HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Gouvernement Bayrou : Eric Lombard, un banquier de gauche à Bercy

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

Parmi les surprises du gouvernement Bayrou figure la nomination d' Eric Lombard , le discret patron de la Caisse des Dépôts qui, un temps pressenti à Matignon, aura finalement la charge d'un ministère de l'Economie et des Finances dans sa version élargie, à l'instar de celui piloté par Bruno Le Maire. Fidèle à sa tempérance habituelle, ce banquier de 66 ans, connu pour garder son calme en toutes circonstances, s'en est tenu à un constat clinique lors de la passation de pouvoirs avec l'éphémère ministre de l'Economie, Antoine Armand, lundi soir à Bercy. « La situation politique est difficile, la situation internationale est dangereuse et la conjoncture économique est fragile. Je vais peut-être vous surprendre, mais c'est précisément pour ces raisons que je suis prêt à m'engager, à relever le défi », a-t-il indiqué. Deux mandats à la tête de la CDC Reconduit par Emmanuel Macron pour un second mandat à la tête de la Caisse des Dépôts en janvier 2023 - une première dans l'histoire de cette vénérable institution chargée depuis 1816 de mobiliser l'épargne que les Français placent sur leur Livret A - Eric Lombard risquait d'être empêché d'aller au terme de son mandat, à cause de la limite d'âge fixée à 68 ans. Récemment, certains s'étaient fait l'écho de son ambition politique. S'il était appelé pour devenir ministre, il ne dirait pas «non » confiait-il aux « Echos » dès avril 2022, précisant chercher davantage « l'action que la visibilité ». La dissolution, la censure et le désordre politique ne l'ont visiblement pas découragé. LIRE AUSSI : A Bercy, Eric Lombard hérite de la lourde mission de redresser les finances publiques Déficit : François Bayrou garde le cap, les économistes restent sceptiques Eprouvé aux missions délicates, Eric Lombard qui se dit lui-même « passionné de comptabilité analytique et de la lecture de bilan d'entreprises » - que son grand-père lui a appris à décoder - a passé près de trente ans chez Paribas devenu BNP Paribas. En tant que banquier d'affaires notamment puis en tant que PDG de BNP Paribas Cardif. En 2013, il a pris la direction de l'assureur italien Generali en France, avant de rejoindre la Caisse des Dépôts en 2017. Des fonctions qui, hasard de l'histoire, l'ont amené le 11 septembre 2001, en bas des tours du Wall Trade Center à New York pour y signer le rachat de la banque d'affaires américaine Keefe Bruyette par BNP Paribas. Un changement d'agenda de dernière minute, lui a miraculeusement permis d'échapper au pire. « Le président de la banque Keefe Bruyette m'a appelé pour me dire qu'il devait emmener son fils à l'école, et décaler le rendez-vous à 9 heures », a raconté l'intéressé dans un podcast sur Radio Classique. LIRE AUSSI : Gouvernement Bayrou : la liste des ministres LONG FORMAT - Gouvernement Bayrou : ce qu'il faut savoir Force tranquille, Eric Lombard est « un grand professionnel de la finance, un très bon manager qui s'intéresse depuis longtemps à la chose publique. En 1989, il a pris une année sabbatique chez BNP Paribas pour rejoindre le porte-parolat de Michel Rocard », se rappelle Bernard Spitz, l'ancien président de la Fédération française de l'assurance. Il estime que dans la tempête budgétaire actuelle il est « l'un des rares » à pouvoir rassurer les marchés.

L’étonnant attachement des Français au cash

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

La part des paiements en espèces a beau diminuer d'année en année, les Français y restent très attachés, surtout en période de crise . Selon les dernières estimations de la Banque de France, les espèces représentaient encore 19 % des paiements quotidiens cette année, loin derrière les 46 % de paiements par carte avec contact, mais encore devant le sans-contact (14 %) et le paiement mobile (9 %). « L'usage transactionnel des espèces diminue, mais lorsqu'on interroge les Français, ils sont 7 sur 10 à dire qu'ils continuent de les utiliser pour leurs paiements du quotidien », explique Marc Schwartz, le PDG de la Monnaie de Paris. Avec l'IFOP, l'institution a en effet publié le résultat d'un sondage qui montre que 8 Français sur 10 se déclarent attachés aux espèces. « Les espèces sont associées à la liberté individuelle de choix entre les moyens de paiement et à la protection contre l'utilisation des données personnelles, au fait de mieux contrôler ses dépenses, et à leurs caractéristiques d'inclusion sociale face à la fracture numérique, ajoute-t-il. Dans les périodes d'inquiétude, les espèces sont également vues comme une réserve de valeur. » « Cash stuffing » La Monnaie de Paris estime par ailleurs que plus d'un tiers des jeunes pratiquent le « cash stuffing », une méthode de gestion de budget très relayée sur les réseaux sociaux et qui consiste à faire des enveloppes en début de mois pour chaque poste de dépense, afin de mieux les contrôler. LIRE AUSSI : Ces communes qui se mobilisent face à la disparition de leurs distributeurs de billets Cash : la Banque de France va fermer 9 caisses régionales Toutefois, pour se constituer des enveloppes de cash, encore faut-il y avoir accès. La Banque de France, qui surveille l'accès aux espèces, estime celui-ci très bon sur le territoire avec 98,8 % de la population vivant à moins de 15 minutes en voiture d'un distributeur automatique de billets (DAB). Mais face à la fermeture des agences bancaires dans les petites communes, elles sont de plus en plus nombreuses à avoir recours à des opérateurs indépendants comme Euronet, Brink's ou Loomis. Une centaine de ces automates ont ainsi été installés l'an dernier, portant leur nombre total à 679. Important pour les touristes Frédéric Rouet, maire de Villes-sur-Auzon, un village de 1.400 habitants au pied du Mont Ventoux a ainsi choisi d'installer un automate de la société Loomis. « Dans les villages, il y a encore un intérêt important pour les espèces, explique-t-il. On a mis le distributeur au centre du village, aux couleurs du village et nous avons en moyenne 1.500 retraits par mois, avec un pic de 2.400 en juillet et un creux de 800 en février. » Au moment des fêtes de fin d'année, le distributeur sert aussi beaucoup pour les dons, les cadeaux ou les étrennes. Il constitue aussi un point d'étape important pour ce village situé dans une zone très fréquentée par les touristes. « L'été, beaucoup de cyclistes étrangers sont présents et aiment encore payer en espèces, explique-t-il. Une fois qu'ils sont garés, les gens font leurs achats chez nous, alors qu'avant, ils consommaient ailleurs. » Grâce au distributeur, les commerçants ont ainsi pu rétablir un minimum de paiement par carte à 10 euros. Le maire admet que c'est un service qui a un coût puisque le module de 40.000 euros a été payé grâce à une subvention du département pour l'installation du DAB et que la mairie paie 1.000 euros par mois de frais de fonctionnement. Mais « si c'était à refaire, je le referais », affirme-t-il. LIRE AUSSI : Les Allemands paient moins en cash mais s'inquiètent de la disparition des distributeurs BNP Paribas, Crédit Mutuel et SG installent leurs premiers distributeurs de billets communs Pour Jean-Philippe Delbonnel, fondateur de l'institut Quorum, qui a mené avec Loomis une enquête auprès de décideurs des collectivités de 1.000 à 10.000 habitants sur l'accès aux espèces, la question de l'intérêt d'un DAB ne fait pas débat. Près de 90 % des répondants estiment que l'accès aux espèces est essentiel au même titre que d'autres services comme les écoles ou les commerces de proximité. La question la plus épineuse reste celle du financement. « Les maires en reconnaissent l'utilité, explique-t-il. Mais ne sont pas toujours prêts à mettre la main à la poche et ça s'inscrit souvent dans un schéma de cohérence globale d'intercommunalité. »

Ryanair aurait renoncé à desservir Orly

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

Ryanair fait machine arrière. Après avoir annoncé début décembre qu' elle desservirait l'aéroport d'Orly , la compagnie aérienne irlandaise, à la surprise générale, aurait rétropédalé. Son PDG, le réputé très économe Michael O'Leary, aurait finalement posé son veto ce mardi, selon des informations du Monde. Contactée, Ryanair n'a pas donné suite à nos sollicitations. La compagnie low-cost avait pourtant obtenu deux créneaux d'atterrissage et de décollage pour desservir Bratislava (Slovaquie) et Bergame (Italie) depuis l'aéroport parisien méridional, où Transavia règne en maître. Ces « slots », attribués par l'Association pour la coordination des créneaux horaires (Cohor), auraient été des exceptions dans la stratégie de Ryanair, qui préfère habituellement les aéroports secondaires et les importantes subventions qu'ils lui versent pour l'inciter à les emprunter. Ces deux lignes quotidiennes au départ d'Orly devaient être fonctionnelles à partir du 1er avril 2025. La plus grande redistribution de créneaux depuis 2019 L'attribution de ces nouveaux slots s'inscrivait dans la grande redistribution d'un « pool » de 8.000 créneaux horaires remis en jeu par le Cohor, l'organisme indépendant chargé de l'attribution des créneaux horaires sur les grands aéroports, dans la plus importante opération de ce type depuis la faillite d'Aigle Azur, en 2019. Des créneaux abandonnés par des compagnies ayant fermé des lignes, comme Air Dolomiti, ou n'ayant jamais réussi à les exploiter, comme ceux de l'éphémère compagnie bretonne Céleste, ou bien encore repris par le Cohor faute d'être suffisamment utilisés, comme le prévoit la réglementation européenne. LIRE AUSSI : L'aéroport de Beauvais va investir 190 millions pour se moderniser ZOOM - Métro : la ligne 14 rattache enfin l'aéroport d'Orly au réseau parisien L'arrivée de Ryanair à Orly aurait marqué un tournant important dans la stratégie en France de la première compagnie low cost européenne. Même si elle avait déjà fait au moins une tentative pour obtenir des créneaux à Orly, Ryanair avait toujours jugé les deux grands aéroports parisiens trop chers et trop compliqués, leur préférant celui de Beauvais. Un virage sur l'aile d'autant plus remarquable qu'il serait intervenu après que Ryanair a menacé de fermer la moitié de ses destinations en France , si la taxe sur le transport aérien prévue dans le projet de budget était appliquée.

La Saint-Jacques de Saint-Brieuc, de la pénurie à l’abondance

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

Ici, on l'appelle l'or blanc. La baie de Saint-Brieuc est l'un des gisements naturels de coquilles Saint-Jacques les plus importants en Europe. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Si la pêche de la coquille est devenue une institution, personne ne s'y intéressait vraiment avant les années 1960. Iroise Mathonnet, qui travaille au comité des pêches des Côtes-d'Armor, est trop jeune pour s'en souvenir mais elle connaît l'histoire. « Au début des années 1960, il y avait à peine une cinquantaine de bateaux qui pêchaient la coquille dans la baie. Mais dix ou quinze ans après, dans les années 1970, on est monté jusqu'à 460 bateaux. » De quoi entraîner une surpêche et une possible extinction des coquilles, devenues incapables de se reproduire suffisamment vite. C'est l'Ifremer, l'institut français de recherche chargé de la surveillance des océans, qui a sonné l'alarme pour empêcher de tarir complètement le gisement. Avec, à la clé, des règles draconiennes : une période de pêche limitée dans l'année entre octobre et avril, deux jours de pêche maximum par semaine et un temps de pêche sur place qui ne doit pas dépasser une heure (c'était quarante-cinq minutes jusqu'à l'an dernier). Un des plus vieux pêcheurs de la baie Par ailleurs, les pêcheurs n'ont pas le droit de commercialiser des coquilles dont le diamètre est inférieur à 10,5 centimètres, ce qui suppose d'adapter le diamètre des dragues, ces anneaux de fer attachés les uns aux autres, qui sont plongés dans la mer pour remonter les mollusques. Autant de contraintes qu'il a fallu faire accepter aux pêcheurs, progressivement et au fil des ans. LIRE AUSSI : La pêche à la coquille Saint-Jacques ravive les tensions franco-britanniques David Desbeaux, le propriétaire du « Balbuzard », un bateau de 16 mètres - l'un des plus grands de la baie -, est l'un d'eux. Son navire est équipé de dragues pour la pêche à la coquille mais aussi de filets pour pêcher le lieu jaune ou la lotte, également présents dans la baie. Il faut être au moins trois pour partir en mer sur « Le Balbuzard », deux pêcheurs pour jeter les dragues à la mer et les relever, un troisième pour conduire le bateau et manoeuvrer les câbles des dragues. Ce matin de décembre, alors qu'il fait encore nuit noire au port de Saint-Quay-Portrieux, à 6 heures du matin, c'est le père de David Desbeaux, Bernard, qui est posté au gouvernail. Il connaît bien ce bateau, construit en 1988, car ce fut le sien avant de revenir à son fils. A 72 ans, Bernard Desbeaux est l'un des plus anciens pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc, qu'il sillonne en bateau depuis qu'il est adolescent. David Desbeaux est le propriétaire du « Balbuzard », un bateau de 16 mètres qui est l'un des plus grands de la baie.Juliette Pavy pour « Les Echos » « Mes parents voulaient que je reprenne leur restaurant, mais je préférais passer mes journées en mer, avec les pêcheurs, sans qu'ils n'en sachent rien », dit-il le sourire en coin. Les règles étaient moins strictes à l'époque. Pourtant, il ne viendrait pas à l'idée à ce pêcheur expérimenté de déroger à la réglementation actuelle car il a connu les périodes où guettait la pénurie. « Avant, on passait parfois plus de cinq heures à laisser traîner les dragues dans la mer pour quelques centaines de kilos de coquilles à peine », se souvient-il. La situation est tout autre aujourd'hui. Ce mercredi, il n'a pas fallu plus de deux fois huit minutes de traits - le passage des dragues en fond de mer - pour ramasser 1 tonne et demie de coquilles. Il faut dire que Bernard Desbeaux connaît la zone comme sa poche et sait repérer les meilleurs « spots » de pêche en fonction des vents, de la période de l'année… Un sacré atout, notamment les jours où la météo n'est guère clémente, les vagues impressionnantes et les fonds marins chamboulés par la tempête Darragh. LIRE AUSSI : Côtes-d'Armor : une seconde vie pour les filets de pêches et les coquilles d'huîtres Nul besoin de s'inquiéter du contrôle de la durée de la pêche, qui se fait par avion au-dessus de la baie et auquel les 20 bateaux qui sont sortis ce matin - sur 238 licenciés pour la coquille Saint-Jacques dans la baie - doivent se conformer. Les soixante minutes de pêche sont largement respectées. Le critère de temps n'est plus un sujet. Le volume, en revanche, est dépassé. Car chaque bateau ne peut rapporter au port plus d'une tonne de coquilles. Les sacs d'une trentaine de kilogrammes qui sont débarqués au retour de chaque navire sont dûment étiquetés et pesés pour tracer la quantité exacte de coquilles pêchées par bateau. Le reste, c'est-à-dire les coquilles les plus petites bien qu'elles soient au-dessus du calibrage autorisé, est rejeté à la mer. La baie de Saint-Brieuc est le meilleur exemple en France d'une gestion concertée avec les pêcheurs. Sabine Roux de Bézieux, Présidente de la Fondation de la mer David Desbeaux et Christian Scillard, son salarié, passent ainsi plus de temps en mer à trier leurs coquilles pour les rejeter à la mer et les laisser grandir, qu'à les pêcher. Au passage, on débarque aussi les quelques araignées qui se sont prises dans les dragues. Mais la pêche à la coquille entraîne peu de prises accessoires car la Saint-Jacques est très abondante désormais et recouvre une grande partie des fonds de la baie. David Desbeaux trie les coquilles Saint-Jacques à bord du « Balbuzard » en baie de Saint-Brieuc, le 11 décembre.Juliette Pavy pour « Les Echos » Les efforts ont donc payé. Preuves scientifiques à l'appui. L'Ifremer contrôle en effet scrupuleusement au début de chaque saison, en octobre, la biomasse des coquilles présentes dans la baie. En 2014, la biomasse exploitable s'élevait à 23.000 tonnes de coquilles à Saint-Brieuc, elle est passée à plus de 80.000 tonnes en septembre 2024, un niveau qualifié d'historique. « On a multiplié par plus de 5 la biomasse en dix ans », s'enthousiasme Iroise Mathonnet, qui voit dans ces chiffres une belle récompense du travail mené par le comité des pêches. Celui-ci a beaucoup poussé pour la mise en oeuvre et le respect des règles de cette pêche durable dont les prémisses remontent à la fin des années 1970. Sur ce volume de biomasse disponible, 7.200 tonnes ont été effectivement pêchées pendant la saison précédente. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Pêche : faire ce que l'on dit ! Même les éoliennes, qui tournent dans la baie depuis l'an dernier et qui ont cristallisé comme ailleurs les critiques de certains riverains, n'ont pas entamé l'engagement des pêcheurs. « Les éoliennes ont été installées dans des zones où les eaux sont très dures, les coquilles n'aiment pas ça, elles ne sont pas là-bas », explique Bernard Desbeaux. Les seuls qui pourraient vraiment gâcher la fête sont les calamars, de plus en plus nombreux du fait du réchauffement de la température de la mer. Pour l'instant, la baie a été plutôt épargnée par la présence de ces « nuisibles », mais la pêche aux homards, qui se pratique aussi à Saint-Brieuc, est mauvaise cette année. Certains pêcheurs y voient l'oeuvre de ces poulpes, qui apprécient manifestement les mets les plus raffinés. Le Comité des pêches mesure les tailles de coquilles pour réaliser un suivi de la population et du repeuplement de la baie de Saint-Brieuc.Juliette Pavy pour « Les Echos » Cerise sur le gâteau, la pêcherie de Saint-Brieuc a aussi reçu depuis 2022 le label MSC. Un label décerné par le Marine Stewardship Council, une ONG internationale qui incite les pêcheries, mais aussi les acteurs de la transformation des produits de la mer, à mieux tenir compte des stocks de poissons et de leur durabilité. En France, 14 pêcheries ont déjà été labellisées par le MSC, mais celle de Saint-Brieuc est la seule à avoir ce label en France pour la coquille Saint-Jacques. Les pêcheurs de coquille de la baie de Seine sont, eux, en cours d'évaluation. « L'évaluation d'une pêcherie dure entre douze et dix-huit mois sur la base de plus de 20 critères, notamment le niveau des stocks, l'impact de la pêche sur les écosystèmes et la gestion des pêcheries. L'évaluation se fait en coordination avec l'Ifremer, qui établit le niveau des stocks. Nous évaluons toujours une espèce donnée, sur une zone donnée », détaille Roxanne Dollet, qui travaille pour le MSC en France. LIRE AUSSI : Les armateurs bretons misent sur le label MSC pour relancer le thon en boîte L'intérêt pour la pêcherie de Saint-Brieuc est davantage réputationnel qu'opérationnel car la gestion durable des stocks est déjà une préoccupation ancienne. « Cela permet de voir nos efforts reconnus et de les maintenir dans le temps », explique Iroise Mathonnet. Le MSC vérifie en effet chaque année que les critères d'attribution du label, notamment le niveau des stocks et leur reconstitution, sont toujours respectés. Une habile façon de continuer à faire respecter des règles très contraignantes, notamment vis-à-vis de ceux qui, au regard des stocks actuellement historiques, s'aviseraient de vouloir passer outre.

Why most marketers are using AI wrong (and how to fix it)

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

A year ago, we had perfect jobs at LinkedIn – fascinating work, great pay, and the stability we needed with small children and big mortgages. Then we saw something that made us walk away from all of it. What we saw was the convergence of two revolutions: generative AI and marketing science. For the past year, we’ve been mostly silent about AI. Why? Because we were too busy using it, every minute of every day. We’ve been partnering with the most elite marketing organisations to discover where AI fails, where it excels and – most importantly – what jobs it should do. Today, we’d like to share our ‘three laws of leverage’. These laws separate organisations using AI for strategic advantage from those who are just playing with the newest tactical toy. Think of it as a field guide from marketing’s future. The conductor’s code: amateurs vs experts Imagine yourself sitting down at a Steinway grand piano. What kind of music will you play? Should we expect Bach’s Goldberg Variations, or Chopsticks? If you can only play Chopsticks, is that because the Steinway is broken, or because you’ve never practised the piano? Switch the instrument in this analogy for AI and you’ll find one of the great misconceptions at the heart of the AI conversation: the idea that using AI requires no skill or practice. In fact, the amount of leverage that AI creates is proportional to the skill of its player. We’ve probably logged over 500 hours practising the AI piano, and we’ve gotten pretty good, if we do say so ourselves. But we are mere toddlers compared to our chief technical officer, Brian Watroba, who might as well be Mozart. We can play a single melody; Brian can conduct a symphony. Like a master conductor who knows when to bring in each section of an orchestra, Brian can orchestrate a wide variety of AI models to play music far beyond our reach. Different models at different ‘temperatures’ excel at different tasks. Think of them as sections in your AI orchestra. Conductors mark their score with dynamics – from pianissimo (very soft) to fortissimo (very loud). AI experts mark their code by controlling each model’s ‘temperature’. The temperature determines how creative or conservative the outputs will be. A low temperature produces careful, predictable responses. Ask AI to tell you a bedtime story, and the low-temperature model will say: “Once upon a time, there was a princess in a castle.” If you set the temperature higher, you’ll encourage unexpected leaps, like: “Once upon a time, Cat Stevens flew an avocado to Saturn.” Different models at different temperatures excel at different tasks. Think of them as sections in your AI orchestra. Some are like the brass section, powerful at computational performance and logical reasoning. Others are like the strings, bringing nuance and artistry to writing and creative tasks. Imagine you’re analysing concepts for a new ad campaign or a new product. The brass section can work at a low temperature (0.2) to calculate the financial value of relevant category entry points. Then you can turn to your string section, at a higher temperature (0.6), to brainstorm unconventional ways to win in those specific buying situations. Today, most marketers think ‘AI’ means ‘ChatGPT’. But ChatGPT is just one of many models, and its temperature is pre-set to standardise the outputs. That’s a major limitation. So remember, when someone says “AI can’t do X”, what they’re really saying is “I can’t get AI to do X”. They’re confusing an unskilled player for a broken piano. Three revolutions are converging but only good marketers will benefit The Picasso prophecy: right answers vs right questions In 1968, an interviewer asked Pablo Picasso what he thought about computers. “Computers are useless,” he scoffed. “They can only give you answers.” With all due respect to Pablo, he did a pretty shitty job anticipating the computer revolution. But he did a fantastic job anticipating the AI revolution. Which brings us to our second law: the leverage AI creates is proportional to the combined skill of the marketer and the programmer. Instead of debating what AI should do, most of us are fixated on what AI can do. But we’re missing an essential truth: AI is the dumbest it will ever be, and it’s already as smart as many PhDs. The real challenge isn’t what AI can do – AI can increasingly do anything – it’s what AI should do. As answers become abundant, the competitive edge will belong to the marketers who know how to ask smarter questions than their rivals. Take brand health, for example. We’ve found that synthetic audiences can measure brand awareness with remarkable accuracy – correlations routinely above 0.80. But when we share this data with clients, we hit a more fundamental problem: awareness isn’t actually that useful. AWS has near 100% awareness among tech decision-makers, but that doesn’t tell their marketing team anything about how to drive growth. What matters is mental availability: does AWS come to mind when a startup needs to scale quickly, when an enterprise faces security challenges, or when a business outgrows its current cloud infrastructure? Pure awareness tells you if people know your brand exists. Mental availability tells you if they’ll think of AWS when it matters. Now, without AI, you could maybe field one mental availability study a year, for a single market and category. With AI, you can field 100 studies a year, across 20 different categories and 50 different markets. But first you need to know to ask for mental availability instead of awareness, which means you need to have studied the literature on marketing effectiveness. We are constantly reminded of that scene in the Dark Knight, where the Joker compares himself to a dog chasing a car. “I wouldn’t know what to do with one if I caught it!” AI will make data much easier to catch. But data is only valuable when it drives decisions. The synthetic strategy: hard jobs vs easy jobs Would you like to have a robot mop your floors or visit the Amalfi Coast for you? Would you rather AI write your advertising copy or run your market segmentation? Our last law: the gains from AI are proportional to the difficulty of the marketing task. And no task is riper for AI-generated disruption than… strategy. That’s right, we’re talking about the art and science of segmentation, targeting and positioning (STP). ‘It’s not a slam dunk’: How will AI impact segmentation and targeting? Traditional marketing strategy has always been a costly, time-consuming nightmare. Consultancies charge hundreds of thousands of dollars for months of painstaking work. You need massive customer samples, extensive surveys and complex analyses to identify market segments. Targeting workshops, competitive mapping, endless positioning debates – the process is so unpleasant that most marketers skip strategy altogether and hop right into tactics. If you give AI your hardest jobs – like segmentation, targeting and positioning – the gains can be revolutionary. After six months and £600,000, BCG will hand you a static strategy. And, if your sales teams reject the targeting priorities or your positioning becomes outdated, you’ll do what most marketers do: put the 600-slide deck in a drawer and never think about it again. Now instead of a man-made strategy, imagine a lab-grown strategy, built by an advanced AI system. The lab-grown version won’t just be faster and cheaper to produce – the time and money saved are staggering, but amazingly, that’s not even the main benefit – the real revolution is turning strategy development from an annual event into an ongoing conversation. With AI, you can rapidly test different strategic combinations, experimenting with various segment definitions, target prioritisations and positioning territories until you find the most profitable combination of choices. Then you can take these options to internal stakeholders, incorporate their feedback and generate new variations in real-time. And when market conditions shift, you can evolve your strategy to stay current, with the click of a button. Today, marketers are myopically focused on using AI for easy tasks like writing social posts. But if you give AI your easiest jobs, the efficiency gains will be limited. If you give AI your hardest jobs – like segmentation, targeting and positioning – the gains can be revolutionary. The real bubble is about to burst We love a hot contrarian take more than anyone. But “AI is over-hyped” might be the coldest take in the marketing universe. We’ve spent the last year developing lab-grown marketing strategies for top brands. And let us tell you with extreme confidence that AI isn’t over-hyped. If anything, it’s under-hyped. The bubble isn’t in AI – it’s in AI denial. Most marketers are treating AI like a copywriting assistant instead of a strategic mastermind. That’s the real bubble. And it’s about to burst. If you’re not getting leverage from AI, consider our key principles: Are you approaching it like a conductor, orchestrating different models for different tasks? Are you using AI to chase the wrong data or to make the right decisions? And most importantly, are you deploying AI against marketing’s hardest challenges – like strategy – rather than its easiest tasks? The orchestra awaits. Are you ready to conduct?

Tourisme spatial : Accor et Orbite s’associent pour proposer des expériences immersives –

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

La startup spécialisée dans l’exploration spatiale, Orbite, s’associe au géant hôtelier français pour proposer une nouvelle expérience mêlant hospitalité et voyage spatial. Plus précisément, Orbite prépare les personnes à se rendre dans l’espace en proposant par exemple des simulation d’apesanteur. Dès 2025, la jeune pousse et Accor vont proposer un programme de trois jours à Paris, mais également à Curaçao ou en Antarctique. Ces voyages devraient permettre à un groupe de dix personnes d’apprendre à cuisiner pour manger dans l’espace, visiter la BioFarm Interstellar ou bien encore visiter le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Cette expérience exceptionnelle sera vendue à partir de 19 500 dollars…De quoi avoir des étoiles plein les yeux. Selon les organisateurs, il s’agit d’un « mélange holistique d’éducation, de formation, de santé et de bien-être au service d’une expérience d’hospitalité spatiale unique qui redéfinit le luxe sur Terre et dans l’espace ».  Des futurs campus dédiés au Tourisme Spatial Dans le cadre de ce partenariat, les acteurs travaillent également sur la création d’un campus baptisé « Spaceflight Gateway Campus », qui combinera tourisme spatial et hôtellerie de luxe. Ce projet devrait voir le jour d’ici 2027. A terme, Orbite prévoit d’ouvrir des « Spaceflight Gateway Campus » en Floride, puis au Moyen-Orient et en Asie. L’idée est de créer un endroit unique où il est possible de combiner des expériences spatiales de luxe, de la formation et de l’hébergement.

Comment Marriott souhaite-t-il s’imposer sur le marché de l’hôtellerie plein air ? –

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

Marriott met la main sur Postcard Cabins, une société spécialisée dans l’hébergement plein air. Un rachat stratégique pour le géant de l’hôtellerie qui témoigne de l’évolution des comportements et des tendances de voyage. Postcard Cabins (ex-Getaway House) est une société américaine spécialisée dans l’hébergement plein air et propose à la location des bungalows/cabines premium en pleine nature dans plus de 29 destinations aux Etats-Unis. Au total, elle détient 1 200 cabines à proximité de parcs nationaux à travers le pays. Marriott a annoncé le rachat de la jeune pousse dans l’optique de se développer sur le marché de l’hôtellerie plein air de luxe. Contacté par la rédaction, le groupe confirme que cet accord, couplé à celui passé avec Trailborn, un autre acteur de l’hébergement de plein air, viendra améliorer son offre de voyages expérienciels et renforcer sa présence sur ce segment. Des changements de comportements en faveur de l’hôtellerie de plein air « Alors que les clients sont de plus en plus intéressés par des voyages immersifs et axés sur la nature, nous sommes ravis de développer le portefeuille de Marriott en offrant des options d’hébergement et des expériences diversifiées dans certaines destinations et axées sur la nature », ajoute un porte-parole du groupe. L’offre des deux entreprises devrait être intégrée sur la plateforme de Marriott Bonvoy en 2025, dans une collection dédiée à l’hôtellerie plein air. Ce rachat reflète un changement dans les habitudes et tendances de voyage et témoigne de l’intérêt croissant de ce type d’expérience du côté des voyageurs. Soucieux de leur impact environnemental, les touristes se tournent de plus en plus vers des solutions d’hébergements durables, avec un accès à la nature facilité.

Matières premières : trois choses à savoir sur Trafigura, le géant du négoce dans la tourmente

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

C'est une nouvelle lumière crue jetée sur Trafigura. Le négociant en matières premières est au coeur d'un procès retentissant en Suisse pour une affaire de corruption en Angola. L'entreprise aurait versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats. Un ancien haut dirigeant est sur le banc des accusés. Une nouvelle affaire qui vient s'ajouter à une longue liste de scandales et de fraudes, qui commencent à coûter cher Trafigura. Voici trois choses à savoir sur le géant du négoce. 1. Un négociant aux activités très larges Si le procès de Trafigura fait tant parler de lui, c'est que l'entreprise est un géant du négoce des matières premières. Elle intervient dans le pétrole, le gaz, ainsi que dans de nombreuses filières métallurgiques et minières. Elle est notamment très investie dans le négoce des métaux de la transition énergétique, indispensables particulièrement pour développer l'électrification des usages. LIRE AUSSI : Richard Holtum, nouveau patron du négociant de matières premières Trafigura Le groupe intervient aussi dans le secteur du transport maritime. Il possède notamment une flotte de plus de 350 navires, qui lui permet notamment de transporter ses propres productions. Il possède également des parts dans la société Lobito Atlantic Railway, une société ferroviaire qui permet de relier les bassins miniers de l'Angola à la mer. Trafigura intervient aussi dans le stockage de carbone. 2. Un géant de stature mondiale En 2024, Trafigura indique avoir échangé une moyenne de 6,8 millions de barils de pétrole et produits pétroliers par jour, soit près de sept fois les importations françaises. L'entreprise a également traité 21,9 millions de tonnes de métaux non ferreux - cuivre, aluminium, nickel, etc. - et 102,2 millions de tonnes de minéraux en vrac, comme le fer ou le charbon. Résultat, Trafigura a généré quelque 243 milliards de dollars de revenus en 2024 et un bénéfice net de 2,8 milliards. Cela le place dans le peloton de tête des négociants indépendants, aux côtés de Vitol, Gunvor ou encore Mercuria. 3. Un groupe régulièrement dans la tourmente Outre le procès en lien avec la corruption en Angola, Trafigura est régulièrement dans la tourmente. En mars dernier, le groupe a plaidé coupable aux Etats-Unis et versé 127 millions de dollars de pénalités après avoir été accusé de versements de pots-de-vin à la classe politique brésilienne. LIRE AUSSI : Corruption, manipulation de cours : les négociants de matières premières peinent à tourner la page des affaires Il y a quelques semaines, Trafigura a aussi été éclaboussé par une autre affaire qui pourrait lui coûter jusqu'à 1,1 milliard de dollars de perte. Le négociant accuse en effet certains de ses salariés en Mongolie de surfacturation et de dissimulation d'impayés. En février 2023, Trafigura avait déjà été victime d' une fraude « systématique » en négociant du nickel, pour un préjudice supérieur au demi-milliard d'euros. Le négociant s'était fait livrer des conteneurs du précieux métal de moins bonne qualité que ceux commandés, voire des conteneurs vides.

IA : qui est Databricks, l’entreprise qui a levé un montant record de 10 milliards de dollars ?

By |December 28th, 2024|Categories: Scoop.it|

Où s'arrêtera la folie de l'intelligence artificielle ? Databricks, spécialiste américain du logiciel de traitement des données, vient d'annoncer un tour de table record à près de 10 milliards de dollars. Soit la plus grosse levée de fonds jamais vue - la précédente était celle de la pépite OpenAI en octobre, à 6,6 milliards de dollars. Cette opération valorise l'entreprise dirigée par Ali Ghodsi, un informaticien irano-suédois, à 62 milliards de dollars, près de 20 milliards de plus qu'il y a un an et demi. La transaction a été menée par Thrive Capital, qui aurait acquis une participation d'environ un milliard de dollars dans l'entreprise, d'après Bloomberg, accompagné d'Andreessen Horowitz, DST Global, GIC, Insight Partners et WCM. « Ces fonds seront investis dans de nouveaux produits d'IA, des acquisitions, et l'expansion des opérations à l'international. En plus de financer sa croissance, ce capital servira à fournir des liquidités aux collaborateurs, actuels et anciens », a annoncé mardi l'entreprise, qui revendique une croissance de 60 % sur un an. Un concours de Netflix Comme tout bon élève de la Silicon Valley, Databricks a lui aussi sa légende. L'entreprise est née en 2013 à San Francisco, du fruit de la collaboration de six étudiants en doctorat à Berkeley. A l'époque, ils tentent leur chance à un concours organisé par un certain Netflix - dont la notoriété commence tout juste à résonner à dépasser les frontières américaines - pour optimiser le moteur de recommandation des contenus sur la plateforme. Onze ans après, les fondateurs sont encore à la tête de cette organisation qui emploie désormais 7.000 personnes et compte parmi ses clients de grandes entreprises comme Toyota, Astra Zeneca, Credit Suisse ou Michelin. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - OpenAI, Microsoft, Nvidia : le vertige des dépenses dans l'IA IA : les entreprises au défi de la formation de leurs salariés Comme de nombreux acteurs du big data et du cloud, Databricks reste peu connue du grand public. Et pour cause, son métier consiste dans l'optimisation des données des entreprises, une activité par essence peu visible en dehors des directions informatiques. Mais c'était avant l'explosion de l'intérêt pour l'IA générative ces deux dernières années. Concrètement, Databricks structure les données de ses clients, y accole une couche logicielle (une plateforme de gestion des données) ainsi que des fonctionnalités d'IA, permettant à n'importe quel employé d'utiliser les montagnes de données que possèdent les entreprises. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - IA : ChatGPT, le top départ d'une incroyable course aux milliards DECRYPTAGE - OpenAI, ByteDance, SpaceX : ces start-up aux valorisations XXL « Pour faire de la bonne IA générative, il faut de la bonne data », explique Guillaume Brandenburg, directeur général France de Databricks. La philosophie de l'entreprise réside aujourd'hui dans l'usage de petits modèles d'IA, qui permettent d'interroger des données structurées avec un coût nettement inférieur à celui des grands modèles de langages (LLM). Elle a notamment racheté en 2022 la pépite d'IA générative MosaicML pour 1,3 milliard de dollars, avant de créer son propre grand modèle, DBRX, pour seulement 10 millions de dollars. Bien loin des centaines de millions de dollars investis pour développer les LLM les plus célèbres. Croissance insolente Le marché est particulièrement porteur. Databricks vise un chiffre d'affaires de 3 milliards de dollars cette année et un flux de trésorerie positif pour la première fois au 31 janvier 2025. En France, le spécialiste de la data affiche une insolente croissance de 70 %. « Nous sommes en position pour devenir numéro un du secteur », martèle Guillaume Brandenburg, qui veut croire que dans la course à l'IA, les gagnants seront bel et bien les fournisseurs de logiciel. Pour de nombreux observateurs, cette levée de fonds XXL pourrait être l'ultime étape avant une éventuelle introduction en Bourse. L'un de ses principaux concurrents, le franco-américain Snowflake, est actuellement valorisé 56 milliards de dollars à Wall Street.

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