HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Le scan des produits en magasin de plus en plus proposé aux clients

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

De plus en plus, les commerçants proposent à leurs clients de lire eux-mêmes le code barre des étiquettes des produits afin de les enregistrer dans leur panier de courses à partir de leur téléphone mobile ou d’un appareil qui leur est founi. Les clients effectuent leurs courses et peuvent sortir sans devoir passer en caisse, mais ils peuvent subir toutefois un contrôle aléatoire par des vigiles. Triplement des points de vente concernés en 5 ans C’est ce que présente l’étude « Mobile Self-Scanning and Checkout-Free » réalisée par le cabinet conseil londonien RBR. A ce jour, selon l’étude, 46 000 magasins dans le monde proposent aux clients de scanner les articles lors de leurs achats. Ce chiffre devrait tripler au cours des cinq prochaines années pour atteindre 160 000 points de vente en 2027. En 2021, 10 000 magasins supplémentaires ont proposé le self-scanning mobile Le self scanning est proposé par de grands distributeurs en France chez Auchan ou Casino, ainsi qu’au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, depuis de nombreuses années. En 2021, 10 000 magasins supplémentaires ont amené le self-scanning mobile. De grandes chaînes aux États-Unis, ainsi que les petits commerçants offrent de plus en plus ce service via des applications pour smartphone. En 2021, la chaîne de proximité 7-Eleven a déployé une application de scan sur smartphone et de self checkout – paiement et sortie sans passer par la caisse – dans près de 3 000 magasins aux États-Unis. Cela concerne 50 millions de clients de son programme de fidélité. On peut payer ses achats dans l’application avec Apple Pay, Google Pay ou une carte bancaire. 

Criteo, acteur de la publicité digitale, encourt 60 millions d’€ d’amende

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

Criteo, spécialiste français de la publicité digitale, est sous la pression d’une action juridique lancée en novembre 2018, par l’organisation Privacy International qui a déposé une plainte auprès de certaines autorités de protection des données, dont la Cnil en France, contre Criteo et d’autres sociétés de technologie publicitaire. Des pratiques non conformes au RGPD Le motif de la plainte est que les pratiques de ces sociétés ne sont pas conformes au RGPD. L’association britannique Privacy International accuse Criteo de créer des profils précis sur les personnes sans les en informer. En janvier 2020, la Cnil a ouvert une enquête formelle, toujours en cours. Le 3 août 2022, le rapporteur désigné par la Cnil a publié un rapport faisant état de diverses violations du RGPD et incluant une proposition de sanction financière contre Criteo de 60 millions d’euros. Dans le cadre de cette procédure, Criteo a le droit de répondre par écrit, puis une audition formelle aura lieu devant la Commission des sanctions de la Cnil. A l’issue de cette audition, la Commission des sanctions de la Cnil rendra un projet de décision qui sera ensuite soumis à la consultation des autres autorités européennes de protection des données concernées dans le cadre du mécanisme de coopération mandaté par le RGPD. 

Le géant du luxe Richemont refond son commerce omnicanal avec Farfetch

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le groupe de luxe Richemont, connu pour des marques de joaillerie mondiales telles que Cartier ou Van Cleef & Arpels, choisit la société Farfetch comme partenaire technologique afin de mettre en œuvre sa vision de la vente du luxe sur internet en lien avec les points de vente. Sa vision, baptisée Luxury New Retail, concerne ses marques en boutique et doit accélérer sa place de marché Yoox Net A Porter. Dans cet accord, Farfetch a la possibilité d’acquérir 100% de Yoox Net A Porter. Un échange à la fois technologique et financier La démarche est à la fois financière et technologique entre les deux acteurs majeurs du luxe, Richemont et Farfetch, concernant Yoox Net A Porter, la plateforme de vente en ligne de la mode propriété de Richemont. Richemont adopte les solutions technologiques et business de plateforme de Farfetch afin de réaliser sa vision du Luxury New Retail à la fois en e-commerce et pour relier les boutiques de ses marques au web et ses centres de contact. Le site e-commerce Yoox Net A Porter va adopter les solutions de la plateforme Farfetch Richemont ouvre en outre des e-concessions pour ses marques sur la place de marché de Farfetch. Le site e-commerce Yoox Net A Porter va adopter les solutions de la plateforme Farfetch afin de faire progresser ses ventes et passer à un modèle commercial hybride, entre points de vente et web. La fusion est envisagée entre Yoox Net A Porter et Farfetch. Dans le détail, Richemont adopte la plateforme Farfetch afin d’unifier les opérations de « front office », alimenter les opérations e-commerce et les centres de contacts de ses Maisons de luxe, connecter les boutiques physiques dans le monde pour une expérience client omnicanal fluide. Dans cette transformation technologique, les marques de luxe de Richemont conservent la propriété de l’apparence de l’interface « front-end » afin d’exprimer l’identité de leur marque. Richemont migre son infrastructure informatique chez Amazon Je lis la suite sur La Revue du Digital Découplage entre le front end vers le client et les opérations d’approvisionnement Richemont se félicite de découpler d’une part les solutions de « front-end » en ligne et du retail et d’autre part sa chaîne d’approvisionnement et le « back-end ». Le groupe compte ainsi réduire la complexité de l’intégration et les interdépendances, afin que le « front end » évolue à un rythme plus rapide et accélérer la vision Luxury New Retail. La plupart des Maisons de Richemont vont également lancer des e-concessions dont la curation des produits sera organisée sur la place de marché de Farfetch, mutualisant totalement les stocks et les processus logistiques avec leur « brand.com » propulsé par Farfetch. La clientèle est de plus en plus exigeante pour des expériences fluides sur tous les canaux de vente Richemont justifie sa stratégie technologique en évoquant le fait que le marché du luxe en ligne devrait plus que tripler d’ici 2025, selon une étude Bain & Company. Le groupe de luxe cite également une clientèle de plus en plus exigeante pour des expériences fluides sur tous les canaux de vente. « Cela nécessite un investissement continu dans la technologie » déclare Richemont. Farfetch annonce près de 4 millions de clients natifs du numérique, principalement des clients aisés de la génération Y et de la génération Z. Son volume d’affaires 2021 atteint 4,2 milliards d’euros avec un EBITDA positif de 2 millions d’euros. La plateforme e-commerce Yoox Net A Porter annonce quant à elle un volume de ventes de 2,5 milliards d’euros et un EBITDA négatif de 24 millions d’euros. Richemont, Alibaba et Farfetch s’entendent sur la numérisation de la vente du luxe Je lis la suite sur La Revue du Digital Farfetch acquière près de la moitié de Yoox Net A Porter Côté financier, Farfetch et Symphony Global acquièrent une participation respectivement de 47,5% et 3,2% dans Yoox Net A Porter, en faisant une plateforme neutre sans actionnaire majoritaire. Richemont et Farfetch disposeront respectivement d’options de vente et d’achat pour que Farfetch acquière le reste de Yoox Net A Porter, sous réserve de certaines conditions. « La technologie de Farfetch permettra à Richemont de bénéficier de la meilleure voie d’accès au marché«  « L’annonce d’aujourd’hui est une étape importante vers la réalisation d’un rêve de 2015 de construire une plate-forme en ligne indépendante et neutre qui serait très attrayante pour les marques de luxe et leur clientèle exigeante » se réjouit Johann Rupert, emblématique président de Richemont. « La technologie sophistiquée de Farfetch permettra à Richemont de bénéficier de la meilleure voie d’accès au marché et de réaliser sa vision du Luxury New Retail » pense-t-il. « La mise en œuvre d’un modèle hybride chez Yoox Net A Porter améliorera considérablement ses perspectives » ajoute-t-il. La valorisation financière de la plateforme Yoox Net A Porter a été ajustée en fonction du marché actuel et Richemont recevra, en échange, des actions de Farfetch. Au passage, le dirigeant milliardaire de Richemont insiste pour saluer son fils. « Je tiens à remercier tout particulièrement mon fils Anton, dont les prouesses technologiques et la pensée créative ont fait partie intégrante de la construction de ce partenariat » déclare-t-il. « Et je remercie mes collègues pour leur travail acharné au cours des deux dernières années qui a permis à Richemont d’atteindre ce point d’inflexion dans son parcours de transformation vers le nouveau commerce de luxe » termine-t-il. Améliorer les expériences numériques des clients Côté Farfetch, on savoure la validation de sa stratégie. «.Ce partenariat établit sans équivoque Farfetch comme une plate-forme mondiale prééminente pour le luxe » se félicite José Neves, fondateur et DG de Farfetch. « Les Maisons de Richemont ainsi que le pionnier de l’e-commerce de luxe Yoox Net A Porter seront en mesure d’améliorer les expériences numériques de leurs clients en tirant parti des solutions de plate-forme Farfetch » promet-il. Farfetch veut vendre plus de bijoux ou de montres. C’est un changement radical dans sa stratégie Le DG explique que le lancement des e-concessions des marques de Richemont sur la place de marché Farfetch constitue un changement radical dans sa stratégie sur le « hard luxury », qui représente plus de 20% de l’industrie du luxe dans le monde, mais seulement 3% des ventes sur Farfetch. Le « hard luxury » désigne les bijoux, les montres, les meubles, les appareils électroniques, etc. « C’est un domaine où nous constatons une demande des clients beaucoup plus forte par rapport à l’offre que nous avons eue jusqu’à présent » dit-il. Farfetch acquiert  47,5 % de Yoox Net A Porter et intervient dans le cadre de la transformation de Yoox Net A Porter en un modèle commercial hybride. « Selon nous, cela stimulera une forte croissance et une rentabilité pour Yoox Net A Porter » termine-t-il. Quant à Symphony Global, il poirnte l’importance du marché du Moyen Orient pour le luxe. «  Notre compréhension approfondie du marché du luxe au Moyen-Orient, avec ses clients technophiles et influents, sera d’une grande valeur pour Yoox Net A Porter  à l’avenir » conclut Mohamed Alabbar, fondateur et propriétaire de Symphony Global. Pour rappel, le groupe suisse Richemont possède un portefeuille de « Maisons » de luxe reconnues pour leur savoir-faire. Le groupe exerce dans quatre domaines commerciaux. Il s’agit de la joaillerie avec Cartier, Van Cleef & Arpels, etc. ; l’horlogerie avec Baume & Mercier, Jaeger-LeCoultre, Piaget, etc. ; la distribution en ligne avec Yoox Net-A-Porter Group (Net-A-Porter, Mr Porter, Yoox, The Outnet) et Watchfinder & Co. ; ainsi que d’autres, activités dont principalement des « Maisons » de mode et d’accessoires, avec Alaïa, Chloé, dunhill, Montblanc et Peter Millar.

L’enseigne bio Naturalia veut transformer ses clients en abonnés

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

Après Monoprix, c’est une autre enseigne du groupe Casino, Naturalia spécialisé dans la vente de produits Bio qui propose une carte d’abonnement afin de réduire les prix à la caisse. La carte est utilisable uniquement en magasin et réduit les prix de -10% sur tous les produits. L’abonnement coûte 5,90 € par mois et devient rentable au-delà de 59 € d’achats par mois. Présentation de sa carte physique ou sur smartphone Le client doit posséder un compte fidélité et souscrit à l’abonnement en magasin. La remise liée à l’abonnement est appliquée lors de la présentation en caisse de la carte de fidélité ou de la carte virtuelle gérée sur smartphone avec l’application mobile stocard. Stocard est une application mobile de fidélité et de paiement proposée dans la grande distribution par des marques comme Carrefour, Auchan, E;Leclerc, Picard ou U. Stocard a été créé en Allemagne en 2011 et revendique 49 millions d’utilisateurs dans le monde. Stocard a été racheté en 2021 par le suédois Klarna, prestataire poids lourd du paiement fractionné. Toute une mécanique a été mise en place côté informatique afin de gérer ce nouveau type de client C’est toute une mécanique qui a été mise en place côté informatique afin de gérer ce nouveau type de client. Pour créer son compte, il faut communiquer ses nom, prénom, code postal et adresse mail afin de finaliser l’abonnement. Cela permet de bénéficier aussitôt de 10% de remise. Le compte client peut être créé en même temps que la souscription à l’abonnement. Les comptes professionnels et les comptes salariés ne sont en revanche pas éligibles à l’abonnement. L’adresse mail est une information obligatoire à la souscription de l’abonnement. L’abonnement est souscrit en magasin uniquement. Le prix de l’abonnement se règle en une seule fois et en intégralité en caisse. On peut régler par carte bancaire ou en espèces. La souscription à l’abonnement n’est pas disponible aux caisses automatiques  mais l’abonnement est utilisable ensuite sur les caisses automatiques. il faut  scanner sa carte fidélité avant la touche TOTAL. L’abonnement et la fidélité ne sont pas actifs simultanément L’abonnement et la fidélité ne sont pas actifs simultanément. Lorsque l’abonnement est en cours, le client bénéficie de 10% de remise à chaque passage en caisse. Les avantages de la fidélité sont pour leur part suspendus. Lorsque l’abonnement a expiré, le client retrouve ses avantages fidélité avec l’acquisition de points fidélité à chaque passage en caisse et l’obtention d’une Journée Privilège de 10% de remise dès 300 points acquis. Les points fidélité acquis avant l’abonnement gardent leurs dates initiales d’échéance Les points fidélité acquis avant la souscription à l’abonnement sont conservés sur le compte client. Durant l’abonnement, on ne cumule pas de points fidélité. Le solde cesse d’évoluer. Les points fidélité ont une durée de 12 mois. Les points acquis avant la souscription gardent leurs dates initiales de validité car il n’y a pas de report de validité dû à l’abonnement. Le ticket de caisse présente la mention « 10% abonnement » avec le montant de la remise. Les 10% sont appliqués sur le total du panier. L’abonnement s’applique sur tous les produits même ceux en promotion ou remisés. Les bons d’achats sont cumulables avec la réduction de -10% de l’abonnement. L’abonnement est valable avec la livraison à domicile  tant que le panier d’achat est supérieur à 50 €. L’expiration de l’abonnement ne déclenche pas de renouvellement automatique. Il faut s’abonner à nouveau. Un abonnement en cours n’est pas résiliable.

Comment le gouvernement veut envoyer les hauts fonctionnaires à l’école du climat

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

L'invitation est suffisamment rare pour être soulignée. Lors du séminaire de rentrée du gouvernement réuni au grand complet autour d'Emmanuel Macron la semaine dernière à l'Elysée, une scientifique a pris la parole. Pendant une demi-heure, suivie de « longs échanges », la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, figure du GIEC dont elle copréside le groupe de travail sur les aspects scientifiques de l'évolution du climat, a exposé devant un auditoire « très attentif », dit-elle, la gravité de la situation, avec des impacts du réchauffement qui s'intensifient partout, l'urgence à agir, les leviers d'action et les bénéfices à en tirer. Munie d'une vingtaine de diapositives qu'elle a ensuite rendues publiques via Twitter, cette grande vulgarisatrice du climat que le magazine « Time » a classé parmi les 100 personnes les plus influentes au monde, a aussi fait passer un message clair : « Vous avez un rôle clé. La charge mentale de l'action pour le climat ne doit pas être du ressort des scientifiques ou des plus jeunes, elle doit être celle des décideurs [...]. Plus on a de leviers d'action importants, plus elle doit être lourde. » Une formation aux trois crises écologiques Une intervention comme une première pierre au « grand plan de formation des fonctionnaires » aux problématiques environnementales que l'exécutif veut mettre en place. « Les équipes gouvernementales et 25.000 cadres de l'Etat seront formés », a confirmé la Première ministre, Elisabeth Borne, en sortant du séminaire. Matignon promet une formation « basée sur un contenu scientifique solide, défini par les rapports du GIEC », et qui fait le lien entre les « trois crises écologiques » : la biodiversité, le climat et les ressources naturelles. LIRE AUSSI : Climat : des experts du GIEC offrent une formation expresse aux nouveaux députés Une concertation avec les acteurs doit être lancée « dans les prochaines semaines » par le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini. Puis, un plan de formation pour les 25.000 cadres de la fonction publique d'Etat « d'ici à 2024 », qui sera étendu aux 12.000 cadres de la fonction publique territoriale et aux 4.000 cadres de la fonction publique hospitalière « d'ici à 2025 ». « Hussards verts » Former les décideurs actuels et futurs, c'est l'un des points fortement recommandés par le Haut Conseil pour le climat (HCC) depuis plusieurs années. « Les ministres, les secrétaires d'Etat, n'ont pas nécessairement reçu cette formation dans leur parcours initial, ni dans leur formation continue. En réalité, ils reflètent la société telle qu'elle est ! », souligne Valérie Masson-Delmotte. Ces derniers mois, les appels se sont multipliés pour faire changer les choses. « La formation est le préalable à l'action », lançaient ainsi en mai dans une tribune une vingtaine de personnalités, dont Jean-Marc Jancovici, le président du ShiftProject.

Moins de trains cet hiver à cause du froid ? Le gouvernement dément

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

Le gouvernement a demandé à la SNCF de faire des économies d’énergie, mais pas de se préparer à faire circuler moins de trains cet hiver en cas de pénurie d’électricité comme l’affirme Le Parisien, a indiqué dimanche le ministère des Transports. Le quotidien affirme que la compagnie publique travaille, à la demande de l’exécutif, sur un plan de transport dégradé cet hiver en cas de sévères pénuries d’électricité, « un scénario noir qui ne serait utilisé qu’en ultime recours ». « Le ministère des Transports n’a pas demandé de mesure de cette nature à la SNCF », a indiqué le ministère à l’AFP. Les ministres des Transports Clément Beaune et de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher ont demandé fin juillet à tous les opérateurs de transport de plancher sur un plan de sobriété, comme dans de nombreux autres secteurs, « pour contribuer à la baisse de consommation d’énergie de 10% ». Et ceux-ci doivent rendre leur copie mardi matin, a rappelé une porte-parole. La SNCF privilégie « l’écoconduite » des trains Par ailleurs, les opérateurs tels que la SNCF prévoient « des plans d’urgence et de contingence en cas de grave problème » tel qu’une canicules ou des problèmes d’approvisionnement énergétique, qui peuvent conduire à « des mesures d’ultime recours ». « Mais cela est distinct des mesures de sobriété et ne répond pas à une commande gouvernementale spécifique », a insisté la porte-parole du ministère des Transports. En prônant la sobriété, le gouvernement encourage « la chasse au gaspillage ». « Ce n’est pas demander aux entreprises ou aux services publics de baisser ou cesser leur activité », a-t-elle expliqué. « Comme toutes les entreprises, nous travaillons en ce mois de septembre à la demande du gouvernement à un plan de sobriété énergétique », a de son côté indiqué un porte-parole de SNCF Voyageurs. « Nous travaillons à tous les scénarios dans le cadre de ce plan de sobriété. Aucun n’est privilégié et aucun n’est décidé », a-t-il assuré. « Nous nous adapterons aux demandes du gouvernement comme nous l’avons toujours fait pendant la période Covid ». La SNCF, grande consommatrice d’électricité, a intensifié depuis plusieurs mois ses actions pour diminuer sa consommation d’énergie, par exemple en mettant l’accent sur « l’écoconduite », une technique plus souple de conduite des trains. Celle-ci permet de réduire jusqu’à 10% la consommation d’énergie « sans réduire (la) vitesse et donc sans pénaliser les voyageurs », a relevé le porte-parole.

Gérard Mermet : « Nous pouvons, ensemble, réparer le monde et permettre aux générations futures de l’habiter »

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

La désaffection à l’égard des partis et des responsables politiques s’est accrue au fil des années, jusqu’à produire une défiance généralisée. Les frustrations et les rancœurs se sont accumulées, puis accélérées dans le contexte récent de la pandémie, de la guerre en Ukraine et des autres menaces pesant sur l’avenir. Cet état d’esprit a favorisé le déni de réalité déjà apparent depuis des années, et l’incapacité de notre société à s’adapter au « nouveau monde ». Les défis à relever étant de plus en plus complexes, et donc difficiles à appréhender par les citoyens, ceux qui leur proposent des solutions simples, voire simplistes, bénéficient d’une audience croissante. C’est le cas des partis extrémistes, qui ont en outre la « chance » de ne pas avoir été au pouvoir, donc de ne pas pouvoir être accusés d’avoir échoué. Ces partis surfent sur les colères et les fractures sociales, créent des polémiques, désignent des boucs-émissaires et proposent des solutions radicales : isoler le pays en fermant ses frontières, y compris aux autres Européens pour les uns; continuer de dépenser sans tenir compte de la situation financière désastreuse du pays pour les autres. Mais ceux qui ont gouverné le pays ne sont pas pour autant exempts de reproches. Ils ont parfois manqué de courage pour alerter sur les difficultés en cours et à venir. Ils ont acheté au prix fort la paix sociale, et n’ont pas mis en œuvre les réformes structurelles nécessaires (efficacité de l’État, lutte contre les inégalités, financement des retraites, changement de comportement en matière de consommation…). Ce phénomène ne concerne pas seulement la France. L’écart de valeurs et de pratiques entre les régimes « démocratiques » et ceux dits « illibéraux » est de plus en plus apparent. Il entretient le doute, le ressentiment et l’irrationalité. Cela pourrait conduire dans les premiers à de graves conflits sociaux si la confiance n’est pas rétablie. IN : Quels impacts risquent d’avoir la hausse de l’inflation et la crise énergétique sur la société française ? G. M. : Beaucoup de Français refusent encore de voir que les probables difficultés d’approvisionnement en énergie mais aussi en matières premières et en certains produits alimentaires vont avoir un impact important sur leur confort de vie. Elles ne pourront être résolues sans efforts ou même sacrifices de la part d’une grande partie de la population. La hausse du pouvoir d’achat, pratiquement ininterrompue depuis les années 1960, ne sera plus possible pendant cette période d’adaptation nécessaire, tardive et probablement durable. Cela mettra plus encore en évidence les inégalités entre les « Tranquilles»(ménages aisés qui seront moins affectés que les autres par l’augmentation des prix et la rareté de certains produits) et les « Fragiles », qui les subiront beaucoup plus fortement. Il faudra donc inciter fortement les premiers à faire preuve d’exemplarité et de solidarité, sous peine d’accroître les fractures sociales et de renforcer une « lutte des classes » qui ne cesse de reprendre de la vigueur. Il faudra aussi aider les « Tranquilles » à devenir « Agiles » et « Mobiles », afin qu’ils soient moins affectés par la transition à titre personnel et puissent participer à l’effort collectif.

En Italie, le prix du litre de lait dépasse celui du litre d’essence

By |September 5th, 2022|Categories: Scoop.it|

« Prendre son petit-déjeuner coûtera bientôt autant que faire le plein d'essence. » C'est la provocation du quotidien « La Stampa » pour souligner les effets d'une inflation qui frappe durement la péninsule. Elle sera au moins de 7 % cette année, soit un niveau jamais atteint depuis près de quarante ans. Si le gouvernement et les entreprises mettent au premier rang de leur préoccupation le prix du carburant, celui des produits de première nécessité dans le panier de la ménagère ne doit pas être négligé. Parmi eux, le lait, dont le litre dépasse désormais les 2 euros. « Les groupes italien Granarolo et français Lactalis, rivaux historiques dans le secteur laitier en Italie, s'allient pour demander l'aide du gouvernement », constate le journal de Turin. « Ils dénoncent une spéculation internationale. » Elle serait ainsi responsable d'une flambée de 66 % du prix du litre de lait, selon Assolatte, l'association des entreprises de la filière laitière transalpine.

Les dessous de la guerre TF1/Canal+

By |September 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Écran noir pour beaucoup de téléspectateurs. Après plusieurs coups d'épée en 2018, la guerre commerciale pour les frais de diffusion a repris de plus belle ces derniers jours. Outré par les augmentations de coûts réclamées par le groupe TF1 pour la diffusion de ses chaînes, à savoir TF1, TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI, Canal+ a frappé du poing sur la table. Le groupe présidé par Maxime Saada et contrôlé par Vincent Bolloré a cessé de diffuser ce vendredi 2 septembre les cinq chaînes. De source proche du dossier, TF1 réclamerait à Canal+ une hausse de 50 % par rapport au prix du précédent contrat, qui arrivait à échéance mercredi 31 août à minuit. « Un chiffre fantaisiste », regrette-t-on à TF1, qui précise avoir signé avec tous les autres opérateurs et distributeurs (SFR, Free, Orange…) sans aucun accroc. Les conséquences sont importantes pour le groupe de Martin Bouygues. Canal, filiale de Vivendi, représente entre 12 % et 15 % de l'audience des chaînes. La coupure de signal a donc un impact sur les recettes publicitaires. Ce coup de pression de la part de Vincent Bolloré n'a rien d'innocent, avec un parfait « timing », voire un certain art de la mise en scène, diront certains. Il arrive en effet à un moment crucial pour la fusion TF1-M6, dont les dirigeants doivent être auditionnés en début de semaine prochaine par l'Autorité de la concurrence. Maxime Saada, président du directoire du groupe Canal+, dira tout le mal qu'il pense du rapprochement mardi 6 septembre. Le communiqué de la société tend d'ailleurs à démontrer que le groupe TF1 abuse déjà d'une position dominante pour fixer ses coûts de diffusion : « Face à ces exigences infondées et déraisonnables pour des chaînes qui sont accessibles gratuitement pour tous et qui doivent le rester, le groupe Canal+, partenaire de longue date du Groupe TF1, est contraint de renoncer à diffuser ces chaînes en France métropolitaine », indique-t-il. Canal+ enfonce le clou en assurant pouvoir se passer de la diffusion des chaînes de TF1 pour la Coupe du monde de football qui se tient du 20 novembre au 18 décembre 2022. Le groupe dirigé par Maxime Saada dit pouvoir s'appuyer sur son partenariat avec beIN Sports qui détient l'intégralité des droits de la compétition et, donc, de proposer l'intégralité de l'événement à ses abonnés….

Load More Posts