HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

La population mondiale risque de diminuer de moitié d’ici à 2100

By |August 25th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Encore moins la population mondiale. Le nombre d'être humains en passe d'atteindre les 8 milliards à l'automne prochain, selon les dernières prévisions des Nations unies, risque de s'effondrer avant la fin du siècle. C'est du moins la thèse défendue par James Pomeroy, économiste chez HSBC, dans une étude parue le 22 août. « La probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement », avance-t-il. A ses yeux, les prédictions des Nations unies selon lesquelles la population mondiale devrait atteindre un pic vers les années 2080 ne collent pas à la réalité. Le pic pourrait être atteint bien avant. Aux alentours de 2043. Pourquoi ? Parce que le taux de fécondité, en net recul, réduit significativement le nombre de naissances dans le contexte d'une population déjà vieillissante. Chute de la fertilité En juillet dernier, l'ONU constatait qu'en 2021, la fécondité moyenne de la population mondiale était de 2,3 naissances par femme au cours de la vie. Elle était de 5 dans les années 1950. Pour l'ONU, elle devrait encore baisser d'ici à 2050 pour atteindre 2,1, soit le taux qui permet de stabiliser la population. Mais selon la tendance récente observée, le recul pourrait être plus important et plus rapide.

La Californie ne veut plus que des voitures « propres » à l’horizon 2035

By |August 25th, 2022|Categories: Scoop.it|

L'Etat de Californie va-t-il donner le ton à l'ensemble des Etats-Unis ? Un texte de loi prévoyant la vente exclusive de voitures neuves à « zéro émission » polluante d'ici 2035 devrait ainsi être débattu et entériné dans les prochains jours par le Bureau californien chargé de la qualité de l'air (California Air Resources Board, CARB). Le texte, qui sera débattu ce jeudi, va en fait officialiser des objectifs plus anciens. Fixés en septembre 2020 par le gouverneur démocrate Gavin Newsom, ceux-ci avaient à l'époque été vivement critiqués par l'administration par Donald Trump et son administration. Trois étapes Le projet, qui a « 99,9 % » de chances d'être approuvé selon l'un des membres du CARB, Daniel Sperling qui s'est exprimé auprès de CNN, prévoit différentes étapes pour bannir les véhicules essence et diesel de l'Etat. Dès 2026, un tiers des ventes de voitures en Californie devront concerner des véhicules « zéro émission ». C'est-à-dire des véhicules roulant à l'électricité, à l'hydrogène et certains véhicules hybrides. Ils devront ensuite, d'ici 2030, représenter les deux tiers des ventes. Avant d'en représenter 100 % en 2035. « C'est monumental », a souligné Daniel Sperling. « C'est la chose la plus importante que le Bureau californien chargé de la qualité de l'air a faite ces trente dernières années. C'est important non seulement pour la Californie, mais pour le pays et le monde », a-t-il encore estimé. La Californie, un Etat précurseur De fait, la Californie, avec ses plus de 40 millions de consommateurs, est le plus grand marché des Etats-Unis et ses normes ont un impact sur la production manufacturière à travers le pays. Et en règle générale, plus d'une douzaine d'autres Etats suivent généralement son exemple concernant l'établissement de normes d'émissions automobiles. L'adoption très probable de cette mesure californienne doit intervenir une semaine après que le président Joe Biden a promulgué un vaste plan d'investissement sur le climat et la santé. Un plan qui comprend une enveloppe de 370 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2030.

L’haleine, nouvel eldorado de la biométrie

By |August 25th, 2022|Categories: Scoop.it|

Des chercheurs japonais des universités de Kyushu et Tokyo (Japon) ont en effet développé un capteur olfactif capable d'identifier une personne en analysant les molécules présentes dans son souffle. Ils publient leurs recherches dans la revue Chemical Communications. Combiné à un programme d'apprentissage automatique, leur capteur est capable de discriminer une vingtaine d'individus avec un taux de réussite de plus de 97% ! C'est bien plus que ce que parvenaient à accomplir jusqu'à présent des machines élaborées pour "sentir" les gaz émis par nos peaux. Non pas que ces derniers ne soient pas spécifiques d'un individu donné puisqu'une cinquantaine de composés organiques volatiles différents peuvent être dégagés par nos épidermes. Seulement, ils sont émis en trop faible quantité pour constituer en l'état des marqueurs d'identité fiables. En comparaison, la concentration des composés de notre haleine est de mille à un million de fois plus importante. Image du capteur olfactif. Crédits : Kyushu University/Yanagida Lab 28 composés retenus pour une authentification biométrique La première étape du travail des chercheurs japonais a consisté à analyser l'haleine d'individus afin de déterminer les composés qui pourraient être utilisés dans le cadre d'une authentification biométrique. En tout, 28 ont été retenus. Seconde étape : développer un capteur assisté d'un auxiliaire informatique capable de les identifier et de mesurer leurs concentrations. Pour l'instant, le dispositif nécessite d'être à jeun depuis six heures. Mais l'équipe est en train de perfectionner leur capteur afin que son efficacité ne soit pas perturbé par ce que le sujet aurait mangé ou bu. Encore un peu de patience donc avant que vous puissiez débloquer votre téléphone en soufflan

Les banques sous pression pour maintenir l’accès au cash de leurs clients

By |August 25th, 2022|Categories: Scoop.it|

« Comme la numérisation a entraîné des améliorations dans de nombreux domaines de la vie quotidienne, il est souvent pris pour acquis qu'une 'économie sans cash' serait bénéfique pour tous les segments de la société, souligne Alejandro Zamora-Pérez, l'auteur de la note. Cependant, le point de vue des utilisateurs d'argent liquide est souvent négligé, ou les avantages qu'ils tirent de l'argent liquide sont sous-estimés ». Les particuliers privilégient en effet le cash car il leur permet de mieux maîtriser leurs dépenses, il est accepté partout, il est rapide et facile d'utilisation, sécurisé et permet l'anonymat, selon lui. Par ailleurs, en cette période de crise, cela représente également une valeur d'épargne refuge pour les particuliers, ajoute-t-il. Elément différenciant La gestion des infrastructures des espèces est très coûteuse, mais leur maintien n'est pas forcément une mauvaise nouvelle, plaide Corina Fontaine, experte au cabinet de conseil Onepoint. « La gestion du cash peut permettre aux banques de conserver la relation client, explique-t-elle. Par ailleurs, cela constitue un élément très différenciant par rapport aux fintechs qui, justement, tentent de reléguer les banques à un rôle secondaire avec la migration vers une économie digitale. » Cependant, une phase d'innovation et d'optimisation est nécessaire, qui a fait défaut à la filière fiduciaire, dit l'experte, tout en constatant un mouvement dans le secteur. Ainsi, BNP Paribas, Crédit Mutuel et Société Générale ont engagé des discussions visant à mutualiser leur parc de distributeurs . Ils se donnent jusqu'à fin 2023 pour aboutir.

These Trees Are Spreading North in Alaska. That’s Not Good

By |August 23rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Arctic greening is a blaring warning light on the climate damage dashboard, both for the region and the world at large. The proliferation of shrubs is one thing—they’re small and grow relatively quickly—but long-lived white spruce are another thing entirely. “When you see trees growing, you know that the climate has really shifted,” says Dial. “It's not like five years of weather, or 10 years of weather. It's 30 years of climate that's established new trees in new places.” Writing this month in the journal Nature, Dial and his colleagues put hard numbers on what they discovered in the Alaskan tundra: White spruce, both as individuals and as a population, are growing exponentially there. The population is now moving north at a rate of 2.5 miles per decade, faster than any other conifer treeline that scientists have measured, in what should be one of the most inhospitable places on the planet for a tree. This one's probably five years old. COURTESY OF ROMAN DIAL Usually, spruce seeds don’t travel more than a few hundred feet from a tree. But Dial is finding young white spruce growing from seeds that must have traveled 5 to 7 miles—and over mountains, no less. The population isn’t so much moving north as it is leaping. “These new colonists, you’d think that they're beyond the treeline, they should just be struggling. But they're actually growing really rapidly,” says Dial. “They're happy as pigs in poop—they're just going gangbusters out there in the Arctic tundra and alpine tundra. They're way ahead. They're even doing better than the shrubs.” Exactly why they’re doing so well demands more research, but Dial speculates that the colonists have access to untapped nutrients in the soil. By contrast, back at the treeline, existing generations of white spruce have already extracted the goodies from the soil, perhaps slowing their march. “If you want to study how forests are going to move, it's probably not appropriate to go to a treeline, because a treeline is where they're kind of stalled out,” says Dial. “If you want to figure out, ‘how can a business do better?’ you probably don't go study a struggling business. You go look for startups that are doing well.”  And, boy, business is booming for white spruce right now. Soil microbes in this part of the Arctic are providing a sort of stimulus package for them. The microbes multiply as the dirt warms, processing nutrients for the trees to use. “Obviously, warming is the driving factor—warmer conditions, longer growing seasons,” says macroscale ecologist Scott Goetz, who studies Arctic greening at Northern Arizona University but wasn’t involved in this new research. “So it's all become much more suitable, and I think nutrients are just part of the story.”

L’enseigne Run Market menacée de disparition

By |August 23rd, 2022|Categories: Scoop.it|

2ans après le rachat de Vindémia par le groupe Hayot, le marché de la distribution est profondément bouleversé avec le renforcement de la concentration. Le groupe Make Distribution en situation alarmante en est la première victime. ND / IP / JCT • Publié le 22 août 2022 à 18h02, mis à jour le 22 août 2022 à 19h09 C’est un deal commercial qui devait, à l'origine, profiter aux consommateurs, aux fournisseurs, à l’emploi local et favoriser la diversité de l’offre dans la distribution : le rachat de la filiale du groupe casino Vindémia par le groupe Hayot (GBH) et l’arrivée d'un nouvel acteur, Make Distribution, propriétaire de Run Market. Seulement voilà, 2 ans après l’opération, l’enseigne Run Market pourrait mettre la clé sous la porte, victime d’une concurrence féroce et frontale avec GBH et Leclerc. C'est ce qui ressort des conclusions de l'étude mandatée, par l'OPMR, l'Observatoire des prix, des marges et des revenus de La Réunion. Bertrand Huby, Président de l'OPMR précise qu'au lieu "d'augmenter la concurrence, elle l'a fait baisser. Et si dans un premier temps, les prix ont diminué car le nouvel entrant Make Distribution a voulu les faire baisser de force même s'il n'avait pas les moyens financiers, avec le duopole (GBH & Leclerc) qui risque de se renfoncer en cas de disparition de Run Market, on va assister à une augmentation des prix."

Inflation: quand un restaurant à Narbonne met la paie dans le plat –

By |August 23rd, 2022|Categories: Scoop.it|

On en a entendu parler, du plateau de fromages des Grands Buffets de Narbonne. Mais c’est une autre affaire lorsqu’on se retrouve pour la première fois devant ces rangées de 111 fromages, bien présentés, bien éclairés, et bien inscrits dans le Guinness des records. On s’arrête histoire de déterminer par où commencer. Aussitôt, un homme prend notre assiette, nous sert une dizaine de morceaux différents, choisis par un maître fromager. Ils sont quatre à occuper ce poste, parmi les quelque 200 salariés de ce restaurant hors norme. Ils étaient 180 à travailler ici en février. Pas mal pour un secteur qui subit une pénurie de main-d’œuvre dont on ne sait plus vraiment si elle est conjoncturelle ou structurelle. Il faut dire que Louis Privat, le maître des lieux, a mis les moyens pour briser la spirale infernale dans laquelle sont plongées l’hôtellerie et la restauration. En janvier, il avait annoncé une augmentation de salaire moyenne de 30%, avec un traitement minimum, pour un plongeur par exemple, fixé à 1 750 euros net. De quoi faire rêver des millions de travailleurs pauvres qui galèrent avec un smic (1329 euros) ou pas loin. «On savait qu’il allait faire quelque chose, mais personne ne pensait que ce serait à ce point, se rappelle Stéphane Vacon, délégué du personnel et responsable de la réception de la marchandise aux Grands Buffets. Des salariés ont pu se projeter, certains ont pris dans la foulée un crédit pour acheter une maison ou une nouvelle voiture.» Près de 200 salariés travaillent aux Grands Buffets de Narbonne. Dans le grand couloir du restaurant, le 5 août. (Theo Combes) Le directeur et ses équipes anticipaient alors la pénurie de personnel à venir l’été, où les réservations sont parfois faites un an à l’avance. Le seul impératif pour les aspirants : ne pas être en poste dans le coin pour ne pas faire de concurrence sociale déloyale aux autres établissements locaux. L’idée était surtout d’amener dans le giron du secteur des personnes en reconversion professionnelle. Et mettre en lumière les conditions de travail dans l’hôtellerie-restauration : «Il faut le dire : il y a de la maltraitance sociale dans notre secteur, ce qui fait que la filière est enrayée», assène Louis Privat. «Cette inflation, c’est aussi une occasion ratée» Six mois plus tard, le pari est plus que remporté, avec 20 à 25 personnes recrutées. Louis Privat a eu l’embarras du choix, parmi les 1 596 candidatures reçues par les ressources humaines de l’établissement à ce jour. Dans son bureau, il raconte ces restaurants de la région qui ont dû fermer une salle voire tout leur établissement plusieurs jours de suite ou refuser des réservations, faute de personnel. «En ce moment, si vous êtes commis en cuisine, il faut en profiter, vous pouvez rapidement être promu chef», plaisante-t-il, avant de retrouver son sérieux : «Ceux qui ne donnent qu’un jour de congé par semaine à leurs saisonniers sont complètement marteaux. En termes de droit du travail, déjà, mais aussi parce qu’ils seront trop fatigués, nerveux…» Les salariés des Grands Buffets en horaires coupés ont depuis longtemps trois jours de repos en moyenne par semaine. Des clients attendent devant les jambons affinés du buffet gastronomique. (Theo Combes) Sauf qu’entre-temps, un autre paramètre économique et, par ricochet, social est entré dans la danse : l’inflation record. L’énergie, les prix des matières alimentaires comme des contenants sont autant de coûts que les chefs d’entreprise ont déjà commencé à répercuter sur les prix de la restauration, du kebab au restaurant traditionnel. «Cette inflation, c’est aussi une occasion ratée, juge Louis Privat. Les prix des menus et des plats vont augmenter, mais uniquement à cause des prix des denrées ou de l’énergie. Or pourquoi ce que l’on fait avec ces variables, on ne le ferait pas lorsqu’on augmente nos salariés ?» En janvier, il avait annoncé que pour financer sa politique salariale il ferait passer le prix de son buffet gastronomique à volonté de 42,90 euros à 47,90 euros. Les clients ne semblent pas en avoir fait un casus belli. Après cette décision, le restaurant a envoyé un mail à tous ceux qui avaient réservé avant l’augmentation du prix, en expliquant la raison de ce choix. Les annulations n’ont pas augmenté par rapport à une année habituelle, assure la direction, avant d’ajouter que le taux de réservation a même progressé. Mais Louis Privat explique qu’il devra augmenter de nouveau ses prix en mars pour prendre en compte l’inflation qui touche la quasi-totalité de ses produits. Interview «Les seules politiques efficaces de compensation de l’inflation sont les hausses de salaires» Economie 22 juil. 2022 abonnés L’autre problème, c’est que l’augmentation conséquente accordée à ses salariés en début d’année est en partie absorbée par celles de l’essence, de l’électricité ou des produits de première nécessité. Une convention entre la direction et les salariés vient d’être signée : à partir d’octobre, les salaires des Grands Buffets seront indexés sur l’inflation, et ce tous les six mois. Une idée qui rejoint l’une des positions défendues par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à l’Assemblée, et refusée par le trio Renaissance-Les Républicains-Rassemblement national. «Il n’y a presque plus rien à négocier, on ne peut qu’accepter, rigole l’élu du personnel Stéphane Vacon. Personne n’est venu voir la direction pour lui réclamer quelque chose, et la direction vient malgré tout avec des propositions qu’on ne peut pas refuser.» Pâtés de tête et éclats de rire En février, les salariés avaient eu le choix, lors d’une consultation, entre être augmentés par le biais d’une prime d’intéressement mensuelle, donc avec moins de cotisations sociales et plus de net, ou bien 15% d’augmentation en net, avec moins sur le compte à la fin du mois mais plus de salaire différé. Les salariés avaient à l’unanimité choisi l’option intéressement. A partir d’octobre, ces augmentations de salaire, qui se rajoutent à celles de janvier, seront en revanche classiques. La nouvelle grille indique pour un agent d’entretien un salaire net en octobre de 1 900 euros, dont 300 euros d’intéressement mensuel inclus, pour 40 heures hebdomadaires. C’est le «smic» des Grands Buffets. Le directeur des Grands Buffets, Louis Privat, à Narbonne, le 5 août. (Theo Combes) Même si les marges du restaurant sont faibles, servir 1 000 couverts par jour, réservés longtemps en avance, donne une certaine latitude. Et quand on y entre pour la première fois, on comprend vite son succès. Une file de serveurs attend les clients. Les habitués sont conduits à leur table alors que les novices reçoivent un plan et ont droit à une visite guidée. C’est Louis Privat qui mène la nôtre. Neuf jambons de pays à la découpe d’un côté, une quinzaine de plats mijotés de l’autre, au fond une rôtisserie et, même, avec un cérémonial musical, le seul canard au sang servi quotidiennement en France, affirme-t-il avec une fierté que son masque noir peine à dissimuler. Dans un autre espace, les célèbres 111 fromages, neuf foies gras différents, des pâtés de tête, des plats de crudités à foison 100% bio, des fruits de mer et une fontaine de homards. Une autre fontaine, de chocolat cette fois-ci, orne la partie desserts : des dizaines – faits maison –, sans compter des glaces artisanales ou des crêpes Suzette flambées à la demande. Les odeurs explosent, les yeux se paument dans ce vertige de couleurs, mais ce buffet est particulier : là où l’objectif d’un «à volonté» classique est de se remplir la panse, on découvre, on prend du plaisir à grignoter des choses qu’on ne trouve pas ailleurs ou à des prix qui feraient passer ce menu à 47,90 euros pour bon marché. Les clients ne sont pas tous guindés. A certains endroits, il y a du bruit, des éclats de rire, la détente d’un lieu classique, alors que les Grands Buffets ne le sont pas. On est dans un restaurant des grandes occasions plus que dans un restaurant chicos. Ce que la carte des boissons et des vins permet aussi : tout est au prix caveau, des bouteilles uniquement de la région, même si le sommelier compte bientôt s’ouvrir au reste de la France. En attendant, une trentaine des 45 bouteilles de vins rouges sont à moins de 25 euros, et autour de 3 ou 4 euros le verre. La quasi-totalité des vins blancs est en dessous de ce prix, et la bouteille de champagne de Vranken-Pommery Monopole est à 25 euros également. Tremblement de terre Le ballet est impressionnant. Il vaut mieux que la machine fonctionne afin d’honorer les 1 000 couverts servis chaque jour de l’année ou presque dans les quatre salles aux ambiances bien distinctes – la direction annonce seulement 50 services annuels qui ne font pas le plein. Pendant trente minutes, cela se bouscule un peu entre les plats, des queues plus ou moins respectées se forment. L’attente se réduit peu à peu. On demande à l’un des travailleurs qui découpe du jambon si c’est toujours comme ça, il nous répond que le travail le midi est plus difficile que le soir ; car le service y est une heure moins long au déjeuner, que les repas sont donc moins étalés. Dix minutes avant l'ouverture du restaurant, les huîtres de Bouzigue sont dressées dans les buffets. (Theo Combes) On entre dans les cuisines. Il est 12h30, un homme et une femme ouvrent des huîtres, d’autres font une sauce ou découpent des légumes. Dans une petite salle bruyante cuisent d’autres mets, dans la suivante un boulanger pétrit un pain sans gluten, en face de lui une de ses collègues prépare des verrines. Louis Privat raconte par le menu les installations, soudées ici même, le plafond fait en résine qui peut se laver à la machine, les œuvres d’art accrochées au mur. Les arts décoratifs sont d’ailleurs partout aux Grands Buffets. Des sculptures, des tableaux, une carte du canal du midi vieille de plusieurs siècles, des lustres monumentaux tendance Chambord… On ne sait plus si on visite un resto ou une galerie d’art, peut-être un peu des deux. Dans cette caverne d’Ali Baba et les 40 goûteurs, Louis Privat a fait, fin juillet, une annonce fracassante : les Grands Buffets vont quitter Narbonne, la ville natale du directeur. Sa décision est «très douloureuse» mais définitive, assure-t-il. Un souci pour l’écosystème de la ville de l’Aude, 95% des clients habitant en dehors de Narbonne. Ses relations avec le maire, qui est aussi le président de l’agglomération et qu’il a connu sur les bancs de l’école, se sont dégradées. Un désaccord sur des travaux a été le point de bascule, le Grand Narbonne assurant qu’il «ne peut ni ne veut signer de chèque en blanc à une entreprise privée au chiffre d’affaires confortable». La cascade de homards des Grands Buffets. A Narbonne, le 5 août. (Theo Combes) La décision a eu l’effet d’un mini-tremblement de terre dans la région. D’autres grandes villes du coin, comme Béziers, via son maire, Robert Ménard, ont fait des appels du pied, plus ou moins publics, pour inviter les Grands Buffets à s’installer chez elles. Surtout que Louis Privat a aussi un projet d’hôtels et une halle de produits régionaux sur 14 hectares. La mairie RN de Perpignan, la Chambre des commerces et de l’industrie et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Pyrénées-Orientales ont dégainé les premiers, en se disant «prêtes à proposer des solutions à Louis Privat pour trouver en terre catalane l’écrin qui conviendra à la renommée de ce temple de la bonne chère». On sent qu’une ville a les faveurs du directeur, mais il n’en dira pas plus pour l’heure. Quand on revient une assiette à la main, cette figure locale, connue des Pyrénées jusqu’au Gard et l’Hérault, a été happée par trois femmes, qui avaient demandé plus tôt une photo avec lui. Les convives évoquent le déménagement, lui demandent de s’installer à Sète, à Perpignan. Ils promettent tous de le suivre. La fête continuera, ici ou ailleurs.

Energie : les pistes de Terra Nova pour une France enfin « sobre »

By |August 23rd, 2022|Categories: Scoop.it|

A ces actions de sobriété renforcée devraient s'ajouter des incitations aux « écogestes » individuels. Les outils tarifaires existent (système des heures pleines/heures creuses avec un prix du kilowatt différencié, tarifs dit à « pointe mobile », basés sur des jours déclarés la veille où les prix sont plus élevés), qu'il faudrait « remettre au goût du jour » pour rendre les consommateurs particulièrement vigilants les jours de pointe. D'autant que le bouclier tarifaire n'est pas fait pour durer, juge Nicolas Goldberg, l'auteur de cette étude. Avec son effacement progressif, ces dispositifs « redeviendront économiquement justifiés, les écarts de prix entre les pics et les creux de consommation étant majeurs sur les marchés de gros », explique-t-il. Afin de préserver le niveau de vie des plus précaires, l'abondement du chèque énergie aux ménages modestes qui souscrivent à ces tarifs est chaudement recommandé. A la manière de Bison futé Terra Nova défend également une diffusion plus large d'Ecowatt. Ce dispositif envoie des alertes aux particuliers et aux professionnels en cas de risque d'approvisionnement électrique pour leur permettre de reporter leur consommation à des heures meilleures. Problème, son impact est encore limité. Pour étendre son audience, ce think tank de gauche préconise le lancement d'une campagne de communication publique. Les bulletins météo des médias pourraient relayer les messages, un peu à la façon du dispositif « Bison futé » pour signaler les prévisions de bouchon sur le réseau routier. Mais la sobriété doit aussi se concevoir à long terme et sur un plan collectif. Relancer le ferroviaire par un grand plan pour éviter de prendre des vols intérieurs est tout indiqué. Un « soutien généralisé aux plans vélos dans les grands centres urbains » et l'abaissement du malus écologique sur le poids des véhicules ne l'est pas moins pour les experts de Terra Nova.

Prix des carburants : le piège se referme

By |August 23rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Ainsi, le contribuable va financer -chèrement- une ristourne qui n'était pas indispensable, en tous cas pour l'ensemble des automobilistes. Quitte à jouer la provocation, on notera aussi que le trafic autoroutier a été plus élevé au mois de juillet qu'en juillet 2019, l'élasticité-prix ne fonctionnant manifestement pas. Bien sûr, une partie des Français ont pris sur leurs économies pour les vacances d'été, mais mystère il y a tout de même. Le gouvernement essaie de balayer cette impression de gaspillage. « Nous constatons que les prix des carburants baissent depuis 8 à 9 semaines à la pompe et il n'est pas impossible qu'ils rejoignent en septembre octobre les prix d'il y a un an, en septembre 2021 », a argumenté ce matin Olivier Véran, son porte-parole (France Inter), expliquant que cela fera du bien quand d'autres prix augmentent. En réalité, le piège risque de se refermer sur lui, parce qu'il récoltera les critiques de toutes parts quand sa ristourne de 30 centimes passera à 10 centimes en novembre, puis disparaîtra peu à peu. L'Etat doit continuer à aider tout le monde, entendra-t-on alors ! Cet épisode montre en tout état de cause que le dispositif initial des pouvoirs publics, une mesure ciblée vers les plus modestes et les gros rouleurs, était plus avisée.

Load More Posts