HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Xavier Niel s’implante dans les télécoms en Ukraine

By |October 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

La prise de risque étant patente, investir dans un pays en guerre, en l'occurrence en Ukraine, requiert des garanties. Xavier Niel, l'emblématique patron de Free, les a obtenues pour concrétiser son projet. Par l'intermédiaire d'un prêt à 7 ans de 435 millions de dollars de la Société financière internationale (IFC), la filiale de la Banque mondiale spécialisée dans les crédits au secteur privé, et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Le prêt est octroyé au groupe de télécommunication ukrainien, Datagroup-Volia-Lifecell. Ce dernier est issu de la fusion de Lifecell (opérateur mobile) et de Datagroup-Volia (fibre optique). Le capital de la nouvelle entité créée sera détenu en majorité par NJJ, la société holding d'investissement de Xavier Niel, aux côtés du fond de capital investissement basé en Ukraine, Horizon. Garanties française et européenne Le prêt sera financé à parts égales par les deux banques multilatérales de développement. Il servira en partie à rembourser un autre prêt que NJJ avait accordé à l'opérateur télécoms ukrainie pour le rachat de Lifecell, auparavant détenu par le groupe de télécoms turc, Turkcell. « Sans leur soutien, la réalisation de notre investissement […] n'aurait pas été possible », souligne dans un communiqué Xavier Niel. Pour faciliter le plus important investissement direct étranger (IDE) en Ukraine depuis l'invasion du pays par les forces armées russes, la Direction du Trésor français et l'Union européenne ont apporté, à parts égales, leur garantie à une partie de ce prêt. La France puisera ainsi dans son enveloppe globale de 150 millions d'euros dédiée aux garanties de projets ukrainiens, indique le nouveau ministre des Finances, Antoine Armand.

Ratan Tata, figure tutélaire du capitalisme indien, est décédé à l’âge de 86 ans

By |October 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le monde des affaires indien vient de perdre l'un de ses plus grands champions. Natarajan Chandrasekaran, le président du groupe Tata, a annoncé mercredi le décès de Ratan Tata. Âgé de 86 ans, ce « leader vraiment hors du commun », selon les mots de Chandrasekaran, a dirigé le conglomérat en tant que président, de 1991 à 2012. Il avait été admis en début de semaine en soins intensifs dans un hôpital de Mumbai, la capitale économique indienne. Natarajan Chandrasekaran a rendu hommage aux « contributions incommensurables » de Ratan Tata qui « ont façonné non seulement le groupe Tata mais aussi la structure même » de la nation indienne. Sur X, Narendra Modi, le Premier ministre indien a décrit un entrepreneur « visionnaire, une âme compatissante et un être humain extraordinaire ». Aujourd'hui, le groupe qui porte son nom est l'une des plus grandes entreprises indiennes, avec un chiffre d'affaires de plus de 165 milliards de dollars en 2023-24, dépassant les 365 milliards de dollars de capitalisation boursière à la fin de l'exercice fin mars. Une série d'acquisitions d'envergure dont Jaguar et Land Rover Après avoir obtenu un diplôme d'architecture à l'Université Cornell aux Etats-Unis, Ratan Tata est retourné en Inde et a commencé à travailler en 1962 pour le groupe que son arrière-grand-père avait fondé près d'un siècle plus tôt. En 1991, il a pris la tête du conglomérat quand JRD Tata, un lointain parent, a démissionné. Dans l'une de ses premières mesures, Ratan Tata a cherché à limiter le pouvoir de certains dirigeants des sociétés du groupe Tata, en imposant des âges de départ à la retraite, en promouvant les jeunes à des postes de direction et en renforçant le contrôle sur les entreprises.

This Man (Piccard) Found 1,650 Ways to Turn a Profit While Decarbonizing

By |October 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

“The goal is really to show that we can be much more efficient, that we can develop the economy, but in a clean way,” Piccard says. It’s going well. Since the foundation started its project eight years ago, it has logged 1,650 solutions—processes, products, materials, and devices—that can make an environmental difference at a profit. They encompass nearly every field—from water and energy to agriculture and IT—and the foundation is working to bring them to governments, cities, and businesses. FEATURED VIDEO Energy Expert Answers Energy Questions From Twitter Ahead of speaking at the WIRED x Octopus Energy Tech Summit in Berlin on October 10, Piccard sat down with WIRED to discuss how Solar Impulse’s program works, who’s responsible for making positive change happen, and why the narrative around net zero needs to change. This interview has been edited for length and clarity. WIRED: Tell us about these profitable solutions. They sound almost too good to be true. Bertrand Piccard: Sure. To be selected, a solution needs to exist already. And it needs to be credible, scalable, and profitable, and to protect the environment. So for example, there is a system of steel staples produced by a Belgian company called Bekaert. Mix these inside concrete when building and you don’t need all these heavy and expensive iron armatures. With the staples you keep the concrete more compact and end up using less concrete and metal, producing less CO2 and pollution, and making more profit. Another example are LED lamps that you can use for public lighting, where you can have a solar panel and battery. The lighting is then off-grid. You don’t need to dig along the street to put in wires. If you do that, you save 37 percent of the energy bill of the city. MOST POPULAR SCIENCE Psychedelic Mushrooms Are Getting Much, Much Stronger BY MATTHA BUSBY SCIENCE The Crackdown on Compounded GLP-1 Meds Has Begun BY KATE KNIBBS SECURITY Pig Butchering Scams Are Going High Tech BY MATT BURGESS CULTURE The 25 Best Shows on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN ADVERTISEMENT You have interesting ways to take the unrecyclable waste of a city and turn it into construction stones. You have ways to recover the lost heat from factory chimneys and give it back to the factory—it’s then 20 to 40 percent less on the energy bill. In a city, you can dig channels for geothermal heat, and connect big buildings with heat pumps in the center of the city to this network. This was not possible five years ago; now you can do it. Bertrand Piccard.PHOTOGRAPH: ALAIN JOCARD/GETTY IMAGES Once you’ve discovered these ideas, how do you get them adopted? Is it about spreading knowledge? Providing funding? We give our label—the Solar Impulse Efficient Solution label—to those that deserve it. It’s the only label that certifies the economic profitability of an ecological product, material, system, or device. This helps these companies developing solutions find investors, customers, and partners. We help the companies directly, too. We put them in contact with investors. We also have created two investment funds, with BNP Paribas and Rothschild Five Arrows, to bring investments in to help companies develop. We also organize meetings between public authorities and innovators, so that companies can find customers—we bring together the people providing solutions with those needing them. This approach suggests we can innovate our way out of trouble, but some argue that behavior change is really what’s needed to stop environmental destruction. Flying is a good example—that instead of banking on carbon-free flights becoming possible, some say we should just fly less. What do you think of this argument? I think we need to always reconcile both ways of thinking. You have to clearly degrow pollution, waste, and consumption of resources and energy. But you cannot degrow the economy. You need to pay for education, health, social protection. It can seem to be a paradox—but it’s not. We are in a quantitative economy where we produce and waste too much. We need to move to a qualitative economy, where you replace what is polluting with what is protecting the environment, by selling efficiency. If you sell systems that reabsorb the heat from the chimney or public parking or subways to heat houses, you save energy, but at the same time, you create jobs and you help startups to develop. What you always have to aim for is efficiency: Do better with less. This is possible in a lot of fields. MOST POPULAR SCIENCE Psychedelic Mushrooms Are Getting Much, Much Stronger BY MATTHA BUSBY SCIENCE The Crackdown on Compounded GLP-1 Meds Has Begun BY KATE KNIBBS SECURITY Pig Butchering Scams Are Going High Tech BY MATT BURGESS CULTURE The 25 Best Shows on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN ADVERTISEMENT Now, you asked me a specific question about aviation. There is too much consumption here because the cost is so low. A lot of people fly because it is cheap. And again, we have massive quantitative consumption. We have to go back to a more selective, qualitative way of flying. But at the same time, we need to develop decarbonized aviation, because the world is not ready to stop flying completely. What other big areas still need grappling with? There are solutions for every field, but the problem is we don’t use them. You can have construction that is almost carbon-neutral, but a lot of buildings are still made in an old-fashioned way. Decarbonization of construction is completely possible, but you need 10 percent more investment at the beginning. Of course, you recover this over the years because the operating costs are much lower. But you need a model where constructors receive an incentive to build with higher initial investment to the lower operating cost. Mobility can be electric. But to really justify electric cars that drive only 5 percent of the day, you need to use their batteries to store energy off the grid, and then when there’s a peak of demand, have them discharge their batteries. For this, you need to clearly give an advantage to all EV drivers to be able to store energy and sell it back to the grid. This is not done yet. You could use data centers to heat a city. But it’s not done. So everywhere, solutions exist, and we need to push the knowledge that these solutions are profitable, they exist, and they protect the environment. What role do governments play in this? It is still allowed today to be inefficient. It’s still allowed to put CO2 in the atmosphere and plastic into the oceans. So, we need to modernize the legal framework in order to really push the legal need to be efficient. If it is a necessity to use all these solutions, people will use them, and they will come much more onto the market and it will help the startups grow, produce all these solutions for everybody, and it will be a major advantage. So governments have a very important responsibility. MOST POPULAR SCIENCE Psychedelic Mushrooms Are Getting Much, Much Stronger BY MATTHA BUSBY SCIENCE The Crackdown on Compounded GLP-1 Meds Has Begun BY KATE KNIBBS SECURITY Pig Butchering Scams Are Going High Tech BY MATT BURGESS CULTURE The 25 Best Shows on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN ADVERTISEMENT What about finance? That must be important too. Something that’s key, I think, are new business models that sell use and not property. So, for example, you have people who want to install a heat pump system in a building—they will make a contract with a producer of heat pumps to buy heat over 20 years, but the pump still belongs to the producer, not the final client, which means that there needs to be a financial institution that pays for it. And this is a business opportunity. There will be much more leasing than direct sales in the future. Another example that I love very much is a company called Pragma Charge. Big transport companies usually use diesel trucks; Pragma Charge, instead of trying to sell these companies replacement EVs, which are more expensive, sells a service: kilometers of transport with electric trucks. So the company doesn’t have to handle the energy transition, it just gets the final product? Exactly, yes. India has done it too with electric buses. The government has bought 50,000 electric buses and put them in different cities and villages. But these places don’t have to buy the vehicles, they only buy the kilometers driven—and this works out 25 percent cheaper than it would be using diesel buses. We have the goal of getting to net zero by 2050. How confident are you that we’ve got the tools to achieve this? We are not on the path to get there. And I think the narrative used is wrong. We hear it’s going to be difficult. We hear it’s going to be expensive, that people will have to make sacrifices and renounce a part of their comfort and mobility. I think it’s the wrong narrative because it is not attractive. In Europe, a lot of political parties and individuals are resisting this goal of decarbonization, thinking it’s detrimental for them, for their business. But if instead you tell people we are going to modernize our country, have more efficient infrastructure and systems, they will be enthusiastic. Instead of speaking of the cost of the energy transition, you have to speak about the profitable investment, new jobs, new business opportunities. People need to understand that it will be an advantage, it gives a better quality of life. We really have to present it this way, otherwise we will miss the target. MOST POPULAR SCIENCE Psychedelic Mushrooms Are Getting Much, Much Stronger BY MATTHA BUSBY SCIENCE The Crackdown on Compounded GLP-1 Meds Has Begun BY KATE KNIBBS SECURITY Pig Butchering Scams Are Going High Tech BY MATT BURGESS CULTURE The 25 Best Shows on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN ADVERTISEMENT Finally, what’s next for you? I’m launching a new project, which is about flying around the world with a hydrogen-powered airplane. It’s very good to speak about solutions, but to actually make solutions known, we need to attract people’s interest. And in climate action, we also need to restore hope. For that, we have to go beyond the obvious, get out of our comfort zone, and really start to work clearly on new technologies. I believe hydrogen has a future for heavy transport, where batteries would be too heavy. But it’s not enough to say it—we have to demonstrate it. If we manage to fly around the world nonstop with a hydrogen-powered airplane, people will want to do more with hydrogen. It will make hydrogen more popular. And this is what we need, because today, it’s niche. There’s not enough demand because there’s not enough offer, and there’s not enough offer because there’s not enough demand. The plane now is under construction. It’s called Climate Impulse. It should make a test flight in 2026, and then hopefully fly nonstop around the world, with zero emissions, in 2028.

Unmasking Bitcoin Creator Satoshi Nakamoto—Again

By |October 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

PETER TODD IS standing on the upper floor of a dilapidated industrial building somewhere in Czechia, chuckling under his breath. He has just been accused on camera of being Satoshi Nakamoto, the Bitcoin creator, whose identity has remained a mystery for 15 years. In the final scene of a new HBO documentary, Money Electric: The Bitcoin Mystery, documentarian Cullen Hoback confronts Todd with the theory that he is Satoshi. In a previous work, Hoback unmasked the figure behind QAnon. Here, he tries to repeat the trick with Bitcoin. ADVERTISEMENT AI Lab WIRED’s resident AI expert Will Knight takes you to the cutting edge of this fast-changing field and beyond—keeping you informed about where AI and technology are headed. Delivered on Wednesdays. SIGN UP By signing up you agree to our User Agreement (including the class action waiver and arbitration provisions), our Privacy Policy & Cookie Statement and to receive marketing and account-related emails from WIRED. You can unsubscribe at any time. This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply. “I will admit, you’re pretty creative—you come up with some crazy theories,” Todd tells Hoback, before rejecting the idea as “ludicrous.” “I warn you, this is going to be very funny when you put this into the documentary.” FEATURED VIDEO Inside the Largest Bitcoin Mine in The U.S. The film stops short of claiming to have conclusively unmasked the creator of Bitcoin, absent incontrovertible proof. “For the record, I am not Satoshi,” Todd says in an email. “It is a useless question, because Satoshi would simply deny it.” The hunt for Bitcoin’s creator has yielded a broad cast of Satoshis over the years, among them Hal Finney, recipient of the first ever bitcoin transaction; Adam Back, designer of a precursor technology cited in the Bitcoin white paper; and cryptographer Nick Szabo, to name just a few. The finger is pointed at some; others elect themselves. But though Satoshi has had many faces, a consensus has formed around none of them. “People have suspected basically everyone of being Satoshi,” Todd points out, early in the documentary. “The problem with this kind of stuff is that people play all these crazy games.” WIRED has its own place in the history of the hunt for Satoshi. On the same day in December 2015, WIRED and Gizmodo separately nominated Australian computer scientist Craig Wright as a potential Satoshi. The original story, based on a trove of leaked documents, proposed that Wright had “either invented Bitcoin or is a brilliant hoaxer who very badly wants us to believe he did." A few days later, WIRED published a second story, pointing to discrepancies in the evidence that supported the latter interpretation. In March, a judge in the UK High Court ruled categorically that Wright is not Satoshi, closing a case brought by a group of crypto firms to prevent the Australian from bringing nuisance legal claims. MOST POPULAR SCIENCE Psychedelic Mushrooms Are Getting Much, Much Stronger BY MATTHA BUSBY SCIENCE The Crackdown on Compounded GLP-1 Meds Has Begun BY KATE KNIBBS SECURITY Pig Butchering Scams Are Going High Tech BY MATT BURGESS CULTURE The 25 Best Shows on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN ADVERTISEMENT During the two months I spent covering the Wright trial, multiple Satoshis appeared in my inbox, too. “The world is not ready to learn about Satoshi Nakamoto, and they never will unless certain conditions are met,” wrote one of them, in a garbled message. Hell, I even met a would-be Satoshi in-person, in the waiting area outside the courtroom. The man, who had introduced himself as Satoshi, sat down in the public gallery to hear closing arguments. Before long, he nodded off, chin slumped against chest. One of the other onlookers anointed him “Sleeptoshi.” Plenty of bitcoiners welcome this strange, crypto version of “I Am Spartacus,” preferring that the identity of Bitcoin’s creator forever remain a mystery. Free from the overbearing influence of a founder, Bitcoin has evolved under a system of unspoiled anarchy, they say, in which nobody’s opinion is worth more than any other. Everyone is Satoshi, and nobody is Satoshi. “Satoshi’s greatest gift to the world was Bitcoin,” Jameson Lopp, an early bitcoiner and founder of crypto custody business Casa, told me earlier in the year. “His second greatest gift was to disappear.” The main evidence supplied in the documentary to back up the theory that Todd created Bitcoin is a forum thread from December 2010 in which Todd appears to be “finishing Satoshi’s sentences,” as Hoback puts it. The topic of that thread—a way to prioritize transactions based on the fee paid—is something Todd would later go on to build into Bitcoin as a contributing developer. As corroborating evidence, Hoback points to similarities in the grammar and syntax used by Todd and Satoshi, as well as the timing of Satoshi’s communications, many of which were composed during the summer, when Todd would not have had college classes to attend. (Todd disputes the characterization of his availability during the relevant summers.) Todd is well known in crypto circles for his contributions to the Bitcoin codebase and vocal advocacy for the technology as an alternative to cash—a supposedly surveillance-resistant tool for the digital world. At a conference in 2023, I watched as Todd, participating in a panel, said “fuck you” to the audience unless they exercised their right to make cash purchases that cannot be monitored by government or bank. Todd has conceded to having previously tried to develop a technology similar to Bitcoin, before Satoshi beat him to it. MOST POPULAR SCIENCE Psychedelic Mushrooms Are Getting Much, Much Stronger BY MATTHA BUSBY SCIENCE The Crackdown on Compounded GLP-1 Meds Has Begun BY KATE KNIBBS SECURITY Pig Butchering Scams Are Going High Tech BY MATT BURGESS CULTURE The 25 Best Shows on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN ADVERTISEMENT In their 2008 white paper, released in the shadow of a global financial meltdown, Satoshi sketched a vision for a new electronic cash and peer-to-peer payment system that would cut out money-grubbing financial intermediaries. In January 2009, they sent the first bitcoin transaction. A little more than two years later, they vanished from public view, leaving behind a pot of bitcoin—now worth billions—that has been undisturbed ever since. Those inclined to continue the hunt, like Hoback, point to the immense influence Satoshi would have should they ever return, such is the size of their dormant bitcoin stash. This is an asset that now forms part of 401ks, after all. The most hardcore believers even think it will displace the US dollar as the predominant global currency. For all the urgency and seriousness with which he now refutes the claim, Todd himself plays Satoshi doublespeak, telling the camera with a straight face that he is Satoshi, then lapsing into a wry grin. “By the way, everyone is Satoshi,” says Todd, in one instance. Another bitcoiner in the film describes Todd as “the contrarian of contrarians.” But whether or not he is the real Satoshi, Todd shares the view that some secrets are better kept and some questions better unasked. To expose Satoshi, he says, would be to open them up to personal safety risks. Imagine the attention Satoshi might receive from violent extortionists, with his multibillion-dollar trove of bitcoin. “Satoshi obviously didn't want to be found, for good reasons. No one should help people trying to find Satoshi,” wrote Todd, in his email to the press. “Making fun of the question itself is just good manners.”

Comment un vol d’Air France s’est retrouvé en-dessous des missiles iraniens lancés sur Israël

By |October 13th, 2024|Categories: Scoop.it|

Les passagers du vol Paris-Dubaï AF662 d'Air France du 1er octobre ne se sont probablement rendu compte de rien, mais ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment, ce mardi soir. Pour des raisons qui restent à éclaircir, le Boeing 777 d'Air France en route pour Dubaï s'est retrouvé aux premières loges, lors de l'attaque iranienne contre Israël du 1er octobre. Au milieu du corridor aérien longeant la frontière iranienne, au moment même où près de 200 missiles balistiques étaient tirés depuis l'Iran. Et ce, alors que d'autres vols de Lufthansa, British Airways et de KLM, avertis du danger, s'étaient déjà déroutés dans l'heure d'avant. Selon nos confrères de LCI, qui ont rendu publique cette affaire, l'équipage du vol AF662 aurait même pu observer les tirs de missiles sur la gauche de l'appareil. Des tirs heureusement sans conséquence pour le vol AF662, qui a pu se poser sans encombre à Dubaï, à 22 h 35. En tout état de cause, la trajectoire de ces missiles balistiques passait bien au-dessus de l'altitude de croisière des vols commerciaux et ne présentait pas de menace directe pour le vol. Néanmoins, le danger d'un dommage collatéral, en cas de dysfonctionnement d'un missile, était bien réel et le vol d'Air France n'aurait jamais dû se trouver dans cette situation. L'affaire a donc suscité une forte émotion chez Air France, où une enquête interne a été ouverte, à la demande du principal syndicat de pilotes, le SNPL et du CSSCT.

Captage et stockage de carbone : les quatre chiffres inquiétants pour l’Europe

By |October 12th, 2024|Categories: Scoop.it|

Après des années de tergiversations, l'Europe s'est lancée dans une stratégie de développement de la filière captage, stockage et valorisation du CO2. Elle s'est fixé des objectifs ambitieux, avec 50 millions de tonnes de carbone stockées par an dès 2030, et 450 millions de tonnes par an en 2050, soit 13 % des émissions européennes (et même jusqu'à 24 % pour le Royaume-Uni). Elle soutient aussi financièrement plusieurs projets de transport et d'infrastructure. Mais ces ambitions sont mises à mal par un rapport de l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA). Pour ce think tank européen, les technologies ne sont pas encore éprouvées et cette politique risque de déboucher sur une facture très lourde pour le contribuable… · 83 % Une étude précédente de l'IEEFA, menée sur 13 expérimentations de captage dans le gaz naturel, la génération d'électricité et l'industrie, montrait que le taux de performance maximal de cette technologie était de 83 %, alors que l'industrie affirme que ce taux varie entre 90 et 95 %. Selon le think tank, trois de ces projets ont même échoué, cinq ont sous-performé par rapport à leur objectif initial, et deux ont refusé de publier leurs données de performance. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Capture du CO2 : la filière française pointe timidement le bout de son nez Captage, transport et stockage de CO2 : un rapport appelle à la planification et au soutien public Les sites de stockage affrontent aussi de nombreux défis. Sur l'un des projets menés par Equinor, le rapport affirme que du CO2 s'est échappé du réservoir - sans toutefois avoir de conséquences puisqu'il était retenu par d'autres couches géologiques. · 520 milliards d'euros Selon l'IEEFA, les « coûts prohibitifs » de la filière ne sont pas près de baisser. A court terme, ils vont demeurer élevés et « pourraient même augmenter ». Le think tank explique en effet que le nombre de projets prêts à fonctionner est extrêmement faible en Europe et la plupart ne sont encore que des prototypes. « Les coûts de construction d'un projet aux Pays-Bas ont plus que doublé, alors qu'une unité de captage de carbone en Norvège a dû être reportée à cause de la hausse des coûts », affirme le rapport, qui parle aussi de nombreux problèmes techniques sur les projets norvégiens. Le think tank n'a identifié que cinq projets en fonctionnement en Europe, qui ne totalisent que 2,7 millions de tonnes captées par an. La plupart sont des micro-unités qui ont des utilisations bien précises, aux Pays-Bas, en Belgique ou en Hongrie. Par ailleurs, les décisions finales d'investissement ne sont pas encore assurées. Sur les 195 projets annoncés, seuls 11 projets de captage sont en construction, pour un potentiel de 4,6 millions de tonnes par an. Pour mener à bien tous ces projets à grande échelle, le rapport évalue les coûts à 520 milliards d'euros. · 140 milliards d'euros Le think tank affirme que le coût du captage, du transport et du stockage des projets européens atteint aujourd'hui 198 dollars la tonne - le haut de la fourchette des prix affichés par certains porteurs de projets, qui parlent de coûts compris entre 150 et 200 euros la tonne. Or, sur le marché, le prix de la tonne de carbone émise, dans l'Union européenne, ne devrait pas aller au-delà de 103 dollars d'ici à 2030, selon les estimations. Pour les industriels, il n'y aurait donc aucun intérêt à décarboner leurs activités sans un soutien public, qui comblerait la différence. Selon les calculs de l'IEEFA, la facture finale s'élèverait alors à 140 milliards d'euros pour les finances publiques. · 2 projets Selon l'IEEFA, la réussite des objectifs européens dépend surtout de deux projets de stockage en cours de développement : Northern Lights en Norvège et Porthos aux Pays-Bas. Le premier a été inauguré il y a quelques jours, mais les industriels partenaires de la première phase ne sont pas encore prêts à envoyer le CO2 capté sur leur site. Cela devrait commencer l'an prochain. LIRE AUSSI : REPORTAGE - En Norvège, le stockage géologique du CO2 à l'heure de vérité Le rapport cite aussi une estimation de Wood Mackenzie, selon qui les coûts de captage, de transport et de stockage des deux projets atteindraient 253 dollars la tonne, au-dessus de la moyenne du secteur, notamment en raison du transport par bateau. « Avec un prix du carbone européen attendu autour de 95 euros la tonne sur la période 2021-2030, le projet Northern Lights n'est pas viable économiquement et repose fortement sur le soutien de l'Etat sur 80 % des coûts associés », affirme le rapport. Les porteurs du projet affirment, de leur côté, qu'ils souhaitent faire baisser les coûts, à terme. Le coût du projet Porthos, qui prévoit de transporter le CO2 capté dans la région de Rotterdam sur plusieurs sites industriels, devait, lui, être deux fois moindre que celui de Northern Lights, mais il aurait explosé à cause de l'inflation et de la hausse des prix des matières premières, passant de 500 millions à 1,3 milliard d'euros.

Captage de carbone : Londres accélère

By |October 12th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le gouvernement britannique a annoncé avoir débloqué 22 milliards de livres (26 milliards d'euros) de subventions sur 25 ans pour accélérer dans le captage et le stockage de carbone, une technologie qui peut participer à la lutte contre le réchauffement climatique même si sa contribution est encore infime et onéreuse. Le Royaume-Uni dispose de capacités de stockage de carbone importantes laissées par l'exploitation des champs pétrolifères et gaziers dans le nord du pays. Elles sont estimées à 200 années d'émissions, dit le communiqué du gouvernement . L'administration Tory avait déjà ambitionné de dépenser 20 milliards sur cette technologie, mais sans jamais débloquer les fonds, accuse aujourd'hui Ed Miliband, ministre chargé de la Sécurité énergétique et de la Neutralité carbone. Depuis son arrivée au pouvoir, le ministre du gouvernement Starmer appuie sur l'accélérateur en matière de décarbonation de l'économie britannique, avec un objectif d'une électricité « verte » d'ici à 2030 au lieu de 2035. Dans ce cadre, la fermeture le 30 septembre de la dernière centrale à charbon est un symbole remarqué . 8 millions de tonnes Les 22 milliards, qui devraient entraîner 8 milliards supplémentaires de financement privé, espère Londres, se répartissent sur cinq projets répartis en deux clusters. Deux d'entre eux sont des infrastructures de transport et de stockage de carbone, avec une capacité de 8,5 millions de tonnes, un chiffre à rapporter à un total de 384 millions émis outre Manche en 2023, dit le gouvernement. L'italien Eni conduit l'un des projets, près de Liverpool, tandis que BP, Equinor et TotalEnergies sont à l'oeuvre sur le second, sur la côte de Teesside. Pour le moment, la bonne stratégie à suivre est de dire aux entreprises que nous allons les aider à capter le carbone. ED MILIBAND, ministre chargé de la Sécurité énergétique et de la Neutralité carbone Les trois projets de capture de carbone lors du processus de production avant les rejets dans l'atmosphère sont les suivants : une centrale électrique à gaz, par BP et Equinor. Une centrale à base de déchets, par Encyclis et Biffa. Et enfin une usine de production d'hydrogène, par Essar. Selon le gouvernement, c'est la première usine d'hydrogène vert à grande échelle outre Manche.

Inondations, sécheresses… Les catastrophes actuelles sont un « avant-goût » du futur, selon l’ONU

By |October 12th, 2024|Categories: Scoop.it|

2023, année record L'année 2023 ayant été la plus chaude jamais enregistrée, les températures élevées et la faiblesse généralisée des précipitations ont contribué à des sécheresses prolongées. Selon ce document, les cours d'eau de la planète ont atteint l'an dernier leur niveau le plus bas depuis 33 ans. Le rapport montre que le débit d'environ 50 % des cours d'eau du globe a été inférieur à la normale l'an dernier. LIRE AUSSI : Climat : comment la Fédération internationale de ski veut sortir les stations du déni Canicule à Lyon, sécheresse en Bourgogne… comment le réchauffement climatique redessine la France Pour la deuxième année consécutive, toutes les régions du monde dotées de glaciers ont signalé une perte de glace. Selon des données préliminaires pour la période allant de septembre 2022 à août 2023, ils ont perdu plus de 600 gigatonnes d'eau, ce qui représente la pire perte en 50 ans d'observation. « La fonte des glaces et des glaciers menace la sécurité hydrique à long terme de plusieurs millions de personnes. Pourtant, nous ne prenons pas les mesures urgentes qui s'imposent », s'alarme la secrétaire générale de l'OMM. Parallèlement, les crues se sont multipliées sur la planète, favorisées non seulement par des facteurs climatiques naturels , mais également par le changement climatique d'origine humaine. Les conséquences sont multiples. « Une atmosphère plus chaude pouvant contenir plus d'humidité, le réchauffement climatique augmente le risque de fortes précipitations » tandis que « parallèlement, l'accélération de l'évaporation et l'assèchement des sols aggravent les sécheresses », souligne l'OMM. Trop, ou trop peu En conséquence, « nous sommes confrontés à des situations de plus en plus difficiles, où l'eau est soit trop abondante, soit insuffisante ». Actuellement, 3,6 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l'eau au moins un mois par an et leur nombre devrait dépasser 5 milliards d'ici à 2050, selon l'ONU. L'organisation demande des alertes précoces pour tous afin de protéger les vies et les moyens de subsistance liés à l'eau, et appelle à améliorer la connaissance et le partage des données sur les ressources en eau. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Les industriels dépensent de plus en plus pour réduire leur impact sur l'environnement Ces solutions pourraient permettre à l'agriculture de limiter sa consommation en eau L'organisation demande des alertes précoces pour tous afin de protéger les vies et les moyens de subsistance liés à l'eau, et appelle à améliorer la connaissance et le partage des données sur les ressources en eau. « Nous ne pouvons pas gérer un problème si nous ne mesurons pas son ampleur », affirme Celeste Saulo.

Comment Luca de Meo façonne le Renault du futur

By |October 12th, 2024|Categories: Scoop.it|

« Roads » est l'une des illustrations de ce que voudrait être le Renault du futur version Luca de Meo, aux manettes du groupe depuis quatre ans : une « tech company » où logiciels, algorithmes et intelligence artificielle (IA) mènent la danse. Objectif ultime ? Dans les usines comme dans les bureaux, gagner en efficacité, en maîtrise des coûts, en rapidité de développement et en finesse d'exécution. « Renault sera l'une des premières entreprises de la vieille économie à se retrouver intégralement dans le cloud », se félicite le patron qui reçoit dans son bureau du bâtiment X, l'immeuble historique de Boulogne-Billancourt où, en 1919, Louis Renault avait installé le siège de l'entreprise. « D'ici 2025 ou 2026, nous aurons créé un jumeau digital de toute la boîte. L'ensemble des données relatives à son fonctionnement seront accessibles partout et dans la même langue. On va casser les silos. Pour un même fait, on disposera tous de la même information. C'est un truc révolutionnaire, qui nous donne deux ou trois ans d'avance sur les autres ! » s'emballe le boss en blazer bleu, aminci par la pratique assidue du padel… Scénario de science-fiction L'organisation est déjà en pleine mutation pour appliquer ce scénario digne de la science-fiction. « On a la base technique, relève Philippe Krief, le nouveau directeur de l'ingénierie du groupe et directeur général d'Alpine. Le reste, c'est du management pur : il faut encourager la créativité, tester, risquer, donner le droit à l'erreur. » Pour l'instant, les équipes adhèrent à fond. Il faut dire que, malgré le contexte de plus en plus tendu sur le marché automobile mondial, les derniers résultats du groupe les y encouragent. Déjà un effet de la digitalisation à marche forcée ? Le sas d'entrée du simulateur de conduite Roads.Simone Perolari pour Les Echos Week-End Toujours est-il qu'en 2023, le chiffre d'affaires de l'ensemble constitué des marques Renault, Dacia et Alpine, a grimpé de près de 18 % par rapport à l'année précédente : 52,4 milliards d'euros, pour 2,35 millions de véhicules écoulés. Le résultat net s'est affiché à 2,3 milliards. Surtout, la marge opérationnelle, indicateur phare de la santé de l'entreprise, s'est établie à 7,9 %. Au premier semestre, le curseur est même monté à 8,1 %. « Cela place Renault parmi les constructeurs les plus rentables du moment. Le groupe s'en sort même mieux que certains représentants du premium allemand comme BMW ou Mercedes ! » salue Rémi Cornubert, fondateur du cabinet de conseil en stratégie Strat Anticipation. A l'intérieur du simulateur, une maquette de voiture grandeur nature accueille les testeurs.Simone Perolari pour Les Echos Week-End Cette fois, « l'alignement des planètes » cher à Carlos Tavares, le patron de Stellantis, a joué en faveur de son éternel rival… Alors qu'elle avait loupé le créneau si rémunérateur du SUV de segment C (3008, etc.), la marque Renault est repassée à l'offensive et a engrangé les bénéfices de ses lancements et « restylages » opérés depuis 2022. « On a commencé avec Arkana, puis Austral, suivi du nouvel Espace et cette année de Symbioz, énumère le patron du losange, Fabrice Cambolive. La numérisation nous aide à faire des choix plus rapides et variés. » L'emblème a profité de son pari sur les motorisations hybrides, qui a boosté les ventes. « Nous avons choisi un segment gagnant, poursuit le directeur général de la marque. Aujourd'hui, nous sommes les seconds du marché en Europe, derrière Toyota. » Renault a su aussi tenir ses prix. « Il y a eu un effet de rattrapage. Pendant des années, la marque a sous-gagné, elle était à la traîne derrière ses rivaux, privilégiait les volumes plutôt que la valeur et accordait trop de rabais », commente Philippe Houchois, analyste chez Jefferies à Londres. Il lui reste à réussir son pari dans l'électrique. Une obligation, pour l'inventeur de la Zoe, qui a créé dans le Nord un pôle consacré à l'électrique et aux batteries, baptisé Electricity. Mais pas une mince affaire. Les ventes de Megane et Scenic E-Tech ont déçu. Du coup, Renault fonde ses espoirs dès cette année sur la bonne bouille de la nouvelle R5, l'héritière à watts de l'ex-best-seller, désormais produite à la manufacture de Douai. Elle sera la vedette du stand Renault au Mondial de l'automobile de Paris, du 14 au 20 octobre. Les caméras du système peuvent générer un environnement à 360 degrés, totalement immersif.Simone Perolari pour Les Echos Week-End Aujourd'hui, c'est encore Dacia qui, au sein du groupe, offre le profil le plus rassurant. En dépit de sa montée en gamme, accompagnée d'un relèvement des tarifs, la marque reste le chouchou des clients particuliers, un marché plus lucratif que celui des professionnels. Ses ventes ont progressé de près de 15 % en 2023 et la filiale roumaine du groupe compte poursuivre elle aussi, son incursion dans le segment C du business, démarrée avec Jogger. Pour y parvenir, Denis Le Vot, directeur général de Dacia, mise sur une arme de séduction massive : le gros SUV Bigster, lui aussi présenté au salon de Paris. « On refait le hold-up habituel ! » plaisante le patron depuis Berlin où, en ce début octobre, il est allé vanter les charmes du dernier-né (les Allemands adorent Dacia). « Le modèle est équipé de la climatisation bi-zone à l'avant et orientable à l'arrière, d'un vide-poche réfrigéré, d'un toit ouvrant, d'un haillon électrique. Il proposera plusieurs motorisations thermiques et hybrides. Malgré tout ça, le tarif d'entrée sera de 25.000 euros dans le premier cas et de moins de 30.000 euros dans le second, alors que dans cette catégorie de SUV, les tarifs dépassent allègrement les 35.000 euros », énonce le patron à la façon d'un bon camelot. Les équipes d'Alpine, elles, n'ont pas non plus à rougir des performances récentes de la petite marque sportive du groupe . L'an dernier, les ventes de l'unique modèle A110 et de ses différentes versions ont progressé de 22,1 % (4.328 unités). L'accélération s'est poursuivie en 2024 et la famille s'agrandit. Le label au A fléché s'apprête à faire son apparition dans le créneau des petites voitures avec la A290 électrique, un clone de la R5 fabriqué sur la même plateforme. Et ce n'est pas fini. « En cinq ou six ans, nous allons développer une nouvelle gamme de produits électriques prémium et nous attaquer au segment des allemandes où nous n'étions pas présents », précise Philippe Krief, le directeur général de la marque et directeur de l'ingénierie du groupe… Au centre de simulation immersive de Renault à Guyancourt, un cobaye teste virtuellement l'ergonomie du cockpit d'une future Alpine.SIMONE PEROLARI pour Les Echos Week-End « Miracoloso », comme on dirait de l'autre côté des Alpes ! Car rappelez-vous : il y a quatre ans, lorsque Jean-Dominique Senard, président du conseil d'administration de Renault et ex-patron de Michelin, débauche Luca de Meo chez Seat, le groupe est au bord du gouffre. Arrestation de Carlos Ghosn au Japon, guerre avec le partenaire Nissan, intérim loupé de Thierry Bolloré, résultats en berne… tout va mal. « A l'époque, on perdait 40 millions d'euros par jour », rappelle Luca de Meo. Un plan drastique avait même été décidé peu avant son arrivée. Il prévoyait 15.000 suppressions d'emploi dans le monde, dont 4.600 en France. Mais il aurait pu être encore plus sévère. Aujourd'hui, Luca de Meo, ancien bras droit de Sergio Marchionne chez Fiat, l'assure : il a empêché la fermeture de certaines usines françaises, alors envisagée.

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