Exclusive: French adtech firm Criteo in new bid to sell itself -sources
Exclusive: French adtech firm Criteo in new bid to sell itself -sources By Milana Vinn NEW YORK, Feb 7 (Reuters) - French advertising technology provider Criteo SA (CRTO.O) is making a new attempt to sell itself after discussions with potential acquirers in previous years proved unsuccessful, according to people familiar with the matter. The Paris-based company, which is listed in New York, kicked off a sale process last week that could attract other companies and private equity firms, one of the sources said. Investment bank Evercore Inc (EVR.N) is advising Criteo on the process, the sources added. Advertisement · Scroll to continue Report an ad Bloomberg News reported in 2021 that Criteo was fielding takeover interest. It was not immediately clear what prompted the new deal talks. The company has been seeking to reassure shareholders it can overcome challenges to its business of tracking consumer data as iPhone maker Apple Inc (AAPL.O) and Android developer Google (GOOGL.O) tighten privacy standards on their devices. Register for free to Reuters and know the full story Register now The sources, who cautioned that no deal is certain, requested anonymity as these discussions are confidential. Latest Updates Japanese investors turn net buyers of overseas bonds in January Geely's EV brand Zeekr raises $750 million in fresh funding round Air India seals record order for about 500 jets from Airbus, Boeing Orange set to gain EU nod for Belgian deal, sources say Aurora Cannabis CEO says open to more M&A deals after upbeat Q2 Criteo declined to comment, while an Evercore spokesperson did not immediately respond to a request for comment. Criteo shares jumped on the news and were up 8% at $33.65 in New York on Tuesday, giving the company a market value of about $2 billion. The sale process for Criteo will likely pique the interest of buyout firms that have shown strong interest in audience measurement and analytics companies. In October, Elliott Investment Management's private equity arm and Brookfield Business Partners LP (BBU.N) acquired Nielsen Holdings Plc for $16 billion. Advertisement · Scroll to continue Report an ad Truist analyst Matthew Thornton wrote in a note to clients after the Reuters report that his analysis indicated Criteo could fetch more than $60 per share if it was acquired at the same valuation multiple as Nielsen. Criteo collects data through partnerships with companies, ad agencies and brands, and earns money by charging advertisers when consumers click on personalized ads. It has been utilizing so-called first-party media technology, which relies on data that consumers provide to websites either through direct input or through tracking "cookies," to overcome the introduction of privacy settings on devices such as the iPhone. These tactics face new challenges as Google prepares to phase out cookies on its popular web browser Chrome as early as next year. In response, Criteo has been investing in its fast-growing retail media business, which involves partnering directly with the websites of retailers. Criteo has reported adjusted earnings before interest, taxes, depreciation and amortization of $163 million for the first nine months of 2022, down 23% from a year earlier. It is scheduled to report fourth-quarter earnings on Wednesday.
Cinq choses à savoir sur Action, le champion du discount qui monte
Action a cet effet sur de nombreux clients : on y rentre avec l'idée d'acheter uniquement ce qu'il y a sur la liste de course, on en ressort avec deux fois plus de produits, payés entre 1 et 2 euros. Une véritable mine à « bonne affaires ». Car c'est le modèle de la chaîne de magasin : vendre tout, le moins cher possible. Créée en 1993 aux Pays-Bas, dans la petite ville d'Enkhuizen, Action s'est peu à peu exportée à travers l'Europe et opère aujourd'hui dans dix pays avec 2.263 magasins. La marque partira à la conquête d'un onzième marché, la Slovaquie, à partir de mars 2023. Après 10 ans d'activité en France, Action s'est imposé comme l'un des leaders du discount sur les produits non alimentaires et multiplie les ouvertures de magasins. Recette d'une entreprise qui est parvenue à séduire Français et Européens, et dont le modèle tombe à pic en cette période de forte inflation sur le Vieux Continent . 1. La France, le plus gros marché d'Action En 2021, Action exploitait déjà 653 magasins dans l'Hexagone, dont le premier a ouvert ses portes en 2012. C'est le pays le mieux achalandé d'Europe. En 2022, deux nouveaux magasins ouvraient chaque semaine en France, où la société emploie désormais plus de 15.000 personnes. La plupart des boutiques françaises ont ouvert dans des villes rurales ou dans des zones commerciales en banlieue de grandes métropoles. Les magasins à l'enseigne bleue et blanche ont un format quasi identique quel que soit le pays. Ils permettent un itinéraire fluide des clients, avec une multiplication des caisses, automatiques ou non, pour rendre le parcours d'achat encore plus attractif. LIRE AUSSI : En dix ans, Action a mis un coup de vieux aux bazars en France ANALYSE - Carrefour acte le déclassement de la société française La France a été le quatrième pays d'Europe investi par Action. Si le nombre de magasins dépasse celui de son pays d'origine, les Pays-Bas, c'est notamment parce que là-bas, le territoire est désormais saturé. L'entreprise s'est tournée davantage vers les pays du sud de l'Europe dernièrement, avec l'ouverture du marché italien en 2021 et espagnol cette année. C'est aujourd'hui l'enseigne non alimentaire qui présente la plus forte croissance en Europe. 2. Une diversité de produits à prix cassés Ménage, hygiène, décoration, rangements, électronique… Les magasins Action vendent une grande variété de produits, le tout avec un gros réassort. Seule 35 % de la gamme globale est fixe, sur environ 6.000 articles vendus dans un magasin. LIRE AUSSI : L es ouvertures de magasins portées par le discount, le sport et la restauration L'inflation écorne l'image de la distribution Mais surtout, les prix sont cassés, selon le principal argument de vente de la marque. Le coût moyen des articles est inférieur à deux euros. Un modèle « hard discount » qui a séduit les Européens, d'autant plus en période d'inflation où acheter peu cher est devenu un défi. Pour afficher des prix bas, la société récupère des lots en déstockage de grandes marques, ce qui lui permet de les vendre nettement moins cher qu'en supermarché. 3. Une clientèle féminine et peu diplômée A la faveur d'une situation économique difficile pour les ménages européens, les enseignes de hard-discount tirent leur épingle du jeu. Action a profité de la tendance et a vu ses ventes exploser en 2022 : elles ont pris 30 %, s'établissant à 8,9 milliards d'euros. Cet intérêt pour les prix bas se retrouve par ailleurs dans le profil des clients d'Action en France. Le consommateur français moyen est une femme (61 % des clients), âgée de plus de 50 ans et généralement peu diplômée, impliquant un niveau de vie peu élevé. C'est dans l'Hexagone que la proportion de personnes peu diplômées se rendant chez Action est la plus importante. Dans le reste de l'Europe, la clientèle est nettement plus diversifiée. Mais elle reste majorité féminine, signe que les ménages ont reporté une partie des courses de la maison chez Action. Au total, 12 millions de clients passent les portes de l'enseigne chaque semaine sur le continent. 4. Un rebond post-covid Comme l'ensemble du secteur de la distribution, la crise sanitaire a eu un impact important sur les résultats d'Action. En 2021, les ventes nettes de l'entreprise avaient rebondi de plus de 20 % à la faveur du redémarrage de l'économie. Mais la pandémie a aussi poussé la société à prendre le tournant de l'e-commerce , avec une application mobile dédiée et des sites d'e-commerce pour certains magasins. Action est valorisé à dix milliards d'euros dans les comptes de son actionnaire 3i Capital en 2019. Pas loin derrière les valorisations des grands distributeurs français. Le signe que la marque s'est imposée comme un magasin incontournable dans la vie des Européens. Par ailleurs, Action se classe troisième dans le classement des marques préférées des Français en 2022, après les habituels Leroy Merlin et Decathlon, de l'empire familial Mulliez. LIRE AUSSI : Quelles sont les enseignes préférées des Français ? ENQUÊTE - Grand Frais, le nouveau souffle de la distribution alimentaire 5. Les questions environnementales en suspens Si Action attire une clientèle au pouvoir d'achat réduit grâce à une offre particulièrement abordable, correspondant aux préoccupations économiques du moment, la question de la durabilité du modèle se pose. Ce mode de consommation est encore éloigné des engagements durables de plus en plus mis en avant par les marques. Chez Action, plus de la moitié des produits sont fabriqués en Chine. Et l'idée d'acheter toujours plus pour moins cher reste le mot d'ordre. La neutralité carbone est toutefois un objectif, fixé à 2030.
Quand la French Tech fait de la télé
Les start-up font rarement l'ouverture des journaux télévisés - Doctolib a tout de même eu ce privilège pendant la pandémie quand les Français se ruaient sur son appli pour se faire vacciner. Mais elles commencent à se faire une place croissante à l'écran, et plus seulement aux aurores sur BFM Business. Victor Breban a pu le constater. Le cofondateur de Noil, une jeune pousse qui électrifie des mobylettes et scooters thermiques, est passé mercredi 8 février dans l'émission « Qui veut être mon associé ? » , diffusée en prime time sur M6. Avec ses deux associés, il a « pitché » son projet face à Marc Simoncini , fondateur de Meetic et pilier du fonds Daphni, Eric Larchevêque, l'un des cofondateurs de la licorne Ledger , Anthony Bourbon , le dirigeant de Feed et du Blast Club, Jean-Pierre Nadir, l'entrepreneur derrière Fairmoove.fr et Delphine André, la présidente du groupe GCA. Large exposition Pendant le programme, les investisseurs mitraillent les entrepreneurs de questions sur la taille de leur marché, leur marge brute, leurs coûts opérationnels et, plus globalement, leur vision. Le tout dans une ambiance bon enfant - un rien idéalisée, diront les mauvaises langues. Ils peuvent ensuite proposer d'investir ou non dans le projet. De quoi démocratiser auprès du grand public les concepts de montée au capital et de valorisation d'une start-up. Victor Breban a été contacté par la production de M6 et n'a pas hésité une seconde avant d'accepter l'invitation. « Ce qui nous a motivés, c'est l'exposition. On donne la parole aux créateurs de société pendant 10-15 minutes : c'est rare d'avoir autant de temps pour expliquer ce qu'on fait et devant autant de monde ! », insiste-t-il. Il est vrai que l'émission réalise parfois des pics d'audience supérieurs à 2 millions de téléspectateurs. Un coup de projecteur inespéré pour une start-up BtoC qui défriche un nouveau marché avec des moyens limités. « Il est important pour nous de faire un travail pédagogique afin d'expliquer en quoi consiste la conversion électrique », observe Victor Breban, dont la société a transformé 600 deux roues en 2022. Intérêt pédagogique L'entrepreneur espère que son passage dans « QVEMA » suscitera l'intérêt des clients mais aussi de partenaires financiers, alors qu'il cherche à lever cinq millions d'euros pour industrialiser sa start-up. Au-delà du cas de Noil, Victor Breban est convaincu des vertus du programme. « Les gens ont envie de découvrir le monde de l'entreprise, qui peut paraître un peu opaque. L'émission montre également qu'il y a des sociétés très différentes derrière le mot 'start-up'
The End of the Zoom Boom
Yesterday, the video conferencing platform cut 15 percent of its staff, or about 1,300 people. That came after Zoom had tripled its head count in two years. “We didn’t take as much time as we should have to thoroughly analyze our teams or assess if we were growing sustainably, toward the highest priorities,” Eric Yuan, Zoom’s CEO, said in a statement announcing the layoffs. Yuan said he was “accountable for these mistakes” and vowed to reduce his salary by 98 percent and forgo a 2023 bonus, dropping his compensation to about $10,000, according to a US Securities and Exchange Commission filing. Zoom isn’t alone. Big Tech companies boomed when the Covid-19 pandemic shuttered the world and pushed people to increase their screen time. Amazon added more than 400,000 employees in 2020, and Meta, then Facebook, hired 13,000. Zoom rose from an obscure video conferencing platform to a household name. There were Zoom happy hours, weddings, and memorial services. By late April 2020, the company said 300 million daily participants were on Zoom calls. It was the most downloaded app on Apple devices in 2020 and reported $2.6 billion in revenue for the fiscal year ending in January 2021, a 326 percent increase from the prior year. Nearly three years later, Zoom’s dominance is waning. Competitors, particularly Microsoft and Slack, bundle calling with email and other productivity tools. Zoom is experiencing market saturation and falling to the Peloton problem—namely, most of the people who are willing to buy Zoom packages may have done so. “It’s suddenly become a much, much harder market than what [Zoom] previously experienced,” says Will McKeon-White, an infrastructure and operations analyst at research firm Forrester. And as companies look to cut costs in the face of market uncertainty, Zoom could be left behind in favor of rival bundled services such as Google Meet, Microsoft Teams, and Slack. But for now, Zoom is still growing. Its latest financial report shows growth at around 5 percent year over year, but that’s a sharp slowdown from its 2021 revenue growth of 55 percent year over year. With less people Zooming for fun, it’s become more about business. And Microsoft Teams, Zoom’s main rival, has grown more quietly, passing 270 million monthly users by early 2022. Zoom is seemingly aware that it needs to be more than just a video call service. In late 2022, it announced plans to integrate email and calendar features into the platform, and to roll out an AI-driven chatbot to troubleshoot customer issues. It’s added cartoon avatars and meeting templates, and a new feature called Zoom Spots, a video coworking experience that sounds a lot like a never-ending Zoom call, will launch later this year. Zoom excelled because it was easy to use. It was also free if people kept their calls shorter than 40 minutes. Up to 100 people can join at a time. But other video calling services, like Google Meet and Skype, also offer free calls that last longer. And becoming synonymous with video calling wasn’t all positive. People reported “Zoom fatigue” brought on by the strange, psychological effects of communicating over video and watching their own faces for hours a day. Get WIRED + a tote SUBSCRIBE NOW MOST POPULAR CULTURE Review: There Is No Magic in Hogwarts Legacy JAINA GREY BUSINESS Boeing’s 747 Should Have Been Retired Years Ago CHRIS STOKEL-WALKER IDEAS The End of Grading KC COLE BUSINESS The Generative AI Race Has a Dirty Secret CHRIS STOKEL-WALKER Some began “Zoom bombing” meetings, hijacking classes and presentations and flooding them with obscene and offensive content. Video meetings sparked fresh anxiety for some. And Zoom was criticized for failing to protect the privacy of its users. At its peak in October 2020, Zoom had a market valuation of $139 billion. By February 2023, its market cap had fallen to $23.4 billion. The layoffs at Zoom and elsewhere are indicative of a readjustment in how people are living and working as the pandemic enters its fourth year. Nearly 100,000 tech workers have lost their jobs in 2023, according to Layoffs.fyi, a site that tracks job losses in the industry. That comes on top of nearly 160,000 in 2022. Big companies like Amazon, Meta, and Google have announced cuts of more than 10,000 people each. Microsoft shed around 10,000 workers. These layoffs are circling the tech industry, but the economy at large remains strong. “This is largely a correction. We’re seeing this across a number of different companies,” Rachel Sederberg, a senior economist at labor market analytics firm Lightcast, says of the continued layoffs. Zoom’s future may be starting to look uncertain. It’s competing with more video calling platforms at a time when fewer people are sitting in front of computers all day. But our Zoom days aren’t necessarily over—and it remains one of the easiest-to-use video calling platforms. But the company will need to prove it can do more in the workplace to hold its own against Google and Microsoft. And it will need more than just a name known for video calling to do so.
Auchan, Casino, Lidl… Les supermarchés français accusés de freiner la transition écologique
Alors que la grande distribution concentre 70% des achats alimentaires des Français et que 24 % de notre empreinte carbone en France provient de l’alimentation, le RAC – pour Réseau Action Climat –, une fédération composée de 27 associations nationales – généralistes ou spécialisées sur certaines thématiques comme les transports, l’énergie, la solidarité, etc. – ainsi que 10 associations locales et régionales, le crie haut et fort dans son dernier rapport : « Les enseignes sont aujourd’hui davantage un frein qu’un moteur à la transition alimentaire et à la lutte contre le changement climatique ».
Téléphones subventionnés : Bouygues perd la première manche face à Free
C'est un vieux conflit qui oppose Bouygues Telecom et Free - et qui vient de connaître un premier dénouement. Jeudi, l'opérateur du groupe Bouygues a été condamné par le Tribunal de commerce de Paris à verser 308 millions d'euros de dommages et intérêts au profit de son rival, dans l'affaire des « smartphones subventionnés ». Bouygues, qui « conteste ce jugement avec la plus grande vigueur », a immédiatement décidé de faire appel. Il précise n'avoir provisionné aucun montant relatif à ce dossier. Concrètement, l'opérateur de Xavier Niel reprochait à Bouygues Telecom de faire du crédit à la consommation déguisé, en vendant des smartphones à des prix en apparence attractifs, couplés avec des forfaits plus onéreux. En 2019, il avait donc attaqué plusieurs offres Sensation de Bouygues Telecom, commercialisées entre 2014 et 2021, pour obtenir réparation d'un préjudice qu'il estimait à plus de 700 millions d'euros. Car pour Free, ces offres « trompeuses » l'ont empêché de convaincre des millions de clients. L'opérateur de Xavier Niel ne vend que des forfaits sans engagement, et sans mobile associé. Le « couscous boulette » Si Free a un modèle à part, la pratique en revanche est courante en France et en Europe. En échange d'un engagement sur deux voire trois ans, le futur client peut acheter le dernier iPhone ou le nouveau Samsung pour quelques euros seulement par mois. Selon ses partisans, ce modèle a permis d'atteindre un très bon niveau d'équipement, alors que le prix des smartphones a largement dépassé la barre des 1.000 euros : en 2022, 87 % des Français avaient un smartphone, selon le Crédoc.
SNCF Réseau vise une forte hausse des péages ferroviaires
Les tarifs de la SNCF viennent d'augmenter de 5 % en moyenne, pour couvrir la flambée de l'électricité. Le transporteur sera-t-il contraint de répéter l'exercice l'an prochain, cette fois en répercussion du prix des péages ferroviaires ? Les futurs tarifs des redevances d'utilisation des voies ferrées devraient sensiblement progresser à partir de l'an prochain, après trois ans de hausse « classique ». Il en va de l'équilibre économique de SNCF Réseau, dont la marge opérationnelle se dégrade actuellement sous l'effet de la flambée des charges d'exploitation. Au risque de devoir rogner à terme dans les investissements de modernisation des voies. Contractuellement, les niveaux des péages, acquittés par les compagnies ferroviaires (majoritairement SNCF Voyageurs) et les autorités organisatrices pour les trains régionaux, sont fixés pour trois ans auprès de l'Autorité de régulation des transports (ART). 2023 marque la fin d'un cycle négocié dans un contexte déjà lointain : l'indexation du prix des sillons est limitée pour cette année à +2,4 % pour les services conventionnés et +3,4 % pour les trafics grandes lignes. Un niveau nettement inférieur à l'inflation, dont celle du prix des chantiers. Rattrapage de l'inflation Chargé de l'entretien quotidien des 27.900 kilomètres de voies pour y faire circuler 15.000 trains par jour, SNCF Réseau a donc fixé la barre nettement plus haut pour les trois ans à venir, au nom du rattrapage de l'inflation. Selon nos informations, la société anonyme (SA) de la SNCF a proposé à l'ART des hausses de péages de +7,6 % en 2024, +2,9 % en 2025 puis 1,9 % en 2026 pour le réseau grandes lignes. Et pour les services conventionnés, à la charge des régions ou de l'Etat, les majorations annuelles seraient de +8 %, puis +6,4 % et +5 % en 2026. LIRE AUSSI : TRIBUNE - Opinion | SNCF : une année 2023 hors de contrôle ? Le régulateur, qui a débattu du dossier jeudi, rendra son avis dans quelques jours. L'entreprise croise les doigts pour être suivie dans ses demandes, après une année de travail en commun avec le gendarme des transports. La procédure est loin d'être une formalité : par deux fois, en 2019 et 2020, l'ART a été amenée à rejeter une partie des projets tarifaires de SNCF Réseau, poussant à un réexamen à la baisse pour les tarifs 2022-2023. L'organisme ne manque pas une occasion de souligner que les péages ferroviaires sont déjà beaucoup plus élevés en France que chez nos voisins (deux fois le niveau de la moyenne européenne), dénonçant un frein à l'arrivée de concurrents de la SNCF.
Ordinals : 5 questions sur le protocole qui veut révolutionner le bitcoin
Jusqu'à présent, le bitcoin était essentiellement une cryptomonnaie. Il contentait tantôt les investisseurs surfant sur ses variations, tantôt des idéalistes, comme le président du Salvador, qui y voient le futur de la monnaie. Pour d'autres, il est désormais temps que bitcoin passe un cap. C'est le cas des partisans d'Ordinals, qui veulent en faire une blockchain d'infrastructure comme ethereum, afin de créer des applications dessus. Mais cette idée déchire la communauté. Explications. 1. Qu'est-ce que le protocole Ordinals ? Le 20 janvier, l'un des principaux développeurs du réseau bitcoin, l'ingénieur Casey Rodarmor, annonce sur Twitter qu'il est désormais possible de créer des « NFT » directement dans les blocs de la blockchain bitcoin ; il appelle plutôt ça des « artéfacts numériques ». Ce peut être du texte, des images ou des vidéos. Ils sont eux aussi immuables, décentralisés et non reproductibles. Cette possibilité d'héberger du contenu dans la blockchain bitcoin - comme dans un cloud Google, mais décentralisé entre une myriade d'ordinateurs dans le monde, et lisible par tous - est en fait… involontaire. C'est un effet de bord de deux mises à jour de bitcoin, SegWit en 2017 et Taproot en 2021. Elles ont permis de quadrupler la taille des blocs (de la blockchain) pour atteindre 4 mégaoctets. Pour résumer, cela a ouvert la voie à la création de NFT sur bitcoin. Jusqu'à présent, la quasi-totalité des NFT étaient sur ethereum, quelques autres sur solana. Un mois après l'arrivée d'Ordinals, selon Dune, une dizaine de milliers d'artéfacts ont été créés. 2. Quel intérêt de créer des NFT sur bitcoin ? La qualité d'une blockchain se mesure à l'aune de trois critères : sa sécurité, sa capacité à accueillir beaucoup de transactions (« scalabilité ») et son niveau de décentralisation (toutes les validations de blocs ne doivent pas être effectuées par une seule personne !). Sur ethereum, le problème a été la scalabilité. Des pics de création de NFT ont déjà eu pour conséquence de faire exploser les frais (les « gas fees » ). Solana a été créé en réponse à cette limite, mais au prix du compromis de la sécurité. Et bitcoin ? Pour Stanislas Barthélémi, manager Cryptos et Web3 chez KPMG France, il n'y a pas de panacée et « les mêmes causes produiront les mêmes effets ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Renault, PMU, Têtu… pourquoi les marques insistent tant avec les NFT ? EN CHIFFRE - NFT, un marché divisé par dix en douze mois L'autre bénéfice possible pour l'utilisateur est la sécurité. La validation des blocs de bitcoin repose sur le calcul de nombreux ordinateurs (« proof of work »), un processus vu comme très énergivore , mais dont le corollaire - qu'on ne souligne pas assez - est la forte sécurisation ; il faudrait des moyens considérables (en calcul et électricité) pour détourner cette blockchain. Mais à ce jour, les NFT sur ethereum ne posent pas de problèmes de sécurité particuliers ; les pertes se font surtout via des arnaques d'utilisateurs mal intentionnés. Alors, quel intérêt, ces NFT sur bitcoin ? D'après le créateur d'Ordinals, Casey Rodarmor, il s'agirait avant tout d'un « projet artistique amusant », fait pour « encourager les gens à en savoir plus sur bitcoin ». 3. Pourquoi un tel émoi chez les « bitcoiners » ? Cela a relancé un débat historique sur le rôle de bitcoin : peut-il être utilisé à des fins non-financières ? En 2010, son inventeur anonyme Satoshi Nakamoto avait dit que non. Aujourd'hui, ses apôtres s'attachent à cette parole. De façon plus prosaïque, ils craignent que ces artéfacts ne concurrencent les transactions traditionnelles, encombrent les blocs et augmentent les frais. Ordinals veut éviter d'enfermer bitcoin dans une vision conservatrice. Stanislas Barthélémi , Manager Cryptos et Web3 chez KPMG France Le débat a lieu au coeur du protocole bitcoin, dans le cénacle des développeurs principaux. Car face à Casey Rodarmor, on trouve Adam Back, PDG de Blockstream, lui aussi développeur fondamental. « Bitcoin est fait pour résister à la censure mais ça n'empêche pas de dire qu'un projet est stupide », a-t-il tweeté. Luke Dashjr, lui, voit Ordinals comme une « attaque ». Voilà pour les conservateurs. Du côté des progressistes, on argue que valider ces nouveaux blocs fera travailler les mineurs et leur fera gagner de l'argent, alors que leurs récompenses sont divisées par deux tous les quatre ans - la prochaine échéance est en 2024. Les mineurs servent à sécuriser la blockchain et il est vital pour bitcoin qu'ils continuent de travailler. 4. Bitcoin peut-il prendre la place d'ethereum ? Depuis 2021, l'écosystème du Web3 a connu un fort développement à la faveur des NFT , des applications décentralisées et des contrats intelligents. Or, c'est sur ethereum que tout cela s'est en grande partie déroulé. Avec Ordinals, il y a en creux l'idée de « remettre l'église au milieu du village en réhabilitant le bitcoin comme acteur central de cette évolution en cours du web, et de ne pas l'enfermer dans une vision conservatrice », pointe Stanislas Barthélémi, de KPMG. Pour lui, « bitcoin a vocation à devenir un écosystème applicatif proche d'ethereum mais ce sera lent car il faudra trouver des consensus ». Contrairement à Ordinals qui a pris le taureau par les cornes en imposant ses « NFT » au sein même de la blockchain bitcoin, les choses seront plus simples en utilisant des surcouches (« layer 2 »), une tendance à l'oeuvre aussi sur ethereum. LIRE AUSSI : Ethereum, la blockchain qui veut aller au-delà de la cryptomonnaie Cryptos : 5 choses à savoir sur « The Merge », la révolution énergétique d'Ethereum Dans ce schéma, rien n'est impossible. « Bitcoin a pour doctrine une ossification de ses règles, une fois qu'elles sont fixées, on s'y tient et ensuite on peut construire des applications mais sur des couches supérieures, là où ethereum est si progressiste qu'il est capable de changer son système de consensus ( « The Merge » ), ce qui revient à changer de moteur en plein vol », compare l'expert. Jusqu'alors, un esprit conservateur a prévalu dans la maison bitcoin. C'est pour concrétiser sa vision plus ouverte qu'en 2015, le fondateur de Bitcoin Magazine, Vitalik Buterin, a créé ethereum. 5. Un tel changement peut-il doper le cours du bitcoin ? A court terme, ces bas instincts spéculatifs ne seront pas rassasiés par l'initiative Ordinals, qui relève avant tout du test, du défi technique et du challenge philosophique pour la communauté du bitcoin. A long terme, si les applications se multiplient, pour Stanislas Barthélémi, cela peut soutenir le cours, mais - et cela vaut pour ethereum - « à condition qu'il y ait des usages ». Ces développements restent soumis à l'environnement macroéconomique . Tant que les taux d'intérêt sont hauts, la cryptosphère et ses débats resteront, littéralement, en bout de chaîne.
Wecandoo : le tourisme de savoir faire séduit les groupes
Le public est toujours plus nombreux, depuis des années, à visiter les entreprises, dans le cadre d’un tourisme dit industriel. En 2019, 15 millions de visiteurs étaient accueillis dans plus de 2000 entreprises françaises, d’après les chiffres du Ministère de l’Economie et des Finances. Ebénistes, chocolatiers, apiculteurs, couvreurs-zingueurs, agrumiculteurs, brasseurs… les artisans ont eux aussi, désormais, la volonté de mieux faire connaitre leurs activités, tout en s’inscrivant dans une approche plus locale et expériencielle. Wecandoo surfe sur le succès de ce tourisme de savoir-faire davantage immersif et participatif que le tourisme industriel. Co-fondée en 2017 par Edouard Eyglunent, Grégoire Hugon et Arnaud Tiret, cette entreprise française rassemble en effet près de 2 000 artisans aujourd’hui, avec comme objectif d’atteindre les 3 000 d’ici la fin de l’année, en France pour l’immense majorité d’entre eux, mais aussi, désormais, en Belgique, aux Pays-Bas, et bientôt au Royaume-Uni. “Ces 2 000 artisans ont organisé 4 000 ateliers et accueilli environ 150 000 personnes l’an dernier”, se félicitait Edouard Eyglunent, ce jeudi dans ses bureaux de la Voûte Wecandoo. Un bel espace situé avenue Daumesnil à Paris, disposant également d’un espace céramique au sous-sol. Et Wecandoo de noter l’accueil par ses partenaires artisans de quelque 3 000 groupes en 2022, comptant en moyenne sept personnes. Certains vont même plus loin en aménageant des lieux spécifiques pour l’accueil de séminaires et autres événements professionnels, tel l’apiculteur Apihappy avec une serre pouvant accueillir jusqu’à cent personnes, à 15km de Paris.