Après Apple et Samsung, Google mise sur l’IA pour doper ses smartphones
Après Samsung et Apple, c'est au tour de Google de miser sur l'IA pour doper ses smartphones. Le groupe californien a dévoilé, mardi soir, de nouveaux téléphones Pixel 9 qui permettent d'utiliser la technologie comme un assistant personnel (au-delà de ce que proposait la gamme précédente Pixel 8), ainsi que des accessoires connectés. Ces modèles comprennent le Pixel 9, le Pixel 9 Pro et 9 Pro XL, ainsi qu'un smartphone pliable baptisé le 9 Pro Fold. Google a également dévoilé une montre nouvelle génération, la Pixel Watch 3, et des écouteurs, les Pixel Buds Pro 2. Les prix de ces portables vont de 800 dollars (725 euros environ) pour le Pixel 9 à 1.800 dollars (1.633 euros) pour le téléphone pliable. Le Pixel 9 sortira dès le 22 août, tandis que les portables pliables, plus haut de gamme, seront disponibles le 4 septembre. LIRE AUSSI : ANALYSE - Les smartphones, nouveaux rois de l'IA CHRONIQUE - L'IA n'en a pas fini avec les biais Lors d'un événement organisé à Mountain View, l'entreprise a surtout démontré les progrès réalisés par ses modèles d'IA générative. Le modèle « Gemini va vous aider, sur Android, en combinant des connaissances sur le monde réel avec vos informations et les applications que vous utilisez au quotidien », a déclaré Jenny Blackburn, une vice-présidente de la société. Une puce spécialisée Les modèles Pixel 9 sont équipés d'une puce spécialisée, qui permet aux portables d'analyser des données et de répondre aux questions sous forme de textes, de sons ou d'images. Les utilisateurs doivent donner la permission au modèle d'accéder à leurs données, pour que l'IA puisse les assister au quotidien. Ces portables dopés à l'IA seront ainsi capables de prendre des rendez-vous chez le dentiste ou le coiffeur, de consulter des captures d'écran et d'en extraire des informations, de regarder l'agenda de l'utilisateur et de vérifier s'il est disponible à une certaine date, etc. Données personnelles Avant Google, Samsung et Apple avaient déjà dévoilé des portables capables d'effectuer des tâches de ce type, même si Gemini semble particulièrement performant. Le créateur de l'iPhone a signé un partenariat avec OpenAI afin de permettre à ses utilisateurs d'utiliser les derniers modèles de l'entreprise californienne. LIRE AUSSI : Comment Apple va intégrer l'IA générative dans ses iPhone Samsung riposte avec de l'IA sur un marché du smartphone pliable de plus en plus concurrentiel Google a d'ailleurs cherché à se démarquer de son rival en soulignant que les données ne seraient pas partagées avec un « fournisseur d'IA tiers en qui vous n'avez peut-être pas confiance », a dit Shenaz Zack, une directrice de la gamme Pixel. Pour fonctionner, les modèles d'IA ont en effet besoin d'avoir accès à un grand nombre de données personnelles, ce qui pourrait effrayer certains clients. Des voix très humaines Comme OpenAI avant lui , Google mise sur la voix pour permettre à ses modèles d'IA de converser avec des humains. Son assistant Gemini Live sera disponible pour les personnes abonnées à Gemini Advanced, au prix de 22 dollars par mois. Il sera possible de choisir entre dix voix différentes, masculines ou féminines, plus ou moins graves. Dans tous les cas, ces voix semblent étonnamment humaines, loin des sonorités métalliques qu'on associe à un robot. Ce qui peut poser problème. Une journaliste du média en ligne The Verge explique ainsi qu'elle a eu du mal à interrompre l'IA lors d'une démonstration organisée par Google, tant elle ressemblait à celle d'un être humain. Et que la voix ne s'arrêtait plus de parler. « Frustrée, je l'ai accusée de faire du 'mansplaining' », raconte la journaliste. Ce qui lui a enfin permis de faire taire l'IA.
Comment le réchauffement climatique va bouleverser les ressources en eau en France
Sécheresses plus fréquentes , davantage de pluie en hiver et moins en été… S'il est impossible de prévoir précisément l'évolution des ressources en eau en France avec le réchauffement climatique, quelques grandes conclusions se dessinent. C'est ce que montre une étude récente réalisée par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) et l'office international de l'Eau (OIEau), avec une quarantaine de chercheurs d'autres organismes français (BRGM, OFB, Météo France, etc.). Fruit de trois ans de travail (de 2021 à 2024), ce travail très attendu baptisé « Explore 2 » remet à jour l'étude « Explore 2070 » , réalisée entre 2010 et 2012, qui faisait référence jusque-là. « Elle doit permettre à chaque territoire d'évaluer ses vulnérabilités dans ce domaine », selon Eric Sauquet, qui a piloté l'étude pour l'Inrae. Plus de pluie en hiver dans le Nord S'appuyant sur les scénarios du Giec, les chercheurs ont travaillé sur plusieurs scénarios de réchauffement climatique. Ils ont modélisé les évolutions possibles des précipitations et de l'évapotranspiration (née de l'évaporation et de la transpiration des plantes), ainsi que leur impact sur les niveaux des nappes souterraines ou les débits des cours d'eau. Et ce, jusqu'en 2100, pour les 4.000 bassins-versants de l'Hexagone et de la Corse. « Nous avons étudié au total 72 scénarios. Il y a toutefois énormément d'incertitudes : les territoires devront travailler sur des trajectoires plutôt que de s'appuyer seulement sur des moyennes », prévient Eric Sauquet. LIRE AUSSI : Les permis de construire commencent désormais à être conditionnés à la ressource en eau DECRYPTAGE - Climat : le sud de la France va encore s'assécher Tablant sur une hausse des températures de + 4 °C en France à la fin du siècle (entre + 3 °C et + 5,5 °C), les chercheurs n'en ont pas moins discerné quelques grandes tendances, fortement probables quel que soit le scénario. Selon eux, l'évolution de la pluviométrie variera en fonction des saisons et des régions : elle augmentera en hiver de 24 % dans le Nord et de 13 % dans le Sud, et baissera fortement en été (-23 % sur l'ensemble du pays, et jusqu'à -30 % dans le Sud-Ouest), par rapport à la période de référence retenue dans l'étude (1976-2005). Les pluies journalières devraient aussi être plus fortes. Les sécheresses qualifiées aujourd'hui de « décennales » seront deux à trois fois plus fréquentes, notamment dans le tiers sud du pays. Au total, la surface du territoire touchée par un déficit de précipitation sera deux fois plus élevée qu'aujourd'hui (elle passera de 10 % à 20 %), et celle touchée par une sécheresse des sols, trois fois plus élevée. Ces sécheresses seront aussi plus sévères. Plus de cours d'eau à secs Ces moindres précipitations estivales auront un impact direct sur les débits des cours d'eau - tout comme la diminution du manteau neigeux, et l'évapotranspiration, qui augmentera de 25 %. Ces débits baisseront de 15 % environ en été dans un scénario de réchauffement « modéré » et de 30 % dans un scénario « élevé », estime l'étude. Les rivières des Pyrénées et leurs contreforts, ainsi que celles des Alpes du Sud, seront particulièrement touchés à la fin du siècle, après avoir vu leur débit augmenter dans un premier temps avec la fonte des glaciers. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Climat : la France vient de vivre les deux années les plus chaudes de son histoire DECRYPTAGE - Pourquoi le réchauffement climatique ne signifie pas la fin des étés pourris De même, on verra de plus en plus de petits cours d'eau à sec : leur nombre augmentera fortement (de 25 % dans le scénario « élevé ») entre juillet et octobre, partout en France. En revanche, aucune évolution claire ne se dégage sur les crues, qui dépendent non seulement des précipitations mais aussi de la saturation des sols. Ces grandes tendances ne doivent toutefois pas faire oublier que climat et météo ne doivent pas être confondus, rappelle aussi l'étude. « La variabilité d'une année à l'autre restera forte. Il continuera à y avoir des hivers secs et des étés humides », insistent ses auteurs.
Cryptos : FTX devra verser 12,7 milliards de dollars à ses anciens clients
Jusqu'à 12,7 milliards de dollars. C'est le montant que devront verser la société FTX, un temps deuxième plateforme mondiale d'échanges de cryptomonnaies jusqu'à sa faillite fin 2022, et sa filiale Alameda à leurs anciens clients, a annoncé jeudi l'autorité américaine de régulation des produits financiers (CFTC). Selon un communiqué de la CFTC, un tribunal fédéral de New York lui a donné satisfaction en ordonnant aux deux entreprises de rembourser 8,7 milliards de dollars à leurs anciens clients. Elles devront également prévoir 4 milliards de dollars supplémentaires « pour compenser les victimes pour les pertes occasionnées par la fraude massive orchestrée par Samuel Bankman-Fried, ses entreprises désormais en faillite et un groupe de privilégiés chez FTX ». « Fausses déclarations à leurs clients et des omissions » L'agence fédérale américaine accuse FTX et Alameda d'avoir fait de « fausses déclarations à leurs clients et des omissions ». Elle a souligné que la décision de justice mettait un terme à sa procédure contre FTX mais que celle visant quatre anciens responsables de l'entreprise, dont Sam Bankman-Fried, se poursuivait. Cofondateur et patron de FTX, Sam Bankman-Fried, dit SBF, a été condamné en mars à 25 ans de prison et à restituer 11 milliards de dollars pour l'une des pires fraudes financières de l'histoire récente. Il a fait appel dans la foulée. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Sam Bankman-Fried, le « Madoff des cryptos » entre au panthéon des plus grands escrocs RECIT - Fraude FTX : le grand déballage des frasques de Sam Bankman-Fried Roi déchu des cryptos, SBF avait été reconnu coupable par un jury en novembre dernier des sept chefs d'accusation retenus contre lui. A l'issue du procès, le procureur de New York, Damian Williams, avait réclamé entre 40 et 50 ans de réclusion. Le patron de FTX a utilisé, sans leur accord, les avoirs des clients de sa plateforme pour effectuer des transactions à risque via sa société soeur Alameda, afin d'acheter des biens immobiliers ou pour faire des donations politiques. Faillite en novembre 2022 Soumise à des demandes massives de retraits venues de clients paniqués, FTX a implosé en novembre 2022 . Au moment de son dépôt de bilan, environ 9 milliards de dollars manquaient à l'appel. Les liquidateurs ont indiqué début mai que les sommes récupérées d'un « éventail extrêmement diversifié d'actifs » - qui étaient détenus par FTX et Alameda - par les différentes autorités dans le monde entier devraient atteindre entre 14,5 et 16,3 milliards de dollars. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - FTX, un krach massif et cinq conséquences pour le secteur des cryptos La disparition d'Alameda a laissé un trou béant dans les cryptos Ils ont précisé que, grâce à cette somme, la totalité des créanciers non gouvernementaux seraient remboursés à hauteur de 100 % de la valeur de leur réclamation validée par le tribunal des faillites. Et, même, que 98 % des créanciers de 50.000 dollars maximum devraient percevoir environ 118 % - en intégrant les intérêts - de cette valeur établie par la justice.
Want a brand fit for the future? Understand its past
Take your cue from your Latin marketing peers and respect the past in order to build for the future.
VIDEO – Volocopter teste son « taxi-volant » au château de Versailles et espère voler dans Paris cette année
C'est un vol test symbolique pour Volocopter. La start-up allemande a fait décoller dimanche son « taxi volant » depuis le parc du château de Versailles, faute d'avoir pu voler dans Paris lors des Jeux olympiques comme cela était prévu initialement. Des retards dans l'obtention des certifications, liés aux moteurs, ont empêché l'engin de s'élever dans les airs de la capitale et de bénéficier ainsi de l'« effet vitrine » de l'événement sportif. Désormais, l'entreprise espère accélérer dans l'espoir de voler dans la capitale française d'ici la fin de l'année, notamment avant la réouverture de Notre-Dame de Paris prévue en décembre. Le groupe ADP partenaire L'appareil développé par Volocopter est un « taxi volant » décollant à la verticale et pouvant atteindre une vitesse allant jusqu'à 100 km/heure. Dans sa version actuelle, il ne peut accueillir qu'un seul passager assis à côté du pilote. Une version de quatre places est prévue et devrait voir le jour vers 2027 ou 2028. LIRE AUSSI : Décryptage : Comment l'aviation d'affaires espère devenir le pionnier de la décarbonation de l'aérien Lilium décroche la première mégacommande de l'ère de l'avion-taxi électrique Le groupe ADP (ex- Aéroports de Paris), qui est partenaire du projet de Volocopter, mise sur ce type d'appareils dans les années à venir. 12 millions d'euros ont été ainsi investis dans des infrastructures capables d'accueillir des eVTOL, des appareils électriques à décollage vertical.
Elon Musk’s X Is Leaving San Francisco
THE SOCIAL MEDIA company X is closing its San Francisco office “over the next few weeks,” according to an internal email sent out by CEO Linda Yaccarino earlier today. “This is an important decision that impacts many of you, but it is the right one for our company in the long term,” Yaccarino wrote in the email, first reported by The New York Times. Employees in San Francisco reportedly will be moved to new locations in the Bay Area, “including the existing office in San Jose and a new engineering focused shared space with [xAI, Musk’s AI startup] in Palo Alto,” the note said. The company’s executive team is said to be working on “transportation options” for staff. X did not respond to WIRED's request for comment. ADVERTISEMENT The official announcement comes a few weeks after Musk said in a post on X that he planned to move X and SpaceX headquarters to Texas. X would move to Austin, specifically, Musk said at the time. Bloomberg reported earlier this year that X had already been staffing up a trust and safety team for X based in Austin. FEATURED VIDEO AI Expert Answers Prompt Engineering Questions From Twitter While the state of Texas is known to be more business-friendly than California—it has one of the lowest tax burdens in the US—Musk’s publicly stated reasoning for the move to Texas was more ideological than financial. He said at the time that the “final straw” was a new California law that aims to protect the privacy of transgender children, which he perceived to be “attacking both families and companies.” He also said that he’s “had enough of dodging gangs of violent drug addicts just to get in and out of the building.” The latest update from Yaccarino suggests it’s the San Francisco office, specifically, that is the thorn in X’s side. And it’s an about-face for Musk, who tweeted a year ago that, despite incentives to move out of San Francisco, X would not move its HQ out of the city. “You only know who your real friends are when the chips are down,” he waxed poetically on X. “San Francisco, beautiful San Francisco, though others forsake you, we will always be your friend.” The shuttering of the X office marks the end of an era for the company formerly known as Twitter, and for the historic Mid-Market neighborhood that in the 2010s managed to lure in burgeoning tech companies like Twitter, Uber, Spotify, and Square. Twitter’s earliest offices were in SoMa, or the South of Market neighborhood of San Francisco, until 2011, when then mayor Ed Lee instituted a controversial tax break for tech companies. The ruling erased the 1.5 percent payroll tax for companies that moved into certain Mid-Market buildings. Twitter jumped at the opportunity. The company was considered an anchor tenant in a densely populated neighborhood marked by homelessness and open drug use. Suddenly an airy, high-end food market, a Blue Bottle Coffee shop, and tech workers with MacBooks and overpriced sneakers dotted Market Street, alongside people in various states of distress camped out in front of still-vacant storefronts. ADVERTISEMENT The end results of Lee’s tax breaks and revitalization plans for the neighborhood are a topic of debate, and the pandemic has been a hugely complicating factor, with reports suggesting that San Francisco’s office spaces are more than a third vacant on average. Musk, now famously, carried a sink into the Twitter offices just after he closed the deal to buy the platform in October 2022, tweeting, “Let that sink in!” After changing the company name to X in summer 2023, Musk erected a giant, blinking X atop the offices, only to be compelled to take it down days later when the San Francisco Department of Building Inspection received dozens of complaints about the flashing lights and concerns about the sign’s structural safety. X also was allegedly a poor tenant in the Musk era: Its landlord, SRI Nine Market Square, in early 2023 filed a suit against X for more than $3 million in unpaid rent. SRI Nine Market sought to extend Twitter’s line of credit to $10 million as an assurance that future rent would be paid. Other vendors also have sued X for failing to pay its bills. But in January of this year, SRI Nine Market dropped the case, Reuters reported. It’s unclear why. SRI Nine Market did not respond to an inquiry on the current state of X’s lease and whether the company would be breaking said lease by vacating its office space in the coming weeks.
Google : ces affaires judiciaires qui ont tourmenté le géant de la tech
La liste des condamnations s'allonge pour Google. Alphabet, la maison mère du géant de la tech, a perdu un procès emblématique , lundi, face au gouvernement américain. Un tribunal fédéral de Washington a reconnu le groupe coupable de pratiques anticoncurrentielles concernant son célèbre moteur de recherche. Si Google a réussi en décembre dernier à échapper à un procès à 5 milliards de dollars concernant le mode incognito de son navigateur Chrome, le groupe a été régulièrement épinglé par la justice par le passé. Retour sur les procès emblématiques qui ont visé le géant américain. · Monopole illégal sur le marché de la recherche en ligne Avec cette nouvelle condamnation, lundi, Google a essuyé un revers majeur. Le tribunal fédéral de Washington a considéré que le groupe avait monopolisé le marché de la recherche en ligne de manière illégale. Le géant de la tech a ainsi versé des dizaines de milliards de dollars pour permettre à son moteur de recherche d'être le logiciel par défaut sur les smartphones. « Google est un monopole et a oeuvré pour maintenir son monopole », estime le juge Amin Mehta. Il ajoute qu'en 2020, 95 % des recherches Internet effectuées sur smartphone passaient par Google. Ouvert en septembre 2023, il s'agissait du premier procès antitrust opposant un géant de la tech et le gouvernement fédéral depuis plus de 20 ans. Si le montant de l'amende devra être déterminé lors d'une nouvelle audience, le géant de la tech a d'ores et déjà annoncé faire appel. · Abus de position dominante avec Android 4,1 milliards d'euros : c'est le montant de l'amende finalement demandée à Google en 2022 par la justice européenne pour abus de position dominante concernant son système d'exploitation Android. Environ 80 % des smartphones en sont équipés. Cette décision fait suite à une première condamnation en 2018 par la Commission européenne. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Procès Google : les mesures potentielles pour mettre fin au monopole EN CHIFFRES - Les 5 plus grosses amendes infligées par l'UE aux Gafam Le groupe américain était notamment accusé d'imposer aux fabricants de smartphones de pré-installer ses applications de recherche et son navigateur Chrome afin de pouvoir accéder au Play Store, son magasin d'applications mobiles. En 2018, Google avait écopé d'une sanction de 4,3 milliards d'euros. Le géant de la tech avait cherché à faire annuler cette amende record en intentant un recours, finalement rejeté par le tribunal de justice de l'Union européenne. · Mise en avant « systématique » de Google Shopping Le précédent record d'amende dans une telle affaire en Europe était également détenu par Google. Le groupe de Mountain View avait écopé d'une amende de 2,4 milliards d'euros en 2017. La Commission européenne l'accusait d'abuser de sa position dominante sur le secteur des moteurs de recherche pour mettre en avant « systématiquement » son comparateur de prix Google Shopping depuis 2008, au détriment de concurrents comme Kelkoo et Foundem. En 2019, le géant avait été condamné à une nouvelle amende de près de 1,5 milliard d'euros pour violation des règles de l'UE en matière de pratiques anticoncurrentielles. Cette décision visait cette fois sa régie publicitaire, AdSense. Au total, l'entreprise a été condamnée à plus de 8 milliards d'euros d'amendes par Bruxelles . · Condamnations en France Dans l'Hexagone, Google a notamment été épinglé par l'Autorité de la concurrence au sujet épineux des droits voisins. Il s'agit, pour rappel, de la rémunération des contenus des médias réutilisés sur Internet, par exemple par le géant de Mountain View. L'entreprise avait écopé d'une amende de 500 millions d'euros en 2021 pour ne pas avoir négocié de bonne foi avec les éditeurs français. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Droits voisins : l'Autorité de la concurrence regarde de près Bard, l'IA de Google Droits voisins : le site Mediapart annonce refuser l'argent de Google Le gendarme de la concurrence lui a infligé une nouvelle sanction de 250 millions d'euros en début d'année . Google est accusé de ne pas avoir respecté certains engagements en matière de droits voisins pris en 2022 après cette première amende. Toujours en France, le géant américain a aussi été visé par la CNIL pour sa politique en matière de cookies, plus difficiles à accepter qu'à refuser pour les internautes. En 2022, Google a été condamné à une amende record de 150 millions d'euros, dont le montant est néanmoins insignifiant par rapport à son chiffre d'affaires (307 milliards de dollars en 2023). · Revers face à l'éditeur du jeu Fortnite Depuis quelques années, c'est un adversaire d'un autre genre qui s'oppose à Google : Epic Games, l'éditeur du jeu à succès Fortnite, s'était rebellé contre le Play Store du géant de la tech . Il l'accusait d'abus de position dominante et lui reprochait les commissions prélevées notamment sur l'achat d'une application, pouvant s'élever jusqu'à 30 %. En décembre 2023, Epic Games a remporté une première manche dans ce procès antitrust : le jury d'un tribunal californien lui a donné raison sur tous les chefs d'accusation et a estimé que Google avait bien mis en place un monopole illégal. Désormais, l'éditeur de jeux vidéo demande à la justice d'ouvrir le magasin d'applications du géant de la tech à la concurrence . · Menaces de démantèlement Google fait également face à des menaces de cession d'activités. En premier de la Commission européenne, qui a déposé une plainte en juin 2023 contre ses pratiques jugées « abusives » en matière de publicité en ligne. Le géant, qui « contrôle les deux côtés du marché adtech, vendre et acheter », est accusé d'abuser de sa position dominante pour favoriser sa propre plateforme AdX, avait indiqué la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. « La Commission européenne pourrait exiger de Google qu'il cède une partie de ses services », avait-elle ajouté. Outre-Atlantique, la position dominante de Google dans le marché de la publicité en ligne agace également. En janvier 2023, le département de la Justice américain et huit Etats ont porté plainte contre sa maison mère, Alphabet et demandent le démantèlement de son activité publicitaire.
Avec la main, l’oeil ou un QR Code… comment paierons-nous demain ?
Le chèque est en voie de disparition . Le cash poursuit son déclin . Mais le paiement mobile prend son essor. Et d'autres moyens de régler ses achats devraient bientôt s'imposer, un peu partout dans le monde. Zoom sur les promesses des paiements de demain. Le paiement avec la paume de la main Imaginez un paiement sans contact avec votre main en guise de carte bancaire. C'est la promesse de ce moyen de paiement futuriste, rendu possible par la technologie d'Ingenico. Le schéma veineux de la main du client est analysé par une borne à infrarouge, qui retrouve la carte bancaire associée. Carrefour avait prévu d'expérimenter cette méthode dans un magasin parisien le 29 juillet dernier. L'expérimentation a finalement été reportée à une date encore inconnue. Le magasin et Ingenico invoquent des contraintes dans leurs agendas respectifs pour justifier cette décision. Payer en scannant un QR Code L'appareil à carte bancaire pourrait bientôt céder sa place au QR Code. En scannant le QR Code imprimé à la caisse d'un commerçant, il sera possible de lui verser le paiement directement. Cette méthode se veut simple : pas d'espèces à chercher au fond de son sac, ni d'attente face au terminal de paiement. De plus, les données bancaires de l'acheteur ne rentrent pas en contact avec le vendeur, assurant ainsi une meilleure sécurité. Cette solution proposée notamment par PayPal et d'autres acteurs du paiement a déjà été adoptée par plus d'un million d'enseignes dans le monde. Elle permet au commerçant de s'affranchir de la location et de l'entretien d'un appareil à carte bancaire. Ce type de paiement se veut aussi plus écologique. LIRE AUSSI : Espèces, carte bancaire, paiement mobile… qui pollue le plus ? Le « Click to Pay » Proposé par Visa et MasterCard aux Etats-Unis, il vise à simplifier le paiement sur Internet. Les détenteurs d'une carte bancaire de la marque enregistrent une seule fois leurs données bancaires dans leur navigateur. Cet enregistrement unique leur permet ensuite de payer en un clic sur tous les sites marchands équipés. Plus besoin de se créer un compte client sur chaque site. LIRE AUSSI : Paiement : le Click to Pay, une innovation à l'avantage de Visa et MasterCard Avec la promesse d'un règlement ultrarapide, l'objectif est de réduire le nombre d'abandons de paniers au moment du paiement. Les commerçants ne se ruent pas sur la solution pour autant. Plusieurs d'entre eux comme Amazon refusent de l'utiliser, par peur de perdre un lien avec leurs clients et surtout avec leurs précieuses données. Le paiement par reconnaissance faciale La méthode n'en est qu'à son balbutiement. MasterCard a lancé les premières expérimentations il y a deux ans dans plusieurs magasins au Brésil. En plus de la rapidité à la caisse, la technique, qui se base sur la reconnaissance du visage, comme pour débloquer la sécurité de son téléphone, promet une absence de contact physique et donc une meilleure hygiène. Un critère qui a son importance depuis la pandémie mondiale de coronavirus. LIRE AUSSI : En magasin, MasterCard veut permettre aux clients de payer « avec un simple sourire ou un geste de la main ». Opinion | Les risques du paiement biométrique Pour que ce système fonctionne, les commerçants doivent adhérer à un système contenant l'ensemble des données biométriques des clients. Elles permettront aux usagers d'être reliés à leur carte bancaire. Ainsi, un même enregistrement permettrait de payer dans des commerces différents. Là encore, la simplicité est l'argument principal mis en avant. Toutefois, la sécurité de telles informations suscite toujours des inquiétudes, ce qui ralentit le développement d'une telle technologie pour le plus grand nombre. Le télépéage piéton Emboîtant le pas aux télépéages sur les autoroutes , la version piétonne promet la fin de l'attente aux guichets. Le concept est simple : en entrant dans le magasin, l'acheteur recevra grâce à une connexion Bluetooth toutes les informations du commerçant dans son appli bancaire. Il pourra alors sélectionner ses articles ou ses tickets d'entrée et payer directement. Un justificatif d'achat lui sera fourni. La fintech DeluPay, filiale de la banque Delubac, affirme pouvoir proposer cette technologie aux commerçants le souhaitant d'ici la fin de l'année. Toutefois, la condition sine qua non pour profiter de ce service serait, là encore, d'être client de la fintech. Sans l'application de la banque, il serait impossible de recevoir les informations du commerçant et de procéder au paiement.
Yahya Sinouar seul patron du Hamas : nouveau raidissement en vue dans le conflit avec Israël
Jusqu'à présent, Yahya Sinouar, qui se trouve en tête de la liste des Palestiniens à éliminer établie par Israël, était le chef du Hamas dans la bande de Gaza. C'est lui qui a été le cerveau des massacres du 7 octobre commis par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël. Ismaïl Haniyeh, à la tête du bureau politique du Hamas, assurait pour sa part la direction du mouvement sur le front extérieur. Installé au Qatar, il jouait en fait le rôle d'un ministre des Affaires étrangères de l'organisation chargé de trouver des soutiens. Il a été tué la semaine dernière à Téhéran, lors d'une opération qu'Israël n'a pas revendiquée officiellement. LIRE AUSSI : Séisme au Moyen-Orient avec l'élimination à Téhéran du chef du Hamas Yahya Sinouar, qui lui succède, se retrouve ainsi avec deux casquettes politique et militaire en devenant le seul et unique patron du Hamas. A noter qu'il avait pris la place en 2017 d'Ismaïl Haniyeh pour la direction intérieure du Hamas. Désigné officiellement par un conseil dit de la « Shura », un conseil de direction composé de 50 représentants membres du Hamas à Gaza, en Cisjordanie, au sein de la diaspora et des représentants de prisonniers de l'organisation détenus par Israël, il n'a plus désormais aucun rival. Tous les principaux dirigeants du mouvement islamique ont été tués par Israël durant les dix mois de guerre. Mais son nouveau statut ne peut que renforcer la détermination de Tsahal à le tuer.