Jardinage : Jardiland et Gamm Vert basculent leurs points de vente dans l’omnicanal
Le groupe Teract dispose de marques bien connues comme Jardiland, Gamm Vert et Boulangerie Louise. Le groupe Teract a initié son virage vers l’omnicanal il y a 4 ans. Le site a refondu ses 2 sites phares et a repensé les process de ses 1 300 points de vente jardinage. L’exécution de cette stratégie met […]
Comment Air France utilise-t-elle l’intelligence artificielle générative ?
Les travaux d’Air France en matière d’intelligence artificielle dite « générative » ont débuté au Printemps 2023. Après des séances d’inspiration pour réfléchir à son usage puis quelques tests avec ChatGPT, la compagnie aérienne a organisé un hackathon l’été dernier. De ces travaux sont nés plusieurs outils pour une utilisation en interne. Le premier est Fox, un outil de classification de verbatims clients issus des enquêtes de satisfaction envoyées après un vol. Il permet de traduire le contenu, de le classifier et d’effectuer une analyse des sentiments, en prenant en compte des éléments linguistiques complexes comme l’humour ou l’ironie. Un outil qui pourra à l’avenir être enrichi de données issues d’autres points de contact. Le deuxième outil développé par Air France est un chatbot, PamelIA, qui permet aux agents d’escale de gagner du temps dans leur recherche d’informations liées à des demandes de clients. Le chatbot parcoure la documentation, souvent peu digeste, pour répondre par exemple à des questions concernant les bagages hors format ou les conditions de voyage pour les mineurs non accompagnés. Ce contenu est proposé directement dans la langue du client, à la fois à l’écrit et à l’oral. Le chatbot sera expérimenté à Paris-Charles de Gaulle cet été dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Pour les mécaniciens, Air France a créé Charlie, un autre chatbot qui permet, lui, d’obtenir des informations sur les pièces d’avion. Il peut être difficile de trouver la référence d’une pièce en particulier et de savoir comment la réparer. Le chatbot leur permet de retrouver la référence et de renvoyer vers le passage associé de la documentation de la compagnie ou du constructeur. Il permet ainsi de gagner du temps sur la réparation et contribue à la ponctualité des vols. Les agents du service client sont eux aussi augmentés par l’IA générative. Ils peuvent ainsi détecter l’intention du client avant même qu’il n’entre en communication avec un agent. Si le client possède déjà un dossier de réservation ou s’il est membre du programme de fidélité Flying Blue, l’agent aura un résumé de toutes les interactions passées et l’IA pourra lui proposer des réponses à apporter. « L’agent pourra ainsi se concentrer là où il peut apporter de la valeur. C’est toujours l’humain qui décide à la fin », précise Julie Pozzi, Responsable IA & Data pour Air France et KLM. Une exploitation des données de longue date Si Air France peut déployer ces outils à base d’intelligence artificielle générative aujourd’hui, c’est parce que la compagnie aérienne exploite depuis plusieurs années ses données. La compagnie a pris le virage du Big Data dans les années 2000. Elle peut ainsi tirer parti des données opérationnelles et des clients pour mieux comprendre les attentes de ceux-ci afin de construire des offres plus pertinentes et une meilleure expérience de voyage. « Tout se cristallise le jour du départ. Il faut faire en sorte que les voyageurs soient dans le bon avion avec les bons bagages à bord. Cela nécessite un alignement des processus. Les données servent à ça », explique Julie Pozzi. Air France est déjà capable de prévoir le nombre de passagers qu’il y aura dans les aéroports afin de mieux dimensionner les équipes. Elle calcule à l’avance le nombre de plateaux repas qu’il faudra produire et servir et le nombre de bagages cabine qu’il faudra envoyer en soute s’il n’y a pas suffisamment de place dans les racks bagage. Dans les années 2012-2015, la compagnie aérienne s’est dotée d’outils de revenue management afin de prédire la demande passager. Elle a également mis en production un outil de maintenance prédictive. « Nous avons mixé la data science avec l’aéronautique. Nous l’utilisons pour nos propres avions et nous le vendons en tant que service », complète Julie Pozzi. L’outil d’intelligence artificielle prédictive Prognos développé par Air France est aujourd’hui utilisé par 80 compagnies à travers le monde. Le grand public n’est pas encore assez mature Air France a fait le choix de développer des outils en interne plutôt que pour le grand public car selon Julie Pozzi, il y a encore des risques « d’hallucination » trop importants pour s’adresser aux voyageurs. Lorsque qu’une IA générative ne possède pas la réponse et en invente une, on dit qu’elle « hallucine ». « Je pense que le grand public n’a pas toujours le recul nécessaire pour prendre les réponses apportées par l’IA générative avec des pincettes », déclare-t-elle. Air France possède néanmoins des chatbots à destination de ses clients. « L’IA générative va révolutionner les chatbots, car elle va les rendre plus empathiques », affirme la Responsable IA & Data pour Air France et KLM. La compagnie aérienne veut tester d’abord la technologie, observer l’adoption de celle-ci et le changement dans ses processus. Selon elle, il est important que les chatbots restent spécialisés sur un sujet pour qu’ils soient efficaces, mais il faut s’assurer que si une question est posée hors de leur champ d’expertise, ils puissent tout de même y répondre. « L’arrivée de l’IA générative va nous permettre de rationnaliser le nombre de chatbots que nous utilisons », conclut-elle.
Nouveau tour de vis en vue pour le malus automobile
Les ventes de voitures neuves en France sont plombées par une langueur qui va crescendo, et les projets fiscaux nourris par le gouvernement pour réduire le déficit budgétaire ne vont rien arranger. Selon « Le Monde », Bercy prévoit de durcir à nouveau le barème du malus écologique, ce qui risque de peser sur les ventes de voitures jusqu'ici épargnées. L'an dernier, seuls les véhicules émettant plus 123 grammes de CO2 au kilomètre étaient frappés d'un malus économique à l'achat. Au 1er janvier 2024, ce seuil a été ramené à 118 grammes. L'exécutif prévoit désormais de l'abaisser à 113 grammes, puis à 106 grammes en 2026, et à 99 grammes l'année d'après, indique le quotidien. Toujours plus de modèles concernés Ce renforcement du barème va faire tomber sous le coup du malus un nombre croissant de petits modèles, ceux qui constituent le coeur du marché français. La version essence de la Peugeot 208 , voiture la plus vendue en France depuis le début de l'année, devrait avec ses 117 grammes de CO2 au kilomètre tomber sous le coup du malus au premier janvier 2025, pour un montant encore inconnu. Dans le même temps, les modèles déjà assujettis vont nécessairement payer plus, même si l'évolution du barème n'est pas encore connue. Ce sera le cas des modèles les plus abordables du marché, comme les versions essence de la Dacia Sandero ou de la Citroën C3. Et ce, alors que les hausses de prix pratiquées par les constructeurs ces dernières années ont déjà réduit le nombre de ménages ayant la capacité d'acheter une voiture neuve, ce qui expliquerait selon plusieurs experts la baisse de 15 % du marché par rapport à 2019. LIRE AUSSI : Budget 2024 : le malus automobile va grimper en flèche sur certains modèles Le SUV, empereur décrié du marché automobile français Selon le document cité par « Le Monde », l'objectif du gouvernement serait une hausse « limitée pour les véhicules faiblement et moyennement émetteurs en CO2 et plus importante sur les véhicules très émetteurs ». Depuis le début de l'année, le montant maximal du malus, pour les véhicules les plus polluants, a déjà été porté de 50.000 à 60.000 euros, et surtout il est atteint dès 194 grammes de CO2 au kilomètre, au lieu de 220 grammes l'an dernier. La volonté de l'exécutif serait de porter ce plafond à 70.000 euros en 2025, 80.000 en 2026 puis 90.000 euros l'année d'après. C'est le surcoût que devront par exemple supporter les acquéreurs d'une Porsche 911, dont les émissions excédent déjà largement le plafond. Les véhicules utilitaires en première ligne L'alourdissement du barème en 2024 avait déjà fait de nombreuses victimes collatérales. Selon les calculs publiés cet été par le cabinet NGC Data, les modèles qui ont été les plus touchés par le malus au premier semestre ne sont pas des voitures de sport ou de luxueux SUV mais… des véhicules utilitaires. En 2023, le Renault Trafic était soumis à un malus moyen de 13.900 euros. Avec le nouveau barème, la pénalité a bondi cette année à 37.500 euros en moyenne. Ce modèle a généré à lui tout seul 163 millions de recettes pour l'Etat sur 6 mois. Le Ford Tourneo Custom, le Toyota Proace ou le fourgon Nissan Primastar figurent également parmi les plus gros contributeurs de cette taxe.
Comment vendre la 5G ? Le casse-tête du moment chez les opérateurs télécoms
Il souffle comme un air d'offensive commerciale dans le mobile. Avec une 5G qui peine à convaincre par elle-même depuis qu'elle est déployée - contrairement à la 4G, dont les très hauts débits avaient rapidement conquis les utilisateurs -, la nouvelle génération de réseau a encore besoin d'aide pour vraiment percer. Selon le gendarme des télécoms (Arcep), la 5G a séduit 15,6 millions de Français, contre 73 millions de cartes SIM pour la 4G. Face à ce manque d'intérêt, les opérateurs multiplient les initiatives depuis cet été. Le dernier à avoir frappé est Free. Le 18 septembre, le groupe de Xavier Niel revendique être le « premier opérateur à proposer la 5G SA à l'échelle nationale ». Autrement dit, il s'agit là de la « vraie 5G » (SA pour « standalone »), car elle repose sur des coeurs de réseau spécifiques à cette génération, et non sur les anciens dédiés à la 4G. Avec cette technologie, Free promet de meilleurs débits et une latence largement inférieure. Orange réplique le même jour avec une offre 5G + Home (une 5G SA pour la maison, sous forme de box, mais pas pour le mobile). Piqué au vif par l'annonce de Free, l'opérateur historique argue dans un communiqué avoir déjà « utilisé massivement la 5G SA dans le cadre des JO pour offrir à des clients B2B une qualité de service assurée ». « Fort de cette expérience », il lancera sa nouvelle offre dès le 10 octobre. « La 5G SA ne sert à rien » De quoi susciter un nouvel élan pour la 5G, qui n'aurait pas été vendue à son plein potentiel depuis son lancement officiel il y a près de quatre ans ? Chez SFR, on temporise : « L'offre commerciale 5G SA est commercialisée depuis fin 2023 pour les entreprises. Sa généralisation se fera dans les prochains mois, mais quand toutes les conditions seront réunies, ce qui n'est pas encore le cas. » Bouygues Telecom, de son côté, estime qu'« il n'y a pas lieu de distinguer différents types de 5G, vraie ou fausse », tout en annonçant « lancer la 5G SA pour le grand public dans les prochains mois ». Mais pour les analystes, cette « vraie 5G » est le fruit d'un emballement. LIRE AUSSI : Télécoms : la guerre des prix reprend sur le mobile INTERVIEW - « La 5G industrielle connaîtra une accélération en 2025 » « C'est une guerre de communication, car Orange a le réseau numéro un aux yeux de l'Arcep, et Free cherche à contester cette hégémonie », pointe Sylvain Chevallier, analyste chez BearingPoint. D'après lui, à l'usage, les consommateurs ne différencieront pas la « vraie » 5G de la « fausse ». Pour le reste, c'est du marketing. Mais dans un marché où de moins en moins de cartes SIM sont activées chaque trimestre (600.000 au dernier), cela peut compter. « Pour le moment, la 5G SA n'a pas encore trouvé de marché avéré par rapport à la 5G classique. Mais ça n'empêche pas les opérateurs de communiquer dessus pour marketer leur qualité de réseau et donc des prix premium », pointe Stéphane Beyazian, chez Oddo BHF.
Dataland : le premier musée mêlant art et IA ouvrira ses portes en 2025 –
Dataland, le premier musée mêlant intelligence artificielle, technologies de pointe et création artistique doit ouvrir ses portes à Los Angeles en 2025. Un projet porté par Refik Anadol Studio qui vise notamment la création d’un “Large Natural Model” (LNM) , décrit comme “le premier modèle d’IA génératif open source au monde dédié à la nature”. Mettre l’intelligence artificielle, les technologies de pointe et plus largement la science au service de la création artistique, voilà l’ambition affichée par le Refik Anadol Studio. Pour laisser artistes et experts de l’IA explorer le plein potentiel de ces deux univers, le studio annonce l’ouverture de Dataland, le premier musée où “l’imagination humaine côtoie l’intelligence artificielle et les technologies les plus avancées. “Dataland réunira des pionniers dans divers domaines, notamment les arts, la science, la recherche en IA et la technologie de pointe, sous la direction artistique de Refik Anadol Studio”, déclare Refik Anadol Studio sur son site web. C’est au sein du complexe The Grand LA, à Los Angeles, que le projet imaginé par l’artiste Refik Anadol doit voir le jour courant 2025, comme le rapporte CLIC. Mettre l’art et l’IA au service de l’environnement “Un lieu où la créativité humaine rencontre l’innovation, transformant l’ordinaire en extraordinaire. Dataland sera un lieu où les publics de tous âges seront transportés vers de nouveaux mondes de découverte, d’inspiration et d’émerveillement”, assure Efsun Erkiliç, cofondateur et directeur de la stratégie de Dataland. A l’heure où les grands modèles linguistiques (LLM) font la une de la presse, les équipes de Dataland ont pour projet de développer un grand modèle naturel ou LNM décrit comme “le premier modèle d’IA génératif open source au monde dédié à la nature, formé sur l’ensemble de données le plus vaste et le plus éthiquement collecté du monde naturel”. L’initiative vise notamment à collecter le plus de données possibles sur la faune, la flore et les champignons du monde entier au sein d’une plateforme open-source. Un outil de médiation que Dataland espère mettre au service de la sensibilisation aux problématiques environnementales notamment.
Meta dévoile un prototype de lunettes « holographiques »
Mark Zuckerberg persiste et signe dans la réalité virtuelle. Le fondateur de Facebook est monté sur scène ce mercredi soir pour présenter, devant un parterre de développeurs, quelques nouveautés : un casque de réalité virtuelle moins cher, des modèles d'IA plus performants, déclinés en une myriade d'applications. Et des lunettes holographiques futuristes, qui ne sont pour l'instant que des prototypes. Plus détendu qu'à son habitude, le PDG était vêtu de jeans et d'un T-shirt noir portant l'inscription « Aut Zuck Aut Nihil » - un jeu de mots basé sur l'expression latine Aut Caesar Aut Nihil, un empereur ou rien. Comme une façon de souligner sa longévité exceptionnelle à la tête de Meta . Casques bon marché Le milliardaire a commencé par présenter les casques de réalité virtuelle Meta Quest 3S, une nouvelle version bon marché du Quest 3, lancé l'année dernière . Ce dernier ne coûtera que 300 dollars environ, au lieu de 500 pour le Quest 3. Les premiers modèles seront livrés à partir de mi-octobre. Selon Mark Zuckerberg, il s'agit de la « meilleure gamme d'appareils de réalité mixte qui existe, point barre ». Une attaque à peine déguisée contre Apple, dont le Vision Pro coûte 3.500 dollars. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Apple lance son Vision Pro en France et ailleurs, après un démarrage poussif aux Etats-Unis On a testé le nouvel Apple Vision Pro Un bug a néanmoins interrompu la démonstration du nouveau casque. « Je ne sais plus où nous en sommes dans la démonstration », s'est un instant demandé Mark Zuckerberg, avant d'enchaîner sur les capacités du gadget. Ce dernier permet de regarder des films, de jouer à des jeux vidéo ou de travailler à distance. A plus long terme, il s'agit d'une étape sur « le chemin consistant à construire une plateforme informatique générale », a rappelé le PDG. Meta a ainsi amélioré l'expérience des utilisateurs d'Horizon, sa plateforme de réalité virtuelle, très décriée . Les avatars sont désormais « bien meilleurs », promet le patron. Et les utilisateurs pourront se balader dans des espaces « photo-réalistes », comme un studio à Los Angeles ou une boutique à New York. Progrès de l'IA Le PDG a aussi présenté les dernières avancées de son groupe dans l'intelligence artificielle. Sur les applications du groupe - Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp - les utilisateurs peuvent poser des questions à des « assistants » utilisant l'IA. Le groupe estime qu'il s'agira bientôt de l'assistant le plus utilisé dans le monde, grâce aux 3,3 milliards d'utilisateurs quotidiens de ses applications. LIRE AUSSI : ChatGPT, Copilot, Meta AI… Le succès fulgurant des logiciels d'IA générative Il sera bientôt possible de communiquer par la voix avec ces assistants - une « façon beaucoup plus naturelle de communiquer », selon Mark Zuckerberg. Et l'IA empruntera la voix d'acteurs célèbres, dont John Cena ou Judi Dench. Meta leur a demandé la permission avant d'en faire la démonstration, au contraire d'OpenAI, qui a dû reculer face à la menace d'un procès avec Scarlett Johansson, outrée de voir sa voix utilisée contre son gré. « Hé, Meta ! » Mais la vraie star du show était les lunettes de réalité augmentée, développée par Meta en partenariat avec Ray-Ban. Celles-ci sont « parfaites pour prendre des photos et des vidéos », assure Mark Zuckerberg. « Vous pouvez faire des appels vidéos ou filmer ce que vous regardez. […] Mais l'une des choses les plus importantes est qu'elles sont belles, car la plupart du temps vous n'utilisez pas les fonctionnalités à l'IA, en tout cas pour l'instant. » LIRE AUSSI : Une journée avec les lunettes connectées de Meta Meta veut mettre le pied chez EssilorLuxottica, l'action s'envole Les possesseurs de ces lunettes connectées peuvent déjà s'en servir pour communiquer avec des « assistants » à base d'IA. Meta s'attache à rendre cette expérience plus fluide. Il sera par exemple possible de démarrer une nouvelle conversation en disant « hé Meta », au lieu de « hé Meta, regarde et dis-moi ». L'accessoire peut traduire instantanément des conversations. Et le groupe va lancer des lunettes dotées de verres à teintes variables, afin que ses clients puissent continuer à les porter à l'intérieur. Lunettes « holographiques » En conclusion, Mark Zuckerberg a dévoilé un prototype de nouvelles lunettes, encore plus futuristes. Aux montures plus épaisses que les lunettes Meta-Ray-Ban, celles-ci permettent de communiquer avec des personnes qui ne sont pas dans la même pièce tout en ayant l'impression d'une présence - ce que Meta appelle des « hologrammes » - ainsi qu'avec des modèles d'IA. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Le métavers de Zuckerberg, un trou noir de 43 milliards de dollars Les utilisateurs devraient pouvoir communiquer avec elles par la voix, grâce à des logiciels suivant leurs yeux et de leurs mains, mais aussi à l'aide d'une « interface neuronale » captant les mouvements de leurs poignets. « C'est là que nous allons », a assuré Mark Zuckerberg, tout en reconnaissant que plusieurs améliorations étaient encore requises. « Nous voulons affiner l'affichage pour le rendre plus visible. Je veux travailler au design pour le rendre plus fin et plus à la mode. Et nous allons continuer à travailler à la partie industrielle pour le rendre plus abordable », a énuméré le PDG. «Les casques de réalité virtuelles, malgré les affirmations de Meta, ne se généraliseront pas», estime Mike Proulx, analyste chez Forrester. «Ils sont trop encombrants et les gens ne peuvent les tolérer que brièvement. Les lunettes, en revanche, placent la puissance de calcul directement dans un facteur de forme commun et familier. Au fur et à mesure que la technologie intelligente derrière ces lunettes mûrit, elles ont le potentiel de faire évoluer les interactions quotidiennes des consommateurs avec les marques.»
Pourquoi Lactalis va réduire sa collecte de lait
Le groupe veut ainsi diminuer en France la part du lait en surplus qui est transformé en ingrédients industriels, de la poudre cotée sur le marché mondial soumis à une grande volatilité. Il se concentrera sur la production servant à fabriquer des yaourts, de la crème, du beurre et des fromages, autant de produits de grande consommation mieux valorisés auprès des consommateurs de l'Hexagone. « Dans les prochaines semaines, nous travaillerons avec les organisations de producteurs pour construire les modalités d'accompagnement des éleveurs concernés. Une attention particulière sera portée à l'identification de solutions adaptées à chaque producteur », précise Lactalis. « C'est une période difficile pour nous qui étions toujours parvenus à collecter les surplus de lait en France et à les valoriser à l'international », ajoute le groupe. C'est une mauvaise stratégie. Ce sera difficile de trouver une solution pour ceux dont le contrat va s'arrêter. Yohann Serreau, président de l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis Pour amortir l'impact de cette décision « difficile » sur la taille des troupeaux de vaches à lait en France, et donner du temps aux éleveurs pour s'organiser, Lactalis s'engage à ce que la réduction des volumes « soit progressive entre 2024 et 2030 ». Sollicité par « Les Echos », l'Unell a regretté que le plan présenté par Lactalis n'ait pas été élaboré avec les producteurs, « contrairement aux engagements pris par son patron Emmanuel Besnier au Salon de l'Agriculture », a affirmé Yohann Serreau, éleveur en Eure-et-Loir et président de l'organisation. « Ce plan, qui cible deux régions, ne nous convient pas. C'est une mauvaise stratégie. Ce sera difficile de trouver une solution pour ceux dont le contrat va s'arrêter ». LIRE AUSSI : Yaourts : Lactalis et Sodiaal s'emparent de Yoplait en Amérique du Nord pour plus de 2 milliards ENQUETE - Lactalis : dans les coulisses de l'empire du lait A la question des conséquences de cette baisse de collecte sur la rémunération des éleveurs, l'Unell, qui représente 62 % des producteurs de Lactalis, dit n'avoir « pas eu de réponse ». Au mois d'octobre, Lactalis a payé ses producteurs moins cher que plusieurs de ses concurrents, sur une base de 444 euros la tonne de lait, soit 474 euros toutes primes confondues. Lactalis a enregistré, en 2023, un chiffre d'affaires de 29,5 milliards d'euros, en hausse de 4,3 %, en partie grâce à quatre acquisitions, mais aussi du fait de l'inflation. Le résultat opérationnel courant était presque inchangé, à 1,35 milliard d'euros, tandis que le résultat net a progressé de 11 %, à 428 millions d'euros.
TGV, locomotives, trains de nuit, fret : les industriels du ferroviaire en pleine euphorie
Après les incertitudes des années de la crise sanitaire, la voie est libre pour les constructeurs ferroviaires et leurs très nombreux sous-traitants. Tous présents ou presque au vaste Salon InnoTrans de Berlin cette semaine, ils affichent un certain optimisme pour leurs carnets de commandes dans les années à venir. Entre la période 2021-2023 et les années 2027-2029, le marché mondial des transports par rail devrait progresser de 3 % par an en termes réels, selon la toute dernière étude de l'Union des industries ferroviaires européennes (Unife), qui se réjouit de ces « prévisions positives pour le reste de la décennie ». Sur la période 2021-2023, la croissance moyenne était de l'ordre de 2,7 % l'an. Le marché mondial des matériels (trains, tramways, métros) profite aussi bien de la hausse de la demande que de la transition énergétique. « L'évolution positive du marché des équipements ferroviaires est due à plusieurs facteurs, notamment l'urbanisation, la numérisation et la durabilité », analyse la fédération européenne. Instabilité géopolitique En incluant les matériels roulants, mais aussi des équipements multiples comme la signalisation ou divers systèmes numériques de pilotage du réseau, les perspectives sont donc très favorables, en dépit de l'instabilité géopolitique grandissante. « Malgré les défis mondiaux, le secteur devrait progresser de plus de 40 milliards d'euros par an d'ici à 2029 », ajoute le cabinet Bain, qui a participé à l'étude de l'Unife, laquelle porte sur 66 pays et 99 % du trafic ferroviaire mondial. La direction d'Alstom anticipe, elle, un marché mondial potentiel supérieur à 230 milliards d'euros pour les trois prochaines années, dont 107 milliards d'euros de contrats à discuter rien qu'en Europe. Ce qui l'autorise à une certaine sélectivité dans ses prospections commerciales. D'autant que la production dans ses usines est actuellement dans une phase de plateau, après une forte montée en régime l'an dernier, selon Henri Poupart-Lafarge, directeur général du groupe français. LIRE AUSSI : Le train tourne peu à peu le dos au diesel Les projets de nouvelles lignes TGV se multiplient hors d'Europe L'Unife table, quant à elle, sur une taille de marché de 240,8 milliards d'euros à la fin de la période (2029). Soit « plus de 10.000 futures commandes de projets ferroviaires », en agrégeant les investissements entièrement nouveaux, les remplacements de matériel et la modernisation des équipements. L'Europe restera en pointe dans tous ces développements attendus, selon les experts. Les rames automotrices électriques, les infrastructures de métros légers, les systèmes embarqués ou au sol, le système européen de gestion du trafic (ERTMS) en plein déploiement, sont autant de vecteurs favorables. Avec le développement des trafics internationaux par exemple, les trains de passagers longue distance en Europe devraient générer une demande de véhicules de +30 % sur la période 2023-2028, complète de son côté le cabinet allemand SCI Verkehr, spécialisé dans le ferroviaire et la logistique. Le grand retour des trains classiques Et là, surprise : la croissance devrait venir non pas des commandes de TGV, selon cette même source, mais de trains beaucoup plus conventionnels, avec une locomotive et des voitures passagers « passives », à l'image des antiques trains Corail Intercités en France. « Cela s'applique particulièrement aux relations transfrontalières, car l'homologation des voitures et de la locomotive individuellement est nettement moins complexe que celle d'une unité multiple à grande vitesse », comme un TGV, un Eurostar ou un ICE allemand, ajoute SCI Verkehr. Néanmoins, en France, de nouveaux opérateurs privés (Proxima, Le Train, Ilisto…) devraient alimenter prochainement le marché de la grande vitesse domestique. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Concurrence dans les TGV : le big bang européen est en route Outre l'allemand FlixTrain, qui a commencé ses services intérieurs avec des trains d'occasion classiques, une niche attendue en Europe est celle des trains de nuit. Typiquement des trains interurbains tractés par des locomotives, pour lesquels le cabinet germanique n'hésite pas à prédire « un taux de croissance annuel exceptionnellement élevé de +27,6 % d'ici à 2028 », soit un marché évalué à 365 millions d'euros à la même date. A condition que les constructeurs de véhicules, qui ne sont pas légion, arrivent à suivre la demande, pour l'instant tirée par l'Autriche. LIRE AUSSI : Alstom lance ses premiers essais de trains autonomes La SNCF et Deutsche Bahn vont coopérer sur un nouveau train de jour Paris-Berlin Sur un segment totalement différent, celui des wagons de fret, « le marché européen, après un volume record de 1,9 milliard d'euros en 2023, est désormais aux prises avec les conséquences d'une économie faible et est confronté au défi de rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande », note SCI Verkehr. Au-delà des aspects conjoncturels, reste une préoccupation plus structurelle pour les constructeurs de matériels : le protectionnisme de certains pays, à commencer par l'immense marché chinois. « Pour les fournisseurs européens, l'accessibilité aux marchés mondiaux est actuellement de 59 % », déplore l'étude de l'Unife. Et chaque point de plus ou de moins en ce domaine se chiffre annuellement en milliards d'euros pour les firmes concernées.
Cloud : Google déclare la guerre à Microsoft en portant plainte à Bruxelles
Clash de titans de la tech sous les yeux de la Commission européenne ! Outsider du marché du cloud dominé par Amazon, Google a déposé plainte auprès de Bruxelles contre Microsoft, le numéro deux de la spécialité. L'entreprise californienne ne taisait plus depuis longtemps ses critiques contre les pratiques commerciales de son rival de la banlieue de Seattle. Tout comme OVHcloud et d'autres sociétés européennes du logiciel, Google accuse Microsoft de profiter de sa position dominante sur d'autres marchés de l'informatique pour mieux vendre les services de sa plateforme Azure dans le cloud. Mais les concurrents européens de Microsoft avaient finalement retiré leurs propres plaintes après avoir obtenu des concessions et signé un accord avec Microsoft. Haro sur Windows Server Pour étoffer un peu plus le dossier Microsoft de l'antitrust Bruxellois, Google a fourbi ses armes. Il s'attaque cette fois à la façon dont Microsoft joue du succès de son système Windows Server, une brique technologique que l'on retrouve dans l'informatique de presque toutes les entreprises. LIRE AUSSI : Publicité en ligne : à son procès antitrust, Google encaisse les coups Google Shopping : la justice européenne confirme l'amende de 2,4 milliards « L'une des restrictions les plus importantes a eu lieu en 2019, quand Microsoft a adopté de nouvelles conditions de licence qui ont imposé des sanctions financières extrêmement importantes aux entreprises souhaitant utiliser le logiciel Windows Server sur des clouds concurrents directs d'Azure : Google Cloud, AWS et Alibaba Cloud », indique dans un communiqué Amit Zavery, le directeur général et vice-président Google Cloud Platform. Du point de vue de Google, la manoeuvre est vue comme un frein à la concurrence, également dénoncé par les associations d'informaticiens comme le Cigref en France. Un marché en croissance de 23 % Elle permet aussi à Microsoft, toujours selon Google, de conserver ses clients tout en leur imposant des hausses de tarifs. En plein coeur de son conflit avec Microsoft, l'organisme représentant des fournisseurs européens de cloud, le Cispe, avait estimé que les surcoûts imposés à ses clients par Microsoft se chiffraient à un milliard d'euros pour toute l'Europe en 2022. Le géant de la recherche en ligne souhaite que les régulateurs européens obligent Microsoft à supprimer les restrictions sur l'utilisation des services cloud de ses rivaux. « Si j'ai déjà payé pour ces licences, je devrais pouvoir les utiliser là où je le souhaite », a déclaré Amit Zavery à des journalistes à Bruxelles. « Microsoft a trouvé un accord pour répondre à des préoccupations similaires soulevées par des fournisseurs de cloud européens, alors que Google espérait que ces derniers poursuivent le contentieux. N'ayant pas réussi à convaincre les entreprises européennes, nous pensons que Google ne réussira pas non plus à convaincre la Commission européenne », indique un porte-parole de Microsoft. LIRE AUSSI : Microsoft montre patte blanche face aux régulateurs antitrust de l'intelligence artificielle IA : l'antitrust français ne veut pas d'un marché dominé par quatre acteurs La procédure de Google intervient sur un marché du cloud toujours en croissance de 23 % au dernier pointage mais en moins bonne forme qu'il y a quelques années, quand les croissances trimestrielles à plus de 40 % étaient la norme. A l'échelle mondiale, Google apparaît comme le petit poucet. Avec un peu plus de 11 % de part de marché, selon Synergy Research, il est encore loin de Microsoft (22 %) et a fortiori du champion Amazon (31 %). De Teams à l'IA Microsoft est aussi accusé de pratiques anticoncurrentielles sur plusieurs fronts. En avril dernier, il avait annoncé la dissociation de son application de collaboration Teams de sa suite logicielle Office . Cette décision est intervenue six mois après qu'il a décidé de vendre séparément ces deux produits phare en Europe afin d'éviter une potentielle amende antitrust de la part de la Commission européenne. Celle-ci enquêtait depuis 2020 à la suite d'une plainte de Slack, un logiciel américain concurrent de Teams. La Commission n'a pas été convaincue et a estimé que ces changements étaient « insuffisants pour répondre à ses préoccupations et qu'il était nécessaire de modifier davantage le comportement de Microsoft pour rétablir la concurrence ». Microsoft a promis de continuer le dialogue avec Bruxelles. Sur l'IA aussi le géant américain est scruté par plusieurs régulateurs, notamment sur ses liens avec OpenAI. Il a investi plus de 10 milliards de dollars dans la start-up derrière ChatGPT et est également le « fournisseur exclusif » d'OpenAI sur le cloud, puisque tous ses modèles algorithmiques tournent sur Azure. Sur ce sujet, Microsoft a été plutôt proactif et a dévoilé en début d'année des engagements dont celui de travailler avec tous les créateurs de modèles d'IA.