Bitcoin : pourquoi de plus en plus de Français investissent dans les cryptos
« Quand le Nasdaq perd 2, le bitcoin perd 10. Quand le Nasdaq gagne 2, le bitcoin gagne 10, résume Nicolas Chéron, analyste chez Zonebourse. Au 10 mars, cette corrélation se vérifie parfaitement. Sur les 7 derniers jours précédant cette date, l'indice américain accuse un repli de plus de 2 %, tandis que la reine des cryptoactifs chute de 10 %. A l'origine de ce jeu de vases communicants se trouve l'implication forte des institutionnels sur le marché des cryptomonnaies. « 43 % des transactions sont effectuées aux heures d'ouverture de la Bourse américaine », rapporte Manuel Valente, directeur scientifique chez le courtier spécialisé Coinhouse. « Dans les grilles d'analyse des investisseurs institutionnels, les cryptos entrent dans la catégorie des actifs risqués comme les actions et les indices. Quand ils décident de « dérisquer » leur portefeuille, ils vendent ces positions simultanément », ajoute Romain Saguy, directeur marketing et commercial de Coinhouse. Les particuliers, aussi, s'y intéressent de façon croissante. D'après une étude dévoilée en février par KPMG et l'Adan , association qui fédère les acteurs des cryptos dans l'Hexagone, 8 % des Français ont déjà acheté des cryptomonnaies. Cela peut paraître peu, mais cette proportion est semblable à la part des boursicoteurs en France. En outre, 37 % des sondés rapportent avoir ou envisager d'investir en cryptoactifs (1). Du conseil en cryptos La réglementation accompagne aussi ce mouvement, avec la création en 2019 du statut de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN). Il s'agit d'un enregistrement auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) nécessaire pour offrir en France des services d'achat-vente et de conservation de cryptos. Dans ce contexte, les intermédiaires patrimoniaux généralistes n'ont d'autres choix que de s'acclimater à ce nouvel univers d'investissement. « A partir du moment où les cryptos ne sont pas illégales, nous pouvons difficilement imaginer que les conseillers en gestion de patrimoine ignorent totalement ce type d'actifs », explique David Charlet, président de l'association nationale des conseils financiers (Anacofi). « Les cryptoactifs de type financier [les jetons comparables à des actions lors des levées de fonds en cryptos appelées ICO, NDLR] sont assimilés à des instruments financiers donc entrent pleinement dans la compétence des conseillers en investissement financier. Pour les cryptomonnaies, comme le bitcoin ou l'ether, seuls les PSAN ont le droit de les intermédier. Mais ces prestataires n'ont pas le droit de donner de conseils, chasse gardée des CGP », détaille David Charlet. Discussions entre PSAN et CGP Autre manifestation de la normalisation, outre la délivrance de rapport officiel et autres contenus juridique pour aider à la formation de ses adhérents, l'Anacofi travaille avec l'Adan sur des contrats type pour encadrer la relation commerciale entre un CGP et un PSAN. D'ailleurs, Romain Saguy de Coinhouse explique avoir commencé « à nouer des contrats de distribution avec des cabinets de gestion privée, de family offices ou encore des sociétés de gestion de patrimoine », explique-t-il « aux Echos ». Enregistré à l'AMF, Coinhouse a été le premier en France à marketer des placements investis dans cet écosystème. En octobre dernier, il a notamment lancé son « livret crypto » , accessible à partir de 20.000 dollars. Non réglementé, ce placement permet de prêter ses cryptomonnaies moyennant un taux d'intérêt. Just Mining propose ce type d'investissement. Ce PSAN est partenaire d'Artur, société en ligne de conseil en investissement financier, qui revendique à date 1.000 clients-investisseurs. « Le fait que ce soit moins le far-west est positif. Le bitcoin est mis dans un portefeuille financier en tant qu'actif risqué, comme les investisseurs mettaient une petite partie de leur portefeuille boursier dans les biotechs il y a quelques années », abonde Vincent Boy, analyste marché chez IG France. aujourd'hui on met de la crypto. Le mauvais côté, c'est que l'on voit la crypto uniquement comme un actif spéculatif, et on oublie la révolution technologique que cet écosystème porte », complète-t-il.
Le e-commerçant français Sarenza relance sa communication en multi-canal
Le e-commerçant français Sarenza, filiale de Monoprix, veut reprendre la parole dans les médias et lance sa campagne de communication omni-canal en 2022. L’enjeu principal de la marque est de redonner à voir sa puissance et sa singularité. L’enseigne fait appel aux agences Mediaplus, Serviceplan et Trinity Films de la société House Of Communication, associées à l’agence Jin. Sponsoring de l’émission TV chasseurs d’appart sur M6 Côté TV, la campagne passe par le sponsoring de l’émission chasseurs d’appart sur M6 depuis le 5 mars. Cela sera suivi par de nombreuses activations TV, digitales et sur les médias sociaux, tout au long de l’année 2022. Le jingle de Sarenza a été relifté mais entend être toujours entêtant. Sarenza mise sur une communication percutante en TV et en digital, en combinant un propos à la fois pertinent et décalé, correspondant à son identité. Sarenza veut valoriser son offre de 500 marques, intégrant des chaussures, des vêtements et des accessoires ainsi que sa livraison en 24 heures. Les équipes ont travaillé de façon intégrée pour développer ensemble et avec agilité les nouvelles campagnes. La création et la production ont fait appel au réalisateur de mode Vincent Vesco, pour mettre en scène une saga de films courts, originaux sous un format carré, mixant habilement le ton « Not serious but … serious » sur l’expertise de la marque. Sarenza veut devenir la destination mode des pieds à la tête Sarenza est présent dans près de 30 pays en Europe avec 500 marques et 40 000 références. Sarenza se propose comme nouvelle destination mode pour s’habiller des pieds à la tête. De « Serious about shoes », le site devient « Serious about shoes & clothing ». Le site annonce près de 8 millions de clients en Europe. Il assure la livraison en France sous 24 heures, avec un retour possible jusqu’à 100 jours après l’achat et un remboursement en moins de cinq jours. Son service client est internalisé et a été de nombreuses fois primé. Sarenza est racheté par Monoprix en 2018 et intègre Monoprix Online, la filiale regroupant les activités e-commerce du groupe Monoprix. On dénombre 10 nationalités différentes dans l’entreprise qui souhaite conserver un esprit entrepreneurial. House of Communication est l’offre intégrée de Serviceplan Group, un groupe européen de communication. House of communication regroupe 150 personnes en France En France, House of Communication est présidée par Carole Giroud. Les agences Serviceplan (conseil et création publicitaire), Serviceplan Health (communication santé), Mediaplus (media), Plan.Net (digital) et Trinity films (production audiovisuelle) regroupent 150 personnes qui interagissent dans toutes les disciplines de la communication. Serviceplan Group est né en Allemagne en 1970, et est détenu par 200 entrepreneurs partenaires, engagés dans la réussite commune. Il est présent ou représenté dans 36 pays et emploie 4400 personnes à travers le monde qui partagent la même philosophie de « Building Best Brands ».
Les données First Party et le contextuel, favoris pour remplacer les cookies tiers
arition progressive des cookies tiers fait réagir les éditeurs de sites web à la recherche d’alternatives afin de commercialiser de la publicité digitale. 450 éditeurs de contenu interrogés dans le monde Parmi les solutions envisagées afin de cibler les internautes, la donnée propriétaire, c’est-à-dire la ‘First party data’, et le contexte de la navigation web apparaissent incontestablement comme les deux solutions privilégiées pour la majorité des éditeurs, tant au niveau mondial qu’en France. C’est ce que montre l’étude menée par Teads, une plateforme média publicitaire, qui a interrogé 450 éditeurs dans le monde. L’ID universel – l’identifiant universel tel que le propose LiveRamp – arrive en troisième position, puis on trouve la solution Privacy Sandbox de Google. Quant à demander aux utilisateurs de se connecter et de s’identifier par un login sur le site web, environ une moitié des éditeurs ont une stratégie pour augmenter l’utilisation des logins. Actuellement, moins de 50% des utilisateurs des sites web sont identifiés avec un login. Les éditeurs se préoccupent de l’impact sur la fidélité et le trafic, de la perturbation potentielle de l’expérience utilisateur, et des conséquences sur leurs capacités de monétisation. Des éditeurs pensent se distinguer grâce à leurs données propriétaires Une part non négligeable des éditeurs se veut optimiste. Ils pensent même profiter de la fin des cookies tiers comme d’une opportunité pour se différencier grâce à leurs données propriétaires et la à qualité de leurs contenus. Ils se montrent satisfaits que ces changements aillent dans le sens d’un meilleur respect de la vie privée des internautes. Un éditeur français sur trois (39%) s’inquiète toutefois de l’impact de la disparition des cookies tiers, de celle de l’IDFA (standard d’Apple pour le suivi des internautes) ou des Device IDs (Identifiant des mobiles) sur leurs revenus publicitaires. La moitié des éditeurs français interrogés par Teads ont mis en place un système de suivi pour analyser l’impact de la monétisation sans cookies. A ce stade, deux éditeurs français sur trois ont mis en place un système spécifique de ‘yield optimization’ pour commercialiser leur inventaire sans cookies, par exemple avec du waterfall management ou un second AdServer. Les éditeurs français plus mûrs sur la compréhension des enjeux Il faut noter que côté compréhension des enjeux, les éditeurs français arrivent en tête. Au niveau mondial, 30% des éditeurs affirment bien comprendre les tenants et aboutissants de la fin des cookies. Ce chiffre est supérieur à 50% chez les éditeurs français, qui apparaissent parmi les plus mûrs sur le sujet. Mais si les éditeurs comprennent les enjeux liés à la disparation des cookies tiers, ils agissent encore peu. Moins de la moitié travaille de manière proactive sur le sujet, en réalisant des tests et avec un plan d’action, des ressources et des équipes dédiés. L’étude a été réalisée auprès des partenaires éditeurs de Teads entre janvier et février 2022, via un questionnaire en ligne auto-administré complété par 449 professionnels à travers le monde. Teads propose une solution de Tag cookieless afin de répondre à la disparation des cookies tiers. Topics, la nouvelle mouture de Privacy Sandbox de Google par Vincent Biard Présenté officiellement le 25 janvier, Topics est la seconde proposition de Google pour remplacer les cookies tiers. Google permettra aux développeurs de sites web et aux annonceurs de tester cette nouvelle interface applicative (API) dans le cadre de sa Google Privacy Sandbox dès ce 1er trimestre 2022. A la fin de l’année Google fera le bilan de cette nouvelle solution. « L’objectif est de faire en sorte que ces technologies soient déployées d’ici à la fin de l’année 2022 » indique Google. La firme devrait continuer à prendre en charge les cookies tiers jusqu’à mi-2023 en espérant que, cette fois, sa nouvelle solution soit adoptée. Cette expérimentation de Topics sur le navigateur Chrome comprendra aussi des contrôles d’utilisateurs. Toujours un ciblage par centres d’intérêts En ce début d’année 2022, Google abandonne sa proposition FloC (Federated Learning of Cohorts) au profit de Topics. Egalement basée sur la suite d’API ouvertes Privacy Sandbox, Topics doit permettre la publicité ciblée par thèmes (Topics) représentatifs des centres d’intérêt de chaque internaute. Le navigateur identifiera ces centres d’intérêt depuis l’historique de navigation analysé chaque semaine par l’API. Lorsqu’un internaute visitera un site web partenaire, Topics sélectionnera trois Topics que l’API transmettra à ce même site et aux annonceurs partenaires. Ces thèmes seront conservés en mémoire pendant seulement trois semaines avant d’être supprimés. Google annonce s’appuyer sur environ 350 Topics aussi différents que la musique rock, les voyages ou les voitures mais surtout sur aucun critère de genre, de race, de sexualité ou de religion. Ces Topics seraient basés sur la classification d’audience de l’Interactive Advertising Bureau (IAB) forte d’environ 1 500 centres d’intérêt. Comme l’objectif de Google est de « montrer des publicités sûres et pertinentes », la liste de centres d’intérêts devrait s’étendre. Cette précision accrue permettra du même coup des publicités mieux ciblées. Une technologie à priori RGPD-compatible Le processus se déroule entièrement sur l’appareil utilisé, sans impliquer de serveurs externes, Google ou autre. Lorsqu’un internaute visite un site Web participant, Topics sélectionne 3 thèmes, un thème pour chacune des trois dernières semaines, que l’API transmet ensuite à ce même site ainsi qu’à ses annonceurs partenaires. Sur le navigateur Chrome, les utilisateurs pourront afficher et supprimer leurs catégorisations. Ils pourront aussi désactiver Topics s’ils le souhaitent. C’est un point important pour les défenseurs de la vie privée et de la confidentialité sur Internet. Avec cette nouvelle technologie, Google devrait être davantage compatible avec le RGPD qu’avec FLoC. Lorsqu’au début de 2020, Google avait annoncé la fin de l’usage des cookies tiers dans son navigateur Chrome pour cette année 2022, la surprise puis l’inquiétude avaient saisi l’écosystème du marketing digital. Terminés le pistage et le ciblage des internautes à des fins publicitaires via ces cookies tiers. En remplacement, Google présentait alors son concept de FLoC pour Federated Learning of Cohorts. Mais ce système de regroupement d’internautes pour les cibler par centres d’intérêts n‘a convaincu ni l’AdTech, ni les instances de contrôle du respect de la confidentialité sur internet.
Bruno Ricard (366) : “Avec Made in Good nous donnons de la visibilité aux énergies et aux innovations positives”
Nous avons désormais une photographie très exacte de l’ensemble de l’impact environnemental de la PQR de France. Nous sommes très challengés sur ce sujet par les équipes des agences médias et des annonceurs. De l’éco conception au bilan carbone, l’impact du numérique, le respect des eaux et de la biodiversité, tout est parfaitement appréhendé dans l’audit et nous avons désormais les réponses aux questions que l’on nous pose. C’est de plus une vraie mine d’or, à la fois pour les éditeurs qui peuvent identifier toutes leurs zones de progression, et pour nous régie 366, puisque nous pouvons désormais proposer notre calculateur carbone, développé avec Haploïde. Cet outil va servir à l’ensemble du marché pour mesurer les impacts des productions du print, du digital, par éditeur et donne une vision de l’impact carbone d’une page de publicité quel que soit le titre dans lequel elle paraît. Chaque dispositif publicitaire que l’on vend aujourd’hui peut être apprécié du point de vue de son bilan carbone. C’est une avancée majeure dans notre relation au marché.Nous nous sommes engagés pour 3 ans avec Positive Workplace, et démarrons le 2ème audit de la PQR au mois de mars. Certains de nos éditeurs, comme le groupe EBRA, ont également choisi d’être labellisés. Ouest-France et Sud-Ouest sont, eux, en phase de labellisation. The Good : Vous lancez ce mois-ci Made In Good. Une façon d’aligner votre vision « Impact » et vos activités ? BR : Ce nouveau média s’inscrit dans notre démarche de rendre visible ce qui est produit en région. Chaque jour, la PQR met en avant des start-up à Lyon, dans les Landes ou dans le Nord, qui proposent de nouvelles façons de traiter le carbone, des nouveaux brevets dans l’hydrogène, etc. Il y en a un nombre impressionnant. Nous avons décidé de créer le canal Made In Good pour les rassembler et décupler la viralité de ces initiatives, via le site et les réseaux sociaux. Nous avons choisi ce prisme de dire ce qui marche bien, de présenter les bonnes initiatives, de les encourager plutôt que celui des grands débats politiques ou polémiques, qui nous correspondent moins. Made in Good c’est aussi un clin d’œil au savoir-faire local, au « Made in France ». En rassemblant et en donnant de la visibilité à ces énergies et innovations positives, nous savons que nous donnerons un contexte favorable aux lecteurs, mais aussi aux annonceurs engagés, qui peuvent également y faire valoir leurs initiatives. Les Français attendent de l’action locale. The Good : Comment avez-vous mesuré l’appétence des Français pour ces sujets « Made in Good », à la fois locaux, positifs et à impact ? BR : Nous avons, dès les premiers jours du confinement de 2020, lancé un baromètre des Français en période de crise, qui permet de suivre un certain nombre d’indicateurs. Nous avons mesuré très fortement que les Français attendent des entreprises qu’elles relocalisent leur production. C’est une attente que l’on peut qualifier de Good, pour le moindre impact environnemental et le fort impact social que cela génère, avec du salariat, du travail que l’on pérennise. Les Français attendent de l’action locale. Là où ils se sentent capables d’avoir un impact sur la biodiversité, l’eau, le recyclage, c’est toujours dans les actions locales. Ils sont convaincus que le local est le bon échelon pour agir. La proximité est importante : on est plus intéressé par savoir qu’il y a une petite start-up qui a trouvé une façon de nettoyer les coraux autour de Saint-Malo que d’entendre une grande profession de foi qui peut passer pour du washing. C’est vraiment le local et le concret qui créent la crédibilité. The Good : Made in Good se veut un média résolument positif, dans son graphisme, dans le ton employé. Vous évoquez les « bienfaiseurs » et les «bienfaits ». Une ambition de positivisme ? Une forme de journalisme de solutions ? BR : C’est effectivement notre prisme de curation car nous pensons que c’est intéressant et mobilisateur. Un des problèmes de l’écologie politique, c’est qu’elle est renvoyée à des choses négatives. En revanche, les gens adhèrent très facilement à des projets écologiques à partir du moment où ils sont dans des démarches positives qui ne sont pas privatives. Des démarches qui sont dans l’innovation : qu’est-ce que l’on peut faire pour aider, pour changer ? Le côté positif est donc parfaitement revendiqué. The Good : Made in Good c’est aussi un jobboard… BR : On identifie toute l’actualité positive des territoires en matière d’initiatives d’impact. Cela passe aussi par les good jobs, les emplois qui ont du sens. Dans les entreprises qui se donnent des missions d’amélioration de la société, il y a plein de jobs qui s’ouvrent tous les jours et c’est vraiment une verticale que l’on souhaite développer. Il y a des problématiques de marque employeur très fortes – les jeunes diplômés se questionnent beaucoup sur le sens à donner à leur métier. Cela forme un tout cohérent. The Good : Made in Good a également comme parti-pris de s’adresser aux annonceurs engagés. Une façon de se prémunir de greenwashing ? 75% des Français considèrent que les affirmations d’engagement des grandes entreprises sont « fake ». Il y a un enjeu majeur de crédibilité, qui selon nous passe par le fait de donner des preuves, des gages aux Français. Or ceux qui sont souvent les plus engagés parlent assez peu, et surtout, ne s’expriment pas dans la durée. Nous sommes convaincus que pour gagner en crédibilité, les entreprises doivent dire quasiment au quotidien tout ce qu’elles entreprennent, plutôt que donner un grand coup de clairon une fois, sans alimenter leur stratégie. Nous nous sommes demandé ce que l’on pouvait mettre en place pour donner aux annonceurs engagés la visibilité ou l’écrin qui leur permettra de créer de l’adhésion. Un écrin de changement positif, un écosystème vivant dans lequel ils peuvent revenir vers les Français régulièrement en leur disant ce qu’ils ont fait réellement. C’est ce que nous proposerons aux annonceurs avec Made In Good : apporter du contenu régulièrement pour montrer qu’ils ne sont pas dans la posture, mais qu’ils sont dans le réel, dans le concret. The Good : Comment allez-vous sélectionner les annonceurs engagés qui peuvent être présents dans la rubrique « Good Brands » ? Quels seront leurs moyens d’expression ? Les marques sélectionnées dans Good Brands sont celles qui ont de vrais programmes, de vrais engagements, des trajectoires pour réduire leur impact carbone ou pour augmenter leur impact positif sur la société. Dans un premier temps, nous réserverons l’accès à cette rubrique aux entreprises qui ont adhéré au programme FairE de l’Union des Marques et aux entreprises à mission. C’est un dispositif volontairement discriminant pour éviter le « washing » et aussi engager les entreprises à communiquer régulièrement dans Made In Good. Cette idée de construire la crédibilité dans la durée est assez centrale pour nous. Il y aura des formats d’espaces de marques, pour présenter leurs engagements. Elles seront accompagnées par la rédaction. Nous proposons également des formats de publication dans les réseaux sociaux. Nous aurons aussi des actions de médiatisation qui créeront l’audience de façon spécifique sur notre écosystème PQR qui renverra vers le site Made in Good. Notre ambition est de grandir organiquement sur l’ensemble des 3 années qui viennent, de créer de la visibilité pour nos annonceurs quand ils sont présents et d’avoir en première année une dizaine d’annonceurs partenaires pour créer la dynamique.
Volkswagen ID Buzz Electric Van: Specs, Price, Release Date | WIRED
YES, IT'S FINALLY here. After years of glimpses and half reveals, Volkswagen has taken the covers off the production version of its all-electric ID Buzz. And like all the EVs we like most here at WIRED, it's got character—bags of it. Probably a lot more than can be squeezed into its microbus proportions. With a flat front, long wheelbase, short overhangs, and a styling that pleasingly echoes the hippie bus of old, the ID Buzz is a world way from VW's more recent, not entirely successful, forays in EV van territory. Despite the VW T1, or “Bulli,” looks, this multipurpose vehicle is actually based on the same platform as the ID.3 electric hatchback. This means the ID Buzz has a 201-bhp, 150-kW electric motor driving the rear wheels. The on-board battery is 77 kWh, and while there isn't a confirmed range for the ID Buzz yet, we can expect around 250 miles. The ID Buzz, left, has space for families and luggage while the ID Buzz Cargo fits two 1,200- by 800-mm pallets. PHOTOGRAPH: MARTIN MEINERS/VOLKSWAGEN The ID Buzz people carrier and ID Buzz Cargo van also have 170-kW charging, so that battery can be charged from 5 to 80 percent in 30 minutes if you can find a powerful charger. The Buzz also apes the skill we like best on the Kia EV6, as both models will have bi-directional charging as standard. What does this mean? Not only should you be able to use your Buzz to power household appliances like a juicer or blender or TV, you can, in theory, put power back into the grid. Indeed, VW is even suggesting owners can use the feature to cut energy bills, by charging a Buzz during the day on cheap electricity, then feed this back into your home storage battery (if you have one) for use in the evening. The power transfer and auto communication to do this take place via a special DC bi-directional wall box. Production of the ID Buzz begins later this year, with first deliveries due in the autumn in Europe. For those obsessives waiting for the all-electric ID Buzz California camper van, that likely won't be surfacing until 2025 at the earliest. For now, the people-carrying Buzz will have to do. Look at that lovely interior made with “non-animal” material! PHOTOGRAPH: INGO BARENSCHEE/VOLKSWAGEN But there's a lot of detail here to celebrate. In the Buzz there's room for five people and their luggage, with 1,121 liters (40 cubic feet) of capacity. If the second row of seats is folded, that capacity increases to up to 2,205 liters (78 cubic feet). You get the choice of either two or three seats up front. For Cargo users, a fixed partition separates you from the 3.9-cubic-meter (138-cubic-foot) rear space. Despite a length of 4,712 millimeters (186 inches), the long wheelbase combined with the motor at the rear means the Buzz has an impressive turning radius of just over 11 meters (36 feet)—about the same as a Golf. And, perhaps most important of all when it comes to things that drain EV batteries, VW's multipurpose vehicle quite improbably has the drag coefficient of a car. The ID Buzz's drag stats come in at 0.285 (0.29 for the Cargo), which should reduce energy consumption and increase range. Both Buzzes have the same drag coefficient as a normal car. PHOTOGRAPH: MARTIN MEINERS/VOLKSWAGEN The inside seems to be a particular success. Leather has been shunned for “non-animal” material. Appointments include high seat positions, comfy-looking armrests, storage trays aplenty, and more ports than you can shake a USB stick at: five in the Cargo and eight in the Buzz. The “Digital Cockpit” in front of the driver is a 5.30-inch display, and in the middle of the dash is the infotainment system touchscreen that can be specced up to 12 inches. Most physical switches are eliminated, as the car relies on haptic buttons and screens for the majority of functions. Thankfully, VW is saying it has improved the responsiveness of its haptics, which is a good thing if the past models are anything to go by. You can set the ambient lighting to 30 different colors. And at the highest specification level, the ID Buzz will have more than 30 assist systems on board, including “Car2X” communication. The Buzz will download data via the cloud from nearby Volkswagens and supposedly learn of hazards or traffic nearby. And a “memory function” will let you teach your van tricky maneuvers such as parking on your steep drive or negotiating the parking lot at work. You do it once, then the Buzz does it each time after that, recalling your precise inputs on the steering and pedals. No, there aren't any confirmed prices yet, and, yes, it does have wireless Apple CarPlay and Android Auto.
La Maison-Blanche ouvre la voie à un dollar numérique
Les Etats-Unis font un pas de plus vers un dollar numérique. Joe Biden a signé un décret cette semaine demandant au Trésor, mais aussi au département du Commerce et à plusieurs agences fédérales, de lui remettre dans les six mois un rapport sur le « futur de la monnaie ». Ce rapport devra détailler les conséquences, les avantages et les inconvénients de la création d'une monnaie numérique de banque centrale. Le décret met en avant plusieurs objectifs : la protection des intérêts américains, la protection de la stabilité financière mondiale, la prévention des usages illicites, la promotion d'une « innovation responsable », l'inclusion financière et le leadership des Etats-Unis. La menace chinoise La Fed est aussi priée de continuer ses recherches sur la faisabilité d'un dollar numérique et les étapes à mettre en place avant la création d'une telle monnaie. « Nous devons être très, très prudents sur cette analyse, car les implications de cette évolution seraient profondes pour un pays qui émet la première monnaie de réserve mondiale », a souligné à l'occasion d'une conférence de presse un officiel de la Maison-Blanche. La prudence, c'est le maître-mot de l'administration Biden sur le sujet, alors que d'autres nations ont des projets plus avancés en la matière. Neuf pays ont déjà lancé leur projet de monnaie virtuelle de banque centrale, et 16 autres dont la Chine ont commencé à développer des actifs. C'est d'ailleurs la crainte qu'inspirent les avancées de Pékin dans ce domaine qui pousse certains, aux Etats-Unis, à réclamer davantage d'audace. Déterminer les risques Washington se déclare toutefois convaincu que ces différents projets ne remettent pas en cause la puissance du dollar. « Le rôle du dollar a été et continuera d'être crucial pour la stabilité du système monétaire international dans son ensemble. Les monnaies numériques des banques centrales étrangères ne menacent pas cette domination », a affirmé la Maison-Blanche, qui a ajouté que si les Etats-Unis s'engagent sur cette voie, il s'agira d'un « processus long ».
Usbek & Rica – Disney va construire des quartiers résidentiels pour satisfaire ses fans « à vie »
Le futur du logement s’écrirait-il en Californie ? Souvenez-vous : il y a quelques mois, les entreprises américaines Palari et Mighty Buildings annonçaient le lancement imminent d’un chantier pour bâtir le « tout premier quartier résidentiel entièrement imprimé en 3D » aux abords de Palm Springs, une ville située dans le désert de Sonora, au sud de la Californie. Prix d’achats estimés : entre 595 000 et 950 000 dollars par maison, avec à la clé « des résidences bâties rapidement, à moindre coût et de manière durable ». 1 900 logements prévus en Californie C’est justement à quelques kilomètres au sud de ce « quartier du futur » que le géant américain Disney ambitionne, lui aussi, de se lancer dans une nouvelle expérience immobilière. Celle de « quartiers résidentiels à thème », dont la première version, « Cotino », sera implantée à travers 1 900 logements bientôt construits dans la ville de Rancho Mirage, zone pavillonnaire tranquille et bourgeoise de la vallée de Coachella où Walt Disney lui-même a vécu par le passé. L’annonce a été faite en grande pompe par l’entreprise ce 16 février, à travers vidéos, communiqués de presse et autres photos promotionnelles soigneusement égrenées. Au-delà de cette première implantation locale, c’est bien un choix d’entreprise stratégique que semble ici annoncer la société américaine. Car ce projet baptisé « Storyliving by Disney » constitue en fait une « nouvelle division à part entière » de ses activités, placée sous l’égide de la branche consacrée à ses parcs d’attraction. Pour se faire une idée du résultat, Helen Pak, responsable des « parcs, expériences et produits » Disney, propose d’« imaginer une communauté énergique, avec la chaleur et le charme d’une petite ville et la beauté d’un complexe touristique ». Dans les colonnes du média américain USA Today, son supérieur hiérarchique Josh D’Amaro va encore plus loin : « Nous savons qu’il existe une demande incroyable pour tout ce qui à trait à Disney. Nos fans continuent de chercher de nouvelles façons de s’engager avec nous, de garder Disney dans leur vie (…) Ici, vous pourrez faire partie de Disney à vie. » Une partie « réservée aux 55 ans et plus » Sur les premières illustrations conceptuelles de Cotino dévoilées par Disney, on peut ainsi voir des villas et des immeubles regroupés autour d’une « grande oasis » de 9 hectares, dont l’eau sera garantie « turquoise claire » grâce à la technologie Crystal Lagoons. Côté services, des magasins, des restaurants, un hôtel et une boîte de nuit sont prévus, avec à la clé « des programmes, des divertissements et des activités Disney tout au long de l’année ». Et parce que la firme aux grandes oreilles ambitionne carrément de résoudre l’insoluble problème de l’isolement des seniors, une partie de ces résidences devrait être « réservée aux habitants de 55 ans et plus ». Vivre dans un quartier Disney, ça vous tente ? À FOND ! NON MERCI... Ni les prix des options d’hébergement et de financement, ni la date de début de construction des bâtiments n’ont cependant été annoncés pour l’instant. Autre détail qui a son importance : ce ne sera pas Disney lui-même qui sera chargé de la construction, de l’entretien et de la propriété des logements. Seule la dimension « marketing » du projet lui revient entre les mains, selon le site spécialisé The Verge. Le quartier californien de Cotino, par exemple, sera construit par l’entreprise spécialisée dans les bâtiments de luxe DMB Development, déjà à l’origine des résidences Silverleaf, en Arizona (« un havre privé d’une grâce et d’un raffinement rares ») et Kukui’ula, à Hawaï (« un endroit pour les familles exigeantes qui cherchent à concilier luxe et style de vie décontracté »). Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le géant américain du divertissement nourrit des ambitions immobilières. Dans les années 1960, Walt Disney s’était en effet lancé dans un très ambitieux projet de « ville du futur » avec Experimental Prototype Community of Tomorrow. Sur le papier « EPCOT » était censé comprendre des centres commerciaux, des résidences et des magasins au design futuriste, reliés entre eux par un système de transport « multimodal » issu du modernisme. L’objectif était notamment de remplacer les politiques d’étalement urbain en vogue à l’époque. À la mort du célèbre chef d’entreprise en 1966, le projet fut finalement abandonné, et les documents restent aujourd’hui conservés sous forme d’archives au sein du parc Walt Disney World Resort, aux États-Unis. Plus récemment, en 2011, Disney avait ouvert son premier complexe résidentiel de luxe en Floride, sous le nom de Golden Oak. Prix minimum estimé pour une maison sur place : 1,6 million de dollars.
Expérience client et métavers : à quoi ressemble le futur du marketing ?
Nous l’aurons compris, les idées fusent. Personne n’est aujourd’hui en mesure de prédire quel sera le futur du métavers, à quoi il ressemblera ou quels en seront les objectifs. Mais une chose est sûre : l’expérience client va évoluer, et le monde du marketing digital va certainement se réinventer. Quel avenir pour l’expérience client, et comment nos stratégies marketing seront-elles impactées ? Le métavers, une forme évoluée et pointue du e-commerce. Certains décrivent le métavers comme étant simplement un « internet en 3D », ce qui pourrait apparaître comme une définition légèrement réductrice, bien qu’en partie pertinente. Le concept d’internet comme nous le connaissons aujourd’hui est en 2 dimensions, la partie shopping n’est pas visible. Le client voit plutôt des images et des textes servant à décrire des produits. Au même titre, l’image d’un salon est visible sur Zoom, mais nous ne sommes pas intégrés à l’intérieur. Le métavers commence à rendre cela possible, ce qui pourrait ouvrir la porte à un bon nombre d’opportunités. Toucher des cibles difficilement atteignables par des canaux plus traditionnels Une chose est sûre, le métavers offrira de nouvelles opportunités aux marques de e-commerce, en leur permettant notamment de toucher des cibles difficilement atteignables par des canaux plus traditionnels. A titre d’exemple, le géant Carrefour a récemment acheté un terrain dans Sandbox. Des collections 100% digitales La marque ne s’est pas encore exprimée sur ses ambitions, même si nous pouvons imaginer qu’elle utilisera la plateforme comme un moyen de toucher une cible plus large, lors de lancements produits ou d’offres flash par exemple. Certaines parlent même de rendre disponibles des gammes de produits uniquement dans le métavers, avec des collections 100% digitales. La marque de sport Nike avait d’ailleurs été l’une des premières à vendre des produits dans un univers digital, en lançant et proposant à la ventes la toute dernière paire de sneakers en exclusivité sur Fortnite. Que pourrons-nous acheter de plus dans le métavers ? Il y a des chances pour que les articles achetés soient directement expédiés chez les uns et les autres, dans le monde réel. Il est également fort probable que certains produits soient seulement disponibles dans le métavers, comme vu auparavant, offrant ainsi un tout autre marché. Pour l’instant, nous ne savons pas quelle serait la valeur ajoutée de cette dernière option. En tout cas, nous nous posions également beaucoup de questions sur le Bitcoin à ses débuts, et il apparaît aujourd’hui quotidiennement dans le Wall Street Journal ! Au programme : plus d’engagement pour plus de visibilité ! Vers une transformation de la relation client. Dans le métavers, les marques auront la possibilité d’étendre la relation avec leurs clients. Dans cet univers, les clients ne seront plus seulement des consommateurs, ils deviendront acteurs d’une marque grâce à une tout autre forme d’engagement, plus attrayante. En étant immergé dans un univers de marque, les clients et potentiels clients pourront bénéficier d’une expérience digitale à 360°. L’époque où les consommateurs étaient de simples spectateurs s’apprête à disparaître, faisant place à de nouvelles émotions et de nouveaux liens qui permettront de faire vivre une marque dans un monde digital.Il s’agit ici de la naissance d’un nouveau modèle commercial, beaucoup plus social, ou le digital s’apprête à complémenter le physique pour offrir une expérience complète. Une expérience 100% personnalisée. Comme avec toute plateforme média, les données des utilisateurs dans le métavers seront également récoltées et analysées. Cela permettra notamment de proposer à chacun une expérience sur mesure, en relation avec les habitudes des uns et des autres et selon ce qui intéresse chacun. Le marketing tel que nous le connaissons aujourd’hui s’apprête à changer pour donner vie à la publicité 3D, premier moyen d’attirer l’attention des consommateurs. Imaginez un magasin virtuel où les produits sont placés de la même façon que dans un magasin physique, où vous parlez à un vendeur comme vous le feriez en personne. Que cette personne soit réelle ou un assistant virtuel comme Alexa, la décision reviendra à la marque. Dans tous les cas, cela améliorera très certainement l’expérience d’achat, qui se résout aujourd’hui le plus souvent à une recherche Google dans un premier onglet, et sur le produit dans un autre. Le métavers est également une belle opportunité pour le Customer Relationship Management. Pour l’instant, la personnalisation nous montre une publicité et une landing page avec une sélection de produits. Qu’adviendrait-il s’il était possible de montrer un magasin de produits personnalisés ?L’imagination semble être la seule limite du métavers. Une porte ouverte pour la création de contenus créatifs. La collaboration et la co-création dans le métavers seront des éléments clés. La créativité des uns et des autres sera une véritable source d’inspiration pour développer le Web3. Il s’agira de créer un monde à l’image de la communauté.Plus que de simples consommateurs, les utilisateurs du métavers deviendront des co-créateurs. Chacun sera libre d’enrichir cet univers d’expériences immersives : mode, culture, divertissements… Par ailleurs, il n’y aura pas qu’un seul métavers, mais bien plusieurs. Que ce soit avec Facebook, Microsoft, Roblox, Minecraft… Les géants sont désormais en compétition pour l’attention des internautes. La Corée prépare d’ailleurs sa propre version du métavers, soutenu par l’Etat et des géants de l’industrie. En définitive, nous pouvons dire que les acteurs actuellement intéressés par le métavers gardent leurs portes ouvertes aux opportunités, conscients des enjeux de souveraineté économique sous-jacents. Le marketing et l’expérience client s’apprêtent à prendre un virage décisif qu’il ne faut pas manquer, et qui participera sans doute à rapprocher les consommateurs des marques en créant un nouveau niveau de proximité. Avec l’Entertainment, le digital a de belles années devant lui !
Sommet ferroviaire européen : le difficile défi de faire davantage aimer le train
Durabilité, innovation, numérisation, inclusion… les défis sont nombreux pour les acteurs européens du rail, lesquels souhaitent doubler la part du ferroviaire dans le transport dans les dix ans à venir. Et les investissements à réaliser pour développer le réseau européen et son inter-opérabilité sont considérables, comme l’ont souligné différents intervenants du Sommet ferroviaire européen qui clôturait l’Année européenne du Rail. Dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne et en marge de la réunion informelle des Ministres de Transports, la SNCF a organisé ce lundi, au siège de Saint-Denis (93), une journée de tables rondes sur l’avenir du transport ferroviaire en Europe. De nombreux ministres des Transports et vingt-quatre dirigeants d’entreprises ferroviaires européennes ont témoigné des nombreuses démarches visant en rendre exemplaire le secteur, en matière de durabilité. Lesquels dirigeants ont publié une tribune commune, ce week-end dans le Journal du Dimanche, pour réclamer « un investissement européen massif » et nouer « un nouveau pacte ferroviaire européen« . Tous en effet considèrent unanimement que le transport ferroviaire doit jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre… même si le train représente seulement 0,3% des rejets de CO2. L’objectif de la SNCF – comme de nombreux autres opérateurs ferroviaires européens – est de doubler la part du train d’ici à 2030, de la faire passer de 10 à 20%, permettant ainsi à la France de réaliser en dix ans entre le quart et le tiers de son engagement en matière de décarbonation des transports. «Notre réseau actuel ne le permet pas aujourd’hui, il faut accroitre sa taille et sa qualité », prévient toutefois Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, soulignant les « quelques chainons manquants » pour constituer un grand réseau européen. Richard Lutz, CEO de Deutsche Bahn (DB), a d’ailleurs indiqué que l’Allemagne à elle seule investissait 8,6 milliards d’euros par an pour moderniser son réseau. Adina Valean a pour sa part rappelé que le plan de relance européen concernait en grande partie les transports, et notamment les chemins de fer. La Commissaire européenne aux Transports a estimé les besoins de financement du réseau de transports européen à 247 milliards d’euros supplémentaires d’ici à 2050 ; 80 milliards d’euros de fonds européens devraient ainsi soutenir les investissements dans le ferroviaire entre 2021 et 2027, par le biais de différents mécanismes (voir tableau ci-dessous). Pour atteindre ses objectifs ambitieux, le train doit mieux répondre à la demande, notamment sur le transfrontalier. Il doit surtout attirer davantage, séduire les consommateurs, donner envie de «vous faire préférer le train» pour reprendre un message publicitaire de la SNCF des années 1990. Les opérateurs doivent investir notamment dans un matériel roulant plus confortable, du train régional au futur TGV M. De plus, ces nouvelles rames plus économes s’inscrivent dans l’approche toujours plus durable du ferroviaire. Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, a cité aussi la relance des trains de nuit (dont Paris-Vienne depuis décembre dernier) « qui compte peu dans les plans d’exploitation mais beaucoup dans la perception du secteur ferroviaire ». Richard Lutz a aussi rappelé que la décarbonation du rail passait par l’introduction de modes de propulsion alternatifs. L’Allemagne est notamment en pointe sur l’hydrogène, avec toutefois la question de sa production « verte ». L’approche intermodale doit jouer également en faveur du train, notamment pour les déplacements du quotidien, les trajets domicile travail comptant pour 60% des kilomètres parcourus. Or, le temps de transport est considéré comme plus important que le prix, bien souvent au profit de la voiture. La gare est notamment au cœur des enjeux, avec le besoin de parkings plus grands et équipés de bornes électriques pour y laisser son véhicule et le mettre en charge, d’y trouver une offre de location de vélos, de voitures en autopartage… Pour Thierry Mallet, le PDG de Transdev, « la route est aussi l’allié du train (…). Le premier kilomètre est essentiel pour rabattre vers les gares. Il faut jouer les complémentarités et la qualité de service».
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.