La SNCF va lancer un “train de fonction” pour la clientèle corporate
Après avoir récompensé des entreprises comme Q Energy, la Caisse des Dépôts ou bien encore CCS (centre de conseil et de service), filiale Crédit Mutuel, Alain Krakovitch a annoncé une nouvelle offre pour les entreprises. Le groupe SNCF va ainsi mettre en service un « train de fonction » que les entreprises pourront offrir en 2024 à leurs collaborateurs et venant remplacer la voiture de fonction. Un concept d’offre qui permettrait de « répondre aux enjeux du développement durable, tout en procurant des avantages comparables à la voiture de fonction », a déclaré Alain Krakovitch. « Aujourd’hui il y a plus de 2 millions de voitures de fonction en France et de nombreux collaborateurs n’en ont au final pas besoin ou ne l’ont pas demandé », ajoute-t-il lors de la soirée des Grands Prix de l’Ecomobilité. Le Président de TGV-Intercité envisage une offre de bout en bout qui permettrait, « probablement dans le cadre du crédit mobilité », d’allier transports-publics, mobilités douces et location de voiture. « Je trouve intéressant de réfléchir à une alternative que l’on pourrait proposer aux entreprises qui souhaiteraient elles-mêmes pouvoir proposer à leurs cadres supérieurs d’autres solutions répondant mieux aux aspirations grandissantes d’une mobilité plus éco-responsable », explique-t-il.
Android : Google perd son recours contre la justice européenne
C'est une défaite pour Google et un soulagement pour Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence. Le tribunal de justice de l'Union européenne (TJUE) a confirmé ce mercredi matin, « dans une large mesure », la décision de Bruxelles qui, en 2018, avait condamné le géant américain à 4,3 milliards d'euros d'amende pour abus de position dominante avec Android, son système d'exploitation qui fait tourner 8 smartphones sur 10 dans le monde. A l'époque, Google avait été accusé d'obliger les fabricants de smartphones à pré-installer d'office certains de ses services (comme Search ou son navigateur Chrome) pour pouvoir accéder en échange à son magasin d'applications, le Play Store. Autre grief, l'impossibilité pour les fabricants de vendre des modèles tournant avec des versions d'Android non agréées par Google, ou embarquant des moteurs de recherche concurrents. Selon la Commission européenne, ces comportements permettaient à Google de renforcer sa position dominante sur le marché du « search » et de la publicité numérique. L'exécutif avait frappé fort, en infligeant la plus forte amende jamais imposée en Europe par une autorité de la concurrence.
Bye bye les folies de l’acquisition, concentrons-nous sur nos clients ! (Axel Détours, Captain Wallet)
C'est le CRM et c'est un véritable problème, car c’est le parent pauvre des directions marketing qui préfèrent dépenser la majorité de leur argent en acquisition. C’est une aberration. Les marques sont assises sur une mine d'or, elles ont des millions de contacts en base et se contentent pour la plupart de dépenser des dizaines de milliers d’euros pour une vague de SMS de 160 caractères. Aujourd’hui, alors que la crise contracte les budgets, il faudrait peut-être ralentir cette course folle au nouveau client dont seulement quelques pourcent atterrissent sur la page de destination, et plutôt investir dans son CRM, financièrement et humainement. Les marques ont dépensé des millions dans des systèmes à la Salesforce dont elles n'utilisent que 1% des fonctionnalités !
Usbek & Rica – On a visité la plus grande ferme verticale de France
À Château-Thierry, dans l’Aisne, la société Jungle fait pousser basilic, moutarde et autres plantes aromatiques dans des chambres de plusieurs mètres de hauteur, grâce à un ingénieux système d’agriculture verticale. Un modèle efficace et économe en eau, mais aussi très énergivore. Pablo Maillé - 9 septembre 2022 Un tapis roulant installé à hauteur de bassin, de vastes tambours de convoyeur et quelques silhouettes en blouse blanche, charlottes visées sur la tête. Le tout sous un plafond de 12 mètres de hauteur, situé entre une entreprise de logistique et une société de location de chapiteaux, dans un vaste hangar de la zone industrielle de Château-Thierry (Aisne), charmante commune de 15 000 habitants traversée par la Marne, ancienne cité médiévale où naquit naguère un certain Jean de la Fontaine. À première vue, on ne saurait dire qui, du Lièvre ou de la Tortue, symbolise le mieux la trajectoire de Jungle. Ni tout à fait usine ni tout à fait laboratoire, cette start-up pas comme les autres a d’abord été pensée comme une ferme. Plus exactement une ferme verticale, dont elle revendique aujourd’hui le titre de « plus grande de France, et l’une des plus grandes d’Europe ». Depuis sa création au Portugal en 2016, la société a fait croître à grande vitesse son premier site hexagonal, passé d’une demi-douzaine de salariés en 2019 à près d’une quarantaine, trois ans plus tard. La recette de ce succès réside dans un concept simple mais très en vogue, décliné aux quatre coins du monde depuis sa théorisation en 1999 par le microbiologiste Dickson Despommier : celui d’agriculture verticale. Soit le fait de cultiver des produits alimentaires en grande quantité grâce à des structures placées les unes au-dessus des autres, et non directement depuis la terre. À partir d’un savant mélange de substrats, de vermiculites et, en l’occurrence, de lumière artificielle. 310 mètres carrés de culture TENTE TA CHANCE DE VIVRE CETTE EXPÉRIENCE UNIQUE 🎟 Wasabi, basilic, moutarde… Dans cette jungle qui n'a de « sauvage » que le slogan, les plantes récoltées sont essentiellement aromatiques et cosmétiques. « Tout ça est envoyé à Monoprix, Intermarché, Grand Frais et depuis peu Carrefour », débite à toute vitesse le co-fondateur Gilles Dreyfus, 39 ans, teint bronzé, grands yeux clairs, barbe mi-longue et sarouel jusqu’au bout des pattes. Tout en nous guidant à travers les allées de sa propriété, cet ex-financier, qui dit avoir été frappé par la grâce en 2015 à la lecture d’un article du Financial Times sur le sujet, poursuit doctement ses explications : une fois disposées dans de petits pots, les micro-pousses passent 3 à 6 jours dans le noir intégral d'une pièce humide, où n'entre que le personnel autorisé. Puis direction leurs « chambres », où elles sont exposées à des rayons UV et arrosées par le dessous, depuis un logiciel dédié. En tout, douze espèces cohabitent dans six chambres différentes, pour un total de 310 mètres carrés de culture. Les conditions - température, humidité, circulation de l'air - sont alors ajustées à la virgule près, notamment grâce à des sondes de conductivité électrique chargées de mesurer les nutriments absorbés. Et si Jungle ne peut prétendre à l’étiquette bio (le label européen étant réservé à la production en sol), aucun produit phytosanitaire - ni pesticide, ni herbicide, ni fongicide - n’est utilisé. Le tapis roulant de la ferme verticale de Jungle © Pablo Maillé pour Usbek & Rica Singularité du projet porté par Gilles Dreyfus et son compère Nicolas Séguy, désormais directeur du site, le duo ne vise pas tant l’agriculture urbaine – souvent désignée comme la principale bénéficiaire de ce mouvement hétéroclite – que l’agriculture conventionnelle. « Je respecte le modèle de l’agriculture urbaine mais soyons réalistes, il ne va pas permettre de nourrir tout le monde. Notre ambition est autre, elle est industrielle, assume Gilles Dreyfus en humant quelques tiges de ciboulette. Je sais que ce mot a une connotation péjorative, mais moi, je crois en une agriculture industrielle à la fois durable et rentable. » Pour ce faire, le chef d’entreprise a une idée en tête : que les plus grandes coopératives agricoles françaises et internationales fassent elles-mêmes installer des petites fermes verticales sur leurs exploitations. Naturellement, la réplique se fera à partir du prototype Jungle, qui proposerait aux agriculteurs intéressés des modules de formation de 3 à 6 mois, puis un suivi régulier sur place. « De toute façon, ils auront de plus en plus de problèmes de récolte à cause du réchauffement climatique, donc ils seront obligés de bouger », anticipe Gilles Dreyfus. Parmi les 20 plus grandes coopératives agricoles françaises, la moitié serait « intéressée » et « les premiers contrats arrivent bientôt », promet l’entrepreneur. Qui précise aussitôt que son intention n’est pas de « remplacer » l’agriculture traditionnelle, mais de « faire avancer la complémentarité des modèles ».
Une filiale de La Poste propriétaire d’une place de marché de produits frais
Pourdebon est une place de marché du circuit-court alimentaire. Elle vient de passer sous le contrôle à 100% de GeoPost/DPDgroup, filiale de La Poste. Pourdebon.com permet aux consommateurs de commander des produits frais comme au marché, directement auprès de producteurs et d’artisans partout en France. Une startup de l’alimentaire lancée en 2016 Chronopost a accompagné le lancement de la société en 2016 avec une prise de participation minoritaire au capital. GeoPost/DPDgroup prend désormais le contrôle de Pourdebon.com et poursuit ainsi son développement dans le secteur alimentaire. Aujourd’hui, la plateforme Pourdebon.com propose 17 000 produits frais de 550 producteurs et artisans français. L’expédition des produits frais et périssables a lieu partout en France en moins de 24 heures La plateforme supprime tout intermédiaire, et veut recréer un lien direct entre le producteur et le consommateur. Pourdebon.com gère la commande de bout en bout, en proposant une livraison express, en frais et à domicile. Pour l’agriculteur, Pourdebon.com est une solution e-commerce clé en main sans abonnement, qui lui permet de mettre en valeur sa démarche, développer son chiffre d’affaires en vendant au juste prix, et assurer l’expédition de ses produits frais et périssables partout en France en moins de 24 heures. La prise de contrôle par GeoPost/DPDgroup est saluée par Nicolas Machard, Directeur Général de Pourdebon.com. « Cela va permettre à Pourdebon.com d’améliorer sa notoriété et de soutenir toujours plus de producteurs en proposant leurs produits frais de grande qualité à plus de consommateurs » se réjouit-il. « Cela va nous permettre aussi de développer plein de nouvelles fonctionnalités, à commencer par une plateforme ‘B to B’ dédiée aux professionnels de la restauration et de l’épicerie » ajoute-t-il. Danone s’appuie sur Chronofresh pour livrer de nouveaux distributeurs en e-commerce Je lis la suite sur La Revue du Digital Nouvelle étape dans le développement dans le e-commerce alimentaire « Notre prise de contrôle de Pourdebon.com est une nouvelle étape dans notre stratégie de développement sur le marché du e-commerce alimentaire » explique Yves Delmas, Directeur général de GeoPost/DPDgroup. La société avait acquis epicery.com il y a un an. « Après l’acquisition de epicery.com, nous poursuivons notre développement sur ce segment en forte croissance et avec un grand potentiel » poursuit-il. « Pourdebon.com met en contact direct le consommateur avec les producteurs et artisans français. Il pourra renforcer les synergies avec notre filiale Chronofresh » termine-t-il. Le 19 juillet 2022, GeoPost/DPDgroup a racheté 51,11% du capital de Pourdebon à Webedia Depuis le lancement en 2016, GeoPost/DPDgroup détenait, via Chronopost, une participation minoritaire de Pourdebon.com. Le 19 juillet 2022, GeoPost/DPDgroup a racheté 51,11% du capital de Pourdebon.com, qui étaient détenus par Webedia, prenant ainsi le contrôle de la startup. Webedia est une entreprise qui détient en France des sites web comme AlloCiné, Jeuxvideo.com, Puremedias, Purepeople, Pureshopping, Purebreak, Terrafemina, 750g et easyVoyage. GeoPost/DPDgroup détient désormais 100% du capital. Nicolas Machard, co-fondateur de la startup, reste Directeur Général de Pourdebon.com. GeoPost/DPDgroup possède une spécialisation dans la livraison alimentaire grâce à Stuart qui opère de la course urbaine en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Italie, en Pologne et au Portugal. Il propose une offre de livraison sous température contrôlée avec SEUR Frío en Espagne depuis 2002, avec Chronofresh en France depuis 2015 et avec DPD fresh en Belgique en 2020. La solution epicery dédiée aux commerces de quartier Depuis septembre 2021, l’intégration de la start-up epicery par GeoPost/DPDgroup permet également de commander des produits frais auprès des commerçants de quartier, dans plusieurs villes de France. Les offres proposées par Pourdebon.com et epicery sont complémentaires. Elles peuvent cohabiter, epicery permet de digitaliser les commerçants et artisans de produits alimentaires de centre-ville, et livrer les habitants, quand Pourdebon.com digitalise les agriculteurs et producteurs locaux et livre leurs produits frais partout en France. L’alimentaire est la catégorie de biens dont la fréquence d’achat en ligne a le plus augmenté en 2021 Geopost/DPDgroup estime que le marché de l’alimentaire est en forte expansion. Les achats de biens alimentaires en ligne ont connu une croissance régulière dans les dernières années et ont fortement augmenté avec l’apparition de la pandémie de Covid-19. « C’est la catégorie de biens dont la fréquence d’achat en ligne a le plus augmenté en 2021 avec +11 points en Europe et +8 points en France par rapport à 2019 » selon GeoPost/DPDgroup. L’entreprise souligne que de nouvelles tendances ont émergé, comme la demande de produits bio, plus de transparence, une attente des consommateurs pour un commerce responsable et une volonté grandissante de consommer des produits accessibles en circuits courts. DPDgroup est un réseau international de livraison de colis. Il souhaite être un acteur de référence de la livraison durable et un catalyseur de l’accélération du e-commerce. DPDgroup livre chaque jour 8,4 millions de colis dans le monde à travers les marques DPD, Chronopost, SEUR, BRT et Jadlog. DPDgroup est le réseau de livraison de colis de GeoPost. GeoPost a réalisé un chiffre d’affaires de 14,7 milliards d’euros en 2021. GeoPost est une société holding détenue par le groupe La Poste.
LinkedIn, la plateforme qui permet de romancer son parcours professionnel
Mentir sur son CV… Depuis la nuit des temps, romancer son parcours professionnel est un passage presque obligé pour tous les candidats qui cherchent à se distancer de la concurrence. Hier, il s’agissait d’étoffer son curriculum vitae et aujourd’hui sa page LinkedIn, mais la logique reste la même. Et Dieu sait – en l’occurrence Olivier Dussopt – que les exemples sont légion : bidouiller des périodes d’activité pas tout à fait exactes, s’inventer une foule de hobbies plus valorisants les uns que les autres – comme donner bénévolement 52h de son temps hebdomadaire à des associations, renseigner l’obtention d’un diplôme alors même que vous ne l’avez jamais obtenu – pensez à rendre votre mémoire ou thèse en temps et en heure ! – ou encore spécifier un niveau bilingue en anglais complétement bidon… Autant d’exemples qui nous révèlent finalement que « vous êtes un être humain et, c’est un paradoxe, cela est plutôt rassurant, plutôt normal. Pas trop de culpabilité à avoir donc… », comme l’explique Gilles Payet, formateur et professeur à la Skema Business School, sur… sa page LinkedIn justement. Le royaume du faux Au dernier décompte, le réseau social se vantait d’habriter 850 millions de comptes individuels. Des chiffres qui ne cessent de grandir et qui ne font que conforter sa place de leader dans le champ des réseaux sociaux professionnels. Cependant, à moins qu’un utilisateur ne prenne le temps de remplir un formulaire identifiant certaines informations fausses ou inexactes sur un compte fallacieux, il est presque impossible pour la plateforme de déterminer si ces profils contiennent de fausses allégations sur le niveau d’éducation et/ou professionnel de leurs utilisateurs. Selon une enquête commanditée par LendEDU, 34 % des profils LinkedIn contiendraient des informations inexactes ou trompeuses. De quoi laisser penser que sur les 66% restants, beaucoup n’ont tout simplement pas oser l’avouer – oui nous sommes pessi… réalistes –. Sur les 1 252 personnes interrogées, 64 % ont ainsi répondu qu’elles ne renseignaient que des activités qu’elles avaient réellement effectuées, là où 23 % ont répondu que leur page contenait « quelques mensonges » et 11 % que leur profil était « presque entièrement constitué de choses que je n’ai jamais faites ».
Olivia Grégoire : ses priorités dévoilées aux décideurs du tourisme
La ministre déléguée au Tourisme compte poursuivre le travail de concertation instaurée avec succès pendant la pandémie. « Le comité de filière tourisme sera relancé d’ici quelques semaines », a-t-elle ajouté. « Vous serez informés et conviés. » La préparation de la Coupe du monde de rugby 2023 et des Jeux Olympiques 2024 comptera parmi les thèmes à l’ordre du jour. Pour mémoire, le comité de filière tourisme a été créé en 2019 pour faciliter la coconstruction des politiques touristiques entre professionnels et pouvoirs publics. C’était sous l’impulsion de « l’excellent » Jean-Baptiste Lemoyne, a souligné Olivia Grégoire, en parlant de son prédécesseur. Devenir n°1 des recettes mondiales S’agissant de la destination France, l’enjeu est double. C’est d’abord de rester la première destination mondiale en nombre de visiteurs, alors que d’autres pays comme l’Arabie Saoudite tentent de prendre la France de vitesse. Il s’agit aussi d’effectuer « une montée en gamme et en compétences », afin d’aller chercher « une première place » au chapitre des recettes. Première place occupée aujourd’hui par les Etats-Unis. « Devenir la première puissance économique mondiale, grâce au tourisme, c’est possible. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous accompagner dans cette montée qualitative. » Plan de com’ sur les métiers Sa feuille de route s’inscrit dans le cadre du plan de relance du tourisme annoncé par Jean Castex, dans lequel « la reconquête des talents » représente un pilier. A l’heure de la reprise se pose le problème du manque d’attractivité du secteur et de la pénurie de personnel. Mardi 13 septembre débutera justement une campagne nationale de communication qui mettra l’accent sur les métiers du tourisme, sous l’impulsion de Bercy, en collaboration avec Monemploitourisme.fr. Objectif : « mettre l’accent sur la beauté, la pérennité et l’attractivité des métiers du tourisme ».
iPhone 14, Apple Watch, AirPods Pro… Apple toujours à l’offensive dans un contexte d’inflation
Le géant californien a dévoilé de nouveaux produits, lors de son très attendu événement de rentrée. Les iPhone 14 ont accaparé l'attention du public, mais Apple a aussi dévoilé une nouvelle gamme de montres connectées et des AirPods plus performants. Lire plus tard Commenter Partager Facebook Inde Tim Cook a dévoilé mercredi à Cupertino les derniers produits d'Apple. (Carlos Barria/REUTERS) Par Hortense Goulard Publié le 7 sept. 2022 à 20:48Mis à jour le 8 sept. 2022 à 7:49 Plusieurs nouveaux modèles d'iPhone, trois Apple Watch et des AirPods plus performants… Mais surtout, Apple a choisi de contenir l'inflation. Toute la tech attendait de voir comment la marque connue pour son positionnement très haut de gamme réagirait, alors même que le marché du smartphone baisse depuis plusieurs trimestres. Finalement, le numéro 2 du marché avec 16 % des parts (devant 22 % pour Samsung) baisse le prix de ses nouveaux iPhones 14 et 14 Plus de 100 dollars par rapport aux iPhone 13 et 13 Plus, tout en rajoutant de nouvelles fonctionnalités inédites. De l'autre, les modèles haut de gamme iPhone Pro restent aux mêmes tarifs, alors même qu'ils s'enrichissent avec des nouvelles fonctions. Apple a donc choisi de ne pas répercuter l'inflation sur ses clients. Toutefois, avec la montée du cours du dollars par rapport à l'euro, les consommateurs européens paieront leurs nouveaux smartphones Apple à un prix jamais vu, à partir de 1.019 euros pour le modèle de base et 1.329 euros pour l'iPhone Pro. Les iPhone Pro réinventés PUBLICITÉ La nouvelle gamme d'iPhone a été la star de cet événement. Mais ce sont surtout les iPhone Pro, les plus chers, qui ont bénéficié des dernières innovations. Ces deux modèles afficheront désormais des informations sur l'écran verrouillé, sur le modèle de l'Apple Watch, la montre connectée du groupe californien. L'écran de verrouillage restera allumé en permanence, avec une luminosité faible. L'application météo, les calendriers et les cours de Bourse de certaines actions, par exemple, pourront s'afficher sur cet écran. Sous le capot, ces deux modèles bénéficieront de puces A16, plus performantes. Les autres modèles de portables, l'iPhone 14 et l'iPhone Max, continueront quant à eux à utiliser les puces A15. Le groupe californien a également annoncé des améliorations des deux caméras de ses iPhone Pro, dont l'une est située à l'avant et l'autre à l'arrière du portable. L'espace dédié à la caméra sur les écrans a été significativement réduit. Le groupe a en outre montré un nouvel affichage dynamique, où des informations se logent de part et d'autre de l'ouverture dédiée à la caméra. LIRE AUSSI : Les iPhone deviennent majoritaires aux Etats-Unis pour la première fois Même si les nouveaux modèles d'iPhone 14 diffèrent assez peu de la dernière génération, les analystes estiment qu'Apple est bien positionné pour profiter de la demande mondiale de smartphones même si celle-ci se contracte avec la conjoncture économique. Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, estime que 240 millions d'utilisateurs d'iPhone n'ont pas changé leur portable depuis trois ans et demi. L'entreprise devrait facilement dépasser la barre des 220 millions de ventes de portables l'année prochaine, selon lui. Trois nouvelles Apple Watch La conférence de rentrée d'Apple s'est ouverte sur sa nouvelle gamme d'Apple Watch. Le groupe californien a dévoilé trois nouveaux modèles : une montre connectée de nouvelle génération, baptisée « Series 8 », une nouvelle Apple Watch SE, la moins chère, ainsi qu'une montre plus résistante, adaptée aux sports extrêmes. Il a dévoilé de nouvelles fonctionnalités liées à la santé et aux accidents. La nouvelle Apple Watch Series 8 permettra par exemple aux femmes de prendre leur température pendant la nuit pour évaluer, a posteriori, à quel moment elles ont ovulé. Une fonction utile pour les couples qui cherchent à concevoir. Le groupe basé à Cupertino a aussi développé un logiciel permettant de détecter les accidents de voitures et d'appeler les secours automatiquement. LIRE AUSSI : ENQUETE - Santé : faut-il croire aux promesses des Gafa ? L'Apple Watch Ultra, plus robuste, vise à répondre aux exigences des sportifs, mais elle pourrait séduire un plus grand nombre de consommateurs. «Avec un prix agressif de 799 dollars - environ 200 dollars de moins que ce à quoi je m'attendais - Apple est bien placé pour concurrencer directement Garmin», le leader sur ce segment, commente Thomas Husson, analyste chez Forrester.
La très délicate rentrée de la SNCF
Officiellement, la SNCF est sur un petit nuage : l'entreprise nationale vient de boucler un été record , avec un trafic grandes lignes en hausse de 10 % par rapport à l'été 2019, le dernier sommet avant le marasme du Covid-19. En juillet-août, 28 millions de voyageurs (avec les lignes internationales comme Thalys ou Eurostar) se sont pressés dans des TGV plus remplis que jamais, et qui ont roulé à flux tendus. Fort d'un bilan déjà redressé au premier semestre , avec un Ebitda plus que doublé en un an et 35 milliards de dettes effacées comme prévu par l'Etat, le PDG Jean-Pierre Farandou affiche sa confiance : il tiendra les objectifs conclus avec son actionnaire lors de la réforme ferroviaire de 2018, principalement un « cash-flow libre supérieur à zéro » à la fin de cette année. Signe tangible de ce redémarrage, l'entreprise ajoutait mi-août 15 TGV de nouvelle génération supplémentaires à sa commande ancienne de 100 nouvelles rames Alstom, décision prise « en anticipation de la demande clients qui est supérieure aux prévisions initiales », justife le siège. Trajectoire financière reconstruite Définitivement oublié, le très éprouvant tunnel de la crise sanitaire ? Le bel enthousiasme doit être tempéré: en cette rentrée 2022, la situation reste très fragile, et les embûches nombreuses. Dans l'entreprise qui rechigne à communiquer sur ses objectifs à moyen ou long terme, le principe de réalité s'est imposé. « La trajectoire financière a été intégralement reconstruite durant le premier semestre 2021, avec des hypothèses totalement documentées », peut-on lire dans les méandres du dernier rapport semestriel publié fin juillet. Sous-entendu : reconstruite à la baisse. LIRE AUSSI : Vers un été record pour la SNCF La SNCF renoue avec les profits grâce au TGV et à la logistique Malgré la reprise de son trafic, très nette depuis mars dernier, la SNCF a abaissé son taux de croissance sur long terme à 1,4 % par an à partir de 2024, dévoile le même document. Un chiffrage assez éloigné de l'objectif, beaucoup plus médiatisé, de « doubler la part modale du train dans la décennie 2030 ». Une part du rail aujourd'hui cantonnée à 10,5 % face à la voiture monopolisant 85 % des déplacements des Français. Et à court terme, l'opérateur ferroviaire pondère toujours son baromètre interne par « une évaluation du risque Covid conservatrice ». Engagements révisés à la baisse A bien des égards, l'entreprise publique reste sous perfusion. Outre l'allègement massif de sa dette, promis de longue date et qui va lui faire économiser 280 millions de charges financières cette année, l'Etat actionnaire a certes également approuvé une recapitalisation de 4,05 milliards en décembre 2020, au pire moment de la crise. Une somme fléchée vers la régénération du réseau ferré, qui en a grandement besoin. Sur ce montant, SNCF Réseau a d'abord reçu 1,65 milliard en 2021 par le biais d'un fonds de concours ad hoc. Puis un second chèque de 1,07 milliard en mars 2022, un complément de 693 millions étant attendu avant la fin 2022, anticipe le dernier rapport financier. LIRE AUSSI : Le PDG de la SNCF demande 100 milliards sur 15 ans pour le ferroviaire INTERVIEW - « Le moment d'une ambition plus forte pour le ferroviaire est venu » pour le patron de la SNCF Mais ces concours publics, indispensables à la remise à niveau du réseau principal (pour, in fine, améliorer la fiabilité des trains), ont été revus à la baisse par rapport aux engagements du dernier plan de relance ferroviaire. Tandis qu'il milite pour un investissement massif supplémentaire de 100 milliards sur 15 ans, indispensable pour étayer son plan de doublement de la « part de marché » du train, Jean-Pierre Farandou doit dans l'immédiat faire plus avec moins, et oublier les maintes promesses de l'avant-Covid. Réduction des investissements Au-delà du discours appuyé des pouvoirs publics favorables à la décarbonation des transports, les récents investissements dans le réseau « ont été ajustés à la baisse par rapport au dernier contrat de performance, pour tenir compte de la réalité des financements disponibles de l'Etat », résume pudiquement le groupe de Saint-Denis. Si bien que « SNCF Réseau a réduit ses enveloppes prévisionnelles à compter de 2023, de façon à limiter l'impact de ces investissements sur ses fonds propres ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - SNCF : le prochain contrat avec l'Etat sous le feu des critiques Un tour de vis qui arrive au plus mauvais moment pour SNCF Réseau, lequel doit faire face à une inflation généralisée (matières premières, sous-traitance du BTP) sur tous ses chantiers… Le groupe public a par ailleurs prévu dans ses comptes « un taux d'inflation long terme qui pourrait se situer à +1,6 % », bien loin du niveau actuel de 6%.
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.