HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

[EXCLUSIF] Surcharge carburant : Air France facture jusqu’à 300 euros

By |July 6th, 2022|Categories: Scoop.it|

Dans un récent post sur LinkedIn, Frédéric Pilloud, directeur digital de l’agence en ligne MisterFly, évoquait une hausse tarifaire globale des billets d’avion de 19% en juin, versus juin 2019. Soit 113 euros pour un vol long-courrier, ce qui est loin d’être anodin. Avec les surcharges carburant qu’Air France vient de mettre en place, l’inflation atteint de nouveaux sommets dans l’aérien. « Nous vous informons que des mises à jour tarifaires ont été effectuées le 30 juin 2022 pour la saison Eté 2022 », explique la compagnie nationale dans un courrier à ses partenaires que L’Echo touristique a pu consulter. Et ce, sur une sélection de destinations et de tarifs court et moyen-courrier du réseau Air France. De destinations d’été concernées Sur le réseau court-courrier, le montant de la surcharge oscille entre 50 et 150 euros, et couvre trois classes de réservation : +50 euros en classe A, +100 euros en classe S, +150 euros en classe W (par vol aller-retour, soit la moitié sur un aller simple). Ces augmentations s’appliquent aux ventes depuis le 30 juin.  Sur certains vols moyen-courriers, les surcharges atteignent 100 euros en classe M, 200 euros en classe B, 300 euros en classe J et Y. Sont concernées plus de 20 destinations, au départ de Paris, pour des voyages réalisés entre le 4 juillet et le 10 septembre 2022. Il s’agit des villes suivantes : Malaga (AGP), Belgrade (BEG), Birmingham (BHX), Bucarest (BUH), Dublin (DUB), Düsseldorf (DUS), Florence (FLR), Göteborg (GOT), Lisbonne (LIS), Londres (LON), Madrid (MAD), Milan (MIL), Munich (MUC), Prague (PRG), Rabat (RBA), Rome (ROM), Sofia (SOF), Tbilissi (TBS), Venise (VCE), Vienne (VIE), Valence (VLC), Zagreb (ZAG).  Des surcharges pour des billets déjà chers Air France nous confirme ces nouvelles surcharges, mais relativise le périmètre visé. « Ces majorations diffusées le 30 juin ne s’appliquent qu’aux niveaux tarifaires les plus hauts de notre grille, les autres tarifs ne sont pas concernés, nous indique un porte-parole de la compagnie. Le champ d’application est donc très réduit. » Autrement dit, les prix les plus compétitifs sont épargnés.

Government advice to cut marketing may be ‘deeply damaging’ for UK economy

By |July 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

The government is launching a campaign that will seek to “amplify and channel” the efforts of brands looking to curb rising costs amid the rising cost of living, encouraging other companies to follow suit, the BBC reports. It is thought businesses which agree to introduce cost-cutting measures will be able to add the campaign name and logo to their branding. The slogan, which is reportedly still in the works, looks likely to promote a message of helping out in tough times, cutting prices for consumers using money brands “would otherwise use on marketing.” ISBA’s director general Phil Smith says this message represents a misunderstanding of marketing’s role in business. “Once again, the government seeks to demonise marketing, demonstrating its deafness to industry and its lack of understanding of how advertising works – to make markets more efficient, improve competition, reward innovation and reduce prices,” he says. While advertising represents only one part of marketing investment, every £1 spent on it generates £6 GDP, according to the Advertising Association. Since the aggressive level of inflation became apparent at the start of this year, a number of major advertisers have announced plans to continue investing in their brands, including PepsiCo, Unilever and Coca-Cola. ‘Strong brands always win’: Why marketing investment is crucial to survive inflation In February, PepsiCo CEO Ramon Laguarta stressed the importance of the group creating strong brands to “manage the price increases in better ways than we used to do it in the past”. He described marketing as an “important element” in the company’s overall growth strategy, as it means consumers continue to see value in its brands despite the fact prices are increasing. Indeed, an analysis of 40 high performing brands that mitigated inflation following recessions in the past reveals that consistent among them was investment in both trade promotions and sustaining their brand promise, according to FMCG analytics firm IRI. As such, Cheryl Calverly, CEO and former CMO of Eve Sleep, argues that moving money away from marketing would far from boost the UK economy. “To suggest swinging investment naively away from a significant sector of the UK economy, the creative and marketing industries, is at best downright idiotic, and at worst, deeply damaging,” she says. Agreeing that there is “a fundamental flaw” in the government’s logic, James Hankins, global vice-president of marketing strategy and planning at B2B financial services brand Sage, says marketing is a “proven growth lever”. “You want strong, powerful businesses, and strong, powerful brands that support jobs,” he adds. “You don’t want to weaken the balance sheet of those businesses by offering discounts willy nilly. It doesn’t work” Speaking to Marketing Week earlier this year, PZ Cussons’ chief marketing and transformation officer Andrew Geoghegan pointed out the power of strong brands to drive pricing power and enable businesses to keep prices in line with consumers’ wallets.

Les défis pour financer la durabilité dans le tourisme –

By |July 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Coût du changement et coût de la transition pour le secteur privé Chaque secteur dans la famille du tourisme a ses propres délais selon ses charges techniques, mais également selon les innovations technologiques disponibles. Les coûts de transition d’une compagnie aérienne ne sont pas les mêmes que ceux d’une agence de voyage par exemple. Mais la manière d’évoluer du marché reste la même, et si ce n’est pas pour maintenant, il faudra bien le faire à un moment donné pour ne pas louper le coche. Alors, outre le coût de la transition comme frein, c’est avant tout le coût du changement qui pèse sur certains acteurs du secteur privé. Ce dernier n’est pas seulement monétaire, mais représente également des coûts psychologiques et de ressources, en termes d’efforts et de temps. Le coût de l’implication pour le client De l’autre côté du marché, on retrouve quelques pratiques dont la facturation au client. Cela consiste par exemple à augmenter le prix de la prestation pour l’impliquer dans la cotisation aux charges de l’adhésion à un label ou à la certification d’une norme, mais aussi à la refonte de l’infrastructure. Malgré une certaine résistance d’une partie de la clientèle qui estime que voyager plus durable « coûte trop cher », il est nécessaire de générer un marché touristique responsable. C’est-à-dire qui consomme des produits locaux, paie des prix justes et génère des coûts moindres en raison de pressions environnementales ou sociales. Un coût d’implication pour le client qui se justifie au travers des valeurs et des engagements respectés par les structures à qui il accorde sa confiance. Mais avant tout une histoire de vision pour les autorités locales La durabilité n’est pas sujette à un modèle de mondialisation qui peut être réplicable à chaque territoire. La production d’énergie, la gestion des ressources, les modèles économiques, la capacité de conservation, etc. Des enjeux qui représentent une gestion et une application propre à chaque écosystème à échelle environnementale, ainsi qu’à chaque spécificité culturelle et sociale à échelle sociétale. Une base technologique et un modèle basé sur le développement durable à échelle locale est nécessaire à la bonne mise en œuvre d’une activité touristique saine, voir régénératrice. On parle alors d’un tourisme qui génère des bénéfices équitables, contribuant au bien-être territorial et investissant à la conservation de ce qui attire tant les touristes, ainsi qu’au contrôle de sa bonne utilisation et de sa protection. Une intégration de la durabilité dans les ressources naturelles et culturelles comme bien commun, qui améliorerait par conséquent la démarche des secteurs privés (déjà propulsée par les aides et les fonds qui fleurissent de jour en jour) et des visiteurs. Mieux taxer pour mieux durer La durabilité est ainsi une histoire de territoire, d’une vision globale sur le monde vers une application locale adaptée. Des plus hautes institutions aux plus petites autorités locales, c’est un système à entonnoir qui procurerait une coordination harmonieuse et équitable. Dès 2020, ces dernières se sont penchées sur le financement d’un avenir régénérateur, en posant la question de la création d’un système de taxe touristique bien conçu, comme partie intégrante d’une solution. Le groupe NAO et le Global Destination Sustainability Movement ont publié à cet égard le Tourism Taxes by Design. Un livre blanc qui expose la planification des taxes touristiques pour le soutien de la reprise sectorielle, et du développement d’une économie touristique plus résiliente et régénératrice. À cet effet, il présente sept critères pour la conception des taxes touristiques et sept façons de les faire fonctionner (génération de recettes, régulation des flux, réduction, rechargement, reconsidération, régénération, résilience). Les études parues en collaboration avec l’Association européenne du tourisme (ETOA) exposent que “les impacts négatifs perçus sur la demande et la compétitivité sont plutôt marginaux. En outre, les consommateurs sont plus enclins à payer des impôts s’il y a un réinvestissement transparent des recettes fiscales à des « bonnes fins » (durabilité, communauté locale, préservation culturelle et naturelle).” Dans l’ensemble, le livre blanc avance que des taxes touristiques, planifiées comme outils de fiscalité régénératrice, peuvent être pratiques pour la gestion durable des ressources des destinations, mais peuvent également être un élément précieux dans la guérison du secteur. Nous terminons cette réflexion sur les mots de Maribel Rodríguez, vice-présidente du WTTC : « Ceux qui n’investissent pas aujourd’hui seront les perdants de demain. Et ceux qui le font auront un meilleur retour sur cet investissement« . La clé réside dans la vision, celle de voir la durabilité comme un investissement rentable, autant au niveau économique, humain et environnemental. Un financement transparent élaboré dans un cadre collectif et équitable, mais surtout régénérateur.

Marwan Elfitesse, le copilote méconnu de Station F

By |July 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Il hante les lieux depuis ses débuts. Depuis l'ouverture de Station F en 2017, Marwan Elfitesse est le principal relais des entrepreneurs présents sur le campus. Et même avant. Ce responsable des programmes start-up et services business a oeuvré dans les coulisses pour lancer, avec cinq autres personnes et sous la houlette de Roxanne Varza, sa patronne, ce qui est vendu comme le plus grand campus de start-up du monde . « Nous avions la vision de Xavier Niel, ensuite c'était à nous de créer et proposer ce qu'on voulait », se souvient le professionnel de 36 ans. Autrement dit, démarrer de zéro - avec tout de même un soutien de renom - et construire. Un peu comme une start-up. A la différence près que la date limite était bien précise : avril 2017. Mais comme un chantier ne finit jamais à l'heure… ce sera finalement le mois de juin. « Quand on a vu les entrepreneurs débouler, Station F n'était plus seulement à nous », se souvient-il aujourd'hui, assis à La Felicità, le restaurant du groupe Big Mamma qui voit graviter les quelque 1.000 pépites du campus. Passé par la Silicon Valley et Microsoft Il gère une trentaine de programmes, un tiers issu de grands groupes, un tiers d'écoles et le dernier de structures indépendantes, avec en prime les trois « faits maisons » que sont le Founders, le Fighters et le Femtech programs. Pour ces derniers, il va dénicher les pépites, voit passer les centaines de dossiers, s'occupe de les sélectionner et fait partie des jurys. « C'est quelqu'un de très disponible et aidant », souligne Raphaël Jabol, le fondateur d'Ekie dont la start-up est incubée à Station F. Aujourd'hui, l'essentiel de son travail consiste à connecter les personnes : entrepreneurs, investisseurs, grands groupes, start-up, associations, alumnis… « Il ne faut jamais avoir la prétention de faire à leur place, mais les aider à trouver les bonnes personnes », estime-t-il.

Beaucoup de femmes, peu d’échecs… le pari réussi de Station F

By |July 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

« Au début, rien ne marchait, se souvient Roxanne Varza, directrice de Station F, ni le wifi, ni les machines à café. » C'était en juin 2017, un des plus grands incubateurs au monde venait d'ouvrir dans le XIIIe arrondissement de Paris . Depuis, toutes les commodités fonctionnent et le lieu ne désemplit pas. En cinq ans, ce lieu emblématique a vu passer 5.015 start-up (27.200 entrepreneurs), dont 92,4 % sont toujours en activité. Il n'existe pas de chiffres officiels, mais plusieurs organismes estiment le taux d'échec d'une start-up entre 80 et 90 %. Station F ne compte qu'une seule licorne : Hugging Face, plateforme open source qui propose des modèles de machine learning, dont le siège est désormais aux Etats-Unis. « Il faut en moyenne six ou sept ans pour devenir une licorne, on devrait en avoir donc d'autres plus tard », répond Roxanne Varza. Parité presque respectée Autre chiffre surprenant : la part des femmes. Plus de 41 % des jeunes pousses ont été fondées ou cofondées par des femmes. C'est bien plus que la moyenne nationale de 16 %, d'après la dernière étude du collectif Sista . « Nous sommes très surpris de chiffre. Dès le début de Station F, nous avions constaté que les femmes ne postulaient pas spontanément. Nous avons donc mis en place des mesures et inscrit dans les contrats des programmes partenaires [les incubateurs de grands groupes et écoles, NDLR] l'obligation de faire des efforts sur les candidatures de femmes. Nous sommes très contents que ça ait payé », se réjouit Roxanne Varza.

Shopify s’allie à PayPal pour lancer sa propre solution de paiement

By |July 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Payment is the new black. Shopify, le géant canadien de l'e-commerce qui revendique plusieurs millions de clients dans 175 pays et pèse 45 milliards de dollars, a annoncé ce mardi le déploiement en France de sa propre solution de paiement, afin de compléter la palette de services qu'il met à disposition des marchands souhaitant se lancer dans la vente en ligne. Cette solution a été développée en partenariat avec PayPal, qui distribue en l'occurrence sa propre technologie en marque blanche. Avec plus d'une centaine de devises gérées, Shopify Payments doit simplifier la vie des e-commerçants français cherchant à se lancer à l'international. En outre, la solution maison de Shopify est directement intégrée à sa plateforme, ce qui permet aux commerçants de piloter leurs finances et de suivre leurs commandes directement depuis leur interface Shopify. Shopify Payments est déjà disponible dans 17 pays, dont l'Allemagne, l'Italie ou encore l'Espagne. « En tant que commerçant, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver dans toutes les solutions de paiements à disposition sur le marché, explique Emilie Benoit-Vernay, chargé de l'expansion en Europe du Sud chez Shopify. Avec cette solution, les marchands disposent d'une solution clé en main quelle que soit leur taille. » Mettre la main sur les commissions Jusqu'à présent, les commerçants qui passaient par Shopify pour monter leur site d'e-commerce pouvaient choisir parmi six prestataires de paiements, dont Stripe ou Adyen, que leur proposait déjà la plateforme. « Les commerçants pourront toujours recourir à ces solutions, reprend Emilie Benoit-Vernay. Cela dépend surtout de leurs besoins en matière de paiement. » En développant sa propre solution, Shopify s'assure de préserver une partie des commissions de paiements qui sont normalement récupérées par les prestataires de paiements. Une partie de ces commissions revient cependant à PayPal. Les deux groupes ont refusé de donner le détail du partage des revenus prévu dans leur accord.

Des industriels et géants de la tech s’unissent pour bâtir les fondements du métavers –

By |July 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

Une quarantaine d’organisations, dont des géants comme Meta, Ikea ou Sony, ont créé le Metaverse Standards Forum. Un consortium industriel dont l’objectif est de créer les standards du métavers. Microsoft, Meta, Epic Games, Adobe ou bien encore Alibaba s’unissent pour édicter les standards du métavers et établir ses fondations. Ce nouveau forum composé de géants de la tech et d’industriels souhaite tout d’abord travailler sur les normes d’interopérabilité puis à la création de plateformes ouvertes. Apple, qui prône de son côté pour des univers fermés et à ses propres standards, n’a d’ailleurs pas souhaité rejoindre ce consortium. Autre surprise, Google n’apparait pas non plus dans la liste, tout comme HTC ou TikTok. Si rien n’est encore officiel, cette alliance semble confirmer qu’il n’existera pas un mais plusieurs métavers et que ces derniers seront connectés les uns aux autres. Une ligne directrice est donc essentielle pour bâtir ce « nouveau monde » afin que chacun puisse respecter des standards de base. Le consortium a indiqué qu’il se concentrera sur divers projets, dont l’implémentation de prototypes, l’organisation de hackathons ou le développement d’outils open source. Le premier rendez-vous aura lieu ce mois-ci, en juillet 2022.

L’Europe se dote de règles pour mettre fin au « Far West » des crypto-actifs

By |July 1st, 2022|Categories: Scoop.it|

In extremis, juste avant la fin de la présidence française de l'Union européenne , les représentants du Conseil et les eurodéputés ont trouvé un accord pour réguler l'ensemble de l'écosystème. Ils ont finalisé un compromis, le 30 juin, sur le futur règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), et la veille sur le règlement TFR (Transfer of Funds Regulation) qui permettra de tracer les transferts de fonds liés aux crypto-actifs. L'Europe est ainsi la première grande juridiction à se doter d'une telle réglementation. Souveraineté économique Ces deux textes ont pour but de protéger les consommateurs, de garantir la souveraineté économique et monétaire de l'Europe et de lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. En 2020, le projet de Facebook (arrêté depuis) visant à lancer une monnaie virtuelle (le libra) et proposant un nouveau mode de paiement en dehors des circuits bancaires avait effrayé les banques centrales, les régulateurs. Ces derniers s'inquiétaient des risques pour la stabilité du système financier, pour la lutte contre le blanchiment d'argent ou encore la protection des données personnelles. Le règlement MiCA crée des catégories de crypto-actifs qui feront l'objet de réglementations spécifiques, et d'une supervision particulière. Les prestataires de services sur crypto‑actifs auront besoin d'une autorisation délivrée par les superviseurs nationaux. Les plateformes devront respecter des exigences fortes de protection des investisseurs et seront désormais considérées comme responsables en cas de perte des actifs numériques. S'il s'agit de très grands acteurs, l'Esma (le gendarme boursier européen) aura un droit de regard. Les stablecoins, ces cryptomonnaies qui peuvent être adossées à une monnaie traditionnelle dite « fiat » (dollar ou euro), mais aussi à un actif comme de l'or ou à un algorithme, tombent dans le champ de MiCA. Les émetteurs de ces actifs devront constituer une réserve suffisamment liquide, en partie sous forme de dépôts. Chaque détenteur de stablecoins pourra se faire rembourser à tout moment et gratuitement par l'émetteur. Tous les stablecoins seront supervisés par l'autorité bancaire européenne (EBA) ; l'émetteur devra être présent dans l'Union européenne. Quant au développement de stablecoins fondés sur une devise non européenne, utilisés en tant que moyen de paiement, il sera limité. Les NFT exclus de MiCA Les jetons non fongibles (NFT), ces actifs numériques représentant des objets réels tels que des oeuvres d'art , de la musique et des vidéos, sont exclus du champ d'application du règlement MiCA sauf s'ils rentrent dans les catégories de crypto-actifs existantes. L'Europe va réfléchir à la mise en place d'un régime réglementaire spécifique pour les NFT et aborder les risques émergents de ce nouveau marché. Enfin, les acteurs du secteur devront fournir des informations sur leur empreinte environnementale et climatique. L'Esma élaborera des normes techniques sur le contenu, la méthodologie et la présentation des informations relatives aux principales incidences négatives sur l'environnement et le climat. D'ici à deux ans, la Commission européenne devra fournir un rapport sur l'impact environnemental des crypto-actifs.

Comment les NFT utilisent Twitter et les réseaux sociaux pour doper leur cours

By |June 28th, 2022|Categories: Scoop.it|

Les 10.000 singes du Bored Ape Yacht Club (BAYC) sont bien les rois de la jungle numérique. Ils ont tué la compétition sur Twitter. Ils y occupent une place centrale dans les discussions, qu'aucune autre collection de NFT (jetons non fongibles) n'a atteinte. Leur communauté de fans et d'influenceurs est la plus efficace pour susciter l'intérêt autour de ces personnages, des objets digitaux uniques dont les caractéristiques et les propriétés sont certifiées et gérées sur une blockchain.  Ces 10.000 NFT de singes numériques BAYC ont éclipsé leurs concurrents des CryptoPunks, Cool Cats (chats) et Doodles. Sur les 18 principales collections de NFT représentant des animaux ou des personnages de Manga (Azuki), les primates du BAYC se sont approprié près de 40 % des messages sur Twitter émis par les différentes communautés des NFT, a calculé une étude (1). Ils étaient 60.000 en avril à revendiquer sur Twitter être les heureux propriétaires d'un singe, d'un mutant, d'un chat, d'un robot, ou d'un punk dépravé. Parmi eux, des vedettes du sport, de la musique, du cinéma et des entrepreneurs. Le 4 mai dernier, Elon Musk a ainsi changé sa photo de compte Twitter. Pendant 24 heures, elle a représenté un collage de différents personnages des BAYC, qui ont bénéficié d'une publicité - a priori gratuite - auprès des 99 millions d'abonnés du patron de Tesla. Les acheteurs célèbres du BAYC (Paris Hilton, Jimmy Fallon, Madonna, Justin Bieber, Neymar jr, Eminem…) alimentent les commentaires sur les réseaux sociaux. Intérêts communs Les mots-clefs sur Twitter (ou « hashtag ») « BAYC » et « Cryptopunk » se détachent loin devant les autres et sont les plus associés aux sujets sur les NFT, au point d'en être devenus des synonymes. Les CryptoPunks sont pourtant les plus anciens (ils sont nés en 2017), disposent de parrains célèbres (Jay-Z, Serena Williams, Snoop Dogg …) et dépassent leurs homologues du BAYC en termes de ventes. Mais sur Twitter, ils représentent 5 fois moins de tweets (8,6 %).

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