Route du Rhum : l’édition 2022 en 5 chiffres clés
Un budget en hausse, des participants toujours plus nombreux, et une affluence des grands jours attendue à Saint-Malo… L'édition 2022 de la Route du Rhum, dont le départ sera donné mardi ou mercredi, est bien partie pour battre plusieurs records. Au total, 138 voiliers vont s'élancer pour un périple de plus de 6.000 km vers Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Mais au-delà de l'exploit sportif, la prestigieuse compétition est aussi un business résumé en cinq chiffres. · 10 millions En nette progression, le budget de la compétition sera supérieur à 10 millions d'euros pour cette édition, selon les organisateurs. Il y a quatre ans, il était d'un peu moins de 8 millions. La majorité des recettes provient des partenariats, qu'ils soient publics (la Région Guadeloupe et la ville de Saint-Malo figurent parmi les plus gros contributeurs) ou privés. Sporsora · 200 millions La précédente édition avait déjà affolé les compteurs, avec 114 millions d'euros de retombées médiatiques, selon les données de l'institut Kantar Media. « Cette fois, on sera sans doute proche du double », espère Joseph Bizard, le directeur général de d'OC Sport, qui organise la course. Soit plus de 200 millions d'euros, un chiffre susceptible de ravir les partenaires des voiliers engagés.
Voitures électriques en Bourse, alliance avec Geely… Renault fait sa « révolution »
Deux nouvelles filiales Point d'orgue de cette réorganisation, la création (annoncée en février dernier) de deux nouvelles filiales destinées à accueillir des partenaires extérieurs : l'une baptisée Ampere, consacrée aux voitures électriques , et la seconde dénommée Horse, spécialisée dans le développement et la production de moteurs thermiques et hybrides. Comme prévu, Ampere rassemblera 10.000 salariés en France, notamment ceux du pôle Electricity situé dans les Hauts-de-France, et visera la production d'un million de véhicules électriques sous la marque Renault à l'horizon 2031. Portée par la conversion progressive au lithium-ion, la nouvelle société vise plus de 30 % de croissance par an dans les huit années à venir, une marge opérationnelle à l'équilibre en 2025, et de 10 % en 2030. LIRE AUSSI : Qui est Geely, l'ami chinois de Renault qui grimpe dans l'automobile mondiale Renault voit grand pour Dacia et Alpine Renault persiste et signe avec Google et Qualcomm La création d'une société dédiée vise à mieux valoriser les atouts de Renault dans cette activité, et à lever des capitaux pour accélérer son développement. Une introduction en Bourse d'Ampere est annoncée « au plus tôt au second semestre 2023 ». Renault viserait une valorisation de 10 milliards d'euros (il ne confirme pas officiellement le chiffre) - soit davantage que sa valorisation boursière actuelle. Le Losange promet toutefois de conserver « une forte majorité » du capital. Le fabricant de puces Qualcomm Technologies, par ailleurs partenaire sur un projet d'architecture électronique centralisée, a été présenté comme investisseur potentiel. Quant à la participation de Nissan, l'allié historique de Renault pressenti pour prendre également jusqu'à 15 % d'Ampere, elle « est à l'étude », a reconnu Luca de Meo, qui a toutefois refusé de donner davantage de détails à ce stade.
Le nouveau plan de Carrefour contre l’inflation et le changement climatique
On connaissait les deux corps du roi, on découvre le double visage de Carrefour. « Carrefour 2026 est un plan de conquête, sur des marchés marqués notamment par le choc inflationniste et le changement climatique », écrit le PDG Alexandre Bompard dans le communiqué qui annonce ce mardi sa nouvelle feuille de route. Le distributeur veut s'ériger en bouclier anti-crises, avec un « s », c'est-à-dire capable d'affronter, d'un côté, l'inflation qui rend encore plus nécessaire l'effort sur l'accessibilité prix des produits et, de l'autre, la crise climatique qui exige une alimentation plus saine tout en étant moins carbonée. 40 % de marques propres Contre la hausse des prix, Carrefour entend développer encore ses marques propres. Elles représentaient 25 % des ventes en 2017, quand Alexandre Bompard a succédé à Georges Plassat. Le premier plan de transformation a porté le ratio à 33 %. Le nouveau vise les 40 %. Le discount passera aussi par l'accélération du format Supeco en Espagne et, grande nouveauté, par l'arrivée du cash and carry brésilien Atacadao dans l'Hexagone. Un test de ce qui doit être un Metro ouvert aux particuliers débutera en Ile-de-France à l'automne 2023. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE Ventes en baisse mais marges en hausse : le bilan Bompard chez Carrefour Les hypermarchés poursuivront leur mue avec une nouvelle réduction de 20 % (après 15 % depuis 2018) des assortiments de produits de grande consommation et de 40 % des références non alimentaires. Carrefour limite le choix pour être plus efficace et applique la méthode dite « Maxi » utilisée au Brésil : gros conditionnements, palettes, premiers prix ». « L'hypermarché est un rempart contre l'inflation, à condition qu'il assume sa vocation populaire », a déclaré mardi Alexandre Bompard devant les journalistes et les analystes. Avec Atacadao et des hypers à la sauce « Maxi », Carrefour refonde sa vocation de discounter. « Notre marque Simpl est 5 % moins chère que les hard-discounters », affirme le PDG. LIRE AUSSI : Carrefour fait de la « transition alimentaire » sa raison d'être Un nouveau plan d'économies de 4 milliards à l'horizon 2026 dégagera les moyens d'investir dans les tarifs. Il s'agira d'utiliser les outils digitaux pour créer un genre de plateforme européenne de gestion. Les sièges des filiales étrangères seront plus petits. Les fonctions centrales seront centralisées ou partagées. La création récente de la centrale d'achats Eureca, qui est située en Espagne mais opère pour toute l'Europe, a lancé le mouvement. Alexandre Bompard annonce « des réductions d'effectifs significatives dans les sièges, y compris en France, d'ici à quelques mois ». 4,5 millions de panneaux photovoltaïques La réduction de 20 % de la consommation d'énergie et la couverture, avec un partenaire à sélectionner, de 4,5 millions de mètres carrés de parkings avec des panneaux photovoltaïques participera de cette sobriété des coûts. Comme de la volonté du groupe de répondre à l'ambition de lutte contre le réchauffement climatique. Dans cet ordre d'idées, Carrefour exigera que ses 100 premiers fournisseurs s'engagent eux aussi sur la trajectoire permettant de limiter l'augmentation de la température à 1,5 degré. « Ils ne sont que 27 % à servir cette exigence », a expliqué Carine Kraus, directrice engagement du groupe. La sanction du déréférencement - « dans un processus juridique très encadré » - tombera en 2026 pour les industriels qui n'auront pas répondu aux objectifs. Les ambitions en matière d'e-commerce (10 milliards de volumes d'affaires en 2026) ont déjà été données et sont confirmées. Pour le « retail media », Carrefour Links créera une coentreprise avec les entités spécialisées de Publicis afin de rayonner au niveau mondial. Aux Etats-Unis, les annonceurs de la consommation dépensent déjà plus dans le « retail media » qu'à la télévision.
Inde : les chiffres étourdissants de la fintech
En Inde, la fintech résiste. Que ce soit dans les paiements numériques, les prêts aux particuliers, les comptes d'entreprise ou les plateformes d'investissements, le géant asiatique abrite un écosystème de start-up ultradynamiques. Selon le cabinet BCG, le pays comptait au mois d'août 7.460 fintechs. Un chiffre qui a augmenté de 20 % par an en moyenne depuis 2019, faisant de l'Inde le troisième hub mondial. Ces start-up ont levé un total de 29 milliards de dollars depuis janvier 2017, soit 14 % du total des fonds levés par les fintechs au niveau mondial. A ce jour, l'Inde compte 23 licornes fintech dont la dernière en date est Open, sorte de Qonto indien. En 2020, le pays n'en comptait que 8. Les perspectives du secteur donnent le tournis. Selon GP Bullhound, le secteur atteindra les 200 milliards de chiffre d'affaires d'ici 2030. Les réserves de croissance sont importantes dans le pays : 33 millions d'Indiens rejoindront la classe moyenne d'ici à 2026. Fort taux d'adoption Selon les statistiques officielles, l'Inde est leader mondial dans l'adoption des services fintechs, à 87 %, alors que le taux d'adoption mondial serait de 64 %. Il faut reconnaître que l'Inde est en avance en la matière, notamment dans l'adoption du paiement mobile instantané. LIRE AUSSI : Comment Berlin est devenue la capitale allemande de la fintech Les fintechs françaises face au défi de la rentabilité Le lancement, en 2016, de l'interface UPI par la Banque centrale indienne a tout changé . L'UPI permet le transfert de fonds de manière instantané entre plus de 300 banques différentes. Fonctionnant en open source, l'interface a permis l'émergence d'applications tierces (Paytm, PhonePe, MobiKwik) jouant le rôle d'intermédiaires entre les banques. Ces applications assurent 93 % de la valeur totale des transactions UPI, contre 7 % pour les banques traditionnelles. Paiement via QR code Le succès du paiement instantané est réel. Surtout depuis la pandémie qui a incité les Indiens à réduire leur utilisation du cash, faisant exploser de 75 % les transactions via UPI entre 2020 et 2021. Les projections estiment d'ailleurs que les paiements numériques représenteront 50 % du total des transactions d'ici à 2026. Dans les grandes villes, désormais, tous les commerçants, même les plus modestes, disposent d'un QR code pour recevoir ces paiements instantanés. Comme les Chinois, il est rare de voir les Indiens sortir leur carte bancaire. Au seul mois de juin, l'interface UPI a comptabilisé pour 135 milliards de dollars de transactions. C'est neuf fois le montant total des transactions effectuées avec les cartes de crédit. Marché dynamique Les start-up spécialisées dans le paiement instantané représentent la plus grande part de la valorisation totale des fintechs indiennes (50 %). Des acteurs comme Paytm ou PhonePe, ont largement bénéficié de la pandémie. Ce dernier, qui compte Walmart parmi ses investisseurs, comptait 125 millions d'utilisateurs mensuels en 2021. Il en revendique désormais 165 millions (+32 %). L'entreprise serait actuellement valorisée plus de 11 milliards de dollars, soit la plus grosse valorisation au sein des fintechs indiennes. LIRE AUSSI : Bruxelles veut accélérer la généralisation des paiements instantanés Dans les autres verticales de la fintech, l'activité progresse elle aussi. Groww, l'application de trading, a enregistré un doublement de ses utilisateurs en un an, à 9 millions. Les néobanques progressent, elles aussi : NiyoX comptait 4 millions d'utilisateurs en juillet 2022, contre 2,5 millions en août 2021. Au sommet de l'Etat, on nourrit de grandes ambitions pour le secteur. Lors d'une allocution prononcée à la mi-octobre, le Premier ministre indien Narendra Modi a affirmé que les fintechs formaient « la base d'une révolution financière ». Car si l'Etat indien développe ses propres programmes d'inclusion financière, il compte aussi sur les acteurs privés pour l'aider à convertir les millions d'Indiens toujours exclus des services bancaires.
La résilience permet-elle un nouveau tourisme ? –
À court terme, cette résilience se construit dans la résistance qu’auront les destinations face au changement, puis dans leur capacité à évoluer pour s’adapter. À long terme, c’est l’apprentissage de cette auto-organisation qui assurera la performance des acteurs pour absorber les prochaines crises. La résilience à l’échelle d’une destination ne sera efficace que dans une recherche de coopération entre les acteurs pour s’adapter à des évolutions toujours plus complexes. « Une destination basée sur la résilience est une destination d’apprentissage » (Fabry & Zeghni, 2019). Cette vision est confirmée par l’actualité dans un article de 2020 « Il n’y aura pas de retour au business as usual. Les territoires touristiques doivent donc apprendre à devenir résilients » (Fabry & Zeghni, 2020). Il est nécessaire de limiter les dommages et les pertes potentielles pour en saisir les opportunités et assurer la survie de la destination. Ici, les territoires touristiques sont soumis à des tensions contradictoires et forment des écosystèmes complexes qui nécessitent une prise en compte de toutes les parties prenantes. Du point de vue des auteurs, la littérature admet qu’il est nécessaire de s’orienter vers la coopération mais les études de terrain montrent que cette capacité à interagir communément et de manière constructive est bien plus aléatoire. Les expérimentations sont donc ouvertes. Avec un bel euphémisme, N. Fabry et S. Zeghni concluent : « des signes avant-coureurs laissaient à penser que le secteur du tourisme allait devoir engager des mutations profondes ». Les difficultés du secteur ont certes été un sujet d’actualité pendant la crise mais n’ont pas été révélées. En effet, le secteur était bien au compte des limites qu’il engendrait. Ce besoin de changement se retrouve ainsi dès les années 1980 dans la notion de post-tourisme que nous revisiterons ici à travers une brève lecture de l’actualité. Le post-tourisme pour concevoir le tourisme demain D’un point de vue académique, le terme de post-tourisme renvoie à une conception très spécifique des évolutions du tourisme pour représenter l’autonomisation des touristes face à l’industrie touristique (Feifer, 1985). En se basant sur les travaux de deux sociologues (Ury et Viard), A. Condevaux & al. nous présentent deux sens associés au concept: Un sens littéral pour une réinvention du tourisme (Ury). À travers les transformations de la société, les auteurs font émerger de nouvelles pratiques touristiques pour répondre aux enjeux et aux difficultés que l’activité peut engendrer. Un sens général dans un processus de transition et de reconversion résidentielle (Viard). Il précise le basculement d’une destination auparavant hautement touristique vers le développement d’une activité plus résidentielle. Dans les deux cas, il est question d’une rupture qui s’illustrerait dans l’évolution des comportements touristiques (exemple : Quelle hybridation pour le tourisme ?) ou dans la porosité croissante entre des lieux de vies dits « ordinaires » et des lieux touristiques, alors même que la mobilité du voyage continue de s’exercer (Gravari-Barbas & al, 2016). Dans l’actualité, de nombreux discours présentent l’état latent des activités comme l’opportunité de questionner le futur du tourisme. Le post-tourisme bien que critiqué par une confrontation de termes académiques (hyper-tourisme, trans-tourisme, tourisme post-moderne, après-tourisme, smart tourisme, etc.) reste d’actualité pour caractériser certaines évolutions. Au sens littéral, la réinvention du tourisme semble être une volonté partagée pour de nombreux acteurs, notamment au regard d’associations qui cristallisent une nouvelle conception concertée des changements à effectuer (À l’image des actions de Respire, le tourisme de demain) Au sens général, la tendance montre effectivement une porosité (quoi qu’aujourd’hui contrainte) entre les lieux de vie résidentiels et les lieux de vies touristiques avec une orientation portée sur le tourisme de proximité. Ainsi, « la remise en cause de certaines dimensions du tourisme invite à une redécouverte du « proche » et/ou à une recherche de manières alternatives de faire du tourisme » (Condevaux & al, 2016). Pour conclure, les approches scientifiques du tourisme permettent de conceptualiser les transformations complexes imposées au secteur. Bien qu’elles soient parfois théoriques, elles restent le fruit d’une observation méthodique qui permet un recul nécessaire pour comprendre les mouvements du tourisme. Ici la notion de résilience revisitée au prisme du tourisme témoigne des transformations nécessaires, tout en prenant en compte les difficultés de réalisation sur le terrain. Cependant, à l’image des concepts de post-tourisme, ces transformations prennent part dans des processus que les acteurs n’ont plus la possibilité de maîtriser seuls, tant ils représentent des modifications structurelles majeures des sociétés.
La data sert à créer un bouton anti inflation sur le site e-commerce de Carrefour
Carrefour ajoute un bouton anti inflation sur son site e-commerce. « C’est un deuxième bouton pour acheter moins cher placé en dessous du bouton acheter » présente Elodie Perthuisot, Chief E-commerce, Digital transformation and Data Officer chez Carrefour. Elle a pris la parole le 8 novembre lors de la conférence de presse de présentation de la stratégie de Carrefour. Deux à six produits proches proposés Quant on clique sur le bouton « anti inflation », Carrefour propose entre 2 et 6 produits qui sont extrêmement proches. « C’est là que la data intervient parce que l’on regarde les produits qui ont le même libellé, les mêmes ingrédients, qui correspondent au même type de clientèle » explique la responsable. La data du distributeur est mobilisée. « On fait beaucoup de Data, pour que quelque part vous ne perdiez rien sur ce que vous achetez, que vous ne perdiez rien sur le produit, et en revanche vous payez moins cher » poursuit-elle. Un tel dispositif amène naturellement à proposer les produits de marque Carrefour. Ce que confirme Elodie Perthuisot. « Evidemment, très souvent on va avoir des produits de marque Carrefour, mais on va aussi avoir des produits d’autres marques, ou de la même marque, qui sont moins chers » dit-elle. « Nous avons travaillé quelques mois sur cet algorithme en se disant que chez Carrefour on ne fait pas de la Data pour faire de la Data. On fait de la data pour répondre aux problèmes de nos clients » conclut-elle.
Renault crée l’architecture numérique de ses véhicules avec Google
Renault accroit sa collaboration avec Google pour développer le véhicule de demain et effectuer sa transformation digitale. Renault Group et Google signent de nouveaux accords. Renault et Google développent le véhicule défini par logiciel Renault et Google vont collaborer sur la conception et la réalisation de l’architecture numérique « Software Defined Vehicle », le véhicule défini par logiciiel, afin d’associer l’automobile et le numérique. Renault veut proposer de nouveaux services à la demande et permettre des mises à jour en continu sur les véhicules, en s’appuyant sur la collaboration existante portant sur le système d’exploitation Android Automotive et les technologies Cloud de Google. Il faudra un peu de patience pour voir concrètement le premier véhicule intégrant le « Software Defined Vehicle » car la date est fixée en 2026. « Le premier véhicule que nous visons est le Flexivan pour un début de production en 2026. Il s’agit d’un concept innovant de véhicule commercial électrique, un cargo flexible. Nous allons tester la nouvelle architecture sur ce véhicule en 2026. Et bien sûr, l’ensemble des véhicules suivants adopteront Software Defined Vehicle, donc les véhicules embarquant des passagers, etc. » précise Renault. Implémentation dans les véhicules utilitaires d’abord Le choix d’implanter le « Software Defined Vehiicle » d’abord dans un véhicule utilitaire s’explique car c’est là qu’il y a le plus de valeur pour le client, estime Renault qui évoque 30 000 € d’économies pour l’utilisateur. « Il nous est apparu évident que le premier usage de cette capacité des voitures à évoluer et à apprendre à devenir intelligente, nous l’aurions plus sur des services B to B » poursuit le constructeur automobile. C’est là où Renault pense qu’il y a plus de valeur à aller chercher dans un premier temps. Ensuite, il ira aussi sur les voitures personnelles. . Dès lors, Renault implante le Software Defined Vehicle dans un premier temps dans les LCV, Light Commercial Vehicle. « Nous nous sommes dits que les véhicules utilitaires tireraient le plus de bénéfices de ces capacités d’autant que le Flexivan est un produit que l’on oriente complètement vers l’optimisation du coût d’utilisation, ce que l’on appelle le Total Cost of Usage » explique Renault. « L’objectif du Flexivan est de permettre à ses possesseurs de réduire de 30% le coût d’utilisation de leur véhicule. Sur un LCV aujourd’hui, pour un coût environ pour son utilisateur d’à peu près 100 000 € sur la durée de vie du véhicule, quand on parle de 30% c’est 30 000 € d’économies » annonce le constructeur.
Une collection de mode digitale dans le jeu vidéo Fortnite pour Ralph Lauren
La marque de mode Ralph Lauren créée il y a 55 ans lance une collection de mode numérique dans le jeu vidéo Fortnite de la société Epic Games. Le jeu Fortnite revendique 400 millions de comptes d’utilisateurs enregistrés. Une collection dans le monde réel sera également proposée inspirée du jeu numérique. Des vêtements et des accessoires numériques Le passage dans un jeu vidéo est de plus en plus employé par les marques de mode et du luxe afin de faire leurs premiers pas vers le métavers. La marque de prêt à porter américaine Ralph Lauren propose une ligne de vêtements et d’accessoires numériques disponibles dans la boutique d’objets du jeu vidéo depuis le 5 novembre. La collection s’appelle « Polo Stadium ». Elle présente deux « skins », issus des collections « Stadium » et « Polo Sport » de Ralph Lauren. Un skin est une apparence que peut revêtir un personnage dans Fortnite pour changer de look. « Notre partenariat représente une vision complètement nouvelle de la marque Ralph Lauren tournée vers l’avenir en concevant d’abord pour le métavers » présente David Lauren, directeur de la marque et de l’innovation chez Ralph Lauren. Un événement de lancement a eu lieu en direct le 3 novembre sur le média digital Twitch en live streaming. Il permettait aux spectateurs d’interagir avec les meilleurs joueurs de Fortnite, des influenceurs et des célébrités. La ligne Polo Sport réinventée pour le métavers La collection digitale et physique « Polo Stadium » s’inspire de la collection « Stadium » de la marque et de la ligne « Polo Sport » des années 1990, réinventée pour le métavers. La collection numérique fera ses débuts avec deux tenues, avec des styles alternatifs et des cosmétiques supplémentaires dans le jeu qui sont disponibles à l’achat dans la boutique d’objets Fortnite depuis le 5 novembre.
La taxtech, prochain eldorado de la French Tech ?
Vous avez aimé les fintechs ? Vous allez adorer les… taxtechs. Plusieurs start-ups françaises spécialisées dans les technologies financières (paiement mobile, services bancaires, logiciel de paie..) sont devenues des licornes ces dernières années. Lydia, PayFit, Qonto, Spendesk… Ces fleurons de la nouvelle économie pourraient bientôt être rejointes par des spécialistes des… impôts. Une échéance cruciale approche à grand pas pour les entreprises. L’Etat s’apprête à généraliser la facturation électronique. A partir du 1er juillet 2024, tous les grands groupes vont devoir « émettre, transmettre et recevoir les factures sous format électronique, dans leurs transactions » et envoyer « à l’administration fiscale leurs données de facturation, ainsi que les données relatives aux opérations non domestiques ou avec une personne non assujettie ». Les sociétés de taille intermédiaire auront une année supplémentaire pour remplir cette obligation et les PME et les TPE devront se plier à cette loi à compter du 1er juillet 2026. De plus en plus de pays cherchent aujourd’hui à automatiser les déclarations fiscales des entreprises afin de compliquer la vie des fraudeurs. Le Mexique et le Brésil ont vu leurs recettes fiscales rapidement progresser après avoir imposé un tel modèle. Dans la plus grande économie d’Amérique centrale 200 Mds€ de manque à gagner « En Europe, plus de 200 milliards d’euros d’impôts ne sont pas collectés chaque année par les Etats, révèle Christian Van Der Valk, le Président du groupe de travail public-privé sur les contrôles transactionnels en continu à la Chambre de commerce internationale (CCI). En forçant les entreprises à envoyer directement à l’administration fiscale leurs flux de factures, les pays vont pouvoir récupérer beaucoup d’argent. L’Amérique Latine a montré la voie à suivre il y a dix ans déjà. » Le Mexique et le Brésil ont vu leurs recettes fiscales rapidement progresser après avoir imposé un tel modèle. Dans la plus grande économie d’Amérique centrale, les entreprises ne peuvent tout simplement pas opérer sans un système de facturation électronique capable d’intégrer et d’automatiser toutes les exigences fiscales (factures, paiements électroniques, COMEX, comptabilité électronique). « Ce modèle a poussé des administrations européennes à traverser l’Atlantique pour étudier les mesures qui avaient été prises sur place, relève Christian Van Der Valk qui occupe aussi le poste de vice-président en charge de la stratégie et de la réglementation auprès de l’éditeur international de logiciels pour la conformité fiscale des entreprises Sovos. La Turquie et l’Italie ont été les premiers pays à s’inspirer des exemples sud-américains. » D’autres vont suivre. Et pour cause…