HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

A quoi ressemblera le monde de l’aérien en 2050 ? (Partie 3) –

By |September 5th, 2024|Categories: Scoop.it|

Dans son rapport « Above the clouds – The future of flying », le groupe Aéroports de Paris imagine comment la technologie changera le visage du secteur de l’aérien et des aéroports d’ici 2050. Dans cette troisième et dernière partie, nous nous intéressons à l’automatisation, et notamment à l’intelligence artificielle. Pour réfléchir à la transformation de l’aérien d’ici 2050, le groupe ADP revient sur les différents projets en cours et à venir dans le secteur et s’intéresse aux startups qui testent actuellement leurs innovations. Le rapport traite dans un troisième temps du potentiel de l’intelligence artificielle et de la robotique de service. L’IA pour optimiser et prédire L’étude affirme que lorsque les gestionnaires d’aéroports et de compagnies aériennes parlent des améliorations qu’ils souhaitent apporter, ils mentionnent souvent l’IA. Il existe déjà des technologies dans le secteur qui prennent en compte de grandes quantités de données et les interprètent. C’est le cas de l’entreprise américaine Air Space Intelligence, qui est capable d’identifier les routes aériennes les moins encombrées et de contourner les zones où la météo n’est pas bonne. Avec cette technologie, Alaska Airlines a économisé 480 000 gallons de carburant (près de 2 milliards de litre) et réduit de 4 600 tonnes ses émissions de carbone en six mois. De son côté, British Airways utilise l’IA pour prédire quand un appareil est susceptible de développer une anomalie, pour que les réparations soient faites en amont de la panne. Vers des opérations au sol automatisées ? L’aéroport de Schiphol, à Amsterdam, ambitionne d’automatiser entièrement ses opérations au sol d’ici 2050. Pour cela, des véhicules autonomes comme ceux développés par l’entreprise britannique Oxa, permettront de transporter des personnes ou des marchandises d’un point A à un point B. Des trajets souvent identiques, qu’il est possible de confier à une machine. Des robots parmi les employés Malgré les nombreuses déceptions qu’ils ont causées, les robots n’ont pas déserté les halls des aéroports. A Belfast, il est possible de se faire servir son repas par un robot serveur. A Heathrow, des robots aident à nettoyer les lounges. A Dubai, le robot Sara aide les voyageurs à effectuer leur enregistrement. Au Texas, l’aéroport San Antonio vient bientôt embaucher un robot en charge… de la sécurité. Il sera capable de détecter des personnes, des anomalies thermiques et il prendra une photo d’un passager quand celui-ci fait sonner l’alarme des portiques. Un humain pourra alors vérifier si cette personne possède les autorisations nécessaires. L’aéroport de Schiphol a annoncé l’an dernier qu’il allait agrandir son équipe avec 19 robots porte-bagages développés par l’entreprise Cobot Lift.

Manifestations, grèves : Netanyahou face à une pression sans précédent en Israël

By |September 5th, 2024|Categories: Scoop.it|

La société civile israélienne s'est subitement réveillée. Plusieurs centaines de milliers de manifestants ont participé dimanche soir à Tel-Aviv, Jérusalem et d'autres villes, au plus important rassemblement de protestation depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre. C'est un tournant, car ce mouvement de contestation avait tendance à s'essouffler ces derniers mois. La Histadrout, la toute-puissante centrale syndicale, a elle aussi sauté le pas et décrété une grève générale, qui a été partiellement suivie. Une grande première. Cette mobilisation visait à dénoncer la ligne de Benyamin Netanyahou, accusé de tout faire pour empêcher la conclusion d'un accord avec le Hamas sur un cessez-le-feu et la libération de la centaine d'otages détenus par l'organisation islamiste. L'élément déclencheur a été l'annonce du meurtre de six otages, tués d'une balle dans la tête. Leurs corps ont été retrouvés ce week-end dans un tunnel du sud de la bande de Gaza. Accord torpillé Ce drame a presque coïncidé avec la décision du cabinet de guerre, prise vendredi à l'initiative de Netanyahou, de refuser tout accord n'incluant pas le maintien de l'armée israélienne le long des 14 km de la frontière entre le sud de la bande de Gaza et l'Egypte, pour empêcher le trafic d'armes via des tunnels. LIRE AUSSI : Décryptage - Guerre à Gaza : ces deux « corridors » qui menacent de provoquer une guerre régionale Or cette nouvelle exigence a été catégoriquement rejetée par le Hamas et l'Egypte. Yoav Gallant, le ministre de la Défense, et l'état-major estiment que l'armée peut se retirer de la zone frontalière sans risque, dans la mesure où elle pourrait revenir sur place si besoin en l'espace de quelques heures. « Le Premier ministre a ainsi torpillé toute chance d'accord », a déploré Einav Zangauker, mère de Natan, l'un des otages, lors d'un discours adressé à une énorme foule devant le siège du ministère de la Défense à Tel-Aviv. « A cause du Premier ministre, les otages continuent à vivre un enfer », a, de son côté, proclamé Nadav Rudaeff, fils d'un otage. La colère est d'autant plus à fleur de peau que quatre des six otages abattus étaient censés faire partie d'un contingent qui devait être libéré lors de la première étape de l'accord promu par les Américains au cours d'un cessez-le-feu de six semaines.

Opinion | La « preuve de travail », un pilier sécuritaire de la blockchain

By |September 5th, 2024|Categories: Scoop.it|

Depuis son lancement en 2009 par l'énigmatique Satoshi Nakamoto, le bitcoin a chamboulé notre vision des systèmes financiers grâce à la technologie blockchain. Au coeur de cette transformation se trouve la preuve de travail, ou « proof of Work » (PoW), un mécanisme essentiel qui garantit la sécurité et l'intégrité des blockchains. Mais comment cela fonctionne-t-il exactement, et quels défis soulève-t-il ? Le PoW est un processus de validation des transactions dans les réseaux de blockchain, comme celui du bitcoin. Pour ajouter un bloc de transactions à la blockchain, les mineurs - les participants du réseau - doivent résoudre des problèmes mathématiques complexes . Ces problèmes impliquent de trouver un « nonce » (number used once), un nombre aléatoire, qui, lorsqu'il est combiné avec les données du bloc, génère un hachage (ou code cryptographique, qui est en fait un autre nombre) devant être inférieur à une valeur cible prédéfinie. Ce défi, exigeant en calculs et en ressources, assure que seuls des blocs légitimes sont ajoutés à la chaîne. Bases mathématiques La solidité du PoW repose sur des fonctions de hachage cryptographiques, des algorithmes qui transforment des données en chaînes de longueur fixe. Ces fonctions sont rapides, mais difficiles à inverser, ce qui signifie qu'il est laborieux de retrouver les données d'origine à partir du hachage effectué. Les mineurs doivent donc essayer d'innombrables combinaisons avant de trouver un nonce qui fonctionne, rendant le processus long et exigeant en énergie. LIRE AUSSI : Tribune - Blockchain, une opportunité à ne pas manquer pour la France Tribune - Blockchain : un effet indéniable sur l'immobilier Le PoW assure une sécurité robuste par la répartition du pouvoir informatique. Modifier la blockchain nécessiterait pour un attaquant de contrôler plus de 50 % de la puissance totale du réseau, un exploit pratiquement impossible pour des blockchains bien établies comme celle du bitcoin. En favorisant une large participation mondiale, ce système encourage également la décentralisation, bien que l'essor de matériel spécialisé comme les Asic (circuit intégré spécifique à une application) rende l'entrée plus difficile. Enjeux et perspectives Bien que le PoW soit solide en matière de sécurité, sa consommation énergétique est une préoccupation majeure. Le réseau bitcoin consomme autant d'électricité que certains pays de taille moyenne, et, bien que ce genre de comparaison s'avère inadéquat (puisque le bitcoin vise à s'appliquer mondialement), des inquiétudes écologiques en découlent. Pour répondre à ces défis, des alternatives comme la preuve d'enjeu, ou le « proof of stake » (PoS), sont explorées. Le PoS promet de réduire radicalement la consommation énergétique tout en assurant la sécurité des réseaux. Ethereum , par exemple, a récemment adopté le PoS, marquant un tournant vers des blockchains moins énergivores. LIRE AUSSI : Ethereum : la SEC abandonne ses poursuites contre Consensys Chronique - Calculer plus, mais consommer moins : le défi de l'IA En somme, même si le PoW a été crucial pour le succès initial des blockchains, l'avenir se tourne vers des solutions plus durables. Les discussions et recherches autour de nouveaux mécanismes continuent d'ouvrir des perspectives enthousiasmantes pour la technologie blockchain et ce qu'elle peut offrir. Chaque méthode comporte ses avantages et ses inconvénients, mais toutes visent à construire un écosystème plus sûr, plus efficace ou plus respectueux de l'environnement.

Pourquoi Danone déclare la guerre au Nutri-Score

By |September 5th, 2024|Categories: Scoop.it|

Nutri-Score continue de faire des vagues. Cette fois chez Danone. Le groupe juge trop défavorable ce classement en lettres de couleur destiné à éclairer le consommateur sur les qualités nutritionnelles des produits alimentaires. Le géant laitier a décidé de supprimer cet étiquetage non obligatoire de plusieurs de ses spécialités, parmi lesquelles les yaourts à boire vendus sous la marque Hipro destinée aux sportifs, Danette et Danonino ainsi que l'iconique Actimel. De même, le Nutri-Score va, progressivement à partir du mois de septembre, disparaître des boissons végétales Alpro (lait de soja, de riz, d'avoine, d'amande, etc.). « Toutes les options » sur la table D'autres produits du groupe suivront-ils ? « Toutes les options sont sur la table », dit-on dans l'entreprise. « Nous étudierons l'impact de ce retrait sur nos autres références. Nous collaborerons avec toutes les parties prenantes pour identifier la meilleure solution afin d'informer nos consommateurs sur la valeur nutritionnelle de nos produits ». Il ne s'agit pas là d'un quelconque moyen de pression, affirme-t-on chez Danone. Le groupe n'attend « pas de réaction particulière » des personnes à l'origine de ce classement fondé sur un algorithme. L'association Foodwatch a jugé cette décision « inadmissible ». LIRE AUSSI : Le Nutri-Score a poussé l'industrie alimentaire à revoir des milliers de recettes Le Nutri-Score commence à peser sur les achats alimentaires Le Nutri-Score a été profondément remanié il y a environ un an et demi, provoquant au passage la colère d'un grand nombre d'entreprises, dont celles de l'industrie laitière, qui n'ont pas apprécié de voir leurs produits initialement classés en « A » repoussés en queue de peloton en catégorie « D » ou « E ». Ainsi en est-il allé du lait entier rétrogradé de « A » en « C » en raison du pourcentage de matières grasses, où il côtoie le Coca-Cola et le Pepsi-Cola sanctionnés pour le taux de sucre. Les yaourts à boire, jugés trop sucrés, ont eux aussi subi le même sort que le lait. Danone regrette, comme la grande majorité des entreprises du secteur, de ne « pas avoir été consulté » par le professeur Serge Hercberg, professeur de nutrition à la Sorbonne à l'origine du Nutri-Score. « Vision erronée » « Nous avons toujours soutenu la mise en place d'un étiquetage nutritionnel transparent et cohérent et avons été pionniers en France en apposant le Nutri-Score sur nos emballages dès 2017. Toutefois, la révision de l'algorithme qui bascule les produits laitiers et d'origine végétale à boire dans la catégorie des boissons nous semble contestable d'un point de vue méthodologique : cette évolution apporte une vision erronée de la qualité nutritionnelle des produits laitiers à boire, ne soutient pas les efforts et les investissements de reformulation et entraîne donc de la confusion auprès des consommateurs », indique le géant laitier. Initialement proposé aux autorités européennes par l'industrie agroalimentaire française , qui pensait en tirer un grand bénéfice, le Nutri-Score est loin de faire l'unanimité des pays membres. L'Italie, qui y voit la condamnation de ses pâtes, pizza et autres crèmes glacées, a fermement pris position contre le projet de la Commission de le rendre obligatoire dans l'ensemble de l'UE. Dans un souci d'harmonisation d'étiquetage.

Cathay Pacific : problème de moteurs circonscrit et en passe d’être réglé sur ses Airbus A350

By |September 4th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le problème de moteurs survenu sur un Airbus A350 de Cathay Pacific en route pour Zurich, qui avait conduit la compagnie hongkongaise à lancer une inspection immédiate de ses A350, ce lundi, semble désormais circonscrit. Si plusieurs appareils doivent rester au sol pendant quelques jours, le temps de remplacer certaines pièces défectueuses sur leurs moteurs Rolls-Royce, Cathay Pacific ne prévoit pas de nouvelles annulations de vols ce mardi. Dans un communiqué diffusé lundi soir. Cathay Pacific indiquait avoir dû annuler 24 vols aller-retour jusqu'à la fin de la journée de ce mardi, mais aucun vol long-courrier. Quant aux inspections, elles auraient permis de détecter des pièces à changer sur le circuit d'approvisionnement en carburant de 15 A350, qui devraient tous pouvoir reprendre les airs avant la fin de la semaine. Inspections des moteurs terminées La nouvelle d'un problème de moteur sur un A350 avait fait plonger l'action du motoriste Rolls-Royce à la Bourse de Londres. Les moteurs Rolls-Royce ont en effet connu de nombreux problèmes de maturité ces dernières années et le motoriste britannique est le seul choix possible pour les gros-porteurs d'Airbus. Or Cathay Pacific est l'un des principaux clients de l'Airbus A350, dont elle exploite aujourd'hui 48 exemplaires, mais aussi de l'A330-900, dont elle a commandé 30 exemplaires en août et qui sont également motorisés par Rolls-Royce. « Ce composant est le premier de ce type à subir une telle défaillance sur un A350 dans le monde entier », a expliqué la compagnie aérienne, sans préciser toutefois de quel composant il s'agissait. Pour autant, une inspection préventive de l'ensemble de la flotte a révélé qu'un certain nombre de composants du moteur devaient être remplacés. Cathay a indiqué que des pièces de rechange avaient déjà été obtenues et que des travaux de réparation étaient en cours. L'agence Reuters, citant une source anonyme, affirme cependant que le problème serait lié à une buse de carburant du moteur de cet A350-1000. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Comment Cathay Pacific espère retrouver sa splendeur passée Selon Keith Brown, directeur de l'ingénierie de Cathay Pacific, la compagnie est en contact avec les autorités aéronautiques de Hong Kong ainsi qu'avec les constructeurs de l'avion et du moteur. « Chaque avion fait l'objet d'une inspection rigoureuse […] et une fois l'inspection terminée, les avions autorisés à opérer seront remis en service, tandis que ceux qui présentent des problèmes techniques feront l'objet de réparations et d'entretien supplémentaires. » Le motoriste Rolls-Royce a indiqué à Bloomberg News qu'il s'engageait à travailler en étroite collaboration avec Cathay Pacific. Plus tôt dans l'année, il avait déclaré vouloir investir plus d'un milliard de livres sterling (1,2 milliard d'euros) pour améliorer sa gamme de moteurs d'avions commerciaux. Une décision prise peu après que le directeur général d'Emirates, Tim Clark, avait exprimé en novembre 2023 ses inquiétudes quant à la longévité des moteurs de l'A350. Des précédents Par le passé, l'A350 avait déjà connu d'autres types de problèmes. En 2021, Qatar Airways avait ainsi reçu l'ordre de son régulateur de clouer au sol 13 de ses avions A350 en raison d'une détérioration plus rapide que prévu de la surface du fuselage sous la peinture. D'autres compagnies aériennes, comme Finnair, Cathay Pacific, Etihad ou Air Caraïbes, avaient également signalé des problèmes similaires de peinture et de surface sur leurs flottes d'A350. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Pourquoi Emirates continue de racheter des Airbus A380 d'occasion et à vil prix Un an plus tard, l'Agence européenne de la sécurité aérienne avait publié une consigne de navigabilité pour les avions Airbus A350-900 et 1000. Précisant notamment qu'un bug de logiciel pourrait entraîner une perte de contrôle de l'élévateur pour certains A350.

Nutella lance une version végétale dans trois pays européens

By |September 4th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le Nutella aura aussi sa version sans produits d'origine animale. Ferrero , qui fabrique la célèbre pâte à tartiner lance une version végétale chocolatée le 4 septembre en France, en même temps qu'en Italie, son pays d'origine et en Belgique à l'occasion de son soixantième anniversaire. L'Allemagne devrait suivre à une date encore indéterminée. Le lait disparaît de la recette du Nutella vegan au profit d'un sirop de riz et de pois chiches. « Le goût et la texture sont exactement les mêmes », affirme-t-on chez Ferrero. Il sera produit en Italie dans l'usine de Sant'Angelo dei Lombardi, même si le plus gros site de Nutella au monde est en France à Villers-Ecalles (Seine-Maritime). Le groupe qui connaît la sensibilité de ses fans à toute variation de la recette, a consacré 5 ans de recherche pour mettre ce nouveau Nutella au point. Il affiche de grandes ambitions avec un triplement des ventes de la catégorie végétale chocolatée toutes marques confondues qui ont atteint 6,7 millions d'euros sur les sept premiers mois de l'année en cours sur un marché global de 434 millions d'euros, toujours très bien orienté. LIRE AUSSI : Danone en passe de céder Michel et Augustin à l'italien Ferrero Après les biscuits et les glaces, Ferrero s'attaque aux tablettes de chocolat Un marché hyper concurrentiel Ferrero n'est pas seul sur ce créneau. D'autres, dont son compatriote Rigoni di Asiago s'y sont lancés il y a bientôt dix ans sous sa marque Nocciolata ou plus récemment Jardin Bio et Funkie Veggie. A chacun ses ingrédients et ses proportions. Ces concurrents n'utilisent ni lait ni l'huile de palme toujours controversée, mise en cause dans la déforestation en Asie et sur lequel Rigoni et Ferrero se sont opposés devant la justice il y a quelques mois. Nocciolata a pour sa part remplacé le lait de vache par «plus noisettes et plus de cacao». « Avec le lancement de Nutella Plant Based », Ferrero dit vouloir « répondre à la demande croissante de produits à base de plantes , alimentée par des consommateurs toujours plus nombreux à vouloir réduire ou éviter les produits d'origine animale pour des raisons de régime ou de mode de vie ». Le groupe italien indique que selon Kantar en 2023, « un tiers des Français achetant des produits chocolatés veulent réduire leur consommation de produits d'origine animale ».

Telegram : plusieurs investisseurs crypto pris dans la tempête du Toncoin

By |September 4th, 2024|Categories: Scoop.it|

C'est un coup dur pour les investisseurs de l'écosystème crypto. L'annonce, samedi, de l'arrestation en France de Pavel Durov, fondateur de Telegram, a fait dévisser d'environ 20 % le Toncoin. La blockchain de cette crypto est notamment utilisée pour gérer les paiements effectués sur l'application de messagerie instantanée. Si le jeton a depuis en partie effacé ses pertes, certains fonds en capital-risque scrutent avec inquiétude les prochains développements de l'affaire. Plusieurs acteurs ont en effet misé gros sur cette crypto. Pantera, l'un des plus grands fonds de venture capital pour les cryptomonnaies, aurait investi plus de 100 millions de dollars dans le Toncoin en début d'année, selon Bloomberg. Lourd contrôle judiciaire Une douzaine d'autres entreprises, dont Animoca Brands et Mirana Ventures, ont eux aussi parié sur le token. Le Toncoin a vu son cours exploser de 270 % sur un an, et affiche une capitalisation d'environ 12,7 milliards d'euros. Il est géré par une entité indépendante de Telegram, mais la plateforme de messagerie représente un partenaire majeur ainsi qu'un moteur de croissance crucial. Les fonds ont en effet été attirés par le projet de Telegram de se transformer en une « super application », à l'instar du chinois WeChat, qui s'appuierait sur la blockchain pour proposer à la fois des paiements et des jeux à ses 900 millions d'utilisateurs. Mais les ennuis judiciaires de Pavel Durov, accusé de ne rien faire pour lutter contre les contenus criminels qui circulent sur Telegram, pourraient contrarier ces ambitions. Si l'homme d'affaires a été remis en liberté mercredi soir par les autorités françaises, il a été mis en examen et est soumis à un lourd contrôle judiciaire. « Cygne noir » « La majorité des investisseurs pensaient que l'application elle-même allait favoriser et promouvoir, ou au moins amorcer, l'adoption du réseau Toncoin », explique Lasse Clausen, associé fondateur de la société de capital-risque cryptographique 1kx, auprès de Bloomberg. « Maintenant, nous avons un cas où un événement de « cygne noir » (exceptionnel et imprévisible) se produit pour l'entreprise elle-même et son fondateur - ce qui pourrait soulever des questions sur l'avenir », ajoute-t-il. LIRE AUSSI : Décryptage - Mise en examen de Pavel Durov : les 5 questions que pose l'affaire Telegram Décryptage - Telegram : l'arrestation de Pavel Durov, un avertissement pour Elon Musk Les investisseurs en capital-risque ayant misé sur le Toncoin, et qui se sont pour certains engagés à ne pas le vendre pendant au moins un an, cherchent à savoir si ce coup de semonce risque de pousser des utilisateurs à fuir Telegram. La plateforme puise en effet précisément sa « force » dans ce qui lui est reproché : son laxisme en matière de surveillance et de modération, qui en font un repaire de criminels en tous genres selon les autorités françaises. Ses fondateurs, comme ses adeptes, évoquent de leur côté un havre de protection de la vie privée où chacun peut s'exprimer librement. Plusieurs membres de la communauté cryptos ont manifesté leur soutien à Pavel Durov ces derniers jours. Vitalik Buterin, cofondateur d'Ethereum, a jugé sur X son arrestation « inquiétante pour l'avenir de la liberté des logiciels et des communications en Europe », tandis qu'Andrei Grachev, directeur associé de DWF Labs, a annoncé avoir acheté pour 500.000 dollars de Toncoin pour « soutenir une technologie non censurée et décentralisée ».

Donald Trump va lancer sa plateforme de cryptomonnaies

By |September 4th, 2024|Categories: Scoop.it|

Depuis la fin de son mandat, l'ex-président américain Donald Trump se pose en défenseur invétéré des devises numériques. Celui qui est de nouveau candidat à la Maison-Blanche l'a encore prouvé jeudi en annonçant son soutien au projet crypto de ses deux fils, Eric et Donald Jr. Gérée par le holding familial Trump Organization, la future plateforme - baptisée « The DeFiant Ones » - entend rivaliser avec le système financier traditionnel. « Les Américains sont essorés par les grandes banques et les élites financières depuis trop longtemps », a écrit Donald Trump sur X (ex-Twitter) et sur son propre réseau social, Truth Social . La teneur du projet reste toutefois très floue. Donald Trump n'a fourni aucune précision, pas même une date de lancement officielle, et ses fils ont simplement décrit le service comme de « l'immobilier numérique ». Dans le « New York Post », Eric Trump a évoqué celui-ci comme « du collatéral auquel tout le monde pourra avoir accès instantanément » - le collatéral désigne généralement des actifs déposés en contrepartie de l'obtention d'un prêt. Un président « probitcoin » Le candidat républicain n'a pas toujours été un fervent défenseur des cryptomonnaies, qu'il n'hésitait pas à qualifier, en 2019, « d'arnaque » dont la valeur est « basée sur du vent ». Mais l'adoption des actifs numériques n'a fait que prospérer depuis au sein de la population américaine. LIRE AUSSI : Argent : Donald Trump dévoile ses placements « Il y a 50 millions de détenteurs de cryptomonnaies aux Etats-Unis. Cela fait beaucoup d'électeurs », déclarait en mai Ryan Selkis, cadre dans le secteur des cryptos, lors d'un événement organisé par Donald Trump autour de sa collection de NFT (jetons non fongibles). L'homme d'affaires détient entre 1 et 5 millions de dollars d'ether, deuxième crypto derrière le bitcoin en termes de capitalisation. Conscient de l'influence croissante de cet écosystème sur la scène politique américaine, Donald Trump se présente désormais en champion des devises numériques. De passage à une importante conférence du secteur , fin juillet à Nashville (Tennessee), le magnat a promis qu'en cas de réélection en novembre, il serait « le président pro-innovation et probitcoin dont l'Amérique a besoin ». Limoger Gary Gensler S'il est élu, Donald Trump s'est par ailleurs engagé à limoger sur-le-champ Gary Gensler, l'actuel président de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme américain des marchés financiers. Nommé en 2021, le haut fonctionnaire s'est montré particulièrement hostile à l'égard du secteur des cryptos, qu'il accuse notamment de « saper la confiance envers l'ensemble des marchés de capitaux ». LIRE AUSSI : Le fournisseur d'ETF Bitwise met un pied en Europe avec le rachat d'ETC Group Cryptos : près de 1,4 milliard de dollars volés par des hackers au premier semestre « Nous aurons des régulations mais à partir de maintenant, elles seront écrites par des gens qui aiment votre secteur, pas par ceux qui le détestent », a assuré Donald Trump. Ce dernier prend ainsi le contrepied de l'administration Biden, qui s'est montrée jusqu'ici favorable à une régulation plus stricte. La nouvelle candidate démocrate Kamala Harris semble toutefois vouloir prendre ses distances, sur ce point, avec son prédécesseur. Interrogé cette semaine par Bloomberg, son conseiller de campagne Brian Nelson a tenté de rassurer les investisseurs du secteur, en affirmant qu'elle soutiendrait des politiques « qui garantissent que les technologies émergentes et ce type d'industrie puissent continuer à croître ».

Mardi, 15h54, le réacteur EPR d’EDF à Flamanville démarre enfin

By |September 4th, 2024|Categories: Scoop.it|

C'est désormais chose faite. Depuis ce mardi 3 septembre à 15h54, le réacteur EPR de Flamanville est officiellement en « production ». Un succès historique qui résulte de longues heures de manoeuvres techniques et complexes lancées la veille, lundi soir, vers 21 heures. Dans la soirée, ce sont les équipes de quart chargées de piloter le réacteur EPR qu'EDF a construit ces dix-sept dernières années au bout de la presqu'île du Cotentin, qui ont lancé la première divergence du réacteur . Ce mot savant signifie qu'après des années de doutes et de retards, ce réacteur nucléaire de nouvelle génération - le 57e opéré par EDF en France et le premier a être inauguré depuis vingt-cinq ans - a commencé à prendre vie. Concrètement, dans le coeur du réacteur, les équipes de pilotage ont commencé par réduire la concentration en bore et par relever les grappes de commandes pour encourager l'activité des neutrons et lancer la fameuse réaction en chaîne. Ceci afin de créer les bonnes conditions chimiques pour accélérer l'activité des neutrons et que ces derniers, par une réaction de fission, cassent les atomes d'uranium 235 et dégagent de l'énergie. Une connexion au réseau électrique national d'ici à la fin de l'automne Dans la salle de commande, un tic-tac sonore de plus en plus rapide est aussi venu reproduire l'activité des neutrons contre les capteurs dans la cuve du réacteur pour accroître la vigilance des opérateurs, qui devaient rester mobilisés jusqu'à stabiliser l'activité des neutrons à 0,2 % de puissance nominale du réacteur. D'autres étapes, toutes aussi cruciales, doivent suivre. La production de vapeur, grâce aux calories produites par le coeur nucléaire du réacteur et, dans un deuxième temps, la production d'électricité, avec la mise en service de la gigantesque turbine d'acier Arabelle. Longue comme un Airbus A380, cette turbine patiente pour le moment en salle des machines. LIRE AUSSI : L'EPR de Flamanville, le réacteur unique en son genre qui a traversé « l'hiver du nucléaire » La connexion au réseau électrique de la Manche, elle, doit intervenir « d'ici à la fin de l'automne » explique EDF qui a légèrement repoussé son calendrier compte tenu des aléas rencontrés cet été . Ce réacteur, le plus puissant au monde, pourra approvisionner en théorie jusqu'à 3 millions de foyers. Pour EDF, ce lancement doit permettre de tourner une page très douloureuse de l'histoire du nucléaire français. Lancée à la fin du quinquennat de Jacques Chirac, la construction de ce démonstrateur de la technologie EPR, portée à l'origine par le français Framatome et l'allemand Siemens, devait s'achever en 2012 et ouvrir la voie à des commandes de réacteurs nucléaires en France et à l'international.

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