HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

TikTok peut-t-il nous transformer en influenceur “maison” avec son espace e-commerce ?

By |November 25th, 2024|Categories: Scoop.it|

L’arrivée en grande pompe de TikTok Shop aux États-Unis, soit le service de commerce en ligne de la plateforme chinoise, annonçait une révolution quant à notre manière d’intéragir avec les marketplace et de concevoir l’e-commerce. Un an plus tard… le pari a-t-il été remporté ?

Northvolt : les quatre racines du mal qui frappe les constructeurs européens de batteries

By |November 23rd, 2024|Categories: Scoop.it|

Certaines faillites en disent plus long que le simple état de santé de l'entreprise touchée. La chute du champion européen des batteries pour véhicules électriques, Northvolt, est de celles-ci. En grande difficulté financière, le suédois a demandé à être placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites (chapitre 11) pour faciliter sa réorganisation. Cette décision va « permettre à la société de restructurer sa dette, d'adapter son activité aux besoins de ses clients et d'assurer une base durable pour la poursuite de ses activités », a affirmé l'entreprise dans un communiqué, précisant que son activité allait se poursuivre normalement. Un temps de réflexion, donc, alors que l'horizon immédiat des constructeurs de batterie électrique européens s'est largement assombri. Tour d'horizon. · Des investisseurs effrayés par la baisse de la demande Northvolt cherche depuis plusieurs semaines des investisseurs pour se refinancer à court terme et éviter la faillite. Mais la baisse de la demande des véhicules électriques tend à effrayer les potentiels financeurs. A Wall Street, c'est tout le secteur qui s'effondrait en début d'année, dans un mouvement global de défiance des investisseurs. Autre signal d'alerte : le constructeur allemand BMW a annulé cet été un contrat de 2 milliards d'euros de fourniture de batteries auprès de Northvolt. Résultat, la plupart des fabricants de batteries ont annoncé ralentir leurs investissements dans de nouvelles infrastructures. L'entreprise franco-allemande ACC a indiqué dans le journal régional allemand « Die Rheinpfalz », début juin, mettre « sur pause » la construction de son usine allemande de batteries. Contacté par « Les Echos », l'Airbus de la batterie - comme on le surnomme - a admis avoir également repoussé son projet de gigafactory italienne à Termoli, dans la province du Campobasso. Le chinois Svolt annonçait lui aussi, au printemps, abandonner son projet de deuxième gigafactory, en Allemagne. Même cause, mêmes effets : il mettait en avant le ralentissement de la progression des ventes de voitures électriques en Europe. L'industriel chinois fournissant notamment, avec sa première usine européenne, la Citroën ë-C3. · La concurrence chinoise tire les prix vers le bas Outre l'érosion de la demande, les fabricants européens de batteries doivent faire face à une chute vertigineuse des prix. La raison ? « En grave situation de surproduction, les entreprises chinoises sont prêtes à casser les prix pour trouver des débouchés à l'export, notait en septembre Christopher Iaco, fondateur du cabinet de conseil Bonsai Technology et ancien de Tesla. Logiquement, ils trouvent beaucoup d'appétit du côté des constructeurs européens. » LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Les fabricants de batteries en pleine zone de turbulences DECRYPTAGE - Voiture électrique : le coup de frein du marché pourrait coûter des milliards aux constructeurs automobiles La cellule de batterie « low cost » dite LFP, car faite de lithium, de fer et de phosphate, a touché le plancher des 60 dollars le kilowattheure, contre plus de deux fois plus il y a dix-huit mois. La pression sur les fabricants de batteries du Vieux Continent, qui parviennent tout juste à accélérer leurs cadences après des lancements industriels très difficiles, s'en trouve d'autant plus forte. · Une technologie difficile à maîtriser Une autre difficulté, plus intrinsèque aux fabricants de batteries, entache lourdement la montée en puissance de leurs productions. C'est une technologie relativement difficile à maîtriser. Le taux de rebuts, appelé aussi taux de « scrap », est très élevé les premières années. Rien d'anormal, estiment les spécialistes, surtout pour des nouveaux acteurs. Mais, comme en Europe plus de la moitié « de la capacité de production est constituée de nouveaux entrants qui n'ont donc pas d'expérience », estime l'un d'eux, la montée en puissance est plus lente qu'aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, la quasi-totalité des projets d'usines de batteries sont portés par des acteurs expérimentés, grâce à des coentreprises créées avec des Coréens. LIRE AUSSI : RECIT - Automobile : les premiers pas chaotiques des gigafactories européennes REPORTAGE - Dans la première gigafactory de batteries française, en pleine course-poursuite à la qualité Connaissant des difficultés similaires de montée en puissance, le patron d'ACC, la coentreprise Stellantis-Mercedes-Total, assure toutefois que les taux de rebuts souvent évoqués sont « faux ». « J'ai entendu des bêtises, certains disant que nous jetons la moitié des batteries que nous produisons », a affirmé Yann Vincent dans un entretien exclusif aux « Echos » début octobre. Selon lui, 98 % des modules de batterie assemblés en fin de processus « sont bons ». Les rebuts intervenant avant, la fabrication nécessitant quatre grandes étapes. « En faisant le compte, nous avons un rendement de 50 % sur les deux premières [étapes]. En mai, nous étions à 25 % seulement », a-t-il insisté. Il n'empêche, cette difficulté à maîtriser la technologie a des conséquences réelles et directes sur les fabricants européens de batteries. BMW aurait ainsi annulé son contrat avec Northvolt pour des raisons de qualité. · L'essor de la technologie LFP Enfin, dernière difficulté et non des moindres : le choix technologique des fabricants européens de batteries pourrait bien déjà être obsolète. Ou, pour être plus précis, ne plus correspondre aux attentes des constructeurs. ACC, tout comme Northvolt, fabrique actuellement des batteries lithium-ion NMC (nickel, manganèse, cobalt) de haute performance. Elles sont issues des travaux de recherche et développement de Saft, filiale de TotalEnergies. Une autre technologie, maîtrisée à ce stade par les acteurs chinois et coréens, rencontre cependant un succès grandissant. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Pourquoi l'avance technologique de la Chine dans les voitures électriques va perdurer DECRYPTAGE - Voitures électriques : pourquoi le plus dur commence pour la première gigafactory française Ces batteries, dites LFP (pour lithium, fer, phosphate), ont le principal avantage d'être moins chères que les NMC. Elles sont aussi moins denses et donc offrent moins d'autonomie que les NMC. Mais, dans la période inflationniste actuelle, où la demande ralentit et où les aides à l'achat de voitures électriques dans les différents Etats européens s'amenuisent, les constructeurs automobiles tendent à privilégier le facteur prix et se tournent plus volontiers vers des fabricants de batteries LFP.

Deblock devient le deuxième acteur des cryptos agréé par le gendarme des marchés français

By |November 23rd, 2024|Categories: Scoop.it|

Deblock a rejoint le cercle très restreint des acteurs cryptos adoubés par le gendarme des marchés français. Après SG Forge en juillet 2023, la start-up est devenue ce vendredi le deuxième prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) à recevoir un agrément de la part de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Lancé en avril 2024 par des anciens de la néobanque Revolut et de la start-up crypto Ledger, Deblock propose un « wallet » crypto intégré à un compte courant en euros. « On avait très vite déposé la demande d'agrément, car c'est une façon de se rapprocher du niveau de conformité demandé par la réglementation européenne », explique Jean Meyer, directeur général de Deblock. L'obtention de ce précieux sésame constitue une étape cruciale pour la fintech, puisque les exigences de l'agrément AMF sont très similaires à celles du règlement européen MiCA. Harmoniser les pratiques Le règlement « Markets in Crypto-Assets » s'appliquera progressivement à l'ensemble de l'industrie à partir du 30 décembre. Deblock et les autres entreprises déjà agréées à l'échelle nationale devraient bénéficier d'une procédure de « fast track », c'est-à-dire d'un traitement accéléré de leur demande de licence européenne. La plupart des pays ont opté pour une période transitoire applicable aux entreprises déjà existantes avant cette date, pouvant aller jusqu'à dix-huit mois - c'est notamment le cas de la France. A l'issue de celle-ci, les sociétés devront avoir obtenu leur licence dans l'un des Etats membres de l'Union européenne pour opérer légalement. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Les cryptos face à une pression réglementaire plus forte que jamais en Europe DECRYPTAGE - Cryptos, dette : le scénario catastrophe de la chute de Tether Ce cadre vise à harmoniser les pratiques du secteur et introduit des exigences strictes, souvent complexes à mettre en oeuvre pour les start-up. Les coûts de mise en conformité sont compris entre 500.000 et 1 million d'euros par an, estime Jean Meyer. Le niveau minimal de fonds propres requis, qui varie selon le type d'acteur, peut être particulièrement difficile à atteindre. « La plupart des entreprises ne les ont pas, tranche-t-il. A moins de réaliser des levées de fonds, ce qui est devenu très compliqué depuis la faillite de FTX. L'alternative, c'est d'obtenir une assurance pour couvrir les risques, mais aucune ne veut se positionner là-dessus. » Ces prérequis visent notamment à protéger les investisseurs en cas de défaillance de l'entreprise. Audits de cybersécurité Le deuxième grand défi de mise en conformité est lié aux fortes garanties imposées en matière de cybersécurité. « Il y a un haut niveau d'audit demandé. Or, il n'y a que quelques entreprises certifiées prestataire d'audit de sécurité des systèmes d'information (Passi) en France, et elles sont déjà très occupées par des grands comptes », avance Jean Meyer. Une étude de la plateforme d'analyses Acuiti révélait en juin dernier que la majorité des entreprises concernées par MiCA n'étaient pas préparées à répondre à l'ensemble de ses exigences. 25 % d'entre elles disaient ne pas avoir entrepris le travail de mise en conformité, tandis que 9 % seulement se déclaraient prêtes.

« C’est l’homme de la situation » : le baptême du feu du « Nestlé boy » français Laurent Freixe

By |November 23rd, 2024|Categories: Scoop.it|

Il devait succéder à Paul Bulcke à la tête de Nestlé en 2017. Le conseil d'administration lui avait alors préféré Mark Schneider, un « outsider » venu du monde médical allemand, un pur financier, qui avait enrichi le groupe Fresenius. Laurent Freixe, 62 ans est finalement arrivé aux commandes en septembre dernier, présenté en interne comme « l'homme de la situation » alors que Nestlé traverse une période très éprouvante. Cette valeur de fond de portefeuille a perdu 26 % sur cinq ans à la Bourse de Zurich, 23 % sur les seuls derniers mois. Le chiffre d'affaires stagne, le géant suisse de l'agroalimentaire a perdu des parts de marché au profit de marques moins chères, et les prévisions sont ternes. Charge à Laurent Freixe de sortir le leader mondial de l'ornière. Trente-huit ans dans la maison Laurent Freixe pratique la maison Nestlé depuis trente-huit ans. Il en a gravi tous les échelons et en connaît tous les arcanes. Il y est entré à l'âge de 24 ans, armé de ses diplômes de l'Ecole des hautes études commerciales du Nord (Edhec) et de l'Institut international de management de Lausanne. Après avoir fait ses premières armes comme responsable des ventes et du marketing pendant treize ans, il a été nommé à la direction de la division nutrition. Puis, il a été responsable de divers pays, dont la Hongrie et la péninsule ibérique, avant de devenir vice-président de la région Europe en 2008, puis d'être nommé à ce poste pour toute la région Amérique en 2014. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Ce qui se cache derrière le brusque départ du PDG de Nestlé Très apprécié des équipes, Laurent Freixe fait, dit-on, souffler un vent nouveau entre les murs du siège de Vevey, sur les bords du lac Léman. Décrit comme discret et ne cherchant pas les coups d'éclat, il correspond parfaitement à l'image que cultive le groupe. Il se donne deux ans pour renouer avec une croissance de l'ordre de 4 %, plus conforme aux performances historiques du groupe. En quelques semaines, il a réorganisé le management, décidant à la fois d'alléger ses directions et de les rapatrier à Vevey. Laurent Freixe veut mettre en place « une collaboration plus étroite entre les membres basés au siège ». Les décisions doivent se prendre plus vite et ainsi « apporter un élan plus puissant aux initiatives mondiales » afin que le leader mondial gagne en dynamisme et reprenne des parts de marché. Tous les responsables des principales unités […] me rendront compte désormais directement. Laurent Freixe, directeur général de Nestlé Avec cette nouvelle organisation qui concentre les pouvoirs, le nouvel homme fort de Nestlé compte bien veiller au grain. « Tous les responsables des principales unités qui stimulent notre performance et notre transformation me rendront compte désormais directement. Cela est crucial », a-t-il commenté. Les missions sont clairement définies. Il faut « se concentrer davantage sur les consommateurs et les clients » et relancer l'innovation. Laurent Freixe mettra également « davantage l'accent sur la transformation numérique de Nestlé en une organisation connectée en temps réel, de bout en bout, alimentée par les données et l'intelligence artificielle ». Marques renforcées A l'inverse de son prédécesseur, qui a réduit les dépenses de publicité afin de préserver les marges, Laurent Freixe a dit son intention, devant les investisseurs réunis le 20 novembre en « capital markets day », de réaliser des efforts accrus en direction des marques. Le budget dédié passera ainsi de 7 % à 9 % du chiffre d'affaires d'ici à la fin 2025. Ce changement de cap, surtout consacré aux 30 marques milliardaires, a déjà été illustré par l'annonce d'un partenariat entre KitKat et la Formule 1 signé mi-novembre, « le plus important pour une marque Nestlé à date ». Il sera lancé durant la prochaine saison de F1 (2025) et il se poursuivra en 2026. KitKat bénéficiera ainsi d'une exposition majeure avec cette vitrine de prestige. LIRE AUSSI : ZOOM - Nestlé allège son organisation pour mieux se relancer Au chapitre des mesures phares, le nouveau patron de Nestlé a annoncé aux investisseurs qu'il crée une entité mondiale distincte pour les eaux et boissons haut de gamme. Celle-ci sera placée sous la houlette de Muriel Lienau, directrice générale de Nestlé Waters Europe. Les eaux (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex), mises en cause pour pratiques illégales et tromperie du consommateur, représentaient l'an dernier 3,6 % du chiffre d'affaires du groupe. « La nouvelle direction évaluera la stratégie pour cette activité », a indiqué le groupe. Une formule qui ne peut exclure une potentielle mise en vente ou une forme de désengagement, telle que le géant suisse l'a pratiquée à plusieurs reprises dans certains de ses domaines d'activité.

Métavers : pourquoi VRROOM cesse son activité en France –

By |November 23rd, 2024|Categories: Scoop.it|

En quelques années, VRROOM s’est imposé comme un acteur français majeur dans l’industrie des technologies immersives. Après avoir éprouvé son savoir-faire en organisant des spectacles et des événements virtuels pour le compte de France Télévisions, Microsoft ou encore du Ministère de la Culture, Perpetual eMotion, l’entreprise exploitante de la marque VRROOM, s’est lancé dans le développement de sa propre plateforme métavers pour mieux adresser les enjeux spécifiques au monde du spectacle et du divertissement. Développée en trois ans avec un budget de 5 millions d’euros, la plateforme qui rivalise avec les mastodontes américains du secteur est l’unique projet métavers lauréat du French Tech 2030. Alors que tous les voyants étaient au vert pour assurer le développement de la plateforme métavers portée par VRROOM, contribuant à assurer la souveraineté franco-européenne dans le domaine, l’entreprise a, contre toute attente, dû mettre la clé sous la porte en l’espace de deux mois. Louis Cacciuttolo, CEO et Fondateur de Perpetual eMotion et exploitant de la marque VRroom, nous explique la situation ubuesque rencontrée par sa startup et l’urgence de retrouver un repreneur de son code source.  Vous avez récemment annoncé la cessation de votre activité en France. Vos ambitions autour du métavers se sont-elles estompées ? Louis Cacciuttolo, CEO et Fondateur de Perpetual eMotion et exploitant de la marque VRroom. Le métavers, j’y crois toujours autant. J’ai l’intime conviction que ce marché décollera lorsqu’il pourra se passer du casque de réalité virtuelle tel que nous le connaissons, car ce n’est pas un équipement approprié pour des usages quotidiens. A mon sens, l’entrée d’Apple dans le domaine avec un casque de réalité mixte, n’est que la prolongation du savoir-faire historique de la marque qui consiste à créer des écrans. Cela a débuté avec l’ordinateur fixe puis portable, le smartphone puis la montre connectée et désormais le casque qui n’est ni plus ni moins qu’un écran finalement. A terme, ce dispositif a vocation à remplacer tous les écrans. C’est une vision à laquelle je crois à condition que la marque parvienne à s’affranchir de la configuration actuelle du casque. La première édition de l’Apple Vision Pro est le silex de la marque à la pomme dans le domaine du métavers. Au fil des éditions, il deviendra plus léger, plus petit et sans câblage pour finalement ressembler au modèle de lunettes développé par Meta. Le jour où les casques de réalité virtuelle seront aussi facile à porter qu’une paire de lunettes classique, le marché explosera et ces équipements remplaceront tous les écrans. Un scénario susceptible de voir le jour au cours des 10 prochaines années.  A lire également : VRROOM : « Notre métavers culturel sera le premier à proposer du live » Votre plateforme métavers a suscité un engouement particulier au sein des instances gouvernementales, pouvez-vous nous en dire plus ? Le projet a été reconnu comme seul métavers suffisamment développé pour définir une vision de la souveraineté française dans le domaine. Celle-ci a été identifiée comme pouvant rivaliser avec des gros acteurs américains de l’industrie comme Horizon de Meta qui investit 1 milliard de dollars par an dans son projet métavers. Une plateforme comme VRChat a coûté 90 millions de dollars pour 8 ans de développement, nous sommes parvenus aux mêmes résultats en 3 ans et avec 5 millions d’euros. Image issue d’un concert virtuel de Maxence dans VRROOM Notre équipe a notamment pu bénéficier de l’expertise d’Antony Vitillo, dont la voix porte énormément dans l’industrie des technologies immersives. Nous avons pu développer le projet de cette façon grâce à lui et une équipe agile et très restreinte, une sorte de commando du métavers. Malheureusement, Perpetual eMotion, qui portait le développement de la plateforme métavers que nous avons lancé en novembre 2023 et bénéficiait d’un soutien des instances gouvernementales comme le programme French Tech 2030 et de nombreuses subventions, a été contrainte de cesser ses activités au début 2024.  A lire également : Jean-Michel Jarre et VRROOM s’allient pour la création d’un métavers culturel français Subventions, expertise technique, agilité de l’équipe, etc. Tous les ingrédients semblaient réunis pour assurer la pérennité du projet. Que s’est-il passé ? Perpetual eMotion était dans une phase de levée de fonds au cours de laquelle nous étions éligibles à de nombreuses subventions et avance remboursables d’acteurs comme la Caisse des dépôts, la région Occitanie, la BPI, etc. Pour pallier le temps long nécessaire au déblocage de subventions, nos partenaires bancaires ont accepté de réaliser des avances jusqu’au jour où, en janvier 2024, l’un de nos deux partenaires  a bancaire a refusé de faire l’avance. Cela a été une réaction en chaîne : l’autre banque a suivi cette décision et nous nous sommes retrouvés très rapidement en incapacité de paiement. J’ai essayé de débloquer des subventions et de trouver un autre partenaire bancaire mais le dossier a été bouclé en 1 mois et demi, Perpetual eMotion s’est retrouvé en liquidation judiciaire. Ma conviction vis-à-vis du métavers reste toutefois intacte. La marque VRroom continue d’être exploitée. En quoi votre activité consiste-t-elle désormais ? Nous avons un studio de production de contenus de réalité mixte basé en Italie, qui constitue l’activité historique de Perpetual eMotion. Ce sont les développements qui ont vu le jour là-bas qui nous ont conféré nos lettres de noblesse et permis de collaborer avec des acteurs comme Microsoft, le Ministère de la Culture, France Télévisions ou encore La biennale de Venise. Nous avons pu expérimenter plusieurs plateformes – Sandbox, VRchat, Roblox, etc. – mais celles-ci ne répondaient pas aux besoins spécifiques de l’industrie du spectacle et du divertissement. C’est ce qui nous a poussé à développer notre plateforme pour permettre à n’importe quel artiste d’organiser un spectacle ou un événement culturel monétisable dans le métavers. L’idée étant de créer un Youtube du métavers, une vision à laquelle quelques artistes visionnaires adhèrent encore aujourd’hui et constituent des acquéreurs potentiels de notre code source. Votre priorité est donc d’assurer la survie de la plateforme métavers en trouvant un acquéreur de son code-source ? Ma plus grande crainte est de voir le code-source et la plateforme, deux outils ultra-performants et opérationnels, disparaître. J’ai pendant longtemps adhéré à l’idée selon laquelle la souveraineté numérique franco-européenne est très importante. Le métavers revêt autant d’enjeux sociaux et même civilisationnels qu’économiques. Ce sont des espaces d’expression libre permettant notamment de faire rayonner un point de vue culturel européen, présenter une autre vision du monde et ainsi échapper un petit peu au wokisme américain, à l’image de la francophonie. « L’urgence est de retrouver un repreneur de notre code-source. » Malgré le fait que nous avons apporté toutes les garanties permettant à notre vision de se réaliser, nous nous sommes heurtés à la réalité de l’investissement en France, où la majorité des fonds d’investissement recherchent malheureusement du ROI à très court terme. Avec le recul, le fait d’avoir persisté à vouloir trouver des investisseurs français était une erreur. Désormais, si un repreneur peut permettre d’éviter que le projet tombe aux oubliettes, peu m’importe qu’il soit chinois, saoudien ou américain.  Vous recherchez donc un repreneur pour développer votre plateforme métavers. Celle-ci s’adresse-t-elle uniquement à l’industrie du spectacle et des divertissements ? L’urgence est de retrouver un repreneur de notre code-source. Il faut préciser que celui-ci est très agile et modulaire et peut tout à fait être réorienté en fonction des besoins du projet. Aussi, il est accessible à très bas prix, alors qu’il représente plusieurs millions d’euros d’investissements. Pour ce qui est du coût opérationnel de la plateforme, il se monte à peu près à 1,5 million d’euros par an, avec les équipes techniques, sachant que des revenus commerciaux étaient déjà quasiment signés et que le projet est toujours éligible à des subventions dans le cadre du programme France 2030. A partir du moment où l’on crée un environnement virtuel dédié à une interaction sociale, le champ des possibles est très large. La plateforme métavers peut être utilisée autant comme un lieu de rencontre amoureuse qu’un espace de reconstitution de scène de crime. L’outil, qui a déjà accueilli des émissions spéciales pour France Télévisions, est également adapté à l’industrie des médias mais aussi aux acteurs du monde muséal qui s’intéressent beaucoup au sujet de l’immersion ou encore du patrimoine. Le concert Versailles 400 réalisé avec Jean-Michel Jarre illustre comment le métavers permet d’étendre l’aura d’un monument lors d’une manifestation particulière et propose des expériences différenciantes qui sont souvent irréalisables sur site. La plateforme est très flexible et disponible immédiatement à très bas coût. Ma priorité est qu’elle continue son développement, et ce, avec ou sans nos équipes. 

Le cresson, trésor méconnu de Cailly-sur-Eure

By |November 23rd, 2024|Categories: Scoop.it|

Cailly-sur-Eure, paisible village eurois, abrite le dernier producteur de cresson du département : Éric Legendre. Gardien passionné de ce patrimoine agricole, il cultive cette plante riche en bienfaits pour la santé. « Le cresson est une mine d'or nutritionnelle, offrant des vertus anticancérigènes, diurétiques et antianémiques », explique le cressiculteur eurois. Consommé en salade, en soupe ou comme accompagnement, le cresson s'invite dans les recettes sous diverses formes. « Grâce à ses sources naturelles qui rejoignent l'Eure, Cailly est l'endroit idéal pour cultiver cette plante aquatique. »- Éric Legendre Le défi de la préservation Le travail ne manque pas pour Éric Legendre, qui lutte chaque jour pour maintenir cette tradition agricole vivante, tout en s'adaptant aux défis économiques. « Notre objectif est de faire revivre économiquement Cailly », souligne Georges-Édouard Dias, secrétaire général de l'association Les grandes cressonnières de Cailly-sur-Eure. À travers cette association, des collaborations avec des chefs renommés tels que David Gallienne et William Boquelet sont mises en place, visant à intégrer le cresson dans des plats variés et modernes. On retrouve la production de cresson à Cailly depuis l'époque de François 1er. Une histoire ancrée dans le passé  La culture du cresson à Cailly remonte à plusieurs siècles, où la plante faisait le bonheur des tables royales, notamment celle de Louis XIV. Pourtant, l'activité a connu des hauts et des bas. Dans les années 1920, Cailly comptait encore 12 hectares dédiés au cresson, mais cette surface a considérablement diminué au fil du temps. Aujourd'hui, la passion et la détermination d'Éric Legendre et de l'association locale cherchent à insuffler une nouvelle vie à cette tradition, notamment par la création d'un centre de formation dans un des vieux moulins de Cailly. Un autre sera transformé en restaurant et en atelier des chefs pour créer un pôle touristique autour de cette culture dans son milieu naturel. « Cette culture est une vraie richesse aussi bien pour notre santé que pour l'économie de la région et pour la mise en valeur de Cailly qui doit redevenir la capitale du cresson. »

Cession de Chrome : le gouvernement américain ne cache plus sa volonté de démanteler Google

By |November 21st, 2024|Categories: Scoop.it|

Cette fois-ci ce n'est plus une simple rumeur ou spéculation. Le gouvernement américain vient de demander officiellement en justice un démantèlement de Google. Et notamment de céder son navigateur Chrome. Dans un document judiciaire, le ministère de la Justice (DOJ) réclame une scission des activités de la filiale du groupe Alphabet, interdisant également à Google de signer des accords avec les constructeurs pour imposer l'utilisation par défaut de son moteur de recherche sur les smartphones. Une audition spéciale en avril prochain Si la justice suit cette demande, ce serait alors une sanction historique pour le géant technologique qui a déjà été épinglé par le passé pour ses pratiques anticoncurrentielles. De fait, même si les intentions du futur gouvernement de Donald Trump à ce sujet restent inconnues, cette requête marque un changement profond de la part des autorités américaines de la concurrence. Puisqu'elles ont essentiellement laissé tranquilles les géants des technologies depuis leur échec à démanteler Microsoft il y a une vingtaine d'années. Le ministère de la Justice veut que Google se sépare de Chrome, le navigateur Internet le plus utilisé au monde, parce qu'il constitue un point d'accès majeur au moteur de recherche, sapant ainsi les chances de potentiels concurrents. Selon le site StatCounter, Google pesait, en septembre, 90 % du marché mondial de la recherche en ligne et même 94 % sur les smartphones. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Procès Google : les mesures potentielles pour mettre fin au monopole DECRYPTAGE - Google, Microsoft : les derniers combats de l'antitrust américain avant l'arrivée de Trump « Le comportement illégal de Google a privé ses concurrents non seulement de canaux de distribution essentiels, mais aussi de partenaires de distribution qui pourraient autrement leur permettre d'entrer sur ces marchés par des moyens nouveaux et innovants » indique notamment le DOJ. Après avoir reçu la requête officielle des autorités mercredi, le juge attend désormais les propositions de Google le mois prochain avant d'entendre les deux parties lors d'une audition spéciale prévue en avril. Mais si le juge retient les propositions des autorités, celles-ci pourraient remodeler le marché de la recherche en ligne. L'inconnue liée à l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche Mais les changements, s'ils ont lieu, prendront sans doute des années, Google ayant prévu de faire appel et dénonçant l'hypothèse d'un démantèlement comme « radicale ». L'affaire risque de finir entre les mains de la Cour suprême et reste suspendue à l'arrivée au pouvoir en janvier de Donald Trump. LIRE AUSSI : Après la victoire de Trump, les espoirs et les craintes de la Big Tech ENQUETE - Présidentielle américaine : l'avenir incertain de Lina Khan, icône de l'antitrust Le milliardaire républicain va placer une nouvelle équipe à la tête des autorités de la concurrence et a soufflé le chaud et le froid sur ses intentions concernant la puissance des géants technologiques. Il a nommé, pour diriger le régulateur américain des télécoms, la FCC, Brendan Carr , qui veut « démanteler le cartel de la censure » imposé selon lui par les géants de la tech que sont Facebook, Google, Apple ou encore Microsoft. Mais le président élu a aussi signalé qu'un démantèlement serait excessif.

Google Maps lance la recherche par photo –

By |November 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Google Maps s’inspire d’Instagram et Snapchat pour lancer une nouvelle fonctionnalité : la recherche locale par photo. Désormais, les utilisateurs peuvent trouver des produits ou des lieux en parcourant un carrousel d’images, facilitant la prise de décision. Google Maps lance une nouvelle fonctionnalité : la recherche locale par photo. Il est désormais possible de chercher des produits spécifiques en fonction des photos publiées par d’autres utilisateurs (on parle alors d’UGC, de contenu créé par l’utilisateur). Si un touriste cherche un lieu pour manger une pizza par exemple, il pourra parcourir le carrousel pour sélectionner celle qui lui donne le plus envie. Il accèdera ainsi à l’itinéraire pour se rendre dans le restaurant en question. Le processus de recherche est le même si l’on cherche un musée à visiter par exemple. Une fonctionnalité inspirée des réseaux sociaux Avec cette nouvelle fonctionnalité, Google Maps s’appuie sur une interface visuelle inspirée des réseaux sociaux comme Snapmap ou Insta Map. Sur Instagram, la recherche se fait avant tout via les photos postées par les utilisateurs de l’application. Google s’aligne donc sur ces usages afin de rendre la recherche plus inspirationnelle et immersive. « Google passe d’une approche par activité à une approche par produit. Cela s’inscrit dans sa volonté de créer un Internet visuel dans lequel on interagit avec l’image plus qu’avec le texte« , explique Thibault Renouf, CEO de Partoo. Un enjeu stratégique pour les professionnels Pour les restaurants et les acteurs touristiques, cette nouvelle fonctionnalité met en lumière l’importance de soigner sa présence en ligne et notamment les photos de sa page Google. Or, la plupart d’entre elles sont ajoutées par des utilisateurs et non pas par les professionnels eux-mêmes. Selon Thibault Renouf cela est dû à un détail technique : « Aujourd’hui, il n’est pas possible d’ajouter une photo dans sa page Google via mobile. Les photos doivent être téléchargées sur ordinateur », détaille-t-il. Il faut donc que le professionnel opère un transfert, ce qui n’est pas très pratique. « Sauf si vous passez par notre application mobile qui est directement connecté à Google par une API », conclut le CEO de Partoo.

Dogecoin (DOGE), le retour en fanfare de la crypto fétiche d’Elon Musk

By |November 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Sur les cryptos, la bouffonnerie rapporte plus que jamais. Le dogecoin (DOGE), conçu à l'origine comme une plaisanterie , a encore fait tache d'huile. La crypto, au 6e rang mondial (soit 59 milliards de dollars), a fait parler d'elle grâce à son autoproclamé parrain, Elon Musk, qui a fait son entrée dans l'équipe de Trump à la Maison-Blanche. Il a fait bondir, cette fois involontairement, le cours de la crypto dont l'acronyme (DOGE) est le même que celui de l'agence dont il a désormais la charge. Son Department of Government Efficiency (DOGE) est chargé de tailler dans les dépenses. Le thème de l'Etat tentaculaire et inefficace est très porteur dans le monde des cryptos, qui se voit comme une alternative décentralisée. L'annonce de la création du DOGE, mardi, a provoqué une envolée des recherches sur le dogecoin sur Google. Elles ont été multipliées par 8 en 24 heures selon le site cases.gg. Les spéculateurs et les algorithmes de trading ont pris le relais en constatant ce regain d'intérêt et en achetant massivement la crypto. Son cours a bondi de 25 % en quelques heures à 0,4355 dollar et n'a que modérément baissé depuis. Cette envolée a entraîné un bond de 8 % d'une autre crypto à la tête de chien, le Shiba Inu (SHIB) , pourtant sans aucun lien avec le dogecoin. Elon Musk a totalement assumé ce « crypto gag » et cette confusion chaotique. Le lendemain, il jubilait sur son réseau X en publiant un dessin ressemblant à la mascotte du dogecoin posant fièrement sous l'enseigne du nouveau département à l'efficacité gouvernementale. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Comment Elon Musk a usé de Twitter pour manipuler les cryptos A 0,37 dollar lundi, le dogecoin, est coutumier de ces montagnes russes. Avec un gain de 315 % cette année, elle est la plus performante des 15 premières cryptos. C'est aussi la troisième crypto la plus volatile. Son cours a évolué dans son histoire entre 0,000085 et 0,73 dollar (record en mai 2021). Il n'a pas encore établi de nouveau record, à la différence du bitcoin, qui lorgne les 100.000 dollars cette année. L'envolée de la crypto parodique peut être le signe que le marché, en manque d'idées d'investissement nouvelles, est mûr pour une correction après son ascension électorale parabolique. Elle serait aussi la manifestation de l'immaturité et de l'inefficience de pans entiers du marché des cryptos qui continuent d'évoluer selon les lois de la société du spectacle . La crypto la plus performante du Top 15 Populaire sur les réseaux sociaux et chez les influenceurs , utilisée dans le monde des jeux virtuels, la crypto fait régulièrement partie du Top 10 ou du Top 20 des cryptos. Une prouesse dans un marché où le taux de mortalité est élevé. Madoff du dogecoin La crypto à l'effigie de chien est-elle la meilleure amie de l'homme, ou du moins du spéculateur ? La plus inflationniste des cryptos (offre illimitée) est en tout cas bien plus performante que la plus austère d'entre elles, le bitcoin à l'offre limitée (21 millions d'unités). Sur les 5 dernières années (2020-novembre 2024), son cours a été multiplié par 200 alors que celui de la leader des cryptos a été multiplié par 12. En 2022, Elon Musk a été accusé d'avoir manipulé le cours de la crypto. Un reproche fantaisiste selon la justice.Bloomberg Cette année, un juge avait débouté un plaignant qui réclamait pas moins de 258 milliards de dollars à Elon Musk pour manipulation du cours de la crypto. Le dirigeant de Tesla était accusé d'être le Madoff du dogecoin , un reproche fantaisiste et non fondé selon la justice. Pour elle, Elon Musk n'a pas spéculé sur la crypto pour en retirer un avantage financier au détriment des particuliers. L'homme d'affaires ne prend pas beaucoup de risques en s'amusant avec la crypto. Il aurait eu affaire depuis longtemps au régulateur des marchés américains, la Securities and Exchange Commission (SEC) s'il avait agi de même sur une action, comme Tesla.

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