HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

« Notre politique de fidélisation a vocation à anticiper les bouleversements sociétaux et technologiques à venir », Ben Lipsey (Air France KLM)

By |January 10th, 2023|Categories: Scoop.it|

Depuis quand Air France a-t-il mis en place un programme de fidélité ? Comment a t-il évolué depuis sa création ? « Fréquence Plus », le premier programme de fidélité d’Air France, voit le jour en 1992. C’est en 2005, un an après la fusion entre Air France et KLM, que naît « Flying Blue », l’actuel programme de fidélité du groupe. Une première refonte en profondeur a eu lieu en 2017, permettant une meilleure lisibilité de la progression dans les différents statuts (Explorer, Silver, Gold, Platinum) et des avantages offerts aux membres. Cette date marque également un changement de tonalité, plus incarné et chaleureux, dans un paysage de programmes traditionnellement très fonctionnels, un peu froids. Aujourd’hui, le programme entre dans une nouvelle phase de réinvention, post-crise sanitaire, capturant de nouveaux usages, de nouveaux besoins et des attentes réaffirmées en matière de responsabilité sociale et environnementale. C’est une période passionnante, invitant à ne pas se reposer sur nos acquis (le programme compte plus de 17 millions de membres), mais, au contraire, à repenser l’expérience d’un programme moderne : plus simple, plus généreux, tourné vers chacun de nos membres, attentif à la diversité culturelle (30% de membres non européens), curieux des nouvelles pratiques et des opportunités offertes par les nouvelles technologies.   Quel est le but assigné à votre politique de fidélisation ? Notre ambition est d’accompagner de la meilleure façon possible nos membres dans leurs déplacements, en récompensant leur activité, mais aussi en facilitant, fluidifiant, enrichissant chacun de leurs trajets. Nous sommes une marque servicielle qui ne cesse de nourrir, d’amplifier les moments mémorables du voyage, voire de transformer les frictions en expériences positives par l’ajout de services et avantages. Ces dernières années, nous avons également cherché à récompenser une expérience intégrée du voyage, l’adhésion au programme donnant accès à de multiples avantages chez nos partenaires, à la fois en situation de déplacement et dans la vie quotidienne. Nous avons aussi facilité l’utilisation des Miles Flying Blue pour des causes qui tiennent à cœur à nos membres. Il s’agit d’une attente grandissante que nous sommes ravis de soutenir et qui s’inscrit dans un ensemble d’initiatives du groupe Air France KLM en matière de RSE. Enfin, notre politique de fidélisation a vocation à anticiper les bouleversements sociétaux et technologiques à venir, à inventer le futur de la fidélité, plus immédiate, plus utile, plus personnelle, plus immersive, et aussi plus responsable. Pour découvrir la suite de l’interview, ainsi que les tendances, stratégies, témoignages de professionnels référents et bonnes pratiques en matière d’émotions dans les programmes de Fidélité, téléchargez le livre blanc INfluencia x COMARCH.

Baromètre Wavestone : Le luxe? Très peu pour les Français qui préfèrent rester sous leur couette avec Netflix ..

By |January 10th, 2023|Categories: Scoop.it|

Notre premier trait de caractère, à nous les Français, est notre pessimisme quant à notre avenir proche. Moroses, patients et résistants aux sirènes du luxe. Le sixième baromètre des nouvelles tendances de consommation publié par Wavestone confirme les spécificités des Français par rapport aux acheteurs allemands, britanniques, américains et chinois. Notre premier trait de caractère est notre pessimisme quant à notre avenir proche. Pour faire face à l’inflation, 60 à 70% de nos compatriotes interrogés envisagent de baisser leur consommation. Près de 4 Français sur 5 prévoient ainsi de moins consommer dans les mois à venir. Si on compare leur propension à faire baisser leurs achats à celles des autres nationalités, on note systématiquement 5 à 10 points de plus dans notre pays. Toutes les couches sociales sont touchées par cette tendance. Les revenus intermédiaires et hauts prévoient en effet de diminuer leur consommation dans des proportions presque équivalentes à celles des plus modestes. Les arbitrages que nous sommes prêts à faire pour contrôler nos budgets sont toutefois assez… surprenants.   On ne peut pas tout faire… « Les personnes que nous avons questionnées sont ainsi prêtes à réduire leurs dépenses en habillement, en gaz, en électricité et en alimentation mais par contre, elles cherchent à ne pas diminuer leurs achats pour tout ce qui concerne leurs loisirs et les services de VOD, s’étonne Julien Miniconi, le directeur de Wavestone spécialisé notamment dans les secteurs du luxe et de l’industrie de service ainsi que dans le marketing de l’offre et la stratégie de distribution. Pour résumer, les Français vont continuer de regarder Netflix et Disney mais sous une couverture et dans une pièce plongée dans le noir… » 63% des CSP+ affirment ainsi ne pas souhaiter payer plus cher un produit plus responsable, rejoignant ainsi les plus démunis Une mauvaise nouvelle pour la planète Notre passion pour les séries semble également plus forte que notre volonté de protéger la planète sur laquelle nous vivons et ce quel que soit nos moyens. 63% des CSP+ affirment ainsi ne pas souhaiter payer plus cher un produit plus responsable, rejoignant ainsi les plus démunis (61%, +4% vs 2021). Cette proportion a bondi de 18% en douze mois. Dans notre pays, le luxe intéresse surtout les plus de 50 ans. Lorsque 78% des sondés jugent être prêts à attendre plus longtemps la livraison d’un produit en contrepartie d’une livraison plus respectueuse de l’environnement, Julien Miniconi a donc, assez logiquement, comme un doute. « Je ne crois pas vraiment à la véracité de ces intentions, analyse cet expert. L’argument principal qui explique pourquoi les consommateurs sont prêts à accepter le slow delivery est lié à leur volonté de dépenser moins. Avec le prix de l’abonnement annuel de Prime qui est passé de 49,90 à 69,90 euros, 84% personnes se disent prêtes à être livrés plus lentement en contrepartie d’un coût de livraison plus faible. Cette tendance est nouvelle en France. » Une de nos habitudes devrait, en revanche, se confirmer en 2023 : notre relatif peu d’intérêt pour le « bling-bling ». Dans notre pays, le luxe intéresse surtout les plus de 50 ans. Aux Etats-Unis et en Chine, les acheteurs des marques hors de prix sont principalement les jeunes âgés de 18 à 34 ans. Chez l’Oncle Sam et au Royaume-Uni, les 18-24 ans représentent 10% des consommateurs de luxe, soit le double qu’en France. Les +65 ans représentent plus du quart (27%) des consommateurs de luxe dans l’hexagone contre moins de 10% des consommateurs dans le reste du monde. Ce gouffre s’explique. « Les jeunes Français achètent moins de luxe principalement pour des questions d’arbitrage, pense Julien Miniconi. Ils ont en moyenne moins d’argent disponible que les Américains et les Asiatiques et il est, en conséquence, plus compliqué pour eux de s’offrir des articles très coûteux. » Vive la crise…

Bretagne : les dessous du succès du transport rural à la demande

By |January 10th, 2023|Categories: Scoop.it|

La mobilité est souvent l’une des grandes problématiques des zones hyper-rurales. C’était aussi le cas pour la communauté de communes du Kreiz-Breizh, un territoire se situant à l’intersection des Côtes-d’Armor, du Finistère et du Morbihan. Avec une moyenne de vingt habitants au kilomètre carré, l’accessibilité aux activités culturelles ressemblait à un parcours du combattant pour les jeunes de ces vingt-trois communes. Il fallait impérativement trouver le moyen de favoriser l’accès aux animations artistiques et culturelles, pour ne pas en réserver l’accès à aux populations les mieux loties. La solution ? Le Transport rural à la demande : un service accessible pour cinquante centimes le trajet pour les jeunes du territoire. « Nous avons une politique en faveur de la mobilité avec un transport souple à la demande qui favorise l’accès aux lieux de diffusion et d’apprentissage artistiques, explique Sandra Le Nouvel,  présidente de la communauté de communes du Kreiz-Breizh depuis juillet 2020. Quand on lève le verrou de la mobilité avec une politique tarifaire incitative, on observe la levée de certains freins sur l’accès à l’apprentissage artistique et culturel ». Les habitants du Kreiz-Breizh ont ainsi jusqu’à la veille au soir pour appeler la centrale de réservation pour demander une prise en charge par un transport qui vient au domicile du jeune pour l’emmener à destination. « La communauté de communes conventionne avec les sociétés de taxis du territoire. Pour les moins de seize ans, ce dispositif coûte cinquante centimes. Pour cinquante centimes, les enfants du territoire peuvent aller de façon autonome à leurs activités. Ce qui ne contraint pas les familles à choisir entre le temps de travail et les activités des enfants. Les enfants qui partent de ce territoire ne pourront donc pas se dire qu’ils n’ont pas pu aller à leur cours de théâtre ou au cinéma à cause d’un problème de mobilité ». Les résultats sont immédiatement visibles sur le terrain : la fréquentation de leur école de musique égale celle du conservatoire d’une grande ville. Il faut aussi noter que la Trad n’est pas uniquement réservée aux jeunes, puisque les adultes peuvent également faire appel à ce service pour deux euros cinquante le trajet, ou un euro pour les usagers se rendant aux Restos du Cœur. Le Trad rencontre un vif succès puisque ce sont plus de 200.000 trajets en taxi qui ont été effectués par les habitants de cette communauté de communes depuis 2006. Ce service représente cependant un fort investissement, autour de 250.000 euros par an. « Mais c’est un enjeu important pour nous, assure Sandra le Nouvel. L’ensemble des acteurs qui ont des initiatives et qui proposent des animations dans le territoire se sentent rassurés, car la population va pouvoir venir grâce à ce service. Mais c’est aussi de l’argent qui est réinvesti dans l’économie locale, car nous conventionnons avec des sociétés de taxis du territoire. Cela participe à un écosystème plutôt positif ».

Microsoft prêt à concurrencer Google grâce à ChatGPT ? –

By |January 9th, 2023|Categories: Scoop.it|

L’outil conversationnel qui fait le plus parlé de lui ces dernières semaines et à qui nous avons posé quelques questions, pourrait bientôt être intégré au moteur de recherches de Microsoft. Si Google est indéniablement le numéro 1 dans ce domaine, Bing pourrait considérablement monter en puissance grâce à une nouvelle version équipée de l’IA ChatGPT. Une fonctionnalité qui, selon nos confrères de The Information, pourrait être disponible dès mars prochain. Pour les utilisateurs, le moteur de recherches aurait alors la capacité de fournir des réponses concrètes à certaines questions et ne se contenterait plus uniquement de renvoyer l’internaute vers des liens. Pour les professionnels du tourisme, leur présence et leurs résultats sur Bing pourraient devenir bien plus importants qu’auparavant. A la question : Bing va-t-il dépasser Google ? Cela ne sera pas pour tout de suite, notamment en France où plus de 91% des recherches globales se font sur Google, contre 4% pour Bing. La marge est encore grande mais il est certain que cette nouvelle fonctionnalité permettra à Microsoft de gagner en parts de marché face au géant californien.

The dream of devices that charge wirelessly without pads or cables shows progress each year. 

By |January 9th, 2023|Categories: Scoop.it|

The dream of devices that charge wirelessly without pads or cables shows progress each year.  At CES, the AirFuel Alliance (which includes Samsung, Huawei, and a host of wireless power players among its members) announced the first global interoperable standard for RF wireless power transfer, called AirFuel RF. It uses radio frequency waves to transmit small amounts of energy from a few inches up to a few meters.  You can charge devices without precise placement on a pad, charge awkwardly shaped gadgets like earbuds, and simultaneously charge multiple devices within range. The catch is we are still talking about tiny amounts of power suitable for things like electronic shelf labels (so they don’t need batteries), some wearables, and IoT sensors. Powercast Ubiquity Module PHOTOGRAPH: POWERCAST AirFuel competitor Powercast announced its Ubiquity RF wireless charging system, offered to manufacturers as a reference design, available for license from February or as an embeddable module and transmitter from June 2023. Powercast estimates the cost of integrating the receiver into a device at $5 and offers the Powerharvester PCC110 receiver chip and a small antenna at around $1.  What It Could Charge Again, we are talking about a trickle charge here, but it might be suitable for things like TV remotes, keyboards and mice, game controllers, headphones, hearing aids, wearables, and smart home sensors. This kind of wireless power could also prove handy for bathroom gadgets like electric toothbrushes and shavers, where there might not be an outlet. Ossia announced the wireless Cota Universal Base charger, which can be charged over the air with a Cota Home node and deliver power to other devices. Ossia is partnering with Marubun and Fujitsu on ePaper RFID Tags, allowing for digital displays and asset tracking that don’t require wiring or batteries. These are small steps forward, but as I wrote last year, wireless power at a distance in our homes remains, well ... distant.

Les mots de 2023 pour briller à la machine à café.

By |January 9th, 2023|Categories: Scoop.it|

Le mot n°1 : PERMACRISE. Difficile de commencer l’année 2023 autrement que de nommer, dans cet environnement complexe, notre seule certitude désormais : la crise est devenue protéiforme (sanitaire, économique, sociale, environnementale, géopolitique), mondiale et appelée à durer. Pas simple de remettre en question nos apprentissages des cycles longs de Kondratiev, ni de ne plus entrevoir la crise comme une rupture temporaire d’un système en transformation. Si nos interdépendances nous ont rendu vulnérables, poreux à chaque difficulté du monde, cette permacrise généralisée n’est-elle pas au contraire une opportunité de se poser pour réfléchir, comme Hannah Arendt nous y invitait, « à l’essence du problème ». Mais par son aspect durable dans un monde de plus en plus incertain, le véritable risque n’est-il pas de banaliser ces difficultés concomitantes, de les accepter dans leur quotidienneté, sans se dresser pour les combattre. Il est une chose de constater, comme Jacques Chirac, que « les emmerdes volent toujours en escadrille » et de les intégrer comme éléments du décor. Il est temps de devenir réellement et collectivement anti-fragiles !

Bonne nouvelle : La fin du tout automobile à La Réunion.

By |January 9th, 2023|Categories: Scoop.it|

L’année 2022 était attendue comme l’année du rebond pour le marché de l’automobile à La Réunion. Il n’en est rien. La vente de véhicules recule de 8% comparée à 2021, et 2023 s’annonce aussi difficile. LP / Céline Latchimy • Publié le 9 janvier 2023 à 12h34 C’est une nouvelle année de recul pour le marché de l’automobile à La Réunion. Une baisse de 8,22% En 2022, 30 075 véhicules ont été immatriculés, contre 32 768 en 2021, soit une baisse de 8,22%. Au niveau national, le recul du marché de l’automobile est de 7,83 % en 2022. Au total, l’an dernier, un peu plus de 32 000 voitures ont été vendues dans l’île. Les ventes de véhicules de particuliers reculent de 5,84 %, soit 26 667, et les ventes de véhicules utilitaires de 18,62%, soit 6 101. Regardez le reportage de Réunion La 1ère :  Encore une année de recul pour le marché de l’automobile à La Réunion et 2023 s’annonce tout aussi difficile. Explications Pas de rebond en 2022 "A La Réunion, le mois de décembre a été catastrophique à -17%, commente Arzou Mahamadaly, président de la branche automobile au sein du SICR, Syndicat de l’Implantation et du Commerce de La Réunion. Le premier semestre 2022 à La Réunion était à – 5%, ça s’est dégradé au deuxième semestre 2022 avec – 11% donc on termine à -8%". Pourtant, 2022 était attendue comme l’année du rebond avec une reprise des ventes suite à deux années marquées par la crise sanitaire un Covid-19. Plusieurs raisons Plusieurs facteurs expliquent cette nouvelle baisse avec notamment la difficulté des concessionnaires à importer des véhicules. "Il y a d’abord eu le Covid-19, les usines fermées, la fin de la production de voiture et aujourd’hui encore l’approvisionnement est compliqué, assure Arzou Mahamadaly, président de la branche automobile au sein du SICR, Syndicat de l’Implantation et du Commerce de La Réunion. Il y a aussi la guerre en Ukraine qui pénalise l’énergie, il y a l’inflation". Une nouvelle année de recul pour le marché de l’automobile à La Réunion • ©Céline Latchimy 2023 s’annonce aussi difficile Pour les constructeurs, l’année de référence est 2019, avant le Covid. "Le marché a fait 30 000 voitures en 2022 contre 35 000 en 2019", remarque Arzou Mahamadaly. Pour lui, "2023 s’annonce difficile, car il y aura aussi les difficultés du fret et la pénurie à venir de bateaux pour importer les véhiculés". Les tendances de 2022 En 2022, de plus en plus de clients se tournent vers la LOA, la Location avec Option d'Achat. "Le marché tend vers les modèles hybrides et électriques qui représentent 38% du marché contre 5 % en 2017", commente Rahil Kourbanaly, conseiller commercial chez un concessionnaire automobile. Selon lui, les clients sont aussi de plus en plus intéressés par la gamme SUV. "On est surement sur la fin de la citadine", assure-t-il pour certaines marques dont Nissan. A La Réunion, les marques les plus vendues sont françaises : Peugeot, Renault et Citroën.

Peugeot lancera une voiture sans volant en 2026

By |January 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Peugeot prépare la montée en puissance de son offre électrique. La marque au lion a révélé jeudi soir au CES de Las Vegas un concept car qui fixe le cap pour ses futures voitures à batterie, avec des innovations esthétiques et technologiques qu'on devrait retrouver sur des modèles sortis d'usine à partir de 2025. Le constructeur n'a aujourd'hui pas à rougir de ses ventes électriques, grâce à la Peugeot e-208 , qui a représenté près d'une immatriculation sur 10 sur ce créneau en France l'an dernier. Son catalogue ne propose néanmoins que deux modèles, l'e-208 et l'e-2008, deux déclinaisons de véhicules pensés à l'origine pour une motorisation thermique. Être numéro un en Europe en 2030 L'offre va toutefois s'étoffer rapidement. « Nous allons lancer d'ici 2024 cinq modèles 100 % électriques », fait valoir Linda Jackson, la patronne de la marque. Celle-ci ne vendra plus que des voitures zéro émission en 2030. A cette date, « l'ambition est de faire de Peugeot la première marque électrique en Europe », avance-t-elle, ce qui s'annonce ardu face à des rivaux comme Volkswagen , Renault ou Tesla. Pour atteindre son objectif, la dirigeante promet « une transformation radicale de la marque », dont le concept car dévoilé à Las Vegas sera la boussole. Baptisé Inception, le véhicule ne préfigure pas un modèle particulier, mais « inspirera les futurs produits de la marque, jusqu'aux plus compacts, à partir de 2025 », annonce Peugeot. LIRE AUSSI : Stellantis accélère à son tour dans la voiture électrique Pour incarner cette « nouvelle ère », le constructeur a choisi non pas un SUV mais une berline, ce qui est déjà une preuve d'audace par les temps qui courent. Matthias Hossann, le directeur du design qui a pris la suite de Gilles Vidal, l'a doté d'une silhouette très élancée, avec 1,34 mètre de hauteur seulement pour 5 mètres de long. Cette posture dynamique est accentuée par un pare-brise qui semble plonger sans fin, jusqu'au pied du conducteur. A l'avant, la signature lumineuse avec les phares en forme de griffes vient se fondre dans la calandre, ce qui devrait devenir une nouvelle marque distinctive de Peugeot. 800 kilomètres d'autonomie Sur le plan technique, l'Inception est basé sur la plateforme STLA large, l'une des quatre bases techniques que compte utiliser le groupe Stellantis sur ses 14 marques à partir de 2024. Conçue dès le départ pour l'électrique, cette plateforme permettra d'accueillir des batteries affichant jusqu'à 800 kilomètres d'autonomie. La recharge rapide est annoncée à 30 kilomètres par minute. « Nous allons lancer d'ici à 2024 cinq modèles 100 % électriques », a expliqué Linda Jackson, la patronne de la marque.Reuters Du côté des innovations technologiques, c'est un festival, comme c'est la règle pour un concept car. La surface vitrée, avec du verre traité contre les UV et la chaleur, dépasse les 7 mètres carrés grâce à un toit panoramique qui va d'un bout à l'autre de la voiture. Les flancs du véhicule peuvent, eux, afficher des messages ou le niveau de charge de la batterie. Conduire du bout des doigts Mais le plus spectaculaire se passe au poste de conduite, beaucoup plus épuré. La planche de bord a disparu, tout comme le volant, qui est remplacé par une sorte de grosse manette rectangulaire, baptisée « Hypersquare », avec, à chaque angle, une alvéole circulaire. Il faudra littéralement conduire « du bout des doigts », sans chercher à tourner l'hypersquare, mais simplement en effleurant les alvéoles, dans une gestuelle proche de celle des jeux vidéo. Cette révision radicale de la conduite semble sortie d'un film de science-fiction. Jérôme Micheron , directeur produit de la marque, affirme néanmoins que ce « cockpit » prendra place dans un nouveau modèle dès 2026. Cela ne risque-t-il pas de faire faire fuir certains clients ? « Nous sommes en train de faire des tests, et nous sommes assez confiants, répond-il. Les feed-back sont très bons. » Il se refuse néanmoins à confirmer qu'il s'agira d'une configuration de série et non d'une option.

2023, année zéro des avions à hydrogène

By |January 7th, 2023|Categories: Scoop.it|

Sans trop de risque de se tromper, on peut déjà prédire que 2023 constituera une étape majeure sur le chemin de l'aviation décarbonée, avec au moins deux grandes « premières » prévues dans les prochaines semaines. Deux des pionniers de l'avion à hydrogène - la « jeune pousse » américano-britannique ZeroAvia et sa rivale californienne Universal Hydrogen - prévoient en effet de faire voler, pour la première fois, des avions de transport régional propulsés par un moteur électrique alimenté par une pile à hydrogène. ZeroAvia et Universal Hydrogen espèrent même pouvoir réaliser leur premier vol dès ce mois de janvier, l'un au Royaume-Uni et l'autre aux Etats-Unis. Côté britannique, ZeroAvia a obtenu le 23 décembre, de l'aviation civile anglaise, l'autorisation de débuter les vols d'essais d'un Dornier 228, dont l'un des deux turbopropulseurs a été remplacé par un moteur à hélice électrique de sa conception - couplée à une pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène gazeux.

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