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La tarification au poids, une mesure efficace pour réduire les déchets

Quoi de plus efficace pour changer les comportements que d'en passer par la fiscalité ? Pour limiter le volume des ordures ménagères, la méthode semble bien fonctionner si l'on en croit une toute récente étude de l'Agence de la transition écologique (Ademe) sur la tarification incitative. Il s'agit d'une facturation qui se divise entre une part fixe, systématiquement payée par l'usager, et une part variable payée en complément par l'usager selon son niveau d'utilisation du service. Plus le volume des déchets est lourd (la tarification incitative se fait le plus souvent à la collecte sous forme de levée), plus la facture augmente. Meilleur réflexe de tri Dans les 200 collectivités (chiffre au 1er janvier 2021) qui ont mis en place cette tarification incitative, la part des ordures ménagères résiduelles (hors déchets à recycler) a baissé de 30 %. Cette baisse s'explique notamment par un meilleur tri des déchets par les ménages (une tendance qui doit se renforcer car 80 % des déchets résiduels sont encore valorisables). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Emballages ménagers : un plaidoyer pour une réorganisation des centres de tri Concrètement, en comparant les données 2019 des collectivités ayant adopté la tarification incitative à celles des collectivités de typologie identique, on observe de bien meilleurs réflexes de tri, notamment sur les emballages, papier et verre : 105 kg contre une moyenne nationale de 93 kg en milieu rural et de 89 kg par habitant et par an en milieu mixte à dominante rurale. Les ménages concernés ont aussi tendance à se rendre plus fréquemment en déchetterie. Signe d'un engouement certain pour cette méthode, la population concernée a augmenté de 44 % entre 2016 et 2022, passant de 4,4 millions à 6,6 millions, selon l'Ademe. On reste toutefois encore loin de l'objectif fixé par la loi de 2015 qui vise 25 millions d'habitants affiliés à ce régime en 2025. LIRE AUSSI : Déchets alimentaires : la restauration face au mur de la collecte OPINION - Déchets : payons pour ce que nous jetons Ces chiffres encourageants devraient toutefois convaincre les collectivités les plus timorées. Avec un autre argument de poids, celui du coût. En 2020, le coût total de gestion de l'ensemble des flux de déchets (collecte, tri, enfouissement ou incinération, prise en charge des encombrants…) s'élevait pour les communes à près de 110 euros par habitant et par an en moyenne. Il tombe à un peu moins de 82 euros en coût médian pour les collectivités concernées. Des collectes moins fréquentes Avec la tarification incitative, la réduction de la fréquence de la collecte est en effet sensible : en moyenne, une collecte toutes les trois semaines. Naturellement, cette organisation du flux des déchets est plus facile à mettre en oeuvre dans les zones pavillonnaires ou rurales que dans les habitats collectifs qui sont encore très peu concernés. LIRE AUSSI : Biodéchets : la généralisation du tri aiguise l'appétit des petites entreprises de la filière Parmi les communes qui ont enregistré les meilleures performances, certains leviers clés ont été identifiés : un tarif par levée suffisamment élevé pour mobiliser les usagers (supérieur à 3 euros la levée) et la présence d' une collecte séparée des biodéchets, obligatoire depuis le 1er janvier . Un bémol toutefois, les dépôts sauvages de déchets résiduels ont tendance à augmenter : 2 kg par an et par habitant dans les communes qui ont mis en place la tarification incitative, contre 0,6 kg pour les autres.

By |2024-01-19T11:50:42+00:00January 19th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le « souffle coupé », le Japon tente un atterrissage historique sur la Lune

Les télévisions nippones vont retransmettre en direct, dans la nuit de vendredi à samedi, la tentative historique de l'agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) de faire atterrir, avec une précision inédite, un petit vaisseau spatial sur la surface de la Lune. L'engin, baptisé « Smart Lander for Investigating Moon » (SLIM) mais désormais plus connu, dans le pays, sous le surnom de « Moon Sniper », avait quitté la Terre, en septembre, à bord d'une fusée H-2A depuis la base de Tanegashima , dans le sud du Japon. Entré en orbite autour de la Lune le 25 décembre dernier, il va amorcer sa descente à partir de minuit pour alunir vingt minutes plus tard. « Le début de la décélération jusqu'à l'atterrissage sur la surface de la Lune va être un moment de terreur de 20 minutes, où nous aurons le souffle coupé », a prévenu Kenji Kushiki, l'un des responsables de la mission. S'il réussit à poser en douceur son SLIM, le Japon deviendra le cinquième pays à réaliser un tel exploit depuis le début de la conquête spatiale et l'alunissage, en 1966, de la mission soviétique Luna 9. Jusqu'ici, seules les agences spatiales gouvernementales des Etats-Unis, de l'URSS, de la Chine et de l'Inde ont réussi à atteindre la surface lunaire intacte. Des « yeux intelligents » Les ingénieurs japonais espèrent surtout entrer dans l'histoire en démontrant la fiabilité de leur technologie d'atterrissage sur des sites très précis. Le SLIM japonais compte ainsi se poser dans une zone d'à peine 100 mètres de diamètre quand les précédents engins arrivés sur la Lune avaient, eux, visé des zones de plusieurs kilomètres de diamètre. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Lune : ce luisant objet du désir Equipée de capteurs et de caméras, comparés à des « yeux intelligents » par la JAXA, la sonde japonaise va prendre des photos de la surface de la Lune à mesure qu'elle s'en approche afin de repérer rapidement sa localisation sur des cartes précises, précédemment créées par des satellites lunaires. Elle pourra ainsi ajuster de manière autonome sa trajectoire juste avant de se poser en douceur. « De nos jours, la connaissance des objets astronomiques ciblés s'est accrue et les détails à étudier sont devenus plus spécifiques, de sorte que des atterrissages de haute précision à proximité de la cible étudiée sont devenus nécessaires », explique la JAXA. L'agence espère que sa performance ouvrira la voie à des missions toujours plus précises, sur la Lune ou d'autres astres, dans des zones jugées, jusqu'ici, trop délicates ou accidentées pour tenter des atterrissages.

By |2024-01-19T11:49:22+00:00January 19th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Bill Gates : « Face au défi climatique, l’innovation est le seul espoir »

Face à la plupart des défis de l'humanité, vous semblez avoir une foi inébranlable dans l'innovation et la technologie… Il y a deux siècles, l'espérance de vie tournait autour de 30 ans, un tiers des enfants mouraient avant d'avoir 5 ans et presque personne ne savait lire. Il est assez flagrant que les innovations ont radicalement amélioré la condition humaine. Plus récemment, dans les années 1970, nombreux étaient les experts qui redoutaient une famine mondiale, or les nouvelles semences ont permis, au contraire, une révolution alimentaire qui a augmenté l'apport calorique par personne en Asie. Il n'y a pas de raison que ces progrès cessent et dès lors, je vous garantis qu'un jour nous aurons des vaccins efficaces contre le VIH, la tuberculose et la malaria . La difficulté, c'est que dans note système économique, l'innovation va là où il y a un marché. Si la malaria était présente dans les pays riches, faire émerger un vaccin serait tellement plus simple… C'est pour cela que notre fondation se focalise sur les pays pauvres. Pour le VIH, par exemple, nous faisons fondre le prix des thérapies. En ramenant à 50 dollars par an le traitement, nous avons pu soigner 20 millions de gens . Un des combats principaux de votre fondation concerne l'éradication de la poliomyélite. Est-ce un but réaliste ? L'objectif d'éradication mondiale de la poliomyélite, qui s'est avéré plus difficile que prévu, a été fixé en 1988. Après la création de notre fondation, en 2000, nous nous sommes de plus en plus impliqués dans ce projet, au point d'en devenir le principal soutien financier mondial et d'en faire notre programme le plus important. Au début du siècle, la maladie paralysait plus de 250.000 enfants par an dans le monde. L'année dernière, il y a eu moins de 100 cas sur la planète, au Pakistan et en Afghanistan. Au début du siècle, la poliomyélite paralysait plus de 250.000 enfants par an dans le monde. L'année dernière, il y a eu moins de 100 cas sur la planète, au Pakistan et en Afghanistan. Si nous abandonnons maintenant, le virus se propagera à nouveau. A l'inverse, imaginez un monde dans lequel il n'y aurait plus à s'inquiéter d'une maladie qui menace de paralyser les enfants ! Ce serait miraculeux : pour la deuxième fois dans l'histoire, après la variole, nous aurions collectivement réussi à faire disparaître une maladie. Songez que la variole , qui n'existe plus, tuait plus d'un million de personnes par an avant son éradication !

By |2024-01-19T11:48:56+00:00January 19th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Parfums : quand l’IA devient l’assistante particulière des grands « nez »

Les algorithmes supervisés se révèlent un outil d'aide à la créativité des parfumeurs. L'IA générative accélère par ailleurs la réalisation des commandes de parfums mais son utilisation reste très limitée. Illustration chez le groupe Robertet. Ajouter à mes articles Commenter Partager Alpes-Maritimes Mode & Luxe Les perceptions olfactives diffèrent d'un individu à l'autre et l'IA permet de les traduire afin de s'entendre sur le parfum recherché. (Deidre Schoo/Nyt-redux-rea) Par Ninon Renaud Publié le 6 janv. 2024 à 9:30Mis à jour le 6 janv. 2024 à 12:15 « A la manière d'un peintre qui harmonise les couleurs de sa toile, un parfumeur va travailler un jeu d'équilibre entre différents ingrédients et dévoiler une histoire olfactive qui vit à travers le temps. C'est un métier d'art et d'émotions autour de la fragrance qui prend vie auprès du consommateur final », analyse Jérémy Carles, directeur marketing de la division parfumerie du groupe Robertet , basé à Grasse. L'intelligence artificielle a pourtant trouvé sa place dans cet univers tridimensionnel ultra-subjectif. Le numéro un mondial des parfums et arômes naturels commence à y recourir à la fois pour faciliter la réalisation des commandes de ses clients et pour renforcer la créativité de ses parfumeurs. Dans le premier cas, un parfum boisé ou encore floral n'a pas la même résonance d'un individu à l'autre selon son parcours personnel, son origine géographique, son sexe, voire les règles nationales qui encadrent la fabrication de parfums. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - ChatGPT pousse l'industrie à plonger dans la révolution de l'intelligence artificielle Parfum : Robertet met aux commandes un ex-dirigeant de L'Oréal En croisant une centaine de critères définis à l'avance dans les bases de données du groupe qui réalise 80 % de son chiffre d'affaires à l'international, l'intelligence artificielle ainsi supervisée traduit les perceptions olfactives de chacun afin de s'assurer que tout le monde parle bien de la même chose. Le groupe recourt aussi à l'IA générative car sa capacité à traduire en mots-clés les images et atmosphères évoquées dans le cahier de charges des clients, en allant chercher des données extérieures à celles de Robertet, enrichit et accélère ce processus. L'IA se fait miroir de création Le « nez » crée par ailleurs jusqu'à 2.000 formules par an qu'il ne peut garder précisément en mémoire. L'IA peut alors aussi lui faciliter la recherche de notes et d'accords déjà créés afin de les peaufiner ou les styliser. « En évoluant avec le parfumeur, l'algorithme qui lui est personnel fait office d'extension de sa mémoire ou de miroir de sa création », explique Jérémy Carles. « Il ne le remplace pas, c'est un outil précieux d'aide à sa créativité et de connexion avec les marchés et les consommateurs », conclut-il.

By |2024-01-18T23:51:27+00:00January 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Flip flop : les robots d’accueil dans le tourisme –

Dans notre série d’articles Flip Flop, nous revenons sur des technologies qui ont fait un flop dans le tourisme. Annoncées comme révolutionnaires il y a quelques années, elles sont pourtant tombées aux oubliettes. Aujourd’hui, nous revenons sur le flop des robots d’accueil dans le tourisme. Il y a huit ans, on assistait aux balbutiements de la robotique de service dans le tourisme. La plupart des robots utilisés dans le secteur étaient des robots de « relation publique », conçus pour accueillir et renseigner les visiteurs perdus ou curieux. A l’aéroport, on pouvait par exemple croiser Spencer, conçu pour aider les passagers à trouver leur chemin. Il a été testé à l’aéroport Amsterdam Schiphol en 2016 et a disparu des radars depuis. Le robot a pourtant coûté plus de 4 millions d’euros, dont plus de 3 millions ont été financés par la Commission Européenne. Sur le navire Costa Diadema de Costa Croisières, on pouvait discuter avec Pepper de SoftBank Robotics afin d’obtenir des renseignements au moment de l’embarquement et des conseils et recommandations à propos des restaurants, des événements et des excursions durant la croisière. Le même modèle accueille le public à l’office du tourisme de Hauterives. Mais l’OT n’a plus accès au back-office, ne peut plus le réparer ou changer les messages qu’il diffuse, car APIDAE, qui s’occupait de la partie logicielle, a arrêté le développement comme le rapporte Le Monde. A l’hôtel, c’est Nao de Softbank Robotics qui permettait d’interagir et d’informer les clients sur les attractions touristiques alentours ou les équipements et services des hôtels Hilton. Là encore, le petit robot a disparu des réceptions. Sans oublier le fameux Henn-Na hotel, un hôtel japonais qui « employait » 243 robots, que ce soit pour l’accueil, le divertissement en chambre, le room service ou encore le port des bagages. En 2019, il « licenciait » une majorité de ses machines avec un constat très éclairé : « « Lorsque vous utilisez réellement des robots, vous réalisez qu’il existe des endroits où ils ne sont pas nécessaires ». Des robots pas assez intelligents ? La plupart des interactions avec ces robots étaient décevantes, ce qui peut expliquer leur disparition du secteur. Les discussions étaient limitées et encore fallait-il que la machine comprenne l’utilisateur. Il s’agissait principalement de tests, relayés à grands coups de communication, qui se sont montrés non concluants. Loin de remplacer le personnel d’accueil, ils ont vite été considérés comme des gadgets. Le coût d’achat, de la maintenance, ont vite fait de décourager les acteurs du tourisme. Une situation qui pourrait néanmoins changer avec l’essor de l’intelligence artificielle générative. Les machines seront capables d’avoir des conversations beaucoup plus fluides et complexes avec les utilisateurs, nourris des informations d’un office de tourisme ou d’un hôtel. Les robots d’accueil vont-ils ressusciter dans le tourisme ?

By |2024-01-18T23:50:21+00:00January 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

CES 2024 : Rabbit R1, l’assistant intelligent qui réussit là où Siri a échoué

La startup Rabbit a présenté R1, un nouvel objet connecté boosté à l’intelligence artificielle générative. Dénué de clavier, il permet aux utilisateurs d’effectuer un tas d’actions par le biais de la voix, y compris réserver un voyage. C’est l’une des technologies présentées au CES Las Vegas qui a fait le plus parler d’elle ces dernières 48h : l’assistant intelligent Rabbit R1. Avec ses allures de Tamagoshi, ce petit boîtier connecté de couleur orange se contrôle entièrement avec la voix. Il est doté d’un petit écran et d’une caméra. En appuyant sur un bouton sur le côté, l’utilisateur peut faire une requête pour lancer une action : commander une pizza, un Uber, lancer une musique, envoyer un message, etc. Il peut également prendre une photo de son frigo pour obtenir une idée de recette ou photographier un tableau pour en connaître l’artiste. Dans le domaine du voyage, le boîtier peut permettre de réserver un séjour ou une activité touristique. Pour qu’une action transactionnelle fonctionne, un moyen de paiement doit être enregistré dans chaque compte client (dans son compte Uber, Deliveroo, SNCF, etc.). L’utilisateur devra préalablement installer les applications qu’il souhaite utiliser en se rendant dans le « rabbit hole » et s’identifier une seule fois. Rabbit possède son propre système d’exploitation et n’utilise pas d’API propre. La startup a entraîné son modèle à utiliser des applications existantes en simulant le comportement d’un humain. Autrement dit, quand vous commanderez un Uber avec la voix, le système ira « cliquer » sur « réserver » et remplira les champs nécessaires comme nous le faisons aujourd’hui sur notre smartphone. Avec cette méthode, l’appareil apprendra à effectuer des actions et pourra les répéter de manière autonome. Enfin un vrai assistant intelligent ? Rabbit R1 n’est pas si différent de Siri d’Apple, Alexa d’Amazon ou Google Home. Mais il est capable de réaliser des tâches spécifiques en apprenant au fur et à mesure. Une fois entraîné, la simple requête « commande moi mon plat préféré » déclenchera la commande auprès d’un service de livraison de nourriture à domicile. Contrairement aux assistants vocaux, il n’écoute pas l’utilisateur en permanence, puisqu’il faut appuyer sur un bouton pour lui « parler ». En revanche, on voit mal comment un tel objet connecté peut exister parallèlement au smartphone. Même s’il n’est pas grand, le transporter en permanence sur soi pour effectuer des tâches variées semble assez contraignant. Cette technologie aura un vrai impact quand elle sera directement intégrée aux smartphones. En résumé, quand Siri fera bien son travail. Rabbit R1 est attendu pour le printemps 2024 au prix de 199 dollars. La startup a déjà dépassé les 10 000 exemplaires en précommandes.

By |2024-01-18T23:49:44+00:00January 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Sous le capot de MyCanal, l’atout technologique et stratégique de Canal+

Canal+ dépense plus de 1 milliard d'euros par an en technologie, notamment dans MyCanal. Fer de lance de la conquête internationale, le service doit fonctionner partout, sur tous les formats, intégrer le direct, le replay et les contenus des plateformes partenaires. Un défi quotidien. Ajouter à mes articles Commenter Partager Apple Canal+ Environ 160.000 contenus sont disponibles en France sur MyCanal. (Canal+) Par Stéphane Loignon Publié le 10 janv. 2024 à 15:58Mis à jour le 10 janv. 2024 à 17:27 La pression des jours de matchs, les équipes techniques de Canal+ la connaissent bien. « Les soirs de Ligue des champions, une bonne partie des abonnés arrivent sur MyCanal juste avant 21 heures, un peu comme si le stade de France se remplissait dans la minute avant le coup d'envoi », souligne Stéphane Baumier, le directeur des technologies et des systèmes d'information du groupe Canal+. Pour éviter l'embouteillage sur ces rencontres qui peuvent réunir plus de 2 millions de téléspectateurs, une trentaine d'ingénieurs préchauffent et surveillent la plateforme. « On fait comme s'il y avait du monde dès 17 heures, pour que nos systèmes soient prêts à 21 heures », poursuit le patron de ce département rarement mis en lumière mais dont l'activité est clé, le groupe investissant chaque année plus de 1 milliard d'euros dans la technologie, en particulier dans MyCanal. Le service a néanmoins pu connaître occasionnellement quelques bugs par le passé sur certains matchs populaires. Avec le renforcement de l'offre sportive ces dernières années, mais aussi le basculement des usages du satellite vers l'OTT (la télévision sur Internet) et le développement de la fibre et des smart TV, qui ont boosté l'usage de MyCanal, ce genre de défi se fait de plus en plus fréquent. En 2023, le cap du million de téléspectateurs présents en même temps sur un programme en direct sur la plateforme a été franchi 200 fois, contre une dizaine de jours en 2022. Développé en interne Principale porte d'entrée aux programmes de la chaîne cryptée, MyCanal est une interface unique en son genre, qui rassemble à la fois du live - première source de consommation du service, avec plus de 150 chaînes en France dont la TNT - et du replay, et agrège les contenus des plateformes de streaming partenaires (Netflix, Disney+, etc.). Au total, plus de 160.000 contenus sont proposés en France, dont 1.300 nouveaux par jour, et 220.000 dans le reste du monde. LIRE AUSSI : L'inflation des tarifs des Netflix et consorts rebat les cartes de la télévision payante Canal+ prend presque 30 % de la plateforme Viaplay Développée en interne, « MyCanal est la seule plateforme française issue d'une télévision historique qui ait l'ambition d'être une interface pour toutes les autres chaînes », remarque François Godard, analyste au cabinet Enders Analysis. Une position stratégique, occupée par des rivaux puissants comme Apple TV, Fire d'Amazon ou Chromecast de Google, ou par les applications des fabricants de télévision. Or « qui contrôle l'accès est en position d'organiser la consommation », souligne l'expert.

By |2024-01-18T23:49:09+00:00January 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

CES 2024 : les 6 tendances de l’année dans la tech

En 2024, les « visio » Teams ou Zoom auront-elles lieu sur un smartphone dopé à l'IA, ou dans le prochain casque VR-AR d'Apple, le fameux Vision Pro à 3.500 euros ? Alors que 130.000 personnes convergent vers Las Vegas pour le CES 2024, le rendez-vous mondial de la tech et des innovations grand public, « Les Echos » ont identifié les six tendances du secteur à suivre cette année. Revue de détail. ·L'IA générative débarque dans l'électronique grand public Un an après la révolution ChatGPT, l'IA générative débarque dans les appareils électroniques du quotidien, à commencer par le plus utilisé d'entre eux : les smartphones. Dans dix jours, Samsung Electronics dévoilera ainsi ses nouveaux « flagships » avec, à l'intérieur, un outil de traduction reposant sur l'IA afin de traduire quasiment en temps réel les communications. De même, Google a dévoilé à l'automne deux smartphones avec un assistant personnel intelligent permettant, entre autres, de filtrer des coups de fil, retrouver et résumer des e-mails, etc. « L'IA permet à la fois de la personnalisation et une spécialisation. Le smartphone sera bientôt ainsi capable de devancer nos besoins », explique Vincent Vella, directeur technologies émergentes chez Fabernovel. « Ce sera même un critère de différenciation. » Parallèlement, l'IA arrive aussi dans les enceintes connectées. Amazon a annoncé qu'Alexa pourrait, par exemple, se souvenir d'une conversation et assister les utilisateurs pour écrire un mail, proposer des recettes de cuisine en fonction de ce qu'il reste dans le réfrigérateur, etc. De même, la télévision sera aussi plus personnalisée. « On pourra parler à sa smart TV pour lui indiquer ses préférences, indépendamment de toute chaîne ou programme », reprend Vincent Vella. « Aujourd'hui, les interactions se font de façon tactile, demain cela pourrait basculer vers le vocal. Une innovation marquante qui sera présentée au CES : la bague de VTouch dans laquelle on peut chuchoter, pour avoir des conversations quotidiennes avec une IA, même dans un environnement bruyant », ajoute Florent Roulier, responsable innovation numérique chez Niji. LIRE AUSSI : Amazon dope Alexa à l'intelligence artificielle RECIT - La vie quotidienne avec ChatGPT, ça donne quoi ? Coté PC, l'annonce toute récente d'une touche « IA » sur les claviers des ordinateurs Microsoft est, pour Vincent Vella, « un important signal ». Ces boutons existeront, dans un avenir proche, sur les claviers ou télécommandes de nombre d'objets. Reste enfin l'électroménager connecté : aspirateurs, fours, réfrigérateurs embarquant l'IA. « Mais là, les fonctions seront limitées, l'IA générative ayant une compréhension pratique limitée du monde environnant », ajoute-t-il. En revanche, des « compagnons » comme les jeux ludo-éducatifs pour les enfants, ou des objets pouvant discuter avec des personnes âgées, sont promis à un bel essor. D'ores et déjà LG a lancé un robot bipède, permettant de surveiller la maison mais aussi de converser. · Les casques immersifs n'ont pas dit leur dernier mot Du plongeon total dans un monde numérique à la simple superposition de pixels sur une visière transparente, les casques de réalité virtuelle (VR) ou augmentée (AR) entendent bien survivre à la déception du métavers. Poussée à grands moyens par Meta, cette idée d'un environnement parallèle en ligne n'a pas pris. Mais les fabricants comptent repartir à la conquête des foules avec des appareils promettant des expériences plus modestes (jeu vidéo, visioconférence, etc.). 2024 verra ainsi l'entrée très attendue d'Apple sur ce marché, après des années de suspens. Son casque Vision Pro est attendu pour février prochain. Bien que certainement trop cher (3.499 dollars) pour devenir un best-seller, le produit sera jugé sur sa capacité à susciter un enthousiasme, au-delà du cercle des spécialistes et des professionnels. LIRE AUSSI : Avec le Vision Pro, Apple part à l'assaut de la réalité virtuelle et augmentée Heureusement pour Apple, le marché se porte mieux. Après une année 2023 à oublier et des volumes de ventes en déclin de 8,3 % selon le cabinet IDC, 2024 s'annonce sous de meilleurs auspices. Les analystes tablent sur un rebond des ventes (+46 %). De quoi tutoyer les 12 millions d'appareils vendus dans les douze mois à venir, dont moins de 200.000 Vision Pro. Meta espère bien lui aussi surfer sur cette dynamique : déjà disponible, le Meta Quest 3 de l'entreprise de Mark Zuckerberg a réussi à relancer sur la fin de l'année les ventes du groupe dans le domaine et devrait continuer à connaître le succès dans les mois à venir. · Le décollage des smartphones pliables C'était jusqu'à présent un segment de niche. Mais cette fois, l'accélération des ventes de smartphones à écran pliable commencera réellement en 2024, à en croire le cabinet Counterpoint. Selon ses prédictions, ces appareils vont pour la première fois représenter plus de 10 % des ventes de smartphones haut de gamme cette année (13 % en 2024, contre 8 % en 2023 et 5 % en 2022). Ainsi, 30 millions de smartphones à écran pliable devraient trouver preneur en 2024, et plus de 100 millions en 2027, à comparer à un total de plus de 1 milliard de smartphones vendus chaque année. LIRE AUSSI : Le pliable à la rescousse du marché du smartphone Pionnier et numéro un de la catégorie, Samsung devrait encore conserver sa couronne. Mais de Xiaomi à Huawei, la concurrence s'aiguise sur ce segment -- Apple étant le seul fabricant à ne pas avoir lancé de modèle pliable. Face à cela, le chaebol sud-coréen mise pour ses prochains modèles sur un agrandissement des écrans. · La connectivité en tout point du globe avec les « satphones » Envoyer un SMS ou passer un appel via un satellite dans l'espace : en 2024, cet usage sera de moins en moins réservé aux marins de haute mer ou aux militaires. Le marché du « satphone », les smartphones pouvant se connecter directement à un satellite, en plus de la 4G ou de la 5G terrestre, est en effet en plein essor, notamment depuis qu'Apple a intégré cette fonctionnalité dans ses iPhone 14 en 2022. Selon Deloitte, 200 millions de « satphones », toutes marques confondues, seront vendus en 2024, avec à l'intérieur, de nouvelles puces représentant une valeur de 2 milliards de dollars. LIRE AUSSI : Pourquoi votre smartphone sera bientôt un « satphone » Sur le papier, ces appareils sont potentiellement une bouée de secours pour les 400 millions de personnes dans le monde non couvertes par les réseaux télécoms. Mais du fait de leur prix encore élevé, ils s'adressent pour le moment aux consommateurs des pays développés, pour envoyer un SMS d'urgence lors d'une randonnée de montagne, par exemple. L'intérêt est surtout économique. Les fabricants de smartphones y voient une opportunité pour relancer un marché atone et se différencier. C'est aussi une nouvelle source de revenus potentielle pour les opérateurs télécoms. Aux Etats-Unis, T-Mobile s'est ainsi associé à SpaceX pour que ses clients puissent « texter » via satellite courant 2024. Pour cela, l'entreprise aérospatiale d'Elon Musk vient tout juste de lancer début janvier les six premiers satellites Starlink qui vont permettre de tester ce service. · La santé connectée au plus près du quotidien La santé connectée ne se résume plus à porter une montre pendant ses sorties running, un marché du « wearable » largement dominé par Apple (41 milliards de dollars de revenus sur ce segment en 2022), suivi par d'autres grands acteurs comme Samsung, Garmin ou Fitbit. Matelas, balance… Toute une série d'objets du quotidien se déclinent désormais en version « santé connectée », comme ce grand miroir dévoilé au CES par la société Baracoda, qui divulgue des conseils personnalisés de gestion du stress. Les innovations les plus prometteuses sont dédiées aux seniors. Ainsi, les lunettes intelligentes de la start-up sud-coréenne Cellico permettent à ceux souffrant de dégénérescence maculaire de retrouver leur vision. Le britannique GyroGear, lui, a développé un gant qui stabilise les tremblements de la main, pour les personnes atteintes de Parkinson. Egalement présentés au CES, des écouteurs de dernière génération, à peine visibles, apportant une assistance auditive de haute qualité… Plus largement, la santé de demain s'annonce comme celle de la télémédecine. La société française Withings fait d'ores et déjà fait sensation au CES avec la présentation de BeamO, un appareil tout-en-un, capable de faire office de stéthoscope, de thermomètre, ainsi que d'oxymètre et d'électrocardiogramme afin de vérifier l'état de santé du coeur. · Des « mini-batteries » de quelques millimètres Que ce soit dans les voitures ou dans les appareils du quotidien, l'autonomie et le coût environnemental des batteries restent des préoccupations majeures. Mais cela pourrait bientôt changer grâce aux progrès récents de l'industrie. « Alors que le LFP [lithium-fer-phosphate] et le NMC [nickel manganèse cobalt] deviennent la norme pour les véhicules électriques, plusieurs technologies sont à l'étude autour de la chimie des batteries, telles que les batteries sans cobalt (sodium-ion) ou les batteries à l'état solide, avec une accélération probable en 2024 », prédit Pascal Brier, directeur de l'innovation de Capgemini. Ces dernières présentent l'avantage d'être dotées d'une plus grande capacité de stockage pour un coût moins élevé, et réduisent la dépendance de l'industrie aux terres rares, ainsi qu'au lithium, au nickel et au cobalt. Au CES, la société française ITEN présentera ainsi ses microbatteries SMD à l'état solide : d'à peine 3 millimètres, elles peuvent être rechargées en une dizaine de minutes afin d'alimenter un objet connecté. De même, l'américain Ambient Photonics ambitionne de révolutionner l'électronique en présentant une nouvelle technologie de cellules solaires intérieures sans batterie.

By |2024-01-18T23:48:01+00:00January 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Au CES, Walmart a choisi son camp

Alors que le débat fait rage au sein de la Silicon Valley entre les “accélerationistes efficaces” (un mouvement abrégé en “e/acc“) partisans de l’innovation à tout prix et les “décélerationnistes” (ou “decels”) plus modérés, Walmart a décidé de prendre clairement position sur le sujet à l’occasion de la grand-messe de la tech américaine : le CES. Des convictions incarnées directement par son président et CEO, Doug McMillon. Cette année, celui-ci faisait le déplacement à Las Vegas en compagnie d’une importante délégation de cadres du groupe. “Servir les gens, et non l’inverse” “Nous sommes à la croisée des chemins, avec deux voies possibles. La première consiste à donner la priorité absolue à la technologie, sans tenir compte des conséquences potentielles. […] C’est un monde où la technologie rationalise tout, sans vraiment se préoccuper des personnes concernées – voire même en les ignorant”, explique-t-il en introduction d’une keynote de plus d’une heure entièrement dédiée aux innovations de l’entreprise. En décrivant ainsi la vision accélérationniste, le CEO de Walmart ne peut évidemment que privilégier la seconde voie, celle d’une technologie destinée à “servir les gens, et non l’inverse”. Pour le distributeur, cette vision de la tech se décline en une mission : « aider les gens à mieux vivre” grâce à une approche “people-led” et “tech-powered”. Traduction : chez Walmart, on croit à la technologie, mais ce sont des humains qui en gardent le contrôle, pas des machines ou des algorithmes. La référence à son grand concurrent Amazon est à peine voilée. Concrètement, cette vision quasi-philosophique se traduit surtout par une série d’innovations destinées à améliorer le quotidien des clients, ainsi que celui des 2,1 millions de collaborateurs du groupe, nommés “associates” dans le jargon interne. Faire gagner du temps aux clients Walmart lance ainsi toute une batterie de services boostés à l’IA : livraison à domicile – jusqu’au frigo – avec remplissage automatique des paniers en fonction des habitudes de consommation, recherche de produits augmentée par l’IA, shopping collaboratif en réalité augmentée,… Le must ? La livraison par drone en 30 minutes ou moins pour les achats urgents, désormais accessible à 1,8 million de foyers dans la région de Dallas Fort-Worth en partenariat avec les startups Wing et Zipline. Walmart précise au passage que 75% de l’inventaire de ses « Supercenters » a les bons poids et dimensions pour être livré par drone. Pour ces innovations, le distributeur s’appuie notamment sur le soutien de Microsoft, qui fournit par exemple les outils d’IA générative qui ont permis d’améliorer l’expérience de recherche sur l’application Walmart – un choix similaire à celui de son concurrent Carrefour. “Nous utilisons des grands modèles de langage, dont Azure Open AI, ainsi que nos propres modèles, adaptés aux enjeux du retail et spécifiques à Walmart. Ce sont nos modèles et nos données qui apportent la touche finale”, précise Doug McMillon. “Nous avons fait notre choix” De leur côté, les “associates” ont également droit à de nouveaux outils : “My Assistant”, un logiciel propriétaire, permet aux employés du siège de rédiger plus rapidement des textes, de résumer des documents ou de bénéficier de conseils créatifs. En parallèle, l’IA trouve aussi une place de plus en plus importante dans les outils de gestion des stocks et de la supply chain. Après avoir rapidement évoqué les objectifs de décarbonation et de production d’énergie renouvelables du groupe, ses incursions récentes dans le monde de la santé ou encore l’ambition de Walmart de devenir une entreprise “régénératrice”, Doug McMillon a martelé une dernière fois son slogan : “nous avons fait notre choix : nous avons choisi d’être une entreprise qui aide les gens à vivre mieux, qui utilise la technologie pour servir les gens et non l’inverse.” L’avenir dira si les actes sont à la hauteur de la promesse.

By |2024-01-18T23:45:35+00:00January 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments

CAN 2023 / Ismahill Diaby (Visa) : « Un commerçant qui accepte le paiement digital voit son chiffre d’affaires augmenter de 17% »

Le vice-président et directeur général de Visa Afrique de l’Ouest et centrale (à gauche sur la photo), a déclaré lundi dernier en Côte d’Ivoire – où se déroulera la CAN 2023 – qu’un commerçant qui accepte le paiement digital voit son chiffre d’affaires augmenter de 17%. (Cio Mag) – « Nos études nous ont démontrés qu’un commerçant qui accepte le paiement digital voit son chiffre d’affaires augmenter de 17% ; et une économie émergente qui voit une accélération de 1% du paiement digital dans celle-ci, voit son PIB impacté d’une croissance de 3%. » Ismahill Diaby a fait cette déclaration le 8 janvier en Côte d’Ivoire lors de la cérémonie de présentation du trophée de la CAN TotalEnergies 2023 qui se disputera du 13 janvier au 11 février 2024 dans cinq villes hôtes : Abidjan, Yamoussoukro, San-Pedro, Bouaké et Korhogo.    « Durant la CAN, nous chercherons avec nos partenaires bancaires et fintechs à impacter positivement l’économie ivoirienne au travers de nombreuses actions structurantes que nous menons afin d’accélérer l’acceptation du paiement digital en Côte d’Ivoire », a poursuivi le vice-président devant un parterre d’invités venus en grand nombre pour découvrir le plus prestigieux trophée du football africain et immortaliser ce moment à travers des prises de vue. Lire aussi » CAN 2024 en Côte d’Ivoire : l’impact sur le développement du paiement digital au cœur du partenariat Visa – CAF En Afrique, le football n’est pas seulement un sport, c’est un mode de vie qui apporte de la joie à des millions de personnes, une source de fierté nationale. Aussi, en sponsorisant la CAN 2023, le fournisseur mondial de paiement électronique n’accompagnera pas seulement le tournoi. « Nous soutiendrons les aspirations à une meilleure vie de nombreux petits commerces de notre pays », a ajouté Ismahill Diaby. Pour lui, la CAN 2023 est une occasion d’apporter le paiement digital dans différents endroits du pays, dans différents commerces, hôtels, restaurants, transports et boutiques. M. Diaby a également souligné le rôle joué par Visa aux côtés du ministère ivoirien du Tourisme et des Loisirs afin d’accélérer le paiement numérique pour les acteurs du tourisme et offrir davantage d’opportunités aux voyageurs locaux et internationaux au cours de cette compétition. Celle-ci s’annonce passionnante et palpitante avec la participation de 24 nations rêvant toutes d’accrocher une nouvelle étoile ou d’ouvrir leur palmarès. Selon le Comité d’organisation de la CAN 2023 (COCAN), 1,5 million de spectateurs sont attendus dans les stades, sans compter les nombreux visiteurs qui séjourneront dans le pays durant le tournoi.

By |2024-01-18T23:44:35+00:00January 18th, 2024|Scoop.it|0 Comments