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Entre la France et le Congo, le Falcon de la discorde

Un chef d'Etat privé de son avion pour des factures impayées. C'est la situation cocasse dans laquelle se trouve le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, depuis que son Falcon 7X, a été saisi et vendu aux enchères à Bordeaux. La vente s'est déroulée le 3 octobre, à l'hôtel Intercontinental. Ce jour-là, des clichés du jet au liseré vert, jaune et rouge sont projetés sous les dorures du salon Sauternes. Le commissaire-priseur détaille le millésime, les heures de vol et les caractéristiques techniques. Malgré les encarts dans des journaux annonçant cette vente judiciaire peu banale, les acheteurs ne se bousculent pas. Il faut du cran pour s'offrir un bien confisqué à un président en exercice. Un prix bradé L'enchère se conclut au premier coup de marteau. L'appareil est adjugé 7,1 millions d'euros, soit un tiers ou un quart de sa valeur. Un prix « bradé », s'offusque le gouvernement congolais, qui a subi l'affront à des milliers de kilomètres. L'identité du nouveau propriétaire du Falcon aux armoiries du pays - le lion portant la torche, encadré de deux éléphants - reste un mystère. Mais celui qui a monté cette opération retentissante et à qui reviendra le produit de la vente est connu. Il s'agit de Mohsen Hojeij, ennemi juré de Denis Sassou-Nguesso. Autrefois à tu et à toi avec l'homme qui règne d'une main de fer sur le Congo, ce Libanais issu d'une grande famille chiite ferraille contre lui depuis la fin des années 1980. LIRE AUSSI : Le Congo dans le piège des préfinancements pétroliers La pomme de discorde : des factures que l'Etat n'a pas intégralement réglées à Commisimpex, sa société de BTP. Entre 1983 et 1988, celle-ci avait remporté plusieurs marchés publics, notamment un programme de construction et d'assainissement à Brazzaville. Les juteuses promesses ont laissé place à une guérilla judiciaire dont l'épicentre se trouve en France. Pigasse et Strauss-Kahn Deux sentences de la cour internationale d'arbitrage de Paris de 2000 et 2013 constituent le point de départ de ce feuilleton presque aussi rocambolesque que la saga Ioukos , ce litige à 50 milliards qui oppose des investisseurs au Kremlin. Les juges donnent raison à l'homme d'affaires libanais et condamnent le Congo à l'indemniser. Mais la victoire s'avère toute théorique face à un adversaire enferré dans le déni. Denis Sassou-Nguesso refuse de verser le moindre centime. Matthieu Pigasse, qui l'a conseillé pendant des années - jusqu'à son départ de Lazard en 2019 -, affirme aux « Echos » qu'il « ne connaît pas le dossier ». Dominique Strauss-Kahn, venu offrir ses services de consultant ne s'en est sans doute pas davantage mêlé. L'ex-patron du FMI négociait une aide pour le pays auprès de son ancienne maison. Le rythme d'intérêts annuel est d'environ 9 à 10 %, soit 150 à 170 millions d'euros. Jacques-Alexandre genet Avocat de Commisimpex L'ardoise est pourtant astronomique. Elle se monte aujourd'hui à 1,7 milliard d'euros. Soit environ 12 % du PIB congolais ! « Le rythme d'intérêts annuel est d'environ 9 à 10 %, soit 150 à 170 millions d'euros », avance Jacques-Alexandre Genet, l'avocat du créancier, qui se démène pour que le Fonds monétaire cesse d'ignorer cette donnée. Avec une créance pareille, l'entreprise de BTP est sans doute le premier prêteur privé de la République du Congo, devant les tout-puissants négociants pétroliers Trafigura et Glencore, avec qui le pays a fini par trouver un accord pour régler sa dette. Convocation de l'ambassadrice Pour se rembourser, l'entrepreneur libanais, qui vit sous la protection de gardes du corps, devrait saisir et vendre 240 Falcon présidentiels ! Inimaginable. Chaque actif congolais qui tombe dans ses filets requiert des trésors d'ingéniosité, du temps, et sans doute beaucoup d'argent. En témoigne l'affaire du jet privé. Le 3 octobre, à peine quelques heures après l'enchère, l'ambassadrice de France à Brazzaville est convoquée par le ministre des Affaires étrangères de Sassou-Nguesso, choqué par ces « procédures vexatoires, qui tendent à humilier la République du Congo ». Pas de quoi impressionner la diplomate fraîchement nommée par Paris. « Il y a un principe qu'il est difficile de faire comprendre entre nos deux pays : en France, les décisions de justice ne se discutent pas, c'est la règle de droit, la justice est indépendante », lâche Claire Bodonyi, invitée sur le plateau du 20 Heures d'une chaîne de télévision locale. Cette affaire de créance « très sensible », selon ses termes, « n'est pas un sujet diplomatique, c'est un sujet juridique ». Le Congo prétend que la procédure n'est pas terminée. Il n'y a en réalité plus de recours possible. Le mauvais payeur ne peut plus récupérer son avion. Il le sait d'autant mieux que cette manche s'est jouée trois ans plus tôt. Il faut remonter au 5 juin 2020. Ce jour-là, l'un des avocats de Mohsen Hojeij donne l'alerte. La balise GPS du Falcon 7X de Denis Sassou-Nguesso vient de se réveiller. Les équipes du créancier libanais l'ont identifiée en 2015, mais celle-ci a ensuite cessé d'émettre. Le signe d'une certaine paranoïa des autorités congolaises ? Locaux de Dassault Falcon Service Ce vendredi de juin, en fin de matinée, les conseillers de Commisimpex scrutent la trajectoire de l'appareil. Le Falcon blanc décolle du Congo et se dirige vers l'Hexagone. La chance est avec eux. En fin d'après-midi, il atterrit à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Les avocats mandatent un huissier de toute urgence. Après quelques péripéties, le jet est saisi le lundi à la première heure dans les locaux de Dassault Falcon Service, où il fait une visite de maintenance. Il y a un principe qu'il est difficile de faire comprendre entre nos deux pays : en France, les décisions de justice ne se discutent pas. Claire bodonyi Ambassadrice de France à Brazzaville Le jeu du chat et de la souris ne s'arrête pas là. Le gouvernement congolais tente d'obtenir la levée de la saisie. Brazzaville ayant renoncé à son immunité dans ses contrats avec Commisimpex, seuls des biens utilisés à des fins diplomatiques bénéficient d'une protection. Pour confisquer le Falcon, il faut donc démontrer aux juges qu'il ne rentre pas dans cette catégorie. Le carnet de vol et l'agenda officiel de la présidence recèlent une mine d'informations. Il n'y a qu'à piocher. Un exemple avec la journée du 4 mai 2020 : l'appareil effectue un aller-retour entre Brazzaville et Antananarivo, à Madagascar. Objectif : « acheminer des médicaments à base de plantes médicinales prétendument miraculeux contre le coronavirus », lit-on dans les écritures transmises au juge. La mission n'a rien de diplomatique. CQFD. Boeing luxueux, salon, salle de bain Surtout, pour ses voyages diplomatiques, le président que les Africains surnomment « l'empereur » préfère utiliser un Boeing 787. Un appareil « beaucoup mieux adapté aux déplacements officiels à l'étranger d'un chef d'Etat puisqu'il a été réaménagé de façon très luxueuse pour recevoir 40 personnes et dispose notamment d'un salon, d'une salle à manger, d'une chambre, d'une salle de bain », souligne avec une pointe d'ironie l'avocat du créancier. C'est d'ailleurs dans ce Boeing que l'ancien officier parachutiste s'est rendu aux obsèques de son ami Jacques Chirac à Paris en septembre 2019. Cette bataille perdue, le clan Sassou-Nguesso va tenter un coup. Il va essayer de faire annuler la sentence arbitrale de 2013. Des conseillers et enquêteurs privés montent un dossier d'accusation à l'encontre du président du tribunal qui a tranché en faveur du créancier. Ce juge français est une sommité dans le monde de l'arbitrage. Montres Rolex Les faits allégués sont graves. On parle de « liens financiers et secrets avec Commisimpex » et d'un « pacte de corruption ». Ses accusateurs déclarent qu'il aurait reçu des cadeaux, dont des montres Rolex, et qu'il aurait négocié un pourcentage sur le montant de la condamnation à venir contre le Congo. Les mêmes font valoir que la société Commisimpex est proche du Hezbollah. « Après deux ans d'instruction, le tribunal a rendu une sentence de plus de 100 pages qui balaie une par une les allégations de la République du Congo », s'est félicité l'avocat de Mohsen Hojeij, lorsque la décision a été rendue publique, il y a un mois. Trois juges ont débouté Brazzaville à l'unanimité. L'arbitre mis en cause a estimé « être la victime indirecte d'une grossière manoeuvre destinée à retarder l'exécution de la sentence ». Le parquet national financier a ouvert une information judiciaire qui est toujours en cours, selon nos informations. L'hinterland burkinabé Le jeu est dangereux. Les recours abusifs du Congo peuvent se retourner contre leurs instigateurs. Kevin Grossmann en a fait l'amère expérience. Cet avocat français, qui se présente sur son site Internet comme « le stratège des présidents », dont l'influence s'étend « de l'hinterland burkinabé aux rives du fleuve Congo, de Port-au-Prince à Alger ou encore Djibouti » n'est pas près d'oublier le camouflet du 10 novembre 2022. Ce jour-là, la cour d'appel l'a condamné aux dépens, solidairement avec son client - la République du Congo -, jugeant qu'il avait intenté une procédure « particulièrement injustifié [e] ». Une sanction rare. L'année où l'audacieux avocat est finalement évincé, un autre épisode dans la saga des biens congolais a défrayé la chronique : celui de la villa de Vaucresson. Comme pour le Falcon présidentiel, les juges ne reconnaissent pas le caractère diplomatique de la propriété située dans cette commune bourgeoise de l'ouest parisien. Ils ordonnent une vente forcée par adjudication. L'entreprise de Mohsen Hojeij achète elle-même la demeure délabrée. Drapeau sur la villa de Vaucresson Mais, coup de théâtre, quatre mois plus tard, en avril 2022, les autorités congolaises ont repris possession des lieux par effraction. Les serrures ont été changées. Un drapeau flotte, accroché à la façade blanche, tandis qu'une affichette scotchée sur la boîte à lettres indique « délégation permanente du Congo auprès de l'Unesco ». La technique des fausses plaques diplomatiques est un classique des contentieux en recouvrement de créances touchant des Etats. Mais cette fois, la manoeuvre dépasse les limites. La police débarque, le parquet est saisi, le quai d'Orsay alerté. LIRE AUSSI : Saisies des biens d'Etat : le parcours du combattant des créanciers Au long de cette bataille homérique, Commisimpex affirme avoir récupéré 45 millions d'euros. Immeuble dans les beaux quartiers de Paris, avoirs placés auprès du Trésor français, subventions versées par l' Agence française de développement , comptes bancaires… même les impôts dus par EDF ou Air France au Congo ont été pris pour cibles. Toutes les saisies n'ont cependant pas abouti. Cette affaire demeure un caillou dans la chaussure du pays africain. « Quand le Congo rencontre de grands investisseurs du type Blackrock, Fidelity ou Amundi, ils posent inévitablement une question sur la dette Commisimpex », témoigne un acteur financier. La banque Rothschild , mandatée il y a deux ans par la République du Congo pour l'accompagner dans son programme avec le FMI et faire remonter sa note de crédit, devra s'y préparer. Les nouveaux conseillers de Denis Sassou-Nguesso envisageraient d'organiser des rencontres avec les investisseurs l'an prochain et, à terme, une opération d'échange de dette sur les marchés. Un défi.

By |2024-01-07T18:32:33+00:00January 7th, 2024|Scoop.it|0 Comments

VTC : les plateformes et les chauffeurs signent un accord historique

Les négociations concernant les conditions salariales des chauffeurs VTC continuent d’évoluer en France. Après avoir instauré un tarif plancher à hauteur de 7,65 euros par trajet en février 2023, les syndicats ont obtenu une hausse du revenu minimum net par trajet qui passera à 9 euros en février 2024. Né du mécanisme du dialogue social, les nouvelles garanties pour les chauffeurs comprennent également des revenus horaires minimum de 30 euros (pour tous les acteurs), incluant le temps d’approche et un revenu kilométrique ne pouvant pas descendre en dessous de 1 euro net par km. Ces deux mesures entreront en vigueur en mai prochain et, selon Karim Daoud, Président de l’AVF (Association des VTC de France), les chauffeurs pourront également définir leur pricing par kilomètre d’ici fin 2024.  Des garanties appliquées à toutes les plateformes  Selon Yves Weisselberger, Président de LeCab et de la FFTPR, ces nouvelles garanties s’appliqueront à toutes les plateformes présentes en France et, côté prix, ces dernières auront le choix de compenser cette hausse ou de l’imputer au voyageur. « Ce qui est certain, c’est que cela va aller dans le sens de l’augmentation des prix mais ils resteront accessibles. Ce seront avant tout les prix anormalement bas qui n’existeront plus », ajoute-t-il. 

By |2024-01-04T22:38:02+00:00January 4th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Voiture électrique : Tesla dépassé par la déferlante BYD

La vague chinoise a déferlé sur Tesla. Le constructeur américain de voitures électriques s'est fait déborder au quatrième trimestre 2023 par son concurrent BYD, basé dans l'empire du Milieu. La firme d'Elon Musk a écoulé 484.507 voitures durant les trois derniers mois de 2023, contre 526.000 pour BYD. Sur l'année entière, Tesla conserve sa couronne. Il a vendu 1,8 million de véhicules tout électrique, contre 1,6 million pour son concurrent chinois. Ce dernier vend également des hybrides, ce qui fait que ses immatriculations totales ont atteint la barre des 3,01 millions en 2023, contre 1,8 million en 2022. Soit un bond de 66 %. La performance de Tesla est en retrait par rapport aux perspectives dressées par Elon Musk en début d'année dernière. Il visait alors de façon informelle les 2 millions d'unités. Sa marque n'en a pas moins connu une croissance des ventes de 38 % sur douze mois, que bien des constructeurs pourraient lui envier. BYD a le vent en poupe L'ambition historique de l'américain était toutefois de croître de 50 % par an d'ici à la fin de la décennie et il avait mis beaucoup de moyens pour atteindre cette cible en 2023. Tesla a en effet déclenché en début d'année dernière une guerre des prix en Chine, marché très concurrentiel, pour défendre ses parts de marché. Il a lancé la même offensive de baisse des prix agressive en Europe, afin de plomber ses concurrents locaux comme Renault, alors même qu'il les domine de la tête et des épaules sur le marché des voitures pour particuliers. Résultat de ces efforts sur les prix, le constructeur américain a vu sa rentabilité chuter.

By |2024-01-03T09:35:21+00:00January 3rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Il n’y aura bientôt plus besoin de passeport pour entrer au Royaume-Uni

Le gouvernement britannique veut faciliter l’arrivée des voyageurs au Royaume-Uni et participer à un « voyage sans friction ». C’est pourquoi il va installer des bornes électroniques ultramodernes dans les aéroports, permettant aux voyageurs d’entrer dans le pays grâce à la seule reconnaissance faciale. Des expérimentations avec ces bornes sont prévues dans le courant de l’année 2024. Les voyageurs voulant entrer sur le territoire devront d’abord obtenir une autorisation de voyage électronique (electronic travel autorisation (ETA) en anglais). Pour cela, ils devront télécharger une application, répondre à une série de questions, scanner leur passeport chez eux et fournir une photo. 270 bornes électroniques existantes situées dans 15 aéroports et gares ferroviaires au Royaume-Uni devront être remplacées pour intégrer la technologie. Ce système est déjà utilisé à Dubaï notamment et facilite l’entrée à 50 nationalités. Selon les aéroports dubaïotes, ces nouvelles bornes permettent aux passagers de passer les procédures d’immigration « en cinq secondes seulement ».

By |2024-01-02T22:07:17+00:00January 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Virgin Hyperloop ferme ses portes –

Est-ce la fin pour l’Hyperloop, avant même que ce train supersonique n’ait vu le jour ? Selon le média Bloomberg, Virgin Hyperloop, l’entreprise américaine qui avait pris la tête de la course dans son développement, a mis la clé sous la porte le 31 décembre dernier. Elle aurait vendu ses actifs et licencié ses employés, en raison de son incapacité à obtenir des contrats pour la construction d’un système Hyperloop fonctionnel. Pour rappel, l’Hyperloop est un train supersonique qui se déplace dans un tube à basse pression en utilisant la propulsion électrique et la lévitation magnétique. Il devrait permettre de transporter des voyageurs à une vitesse de 1 200 km/h. De quoi relier San Francisco et Los Angeles, éloignés de 600 km, en moins de 30 minutes ou encore Dubaï à Abu Dhabi, éloignés de 140 km, en 12 minutes. Venons-en au fret L’entreprise Virgin Hyperloop semblait pourtant la plus avancée dans la course au train supersonique, face à Transpod et Hyperloop TT, ses deux principaux concurrents. En 2017, l’entrepreneur milliardaire Richard Branson (à la tête de la compagnie aérienne Virgin Atlantic et la société aérospatiale Virgin Galactic) investit dans la startup américaine. L’entreprise, alors nommée Hyperloop One, décide de changer de nom pour devenir Virgin Hyperloop One (désormais, elle se nomme Virgin Hyperloop). Elle a été l’une des premières à réussir un test avec à son bord deux personnes en 2020. Sur une piste d’essai de 500 mètres, la capsule est parvenue à atteindre une vitesse de 172 km/h en 15 secondes. La même année, la société levait 172 millions de dollars et annonçait des premiers trajets avec passagers en 2020. En tout, elle a levé 400 millions de dollars depuis sa création. Mais la crise sanitaire est passée par là. En février 2022, Virgin Hyperloop licencie près de la moitié de son personnel après avoir décidé de passer du transport de passagers au transport de marchandises. L’ambition de l’entreprise était de se concentrer sur le fret pour se développer et ensuite se consacrer au transport de personnes. Un futur compromis pour l’Hyperloop ? Hyperloop TT, une autre entreprise américaine développant l’Hyperloop, notamment une piste d’essai à Toulouse, a connu elle aussi des difficultés récemment. Fin 2021, la Métropole Toulousaine a décidé de résilier le bail de la startup, faut de réelles avancées dans ses projets. Hyperloop TT avait pourtant bénéficié de subventions publiques. Selon le cabinet Roland Berger, qui a publié une étude sur l’Hyperloop, le train supersonique a encore 3 défis à relever pour connaître un vrai développement : établir un cadre réglementaire clair, parvenir à obtenir des fonds publics pour stimuler le secteur privé et sécuriser davantage des terrains publics pour les installations d’essai. Selon ses recherches, le cabinet estime que l’introduction de l’Hyperloop permettrait de baisser de 40% le trafic aérien.

By |2024-01-02T22:02:29+00:00January 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Chrétiens en danger

DITO. Au Nigeria, 200 chrétiens ont été massacrés à Noël par des miliciens islamistes. Un drame symptomatique d’un ostracisme planétaire. Par Luc de Barochez Publié le 02/01/2024 à 10h57, mis à jour le 02/01/2024 à 12h27 S’abonner sans engagement Temps de lecture : 4 min Ajouter à mes favoris Google News Commenter Partager Le massacre de près de 200 chrétiens les 24 et 25 décembre au Nigeria a ému peu de monde en dehors des communautés décimées. Et pourtant, le « Noël noir » nigérian n'était pas un événement isolé, mais, au contraire, un signe des temps. Il a marqué le sinistre point culminant d'une année 2023 où les discriminations, les persécutions et les violences frappant ceux qui se réclament du Christ ont atteint un niveau inédit dans le monde. Pays le plus peuplé d'Afrique avec 215 millions d'habitants, puissance pétrolière, démocratie imparfaite, le Nigeria est aussi une mosaïque ethnico-religieuse. Une insurrection djihadiste dans le Nord-Est, orchestrée par les terroristes de Boko Haram et de l'État islamique, a fait, depuis quinze ans, au moins 40 000 tués, musulmans modérés, chrétiens et animis...

By |2024-01-02T21:37:11+00:00January 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Israël : la Cour suprême invalide une disposition clé de la réforme Netanyahou

était une disposition clé de la réforme judiciaire très controversée promue par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. La Cour suprême israélienne a annoncé, ce lundi 1er janvier, avoir invalidé la mesure qui prévoyait d'ôter au pouvoir judiciaire le droit de se prononcer sur « le caractère raisonnable » des décisions du gouvernement ou de la Knesset, le Parlement israélien. Huit des quinze juges de la Cour suprême ont voté pour l'invalidation de cette mesure, a indiqué le ministère israélien de la Justice dans un communiqué. Le ministre israélien de la Justice, Yariv Levin, a accusé la Cour de « s'arroger tous les pouvoirs » : « Dans les faits, les juges (de la Cour suprême) prennent entre leurs mains, avec cette décision, tous les pouvoirs qui, dans un régime démocratique, sont répartis de manière équilibrée entre les trois pouvoirs », exécutif, législatif et judiciaire, a écrit le ministre sur Telegram. Yariv Levin est le numéro deux du gouvernement, proche de Benyamin Netanyahou et architecte de cette réforme controversée. LA NEWSLETTER INTERNATIONAL Tous les mardis à 11h Recevez le meilleur de l’actualité internationale. En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. « Une décision contraire à la volonté du peuple » Le parti Likoud de Benyamin Netanyahou a, lui, fustigé le calendrier de cette décision, affirmant qu'il était « regrettable que la Cour suprême ait décidé de publier son verdict au cœur d'un débat social en Israël pendant que les soldats de droite et de gauche se battent et risquent leur vie dans la campagne ». « La décision de la Cour est contraire à la volonté du peuple d'unité surtout en période de guerre », a ajouté le parti. À lire aussi Marek Halter : « À tous les Juifs du monde : faites entendre votre voix ! » Le chef de l'opposition et ancien Premier ministre Yaïr Lapid a lui salué la décision, jugeant que la Cour avait « fidèlement rempli son rôle en protégeant les citoyens d'Israël ». Cette décision « met fin à une année difficile de conflits qui nous ont déchirés de l'intérieur et ont conduit à la pire catastrophe de notre histoire », a déclaré sur X (anciennement Twitter), Yaïr Lapid, se référant à l'attaque menée le 7 octobre par le Hamas. La décision « doit être respectée », a aussi réagi sur X Benny Gantz, membre du cabinet de guerre et ancien rival de Benyamin Netanyahou, appelant à l'unité « pour gagner la guerre, ensemble ». Le Mouvement pour la probité du pouvoir, qui avait déposé le recours contre cette clause, a salué une décision « historique ». « Le gouvernement et les ministres qui ont voulu se passer du pouvoir judiciaire ont appris qu'il y a des juges à Jérusalem et une démocratie avec une séparation des pouvoirs », affirme-t-il dans un communiqué.

By |2024-01-02T21:27:18+00:00January 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

HSBC finalise la cession de son réseau de banque de détail en France

La banque HSBC vend ses agences bancaires en France au fonds américain Cerberus qui devrait amener à la résurrection du CCF (Crédit Commercial de France). Suite à ses annonces du 18 juin 2021 et du 14 juin 2023, HSBC Continental Europe (HBCE) annonce avoir finalisé la cession de son activité de banque de détail en France au CCF, une filiale de My Money Group, société elle-même contrôlée par le fonds Cerberus le 1er janvier 2024. HSBC se concentrera désormais sur des activités de banque de gros et de gestion de fortune. Un réseau d’environ 250 agences en France La banque de détail n’intéresse plus HSBC en France. «  Notre équipe en Europe poursuivra son objectif de devenir la première banque de gros internationale en Europe, complétée par une activité ciblée de Wealth et Private Banking » commente Noel Quinn, DG du groupe HSBC. La cession concerne un réseau d’environ 250 agences, 800 000 clients et 3500 salariés, et la marque Crédit commercial de France (CCF), achetée par HSBC lorsqu’il souhaitait se développer en France.

By |2024-01-02T15:48:18+00:00January 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Directive CSRD : un immense défi des entreprises pour 2024

Les entreprises vont devoir se préoccuper sérieusement d'environnement. En tout cas, de façon formelle et exhaustive : la nouvelle directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui va les contraindre à insérer dans leur reporting extra-financier toute une série de nouveaux indicateurs, entre en vigueur en 2024. « C'est un tsunami, qui les chamboule réellement », assure Marie Georges, chez Accenture. Plus précisément, les entreprises devront publier, à compter de 2025, des informations détaillées en matière sociale, environnementale et de gouvernance. « Ce reporting va porter sur l'exercice 2024 : beaucoup ont d'ailleurs déjà commencé à travailler », témoigne de son côté Sébastien Mandron, membre du bureau du Collège des directeurs du développement durable (C3D). Impact sur la biodiversité Cette obligation concernera les entreprises de plus de 250 salariés et réalisant plus de 40 millions d'euros de chiffre d'affaires ou 20 millions d'euros de total de bilan (soit environ 50.000 sociétés en Europe). Mais les plus petites bénéficieront d'un délai supplémentaire pour s'adapter. Toutes devront en tout cas fournir un effort important, même si en France la plupart d'entre elles doivent déjà publier une déclaration de performance extra-financière (DPEF). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - 5 choses à savoir sur la directive CSRD, qui promet de révolutionner le reporting extra-financier en 2024 « Elles sont déjà tenues de publier des données sociales, ou des informations sur leurs émissions de CO2, par exemple. Mais avec la CSRD, elles devront aller plus loin, notamment en matière d'environnement : elles devront par exemple renseigner leur stratégie dans l'eau et les déchets, sur laquelle il n'y a quasiment rien aujourd'hui. Ou encore, détailler leur impact sur la biodiversité , une notion particulièrement complexe », explique François Stragier, du BCG. Sur le papier, la CSRD requerra quatre fois plus de données que la DPEF. LIRE AUSSI : CSRD : la France publie ses nouvelles règles sur le reporting extra-financier Reporting ESG : ces nouvelles règles qui s'appliqueront aux auditeurs de durabilité La directive liste 1.178 indicateurs potentiels, parmi lesquels les entreprises devront déterminer lesquels sont pertinents dans leur cas particulier. Il leur faudra aussi définir dans chaque domaine (eau, déchets, etc.) une trajectoire et un plan d'action pour l'atteindre. Ce reporting sera audité par un professionnel indépendant, au même titre que les données financières. « C'est la première fois que le financier et l'extra-financier seront liés », relève Marie Georges. Selon François Stragier, un bon tiers des grands groupes du CAC40 se sont déjà attaqués à la question. « Et les autres s'y mettent », indique-t-il. Certains ont commencé à se doter des compétences nécessaires, à nommer des « chief sustainable finance officers » (directeurs de la finance durable), à désigner des responsables dans toutes les strates des organisations. « Dans certaines entreprises, le sujet peut occuper jusqu'à 60 personnes », témoigne Marie Georges. Stratégie à moyen et long terme Il ne s'agit pas seulement d'un sujet de reporting : les entreprises vont devoir intégrer les problématiques correspondantes dans leur stratégie à moyen et long terme. « Ces sujets ont vocation à remonter aux Conseils d'administration. On constate une vraie dynamique : depuis six mois, j'ai organisé chaque semaine des réunions pour les administrateurs, qui ont à chaque fois attiré entre 40 et 100 personnes ! » indique Sébastien Mandron. Si les grands groupes ont pris de l'avance, dans les petites entreprises, c'est une autre histoire. Selon une étude que vient de réaliser le cabinet Baker Tilly auprès de 300 entreprises européennes, seules 12 % d'entre elles se sentent presque prêtes, et 29 % ne s'estiment pas du tout préparées : si 72 % affirment avoir déjà une stratégie ESG formalisée, elles sont 62 % à utiliser Excel pour faire remonter les données. La Confédération des PME (CPME) a dénoncé début octobre un « fardeau normatif », et le Sénat a lancé dans la foulée, début novembre, une mission flash sur le thème « Directive CSRD : la complexité de trop pour les PME ? » - qui n'a pas encore rendu ses conclusions.

By |2024-01-02T15:47:02+00:00January 2nd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Ma French Bank, la banque mobile de La Poste, vers la fin de l’aventure

La fin de Ma French Bank, la banque 100% mobile, se prépare. Sa maison mère, La Banque Postale lui reproche son absence de rentabilité. La Banque Postale propose aux clients de Ma French Bank de rejoindre sa propre offre, qu’elle tend à décrire comme similaire techniquement à celle de sa filiale en parlant de sa propre app comme étant « dans les meilleurs standards de marché » mais en mieux grâce à la supériorité des services proposés. On finit par se demander pourquoi La Banque Postale a lancé Ma French Bank. Quoiqu’il en soit, les clients de Ma French Bank ne rapportent pas assez. Une plateforme technique temps réel spécifique Comme quoi on peut avoir de nombreux atouts techniques tels que le temps réel pour l’enregistrement des transactions et la mobilité native, dérouler un programme très rationnel afin de conquérir des clients, et échouer sur le marché à l’instar d’Orange Bank. Ma French Bank dispose d’une plateforme technique spécifique créée pour l’occasion et fonctionnant en temps réel et au goût du jour, adopte les codes attendus par les jeunes générations en privilégiant le mobile, tout en conservant la proximité via les bureaux de Poste et un centre d’appels téléphonique avec des vrais gens impliqués dans le succès de la banque pour répondre aux clients. Pour rappel, Orange Bank disposait d’une plateforme technique améliorée et récemment migrée sur le Cloud Amazon et mettait un centre d’appels à disposition de ses clients ainsi qu’un chatbot évolué peu de temps avant de décider de mettre la clé sous la porte. « Ma French Bank n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique » Au final, bien que l’on crédite Ma French Bank de 750 000 clients au bout de 5 ans d’activité, et que La Banque Postale parle d' »un succès indéniable auprès des clients« , le groupe étudie un projet d’arrêt des activités de Ma French Bank. Ces dernières semaines une revue stratégique de Ma French Bank a été réalisée. « Ma French Bank n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique » énonce La Banque Postale. Selon le groupe bancaire, le marché est extrêmement concurrentiel, en pleine consolidation, et il requiert une taille critique suffisante pour espérer devenir rentable. « Des investissements massifs seraient nécessaires pour le développement de Ma French Bank, notamment en élargissant sa gamme de produits et d’offres d’équipement » poursuit la maison mère. ➔ Lire : les travaux d’Hercule informatiques pour créer Ma French Bank La Banque Postale veut se digitaliser Cette orientation n’apparait plus compatible avec le plan stratégique du Groupe La Banque Postale, qui envisage de prioriser ses investissements sur l’accélération de sa digitalisation. Si la cessation des activités de Ma French Bank était actée, elle se ferait suivant un processus progressif, qui s’inscrirait dans la durée. Cela prendrait entre 12 et 18 mois. Si ce projet devait être mis en œuvre, l’ensemble des collaborateurs de Ma French Bank se verraient proposer de poursuivre leur carrière au sein du groupe. « Leurs compétences et leur savoir-faire constituent un atout de taille pour La Banque Postale » déclare la Banque Postale. « Le meilleur du digital avec une app dans les meilleurs standards de marché, et une gamme de produits et services large et complète » La Banque Postale se montre rassurante et annonce que si l’arrêt de Ma French Bank venait à être mis en œuvre, elle proposerait à l’ensemble des clients de Ma French Bank la possibilité d’ouvrir un compte en son sein, et sur son réseau physique de 7 000 bureaux de poste, et leur proposer « le meilleur du digital avec une app dans les meilleurs standards de marché, et une gamme de produits et services large et complète ». Les avoirs et les dépôts des clients, resteraient accessibles tout au long de la procédure. Hamid Gourrada, directeur du Pôle Transformation du secteur Banque Assurance chez Transformation Factory évalue à 255 millions d’euros le coût de Ma French Bank, en cumulant les pertes nettes entre 2018 et 2022. Sur ce marché des néo-banques, Boursorama, filiale de Société Générale, apparaît comme le leader dans l’hexagone. Quant à BNP Paribas, il développe Nickel et Hello Bank.

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