Un site marchand sur deux craint la prise de conscience écologique des consommateurs
La quatrième édition de l’étude dédiée à l’innovation dans le e-commerce, réalisée par la FEVAD et KPMG, apporte cette année une réflexion sur la RSE dans ce secteur. Selon l’enquête, 70 % des cyberacheteurs préfèrent les sites qui mettent en avant une démarche écoresponsable. Lors de leur consommation en ligne, ils sont 53 % à tenir compte d’éléments environnementaux, responsables ou éthiques dans leurs habitudes de consommation en ligne. Une prise de conscience environnementale remarquée par les marchands : 58 % d’entre eux considèrent celle-ci ancrée chez les consommateurs et 81 % en font un sujet prioritaire. L’étude révèle que plus d’un site marchand sur deux (55 %) voit dans ces nouveaux comportements un risque pour son avenir. En quoi consistent ces nouveaux comportements des consommateurs ? Est mentionné le fait de regrouper les commandes afin de limiter les livraisons (pour 71 % d’entre eux), privilégier l’achat auprès de sites français (68 %), favoriser la livraison en point relais (66 %), ou encore envisager l’achat de produits issus de l’économie circulaire (51 %). Un secteur en transition L’étude souligne ainsi l’urgence pour le secteur de développer des initiatives RSE pour répondre aux défis environnementaux d’aujourd’hui et de demain, en proposant des produits écoresponsables, en favorisant l’économie circulaire, en faisant évoluer les schémas logistiques ou encore en repensant les emballages d’expédition. Une transition écologique qui doit embarquer les partenaires et fournisseurs sans pour autant faire une croix sur d’autres aspects sociaux et sociétaux — comme l’économie locale, diversité, l’inclusion — et qui doit être mise en avant pour informer les consommateurs. Selon l’enquête, 80 % des e-marchands ont déjà mis en place ou sont en train de mettre en place des initiatives d’information des consommateurs, de réduction de l’empreinte écologique de leur activité ou de prise en compte environnementale dans le choix de partenaires.
L’IPO d’Ant Group suspendue, Alibaba chute lourdement en Bourse
La Bourse de Shanghai s'était dite inquiète du risque que l'entreprise ne puisse « respecter les conditions d'émission et d'enregistrement ou les exigences (des régulateurs) en matière d'information ». Le groupe lui-même a « fait état de problèmes majeurs tels que des changements dans la supervision de la fintech », a-t-elle indiqué dans un communiqué.Jack Ma dans le collimateurL'annonce est intervenue après une réunion inhabituelle avec les régulateurs à laquelle avaient été convoqués Jack Ma, principal actionnaire d'Ant Groupe, le président du groupe, Eric Jing, et le directeur général, Simon Hu. Les médias d'Etat avaient récemment mis en garde contre l'instabilité financière qui pourrait résulter de la croissance rapide du groupe.Jack Ma, l'un des plus puissants milliardaires chinois, a été la cible des critiques des médias d'Etat après un discours fin octobre à Shanghai. Il avait alors semblé accuser les régulateurs de brider l'innovation des fintech, et s'était vanté du record boursier qu'Ant s'apprêtait à battre, après celui d'Alibaba à Wall Street en 2015 (25 milliards de dollars).Dimanche, le « Financial News », contrôlé par le pouvoir chinois, s'est inquiété que les géants de l'internet comme Ant Group deviennent trop gros. Et mis en garde contre une éventuelle « grave contagion des risques ».
Carrefour cède le contrôle de sa Fintech Market Pay dédiée aux paiements
Carrefour cède 60% de sa Fintech Market Pay à AnaCap Financial Partners un investisseur spécialisé dans les services financiers européens. Le projet est décrit comme un partenariat ambitieux et équilibré qui doit aider Market Pay à se développer.La Fintech doit se transformerCarrefour souhaite que AnaCap accélère la transformation de Market Pay au service de ses propres projets d’innovation ainsi que de ses autres clients et prospects. Market Pay est une plateforme de paiement créée par les équipes de Carrefour en 2016. Elle est destinée au commerce omni-canal de Carrefour au niveau européen. La Fintech bénéficie d’une connaissance approfondie du secteur du retail, tant en point de vente que pour l’e-commerce. Market Pay opère en France, Belgique, Espagne et Italie.La société emploie 60 personnes spécialisées en technologie et en retail. Elle est dirigée par Frédéric Mazurier, Président, et Isabelle Clairac, Directrice Générale. La Fintech opère un volume de 1,3 milliard de transactions par an, supervise 45 000 terminaux de paiement et 5 millions de cartes. En 2020, Market Pay prévoit de réaliser un chiffre d’affaires net supérieur à 30 millions d’euros.
E-commerce : quelle est vraiment la place d’Amazon en France ?
Alors, est-ce le jackpot pour Amazon ? Le site de Jeff Bezos écrase la concurrence dans son pays d'origine, aux Etats-Unis, où il truste près de la moitié (48 %) du chiffre d'affaires du commerce en ligne. Mais en Europe, même s'il garde sa place de leader, le site fait face à la concurrence de nombreux rivaux. Même en Allemagne, son deuxième marché le plus important au monde, devant le Royaume-Uni et le Japon, Amazon détient moins de 30 % du marché du e-commerce.En France non plus, Amazon n'est pas en situation de monopole. Le site ne donne pas le détail de son volume d'affaires pays par pays, mais le panéliste Kantar Worldpanel, qui fait référence en matière de produits de grande consommation, a publié une évaluation de l'activité du géant américain en France.Selon Kantar, Amazon France jouit d'une part de marché dans l'Hexagone de 22,2 %. Le challenger Cdiscount est à 8,1 %, suivi par Veepee (3,4 %), Showroomprive (2 %), Boulanger (1,8 %), Zalando (1,6 %), LaRedoute (1,5 %) et Zooplus (1,4 %).La Fnac et Darty, qui ont pu garder leurs portes ouvertes durant le confinement au titre de vendeurs de produits électroniques, s'arrogent chacun environ 2 % des parts de marché en France.
La RATP rachète Mappy à l’ex-Pages Jaunes
Pendant le reconfinement, les mariages continuent. Pour compléter sa panoplie de services numériques, la RATP annonce lundi le rachat de Mappy, jusqu'à présent détenu par Solocal, l'éditeur des Pages Jaunes , pour un montant non dévoilé. Une brique de plus dans la mise en place progressive d'un outil de MaaS (« Mobility as a Service ») : un super-outil numérique permettant de comparer, d'agréger et, demain, de payer plusieurs modes de transports différents , pour effectuer un trajet sans couture de porte à porte. Y compris avec des opérateurs privés concurrents du métro, par exemple des VTC ou des trottinettes.C'est pourtant une vieille dame d'Internet qui a séduit la régie des transports parisiens. Lancée dès 1987 à l'époque du Minitel, sous le nom de « 3617 iTi », éditée alors par une filiale de Wanadoo (l'ex-France Télécom), la future application était l'un des premiers acteurs à proposer en remplacement des cartes routières papier ses calculs d'itinéraires en France, au besoin envoyés à un client par courrier ou télécopie. Avant de migrer ultérieurement sur Internet, en se rebaptisant Mappy en 2000, avec un des premiers GPS de voiture.Comme ViaMichelin ou TomTom, ces précurseurs ont été plus tard éclipsés sans vergogne par la vague des nouveaux acteurs aux moyens énormes, Google Maps, Waze (désormais propriété de Google) ou Citymapper. Ces géants ont également contraint les « cartographes » à se transformer et repositionner leur modèle, avec une approche beaucoup plus inspirée du MaaS.
Pourquoi Frédéric Oudéa, patron de la Société Générale s’est mis au…
Lors d’une conférence de presse en ligne, Frédéric Oudéa, le Directeur Général de la Société Générale a expliqué qu’il prenait des cours de python, un des langages informatiques utilisés par les data scientists... Dans sa lignée, les PDG vont-ils devoir se mettre à coder s’ils veulent mener à bien la transformation digitale de leur entreprise ?“Je considère que j’ai un rôle à jouer en tant que CEO : je dois montrer l’exemple” expliquait Frédéric Oudéa, en réponse aux questions de Gilles Babinet au sujet de la transformation de la Société Générale… Un devoir d’exemplarité qui a conduit ce polytechnicien de formation à reprendre des cours, afin d’apprendre à coder en python. Le dirigeant du groupe bancaire le reconnaît lui-même : “je ne serai jamais un très grand joueur de python, mais le but n’est pas que je le devienne. Le but, c’est que je comprenne ce que ça veut dire, par rapport à ce que je faisais il y a trente ans en matière de code”.Ce virage tech, impulsé par le DG - qui supervise d’ailleurs désormais en direct l’informatique dans le cadre de la nouvelle organisation du groupe - doit désormais se déployer dans toute l’entreprise. “La vraie concurrence de demain, elle est plutôt dans les GAFAM ou peut-être un jours dans les Ant Financial [le groupe financier chinois issu d’Alibaba] de ce monde, qui ont des capacités d’investissement considérables” estime le dirigeant. “Pas de sujet tabou”Pour réagir à cette nouvelle concurrence, le groupe entend donc devenir plus agile et accélérer dans l’innovation. “On essaye d’aller le plus vite possible, sans sujet tabou. Nous sommes prêts à accepter intellectuellement - nous l’avons fait depuis plus de dix ans maintenant - le fait qu’il y a de nouveaux business models”. Et de citer les exemples de sa filiale Boursorama (2,5 millions de clients en 2020, avec l’objectif d’atteindre entre 4 et 5 millions en 2025) ou de Shine, fintech française acquise en juin 2020, positionnée sur le marché des professionnels, destinée à devenir “le Boursorama des pros dans cinq ans”.La démarche de transformation du groupe est pourtant loin d’être nouvelle. Depuis plusieurs années, la Société Générale multiplie en effet les initiatives : formations, recrutements, acquisitions de fintech (Shine, Treezor, Lumo, Fiduceo), développement de startups en interne (Moonshot, Prismea, Forge…), investissements en direct dans des startups ou via des fonds d’investissement… Sans oublier les investissements dans le numérique : 4,4 milliards d’euros étaient consacrés à l’informatique en 2020.Une révolution culturelle “C’est un engagement dans la durée. Nous avons la conviction que cette trajectoire de transformation ne peut pas se faire en deux ou trois trimestres : elle exige beaucoup de cohérence dans la durée”. Mais au-delà des investissements dans les infrastructures et l’innovation, “comment faire afin que tout le monde bascule dans ce nouveau monde, dans cette nouvelle manière de penser la façon de servir les clients et de fonctionner en interne ?” se demande Frédéric Oudéa.Pour lui, le changement à opérer est autant technologique que culturel. Il doit débuter au plus haut niveau de l’organisation : “l’informatique et cette nouvelle culture sont au coeur du succès futur, donc je m’en occupe très en direct [...] Je dois montrer qu’on peut tous basculer dans ce monde.” Après les “learning expeditions” dans la Silicon Valley, l’Open Innovation et la collaboration avec les startups, l’apprentissage du code sera-t-il la nouvelle case à cocher dans les grands groupes en voie de transformation ? Pourquoi s'y résoudre seulement maintenant ? N'est-ce pas finalement une initiative, déjà has been? Un conseil, démarrez directement sur Python 2 ou 3, de préférence 3... Les versions précédentes son
Some Covid Survivors Have Antibodies That Attack the Body, not Virus – The New York Times
Some survivors of Covid-19 carry worrying signs that their immune system has turned on the body, reminiscent of potentially debilitating diseases like lupus and rheumatoid arthritis, a new study has found.At some point, the body’s defense system in these patients shifted into attacking itself, rather than the virus, the study suggests. The patients are producing molecules called “autoantibodies” that target genetic material from human cells, instead of from the virus.This misguided immune response may exacerbate severe Covid-19. It may also explain why so-called “long haulers” have lingering problems months after their initial illness has resolved and the virus is gone from their bodies.The findings carry important implications for treatment: Using existing tests that can detect autoantibodies, doctors could identify patients who might benefit from treatments used for lupus and rheumatoid arthritis. There is no cure for these diseases, but some treatments decrease the frequency and severity of flare-ups.“It’s possible that you could hit the appropriate patients harder with some of these more aggressive drugs and expect better outcomes,” said Matthew Woodruff, an immunologist at Emory University in Atlanta and lead author of the work.
Les Gafa affichent une santé insolente
Renforcés par une pandémie de Covid-19 qui rend leurs produits et services essentiels pour travailler, consommer et se divertir chez soi, Amazon, Apple, Alphabet et Facebook continuent de grossir à un rythme qui contraste avec le reste de l'économie. Les bons résultats trimestriels publiés mercredi par les quatre géants de la côte Ouest montrent que les critiques croissantes et la menace d'une régulation plus stricte n'ont, pour le moment, pas d'impact sur leur puissance. Collectivement, les quatre mastodontes ont généré 228 milliards de dollars de recettes et 38 milliards de bénéfices entre juillet et septembre.Les chiffres d'Amazon donnent le tournis : en un an, les revenus de la firme de Seattle ont augmenté de 37 % pour atteindre 96 milliards de dollars et son bénéfice a triplé, dépassant les 6 milliards. Le géant de l'e-commerce, qui a besoin de plus en plus de travailleurs dans ses entrepôts pour faire face à la demande , a embauché 375.000 employés supplémentaires en un an. Ses effectifs dépassent désormais 1,1 million de personnes dans le monde et il vient d'annoncer le recrutement de 200.000 salariés supplémentaires, dont la moitié permanents et l'autre saisonnière.
En 2020, Voyageurs du Monde anticipe une chute d’activité de 75%
Comme pour les autres, la pandémie de la Covid-19 a « extrêmement perturbé » l’activité de Voyageurs du Monde pendant le premier semestre de l’exercice 2020. En effet, « alors que les départs acquis pour l’année 2020 au 15 mars (qui représentaient 55% du chiffre d’affaires de 2019) étaient en progression de près de 10%, la crise sanitaire a inversé complètement la tendance favorable qui se dessinait », analyse le voyagiste.Le premier semestre a connu une évolution contrastée en termes de départs, avec un premier trimestre (du 1er janvier au 15 mars) très satisfaisant et un second trimestre sans aucun départ (période de confinement et de fermeture des frontières). Dans ces conditions, Voyageurs du Monde enregistre un chiffre d’affaires de 75,4 millions d’euros, en baisse de 58,6%. Sa perte nette triple dans le même temps.75% des billets remboursés par les compagniesParallèlement, le groupe a continué de prendre des dispositions visant à assurer sa pérennité. Activité partielle, Prêt garanti par l’Etat (30 millions d’euros), … « les charges d’exploitation ont baissé de 37% et baisseront proportionnellement davantage sur la totalité de l’exercice », explique-t-il. Par ailleurs, les entreprises du groupe » ont également veillé à réduire « leurs risques liés aux dépôts de liquidités chez des tiers ». Ainsi, Voyageurs du Monde a été remboursé par les compagnies aériennes de « près de 75% des billets émis, payés et non opérés en raison de la crise sanitaire ». Un solde négocié sous forme d’avoisr. L’EBITDA du groupe, au premier semestre 2020, s’élève à -9,9 millions d’euros.Pour la totalité de l’exercice 2020, « les départs de fin d’année étant extrêmement limités », Voyageurs du Monde s’est fixé pour objectif d’atteindre le chiffre d’affaires de 119 millions d’euros (-75%) pour les départs prévus à ce jour jusqu’à la fin de l’année, « avec un fort impact sur les résultats ». En atteignant cet objectif, l’EBITDA de l’exercice devrait se solder par un déficit de l’ordre de 17 millions d’euros.