Le dollar à son plus haut niveau depuis 20 ans
« Le dollar est notre monnaie, mais c'est votre problème. » La réponse cinglante de John Connally, le secrétaire du Trésor de Richard Nixon, aux Européens inquiets de l'évolution du dollar en 1972, est plus que jamais d'actualité. Le roi dollar ne cesse de s'apprécier et toutes les zones monétaires doivent composer avec les nouveaux équilibres du marché des changes. Zone euro en tête: ce lundi matin encore, la devise européenne reculait de 0,70% à 0,9884 dollar, son plus bas depuis décembre 2002. Le mouvement amorcé il y a près d'un an, lorsque les banques centrales ont commencé à comprendre qu'elles ne pouvaient pas ignorer l'inflation , a propulsé, la semaine dernière, la devise de l'oncle Sam à son plus haut niveau depuis 20 ans. L'indice « dollar USD », lancé par la Réserve fédérale en 1973 et connu sous le symbole « DXY » a frôlé le niveau de 110 jeudi dernier, ce qui n'était pas arrivé depuis 2002. Il grimpe lorsque le dollar s'apprécie contre les devises de ses principaux partenaires commerciaux, notamment l'euro qui représente près de 58 % du panier de devises en question, loin devant le yen (environ 14 %), la livre sterling (12 %) ou encore le dollar canadien (9 %). En tout, l'indice dollar, qui a bouclé en août son troisième mois de hausse d'affilée, a gagné 14 % depuis le début de l'année.
Planted lève 70 M€ pour nous vendre plus de viande sans viande
La viande n’en est pas mais l’argent, lui, est bien réel. La start-up suisse Planted, spécialisée dans les protéines végétales, vient de boucler une levée de fonds de 70 millions d’euros souscrits principalement par L Catterton, le fonds d’investissement cofondé par le géant français du luxe LVMH. « Nous avions déjà levé 48 millions d’euros depuis notre création en 2019 dont 36 millions l’an dernier mais il nous fallait cette somme supplémentaire pour poursuivre le développement de nouveaux produits, accroître notre réseau de distribution et ouvrir une nouvelle usine en Europe mais en dehors de la Suisse », nous explique, avec son accent alémanique, Pascal Bieri, le co-fondateur de cette jeune pousse. aujourd’hui à peine 2% à 3% des protéines que l’on consomme sont d’origine végétale. Mais nous n’avons pas d’autres choix si nous souhaitons lutter contre le changement climatique. Le goût, rien que le goût Avec ses 210 salariés dont 65 spécialisés en recherche et développement, Planted produit dans le canton de Zurich entre 12 et 14 tonnes de protéines végétales par jour. Sa gamme de simili-viandes végétales fabriquées à partir de pois, d’avoine ou de tournesol comprend notamment des alternatives au porc effiloché, aux escalopes panées et aux kébabs. Contrairement à d’autres produits similaires, cette start-up n’utilise aucun additif. Son « quasi » émincé de poulet comprend ainsi uniquement des protéines de pois, des fibres de pois, de l’eau et du colza. Sa technique de « biostructuration » combine l’extrusion de protéines et la fermentation. « Nous travaillons avant tout sur le goût de nos produits pour qu’ils soient le meilleur possible », assure Pascal Bieri. Ses produits sont déjà proposés dans 2000 restaurants et 4300 points de vente dans six pays européens. En France, Franprix et Monoprix proposent ses références. En Allemagne et en Autriche, ses partenaires sont Edeka et Spar. Beaucoup reste à faire L’objectif de Planted est clair et ambitieux : « Nous voulons être l’entreprise qui proposera toutes les solutions liées à la consommation de protéines en Europe, s’engage Pascal Bieri. Dans 5 ans, j’espère qu’on ne fera plus la distinction entre les protéines végétales et les protéines animales. Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir car aujourd’hui à peine 2% à 3% des protéines que l’on consomme sont d’origine végétale. Mais nous n’avons pas d’autres choix si nous souhaitons lutter contre le changement climatique. » Les chiffres donnent raison à cet entrepreneur.
Usbek & Rica – Comment l’inclusivité façonne le futur du numérique
Le numérique, « vecteur d’émancipation » Le constat n’a rien d’une fatalité. Car pour ceux et celles qui se mobilisent pour lutter contre les inégalités sur le terrain du numérique, celui-ci est aussi un formidable « vecteur d’émancipation et d’autonomie », argue Christine Dehnel, Directrice en charge de la Transformation des équipes commerciales chez Lenovo. Depuis 2015, cette entreprise s’engage bénévolement auprès des jeunes du Centre Charles Péguy, une association d’accompagnement scolaire à Garges-lès-Gonesse, commune de la banlieue nord de Paris. Dons de matériel informatique, initiations au code, ateliers de construction de flippers et d’imprimantes 3D… L’objectif est avant tout de leur « donner envie d’aller vers la tech », explique-t-elle. La démarche s’inscrit dans un mouvement plus large, ces dernières années, qui a vu se multiplier les formations au code et autres métiers du numérique hors des circuits classiques, à l’image des DesCodeuses. Ouverte en janvier 2020 à Paris, cette dernière propose une formation de développeuse web sur sept mois à destination de femmes des quartiers prioritaires. Sa fondatrice, Souad Boutegrabet – surnommée la « geek de la justice sociale » – expliquait dans un reportage publié dans Usbek & Rica que « coder, ce n’est pas juste pour apprendre un métier, mais c’est surtout une envie de participer à tout ce qui se produit sans nous. » Quand on sait, selon la Fondation Femmes@numérique, que seules 8 % des femmes des quartiers prioritaires en reconversion osent se tourner vers les métiers du numérique, on comprend ce que la démarche peut avoir de politique. « Casser les préjugés » Pour Christine Dehnel, c’est une évidence : le premier défi de ces formations est de « casser les préjugés et les a priori sociaux ». Voilà pourquoi il est si important à ses yeux que les jeunes puissent se confronter aux parcours des collaborateurs de Lenovo. « Savoir que de nombreux employés ont des passés qui sont parfois compliqués ou parfois similaires aux leurs, est très encourageant pour eux, insiste-t-elle. Il est important de leur montrer que c’est possible, que les métiers du numérique leur sont accessibles sans forcément être ingénieur ou avoir fait une école supérieure. » L’accent est mis sur l’autonomie des usagers et l’importance de s’approprier les technologies. Partager sur Twitter Partager sur Facebook Même son de cloche du côté du Garage numérique, association fondée en 2011 par des habitants du 20ème arrondissement de la capitale. « Notre porte est toujours ouverte : on a une politique d’accueil inconditionnel des publics, que ce soit pour du dépannage, de la réparation ou tout simplement pour recharger son téléphone, donc ça peut sembler moins intimidant », introduit l’un de ses membres, Brice Laguérodie. L’association anime depuis quatre ans la spécialité « Technicien DevOps » (une discipline informatique qui fusionne l’administration et la gestion des systèmes avec la programmation des applications) en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), une formation gratuite à destination des jeunes du nord-est parisien. Et accompagne aussi des jeunes dans leur apprentissage de manière personnalisée, à l’instar de Madiba qui en parallèle de son emploi à la Poste se forme lui-même au code via une plateforme en ligne. Aujourd’hui, il se rend au Garage numérique pour être accompagné dans la concrétisation de son projet professionnel. L’accent est mis sur l’autonomie des usagers et l’importance de s’approprier les technologies, poursuit Florian Roger, l’un des instigateurs du projet. L’association propose du matériel informatique reconditionné avec des logiciels libres « pour qu’ils puissent eux-mêmes faire leur propre parcours au sein des usages informatiques, expose-t-il. Ça fait partie de notre ADN en tant qu’association d’éducation populaire, ça correspond parfaitement à nos valeurs de transmission et de partage des savoirs. Et puis, cela permet de proposer à des jeunes qui voudraient découvrir le montage vidéo d’accéder à des logiciels gratuits, par exemple. » Entraide et sororité De fait, les valeurs d’entraide et d’échange ressortent souvent dans ces initiatives. Chez les DesCodeuses, la sororité occupe une place de choix : « Nous, on lance la dynamique, mais ce sont ces femmes qui vont s’entraider, trouver des sources, les partager, vont se donner du temps pour apprendre ensemble, vont puiser la force dans le collectif », décrit encore Souad Boutegrabet. Au Centre Charles Péguy, Christine Dehnel se réjouit quant à elle d’avoir vu des élèves de l’association Becomtech (destinée aux jeunes filles) apprendre avec brio aux ados du centre Charles Péguy à créer une page web. « C’est d’autant plus impactant que ces jeunes de Becomtech avaient juste appris à coder quelques mois plus tôt, et ça s’est vraiment très bien passé. C’était extraordinaire de voir ces jeunes déployer toute leur écoute, leur patience et leur savoir », témoigne-t-elle. Une solidarité qui se déploie aussi parfois entre générations – comme au sein du collectif Silver Geek, qui organise des ateliers ludiques et des compétitions d’e-sport à destination des seniors — et même au-delà des frontières. Au Garage numérique, les membres de l’association s’envolent régulièrement pour le Sénégal pour équiper et accompagner leurs partenaires locaux. « Ici, on est sur un territoire où il y a une forte immigration d’Afrique de l’Ouest donc beaucoup de gens ont des liens avec ces pays. Ça a toujours été une demande des habitants qu’on contribue à soutenir ces passerelles entre ces territoires », précise Florian Roger. Et si le numérique se fondait à l’avenir sur de nouvelles valeurs, plus près de l’entraide que de la compétition ? « Demain, la tech sera partout, conclut Christine Dehnel, il y a plein de moyens d’y arriver et c’est vraiment ouvert à tous. »
Usbek & Rica – « La prise de conscience de l’effondrement met en mouvement les jeunes et paralyse les vieux »
Les quarantenaires, dont je fais partie, sont pris entre deux feux, entre la génération de Greta et celle des boomers, mais j’ai tout de même l’impression que les jeunes sont mieux informés sur ce que nous vivons. Alors que les générations précédentes avaient découvert les problèmes globaux de manière graduelle, depuis les années 1970, les jeunes d’aujourd’hui se prennent directement le pack complet, effondrements compris. Ils découvrent d’ailleurs souvent le monde à partir de la question de l’effondrement ! C’est leur ADN. Leur monde est comme ça, il change vite, et ils pensent vite. C’est beaucoup plus compliqué pour les personnages âgés qui sont souvent larguées, même si certains font des efforts pour se connecter aux jeunes. Alors que l’actualité rappelle sans cesse, et de manière tragique, l’urgence climatique, comment expliquer cette attitude de déni ? Des études montrent que certains choix moraux se font par le cerveau émotionnel et, ensuite, le cortex préfrontal (la raison) passe son temps à tenter de les justifier. Ceux qui voient les écolos comme des ayatollahs seront donc imperméables aux arguments scientifiques. Puis, il y a aussi ceux qui font des transferts de responsabilité : « Je m’y mettrai quand les autres s’y mettront… ou quand Macron agira vraiment, etc. ». Avec Gauthier, nous voyons les boomers – j’utilise l’expression en ayant conscience de sa dimension caricaturale – comme des adolescents pathologiques : ils ne supportent pas l’idée de la mort ou de la souffrance, ils veulent toujours plus, et tout tout de suite… C’est typique de la modernité : une société déconnectée du corps et du cœur, qui a peur de la peur et qui veut tout contrôler. « On arrive dans l’ère du grand sevrage, et ce sera difficile » Pablo Servigne, co-auteur du livre L’Effondrement (et après) expliqué à nos enfants et à nos parents Partager sur Twitter Partager sur Facebook De plus, il faut souligner ce qui relève de l’addiction (au pétrole, au pouvoir, au sexe, au sucre, etc.) à tout ce qui permet de rester anesthésié et de ne pas ressentir (car ça fait trop peur). Et quels sont les deux problèmes d’un addict ? Avoir trop de drogues ou n’en avoir pas assez ! Pour le pétrole, c’est la même chose : nous sommes pris en tenaille. On arrive donc dans l’ère du grand sevrage, et ce sera difficile. L’adage dit : « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ». Est-ce que la situation ne se serait pas inversée ? C’est à-dire que les jeunes ont une conscience aigüe du problème climatique et des inégalités mais ne disposent pas, contrairement aux vieux, des moyens matériels et économiques pour changer les choses ? C’est juste, et on pourrait pousser le raisonnement en disant que nous sommes dans une gérontocratie. Les vieux vivent de plus en plus vieux et ont de plus en plus de pouvoir. En revanche, les jeunes ne sont pas écoutés et ne sont pas aux manettes. C’est pour cela qu’il est très difficile de prendre des mesures radicales. Si les vieux me font penser à des enfants gâtés, les jeunes rappellent au contraire les résistants français de la Seconde Guerre mondiale. Edgar Morin me racontait que la Résistance était presque entièrement composée de très jeunes hommes (de 15 à 35 ans) et que les chefs étaient à peine trentenaires. Se faire fusiller à 17 ans ! Aujourd’hui les jeunes sont aussi confrontés à une urgence, à un danger de vie ou de mort, et il faut agir ici et maintenant. La génération Greta, qui ne se limite pas aux jeunes urbains des pays riches, est habitée par ce sentiment. Une étude montre d’ailleurs que les jeunes des pays du Sud souffrent plus d’éco-anxiété que les jeunes des pays du Nord. Et ce qui les angoisse le plus, ce ne sont pas tant les catastrophes que l’inaction de leurs dirigeants.
Miles & Act et Time For The Planet s’associent pour accélérer la décarbonation de l’économie
Grâce à ce nouveau partenariat entre Miles & Act et Time For The Planet, les MILES acquis pourront être convertis en actions Time For The Planet, qui finance aujourd’hui 100 entreprises dont l’objectif est de lutter contre le dérèglement climatique. Les utilisateurs de la solution deviendront ainsi actionnaires de Time for The Planet et recevront en retour des « Dividendes Climat ». Chaque collaborateur aura alors la possibilité d’investir auprès d’une entreprise innovante qui propose une solution permettant de décarboner l’économie. Plus précisément, 1 Dividende Climat = 1 tonne d’émissions de CO2 évitée grâce à un investissement. « Grâce à ce partenariat, chaque comportement vertueux est récompensé et permet au collaborateur d’entrer dans l’actionnariat de Times For The Planet. L’actionnaire est alors intégré dans un processus qui va lui permettre d’avoir une action directe sur le financement de ces entreprises innovantes », explique Laëtitia Pairigoûas, responsable de la solution Miles & Act. L’actionnaire pourra ainsi participer à l’évaluation des innovations proposées et être informé par la suite de leur mise sur le marché. Un investissement qui pourra être valorisé sur des rapports RSE. « En proposant aux bénéficiaires Miles & Act de convertir leurs MILES acquis en actions Time For The Planet, nos bénéficiaires auront ainsi la possibilité de s’engager au-delà de leur rôle au sein de leur organisation. Ils pourront par exemple participer activement aux évaluations des investissements de Time For The Planet dans des innovations à émission carbone négative. Une fois évaluées et financées par Time For the Planet, ces innovations seront mises à disposition en open source. En finalité les organisations clientes de Miles & Act pourront utiliser ces technologies open source, évaluées en partie par leurs collaborateurs, afin de décarboner leurs propres activités », précise-t-elle.
Pour Meta, le métavers sera une réalité…dans 10 ans –
Le métavers est considéré par beaucoup comme le « successeur » d’Internet. Pour Meta, on peut le définir comme « un ensemble d’espaces numériques interconnectés, comprenant notamment des expériences immersives XR, qui combinent le numérique et le physique dans lesquelles les individus peuvent facilement se déplacer entre différents espaces et expériences et peuvent interagir et collaborer avec d’autres personnes qui ne se trouvent pas dans le même espace physique ». La société affirme que « le métavers ne sera pas construit ou détenu par une seule entreprise. ». Certains composants du métavers (la réalité augmentée, la réalité virtuelle, la réalité mixte, la blockchain, les NFT), existent déjà. Mais il est difficile de prédire l’ampleur et le moment de son adoption, les innovations qui seront développées et tous les impacts économiques associés. « Alors que la réalité virtuelle a déjà un impact réel, une grande partie de ce que nous envisageons pour le métavers est encore à une dizaine d’années et nécessite une collaboration entre les industries et avec des experts, des universitaires, la société civile, les gouvernements et les régulateurs pour y parvenir. », concède l’entreprise. Le métavers ressemblera-t-il à cela dans 10 ans ? On espère que non. Dans son livre-blanc réalisé avec le groupe Analysis, Meta compare davantage le métavers au mobile. En combinant des technologies existantes – téléphone, Internet, appareil photo, lecteur mp3 – il a modifié nos comportements numériques. C’est ce que le métavers s’apprête à faire en combinant la réalité virtuelle et augmentée, la vidéoconférence, les jeux multi-joueurs et la monnaie numérique. Il devrait briser encore plus les barrières de la localisation et transformer un large éventail de secteurs en permettant des expériences plus transparentes et immersives et en créant un sentiment de présence sans avoir besoin d’être physiquement présent dans un lieu. Pour calculer le futur poids économique du métavers, Meta se calque donc sur le développement du mobile. S’il est adopté et croît de la même manière, alors le marché du métavers pourrait représenter 2,8% du PIB mondial dans 10 ans. Quels sont les freins qui subsistent ? Il faudra donc attendre quelques années avant la démocratisation du métavers et l’adoption de ce nouveau monde virtuel. Meta a identifié plusieurs éléments nécessaires à son déploiement, en accord avec Matthew Ball, expert en technologie, investisseur en capital-risque et auteur d’un livre sur le métavers : La mise en place d’une infrastructure de simultanéité qui permettra la présence synchrone de millions d’utilisateurs dans une expérience partagée. Pour cela, il faudra mettre en place une infrastructure de calcul permettant de nombreuses connexions de serveurs qui pourront interagir de manière persistante et simultanée, contrairement à l’infrastructure actuelle d’Internet qui prévoit des connexions de serveur un à un. La création de normes et de protocoles informatiques pour actualiser le niveau d’interopérabilité envisagé pour le métavers. Selon Meta, le métavers n’appartiendra pas à une seule entreprise ou à une poignée d’entreprises. Les produits seront des destinations où se rendre dans ce monde virtuel. Pour atteindre ce niveau d’interopérabilité, il faudra une collaboration à grande échelle. L’adoption massive du métavers. Selon Meta, à moins que le métavers n’ait quelque chose de passionnant à offrir aux créateurs et aux utilisateurs, il peut être difficile de parvenir à une adoption massive du métavers. L’adoption des casques de réalité virtuelle. La société américaine le sait, le métavers est un espace qui se vit à travers la réalité virtuelle. Or, les détenteurs de casques de VR restent minoritaires aujourd’hui. Ces casques doivent encore gagner en confort, être plus accessibles et s’améliorer en termes d’expérience utilisateur pour convaincre une plus grande frange de la population. L’établissement d’un cadre juridique en termes de respect de la vie privée et de sécurité numérique. Pour Meta il s’agit d’une préoccupation politique essentielle pour la réalité virtuelle et augmentée, étant donné le volume substantiel d’informations sur les individus et leur environnement nécessaire pour offrir des expériences immersives.
Peur sur la French Tech
Le vocabulaire a déjà radicalement changé, au point de donner à certains le sentiment qu'on a « changé d'époque ». La « frugalité » est devenue le maître-mot. « Les objectifs ne portent plus sur la croissance à tout va mais sur le retour à la profitabilité, souligne Christian Jorge, serial entrepreneur depuis vingt-deux ans, passé de l'univers du luxe de seconde main (Vestiaire Collective) à l' alimentation responsable (Omie & Cie) . Les investisseurs ne vous demandent plus quel est votre potentiel de marché mais quand vous serez rentables et comment vous comptez vous y prendre. » Les investisseurs ne vous demandent plus quel est votre potentiel de marché mais quand vous serez rentables. Christian Jorge (Omie & Cie) Nouvelles règles d'or ? « Limiter le cash burn et réduire les dépenses pour allonger votre horizon de cash si vous en avez encore. J'ai eu la chance de lever 17 millions d'euros en 2021. Il s'agit de les faire durer », confie Delphine Groll, cofondatrice de Nabla , une medtech spécialisée dans le déploiement de technologies d'intelligence artificielle au profit des organisations de santé. Ancienne skieuse en coupe du monde de slalom, l'ex-chargée de mission au Sport du président Sarkozy s'y connaît en virages. Aujourd'hui, elle « redéploie sa stratégie » dans le but d'« être rentable d'ici dix-huit mois ». Dans les bureaux du Galion Project, en juin dernier, avec le programme du mois, entre réunions de travail, dîners de bienvenue, tables rondes et «grosses fiestas».IORGIS MATYASSY pour Les Echos Week-End Dans les bureaux du Galion Project en juin dernier. En haut de l'étagère, photo souvenir d'un break organisé par le Galion à Saint-Martin.IORGIS MATYASSY pour Les Echos Week-End « On est bien obligé de revoir notre focus dans l'espoir d'atteindre une croissance soutenable, approuve avec une humilité nouvelle Jean Moreau. Il s'est attaqué avec réticence à des ajustements au niveau RH - pas la fonction de prédilection de la plupart des jeunes pousses. « On gèle les embauches et on ne remplace pas un départ sur deux. Cela change radicalement la culture d'entreprise. Comment retenir les meilleurs alors que beaucoup nous avaient rejoints, attirés par la croissance rapide ? Sur le fond, je sais qu'il n'était pas sain de grossir autant ces huit dernières années mais cette prise de conscience ne simplifie pas ma prise de décisions difficiles au quotidien ! » D'autant que depuis le départ de son cofondateur Baptiste Corval il y a deux ans, il se retrouve seul à assumer les responsabilités auprès de ses 250 salariés.
L’économie mondiale au bord du précipice
L'état de l'économie mondiale n'est pas sans rappeler celui qui prévalait dans le courant des années 1970. Sauf que « le contexte actuel est à plusieurs égards potentiellement plus explosif ». C'est le constat dressé par Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences en économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et corédactrice en chef de « L'économie mondiale 2023 », un ouvrage publié chaque année et présenté mercredi par le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii). La guerre en Ukraine et ses conséquences sur les chaînes d'approvisionnement mondiales, les prix de l'énergie et les prix alimentaires annihilent les espoirs de reprise post-pandémie de Covid-19. Le pessimisme ambiant se nourrit des pressions inflationnistes, appelées à durer, et de la crise énergétique qui s'annonce sévère en Europe. Le parallèle avec la stagflation des années 1970 ne pousse pas à l'optimisme. Thomas Grjebine Economiste au Cepii « Le parallèle avec la stagflation des années 1970 ne pousse pas à l'optimisme », avance Thomas Grjebine, économiste au Cepii. A l'époque, pour casser l'inflation générée par les deux chocs pétroliers et l'indexation des salaires sur l'inflation, les banques centrales avaient fortement relevé les taux d'intérêt. Conséquence : une récession mondiale accompagnée d'une crise des dettes des pays en développement. L'histoire pourrait bien se répéter.
La population mondiale risque de diminuer de moitié d’ici à 2100
Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Encore moins la population mondiale. Le nombre d'être humains en passe d'atteindre les 8 milliards à l'automne prochain, selon les dernières prévisions des Nations unies, risque de s'effondrer avant la fin du siècle. C'est du moins la thèse défendue par James Pomeroy, économiste chez HSBC, dans une étude parue le 22 août. « La probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement », avance-t-il. A ses yeux, les prédictions des Nations unies selon lesquelles la population mondiale devrait atteindre un pic vers les années 2080 ne collent pas à la réalité. Le pic pourrait être atteint bien avant. Aux alentours de 2043. Pourquoi ? Parce que le taux de fécondité, en net recul, réduit significativement le nombre de naissances dans le contexte d'une population déjà vieillissante. Chute de la fertilité En juillet dernier, l'ONU constatait qu'en 2021, la fécondité moyenne de la population mondiale était de 2,3 naissances par femme au cours de la vie. Elle était de 5 dans les années 1950. Pour l'ONU, elle devrait encore baisser d'ici à 2050 pour atteindre 2,1, soit le taux qui permet de stabiliser la population. Mais selon la tendance récente observée, le recul pourrait être plus important et plus rapide.
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.