HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

CMA CGM embarque l’IA de Google pour améliorer ses opérations

By |July 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

CMA CGM va améliorer l'ensemble de ses opérations de transport ou de logistique grâce à l'IA. Le troisième armateur mondial a dévoilé ce jeudi un partenariat stratégique avec le géant américain Google « pour accélérer l'intégration de l'intelligence artificielle dans les opérations de CMA CGM à travers le monde ». Le groupe marseillais, qui compte plus de 620 navires et emploie quelque 160.000 salariés, se rapproche du groupe de Mountain View (Californie), pour doter ses collaborateurs d'outils d'aide à la décision dans ses différents métiers, grâce aux derniers outils technologiques de Google Cloud . Optimiser les itinéraires maritimes Cet accord, dont le montant n'est pas communiqué, s'appliquera tout d'abord dans les opérations de transport maritime, dans les ports et sur toutes les routes du monde entier. « Par ce partenariat, CMA CGM vise à optimiser les itinéraires maritimes, la manutention des conteneurs et la gestion des stocks pour une livraison fluide et rapide des marchandises. » D'ores et déjà, CMA CGM, qui a pris l'été dernier 10 % de l'opérateur de satellites Eutelsat , a développé des outils pour affiner les trajectoires des navires, et rogner ses coûts d'exploitation. De même, l'ordre de remplissage et le déchargement des conteneurs font l'objet d'une préparation fine pour chaque trajet, pour améliorer les opérations portuaires des navires, lesquels ne débarquent pas toutes leurs « boîtes » à une seule escale. LIRE AUSSI : CMA CGM s'appuie sur Bpifrance pour financer la décarbonation de la filière maritime IA : les gains de productivité ne vont pas arriver si rapidement Mais l'armateur veut encore améliorer le système, une des clés de sa compétitivité. « Une meilleure efficience de ses activités permettra à la fois de minimiser les coûts mais également l'empreinte carbone du transport maritime », soutient le groupe de Rodolphe Saadé. Une simple compensation attendue dans ce domaine. Car les détours quotidiens des porte-conteneurs vers la pointe sud de l'Afrique, depuis l'automne dernier, pour éviter les missiles lancés par les Houtis depuis les côtes du Yémen, allongent de plusieurs semaines les temps de navigation, alourdissent la consommation de carburant et les émissions polluantes de tous les grands du transport maritime. Ceci pour une durée indéterminée. Anticiper les opérations dans les entrepôts L'autre volet de l'accord avec Google porte sur la logistique et les activités terrestres de CMA CGM. Ceva Logistics, la branche spécialisée du groupe qui vient de reprendre les actifs de Bolloré, « optimisera dans un premier temps la gestion de ses 10,3 millions de mètres carrés d'entrepôts ». L'outil de gestion connecté déployé, basé sur la technologie Google, permettra à Ceva Logistics d'anticiper et de planifier ses opérations grâce à une meilleure prévision du volume et de la demande », détaille le communiqué conjoint. LIRE AUSSI : Logistique : CMA CGM finalise sa plus grosse acquisition avec le rachat des actifs de Bolloré Enfin, la « troisième jambe » du groupe tricolore, ses activités dans les médias, n'est pas oubliée par ce partenariat. Les diverses rédactions du groupe (BFM TV, RMC, « La Tribune », « La Provence », etc.) auront également accès aux technologies de l'IA. « CMA Media bénéficiera d'outils innovants pour accompagner le travail quotidien de ses journalistes : synthèse et traduction de documents, génération de texte pour les réseaux sociaux, numérisation et référencement d'archives », complète l'armateur marseillais.

Lilium décroche la première mégacommande de l’ère de l’avion-taxi électrique

By |July 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le secteur naissant des petits avions électriques ou des taxis volants ressemble de moins en moins à une lubie d'ingénieurs en quête de laissez-passer « vert ». En tout cas, le marché potentiel existe, comme le montre le contrat annoncé jeudi par la société allemande Lilium. Le développeur allemand d'avion électrique à décollage vertical a ainsi remporté jeudi une commande historique pour vendre jusqu'à 100 Lilium Jet à la compagnie aérienne publique saoudienne Saudia. Un contrat de plusieurs centaines de millions Cet avion électrique à décollage vertical n'a pas encore volé, mais le groupe Saudia a signé en grande pompe son contrat au siège de Lilium, à Gauting près de Munich. Il porte sur une commande ferme de 50 appareils, complété par une option pour 50 machines supplémentaires. Le contrat, dont le montant n'est pas dévoilé, mais s'élèverait autour de 400 millions de dollars (367 millions d'euros), comporte un calendrier d'acomptes et de paiements avant la livraison des premiers appareils, prévue en 2026. Il est accompagné d'un cahier des charges précis pour garantir les performances des Lilium Jet qui seront livrés, ainsi que de clauses de maintenance. Le transporteur saoudien précise qu'il souhaite utiliser ces taxis aériens pour transporter des pèlerins entre La Mecque et Djeddah, ou pour emmener ses invités vers de grands événements sportifs à Riyad ou bien encore pour du transport touristique. Créée en 2015 , la société bavaroise compte déjà plus de mille salariés et a démarré fin 2023 la production de son avion électrique. Il doit pouvoir transporter jusqu'à six personnes. Le premier vol « habité » est prévu début 2025. A la mi-juillet, la société a précisé qu'elle avait mis en chantier ses deux premiers appareils dans son usine de Guanting. « Lilium Jet MSN 2 […] est en cours d'assemblage avec son fuselage, son train d'atterrissage, son aile, son canard et ses harnais électriques, a déclaré le PDG, Klaus Roewe. Avec l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), nous continuons à travailler sur le niveau de sécurité le plus élevé de notre produit et nous accélérons la production de nos avions d'essai. » Et de promettre qu'il annoncera avant la fin de l'année, le lieu de lancement du premier Lilium Jet. LIRE AUSSI : Lilium, la pépite munichoise des avions électriques portée par Tencent Cela pourrait bien avoir lieu en Arabie saoudite. Le groupe Saudia, qui englobe Saudia, la compagnie aérienne nationale du Royaume d'Arabie saoudite et la compagnie low-cost Flyadeal, s'est engagé à apporter son soutien stratégique au processus de certification de Lilium auprès de l'agence de régulation de l'aviation d'Arabie saoudite. La commande saoudienne donne en tout cas des ailes aux équipes de Lilium, en grande partie des anciens d'Airbus. Un projet d'usine près de Bordeaux Entrée triomphalement au Nasdaq en septembre 2021 , avec une valorisation qui a atteint jusqu'à trois milliards de dollars, Lilium a vu son cours de Bourse chuter de plus de 10 dollars à moins d'un dollar et est retombée dans l'ombre en 2022. Fin 2023, Lilium a obtenu une nouvelle levée de fonds de quasiment 200 millions de dollars et a repris confiance. En mai dernier, l'entreprise a laissé entendre qu'elle pourrait installer une usine en Aquitaine, mais à condition d'obtenir un montant important de subventions et prêts garantis, autour de 250 millions d'euros. Lilium a encore besoin de lever plusieurs centaines de millions jusqu'à la mise en service de son appareil. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Comment l'aviation d'affaires espère devenir le pionnier de la décarbonation de l'aérien Le coup de pouce saoudien est donc bienvenu. Avec cette commande, Lilium indique avoir désormais un carnet de commandes de 780 taxis aériens électriques, qui se compose de 106 commandes et réservations fermes, 76 options et environ 600 appareils sous protocole d'accord. Les pays intéressés sont les Etats-Unis, la Chine, le Brésil et à présent l'Arabie saoudite. Le rival de Volocopter « Le Moyen-Orient est une priorité pour Lilium, et l'Arabie saoudite constituera un marché très vaste et passionnant pour les véhicules électriques à grande vitesse », s'est enthousiasmé Klaus Roewe. Lilium est en compétition avec son compatriote Volocopter, qui espère profiter de la vitrine offerte par les Jeux Olympiques de Paris pour faire voler ses appareils au-dessus de la capitale française. Le gouvernement a donné son accord pour faire atterrir les Volocity sur un vertiport situé quai d'Austerlitz depuis les aéroports de Roissy, du Bourget, d'Issy-les-Moulineaux ou de Saint-Cyr-l'Ecole, après l'accord donné par le gouvernement, contre lequel la Mairie de Paris veut toutefois engager un recours en référé-suspension. LIRE AUSSI : Le silencieux crash boursier des taxis volants et des eVTOL Volocopter souhaite décrocher la certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne avant la fin de l'année, mais la société n'a pas encore le modèle de quatre places qui lui permettrait de commercialiser son appareil à l'horizon 2027-2028. Volocopter, qui prévoyait initialement d'aligner cinq appareils durant les JO de Paris, ne pourrait en fournir qu'un ou deux, les autres appareils étant nécessaires à la poursuite des tests de certification. Dans la bataille des taxis volants, l'obtention de la certification de l'EASA est un élément clé.

The Global CrowdStrike Outage Triggered a Surprise Return to Cash

By |July 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

On Friday, when a CrowdStrike update caused millions of Microsoft systems to crash around the world, many businesses were faced with a choice: Go cash-only or close until systems came back online. This quickly caused chaos in Australia, whose government has explicitly encouraged businesses to go cashless. Pictures posted on social media showed card-only self-checkout registers at the grocery chain Coles displaying blue screens of death. Queues for human-run registers at Australian groceries stretched to the back of the store, according to local media. Some Australian marts simply locked their doors. ADVERTISEMENT Meanwhile, as evidenced on social media, some Indian airlines had to issue handwritten boarding passes to people with flights scheduled for Friday. In the US, a wide array of businesses, including the minor league baseball team Norfolk Tides, public pools in Allegheny County, Pennsylvania, and the Film Forum movie theater in New York, announced that they would be cash-only until further notice. FEATURED VIDEO Financial Advisor Answers Money Questions From Twitter Starbucks—whose then-CEO said in 2020 the company was shifting “toward more cashless experiences”—appeared to have been particularly hard-hit. One Kansas-based Starbucks worker posted a TikTok showing that the mobile order system was “completely down.” The machine that the store uses to print labels for cups was also not working. “It just comes out blank every time,” she said, gesturing to the label printer. She tells WIRED that some customers were “upset and very rude” when she tried to explain. A different Starbucks worker said on TikTok that she had to write down every order on sticky notes. Further fueling the chaos, Starbucks had a $3 drink deal on Friday for members of its rewards program (in the US at least). One Florida-based Starbucks worker told WIRED that the situation made Friday, an “extremely busy” day of the week under normal circumstances, even more stressful. Though most people were understanding, she says, there were “some frustrated people outside” when the store had to close its indoor eating area and focus on the drive-through. Richard Forno, a cybersecurity lecturer at the University of Maryland, tells WIRED that Friday’s outage demonstrates the vulnerability of our current cloud and internet infrastructure. “Software supply chains have long been a serious cybersecurity concern and potential single point of failure,” Forno says. “Given today’s events, with any luck, perhaps the world may finally realize that our modern information- and often cloud-based society is based on a very fragile foundation that’s not built for security or resiliency.” (A Microsoft spokesperson did not respond directly to this assessment.) ADVERTISEMENT In 2020, there was a surge of businesses going cashless in response to the pandemic, which disrupted the circulation of physical money. However, the ACLU has warned that cashless stores enable consumer surveillance and disproportionately impact low-income customers, who are less likely to have a bank account and more likely to use cash. This, in part, has prompted Philadelphia, San Francisco, and New York to pass legislation making it illegal for businesses to be completely cashless. MOST POPULAR THE BIG STORY Priscila, Queen of the Rideshare Mafia BY LAUREN SMILEY CULTURE The 19 Best Movies on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN CULTURE The 35 Best Shows on Amazon Prime Right Now BY MATT KAMEN GEAR Missed Out on Prime Day? These 155 Deals Are Still Going Strong BY JULIAN CHOKKATTU ADVERTISEMENT But some businesses stress the benefits of going cashless. Atlanta’s Mercedes Benz Stadium, which went cashless in 2019, claimed that the switch reduced transaction times, allowing lines for food and drinks to move more quickly. The venue said in a press release that it had saved “more than $350,000 in operational expenses” a year after the switch. (WIRED called the stadium several times on Friday but was not able to speak with a human.) Systems at some affected businesses came back online within a couple of hours. Although a Friday morning post on X announced that the Pittsburgh-based North Park and South Park golf courses would be cash-only until further notice, an employee who answered the phone told WIRED that the courses were already able to accept both cash and card. Meanwhile, some entirely cashless businesses weren’t impacted at all. The Las Vegas Sphere, which is completely cashless, was not affected, according to a customer service representative. Although a viral post on X appears to show the Sphere experiencing an outage, the image is fake and has been circulating since February. The Sphere representative confirmed that none of its displays have been affected.

FNAC Darty en piste pour reprendre son équivalent italien, Daniel Kretinsky veut créer un leader européen

By |July 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

L'Euro de football est terminé mais cela n'empêche pas Daniel Kretinsky de vouloir jouer dans tous les pays du Vieux Continent. Sous la houlette de son actionnaire de contrôle, FNAC Darty lance une OPA sur son homologue italien, Unieuro. Une cible de longue date, à la culture proche, dont le premier actionnaire à hauteur de 12,2 % n'est autre qu'une vieille connaissance de Daniel Kretinsky : Iliad, le groupe de Xavier Niel. Le conseil de l'entreprise installée à Forli, non loin de Rimini, ne s'est pas encore prononcé. « C'est la nouvelle étape de notre projet de croissance et de consolidation que le Covid avait mis sur pause, explique Enrique Martinez, le directeur général de FNAC Darty. On sent que nous sommes sur un bas de cycle, c'est le moment d'y aller. » Leader italien Dans cette opération, le leader de la vente de matériel électronique et électroménager de l'autre côté des Alpes est valorisé 249 millions d'euros. Pour l'avaler, FNAC Darty et Ruby, l'un des bras armés du nouveau propriétaire tchèque de Casino , créent une structure ad hoc qui doit être contrôlée à 51 % par l'enseigne. Celle-ci propose aux actionnaires du commerçant italien coté à Milan une prime de 34 % par rapport à la moyenne du cours de l'action des trois derniers mois. Dont les deux tiers en cash, le reste étant constitué d'actions FNAC Darty, qui fera dans la foulée une augmentation de capital équivalente à 6,6 % du capital post-opération. Le groupe français possède déjà 4,4 % des parts de l'objet de ses convoitises, et en espère 90 %. LIRE AUSSI : « La sobriété heureuse » : l'étonnant plaidoyer du patron de FNAC Darty Daniel Kretinsky, 48 ans, milliardaire des valeurs sûres et des causes perdues « Nous consolidons le marché en Europe latine. Nous profitons du soutien pour ne pas mettre trop de poids sur le groupe », précise Enrique Martinez, qui espère boucler l'opération d'ici décembre. La hausse de la dette de FNAC Darty, qui détient également Nature & Découverte, doit se limiter à 56 millions d'euros. Le fonds Ruby, de son côté, déboursera 122 millions d'euros. Viser l'Europe Fort de 500 magasins et quelque 5.000 salariés, Unieuro affichait l'an dernier 2,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires - dont 14 % tirés de la vente en ligne et une bonne partie tirée des services après-vente (comme son soupirant) -, pour un résultat net de 44,5 millions. Pour le groupe français, c'est une grosse opération. LIRE AUSSI : La FNAC quitte sans regret les Champs-Elysées et ses loyers prohibitifs Le plan de Boulanger pour rivaliser avec le SAV de Darty Avec ce renfort, FNAC Darty monte une marche. Si l'affaire se concrétise, le groupe présentera plus de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 30.000 salariés. Surtout, le deal permettrait au groupe tricolore de contrôler le marché en France, en Italie (qui deviendra son deuxième marché), en Belgique, en Espagne et au Portugal, avec des marques locales et des synergies sur les achats et les marques distributeurs. « Les ventes hors France se rapprocheraient de la barre des 50 %, c'est mieux pour l'équilibre » du groupe, juge le dirigeant, qui veut rivaliser avec l'anglais Currys et l'allemand Cee Economy sur la scène européenne. Les affaires se maintiennent En parallèle, le groupe a dévoilé des résultats préliminaires pour le premier semestre. Le chiffre d'affaires s'avère en légère croissance de 1,4 %, à 3,4 milliards d'euros, et le résultat opérationnel est dans le rouge de 34 millions, comme l'an dernier sur la même période. « On maintient la ligne dans un contexte politique et économique peu évident », juge Enrique Martinez, qui maintient son objectif de rentabilité pour l'année - environ 170 millions d'euros de résultat opérationnel courant.

Blanchiment d’argent : 5 questions sur la « Travel Rule » appliquée à la crypto

By |July 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

En plus de se conformer à l'exigeant règlement européen MiCA à compter de janvier 2025, les prestataires de services sur actifs numériques devront également, à la même échéance, respecter la « Travel Rule » : une règlementation devant prévenir le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LCB-FT), et qui s'appliquera à compter 30 décembre 2024. En mai 2023, elle a été étendue aux cryptoactifs. Et le 4 juillet, l'Autorité bancaire européenne (EBA) a publié ses lignes directrices pour sa mise en application. 1. Qu'est-ce la « Travel Rule » ? La « Travel Rule » est une recommandation du Groupe d'action financière (Gafi) visant à lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme . Elle exige que les institutions financières transmettent des informations sur l'expéditeur et le bénéficiaire lors de transactions. Adoptée par l'Union européenne en 2015 dans le cadre du règlement sur les transferts de fonds (TFR), cette « Travel Rule » s'appliquait jusqu'alors principalement aux prestataires de services de paiement (PSP) pour les transferts de fonds traditionnels, tels que les virements. Cette règle sera étendue aux prestataires de services sur cryptoactifs agréés sous MiCA . Avec la « Travel Rule », les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN en France, CASP en anglais) établis dans un Etat membre de l'UE devront collecter et transmettre des informations sur les transactions en cryptoactifs sans montant minimum. Cela concerne les monnaies virtuelles (bitcoins, ether…), les jetons (utility tokens) et les stablecoins se référant à une monnaie ayant cours légal (EMT sous MiCA) ou à un ou des actifs (ART). Le 4 juillet, l'EBA a publié des lignes directrices pour aider les CASP à se conformer à ces exigences. LIRE AUSSI : Cryptos : l'Europe se dote de règles pour mettre fin au « Far West » DECRYPTAGE - MiCA : le nouveau règlement européen sur les cryptoactifs en trois questions « L'objectif était de réguler ce nouveau marché des cryptoactifs car il présente intrinsèquement un risque accru de LCB/FT. MiCA a créé un cadre harmonisé, imposant aux prestataires certains standards et un agrément, tout en les incluant dans les obligations LCB-FT. Obligations qui ont été complétées par TFR, qui impose des exigences de transparence lors des transactions », rappelle Sonia Rogez, avocat au Barreau de Paris, Of Counsel chez Herbert Smith Freehills Paris. 2. Qu'est-ce que ça change pour les CASP ? L'EBA demande aux CASP établis en UE de : collecter et transmettre des informations complètes sur l'expéditeur et le bénéficiaire lors des transferts de fonds ou de cryptos (noms et prénoms, adresse postale, numéro de carte d'identité ou passeport, portefeuille de destination, numéro de compte, clé publique blockchain) ; mettre en place des procédures pour détecter les informations manquantes ou incomplètes et définir des mesures pour traiter ces cas (telles que rejeter ou suspendre les transactions jusqu'à ce que les informations soient fournies) ; vérifier l'identité des expéditeurs et des bénéficiaires ; garantir l'interopérabilité des systèmes de messagerie et de règlement ; obtenir et conserver des informations sur les adresses auto-hébergées (liées aux portefeuilles de conservation comme Ledger ou MetaMask , dont seuls les utilisateurs détiennent et contrôlent les moyens d'accès) et s'assurer que les transferts peuvent être identifiés individuellement. LIRE AUSSI : Cryptos et bitcoin : le syndicat du crime empoche 24,2 milliards de dollars RECIT - La chute du magicien russe du blanchiment de crypto Une fois cela posé, il faut distinguer trois types de transactions : entre deux CASP, entre un CASP et un portefeuille auto-hébergé, ou entre deux portefeuilles auto-hébergés. Pour une transaction entre deux CASP, par exemple Binance et Coinbase , la difficulté est que la règle s'applique sans montant minimum. A chaque transaction, l'émetteur doit envoyer les informations d'identification de la transaction susmentionnées. Pour un transfert entre un CASP et un portefeuille de type Ledger (où l'utilisateur possède sa clé privée), au-delà de 1.000 euros, le CASP de l'initiateur doit déterminer s'il lui appartient - en d'autres termes, si vous voulez rapatrier vos bitcoins gagnés sur Binance dans votre portefeuille, la plateforme devra s'assurer que c'est bien le vôtre, et non celui d'un tiers non identifié. Enfin, pour un échange entre deux portefeuilles de pair à pair, il échappera à cette « Travel Rule », de même que les transferts réalisés entre CASP pour leur propre compte. 3. La blockchain ne devait-elle pas assurer cette traçabilité ? Pourquoi tout ça ? Intuitivement, on imagine que la nature des blockchains publiques (Bitcoin ou Ethereum), parce qu'elles consignent toutes les transactions en ligne de façon ouverte, suffirait à assurer une traçabilité des fonds. Or, « une blockchain repose sur le pseudonymat », pointe Sonia Rogez. Il est possible de suivre sur la blockchain l'adresse publique d'un utilisateur - considérée comme un pseudonyme - qui répertorie toutes les transactions effectuées par ce dernier… sans savoir qui est derrière. « Les CASP, en tant qu'entités régulées, poursuit-elle, sont les points d'entrée et de sortie par lesquels les utilisateurs réalisent une identification des clients. En cela, TFR permet d'associer une identité aux transferts pseudonymes réalisés sur la blockchain ». La réglementation, pour ce qui est des échanges réalisés avec des CASP, vise à rétablir une chaîne d'identification des clients. 4. Quid des mixeurs et des cryptos anonymes ? Avec des outils comme Tornado Cash , on peut mélanger des fonds des cryptomonnaies potentiellement identifiables avec d'autres, ce qui permet d'obscurcir la traçabilité jusqu'à la source d'origine des fonds. Ces « mixeurs de cryptos » sont prisés des acteurs cherchant à masquer des fonds illicites. Ils recourent parfois à d'autres voies : les cryptos anonymes, comme Monero, Dash ou Zcash, qui assurent une confidentialité presque totale. LIRE AUSSI : INTERVIEW - Cryptos : « Les connaissances du législateur ne sont pas au niveau », pointe Fleur Pellerin « La question serait plutôt de savoir comment les CASP peuvent se conformer à TFR sachant que les clés publiques qu'ils devront communiquer et conserver peuvent être passées par un mixeur, et présentent donc une chaîne de traçage corrompue », relève Sonia Rogez. Le règlement précise bien qu'« avant de transférer les cryptoactifs, le prestataire de services de l'initiateur vérifie l'exactitude des informations ». Une des questions qui se pose est donc de déterminer si un CASP voulant se conformer à la « Travel Rule » pourrait accepter de cryptos « mixées », ou bien anonymes comme Monero. 5. Toutes les entreprises vont-elles réussir à se conformer ? Non. « Le respect de normes légales et réglementaires implique l'utilisation d'outils informatiques dédiés aux échanges d'informations (Coinbase Trust, Chainalysis ou VerifyVASP) et des personnes chargées de la mise en oeuvre de ces obligations et de leur contrôle », indique Sonia Rogez. Tout cela « engagera des coûts supplémentaires humains, financiers et informatiques » et il n'est pas improbable que les plus petits peinent à suivre la cadence. Quant à ceux qui ne se conforment pas, ils « vont au-devant de sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au retrait de leur enregistrement/agrément », prévient l'avocate de Herbert Smith Freehills. Fin 2022, l'AMF et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont ainsi radié le PSAN Bykep , avec effet immédiat.

L’IA rend-elle la réservation de voyages plus inclusive ? –

By |July 20th, 2024|Categories: Scoop.it|

Les outils d’intelligence artificielle sont-ils susceptibles de rendre la réservation de voyage plus inclusive ? C’est ce que tend à affirmer Matador Network après avoir interrogé des personnes en situation de handicap ayant fait appel à l’IA pour planifier un séjour. A l’heure où les agents conversationnels se multiplient dans le Voyage – pour des compagnies aériennes, des tour-opérateurs ou encore des hôteliers – le niveau d’accessibilité de ces outils est un élément important à prendre en compte pour l’industrie. Plus que le niveau d’inclusivité réel des agents de voyage virtuels, le rapport cherche à constater si l’IA facilite la recherche de contenus de voyages adaptés à des personnes en situation de handicap. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît la capacité de traitement des moteurs de recherches s’appuyant sur l’intelligence artificielle.  Selon Matador Network, plus de quatre voyageurs sur cinq (82,5 %) qui ont utilisé l’intelligence artificielle pour planifier un voyage pour une personne handicapée ont été satisfaits de l’expérience. L’une des sondés a par exemple déclaré que l’IA l’avait aidée à trouver des aménagements pour les personnes handicapées lors de la planification de son voyage, tandis qu’un autre indique que l’utilisation d’un assistant de voyages IA a réduit le temps de recherche des zones d’accès pour les personnes à mobilité réduite dans un aéroport. Ce dernier fait partie des 89 % de répondants qui affirment avoir déjà utilisé l’IA pour planifier un voyage pour une personne handicapée et n’écarte pas la possibilité de reconduire l’expérience pour de prochains voyages. 

Amazon, la vie sans Bezos : 36 mois sous les ordres du lieutenant Andy Jassy

By |July 19th, 2024|Categories: Scoop.it|

Un data center n'est-il pas au fond une immense bibliothèque ? Trente ans après ses débuts dans la vente en ligne de livres, Amazon est devenu un empire du commerce qui finance sa croissance grâce au cloud. Alors, lorsque Jeff Bezos décide de prendre du recul, début 2021, il choisit pour lui succéder au volant l'homme qui a construit la branche informatique d'Amazon, cette poule aux oeufs d'or qui représente moins d'un sixième des ventes mais les deux tiers du résultat opérationnel. Fidèle lieutenant du fondateur, « Amazonien » de la première heure, Andy Jassy pilote le paquebot depuis pile trois ans. L'heure de dresser un premier bilan de son oeuvre. Euphorie de courte durée En juillet 2021, le dirigeant de 56 ans prend les commandes d'un groupe abritant 1,6 million de salariés à un moment où les ventes d'Amazon décollent à la faveur de la pandémie. Mais au siège de Seattle, l'euphorie est de courte durée. Une année plus tard, les ventes continuent à grimper mais le résultat d'exploitation chute de moitié. LIRE AUSSI : PORTRAIT - Qui est Andy Jassy, le patron d'Amazon ? Pour ses cent jours à son poste, le nouveau patron doit s'atteler à une tâche désagréable, celle de réduire les coûts. En janvier 2023, l'entreprise annonce qu'elle va supprimer 18.000 postes . Dans un premier temps, AWS semble épargné. Mais la division cloud est finalement touchée par une nouvelle vague de licenciements , en mars, qui affecte 9.000 personnes. Réorganisation Andy Jassy ne se contente pas de réduire la voilure. Pendant la pandémie, l'entreprise a grandi à toute allure, ce qui complique la distribution des colis, aux Etats-Unis notamment. Le groupe décide de simplifier son réseau logistique, en divisant le pays en huit régions distinctes, capables de fonctionner de façon autonome. Cette réorganisation permet au passage de livrer toujours plus rapidement ses clients. « En 2023, nous avons augmenté le nombre d'objets livrés le même jour ou le lendemain de près de 70 % en un an », se félicite Andy Jassy dans sa lettre annuelle aux investisseurs. Ce qui peut les aider à accepter la hausse du prix d'un abonnement Prime, à 139 dollars par an. LIRE AUSSI : RECIT - Amazon : la folle épopée d'un géant de l'e-commerce Les deux pizzas, et autres leçons de leadership de Jeff Bezos Cloud et IA La réorganisation et la baisse des coûts semblent porter leurs fruits. L'an dernier, les ventes d'Amazon s'établissent à 575 milliards, tandis que ses profits dépassent les 30 milliards de dollars. Ce qui permet de rassurer les marchés financiers - en un an, l'action Amazon a grimpé de 45 % - et de préparer l'avenir. « Parfois, les gens nous demandent : 'quel est votre prochain pilier ? Vous avez la plateforme de marché, [les abonnements] Prime, AWS, quelle est la suite ?'», écrit le PDG dans sa lettre aux investisseurs. « L'IA générative est sans doute la plus grande transformation technologique depuis le cloud (qui est lui-même encore à ses débuts) et peut-être même depuis Internet », répond-il. LIRE AUSSI : ENQUETE - Amazon, Google, Microsoft : le cloud, mère des batailles de la tech Amazon est parfois perçu comme moins en avance dans ce domaine que d'autres géants de la tech, dont Microsoft, grâce à son alliance avec OpenAI, Google et Meta. Par ailleurs, d'autres paris visant à diversifier ses revenus - dans la santé, les supermarchés, les films ou le hardware - n'ont pas eu le succès escompté ces dernières années. Supermarchés et enceintes connectées La croissance des supermarchés haut de gamme Whole Foods, par exemple, a déçu les investisseurs. Sa gamme d'enceintes connectées Echo, qui utilise l'assistant vocal Alexa, a certes séduit un grand public, mais son unité hardware, qui a aussi lancé des robots pour la maison ou des bagues connectées, a perdu plusieurs milliards de dollars, selon le « Wall Street Journal ». LIRE AUSSI : ENQUETE - Santé : faut-il croire aux promesses des Gafa ? Les efforts de ses patrons successifs pour vendre des publicités en ligne rapportent en revanche de plus en plus gros. L'année dernière, la publicité a rapporté 47 milliards de dollars à Amazon. Le géant de Seattle se place désormais dans le trio de tête pour la publicité en ligne aux Etats-Unis, derrière Alphabet et Meta, selon eMarketer. Trois volets Les marchés suivent de près les investissements d'Amazon dans l'IA, perçue comme un élément clé du succès du cloud ces prochaines années. Andy Jassy mise sur une stratégie en trois volets. L'entreprise conçoit deux types de puces - Trainium et Inferentia - utilisées pour entraîner et pour faire tourner les modèles de langages. Ses principaux clients sur ce créneau sont des start-up et des entreprises de la tech, dont Anthropic, Airbnb et Hugging Face. LIRE AUSSI : Amazon investit 230 millions de dollars pour accompagner des start-up d'IA générative Le groupe de Seattle propose aussi à ses clients de raffiner un modèle existant, en le personnalisant avec leurs données et en construisant des applications sur sa plateforme, avec son service Bedrock. Enfin, l'entreprise se sert de ces mêmes modèles pour construire ses propres applications, dont Rufus, un assistant dopé à l'IA qui aide les consommateurs à faire leurs courses. Amazon a investi 4 milliards de dollars dans Anthropic, une start-up fondée par des anciens d'OpenAI, qui se pose en alternative éthique à l'entreprise dirigée par Sam Altman. Le groupe de Seattle a récemment annoncé qu'Andrew Ng, un scientifique reconnu pour ses recherches en machine learning, ancien de Google et Baidu ainsi que professeur à Stanford, rejoindrait son conseil d'administration.

Aviation : le nombre de passagers devrait doubler d’ici 20 ans

By |July 19th, 2024|Categories: Scoop.it|

Le « flygskam » ou la honte de prendre l'avion n'aura pas changé les habitudes des voyageurs du monde entier. C'est même le contraire : le nombre de passagers transportés par les compagnies aériennes devrait doubler dans les vingt prochaines années, a estimé ce jeudi l'Association internationale du transport aérien (IATA). Ce n'est pas une surprise. Depuis plusieurs mois, tous les signaux sont au vert dans le transport aérien, à tel point que ce sont désormais les constructeurs qui n'arrivent plus à faire face à la demande. Demande intarissable L'aviation devrait transporter près de 5 milliards de passagers cette année, avait estimé en début de mois l'IATA. S'ils se confirment, ces volumes dépasseront le précédent record à 4,54 milliards enregistré avant la crise sanitaire, en 2019. A l'horizon 2043, c'est près de 8,6 milliards de passagers qui seront transportés chaque année, estime l'organisation. LIRE AUSSI : LE REGARD DU JOUR - Transport aérien : l'échec du « flygskam » EN CHIFFRES - Airbus table toujours sur un doublement de la flotte d'avions d'ici vingt ans En début de semaine, Airbus avait déjà estimé que la flotte d'avions doublera d'ici à 2043, portant la flotte mondiale à 48.230 aéronefs contre 24.260 fin 2023.  Pour établir ces prévisions à vingt ans, l'avionneur européen prend trois hypothèses : une hausse moyenne du PIB mondial de 2,6 % et du commerce international de 3,1 % par an. Mais aussi un accroissement de la classe moyenne de 1,7 milliard de personnes. Explosion portée par l'Asie et le Moyen-Orient Selon l'Association internationale du transport aérien, cette hausse de la demande mondiale sera surtout portée par « des marchés émergents comme l'Asie-Pacifique et le Moyen-Orient ».   L'Asie-Pacifique devrait ainsi connaître des taux annuels de progression de 4,6 %, dopés par l'Inde (6,9 %), la Thaïlande et le Vietnam (6,4 %) et la Chine (5,8 %). Le Moyen-Orient et l'Afrique se voient pour leur part promettre une croissance des voyages aériens de 3,6 % par an dans les deux prochaines décennies. LIRE AUSSI : Boeing 777-9 : cinq choses à savoir sur le successeur du mythique 747 « jumbo jet » Un marché « mature » comme l'Amérique du Nord resterait en retrait, à 1,7 %, tandis que l'Europe croîtrait de 2 % par an. Quant à l'Amérique latine et la zone caraïbe, l'IATA la voit progresser de 2,9 % par an dans les 20 prochaines années. Cette explosion de la demande devrait logiquement entraîner une augmentation des bénéfices pour les compagnies . Pour 2024, l'IATA a encore revu à la hausse sa prévision de bénéfices et table désormais sur un bénéfice net record de 30,5 milliards de dollars, contre 27,4 milliards en 2023. Problème d'offre Ce ne sont désormais plus les passagers qui manquent à l'appel, mais les avions. Les compagnies aériennes manquent d'avions neufs, de pièces détachées pour la maintenance, de créneaux dans les principaux aéroports, notamment en Europe, et de carburant d'aviation durable pour réduire leurs émissions de CO2. Les commandes d'avions neufs sont au plus haut, avec plus de 15.000 avions à livrer pour Airbus et Boeing. Mais ces avionneurs accumulent les problèmes de livraison en raison des retards de leurs sous-traitants mais aussi des problèmes de qualité rencontrés par l'avionneur américain. LIRE AUSSI : Le transport aérien mondial n'arrive plus à répondre à une demande insatiable Les compagnies aériennes sont déjà en manque de biocarburants En témoigne son dernier modèle, le 777-9 qui devait être livré en 2019 et accumule déjà cinq ans de retard. Boeing assure qu'il sera prêt en octobre 2025 mais Tim Clark, le président d'Emirates - le plus gros client de l'appareil - s'est montré plus pessimiste en estimant que la livraison pourra avoir lieu « en 2026, si nous n'avons pas de chance ». Ce doublement de la demande mondiale risque aussi de compliquer la décarbonation du secteur aérien. L'IATA et les Etats représentés à l'ONU se sont engagés à ce que les avions ne contribuent plus au réchauffement climatique à l'horizon 2050. Le principal levier de ce « zéro émission net » consiste à utiliser des carburants d'origine non fossile fabriqués à partir de biomasse puis de CO2 et d'hydrogène, des défis technologiques qui mobiliseront des budgets colossaux.

Fnac ouvre son premier Fnac Café à Gare du Nord

By |July 19th, 2024|Categories: Scoop.it|

Lagardère Travel Retail France continue son développement avec l'ouverture, en gare de Paris Nord, d'un nouveau magasin Fnac, enrichi d'un "café cosy" à l'étage de son magasin flagship Relay. Ce nouvel espace permet aux voyageurs de transformer leur attente en moment d'évasion et profiter d'une pause gourmande. 4 Partages Lagardère Travel Retail France annonce ouvrir son premier Fnac... Café à la gare du Nord de Paris ! Un café "cosy" est ainsi prévu à l'étage de son magasin flagship Relay. Cet espace de 150m² invite les voyageurs à s'évader un moment, en attendant leur train, tout en profitant d'une pause gourmande après leurs achats. Les meilleures offres de la Fnac Les voyageurs profitent, sur 100m², des principales offres Fnac dédiées aux nouvelles tendances : high-tech, son et téléphonie, sans oublier un espace librairie présentant toutes les nouveautés, best-sellers et coups de coeur des conseillers Fnac. Au sein du magasin, un accès au catalogue illimité des références Fnac est prévu pour ainsi les commander en quelques clics, pour une livraison à domicile ou directement en magasin. Le click and collect est également disponible pour un retrait des achats avant son voyage en train. Une équipe de conseillers accueille et accompagne les clients 7 jours sur 7, de 7 heures à 20 heures. L'espace Café Le plus de ce flagship : un espace Café, créé dans cet écrin qu'est le bâtiment imaginé par Patrick Bouchain, propose aux visiteurs et voyageurs de la gare de faire une pause agréable, en profitant de la vue imprenable sur le coeur de la gare, tout en gardant un oeil sur les horaires des trains au départ ou à l'arrivée. Places assises, prises électriques, boissons fraîches, chaudes et gourmandes, sandwiches variés... Rien de mieux pour passer un bon moment, en attendant le train. Pour encore plus de variétés, au rez-de-chaussée se trouve l'un des derniers nés des magasins Relay, flagship qui fait la part belle aux Souvenirs de Paris et aux dernières innovations de la marque. Modernisation de la gare Cette ouverture s'inscrit dans un contexte de modernisation de la gare, à quelques jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le 26 juillet. Accueillant 700 000 visiteurs quotidiens, la plus grande gare d'Europe, troisième dans le monde pourrait devenir la vitrine de Paris incontournable cet été. Ce nouvel espace, alliant Fnac & Café, aura une place toute particulière dans ce lieu emblématique. Cette nouvelle boutique innovante, en partenariat avec la Fnac, répond pleinement à la transformation de l'expérience en gare. Pour Lagardère Travel Retail France et ses partenaires, cette ouverture marque la première Fnac à accueillir un café à la Gare de Paris Nord, la 10e Fnac opérée sur le réseau SNCF et la 18e en France, sur l'ensemble des sites de transport gérés par le groupe.

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