontrer les dirigeants de l'entreprise dans laquelle ils travaillent. « Les entreprises investissent pour recruter et laissent finalement le jeune diplômé dans un coin avec son petit bureau », regrette Marc Rumeau en dénonçant « un vrai défaut de management » dans les grandes entreprises du CAC 40. Il les invite à s'inspirer des pratiques anglo-saxonnes.

Cinq choses à savoir sur Aesop, la dernière folie de L’Oréal

By |April 5th, 2023|Categories: Scoop.it|

La somme est conséquente, même pour un géant mondial de la beauté. L'Oréal a mis plus de deux milliards d'euros sur la table - un montant historique pour lui-, pour s'offrir Aesop, une marque de cosmétiques haut de gamme au concept parfois détonnant dans le secteur, qu'il espère bien faire grandir rapidement. 1. Un coiffeur australien à l'origine de la saga Voilà une marque qui vient tout droit des antipodes. Aesop a été fondée en 1987 à Melbourne par Dennis Paphitis, un coiffeur australien qui avait 27 ans à l'époque. Il se lance avec une gamme de produits fabriqués à la maison avec l'aide d'une chimiste. Le succès est immédiat et le « buzz » dépasse vite le salon de coiffure, ce qui conduit le jeune homme à lancer une marque premium pour écouler ses trouvailles dans les grands magasins australiens. D'origine grecque, il baptise son entreprise Aesop - Esope en français-, cet intellectuel de la Grèce antique connu pour ses fables ayant inspiré, des siècles plus tard, un certain Jean de La Fontaine. LIRE AUSSI : L'Oréal se renforce dans la « dermocosmétique » 2. Du naturel et du non genré Depuis l'origine, Aesop déploie un concept détonnant pour l'époque, et qui se révèle précurseur aujourd'hui. L'antienne de Dennis Paphitis le « less is more » - un retour à l'essentiel du produit et une rupture sur le marché de la beauté qui propose encore des shampoings à grand renfort de silicone et autres additifs. Son approche de la « vérité produit » se traduit des formules vegans et des ingrédients naturels - l'entreprise est B Corp-, et aussi par flaconnage cuivre ultra-sobre qui rappelle celui des pots anciens de pharmacie. Ses boutiques sont par ailleurs ultra-minimalistes. Last but not least, Aésop est aussi une des premières marques de soins à abroger la loi du genre : tous ses produits sont mixtes. « Aesop tire avantage de tous les courants de consommation ascendants actuels », observe le directeur général de L'Oréal, Nicolas Hieronimus. LIRE AUSSI : Luxe : Audemars Piguet garantit ses montres contre le vol pour rassurer ses clients 3. Un propriétaire brésilien bien connu chez L'Oréal Jusqu'ici, Aesop était dans le giron de Natura & Co. Le champion brésilien de la cosmétique en avait pris le contrôle en 2013 (en achetant 68 % du capital pour 68 millions de dollars), puis était monté au capital à 100 % en 2016. Ce groupe brésilien, versé dans le commerce équitable et la défense de l'Amazonie, connaît L'Oréal pour lui avoir racheté en 2017 la chaîne The Body Shop . Dans son offre, Aesop était un acteur de petit calibre face à sa marque éponyme Natura ou Avon, mais aussi sa marque la plus rentable avec une marge opérationnelle d'environ 25 %. Le groupe brésilien a porté son réseau à 400 points de vente (dont 275 boutiques) en Amérique, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Asie. LIRE AUSSI : ENQUETE - Natura, la multinationale brésilienne qui défend l'Amazonie 4. Un rachat exceptionnel pour L'Oréal et son nouveau DG En offrant 15 fois les bénéfices annuels estimés de la marque australienne - soit plus de deux milliards d'euros-, L'Oréal signe une acquisition au sommet de son histoire déjà longue de plus d'un siècle. Ces dernières années, le groupe tricolore avait pris l'habitude de cibler des proies plus petites, à un stade de développement plus précoce. C'est au passage le premier acte fort de Nicolas Hiéronimus à la direction générale du groupe. LIRE AUSSI : Les sept grands défis du nouveau patron de L'Oréal 5. Un potentiel de « marque milliardaire » L'Oréal est confiant dans l'avenir de sa nouvelle griffe qui s'intégrera dans sa branche luxe, son moteur en ce moment. Le groupe entend en faire une « marque milliardaire », c'est-à-dire dépassant le milliard d'euros de chiffre d'affaires comme Lancôme, YSL Beauté, Armani ou Kiehl's dans son giron, explique Cyril Chapuy, président de L'Oréal luxe. Sous la houlette française, Aesop, qui a réalisé l'an dernier des ventes de 537 millions d'euros, va se déployer sur plusieurs marchés dès cette année. Notamment en Chine et dans les aéroports.

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