Le luxe boosté par la réalité augmentée
La crise, quelle crise ? Même si la lenteur de la reprise en Chine commence à inquiéter les investisseurs boursiers, le marché du luxe continue d’afficher une santé insolente. À l’occasion de l’édition 2024 de Crafted for Luxury de Snap, l’institut Ipsos vient de publier sa toute nouvelle étude sur les tendances du luxe et sur le rôle que la technologie joue auprès de la nouvelle génération de consommateurs. Le luxe en plein boom Les articles de prix et de qualité sont de plus en plus recherchés et achetés dans le monde. Le marché du luxe a atteint 1500 milliards d’euros l’an dernier, si l’on en croît les estimations du cabinet de conseil Bain & Company. Le cap des 2500 milliards pourrait être atteint dès 2030. Si les plus de 50 ans sont souvent ceux qui disposent le plus de liquidités disponibles, les jeunes semblent prêts à faire des économies pour s’acheter une grande marque. Les millennials représentent ainsi déjà plus de la moitié (51%) des acheteurs de luxe en France, tandis que la Gen Z en constitue 40%. « Pour ces consommateurs, le luxe est un moyen d’expression personnelle et un reflet des valeurs sociétales modernes », explique Ipsos qui a interrogé plus de 14.000 personnes âgées de 13 à 44 ans dans six pays pour réaliser son enquête. Près d’un quart des utilisateurs de Snapchat (23%) âgés de 13 à 44 ans dans l’hexagone ont acheté des produits de luxe lors des douze derniers mois. Ce chiffre est supérieur à celui de l’ensemble de cette tranche d’âge (18%). Cette plateforme et le web dans son ensemble ont, il est vrai, un énorme impact sur les comportements d’achat des consommateurs. Le net comme premier point d’ancrage En France, 86% des acheteurs de luxe de la Gen Z et des millennials affirment surfer sur les canaux digitaux pour s’inspirer ou considérer l’achat, tandis que 81% les utilisent pour découvrir des produits et 87% prennent leurs décisions d’achat en ligne. Près des trois-quarts (73%) d’entre eux passent plus de temps à rechercher et décider de leurs achats lorsqu’il s’agit d’un produit de luxe. Snapchat affirme influencer fortement les décisions d’achat des internautes (on aurait pu s’en douter…). 54% de ses utilisateurs se disent en effet plus enclins à acheter un produit de luxe après avoir interagi avec la marque sur sa plateforme qui est également un lieu privilégié pour partager et recommander des produits de luxe. Plus de la moitié (53%) de ses 27 millions d’utilisateurs actifs quotidiens en France y recourent à cette fin. La RA, 4e révolution industrielle La Réalité Augmentée (RA) semble tout particulièrement les intéresser. 55% des acheteurs de luxe estiment que la RA recrée l’expérience en magasin lors de l’achat en ligne et ils sont presque aussi nombreux (53%) à se sentir plus à l’aise pour essayer un produit de luxe grâce à cette nouvelle technologie plutôt qu’en magasin. 59% des personnes questionnées par Ipsos pensent que la RA les aide à visualiser concrètement un article de luxe. Snapchat avait prédit dès 2021 que la réalité augmentée serait la 4e révolution industrielle. La Gen Z s’est révélée folle du e-commerce. En 2022, Statista estimait qu’1,1 milliard de personnes utilisait la réalité augmentée sur leur téléphone. Ce phénomène s’est déporté sur le retail : 75 % des acheteurs attendent aujourd’hui des retailers des expériences en RA, selon Hubspot. Démocratisé et modernisé par la crise du Covid, le QR Code devient l’une des clés de l’expérience client retail. Courir a ainsi posé des étiquettes QR à scanner sur les embauchoirs de sneakers présentant des contenus enrichis sur simple scan mobile, ainsi qu’une mise en scène des sneakers du moment sur écran interactif. L’omnicanalité est clé Le luxe suit ce mouvement. « Avec 89% des répondants affirmant qu’ils seraient intéressés par l’utilisation de la réalité augmentée lors de leurs interactions avec des produits de luxe, les annonceurs doivent adopter la transition numérique et créer des expériences harmonieuses qui allient les magasins physiques et les canaux en ligne », affirme Daniel Wong-Chi-Man, Global Head of Media chez Ipsos. L’omnicanalité n’est plus une option mais une obligation.
Le Petit Cocotier, cette étonnante start-up martiniquaise qui défend une agriculture engagée
« Les milieux insulaires sont les plus impactés par le changement climatique. Nous le voyons tous les jours. Face à cela, notre message est celui du rassemblement. » André-Judes Cadasse est né en Martinique, sur les flancs de la montagne Pelée. Ici, la ferme familiale se transmet depuis quatre générations. De cette enfance rurale, il retient la liberté de pouvoir courir à travers champs et de grimper aux arbres. « Tout cela a participé à éveiller ma conscience écologique très tôt », estime-t-il. Celui pour lequel consacrer sa vie à la terre a toujours paru comme une évidence quitte brièvement son île, direction Paris, où il réalise des études de logistique et de commerce entre Paris Dauphine et l'Essec. En parallèle, son frère cadet, Sébastien Cadasse, voyage en Amérique latine afin de se former en agroécologie. Lorsqu'il revient en Martinique pour reprendre le flambeau de la ferme familiale, André-Judes Cadasse quitte son CDI et le rejoint dans cette aventure. « Ce détour par la capitale m'a permis de prendre mon envol, se souvient-il. Il m'a aussi permis d'acquérir des notions fondamentales pour ce parcours. » Un terroir reconnu au patrimoine de l'Unesco En 2013, voilà donc les deux frères de retour sur les flancs de la montagne Pelée. Portés par ce projet commun, ils transforment la ferme familiale de 22 hectares en agro-ferme, dans laquelle le duo fait pousser des fruits et légumes de façon saine et organique, en faisant attention aux ressources naturelles qu'ils utilisent. Défenseurs du circuit court, les agriculteurs distribuent fruits et légumes à travers leur start-up Petit Cocotier. « Notre objectif est de recréer du lien entre producteurs agricoles et consommateurs, assure-t-il. Nous voulons faire de l'agriculture biologique au sens pur du terme, porteur de sens et de lien. » LIRE AUSSI : Agriculture : Noémie Calais, de Sciences Po à la ferme bio dans le Gers Loi agricole : ce que les députés ont changé sur la protection de l'environnement Et plus encore que l'agroécologie, la ferme mise sur le jardin créole. « La créolité, c'est le mélange », explique André-Judes Cadasse en paraphrasant l'auteur martiniquais Edouard Glissant. « Nous sommes l'héritage de quatre continents. L'Histoire n'a pas toujours été facile, mais nous récoltons aujourd'hui les fruits de cette alliance. Dans notre alimentation, nous utilisons des épices qui n'étaient jamais censées se rencontrer ! » Parmi elles, le roucou, petite graine rouge typique des Antilles, est par exemple un puissant antioxydant et possède de nombreuses propriétés médicinales. Selon les scientifiques, cette particularité alimentaire expliquerait en partie la longévité exceptionnelle des habitants de l'île. Au 1er janvier 2023, la Martinique comptait près de 400 centenaires. « C'est un usage mondial qui appartient à l'humanité », affirme l'agriculteur. Au fil des années, le projet gagne en importance et obtient jusqu'à 30 points relais sur l'île. L'équipe passe de dix à vingt salariés. « On a atteint des records par rapport à notre île, raconte André-Judes Cadasse. En période de Covid, il nous arrivait de livrer 1.000 paniers en une seule journée. » Forts de ce soutien, les agriculteurs décident de mener un autre combat de front. Main dans la main avec des scientifiques, ils contribuent à la reconnaissance au patrimoine mondial de l'Unesco de la montagne Pelée et des pitons du nord, soit 14.000 hectares de biodiversité. « Il était essentiel pour nous de faire rayonner notre terroir, explique André-Judes Cadasse. La Martinique fait partie des 36 hotspots de la biodiversité mondiale. Cette reconnaissance permet de faire voyager notre terroir, mais aussi nos épices, nos idées et notre philosophie. »
Le réchauffement climatique causé par l’homme atteint un « rythme sans précédent »
Le réchauffement climatique fait courir de trop grands périls pour que sa mesure attende le prochain rapport du GIEC - qui fait référence -, en 2027. Et les données du précédent (2021-2023) sont déjà trop datées. Pour éclairer les décideurs chaque année, un consortium de chercheurs de renommée internationale publie, pour la deuxième année, une actualisation des indicateurs clés. Cette mise à jour était capitale alors que s'ouvre la conférence de Bonn sur le climat (du 5 au 15 juin) en Allemagne, et que se prépare la COP29, qui aura lieu du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Ses conclusions, sans surprise, sont « inquiétantes ». Dans leur étude, publiée mercredi dans la revue « Earth System Science Data », les 59 scientifiques (issus de 44 institutions comme le CEA, le CNRS, Mercator Océan international, Météo-France, l'Institut Pierre-Simon-Laplace et Paris-Saclay) ont notamment mesuré le réchauffement causé par les activités humaines. Or, sur la décennie 2014 - 2023, celui-ci a enregistré un « rythme sans précédent », atteignant +0,26 °C, contre +0,18°C par décennie observé entre 1970 et 2010. Par rapport à l'ère préindustrielle, en moyenne sur la décennie 2014-2023, la moyenne des températures liées à l'activité humaine a déjà atteint 1,19 °C. Cela témoigne d'une nette augmentation par rapport aux chiffres du rapport de 2023, qui portait sur la décennie 2013-2022 (+1,14 °C ), et par rapport au sixième rapport du GIEC (+1,07 °C sur 2010-2019). La hausse des émissions carbone a ralenti Pour la seule année 2023, le réchauffement attribuable à l'activité humaine a atteint 1,31 °C. Le réchauffement total observé a, lui, touché 1,43 °C - car la variabilité naturelle du climat a aussi joué, à commencer par le phénomène El Niño. L'ambition des accords de Paris de contenir le réchauffement sous 2 °C, et si possible 1,5 °C, voit sa fenêtre se fermer graduellement alors que l'humanité ne parvient pas à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES). LIRE AUSSI : Climat : ce qu'il faut retenir des six derniers rapports du GIEC DECRYPTAGE - Adaptation au changement climatique : le manque d'objectifs clairs montré du doigt Celles-ci sont causées majoritairement par l'utilisation massive d'énergies fossiles telles que le pétrole, le gaz et le charbon. Et elles se situent à des niveaux record, avec 53 milliards de tonnes d'équivalent CO2 par an en moyenne de 2013 à 2022. Et même de 55 milliards pour la seule année 2022. « Elles ont augmenté de 30 % depuis les années 2000 au niveau mondial, mais leur croissance a ralenti de 2 à 3 % par an [à cette époque], à 1 % aujourd'hui », note Pierre Friedlingstein, directeur de recherche au Laboratoire de météorologie dynamique du CNRS. Mais il faut bien comprendre que ça ne peut pas être un motif de satisfaction. Car cette hausse, même plus faible, vient alourdir ce qu'on appelle le « budget carbone résiduel ». Il s'agit du seuil d'émissions de CO2 à ne pas dépasser, pour garder 50 % de chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C. Or ce budget carbone se réduit à toute allure… Il n'est plus que de l'ordre de 200 milliards de tonnes, contre 500 milliards dans la dernière évaluation du Giec. En d'autres termes, si le rythme d'émissions ne ralentit pas, il ne reste que cinq ans. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Le réchauffement climatique freinera la croissance nettement plus que prévu « C'est une décennie critique », alertent les auteurs du rapport. « On pourrait s'attendre à ce qu'un réchauffement mondial de 1,5 °C soit atteint ou dépassé dans les dix prochaines années », en l'absence d'un refroidissement causé par une importante éruption volcanique. « Mais c'est aussi la décennie où on pourrait s'attendre à ce que les émissions mondiales atteignent leur pic et commencent à décliner. » « Il faut atteindre des émissions nettes nulles le plus vite possible, ce rapport souligne l'urgence des négociations climatiques en cours », pointe Pierre Friedlingstein. Des réussites encourageantes L'action politique a déjà produit des « réussites », relève Valérie Masson-Delmotte, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement. « Le protocole de Montréal [en 1987] a fait baisser les composés qui détruisaient la couche d'ozone, et nous observons une réduction des émissions de soufre, notamment celles issues du transport maritime mondial [du fait de la convention Marpol de 1973, révisée en 2005]. » La présence de ces polluants dans l'atmosphère avait un effet refroidissant -rendant d'autant plus cruciale la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, même si les émissions de particules dues aux incendies de forêt au Canada, ont elles aussi ralenti le réchauffement. Signe encourageant : les émissions de CO2 de la Chine pourraient avoir déjà atteint un pic.
PimpMyTrip, l’application de visite aux antipodes de TripAdvisor –
Le but de PimpMyTrip est de proposer une expérience plus authentique aux voyageurs. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux se rendent sur TripAdvisor pour trouver de bonnes adresses de restaurants ou de musées. Mais les lieux les mieux notés sont bien souvent envahis de touristes qui ont eu la même idée. De plus, chaque voyageur n’a pas les mêmes exigences, ce qui ne permet pas de garantir la qualité de l’expérience. Le constat de la startup est que les locaux sont rarement visibles par les voyageurs car ils ne s’expriment pas dans les guides ou les plateformes d’avis touristiques. Elle veut donc les replacer au cœur de l’expérience de voyage. Deux communautés Lancée en mars dernier, l’application PimpMyTrip s’adresse à deux communautés. D’un côté les Pimpeurs, les locaux qui créent des carnet d’adresses avec leur lieux favoris (bars, restaurants, musées, parcs, etc.) et de l’autre les Pimpés, les voyageurs qui débloquent ces carnets d’adresse pour la somme de 5 euros. Chaque Pimpeur crée son profil et le complète selon ses habitudes de vie et ses goûts. Il peut préciser par exemple s’il a des enfants, des animaux de compagnie, s’il est sportif, épicurien, s’il est cinéphile ou mélomane. Le Pimpeur gagne 3 euros à chaque fois que son carnet d’adresses est débloqué. Aujourd’hui, 200 villes sont représentées au sein de l’application. « Le match entre un voyageur et un local est important. C’est comme avoir un ami dans chaque ville du monde qui partage ses bonnes adresses », ajoute Ghislain Foucque, Co-fondateur de PimpMyTrip. La startup réfléchit à la création d’un tchat, qui permettrait aux locaux et aux voyageurs d’échanger à l’écrit. Les villes comme partenaires PimpMyTrip veut également nouer des partenariats avec des villes, afin que celles-ci récompensent les locaux. Lorsqu’une ville est partenaire, le voyageur a la possibilité de débloquer la totalité des carnets d’adresses pour 15€. Une partie de cette somme est ensuite reversée à une ou plusieurs associations choisies par la ville. Les locaux, eux sont invités à répondre à des questionnaires et des sondages et sont récompensés grâce à des avantages (des places pour le théâtre, des concerts, des évènements, etc.). « L’idée est de créer une interaction entre une ville est ses habitants », déclare Ghislain Foucque. La startup vient de boucler une levée de fonds de 470 000 euros auprès de business angels. Elle souhaite désormais développer des partenariats avec des villes.
Le secret de l’hôtel La Butte pour booster ses revenus avec l’IA –
L’hôtel breton La Butte a vu son expérience client et ses ventes transformées grâce à l’intelligence artificielle (IA). Après avoir intégré les solutions d’IA de HiJiffy, La Butte a non seulement amélioré la satisfaction de ses clients, mais aussi augmenté significativement ses revenus. Cette success story démontre que les outils d’IA ne sont pas réservés aux grands groupes hôteliers et qu’ils peuvent apporter des résultats remarquables, même pour les petites structures indépendantes. Des campagnes WhatsApp personnalisées pour préparer l’arrivée des clients Le charmant hôtel de trente chambres a décidé de se démarquer en améliorant l’expérience client grâce à des campagnes WhatsApp personnalisées, développées par HiJiffy. Avant même l’arrivée des clients, deux campagnes distinctes sont envoyées : la première une semaine avant le séjour, la seconde la veille de leur arrivée. Ces messages automatisés incluent toutes les informations nécessaires pour un séjour sans accroc, ainsi que des détails comme la météo prévue. Résultat ? Un accueil personnalisé et une expérience client améliorée, le tout sans efforts supplémentaires pour le personnel de l’hôtel. Stimulation des ventes additionnelles L’IA de HiJiffy ne se contente pas de personnaliser l’accueil, elle stimule également les ventes additionnelles. En intégrant des boutons cliquables dans les messages WhatsApp, La Butte offre à ses clients une manière simple et rapide de réserver des services supplémentaires. Cette stratégie a permis d’atteindre un taux d’ouverture impressionnant de 93 %, générant près de neuf fois plus de clics qu’une campagne email traditionnelle. Les résultats sont sans équivoque : une augmentation notable des réservations pour des services additionnels, contribuant directement à l’augmentation du chiffre d’affaires de l’hôtel.
Generative AI like Midjourney creates images full of stereotypes
It’s not just people at risk of stereotyping by AI image generators. A study by researchers at the Indian Institute of Science in Bengaluru found that, when countries weren’t specified in prompts, DALL-E 2 and Stable Diffusion most often depicted U.S. scenes. Just asking Stable Diffusion for “a flag,” for example, would produce an image of the American flag. “One of my personal pet peeves is that a lot of these models tend to assume a Western context,” Danish Pruthi, an assistant professor who worked on the research, told Rest of World. Rest of World ran prompts in the format of “a house in [country],” “a street in [capital city],” and “a plate of [country] food.” According to Midjourney, Mexicans live in blocky dwellings painted bright yellow, blue, or coral; most Indonesians live in steeply pitched A-frame homes surrounded by palm trees; and Americans live in gothic timber houses that look as if they may be haunted. Some of the houses in India looked more like Hindu temples than people’s homes. Perhaps the most obviously offensive results were for Nigeria, where most of the houses Midjourney created looked run-down, with peeling paint, broken materials, or other signs of visible disrepair.
Google apologizes for ‘missing the mark’ after Gemini generated racially diverse Nazis
Google has apologized for what it describes as “inaccuracies in some historical image generation depictions” with its Gemini AI tool, saying its attempts at creating a “wide range” of results missed the mark. The statement follows criticism that it depicted specific white figures (like the US Founding Fathers) or groups like Nazi-era German soldiers as people of color, possibly as an overcorrection to long-standing racial bias problems in AI. “We’re aware that Gemini is offering inaccuracies in some historical image generation depictions,” says the Google statement, posted this afternoon on X. “We’re working to improve these kinds of depictions immediately. Gemini’s AI image generation does generate a wide range of people. And that’s generally a good thing because people around the world use it. But it’s missing the mark here.”
TGV : le premier concurrent français de la SNCF a trouvé un milliard d’euros et 12 trains
La future compagnie privée imaginée par Rachel Picard, ancienne de la SNCF, nommée provisoirement Proxima, a bouclé son financement. Antin IP réunira un milliard d'euros et deviendra son actionnaire à 100 %, en vue d'acheter 12 TGV Alstom de dernière génération, à lancer d'ici quelques années sur trois lignes à grande vitesse vers l'Ouest. Ajouter à mes articles Commenter Partager Alstom Paris Les lignes envisagées par Rachel Picard au départ de Paris Montparnasse sont celles vers Rennes, Bordeaux et Angers-Nantes, vers 2028. (DR) Par Denis Fainsilber Publié le 5 juin 2024 à 23:03Mis à jour le 6 juin 2024 à 07:30 PREMIUM Votre abonnement Premium vous permet d'accéder à cet article Proxima reste un nom de code, et sa future marque commerciale, déjà sélectionnée mais jalousement gardée, ne sera révélée que plus tard. Mais sur bien d'autres aspects, le plan d'affaires du « premier opérateur français indépendant de trains à grande vitesse », imaginé depuis plusieurs années par Rachel Picard, une ancienne dirigeante de la SNCF, avance bien. Proxima, puisqu'il faut continuer à l'appeler ainsi, se lancera avec une flotte de 12 nouveaux TGV Alstom à deux niveaux (les Avelia Horizon, la même plate-forme que les 115 TGV M commandés par la SNCF qui mettent si longtemps à arriver). Sur quatre destinations de l'Ouest au départ de Paris Montparnasse, vers Bordeaux, Rennes, Angers et Nantes, confirme Rachel Picard. Une première en gestation dans l'histoire du rail franco-français, les seuls concurrents actuels de la SNCF étant des homologues étrangers et publics, Trenitalia et Renfe. « Quelques mois après 2027 » A quel horizon ? En 2028, comme l'ont compris certains ? Prudente, Rachel Picard, qui sait que le ferroviaire exige un temps long, évoque simplement la livraison des premières rames de tests fixée « début 2027 », puis le lancement commercial « quelques mois après 2027 ». A cette échéance, la nouvelle compagnie privée de TGV pourra alors proposer 10 millions de places supplémentaires par an aux voyageurs sur les trois axes du grand Ouest retenus (Angers et Nantes étant sur la même ligne). Sans subventions de l'Etat ni des régions, comme c'est la règle sur la grande vitesse.
Bassirou Diomaye Faye en médiateur entre la Cedeao et les États putschistes du Sahel
Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, était jeudi au Mali, où il s’est entretenu avec le président malien par intérim, Assimi Goïta, avant de se rendre à Ouagadougou dans la soirée. © Présidence du Sénégal/ X Temps de lecture : 4 min Ajouter à mes favoris Google News Commenter Partager Après le Mali, le président sénégalais était, jeudi après-midi, au Burkina Faso. La deuxième étape de son voyage dans l'espace de l'Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe les deux pays qui, avec le Niger, ont annoncé, en janvier dernier, leur sortie de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qu'ils accusent d'être encore trop dépendante de l'ex-puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le djihadisme. À l'issue de ses échanges avec les deux dirigeants putschistes Assimi Goïta et Ibrahim Traoré, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, investi en avril, a jugé qu'une réconciliation est possible entre l'organisation régionale et les trois pays du Sahel. LA NEWSLETTER AFRIQUE Tous les mardis à 16h45 Recevez le meilleur de l’actualité africaine. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. Le chef de l'État sénégalais est jugé crédible par les analystes, car tout comme les régimes militaires qui ont pris le pouvoir lors de putschs successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger mais aussi en Guinée, depuis 2020, il prêche le panafricanisme et le souverainisme. Et ce même s'il a choisi la voie des urnes pour se faire élire à 44 ans, plus jeune président du Sénégal, sur la promesse de rupture avec le « système », selon lui, par son prédécesseur. Il avait aussi prôné une rupture avec le franc CFA. « Ces visites s'inscrivent dans une dynamique de renforcement des liens historiques de bon voisinage, d'amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme », avait annoncé la présidence sénégalaise. À lire aussi Bassirou Diomaye Faye peut-il transformer le Sénégal ? Une carte diplomatique difficile à jouer Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont formé l'Alliance des États du Sahel en 2023 et fondé une force antidjihadiste conjointe. Le chef de l'État sénégalais, fer de lance d'une approche panafricaniste, a dit avoir longuement parlé de la Cedeao avec son premier hôte, le chef de la junte malienne, Assimi Goïta. La position malienne, « quoique rigide, n'est pas totalement inflexible », a-t-il déclaré à la presse au côté du colonel Goïta. La Cedeao est « très malmenée », mais « nous ne devons pas nous résigner et dire qu'on ne peut plus rien faire. Il y a des difficultés, il faut parler aux uns et aux autres et les comprendre et, à partir du niveau de compréhension et des écarts de position, voir ce qu'il est possible de bâtir sur le socle qui existe », a-t-il ajouté, avant de préciser : « Je ne désespère pas de voir la Cedeao repartir sur des bases nouvelles, qui nous éviteront de revivre par la suite la crise que nous traversons aujourd'hui. » Au-delà du symbole, cette visite avait aussi un volet concret : l'économie. Le Sénégal partage des centaines de kilomètres de frontières avec le Mali et entretient avec lui d'importantes relations commerciales, notamment via le port de Dakar. La situation sécuritaire du Mali et du Sahel et le risque de propagation du djihadisme au Sénégal réputé pour sa stabilité préoccupent fortement Dakar depuis de nombreuses années. La sécurisation de la frontière sud-est du Sénégal constitue en particulier un enjeu de taille. Dakar veut éviter à tout prix les infiltrations de groupes djihadistes. Il en va aussi de même des relations économiques et commerciales entre les deux États, surtout à deux semaines de la fête de la Tabaski. Le Sénégal est le premier partenaire économique de Bamako. L'arrivée des moutons du Mali pour la « fête du mouton », était, donc, au cœur des discussions, tout comme le dossier de la restauration du chemin de fer entre Dakar et Bamako. À lire aussi Sénégal : Diomaye, au bénéfice du doute ! Entre rupture et continuité À Ouagadougou, Bassirou Diomaye Faye a également évoqué la Cedeao avec le chef du pouvoir militaire, le capitaine Ibrahim Traoré. « Je comprends aujourd'hui que les positions sont quelque peu figées, mais je perçois dans chacune de ces positions une fenêtre d'ouverture qui permet de nouer un fil de dialogue », a déclaré le président sénégalais, cité dans un communiqué du pouvoir burkinabé. Sur le volet bilatéral, le chef de l'État sénégalais a affirmé « l'engagement » de son pays « aux côtés » du Burkina. Les deux États souhaitent « raffermir » leurs « relations », notamment sur « le plan commercial ». C'est la 10e visite d'un pays africain pour le nouveau dirigeant sénégalais, « une option qui en dit long sur la place de choix qu'occupent le renforcement du panafricanisme et la redynamisation de l'intégration sous-régionale dans ses priorités diplomatiques », a fait valoir le gouvernement. Bassirou Diomaye Faye a cependant assuré ne pas être venu à Bamako et à Ouagadougou en tant que « médiateur de la Cedeao », mais pour une « prise de contact » qui l'a conduit dans plusieurs autres pays africains, dont la Côte d'Ivoire, le Nigeria ou encore le Ghana, dont le président, Nana Akufo-Addo, l'a chargé de jouer un rôle dans la résolution de la crise entre l'AES et l'organisation régionale. « Je ne suis mandaté par aucune instance de la Cedeao », a-t-il insisté jeudi le président sénégalais. À chacune de ces étapes, il a été question de l'avenir de l'organisation mais aussi, plus largement, de celui de la démocratie dans la sous-région ouest-africaine qui se trouve à un tournant majeur de son histoire.