HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Allez, zou ! « Ne jetons pas le bébé Métaversique avec l’eau du bain de Facebook. »

By |November 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

« Ne jetons pas le bébé Métaversique avec l’eau du bain de Facebook. » Inaugurée en grande fanfare par les ministères de la Culture et de la Transition numérique, la savoureuse « Mission exploratoire sur les métavers », censée définir le fameux « métavers européen » qu'Emmanuel Macron appelait (ou plutôt braillait) de ses vœux durant la campagne présidentielle, lorsqu'il affirmait que « la France à travers sa langue, son patrimoine, ses villes et villages, ses monuments, doit aussi exister dans le métavers », ne manque pas de sel !  On y apprend que « l'organisation des JO 2024 à Paris permettrait de réunir les spécialistes français du métavers ». Mieux encore : on peut y lire toute l'histoire (fictive) de « la Joconde Métaversique », « une Joconde en réalité virtuelle, que l’on pourrait explorer avec un casque Lynx en se promenant dans les différentes couches de peinture originelles du tableau » ou encore « une Joconde en tokens, permettant une levée de fonds et la constitution d’un DAO des Amis de la Joconde ». Sans oublier, évidemment, « d’explorer des solutions écoresponsables » du… métavers ! Alors, qu'est-ce que vous attendez ?

COP27 : H&M, Ikea, Bayer ou EDF, ces entreprises qui veulent faire pression sur les gouvernements

By |November 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Pas forcément exemplaires en matière environnementale, de grandes entreprises comme Unilever ou Microsoft ont appelé samedi les gouvernements à respecter leurs engagements dans la lutte contre le changement climatique. L’appel a été signé par 200 entreprises (Bayer, EDF, H & M, Ikea, Microsoft, Nestlé, Saint-Gobain, Unilever, Volvo…), dont certaines issues de secteurs pointés pour leur impact environnemental négatif, ou des institutions comme la Chambre de commerce internationale. « Nous avons besoin que les gouvernements, à commencer par les économies les plus avancées du monde, maintiennent leur engagement à limiter le réchauffement à 1,5°C et à agir rapidement pour le mettre en œuvre », indique cette déclaration.

2022 devrait réserver un record d’émissions de CO2 d’origine fossile

By |November 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les émissions de CO2 produites par la consommation d'énergies fossiles – pétrole, gaz ou charbon – vont dépasser en 2022 leur niveau record, après le trou d'air dû au Covid, selon une étude de référence publiée vendredi 11 novembre. Les émissions totales de ce gaz à effet de serre, principal responsable du réchauffement, incluant celles produites par la déforestation, vont, elles, presque retrouver le niveau de 2019, ne laissant à ce rythme qu'une chance sur deux d'éviter de dépasser un réchauffement de 1,5 °C dans neuf ans, selon les scientifiques du Global Carbon Project. Les émissions de CO2 d'origine fossile « devraient augmenter de 1 % par rapport à 2021, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes, soit un peu plus que les niveaux de 2019 avant le Covid-19 », selon leurs calculs. Cette hausse est portée principalement par l'utilisation du pétrole (+ 2,2 %), avec la reprise du trafic aérien, et du charbon (+ 1 %). Les émissions dues au charbon, en décroissance depuis 2014, devraient croître de 1 % et retrouver, voire dépasser leur niveau record de cette année-là. PUBLICITÉ « Il y a la conjonction de deux facteurs, la poursuite de la reprise post-Covid et la crise énergétique » après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, explique à l'AFP Glen Peters, un des auteurs de l'étude publiée dans la revue Earth Systems Science Data à l'occasion de la conférence internationale sur le climat COP27. L'équipe du GCP, qui rassemble plus de 100 scientifiques de 80 institutions, calcule chaque année les émissions de CO2, ainsi que le « budget carbone » restant, soit la limite supérieure de dioxyde de carbone émis permettant de rester sous une température mondiale donnée.

Ces communes ont été élues parmi les plus « moches » de France

By |November 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Ce sont des distinctions qui ne seront pas accueillies d'un bon œil par certains habitants de l'Hexagone. Comme l'indique Ouest-France, l'association Paysages de France, qui lutte contre toutes les atteintes aux paysages et au cadre de vie et contre toutes les formes de pollution, a récemment remis quatre prix de « la France moche » à des communes où les panneaux publicitaires s'entassent. Ce classement est établi chaque année par l'association. L'association désigne ses gagnants parmi des photos « moches » de paysages, que ce soit dans des zones commerciales ou dans la nature, que ses adhérents lui envoient partout en France. La première photo, lauréate du « prix de la [triste] banalité », a été prise dans la zone commerciale d'Aubière, commune du Puy-de-Dôme. « Elle ressemble parfaitement à la plupart des zones commerciales de France », indique Paysages de France.

« Sociale, écologique, inclusive : si l’entreprise veut survivre, c’est ainsi qu’elle doit être »

By |November 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Une entreprise « engagée », « qui partage », « au service de la société tout entière ». Ce rêve n’est pas celui d’un député Nupes, mais bien d’Olivier Dussopt, ministre du Travail d’Emmanuel Macron. À l’occasion du débat sur l’avenir de l’entreprise, organisé le 4 octobre 2022 par « l’Obs », les membres du gouvernement présents ce matin-là ont martelé leur souhait de voir les entreprises devenir plus vertueuses. Pour Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, le cadre législatif existe déjà, notamment au niveau européen, pour défendre un « capitalisme responsable ». Mais comment différencier discours de façade et réel volontarisme ? Il suffit parfois de tendre l’oreille. Dans la bouche du chef étoilé Thierry Marx, on entend une pointe d’inquiétude. « Si on veut aller jusqu’à 2049, il faut inclure plus vite des personnes (…) qui pourront s’épanouir avec nous sur les grands enjeux environnementaux du tourisme. » La vertu, non plus comme slogan mais comme nécessité.

FTX, grand nom de l’échange de cryptomonnaies, en faillite

By |November 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

C'est la chute éclair pour FTX. Alors qu'il y a un peu plus d'une semaine, le groupe était considéré comme la deuxième plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde, celui-ci a annoncé ce vendredi l'ouverture d'une procédure de sauvegarde aux Etats-Unis. Son directeur général, Sam Bankman-Fried, ex-patron vedette, a démissionné. « FTX Trading […] et approximativement 130 compagnies affiliées à FTX Group ont débuté la procédure volontaire du 'chapter 11' (de la loi sur les faillites) », afin d'« évaluer et de monétiser (leurs) actifs », a annoncé FTX dans un communiqué publié sur son compte Twitter. La société cherchait depuis plusieurs jours à réunir des capitaux frais pour tenter de se relancer mais ses difficultés n'avaient fait qu'amplifier le mouvement de retraits massifs des dépôts par ses clients, évalués à six milliards de dollars (5,8 milliards d'euros) en 72 heures à peine. Alameda Research, la société de courtage et d'investissement de Sam Bankman-Fried, est elle aussi concernée par la procédure de placement sous la protection de la loi américaine sur les faillites, a précisé FTX. Selon plusieurs sources, Alameda est à l'origine des difficultés de FTX, ses dettes envers la plate-forme avoisinant 10 milliards de dollars. « Je suis vraiment désolé » Ces annonces interviennent deux jours après l'abandon du projet de reprise de FTX par son concurrent Binance, ce qui avait obligé la plate-forme à se mettre en urgence en quête d'investisseurs ou de concurrents susceptibles de lui apporter quelque 9,4 milliards de dollars (9,1 milliards d'euros) de capitaux frais. La fortune de Sam Bankman-Fried, âgé de 30 ans, était estimée par Forbes à environ 17 milliards de dollars il y a seulement deux mois. Le patron démissionnaire va être remplacé par John J. Ray III, qui « restera pour aider à une transition dans les règles », précise le communiqué. « Je suis vraiment désolé, encore une fois, que nous en arrivions là », a dit le fondateur de FTX dans une série de messages publiés sur Twitter. Il assure que la procédure de sauvegarde « ne signifie pas forcément la fin pour les entreprises » et se dit « optimiste » sur la capacité de son successeur à la direction générale à « favoriser ce qui sera le mieux, quoi que ce soit ».

Twitter au bord de la crise de nerfs

By |November 12th, 2022|Categories: Scoop.it|

Depuis quatorze jours que Twitter appartient à Elon Musk, le milliardaire a commencé par licencier le PDG du réseau social , son directeur financier, sa directrice des affaires juridiques et son avocat général. Puis il a licencié environ la moitié des salariés de l'entreprise, 3.700 personnes à peu près, avant de se rendre compte qu'il avait besoin de leurs compétences et de chercher à en réembaucher certains. Ce jeudi, plusieurs personnes qui occupaient des fonctions clés au sein de l'entreprise ont démissionné. C'est le cas de Lea Kissner, qui occupait les fonctions de chef de la sécurité des systèmes d'information, de Damien Kieran, le responsable de la confidentialité des données, ainsi que de la responsable de la conformité, Marianne Fogarty. « Je ne regarde pas Game of Thrones. Je n'ai certainement pas envie de le jouer au bureau, » a twitté cette dernière. Même les cadres haut placés qui semblaient les plus alignés avec la vision d'Elon Musk sont partis. Yoel Roth, qui dirigeait l'équipe « confiance et sécurité » de Twitter, a démissionné ce jeudi. La directrice des ventes Robin Wheeler est partie elle aussi. La veille, les deux dirigeants avaient pourtant animé un atelier public pour rassurer les annonceurs aux côtés d'Elon Musk. Problèmes techniques Privée de ses ingénieurs, la machine Twitter a déjà commencé à se détraquer. Plusieurs utilisateurs ont remarqué que les choses ne fonctionnaient pas exactement comme elles le devraient. Les réponses à un fil de messages ne s'affichent parfois pas correctement, par exemple. Ou bien le nombre de comptes abonnés, qui s'affichent sous le profil d'un utilisateur, ne correspond pas à la réalité. LIRE AUSSI : PANORAMA - Twitter et Elon Musk : « Je t'aime, moi non plus » « Pour l'instant, il ne s'agit que de petites choses, mais elles s'accumulent et nuisent à l'impression de stabilité, » commente un ingénieur de Twitter au MIT Review . Il note par exemple que les notifications, qui signalent notamment à un utilisateur lorsque son nom est mentionné dans un tweet, sont « parfois un peu à côté de la plaque ». Elon Musk aurait par ailleurs demandé aux équipes de Twitter d'économiser un milliard par an sur les frais d'infrastructure de l'entreprise, selon Reuters. Au risque de voir le site, débordé par l'afflux d'utilisateurs lors d'un événement majeur tel qu'une crise politique, cesser de fonctionner. Des vrais faux comptes Une autre décision surprenante d'Elon Musk sème également la pagaille sur le réseau social. Le milliardaire a voulu donné aux utilisateurs la possibilité de payer 8 dollars par mois pour obtenir le badge bleu qui distingue les comptes certifiés comme appartenant à des journalistes, des politiques ou des célébrités. LIRE AUSSI : Fin du télétravail, abonnements payants, services bancaires… Musk refaçonne Twitter Des farceurs s'en sont immédiatement servis pour créer des comptes attribués au pape, à Joe Biden ou à Jésus. « Tuer des Irakiens me manque », soupirent deux comptes attribués à George W. Bush et à Tony Blair, avant d'être suspendus. Face à la cacophonie, le réseau social a suspendu cette option ce week-end, «pour résoudre les problèmes d'usurpation», selon un mémo interne consulté par des médias américains. Elon Musk tergiverse Avec le système qui a été testé par Twitter pendant quelques jours, ce n'est qu'en cliquant sur la coche bleue que les utilisateurs pouvaient savoir s'il s'agit d'un vrai compte certifié, ou si la personne a payé pour être authentifiée. Twitter a commencé à ajouter un deuxième badge, gris celui-là, pour distinguer les comptes officiels, avant qu'Elon Musk ne change d'avis. « Je l'ai tué, » a-t-il dit sur Twitter en réponse à un YouTubeur qui commentait la nouvelle. LIRE AUSSI : ANALYSE - Elon Musk - Twitter : Que diable va-t-il faire dans cette galère ? Un peu plus tard, l'une des rares dirigeantes de Twitter qui n'a pas été virée par Elon Musk et qui n'est pas encore partie, Esther Crawford, a déclaré qu'il y aurait bien un badge gris, mais qu'il serait réservé, dans un premier temps, aux entités gouvernementales et aux entreprises. Il n'est pour l'instant déployé que pour les utilisateurs d'iPhone, aux Etats-Unis et dans quelques autres pays anglophones. Cacophonie Plus embêtant encore pour Twitter, les faux comptes de marques ont proliféré. Un tweet apparemment affilié à Eli Lilly, un groupe pharmaceutique américain, a annoncé, par exemple, que l'insuline est désormais gratuite. L'entreprise était au centre d'une controverse il y a quelques années à cause du prix élevé de ce médicament, vital pour les diabétiques. Le tweet a été partagé plus de 1.500 fois et liké 10.000 fois, avant d'être supprimé au bout de plusieurs heures. Ce qui a forcé la marque à démentir l'information sur son propre compte. L'action Eli Lilly a décroché de 5 % en un jour et perdu plusieurs milliards de dollars de valeur. LIRE AUSSI : Rachat de Twitter par Musk : le monde de la publicité dans l'expectative La multiplication des faux comptes risque d'accélérer l'exode des publicitaires, qui assurent 90 % des revenus de Twitter. « Pour les annonceurs, le souci le plus immédiat est la prolifération de contenus haineux et l'usurpation d'identité, » explique Jasmine Enberg, analyste chez eMarketers. « Mais d'une façon plus générale, le problème pour les annonceurs est l'instabilité de l'entreprise. Ils vont hésiter à revenir sur la plateforme parce qu'ils ne savent pas à quoi va ressembler Twitter à l'avenir. » « La banqueroute n'est pas exclue » Elon Musk a lui-même reconnu que les prochains mois risquent d'être douloureux pour l'entreprise. Dans un mail envoyé à tous les salariés, le patron de Tesla et de SpaceX a décrit la situation économique du réseau social comme « désastreuse ». « La banqueroute n'est pas exclue, » a déclaré le milliardaire lors d'une réunion avec tous les employés. Il cite des « flux de trésorerie négatifs de plusieurs milliards de dollars. »

Le Twitter d’Elon Musk va-t-il provoquer un big-bang du bitcoin et cryptos ?

By |November 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

Avant Musk, Twitter n'avait jamais vraiment été hostile aux cryptos, conformément aux idées de Jack Dorsey, l'un de ses cofondateurs, qui n'a jamais caché son enthousiasme pour le bitcoin et les jetons non fongibles ou NFT . Depuis près d'un an, le groupe permet même à ses utilisateurs de verser des « pourboires » (tip), d'abord en bitcoins puis en ethers, aux créateurs de contenu sur Twitter. Mais le rachat du réseau social par Elon Musk fait naître de nouveaux espoirs teintés de prudence dans la cryptosphère. Sous son leadership, les possibilités pourraient être élargies « Crypto is the limit ! ». Elon Musk a pour habitude de prendre des risques et les cryptos pourraient l'aider à changer Twitter de fond en comble. En avance sur l'automobile et la conquête spatiale, le marché n'exclut pas un big bang sur le Web3 . L'abonnement à 8 dollars par mois pour pouvoir certifier son compte pourra-t-il être payé en crypto comme le bitcoin et dogecoin ? L'envolée de la crypto MASK, dont le cours a été multiplié par plus de 4 en 7 jours montre que le marché spécule sur des cryptos gagnantes dans le nouveau Twitter d'Elon Musk. La crypto apporte des caractéristiques du Web3 sur des réseaux sociaux comme Twitter. Binance, nouvel actionnaire du groupe, a déjà lancé un produit dérivé sur trois cryptos (dogecoin, binance coin et mask). Elles pourraient être celles qui seront davantage utilisées à l'avenir sur Twitter. LIRE AUSSI : Comment Elon Musk a usé de Twitter pour manipuler les cryptos Elon Musk, le croquemitaine des cryptos et du bitcoin « L'argent est fondamentalement numérique à ce stade et ce depuis un certain temps. Il serait logique d'intégrer les paiements numériques dans Twitter afin qu'il soit facile d'envoyer et recevoir de l'argent », déclarait-il en juin. Elon Musk pourrait ouvrir davantage les portes de Twitter aux cryptos (paiement, application, NFT, etc.) pour en espérer des retombées financières comme en termes de nouveaux utilisateurs. Elon Musk dispose d'un allié de poids. Binance, la plateforme leader mondiale des cryptos, est désormais actionnaire de Twitter à hauteur de 500 millions de dollars. Le marché voit déjà Binance profiter de son investissement en devenant un partenaire clé sur les cryptos. Son dirigeant, Changpeng Zhao, a en effet déclaré qu'il « rejoindrait probablement le conseil d'administration de Twitter si Elon le [lui] demande ». La crypto de Binance (BNB) a ainsi bondi de 16 % depuis l'annonce du rachat, alors que les cours du bitcoin et de l'ethereum sont de leur côté restés stables. Crypto bots De nouvelles fonctionnalités cryptos du réseau social pourraient profiter du savoir-faire de Binance qui est présent sur tous les grands secteurs des cryptos (cryptos stables, NFT, etc.). Le groupe a déjà annoncé qu'il allait étudier comment les cryptos et la blockchain pouvaient aider Twitter à améliorer son fonctionnement et sa sécurité. Il veut l'aider notamment à éradiquer les « bots », ces logiciels automatiques, qui peuvent être malveillants et nocifs (fake news, arnaques, harcèlement). Twitter reste infesté de faux comptes qui font la promotion de placements aventureux et d'arnaques sur les cryptos. Ils tentent de se faire passer pour des personnalités connues de tous les milieux afin d'attirer leurs victimes et de leur soutirer de l'argent ou des cryptos. Ils disparaissent et réapparaissent au gré des fermetures de comptes. En juillet 2020, 130 comptes Twitter de célébrités, dont Elon Musk, avaient ainsi été piratés pour dérober des bitcoins . Pour lutter contre le coronavirus, ils demandaient des bitcoins et s'engageaient à en reverser le double en remerciement de la générosité des donateurs.

En Allemagne, le pass ferroviaire illimité à 49 euros, c’est pour bientôt –

By |November 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

Imaginez le prix du Navigo, le titre de transport francilien, qui chuterait de 75,20 euros à 49 euros par mois. Imaginez par ailleurs que la zone tarifaire ne soit plus limitée à l’Ile-de-France mais à la France entière. Imaginez enfin que ce billet vous donne accès à tous les TER du pays. Un Paris-Le Mans, un Bordeaux-La Rochelle, un Marseille-Aix-en-Provence, avec le pass Navigo parisien ? Pour les Allemands, c’est désormais possible. A la suite du succès du ticket mensuel à 9 euros expérimenté cet été (environ 52 millions de billets vendus en trois mois), le gouvernement d’Olaf Scholz et les chefs de régions ont réussi à se mettre d’accord mercredi soir pour créer un tarif forfaitaire à 49 euros par mois. L’abonnement permettra de circuler, à partir du début de l’année 2023 (la date exacte reste à confirmer), sur tous les réseaux urbains et interurbains d’Allemagne, qu’ils soient publics ou privés. Le ticket, disponible en format numérique ou sous forme de carte à puce, sera résiliable à chaque fin de mois. La fin d’une jungle tarifaire «C’est la plus grande réforme de l’histoire des transports publics», s’est félicité Christian Lindner. Le ministre libéral-démocrate des Finances a débloqué 1,5 milliard d’euros sur le budget fédéral soit autant que les collectivités locales qui financent le reste. Le montant des compensations versées aux entreprises de transports a été évalué à 3 milliards d’euros par an. «C’est unique en Europe», se félicite Volker Wissing, le ministre libéral-démocrate de

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