Le système bancaire en pleine mutation à l’île de La Réunion
DE NOUVELLES SOURCES DE REVENUS FACE À LA SITUATION DE CRISELes banques réunionnaises sont au cœur du processus d’intermédiation du crédit entre épargnants et emprunteurs. Le développement économique repose d’ailleurs sur leur solidité. De multiples bouleversements perturbent en ce moment les établissements bancaires et ces évolutions vont inciter à une nouvelle adaptation de leur modèle économique. C’est le seul moyen de garantir leur pérennité. Cela fait maintenant 10 ans que les revenus des établissements bancaires stagnent. En effet, le niveau très bas des taux d’intérêt compresse les marges et cela rend leur principale activité, le crédit, de moins en moins rentable. Le plafonnement des frais bancaires sur la clientèle fragile, auquel les banques se sont engagées dernièrement, a réduit également le produit net bancaire en 2019.Le modèle économique des banques doit ainsi évoluer avec la recherche de nouvelles sources de revenus, en passant par la diversification des produits. La commercialisation de produits d’assurance, qui donne lieu aux versements de commissions, apparaît notamment comme un relais de croissance de revenu.ÉVOLUER FACE À LA CONCURRENCE DES BANQUES EN LIGNE ET NÉOBANQUESAvec la digitalisation de l’économie en parallèle, le paysage concurrentiel n’en est que plus conséquent. Les banques traditionnelles faisaient déjà face à une concurrence féroce des banques en ligne, mais la dématérialisation est aujourd’hui plus avancée avec les néobanques. L’attractivité de ces dernières est en grande partie due à des pratiques tarifaires très compétitives. Le principal défi des acteurs bancaires traditionnels est de rester le partenaire financier de référence vis-à-vis de leur client.Pour cela, ils doivent garder la main sur les services de paiement et de banque au quotidien. Ils doivent également proposer un large éventail de produits et de services pour accompagner leur client à chaque étape, offrant ainsi l’expérience utilisateur qu’ils ne trouveront pas en ligne. Il s’agit donc de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, de devenir une banque plus moderne, plus accessible, et de faire preuve d’innovation. Cela incite d’ailleurs les établissements à développer des applications mobiles et à repenser les parcours client.VERS PLUS DE DIGITALISATION DU SYSTÈME BANCAIREAssurer la pérennité des établissements bancaires face à ces bouleversements passe également par la recherche d’une meilleure efficience. À La Réunion, tandis que le réseau d’agences bancaires se réduit légèrement depuis quelques années, on voit également l’émergence de nouveaux concepts : des agences plus digitales et automatisées. Mais même si le digital peut permettre de réduire les coûts, cette transformation requiert des investissements importants, notamment pour la sécurisation des données et les systèmes d’information. La révolution numérique touche in fine l’ensemble des métiers bancaires et cela permet de mettre en place des processus d’automatisation de tâches. Cela peut se traduire également par la centralisation au niveau de l’hexagone d’activités de backoffice autrefois réalisées localement.
Papay.re, un
Agé de tout juste 30 ans, Dimitri Maillot a su mettre à profit ses nombreuses années passées à l’étranger. De retour sur son île natale, il s’est inspiré des géants du e-commerce pour lancer à son tour sa plateforme d’achats en ligne. Papay.re propose ainsi une multitude de catégories, notamment Sport, Multimédia, Mode, Auto/Moto ou encore Maison et Cuisine. Une carte interactive permet par ailleurs de trouver les points de relais les plus proches. Premier centre commercial en ligne de l’île Sœur, Papay.re offre un service de livraison gratuite couvrant une vingtaine de points de relais.OBTENIR LE MÊME NIVEAU DE CONFORT QU’EN MÉTROPOLEDe retour sur l’île après 8 ans à l’étranger, le jeune entrepreneur estime qu’on « n’arrive toujours pas à obtenir un même niveau de confort qu’en métropole. » En effet, malgré les nombreux changements et les innovations constatés à La Réunion, il y a toujours des manquements. À travers le lancement de sa plateforme commerciale, il espère ainsi contribuer à faire avancer les choses et offrir un plus à ses compatriotes. Par ailleurs, il a également pour objectif de valoriser l’économie peï en promouvant les commerces locaux sur son site d’e-commerce.« En métropole ou ailleurs, on ne se pose plus vraiment de questions lorsqu’on achète en ligne. Mais à La Réunion, on est d’abord obligé de vérifier qu’un site livre bien dans l’outre-mer, puis de payer des frais de livraison, et d’anticiper des frais de douanes. Aujourd’hui, on veut proposer aux Réunionnais un équivalent aux services proposés en métropole. » – Dimitri Maillot, fondateur de Papay.reMETTRE EN AVANT LE SAVOIR-FAIRE LOCALLancée le week-end dernier, Papay.re compte bien faire de la concurrence à Amazon sur l’île de La Réunion, même si le géant américain n’a même pas encore fait son entrée sur l’île. Le jeune entrepreneur explique que « on n’a pas besoin forcément que Amazon arrive jusqu’à La Réunion puisqu’on a ici des gens qui ont du savoir-faire, on a des compétences en local, avec des commerçants qui connaissent leurs produits, qui connaissent leurs clients. »L’EXPERTISE FAMILIALE MISE À L’ŒUVREPour lancer ce projet innovant, le Réunionnais bénéficie notamment de l’expertise de la société familiale SNT (Société Nouvelle de Transport), dont il est désormais le directeur général. Fondée par Daniel Maillot, l’entreprise est spécialisée dans le transport routier, maritime et aérien, mais surtout dans la logistique. « La logistique est un métier historique du groupe familial, et nous allons travailler avec des entreprises locales. Parce que j’ai envie de proposer quelque chose de pertinent : les choses changent à La Réunion, et tant qu’à faire autant être acteurs de ces changements. »Par ailleurs, la crise sanitaire mondiale ayant modifié les habitudes d’achat des Réunionnais, comme partout ailleurs dans le monde, l’e-commerce a le vent en poupe. Ainsi, Dimitri Maillot compte bien profiter des nouvelles habitudes de consommation provoquées par la Covid-19 pour mettre « en lèr » son centre commercial en ligne, et l’économie Réunionnaise moderne.
Derrière Blissim, la volonté de Français de sortir de l’ombre de l’Américain Birchbox – Derrière Blissim, la volonté de Français de sortir de l’ombre de l’Américain Birchbox
Sur le papier, les synergies étaient évidentes. Pourtant, la fusion entre la startup française JolieBox et le groupe américain Birchbox, intervenue en octobre 2012, n’a pas produit les effets attendus. Aucune des deux parties n’y a trouvé son compte. C’est pourquoi elles ont pris, en décembre 2019, la décision de se séparer. Si Birchbox avait donné 18 mois à son ancienne branche française pour se renommer, il n’en a fallu que 9 à celle-ci. L’entreprise, toujours dirigée par une partie de son équipe fondatrice, renaît de ses cendres avec l’expédition depuis ce jeudi 1er octobre d’une première box de produits cosmétiques sous sa nouvelle identité : Blissim.Un groupe Birchbox très endettéIntégrer JolieBox était tout à fait logique pour Birchbox, qui se voyait, par cette opération, offrir sur un plateau les marchés français et espagnol – où il n’était, à l’époque, pas implanté. « Ils ont toujours eu en tête de développer leur business en Europe, raconte à Maddyness Quentin Reygrobellet, co-fondateur et directeur général de Blissim. Nous nous sommes néanmoins rendu compte que les consommateurs ont des habitudes divergentes dans chaque pays. » Difficile de gérer un groupe mondial quand chaque marché affiche de telles spécificités, en somme. C’est l’ex-branche tricolore de Birchbox elle-même qui a plaidé pour une scission auprès de sa gouvernance, rapporte Quentin Reygrobellet : « Les clientes françaises apprécient largement la vente sur abonnement, ce qui n’est pas forcément le cas dans les autres pays. »Compliquées à digérer en théorie, les velléités d’indépendance de Blissim n’ont pas déplu aux instances dirigeantes de Birchbox. Au contraire. L’Américain, très endetté, y a vu l’opportunité de renflouer rapidement ses caisses – l’accord signé entre les deux parties les empêche de révéler le montant exact de l’opération. « Nous avons été en mesure de racheter notre entité du fait de la conjonction de ces deux facteurs, ainsi que de notre capacité à nous autofinancer », détaille Quentin Reygrobellet, précisant avoir voulu « retrouver l’entrepreneuriat » avec un autre des co-fondateurs de JolieBox, Martin Balas. Les trois autres entrepreneurs à l’origine de la startup originelle ont quitté l’aventure. Alors que Mathilde Lacombe et François Morrier ont depuis créé des compléments alimentaires avec leur startup Aime, Quentin Vacher a co-fondé le service de livraison de nourriture Frichti.L’opération a été rendue possible par le biais d’un LMBO (Leveraged Management Buy-Out), réalisé avec le soutien du fonds parisien Otium Capital. Birchbox et Blissim, qui semblent se quitter en bons termes, devraient continuer à se rencontrer pour échanger les bonnes pratiques… bien que rien ne les y oblige « au niveau contractuel ». « La confiance est toujours là », assure ainsi le directeur général de l’entreprise redevenue française.
HEC Paris : le directeur général, Peter Todd, démissionne
La succession est ouverte, à la tête de HEC Paris. L'actuel directeur général, Peter Todd, a annoncé sa démission ce lundi, pour raisons de santé. « J'ai l'audace de croire que nous avons contribué à faire grandir HEC Paris », a-t-il déclaré dans un mail adressé à ses collaborateurs. Le mandat de Peter Todd devait courir jusqu'au 30 juin prochain.La décision concernant l'intérim à la tête de la grande école de management devrait être « rapide », fait savoir l'école. Un conseil d'administration doit se réunir en urgence lundi ou mardi de la semaine prochaine. Pour cet intérim, l'école ne fera donc pas appel à un cabinet de recrutement.HEC Paris ne donne, pour l'heure, aucune information sur celui qui pourrait succéder à Peter Todd. Mais, dans le milieu des grandes écoles, tous les regards se tournent vers Eloïc Peyrache, qui a occupé plusieurs postes de direction dans le groupe HEC depuis son entrée en fonction en 2009. Il avait été, à l'époque, nommé doyen associé du programme grande école en 2009, avant de voir son poste étendu à d'autres portefeuilles. Il supervise également les initiatives d'HEC en matière de politique d'égalité des chances et d'entrepreneuriat depuis 2014.
Le tourisme responsable est-il réservé à une élite ?
« La crise du Covid a eu un effet au niveau des élus du littoral », a ajouté ce professionnel engagé. « Au mois de mars, l’ensemble des élus disaient qu’on ne pouvait pas continuer à faire du tourisme comme jusqu’à présent. Pour moi, c’est un espoir pour la suite. Il y a une fenêtre de tir relativement courte, qui peut se refermer très vite. Si pour des nécessités économiques on repart comme avant, on a tout perdu. »« Votre rôle, c’est de donner accès à plus de monde à ce voyage propre, respectueux de l’environnement et des populations », a ajouté Michel Durrieu. Mais l’auteur du livre L’Après – Tourisme et Humanité a tenu à rappeler un autre combat majeur : « Il existe un droit aux congés, mais pas un droit aux vacances. » Nombre de Français ne peuvent effectivement pas partir en vacances. D’après le cabinet Raffour Interactif, 3 Français sur 10 ne sont pas partis en vacances en 2019. Ailleurs dans le monde, la situation est souvent encore plus dégradée.« Vous avez des valeurs extraordinaires à ATR. Mais il faut les démocratiser, soit les rendre accessibles. » Or « dire que lorsqu’on part loin (en vacances), il faut partir un mois » nécessite des « moyens financiers et du temps ».Vision ou utopie ?« Toute forme de tourisme doit demain devenir durable », a souligné un autre participant au séminaire. Alors, vision ou utopie ? Le tourisme de demain, plus propre, voire intégrant le coût environnemental, sera-t-il réservé à une élite ? Et ce alors même que, pendant des décennies, il a été question de démocratiser le droit au voyage ? Un éternel débat.Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, s’est posé en contradicteur éclairé : « On se met dans des oppositions stériles, a-t-il souligné. L’impact environnemental de toutes nos activités devrait guider toutes nos actions humaines, soit les activités de la vie quotidienne. En matière de tourisme, à cette bonne question, on apporte une réponse simpliste. Dire que l’on veut créer un tourisme d’élite, réservé aux riches qui peuvent partir loin pendant, c’est une lecture simpliste et contradictoire où l’on fustige encore l’avion. »
Lufthansa intègre Skydeals pour une expérience de shopping en vol sans contact
Les passagers des vols Lufthansa et Austrian Airlines pourront accéder à un catalogue d’offres exclusives depuis leur mobile.La digitalisation des produits proposés par les compagnies aériennes peut-elle faciliter le shopping en vol à l’heure de la COVID-19 ? L’idée à pousser le groupe Lufthansa a signé avec Skydeals, une startup qui digitalise le shopping en vol et les produits proposés dans les duty free à travers une marketplace. Le dispositif est pour l’heure déployé à bord des vols Lufthansa et Austrian Airlines.Le partenariat ouvre l’accès aux voyageurs à la plateforme de shopping depuis leur appareil mobile. Ils n’auront qu’à se connecter au WiFi à bord FlyNet, disponible en Europe, afin de commencer leur expérience d’achat. Lors de la connexion, Skydeals reçoit automatiquement des informations telles que la destination et l’itinéraire du vol, afin de personnaliser la sélection de produits affichés sur sa marketplace. Les voyageurs pourront ainsi profiter de rabais exclusifs sur des produits locaux — comme des chocolats suisses ou des produits dérivés des clubs de football allemands — mais aussi d’une sélection d’offres exclusives dans le domaine de la mode et des cosmétiques commercialisées lors de ventes flash.« Avec la gamme de produits créatifs et passionnants de SKYdeals, associée à l’accès gratuit au portail FlyNet de Lufthansa et Austrian Airlines, nous élevons l’expérience en vol à un niveau supérieur. Nous sommes ravis de pouvoir offrir à nos clients la possibilité de faire à nouveau leurs achats au-dessus des nuages », commente Erik Mosch, Responsable produit et services auxiliaires chez Lufthansa Group.
Intermarché imagine des caméras de réachat dans la cuisine du consommateur… dans 10 ans
L’usage de la vision par ordinateur et de la reconnaissance d’image ouvre des perspectives dans la grande distribution. Cela concerne aussi bien le parcours en point de vente, que le e-commerce qu’à une plus longue échéance les dispositifs au domicile des consommateurs, dans leur cuisine, on parle alors de réalisations à 10 ans.La direction de l’innovation voit loinCes scénarii sont évoqués par Vincent Petillo, directeur de l’accélérateur des partenariats, au sein de la direction de l’innovation du groupement des Mousquetaires. Il a pris la parole à l’occasion d’une conférence organisée par l’Acsel (l’Association de l’économie numérique) le 29 septembre. Le responsable pense d’abord à l’usage de la reconnaissance d’image dans le cadre des parcours digitaux pour les enseignes d’équipements de la maison du groupement des Mousquetaires, c’est-à-dire Bricomarché, BricoCash, Bricomania, et Bricoprivé.« On prend le produit en photo, il est reconnu et on arrive directement sur la fiche produit sur le site e-commerce »« Pour un rachat de produit technique, dont on sait qu’il est au catalogue de l’enseigne mais dont on ne connaît pas le nom, on le prend en photo, il est reconnu et on arrive directement sur la fiche produit sur le site e-commerce. Il n’y a plus qu’à payer » présente-t-il. Un autre usage est l’inspirationnel. « On voit quelque chose que l’on aime, un vêtement, de la décoration, de l’ameublement, sur une personne, dans un bureau, dans un magazine, sur les réseaux sociaux, on va pouvoir passer en revue le catalogue de l’enseigne sur tous les produits similaires ou en tout cas approchant par rapport ce qui vous plaît » décrit-il.Un cas plus prospectif existe. « J’y travaille avec la startup Belive.ai dans notre showroom. Une fois que tous les usages de la vision par ordinateur et ces technologies seront démocratisés dans le magasin, ce qui est sûr c’est qu’ils vont basculer dans l’habitat du consommateur » pense-t-il. L’idée est de voir arriver des meubles ou des équipements de la maison munis de manière banalisée de caméras.Greffer des caméras aux réfrigérateurs et aux étagères« Si demain, dans l’habitat on est capable d’avoir le même niveau d’information que nous avons aujourd’hui dans les magasins, et que l’on peut savoir ce qu’il y a sur les étagères, identifier les ruptures ou les risques de rupture, si on greffe ces caméras à nos réfrigérateurs, à nos étagères, à nos poubelles, on travaille un nouveau parcours qui pourrait arriver, en tout cas des parcours de ré-achat en e-commerce, il y a de belles promesses pour le consommateur, pour fluidifier ses expériences e-commerce » annonce-t-il.A ce jour, Intermarché focalise plutôt sur la performance en magasin apportée par la vision par ordinateurA ce jour, il focalise plutôt sur la performance magasin apportée par la vision par ordinateur, et à fluidifier la recherche de produits dans les catalogues produits. Quant au parcours e-commerce commençant directement chez le consommateur, on se trouve sur un horizon à 10 ans. Des innovations qu’Amazon risque d’être le premier à concrétiser.La direction de l’innovation du groupement des Mousquetaires est l’équipe qui opère l’innovation de façon transverse pour tout le groupement. « Nous intervenons donc sur l’alimentaire avec Intermarché et Netto, sur l’équipement de la maison avec Bricomarché, BricoCash, Bricomania, et Bricoprivé, et pour la mobilité pour l’équipement de la voiture et du 2 roues, avec Roady, american Carwash, Rapid Parebrise et Izyscoot » précise le responsable.Ecouter en permanence ce que souhaitent les consommateursCette équipe doit être en veille permanente sur le marché, de tout ce qui se passe sur l’écosystème, du groupement au niveau de ses concurrents, de ses consommateurs, de leurs attentes, leurs besoins, au niveau des technologies qui arrivent sur le marché, essayer de les décrypter, savoir quelles promesses elles portent, et essayer de jauger leur niveau de maturité, et aussi d’avoir en même temps un screening permanent de toutes les startups qui arrivent.Il faut répondre à la question : quels seraient les scénarios si les signaux faibles se confirmaient sur les marchés des Mousquetaires à 15 et 20 ansSur le long terme, cette direction identifie les signaux faibles, et effectue un exercice de prospective qui consiste à se dire, quels seraient les scénarios si ces signaux faibles se confirmaient sur les marchés des Mousquetaires à 15 et 20 ans. « L’idée c’est de nous donner un temps d’avance, d’anticipation, sur l’évolution potentielle de nos marchés » ajoute-t-il. En parallèle, la direction anime un réseau d’experts externes, qui alimentent sa réflexion de façon régulière sur ses projets. Il s’agit de partenaires académiques, techniques, publics, des startups, des experts sectoriels, …Dès que la direction s’intéresse à un sujet, elle dispose de ce regard extérieur avec une expertise qui vient la challenger ou confirmer ses convictions. « Et au bout du bout, il s’agit d’aller sur le terrain, de concrétiser nos idées, pour voir si nos idées qui semblaient brillantes sur le papier, se confirment factuellement dans les magasins, pour voir l’impact business, l’impact client ou l’impact opérationnel pour nos magasins » prévient le responsable.Un processus de 3 à 4 ans pour murir sur la vision par ordinateurLa vision par ordinateur a suivi ce long processus. « La vision par ordinateur chez nous a suivi tout ce processus. Nous avons commencé à défricher ce sujet il y a 3 à 4 ans. Il y avait les premiers prototypes qui commençaient à montrer une belle promesse, mais on voyait que la technologie était encore trop jeune, et pas assez maîtrisée » indique-t-il. La direction a basculé en mode projet avec la startup belive.ai et storelift, il y a 2 ans.« Là, nous étions arrivés à un bon niveau d’équilibre, entre une technologie qui était maîtrisée et mûre, et nous aussi nous avions fait notre cheminement sur la technologie. Nous avons réussi à déterminer les cas d’usage qui étaient prioritaires pour nous. A partir de ces deux facteurs, c’est intéressant de passer en projet » conclut-il.
Taxis volants : l’Île-de-France donne le coup d’envoi
Hier, la société Volocopter et des grandes entreprises de l’Aéronautique et des Transports sont venus annoncer le lancement d’expérimentations de taxis volants à l’aérodrome de Pontoise dès 2021. L’objectif est de faire voler les appareils pour les Jeux Olympiques de 2024.« Nous sommes dans le Cinquième Élément », a déclaré Valérie Pécresse pour commencer son discours, avant d’exprimer sa volonté de faire de l’Île-de-France « une terre d’innovation où s’invente le futur et l’aéronautique de demain ». Pour parvenir à cet objectif, la région s’est associée au groupe ADP, à la RATP et à Choose Paris, l’agence de promotion de la capitale, afin de lancer une filière de mobilité aérienne urbaine. L’objectif de la filière ? Développer des taxis volants qui pourront transporter, dans un premier temps, les sportifs lors des Jeux Olympiques prévus à Paris en 2024.Florian Reuter, CEO de Volocopter explique à Valérie Pécresse et Catherine Guillouard comment fonctionne l’appareil ©TOM.travelVolocopter choisit l’aérodrome de PontoiseCes taxis volants ont été imaginés par la société allemande Volocopter, la plus avancée en Europe. Seul constructeur à avoir obtenu l’approbation de l’Agence européenne de la sécurité aérienne, elle a levé 37 millions d’euros en début d’année afin de commercialiser ses véhicules dès 2023. L’aérodrome de Pontoise sera donc un « bac à sable » pour la jeune société afin de mener des expérimentations qui commenceront dès juin 2021.Mais Volocopter ne sera pas la seule à mener des expérimentations pour développer des aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL). La Présidente de la région Île-de-France a lancé un appel à manifestation d’intérêt international pour toutes les entreprises voulant participer à ce projet. Constructeurs, concepteurs de vertiports, fournisseurs de maintenance, de plateformes digitales, etc. sont appelés à déposer un dossier. Les meilleurs projets seront sélectionnés à la fin de l’année.
Maurice : inscrite sur sa liste noire de l’Union européenne – Réunion la 1è
Décidément, cette année 2020 va rester graver dans l'histoire de l'île Maurice, après la crise de la covid-19 qui a engendré une crise économique sans précédent et obligé le pays à fermer ses frontières pendant 6 mois, voici que l'île sœur vient d'être inscrite sur la liste noire des pays suspectés de participer volontairement ou involontairement au financement du terrorisme et au blanchiment de l'argent "sale". La menace était dans l'air depuis des mois. Le 19 juin 2020, l’Official Journal of the European Union fait état que la juridiction mauricienne est inscrite sur sa liste noire. Dans la foulée, les dirigeants de l'île Maurice se rapprochent de l'Europe pour plaider sa bonne foi et demander un délai afin de répondre aux exigences de l'Europe. 12 pays inscrits sur la liste noire de l'UE ce jeudi 1er octobre 2020Cette démarche, l'île Maurice n'est pas l'unique pays à l'avoir effectué. En fait, presque tous ont tenté d'éviter cette inscription sur la liste noire. À côté de notre voisine, sont inscrits : les Bahamas, la Barbade, le Botswana, la Cambodge, le Ghana, la Jamaïque, la Mongolie, le Myanmar (ex-Birmanie), le Nicaragua, le Panama et le Zimbabwe précise Le Mauricien. Certe, l'île Maurice n'est pas seule, mais cette "sanction" va accentuer sérieusement la crise de son économie. Le secteur bancaire et les échanges offshores étaient devenus la principale source de ses revenus et représentaient une part importante dans son PIB (Produit intérieur brut) comme le démontre l'analyse de la Banque mondiale. 35 des 40 recommandations adoptéesL'île Maurice est donc obligée de réagir et de renoncer à l'opacité qui entourait son secteur bancaire. Elle doit se contenter d'être une île paradisiaque, mais ne plus être un paradis bancaire. L'UE est d'ailleurs prête à aider, les pays inscrits sur la liste noire, à en sortir. L'Europe s'est appuyée sur les rapports du Groupe d'actions financières pour établir son listing et propose donc des solutions.Nos voisins ont déjà réagi en adoptant 35 des 40 recommandations de l'UE, alors qu'en début d'années, seulement 14 des indicateurs étaient respectés. Une volonté et des actes qui permettent à Samade Jhummun, l'un des principaux acteurs de la remise en ordre des services financiers d'être très confiant : "Nous savons que la juridiction mauricienne sera retirée de la liste noire de l’UE dans un proche avenir", a-t-il confié à L'Express de Maurice.
GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.
Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.