HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Carrefour ne voit pas de réduction du nombre de ses caissières à cause des magasins automatisés

By |December 16th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les magasins automatisés et sans caissières apparaissent comme anecdotiques dans le développement d’un grand distributeur quand on écoute Rami Baithié, directeur exécutif de Carrefour France. Le dirigeant n’envisage pas de réduction des effectifs chez ses caissières et regrette plutôt la difficulté de recruter sur ce type de poste. Le nombre de caissières ne va pas se réduire « Le nombre de caissières ne va pas se réduire » estime le dirigeant. « Il se réduit parce que plus personne ne veut faire ce métier » dit-il. Il pointe dans le même temps le peu de magasins automatisés Amazon Go que l’on trouve chez son concurrent le géant Amazon. Rami Baitieh est un communiquant de premier plan. Ses « punchlines » rénovent les enjeux que doit relever un commerçant. « Le client doit être notre boussole » déclare-t-il par exemple, ce qui est plus intéressant que la phrase « nous mettons le client au coeur« , assez banale finalement. C’est une phrase clé pour cet homme qui raconte comment il a redressé les comptes de Carrefour en Argentine. Comment s’y est-il pris ? Il s’est rendu dans des foyers argentins – accompagné d’une traductrice car il ne parlait pas espagnol – afin de comprendre pourquoi Carrefour perdait tant d’argent dans ce pays. Le dirigeant est allé dans les foyers de ses clients argentins « On m’a dit Carrefour vous êtes des menteurs. Vous annoncez un prix et dans les rayons le prix est différent et en caisse on me dit que le prix n’est pas celui dans les rayons » retient-il alors que ses cadres argentins lui disaient que les problèmes venaient de l’inflation en Argentine et de la corruption. Il a alors mobilisé ses équipes argentines sur l’enjeu de faire correspondre les prix entre les annonces, les rayons et le passage en caisse.

« Il y a beaucoup de digital washing dans les entreprises »

By |December 16th, 2022|Categories: Scoop.it|

La révolution numérique de l'économie n'est-elle pas en train de s'essouffler ? Au contraire, cette révolution s'accélère. De l'agriculture à la fourniture d'eau potable en passant par la recherche pharmaceutique ou la production de papier, les champs d'application sont infinis. Non pas avec une seule technologie, mais en déployant un éventail de technologies. En revanche, il est vrai que la capacité des entreprises à transférer les nouveautés des laboratoires vers leurs processus de production est faible. Elles en sont conscientes, puisque 70 % d'entre elles se disent déçues par les résultats de leurs investissements dans le numérique. Où est le problème ? Il manque un chaînon entre la prolifération d'innovations et le quotidien du consommateur. Les entreprises ne parviennent pas à passer à l'échelle. Et le problème est dans notre conception même de la révolution technologique. Prenons l'exemple de l'intelligence artificielle. L'engouement de ces dernières années laisse souvent la place à la déception dans nombre d'entreprises… Les avancées sont pourtant impressionnantes. En matière d'informations : des dispositifs d'intelligence artificielle savent désormais rédiger des textes que les lecteurs ont de plus en plus de mal à distinguer de ceux écrits par des êtres humains, créer des images magnifiques, fabriquer des vidéos parfaites - d'où les problèmes des deepfakes. En matière de biologie, il est désormais possible de coder de l'information dans l'ADN. L'intelligence artificielle a bien sûr été précieuse pour accélérer la mise au point des vaccins contre le Covid. Afin de mieux soigner les maladies dermatologiques, vingt ans de travaux de recherche ont été absorbés dans un système d'IA qui repère les molécules « moteurs d'action » et les teste dans de nouveaux usages, beaucoup plus vite. L'intelligence artificielle permet aussi de tester des bactéries pour optimiser bien plus rapidement leurs conditions d'utilisation à des fins très variées.

Au Kazakhstan, le succès du bitcoin vire au cauchemar

By |December 15th, 2022|Categories: Scoop.it|

u coeur des steppes arides du Kazakhstan se dresse une colonne de béton plus haute que la tour Eiffel. La centrale thermique d'Ekibastouz alimente en vapeur la plus haute cheminée du monde, dont jaillit une épaisse fumée qui plane au-dessus des mines de charbon. Leur sol alimente près de 10 % du réseau électrique du pays, et huit hangars situés à une poignée de kilomètres. Dans ces hangars, un nouveau type de minage, sans pelle et sans pioche, transforme les mégawatts en or numérique. A l'intérieur, du sol au plafond, des dizaines de milliers de cartes graphiques tournent jour et nuit pour résoudre des équations mathématiques. Leur but : sécuriser la blockchain pour miner du bitcoin. Pour valider une transaction sur la blockchain bitcoin, des milliers d'ordinateurs sont mis en compétition pour résoudre des équations cryptographiques très difficiles. C'est le système de la « preuve de travail ». Le premier mineur à les résoudre reçoit en contrepartie une fraction de bitcoin. La récompense est actuellement de 6,25 bitcoins par bloc miné, soit environ 100.000 euros au prix actuel du marché, considérant qu'un bloc de bitcoin contient à lui seul plusieurs milliers de transactions. Mais miner du bitcoin a un prix, celui des machines d'abord, puis celui de l'énergie pour les alimenter. Pour faire tourner l'usine numérique d'Ekibastouz, l'électricité absorbée par ces machines dernier cri correspond à la consommation d'une ville de 100.000 habitants. Le bruit produit par les machines est si fort qu'elles grondent de l'extérieur, et forcent la centaine d'employés à hausser la voix pour communiquer. Jour et nuit, une équipe de sécurité privée, et armée, ronde pour assurer la protection du site. « Inauguré en 2020, le développement du site a coûté plus de 25 millions de dollars pour un bénéfice annuel de 100 millions de dollars », précise un des cadres d'Enegix, la société kazakhe derrière l'exploitation du plus grand centre de minage de bitcoin d'Asie centrale. Consacrée en grande pompe par le Premier ministre, elle est la vitrine de cet écosystème florissant au Kazakhstan et revendique une capacité de 180 mégawatts. Propulsé 2e pays au monde Après l'interdiction du minage de cryptomonnaie en Chine , le Kazakhstan est devenu un refuge pour les sociétés minières installées de l'autre côté de la frontière. Attirés par l'énergie bon marché et un climat assez froid pour maintenir les équipements à une température viable, les géants chinois du minage comme BTC.com ou Canaan ont fait transiter des dizaines de milliers de machines par camion pour y installer leur activité. Comme à l'époque de la ruée vers l'or, des fermes de minage, petites ou grandes, se mettent à pousser comme des champignons sur le sol glacé des terres kazakhes. En une poignée de semaines, cette migration propulse le Kazakhstan comme le deuxième pays au monde avec le plus de puissance de calcul pour miner du bitcoin, selon le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index.

Comment Robinhood tente de rafler la mise sur le trading de cryptos

By |December 15th, 2022|Categories: Scoop.it|

Robinhood, le héraut de la finance pour tous, aimerait bien devenir le refuge privilégié des exilés des cryptos, échaudés par l'absence quasi totale de supervision et de réglementation du secteur. Son patron Vlad Tenev n'hésitait pas à faire la réclame de sa plateforme la veille du dépôt de bilan de FTX, avec un certain succès. « L'objectif déclaré de Robinhood Crypto est de développer l'accès aux cryptos le plus fiable, le moins cher et le plus simple d'utilisation », soulignait-il sur Twitter. « En tant qu'entité américaine réglementée, nous continuerons à faire notre part, en travaillant en étroite collaboration avec les régulateurs, pour offrir l'expérience crypto la plus sûre et la plus fiable possible », concluait-il. Hausse de 60 % des volumes de cryptos Un mois après, de premiers chiffres permettent de mesurer l'ampleur de cette « fuite vers la qualité » des investisseurs. Les volumes négociés sur les cryptomonnaies via Robinhood ont bondi de 60 % en novembre par rapport à octobre, à 5,7 milliards de dollars sur le mois. Certes, les volumes ont augmenté sur l'ensemble des marchés des cryptos, mais la hausse a été en moyenne de 20 %, selon JPMorgan, avec un bond de 35 % chez Coinbase, la grande plateforme de négociation de cryptos cotée. LIRE AUSSI : Toujours à la recherche de l'équilibre financier, Robinhood licencie à tour de bras Robinhood lève le voile sur les actions préférées de ses clients Robinhood semble donc avoir réussi à tirer son épingle du jeu. Les utilisateurs de la plateforme ont par ailleurs déposé 1,7 milliard de dollars au cours du mois sur leurs comptes, une bonne nouvelle pour le néocourtier, éprouvé après une année 2022 particulièrement difficile qui a vu son nombre d'utilisateurs actifs chaque mois chuter de 5 millions, passant de 17,3 millions en fin d'année dernière à 12,2 millions à la fin septembre. Diversification Robinhood cherche en effet à se diversifier au-delà des actions et des produits dérivés, alors que le superviseur américain des marchés financiers, la SEC, devrait dévoiler ce mercredi une réforme d'ampleur du paiement pour flux d'ordres, sa principale source de revenus. Il a dernièrement multiplié les initiatives pour attirer de nouveaux clients. La plateforme offre ainsi depuis début novembre un taux d'intérêt bonifié de 3,75 % sur le cash de ses clients « premium » et propose depuis peu des produits d'investissement pour la retraite. Mais le néocourtier est loin d'être certain de sortir gagnant de la chute de FTX. Sam Bankman-Fried, arrêté lundi aux Bahamas, avait acquis en mai une participation de 7,6 % dans Robinhood à travers une entité spéciale, Emergent, pour environ 650 millions de dollars, ce qui correspond à leur valeur actuelle. A la suite de la faillite retentissante de FTX, et des accusations de détournement de dépôts des utilisateurs de la plateforme, cette participation fait aujourd'hui l'objet d'une action en justice, plusieurs créanciers se disputant sa propriété. La cession de ces titres pour indemniser les victimes de FTX pèserait forcément sur le cours de Robinhood.

« On n’est plus dans une société de bien, on est dans une société de lien. »

By |December 15th, 2022|Categories: Scoop.it|

Gregory Pouy est entrepreneur et l’hôte de 2 podcast : Vlan ! téléchargé plus de 10 millions de fois et plus récemment PING ! , le premier podcast vidéo pour révolutionner le leadership et déconstruire le mythe de l’entreprise performante, en invitant des chefs d’entreprises inspirants à témoigner, et quelques chercheurs et experts. L’épisode est donc consacré au futur de l’impact en entreprise. PING ! a un angle dédié au soin des humains et du vivant. L’idée c’est de bouger les gens pour que les entreprises deviennent de plus en plus régénératives. Cela passe par une triple comptabilité, prenant en compte les 3 dimensions People, Profit, Planet. Nous changeons de modèle, car le modèle actuel n’est pas soutenable, avec des ressources finies de la planète. Pour Gregory, chaque geste compte. Il affirme que « l’impact, cela démarre à une personne ». Le soin est au centre de ses propos. Prenez soin les uns des autres !

Trenitalia s’attaque au marché franco-espagnol avec un projet de ligne Paris-Madrid

By |December 15th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le concurrent italien de la SNCF souhaite lancer un train entre Paris et Madrid via Barcelone d’ici fin 2024. Trenitalia exploite déjà une liaison entre Paris et Lyon en France.  Quelques jours après le lancement de la nouvelle offre SNCF entre Paris et Barcelone, Trenitalia annonce son souhait d’ouvrir d’ici fin 2024 une ligne entre Paris et Madrid via Barcelone. « Nous visons à relier Madrid et Paris d’ici fin 2024 », a déclaré Luigi Ferraris, selon une note postée mardi sur le site d’information officiel du groupe. « Nous pouvons également penser à relier Madrid à l’Italie via la France, où nous arrivons déjà avec notre Frecciarossa ». > A lire aussi : TGV : la Renfe, Trenitalia et la SNCF déjà à couteaux tirés ! Un an après le lancement des trains reliant Paris, Lyon, Turin et Milan, Trenitalia souhaite continuer de développer son réseau en France et s’attaquer davantage au marché des voyageurs d’affaires pour des questions de rentabilité. Reste à savoir si ce train, dont on ne connait pas encore la durée exacte du trajet mais qui devrait avoisiner les 8h, roulera en journée ou de nuit. Le tracé de plus de 1 000km se fait en avion pour un temps de trajet de 2h environ. Reste également à savoir si Trenitalia ouvrira la voie à d’autres compagnies ferroviaires, dont la SNCF qui exploite déjà la ligne entre Paris et Barcelone. 

« L’EM Normandie fait de sa raison d’être une raison d’agir » Solène Heurtebis (EM Normandie)

By |December 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Lors de sa création en 1871 par Jules Siegfried, l’école a su être pionnière. Elle a fait de son engagement sociétal sa boussole et proposé à la fois une ouverture aux territoires locaux et internationaux, à la diversité et aux femmes.  Aujourd’hui, l’EM Normandie se mobilise à nouveau autour d’un projet commun et définit une stratégie d’engagement ambitieuse, fidèle à ses racines pour devenir une School for Good. Son objectif : avoir un impact sociétal et environnemental positif à horizon 2030. Il est urgent que l’École forme ses étudiants à ces enjeux mais qu’elle soit elle-même plus résiliente. Pour cela, un plan d’actions a été établi, articulé autour de trois piliers : « Campus for Good », « Knowledge for Good », « People for Good ». Le pilier « Campus for Good » traite l’empreinte que produit l’établissement comme lieu de vie. Il fait évoluer les campus vers des modèles plus sobres et contributeurs au développement local. L’école s’engage ici à réduire ses émissions de gaz à effet de serre sur chaque site et à agir sur ses territoires en accompagnant ses parties prenantes dans leur propre transformation. Le pilier « Knowledge for Good » implique quant à lui les lignes tracées dans l’esprit des étudiants et des publics de l’école, grâce aux programmes académiques. Les enjeux du développement durable seront au cœur de toutes les disciplines enseignées. Ainsi, 20% des cours seront dédiés aux thématiques RSE/ RSO, mesure en adéquation avec le rapport « ClimatSup Business » présenté en octobre par l’ONG The Shift Project, auquel l’EM Normandie a contribué. Un parcours Sustainability, obligatoire verra le jour en septembre 2023. Et dès cette année, les étudiants de Master 2 du Programme Grande Ecole passeront le Sulitest, 1er certificat international d’évaluation des connaissances en matière de développement durable. L’EM Normandie s’est engagée financièrement dans le cadre de la première campagne d’investissement menée par l’organisation Sulitest. Quant au pilier « People for Good », il concerne la capacité de l’école à mobiliser l’ensemble des parties prenantes sur les enjeux de la société et à attirer des profils variés, dans ses équipes et dans ses salles de cours. Le passeport sociétal et environnemental sera lancé dès 2023. Il permettra d’évaluer l’ensemble des compétences et connaissances individuelles acquises par les étudiants et les collaborateurs en matière de RSE/RSO et de mesurer le niveau d’engagement et l’empreinte carbone de chacun. Pour compléter cette transformation qui repose avant tout sur des femmes et des hommes engagés, l’Assemblée School for Good a été créée. Cette instance de gouvernance participative, composée d’étudiants et de collaborateurs élus, aura pour mission de participer aux décisions afférant aux activités quotidiennes de l’École, sur les principes de la démocratie représentative et de garantir la mise en œuvre de tous ces engagements. En s’appuyant sur son histoire, la force du collectif et en proposant des solutions innovantes, l’école transforme profondément son modèle et s’engage dans l’émergence d’une génération actrice. La philosophie School for life et for good sera alors également for All.

Cette menace à 2.200 milliards de dollars qui plane sur les monnaies

By |December 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le plus grand marché au monde , celui des monnaies, recèle en son sein une bombe à retardement. Les devises ne circulent entre les intervenants que s'ils honorent leurs engagements dans les temps. La liquidité peut s'interrompre brutalement, notamment lors des crises. Si un acteur important fait défaut, un effet domino peut se produire pour le système financier international. Entre le moment où une monnaie est achetée contre une autre puis effectivement livrée, il s'écoule deux jours, le délai standard sur les changes. Si le vendeur (banque, institution financière, fonds…) fait faillite ou n'est pas en mesure d'honorer son engagement, l'acheteur se retrouve privé de sa devise, avec des conséquences néfastes en cascade si le montant est important. En 2008, la banque allemande KfW enregistra ainsi 300 millions de dollars du fait de la faillite de sa contrepartie, la banque Lehman Brothers. En 2022, pas moins de 2.200 milliards de dollars, soit 31 % des volumes quotidiens, comportaient un risque plus ou moins grand de non-règlement et d'échec de livraison des monnaies dans les temps, selon un rapport (1) de la Banque des règlements internationaux (BRI). Ce risque a augmenté de 15 % en trois ans. Il est le plus important dans les pays émergents où jusqu'aux trois quarts des transactions peuvent connaître des retards, voire l'échec de la réception des monnaies. Plus les devises sont exotiques et peu traitées, plus ce risque est élevé. Les grandes banques internationales actives sur les changes sont actionnaires de la chambre de compensation et de règlement-livraison (CLS). C'est elle qui gère toute la « tuyauterie » liée aux transactions internationales sur 18 monnaies. Les transferts se font de manière instantanée pour limiter le risque qu'une institution envoie une devise à sa contrepartie et ne reçoive pas l'équivalent dans une autre monnaie au taux défini. Quand elles traitent entre elles, les banques parviennent à mieux limiter les risques qu'avec des clients comme des entreprises. De nombreuses institutions n'ont cependant pas les moyens d'acquitter les frais d'une telle structure qui mutualise les risques.

Lancement du Conseil National de la Refondation Numérique

By |December 11th, 2022|Categories: Scoop.it|

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications a lancé, mardi 22 novembre, le Conseil National de la Refondation Numérique, en présence de François Bayrou, secrétaire général du Conseil National de la Refondation et Haut-Commissaire au Plan. Associer la société civile organisée et des Français L’objectif est d’intégrer tous les Français dans le numérique de manière sécurisée. « Le CNR Numérique est une méthode qui permettra d’associer la société civile organisée et des Français » explique Jean-Noël Barrot. « L’objectif est de construire des solutions concrètes pour protéger, accompagner et intégrer tous les Français dans la transition numérique en cours » poursuit-il. Le CNR Numérique est centré sur la manière dont le numérique transforme le quotidien. La transition numérique représente encore un facteur d’exclusion pour des personnes éloignées des usages de base, estime le gouvernement. L’enjeu est d’identifier des actions et des solutions avec les participants du Conseil National de la Refondation au niveau national. Il y aura aussi des Français qui participent en ligne et qui participeront à des concertations locales, dans les territoires, sur la base du volontariat, que Jean-Noël Barrot mènera dans les prochaines semaines. 120 participants lors du premier échange Trois thématiques ont été abordées avec les 120 participants présents au premier échange du 22 novembre. Cela concerne l’inclusion numérique, la transition numérique dans le quotidien du travail et les enjeux d’apaisement de l’espace numérique face aux violences en ligne. Le Conseil réunit des représentants des forces politiques, des partenaires sociaux, des élus locaux, des représentants du monde économique et associatif. Ce Conseil a l’ambition de mettre toutes les parties prenantes autour de la table, de traiter de sujets concrets et quotidiens dans le cadre de débats nationaux et locaux, avec pour objectif d’apporter des solutions au plus près du terrain. Des contributions directes des Français seront également collectées pour enrichir et participer à la construction de ces solutions.

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