HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Le CO2 rejeté par les énergies fossiles à un niveau record en 2021

By |March 9th, 2022|Categories: Scoop.it|

Cette prévision s'inscrivait à contre-courant de l'évolution précédemment observée. De façon totalement inédite, les émissions de CO2 issues des énergies fossiles avaient en effet reculé de 5,2 % entre 2020 et 2021. Cette baisse avait été imputée à la pandémie de Covid-19 et aux effets des mesures de protection sanitaire sur les activités. L'affaiblissement de la pandémie et, avec lui, le retour de la croissance économique à un rythme accéléré, a inversé ce mouvement baissier, avec un rebond annuel jamais vu des rejets de CO2. Le volume d'émissions de 2021, qui dépasse le précédent record de 2019, a aussi été largement alimenté par les conditions météorologiques. Le boom des prix du gaz n'a rien arrangé, poussant de nombreux de pays à se tourner vers le charbon, en dépit d'une croissance inédite des capacités renouvelables. Le retour au charbon des Etats A elle seule, cette énergie fossile est à l'origine de 40 % de ce bond des émissions, avec un niveau historique de 15,3 milliards de tonnes de CO2. Le gaz a aussi dépassé le niveau de 2019, à 7,5 milliards de tonnes. Le pétrole, en revanche, est à 10,7 milliards de tonnes en dessous des niveaux pré-pandémie, les transports et notamment l'aviation n'ayant pas encore complètement repris.

Volocopter lève 170 millions de dollars et accélère le développement de ses taxis volants –

By |March 8th, 2022|Categories: Scoop.it|

La startup allemande Volocopter finalise un nouveau tour de table à hauteur de 170 millions de dollars auprès d’Honeywell, Atlantia ou bien encore btov Partners. Le jeune pousse est désormais valorisée à 1,7 milliard de dollars et a levé un total de 569 millions de dollars depuis sa création. Elle espère poursuivre les étapes de développement de son taxi volant et acquérir les certifications nécessaires pour transporter des passagers dans son aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL), une étape cruciale pour le lancement commercial de son service de taxi volant. « Ce tour de table témoigne de la position de leader de Volocopter sur un marché émergent très attractif, affirme le CEO Florian Reuter dans un communiqué. « Nous continuons à faire des progrès techniques et commerciaux significatifs alors que nous nous efforçons de donner vie à la mobilité aérienne urbaine à grande échelle dans les villes du monde entier », ajoute-t-il. En parallèle, la jeune pousse travaille au développement de nouveaux appareils comme le VoloConnect destiné à transporter des passagers sur des petites et moyennes distances, des banlieues aux centres villes et le VoloDrone pour des usages industriels. Une plateforme numérique est également à l’étude pour gérer les différents services de mobilité de Volocopter. Pour rappel, l’entreprise fait partie des industriels qui ont rejoint l’écosystème francilien basé à Pontoise afin de tester leurs appareils et leurs technologies. Cette zone de test accueille actuellement les premières expérimentations dédiées aux nouvelles mobilités aériennes urbaines. Le consortium public/privé espère pouvoir faire voler les premiers appareils pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 afin de transporter les sportifs.

« En Bourse, le retour des mauvais garçons »

By |March 8th, 2022|Categories: Scoop.it|

Alors que, ces dernières années, les valeurs chéries étaient à chercher du côté des énergies renouvelables et des technologies de demain, les cours des producteurs de pétrole, de charbon ou d’avions de chasse bondissent, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».Publié le 04 mars 2022 à 11h16 - Mis à jour le 04 mars 2022 à 11h17 Temps deLecture 2 min. Partage Partage désactivé Partage désactivé Partage désactivé Article réservé aux abonnés Dans un univers médiatique saturé par la guerre en Ukraine, il semblerait que les investisseurs soient passés à côté de la publication du dernier rapport du groupe des experts des Nations unies sur le climat, le GIEC. Celui-ci dresse un tableau terrifiant des dégâts présents et futurs causés par notre appétit de combustibles fossiles et appelle à des mesures d’urgence. Mais les financiers ont désormais l’esprit ailleurs. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Climat : le GIEC s’alarme des conséquences vertigineuses d’un monde toujours plus chaud Alors que, ces dernières années, les valeurs chéries de la Bourse étaient à chercher du côté des énergies renouvelables et des technologies de demain, nous assistons, depuis une semaine, à un retour en grâce des mauvais garçons de la cote, ceux dont la fréquentation sentait le soufre, producteurs de pétrole, de charbon ou d’avions de chasse. Les bombes pleuvent sur Kiev et les Bourses marchent désormais au son du canon. En une semaine, les cours de Dassault ou de Thales, parmi les premières entreprises de défense françaises, ont bondi de 20 %. Il faut dire que Thales en a rajouté en annonçant, jeudi 3 mars, les meilleurs résultats financiers de son histoire. Et les promesses d’augmentation des budgets de défense des candidats à la présidentielle française devraient renforcer cette tendance. Les renouvelables pas condamnés Le mouvement est encore plus spectaculaire en Allemagne après l’annonce choc du chancelier, Olaf Scholz, le 27 février, de doubler le budget militaire du pays. Il n’a pas fallu longtemps à la Commerzbank pour annoncer qu’elle allait consacrer plus de capital pour soutenir ses clients fabricants d’armes, jusqu’à présent bannis par de nombreux investisseurs. Ainsi, plutôt que de céder à la panique (pour l’instant) face aux risques de généralisation d’un conflit en Europe et aux perspectives de remontée des taux d’intérêt, les marchés se contentent de changer de cheval. Cette grande « rotation de portefeuille » dans le jargon financier avait déjà commencé depuis plusieurs mois. Dès janvier, les entreprises de technologies américaines cotées sur le Nasdaq en avaient fait les frais, et les producteurs d’éoliennes dérapent en Bourse depuis plusieurs mois du fait des pénuries de matériaux. Mais la crise ukrainienne accélère encore le phénomène. D’autant que la valorisation des entreprises de la technologie et des énergies renouvelables avait atteint des niveaux peu cohérents avec leurs performances actuelles. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Energie : « Tempête financière pour l’éolien en mer » Ce revirement spectaculaire ne condamne pas les investissements plus politiquement corrects dans l’énergie ou la technologie. Cette correction pourrait même attirer de nouveaux investisseurs. Ainsi, les constructeurs automobiles Honda et Ford ont lancé de vastes émissions d’obligations vertes destinées à financer leur conversion à la voiture électrique. Mais quand l’orage gronde, les financiers ont souvent tendance à appeler quelques mauvais garçons à la rescousse. CONTENUS SPONSORISÉS PAROUTBRAIN PUBLICITÉ GOUVERNEMENT  Découvrez le Contrat d’Engagement Jeune PUBLICITÉ LE MAG FINANCE Bourse : 4 actions qui vont s’envoler en 2022 PUBLICITÉ TOYOTA COROLLA HYBRIDE Un design unique à partir de 229€/mois ! PUBLICITÉ TOYOTA PROACE CITY Toyota Proace City, petit fourgon, grande capacité ! PUBLICITÉ ALLIANZ Moins de 7000 km dans l'année ? Optez pour l'assurance au km! Devis personnalisé en ligne

Arrogance, outil de com’, artifice politique… Le vrai visage de la French Tech – L’Express L’Expansion

By |March 7th, 2022|Categories: Scoop.it|

Lorsque Clara Chappaz a été nommée à la tête de la mission French Tech le 1er novembre 2021, le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O l'a prévenue : "Dans l'immédiat, ta mission est de travailler à la réélection de Macron. Avant de voyager à l'étranger, tu vas d'abord aller en province défendre l'action du gouvernement". La jeune femme s'est attelée à la tâche, non sans avoir obtenu le double du salaire que lui proposait Bercy. Un job pas si difficile au vu de la vivacité de l'écosystème français, avec ses 26 licornes et des levées de fonds records. Peu importe que ces financements viennent pour l'essentiel d'investisseurs étrangers et que la plupart des glorieuses jeunes pousses soient dans le e-commerce plutôt que dans le quantique ou le cloud, la French Tech reste facile à promouvoir. Chappaz en est d'ailleurs la parfaite incarnation (en plus d'être "fille de", en l'occurrence celle de Pierre Chappaz, précurseur du e-commerce français avec Kelkoo) : auparavant, elle était directrice marketing de Vestiaire Collective, spécialisé dans la vente de vêtements d'occasion.  PUBLICITÉ A qui profite le secteur ? La French Tech est avant tout un instrument de communication politique. En cela, elle ne se démarque pas de la tradition. Sous François Hollande, le conseiller chargé de mettre en place le fumeux Conseil national du numérique, s'était vu ordonner par l'Elysée : "Tu y mets qui tu veux, on s'en fout. L'important est que tous les courants du Il vous reste 80% de l'article à lire Réussir ensemble : rejoignez nos 100 000 abonnés ! Offre Découverte 1er mois offert sans engagement

La vitesse mentale est stable dans le temps

By |March 7th, 2022|Categories: Scoop.it|

récédemment, des recherches scientifiques sur la cognition se sont largement penchées sur le temps de réponse. L’avancée en âge semble clairement liée à son ralentissement. Néanmoins, l'affaiblissement de la vitesse mentale - rapidité avec laquelle on peut traiter des informations qui demandent une prise de décision - n'en serait pas la pure responsable... Autrement dit, le temps pris par un individu pour prendre une décision ne serait pas le parfait reflet de sa vitesse mentale, précisent les chercheurs de l’étude. Une distinction qui change alors la donne ! Une analyse à grande échelle Mais avant de préciser pourquoi, revenons d’abord sur leur démarche. C’est à l’aide d’un outil statistique et à des méthodes d’apprentissages, qu’ils ont analysé les temps de réponse d’environ 1,2 million de personnes à une tâche visant à prendre des décisions. Une sorte d’exercice durant lequel chacun des participants devait classer des mots et des images qu’il leur était présenté dans deux catégories qu’il leur était imposées. La particularité de cette méthode est qu’elle a permis aux chercheurs d’isoler les différents processus à l'œuvre derrière le temps de réponse… Bien qu’elle diminue avec l’âge, la vitesse mentale ne serait alors pas la seule responsable d’une baisse de rapidité. Stable dans le temps ! Le ralentissement dans le temps de réponse débuterait ainsi à l’âge de 20 ans et la vivacité d’esprit s’amenuiserait réellement qu’à partir de 60 ans. Mais alors, pourquoi les chercheurs observent-ils quand même des différences notables, y compris avant cet âge ? D’après eux, en vieillissant, la vitesse s’abandonne progressivement au détriment de la précision apportée dans les réponses. Autrement dit, avec le temps et jusqu’à 60 ans, la diminution de la vitesse des processus mentaux ne serait pas principalement dû au vieillissement mais bien à une "prudence décisionnelle" ainsi qu'à une concentration plus importante en vue d’éviter les erreurs.   Une révélation récente qui "remet ainsi en question les croyances répandues sur la relation entre l'âge et la vitesse mentale", indiquent les auteurs en conclusion de leur étude… De quoi donner du grain à moudre à nos ainés !

Crosscall, le pari du smartphone made in France

By |March 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

C'est peu dire en effet que la crise du Covid a bien failli faire dérailler la success story aixoise. Crosscall voit le jour en 2009, à Châteauneuf-les-Martigues, petite commune située près de Marseille. A l'occasion d'une sortie en mer, un jour de tempête, Cyril Vidal craint le pire : l'eau salée entre dans son téléphone, qui du coup cesse d'émettre. A l'arrivée, plus de peur que de mal. Mais une fois à terre, l'idée germe : mettre au point des appareils robustes, adaptés aux environnements extrêmes. C'est ainsi que naît le Shark, deux ans plus tard. Les téléphones durcis de Crosscall ciblent les forces spéciales Ce « requin » est alors le premier téléphone flottant du monde. Deux coussinets d'air, à droite et à gauche, lui permettent de rester à la surface. Très simple, cet appareil « à l'ancienne » embarque aussi un sifflet d'urgence et une fonctionnalité « SOS ». Ce téléphone assemblé en Chine permet à la marque « d'entrer » chez Decathlon, avec qui elle réalise son premier chiffre d'affaires : 1.500 euros. Contre 140 millions aujourd'hui. Après ce best-seller, la jeune pousse continue sur sa lancée. Son premier smartphone, avec écran tactile et applis mais tout aussi costaud, arrive en 2014. Entre-temps, la PME a gagné des distributeurs : les magasins Point P et le Vieux Campeur, notamment. Mais le véritable tournant survient en 2016. Cette année-là, Crosscall lève 4,5 millions d'euros et recrute l'ancien président de Samsung France. Surtout, le groupe choisit un nouveau partenaire industriel : le chinois Hisense. Le tournant du Covid Basé à Qingdao, la ville du Shandong réputée pour sa bière Tsingtao (héritage des concessions allemandes de la fin du XIXe siècle), Hisense est le 4e fabricant mondial de téléviseurs et le numéro 3 des réfrigérateurs. A côté de ses propres marques, le groupe de 75.000 employés est aussi un sous-traitant pour des clients tiers. A l'image du reste du pays : malgré la montée des salaires qui l'a rendue moins compétitive, la Chine reste un maillon essentiel dans l'électronique. 17 % de la valeur de cette industrie est captée par le pays, selon l'assureur Euler Hermes.

Le client omni-canal, nouvelle source de valeur pour Auchan

By |March 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Le client d’Auchan reste encore très majoritairement un client qui se rend en magasin. Mais le client omni-canal devient une source importante de chiffre d’affaires. C’est ce que montrent les chiffres présentés par Média Performances, spécialiste de la connaissance clients, le 9 février à l’occasion de l’événement Hubday Retail & E-commerce organisé par le Hub Institute. Auchan propose une offre de publicité en Retail Media Les chiffres ont été présentés avec Gauthier Dupont, responsable monétisation & partenariats data d’Auchan Retail. Auchan commercialise une offre de services publicitaires à la fois en points de vente et digitaux, ce que l’on appelle le Retail Media, à destination des marques. Dans ce domaine, Auchan affronte la concurrence de plus en plus élaborée de Carrefour Links et RelevanC du groupe Casino. Dans le détail, plus de 3 clients sur 4 (78%) d’Auchan restent des acheteurs en magasin. Dans le même temps, la part des consommateurs ayant recours au digital est en augmentation régulière. En effet, sur les 22% clients restants, il y a 11% de consommateurs uniquement digitaux, et les autres 11% sont omni-canaux, utilisant à la fois le online et le offline.  On constate alors que la part des acheteurs omni-canaux progresse de +18,4% entre 2021 et 2019, et de +8,5% pour les clients uniquement digitaux. Media Performances compare les chiffres de 2021 à ceux de 2019, à cause de l’épidémie de Covid-19 qui a bouleversé l’année 2020. Un client omni-canal dépense 2,4 fois plus qu’un client uniquement magasin Plus important, le client omni-canal dépense 2,4 fois plus qu’un client venant uniquement en magasin. Non seulement la progression en nombre des consommateurs omni-canaux est la plus importante, mais ces 11% de clients omni-canaux représentent déjà pour Auchan 25% du chiffre d’affaires de l’enseigne. Les chiffres présentés sont issus de l’observatoire ShopperAds réalisé par Médiaperformances et l’institut de sondage Ipsos, avec un focus sur les responsables des achats. Cette étude évalue le profil des shoppers 2021 en GSA (Grande Surface Alimentaire). L’observatoire ShopperAds dévoile les leviers et le mix média online et offline efficaces dans le parcours des acheteurs, les ‘shopper’, chez le géant de la distribution Auchan. Il y a eu 1500 clients Auchan qui ont répondu, sur un échantillon national représentatif, répartis sur 6 catégories de produits alimentaires différents.

Les NFT, leviers de création de nouvelles expériences client personnalisées

By |March 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

C’est un monde piloté par les NFT (Non Fungible Token) qui s’annonce. Ces nouveaux objets digitaux vont transformer l’expérience client. C’est ce que pense Pierre Nicolas Hurstel, PDG et co-fondateur de Arianee, société spécialisée dans les NFT et les flux d’information sécurisés grâce à la technologie de la blockchain appliquée au luxe. Il a pris la pariole le 8 février à l’occasion de l’événement Hubday Retail & E-commerce organisé par le Hub Institute. Le NFT apporte un changement radical dans l’usage de la donnée Le NFT selon le dirigeant va apporter un changement radical dans l’utilisation de la donnée, afin de créer des expériences clients personnalisées. Aujourd’hui, on cherche à comprendre ce que font les clients, à créer des profils, à identifier leurs attentes pour mieux les orienter. Demain, ces clients se connecteront sur un site e-commerce avec leur portemonnaie électronique, leur wallet, contenant un certain nombre de tokens NFT. Il y aura ainsi le token de données personnelles, le token des produits déjà achetés, la collection de NFT que réalise le client, ses cartes de fidélité, etc. En un instant, le site marchand pourra proposer une expérience 100% personnalisée, tout en se séparant des risques liés à la collecte et au traitement des données personnelles. Un autre axe d’usage des NFT concerne l’amélioration de la transparence et de l’économie circulaire. Le NFT permettra de savoir comment un produit a été fabriqué, et le passeport véhiculé par le NFT épaulera le cycle de vie du produit, depuis sa fabrication, sa vente, sa réparation et sa revente.  Des expériences uniques et de nouveaux services personnalisés seront facilités par l’identification précise de chaque produit. A l’heure où ces dispositifs s’amorcent, un enjeu clé sera le passage à l’échelle et de réussir à assurer l’interopérabilité entre les différentes plateformes de NFT.  Le NFT sera un moyen de répondre aux attentes des jeunes générations, les Millennials et la Génération Z, veut croire Pierre Nicolas Hurstel, qu’il s’agisse de confiance vis-à-vis des marques via une meilleure transparence, le respect de leurs valeurs et les engagements en matière de responsabilité sociétale.   Le token NFT est la donnée primitive du Métavers « Aujourd’hui, on dit NFT comme on disait site web en 2006 » relève Pierre Nicolas Hurstel. Le token est la donnée primitive du Web 3.0 que nous annonce le métavers, pense-t-il. Le métavers est cet univers virtuel popularisé par Mark Zuckerberg, patron de Méta, proche du jeu vidéo et hybridé avec le monde réel. Un NFT est un jeton digital rattaché à un produit matériel, comme une montre de luxe Hublot par exemple, ou immatériel, une création numérique telle que les sacs MetaBirkin inspirés par les sacs de luxe Hermès. Ce jeton enregistré dans une blockchain va permettre d’accéder à des informations pour garantir l’unicité et la rareté du produit ou proposer des services exclusifs rattachés à ce produit. Sur le marché du luxe, Pierre Nicolas Hurstel et sa blockchain Arianee sont en concurrence avec la blockchain Aura portée par le géant LVMH.

La data science, toujours le métier le plus sexy au monde ?

By |March 3rd, 2022|Categories: Scoop.it|

Gourou de notre société, oiseau rare appartenant à une nouvelle « caste » de professionnels… Dans un précédent opus de notre revue centré sur la Data (publié en 2014), Jean-Paul Isson, le chef de la science des données et de l’intelligence artificielle chez le fournisseur de solutions technologiques pour le secteur aérien Sita, faisait un véritable panégyrique des data scientists. Sept années ont passé, soit une éternité dans ce monde où la technologie s’accélère à une vitesse exponentielle. En 2015, le volume annuel de données numériques créées à l’échelle mondiale ne dépassait pas 12 zettaoctets (1 zettaoctet [Zo] équivaut à 1000 milliards de gigaoctets [Go]). Cinq ans plus tard, il atteignait déjà 47 Zo et le cap de 612 Zo sera probablement franchi en 2030. Pour 2035, les prévisionnistes − qui publient leurs estimations dans le Statista Digital Economy Compass − tablent sur un chiffre de 2142 Zo. En deux décennies, le volume de données devrait ainsi être multiplié par plus de 178 fois ! « La data, c’est le nouvel or noir de la planète, mais si vous n’avez pas les moyens de le raffiner, vous vous retrouvez juste avec un truc polluant dont vous ne savez quoi faire, résume Olivier Girardot, le directeur de la data chez Malt, une plateforme de 280 000 free-lances qui comprend une majorité de profils “tech”. Les spécialistes de la data sont ceux qui transforment ce pétrole en carburant. » Une pyramide d’experts Longtemps, ces « geeks » capables de déceler des tendances ou des anomalies en lisant des colonnes de milliers de chiffres étaient tous définis comme des data scientists. Avec le temps, ce secteur s’est professionnalisé, segmenté, et de nouveaux titres sont apparus sur le marché du travail : data analyst, data architect, data engineer, data visualisation… Néanmoins, dans le lot, le data scientist a conservé ses « lettres de noblesse ». « Son rôle est de déceler des choses intelligentes au sein des données et de développer des modèles prédictifs, décrit Olivier Girardot. Il est capable de trouver trois points parmi des milliers de chiffres afin de tracer une ligne qui montrera une direction à suivre. Son profil est celui d’un mathématicien qui utilise beaucoup les techniques de la probabilité, des algorithmes et du machine learning. » Ces scientifiques se trouvent au sommet de la pyramide des spécialistes de la donnée. « L’analyste a pour mission de remettre de l’ordre dans toutes les data qu’il peut récupérer, alors que le scientifique cherche surtout à comprendre ce qui va se passer dans le futur en faisant des projections sur les trois prochaines années », précise Julia Cames, la directrice du marketing de HubSpot France. Le data scientist de 2014 ne pourrait plus travailler pour une entreprise de 2021 Miroir, mon beau miroir… En 2012, la Harvard Business Review avait déjà décrit la data science comme étant le « job le plus sexy du xxie siècle » et cet article avait créé une véritable lame de fond dans le monde de la tech. Les universités et les écoles ont voulu profiter de l’aubaine et mis en place des formations spécialisées dans la data science. « Les premiers scientists avaient suivi des études de mathématiques et de statistiques, rappelle Olivier Girardot. Beaucoup avaient un doctorat, d’autres étaient ingénieurs et ils se tous formés sur la data sur le tas. » Les trois quarts des algorithmes qui sont utilisés dans la data science ont été créés dans les années 1970-80 Si la collecte, le traitement et l’interprétation des données collectées sur le Web sont des métiers assez récents, la plupart des théories qui permettent aux data scientists de faire leurs prévisions ne datent pas d’hier, ni même d’avant-hier. « Un des algorithmes les plus utilisés aujourd’hui pour résumer de longs textes se base sur une méthode inventée en 1870, dévoile le directeur de la data chez Malt. Cet algorithme est tombé dans les oubliettes jusqu’à ce qu’on le traduise en langage informatique cent ans plus tard. Les trois quarts des algorithmes qui sont utilisés dans la data science ont été créés dans les années 1970-80 et ils se basent presque tous sur les techniques de la probabilité. » Et bien que la plupart des théories dont elle se sert soient relativement anciennes, la profession la plus « sexy » au monde fait montre de réelles capacités d’évolution. « Le data scientist de 2014 ne pourrait plus travailler pour une entreprise de 2021, résume Christophe Negrier, vice-président Technologie chez Oracle France. Il doit aujourd’hui avoir une approche plus transparente parce que l’éthique est devenue un sujet central. Il doit aussi pouvoir communiquer et interagir avec les autres collaborateurs de la société qui l’emploie. Il a également besoin de nos jours d’être épaulé par d’autres spécialistes (comme des codeurs et des statisticiens) et il doit être capable d’embarquer ses collègues pour monter des projets en commun. Le data scientist ne peut plus être, comme cela pouvait être dans le passé, une sorte de professeur Tournesol qui imagine des algorithmes tout seul dans son coin. » Autocréation de métiers Sans compter que la machine, elle, boostée à l’IA, est capable bien souvent maintenant de remplacer ces mathématiciens du numérique. « Ce métier va continuer d’évoluer, car le marché va devenir de plus en plus mature, prédit Christophe Negrier, qui a occupé auparavant le poste de vice-président en charge des ventes chez SAP France. Les offres packagées et enrichies de capacités d’analyse des données vont être plus nombreuses. La plupart des demandes des entreprises seront satisfaites par les solutions proposées par des groupes comme le nôtre. Depuis quelques années, on constate en effet que le nombre de data scientists essentiellement dédiés à la recherche pour les sociétés est en baisse constante. Les grands groupes qui ont des besoins spécifiques, les startups du numérique et les sociétés de la tech comme Oracle continueront à embaucher ces profils, mais les autres firmes vont, elles, chercher à recruter d’autres types de métiers liés à la data. » Ce phénomène est déjà perceptible aujourd’hui. « Beaucoup de gens veulent être data scientist, mais l’offre dépasse déjà la demande, prévient Olivier Girardot. Sur Malt, le nombre de requêtes mensuel sur les mots clés afférents à “data scientist” avoisine les 3000, alors que nous avons près de 4500 profils free-lances de ce type sur notre plateforme. Ce fossé est logique. Le nettoyage et le traitement des données représentent en effet 80% des besoins des entreprises, et ce travail peut être accompli par des analystes et non par des scientifiques − qui sont frustrés par ces tâches et préfèrent mettre au point des modèles prédictifs. » Avec un salaire annuel de départ compris entre 35000 et 38000 euros, qui peut grimper à 45000 ou 55000 euros après quelques années, un data analyst coûte également bien moins cher qu’un data scientist, qui espère toucher entre 50000 et 60000 euros dès la fin de ses études et dont les émoluments peuvent approcher 80000 voire 100000 euros lorsqu’il sera considéré comme « senior ». La collecte et l’exploitation des données sont devenues des questions de survie pour les entreprises. Et pour donner de la valeur à la data, rien ne vaut un data scientist.  Les « as de la données » ne risquent toutefois pas d’être détrônés par la machine de si tôt. « Les data scientists ne vont pas disparaître, conclut Julia Cames. Leur métier a beaucoup évolué. Par le passé, on leur demandait de faire un peu tout et n’importe quoi. Aujourd’hui, ils doivent juste faire ce qu’ils font le mieux : des projections pour les prochaines années basées sur les données recueillies aujourd’hui. » Christophe Negrier partage la même opinion : « La collecte et l’exploitation des données sont devenues des questions de survie pour les entreprises. Et pour donner de la valeur à la data, rien ne vaut un data scientist. » Les journalistes de la Harvard Business Review ne diront pas le contraire…

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