Une exposition SmartBeast va mêler NFT et réalité augmentée
La société KaviAR Tech, spécialisée dans la réalité augmentée, s’est associée à l’équipe de SmartBeast, créatrice d’une collection de 2 000 NFT à l’effigie de singes humanoïdes, afin de mettre au point une exposition qui ouvrira ses portes virtuellement demain. Depuis l’essor des NFT, plusieurs expositions et musées virtuels commencent à voir le jour. Pour rappel, un NFT (« Non-Fungible Token » ou « jeton non-fongible » en français) est une certification numérique basée sur la blockchain qui permet de posséder une œuvre numérique et de la revendre. La notion d’œuvre s’est élargie avec les NFT car il peut s’agir d’un gif, d’un tweet, d’un émoticône ou tout autre « production d’internet ». C’est ainsi que Jack Dorsey, fondateur de Twitter, a vendu son tout premier tweet pour 2,9 millions de dollars l’an dernier. Même si ce tweet est visible et copiable par tous, le détenteur de ce NFT est le seul à posséder l’original. SmartBeast est une collection de 2 000 NFT. Chaque NFT représente un singe en 3D avec des attributs humains (vêtements, expressions, accessoires) dessiné à la main par l’artiste Genesis. Lancée en février dernier, la collection est « sold out » depuis quelques jours. Les détenteurs ont pu se les procurer sur des plateformes dédiées en dépensant des Ether (reposant sur la technologie blockchain Ethereum). Après plusieurs étapes, ils pourront utiliser leur NFT dans un métavers dédié uniquement au club SmartBeast. Une exposition virtuelle qui ouvrira demain pour certains privilégiés Pour pouvoir exposer les plus belles pièces, autrement dit les NFT de singes les plus rares, l’équipe de SmartBeast a noué un partenariat avec KaviAR Tech, société spécialisée dans la réalité augmentée afin de mettre au point une exposition virtuelle. Dès demain, les 1000 premiers membres de la « whitelist », autrement dit les premiers supporteurs, pourront accéder à cette exposition via l’application de KaviAR Tech. Rencontré à l’occasion du salon Virtuality qui se tient actuellement à Paris, Michel Ruiz, CEO et cofondateur de la société, nous a montré en avant-première son fonctionnement. Après avoir téléchargé l’application gratuite KaviAR Gate, un nouvel onglet Event permet d’accéder à l’évènement avec un code privé. Il suffit alors de scanner les alentours pour y poser une porte qui révèlera l’exposition virtuelle une fois franchie. Sur les murs sont accrochés les NFT les plus rares (et donc les plus chers). « Nous ne voulons pas vendre un rêve qui ne sera accessible que dans 10 ans » Michel Ruiz sur le stand de KaviAR Tech au salon Virtuality Une expérience qui se vit seul(e) pour le moment, mais ce ne sera bientôt plus le cas. « Avec notre prochain développement, nous voulons faire en sorte que plusieurs personnes puissent échanger dans l’espace d’exposition virtuel », explique Michel Ruiz. Il sera même possible d’interagir avec les œuvres, en laissant des commentaires sur des post-it par exemple. « Nous voulons aider les entités culturelles à rendre les visites immersives », continue-t-il. Selon lui c’est avec la réalité augmentée qu’il faudra entrer dans le métavers, avant la réalité virtuelle pour des raisons de hardware. Tout le monde possède un smartphone alors que les possesseurs de casques de réalité virtuelle sont peu nombreux. « Je pense également que le public n’est pas encore tout à fait prêt à avoir un jumeau numérique, cela est encore réservé au domaine du jeu », complète Michel Ruiz, « Nous ne voulons pas vendre un rêve qui ne sera accessible que dans 10 ans ». Au vu du passage de plusieurs entités culturelles sur le stand de KaviAR Tech, d’autres expositions virtuelles devraient voir le jour prochainement.
Monnaie électronique : Yup de Société Générale ferme – CIOMAG
« Société Générale a pris la décision d’arrêter son service d’émission de monnaie électronique, dont YUP présent en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Sénégal », lit-on dans une note publiée par l’entreprise. Lundi, les utilisateurs du service au Cameroun ont également reçu des SMS, leur annonçant que « le Wallet Yup… sera fermé dans 90 jours », et qu’après ce délai, ils ne pourront plus effectuer de transaction. C’est donc pour préparer les souscripteurs à cette fermeture que l’entreprise a fixé ce délai pour permettre à ces derniers de récupérer ou utiliser leurs avoirs dans les meilleures conditions. Lire aussi » Côte d’Ivoire : une banque française lance son service de mobile money et dévoile ses ambitions d’inclusion financière Au Cameroun, de nombreuses personnes expriment des incompréhensions sur le fonctionnement de ce service. D’autres se plaignaient régulièrement des perturbations sur le réseau. A Cio Mag, Société Générale avait rassuré, il y a quelques jours, que ces perturbations sont en cours de résolution. Non sans réfuter une fermeture programmée comme le révélait une note interne relayée par la presse locale. Une note dans laquelle, Nicolas Pichou, le dirigeant de la filiale camerounaise du groupe, indiquait que malgré tous les efforts consentis par les équipes Yup pour développer les parts de marchés et améliorer l’expérience dans les sept géographies concernées, le service n’a pas réussi à créer un modèle viable et les perspectives de marché ne permettent pas d’envisager son maintien. Les promoteurs, qui misaient sur ce service pour booster la bancarisation, lâchent ainsi une centaine d’employés en Afrique et environs 2 millions de clients liés à la solution mobile.
Cybersécurité : le Togo prône un partenariat public-privé – CIOMAG
Lomé accueille un Sommet sur la cybersécurité les 23 et 24 mars 2022. Des chefs d’Etats et de gouvernements sont attendus à la rencontre. Un Sommet de haut niveau où le Togo va proposer au continent son modèle de partenariat public-privé pour mieux assurer la protection du cyber espace africain. (Cio mag) – Invitée du journal sur la chaîne nationale ce 15 mars, Cina Lawson, ministre de l’économie numérique et de la transformation digitale a planté le décor du Sommet de Lomé sur la cybersécurité. Le pays a pris l’initiative d’ouvrir le débat sur une coopération Etats-secteur privé pour faire face à la cybercriminalité. Le Togo espère donc faire adopter une déclaration dite ‘’déclaration de Lomé’’ qui devrait, entre autres, poser les bases de cette coopération et, inciter à la ratification de la convention de Malabo. Le Togo veut ainsi partager avec tous les acteurs africains son « modèle particulier de partenariat public-privé pour mieux se protéger », a annoncé Cina Lawson. Face à des criminels disposant d’une longueur d’avance sur les législations et les services publics de sécurité, le Togo a fait le choix de nouer des partenariats avec des acteurs privés, spécialistes des questions de cybersécurité. Le but est d’assurer au pays un transfert de compétences, tout en assurant la protection de son cyberespace. En partenariat avec un acteur polonais, le pays a mis en place une structure de cyberdéfense, Cyber Defense Africa « composée en grande majorité de Togolais », a expliqué la ministre de l’économie numérique. S’adapter à la digitalisation du continent Dans la feuille de route des politiques prioritaires du gouvernement togolais, 2/3 des 42 projets de développement reposent sur la digitalisation. « Au fur et à mesure que le Togo va se digitaliser, les risques de cybercriminalité vont augmenter », a prévenu la ministre Cina Lawson. Cette réalité étant partagée par l’ensemble du continent, le Togo a donc préféré mener une sensibilisation de grande envergure, afin d’amener l’ensemble des acteurs sur le continent à s’intéresser à la problématique. Le modèle de partenariat public-privé développé par le Togo permet de mieux protéger aussi bien les systèmes d’information de l’Etat que ceux des sociétés privées. Une démarche d’optimisation des moyens de défense contre les cybermenaces. Le Sommet sur la cybersécurité de Lomé est organisé en partenariat avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, CEA.
L’automatisation des transports n’est plus réservée qu’à la ville –
Mais ces nouvelles solutions de mobilité ne sont pas uniquement réservées aux zones urbaines ou périurbaines ! En zone rurale, les projets se développent. Après Taxirail et son concept de wagon autonome, c’est au tour de la société beti, de multiplier les projets de navettes autonomes en zone peu dense. «Il y a en France 15 millions de personnes environ qui sont concernées par des problématiques de mobilité. En zone rurale, 85% des habitants n’ont pas d’autre moyen de locomotion que leur voiture. L’enjeu est réel», commente Yann Arnaud, Directeur Réponses Besoins Sociétaires et Innovation chez la MACIF. «Il faut arriver à créer un écosystème français avec un modèle qui pourrait être dupliqué et exporté», ajoute-t-il. Chez beti, la campagne est devenue un véritable terrain de jeu avec plusieurs expérimentations en cours, dont une dans le Val de Drôme. La société y teste une navette sur un trajet de plus de 4km, au départ de la gare de Crest jusqu’à l’écosite du Val de Drôme. A terme, l’objectif sera d’y développer un système pour transporter des passagers et des marchandises avec une offre de fret. «L’enjeu sur ce type de projet est de réussir à le rentabiliser. Au-delà de proposer une offre pour les personnes physiques, le fret est alors essentiel», argumente Benjamin Beaudet, Directeur Général de beti. La société s’est donc associée à un acteur bien connu dans le secteur : Navya. La fin des « zones blanches » de mobilité «En France, les besoins en véhicule autonome ne sont pas uniquement urbains ou périurbains. Il y a une réelle demande hors des villes et cela requiert de l’adaptation au niveau du développement et du modèle économique», explique Sophie Desormière, CEO de Navya. «En zone rurale, le paysage est mouvant, vivant et moins prévisible qu’en ville. Certains parcours vont donc être supprimés et d’autres privilégiés au fil des expérimentations. Il faut réussir à créer de véritables écosystèmes de mobilité pour que cette dernière soit plus économique et inclusive», ajoute-t-elle. Pour y parvenir, les acteurs du secteur et les élus locaux doivent travailler en étroite collaboration : « La connaissance technique ne suffit plus, il faut savoir bien s’entourer si l’on veut que le projet fonctionne. Être capable de densifier ce type de véhicule est également déterminant pour que le modèle soit viable », explique la CEO. Dans la Drôme, Benjamin Beaudet y voit une première réponse pour mettre fin aux « zones blanches » de mobilité dans les territoires peu denses.
A Zelensky Deepfake Was Quickly Defeated. The Next One Might Not Be | WIRED
ON MARCH 2, the Ukraine government’s Center for Strategic Communication warned that its enemies might be preparing a “deepfake” video that appeared to show president Volodymyr Zelensky announcing his surrender to Russia’s invasion. On Wednesday, that warning appeared prescient. A fake video emerged on Facebook and YouTube in which a strangely motionless version of Zelensky asked Ukrainian troops to lay down their weapons in a voice different from his usual tone. The clip was also posted to Telegram and Russian social network VKontakte, according to the US think tank the Atlantic Council. TV Channel Ukraine 24 said hackers defaced its website with a still from the video and inserted a summary of the fake news into a broadcast’s scrolling chyron. Minutes after the TV station posted about the hack, Zelensky himself posted a Facebook video denying that he had asked Ukrainians to lay down their arms and calling the fake a childish provocation. Nathaniel Gleicher, head of security policy at Facebook’s owner Meta, tweeted that the company had removed the original deepfake clip for violating its policy against misleading manipulated media. A statement provided by Twitter spokesperson Trenton Kennedy said the company was tracking the video and removing it in cases where it breached rules banning deceptive synthetic media. YouTube spokesperson Ivy Choi said it also had removed uploads of the video. That short-lived saga could be the first weaponized use of deepfakes during an armed conflict, although it is unclear who created and distributed the video and with what motive. The way the fakery unraveled so quickly shows how malicious deepfakes can be defeated—at least when conditions are right. The real Zelensky benefited Wednesday from being part of a government that had prepared for deepfake attacks. His quick response with a video debunking it, and the nimble reaction from Ukraine 24 and social platforms, helped limit the time the clip could spread uncontested. Those are textbook strategies for defending against a threat as new as political deepfakes. Preparation and rapid response were at the heart of a playbook for defeating deepfakes that the Carnegie Endowment for International Peace released for political campaigns ahead of the 2020 US presidential election. Zelensky also benefited from his position as one of the highest-profile people in the world and the deepfake’s poor quality. The deepfake presidential double looked unnatural, with a face that didn’t match its body, and its voice sounded different from that of its target.
Ciblage publicitaire sémantique, la startup Qwarry ouvre le capot de sa solution
Face à la disparition des cookies tiers, le ciblage publicitaire digital est en pleine transformation. Le ciblage contextuel ou sémantique qui tient compte des contenus éditoriaux affichés sur les sites web et dans les applications a le vent en poupe. La startup Qwarry, repérée par le groupe de luxe LVMH, a ouvert le capot de sa solution de ciblage contextuel sans cookies, cookieless, afin d’être auditée par un tiers indépendant, le Centre d’Étude des Supports de Publicité (CESP). Une solution satisfaisante d’un point de vue scientifique Verdict, le CESP considère que la solution de ciblage contextuel de Qwarry est satisfaisante sur les aspects scientifiques. Il souligne la transparence apportée par la startup auprès des clients. La startup Qwarry classe les pages internet en catégories utiles au ciblage publicitaire. Ce ciblage est réalisé grâce à des algorithmes de Data Science pour de l’analyse de textes grâce à du traitement du langage naturel NLP (Natural Language Processing). Qwarry propose un moteur de classification des pages Internet afin qu’elles soient adressables par les serveurs d’achat publicitaire de type ‘Demand Side Platform’ (DSP). Un DSP est un logiciel qui sert à automatiser l’achat d’inventaires de pages internet pour de la publicité en display, vidéo, mobile et search. Le CESP a audité les modèles statistiques employés par la startup pour la reconnaissance des textes. Il s’est aussi intéressé à la constitution de la base d’entraînement de ces algorithmes. En effet, les algorithmes utilisés par Qwarry étant des méthodes d’apprentissage, ces algorithmes reposent sur des données d’entraînement composées de textes appartenant à des catégories publicitaires connues. La base d’entraînement des algorithmes doit être actualisée Le CESP a émis des recommandations concernant cette base d’entraînement qui doit être construite rigoureusement et actualisée pour garantir la performance du ciblage sur la durée. « Le ciblage contextuel est un enjeu clé de la publicité digitale » commente Olivier Hays, directeur data science du CESP. « Nous sommes dans un univers en perpétuel mouvement, tant sur le plan juridique que sur les évolutions technologiques à venir » poursuit-il. Le CESP se propose pour accompagner le marché dans la compréhension des nouveaux prestataires. La disparition annoncée des cookies tiers a suscité plusieurs initiatives dans le domaine du ciblage publicitaire, dont un des axes de développement est l’analyse contextuelle. Cette approche consiste à analyser automatiquement le contenu des sites Internet pour afficher aux internautes des publicités en cohérence avec le ciblage des campagnes. Cette technologie permet aux annonceurs et aux éditeurs de ne plus être dépendants des données personnelles des internautes telles que les cookies pour les cibler. « Nous sommes le premier acteur à faire auditer une solution de ciblage sémantique » pointe Julie Walther, co-fondatrice et COO de Qwarry. « La transparence est au cœur de notre relation client » insiste-t-elle. Des solutions concurrentes existent sur le marché telles que celle proposée par Weborama sélectionnée par Leboncoin ou celle de Teads testée par Volkswagen. Weborama a également mené des tests avec le groupe pharmaceutique Sanofi. Le CESP a eu accès au code logiciel de Qwarry L’audit de la solution de ciblage contextuel et sémantique s’est déroulé de septembre 2021 à janvier 2022. Le CESP a analysé la méthodologie de Qwarry et a accédé au code des programmes de Qwarry avec la possibilité de reproduire les calculs de manière indépendante. La startup Qwarry a été créée début 2019. Elle propose sa solution de ciblage sémantique aux agences et aux annonceurs. La jeune société emploie 40 personnes et été sélectionnée par LVMH et est hébergée à station F.
Genies, la start-up de NFT qui a séduit l’ancien patron de Disney
Genies, de son côté, fait partie des jeunes pousses qui profitent de l'engouement autour du Web3, cette nouvelle version d'internet où il est possible de posséder des objets virtuels, grâce à des certificats de propriété, les NFT, stockés dans la blockchain. Fondé en 2017 par Akash Nigam, un entrepreneur de vingt-neuf ans, l'entreprise a levé 100 millions de dollars et emploie plus de 100 personnes. L'avatar Bob IgerGenies La start-up s'est associée à Dapper Labs , autre entreprise du Web3 valorisée plusieurs milliards de dollars, pour développer sa plateforme de vente d'objets virtuels. Genies a signé des partenariats avec Universal Music Group et Warner Music Group en tant que « fournisseur officiel d'avatars et d'objets virtuels authentifiés par des NFT. » Ce qui lui a permis de développer des doubles virtuels de stars, dont Justin Bieber ou Cardi B. Intérêt pour le métavers Les grands groupes du divertissement, Disney en tête, s'intéressent de près au métavers car il pourrait leur assurer un complément de revenus. « Imaginez si vous pouviez permettre à quelqu'un d'acheter un avatar Mickey et le customiser d'une façon que nous n'aurions non seulement pas autorisée jusqu'à présent, mais qui serait aussi dure à réaliser dans le monde physique », envisage Bob Iger. RESULTATS Le grand retour de Disney après la pandémie CQFD C'est quoi le Web3, cette nouvelle version d'Internet qui fait parler d'elle ? Son successeur à la tête de Disney, Bob Chapek, est du même avis. Il a nommé, le mois dernier, un vice-président chargé du « storytelling de nouvelle génération », ce qui comprend le métavers. Il s'agit, pour Disney, de connecter les mondes réels, dont ceux des parcs d'attractions, et les mondes virtuels, explique le nouveau patron dans une note à ses équipes. « Aujourd'hui, nous avons l'opportunité de connecter ces univers et de créer un paradigme entièrement différent pour la façon dont nos audiences vivent et interagissent avec nos histoires, » explique-t-il dans cette note consultée par CNBC . Disney pourrait par exemple proposer aux visiteurs de ses parcs d'attractions de chausser des lunettes ou un casque de réalité augmentée pour y voir des objets virtuels ou des personnages imaginaires.
Le marché du luxe de seconde main est une aubaine pour les marques
L’occasion remplace peu à peu les faux vendus sous le manteau. Le luxe fait rêver des millions de consommateurs. Rares toutefois sont ceux qui peuvent dépenser 7500 euros dans un sac à main Birkin de Hermès ou 6850 euros dans une petite veste en tweed de Chanel. Pendant des années, la seule solution pour les fans de mode « sans le sou » était d’acheter des copies plus ou moins bien faites. Les produits étaient souvent vilains et la méthode totalement illégale mais faute de grives… La seconde main progresse plus vite que le neuf De nos jours, de plus en plus de sites et de distributeurs proposent des articles de luxe de seconde main. Ce marché a généré 33 milliards d’euros de revenus dans le monde l’an dernier, selon une récente étude du cabinet de conseil Bain & Company. Ce chiffre a progressé de 65% entre 2017 et 2021, alors que celui des ventes d’articles neufs n’a augmenté que de 12%. Une étude de la suite marketing cross-device Adot, de Veepee|ad et de la régie publicitaire CMI Media a tenté de comprendre les raisons de l’essor du marché du luxe de seconde main. Les tabous se sont envolés S’offrir des produits de luxe de seconde main n’est plus un tabou aujourd’hui. 75% des Français se disent prêts à en acquérir. Les articles qui attirent le plus les consommatrices sont les sacs à main (45%), les vêtements (29%), les montres (14%) et la joaillerie (12%). Si les particuliers choisissent d’acheter ces produits avant tout pour faire des économies (82%), beaucoup souhaitent aussi protéger l’environnement (52%) et éviter le gâchis. La rareté de certains articles (33%) et la spéculation (14%) sont les autres raisons qui les poussent à s’offrir du luxe d’occasion. La peur de se faire arnaquer avec des copies reste cependant très forte aujourd’hui. C’est pour cette raison que les Français préfèrent aller dans des lieux physiques gérés par les marques elles-mêmes (73%) ou dans des magasins « en dur » multi-marques (50%). Les boutiques de dépôt-vente qui proposent uniquement de la seconde main inspirent, elles, à peine plus confiance (19%) que les sites internet spécialisés (14%). Ne pas rater le coche Les griffes de luxe sont donc attendues sur ce créneau. 72% des particuliers pensent en effet qu’il est capital que ces groupes gèrent eux-mêmes leurs produits de seconde main. La plupart des géants du secteur hésitent toutefois à sauter le pas. LVMH se refuse ainsi à entrer sur ce marché. 71% des Français affirment pourtant qu’ils achèteraient plus souvent des produits de luxe de seconde main si les marques géraient elles-mêmes leur revente. Ce marché est également additionnel pour les griffes et peu cannibalisant car 82% des « shoppeuses » de produits de luxe d’occasion avouent qu’elles ne se seraient pas offert un article neuf si elles ne l’avaient pas trouvé d’occasion. Un tiers des consommatrices ont acheté leur premier produit de luxe en seconde main. Ce marché permet donc aux griffes d’attirer vers elles un public qu’elles ne touchaient pas auparavant. 93% des Françaises qui ont craqué pour un tailleur ou des bottines « d’occase » se disent , de surcroît, prêtes à renouveler l’expérience. Une aubaine pour les marques… Le luxe d’occasion est la nouvelle mode à suivre. De plus en plus de distributeurs en ont pris conscience. De nombreuses enseignes comme Système U, Auchan et Le Printemps, proposent dans leurs rayons des vêtements de seconde main. Des sites, dont Zalando, suivent la même voie. Des plateformes spécialisées telles Vinted et Vestiaire Collective qui propose en ligne plus de 3 millions d’articles de luxe d’occasion connaissent un succès grandissant. La mode sera circulaire ou ne sera pas. Les marques sont prévenues…
Tourisme : la guerre en Ukraine déstabilise les spécialistes du voyage
Guerre en Ukraine, hausse du prix du pétrole provoquant un renchérissement du transport aérien et plus largement une pression forte sur le pouvoir d'achat des ménages : deux ans après le déclenchement de la crise sanitaire qui l'a mis à terre, le monde du voyage plonge à nouveau dans l'incertitude. Un coup dur alors que la reprise se manifestait fermement avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie . Au moment où les restrictions sanitaires continuent de s'alléger un peu partout sur la planète, le Salon Mondial du Tourisme ouvre jeudi ses portes à Paris dans un environnement bouleversé. « C'est simple, en l'espace de 24 heures, Voyageurs du Monde est passé d'une tendance de réservations de +20 % à une tendance de -20 %. Une vraie reprise s'était manifestée à partir de la mi-janvier. Nous étions même courant février au-dessus de notre niveau de 2019, en dépit d'une activité inexistante sur l'Asie qui représente en temps normal 25 % de notre chiffre d'affaires », témoigne le PDG de Groupe Voyageurs du Monde , Jean-François Rial. Son pôle aventure n'atténue pas la chute : Terres d'Aventure, Nomade Aventure ou Allibert Trekking « étaient à -10 % avant le 24 février (jour de l'invasion de l'Ukraine, NDLR) mais on remontait. Là, on est à -35 %. » Triste constat Même triste constat chez NG Travel , très actif dans le segment des clubs de vacances avec ses marques Kappa Club, Coralia et Eldorador. « On a perdu 35 points depuis le 24 février. La tendance était à +20 % le 23 février. Désormais, on est à -15 %, sachant qu'au début de l'invasion on était à -5 %. La baisse s'est accélérée », déplore son PDG, Olivier Kervella. En dépit de ses destinations à première vue « refuges », le spécialiste des îles Exotismes confirme « un coup de blues » depuis le 24 février. « Il y a un ralentissement. On enregistre plus de demandes de devis qu'en février mais il y a une petite baisse dans la matérialisation. Il faut dire que quand Poutine déclare l'alerte nucléaire, cela pèse sur l'état d'esprit des gens », commente son dirigeant Gilbert Cisneros.
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.