Scoop.it

Un an après, la dette de X (ex-Twitter) est devenue un fardeau pour les banques

Les banques qui ont prêté de l'argent à Elon Musk pour racheter Twitter s'en mordent les doigts aujourd'hui. Un an plus tard, ces sept banques - dont Morgan Stanley, Bank of America et Barclays, mais aussi BNP Paribas et Société Générale - ne sont toujours pas arrivées à revendre cette dette. Il y a un an, Elon Musk a été contraint par la justice de racheter Twitter pour 44 milliards de dollars. Sur cette somme, 13 milliards provenaient de prêts. En temps normal, ces banques auraient revendu cette dette à d'autres investisseurs peu de temps après l'acquisition. Mais la valeur de Twitter - rebaptisé X - s'est effondrée depuis le rachat. Les sept banques souhaitent revendre cette dette, mais elles devraient en tirer un prix inférieur aux montants prêtés, selon les informations du Wall Street Journal. Le quotidien américain évalue que leurs pertes devraient s'élever à 15 % de ce montant au moins, soit 2 milliards de dollars. Fuite des annonceurs Le management erratique d'Elon Musk, qui a licencié la majeure partie des employés de Twitter et décimé les équipes de modération, a fait fuir les annonceurs. Les publicités constituaient l'essentiel des revenus du réseau social avant son rachat. Le nouveau patron a tenté de diversifier ces ventes en promouvant les abonnements sur le site, avec des résultats mitigés. « Musk n'a pas réussi à apporter d'améliorations concrètes à la plateforme, et il n'est pas plus près de sa vision d'une 'appli qui fait tout' qu'il y a un an », relève Jasmine Enberg, analyste chez Insider Intelligence. « A la place, X a fait fuir les utilisateurs, les publicitaires, et maintenant il a perdu ce qui faisait sa valeur dans le monde des réseaux sociaux : être l'endroit où converge l'actualité. » LIRE AUSSI : RECIT - Comment Elon Musk a acheté Twitter pour tout changer DECRYPTAGE - Sur Twitter (X), une montée de la désinformation depuis l'attaque du Hamas Résultat : les revenus du réseau social sont en chute libre. X, qui n'est plus coté, ne publie pas ses résultats, mais Insider Intelligence estime que ses revenus publicitaires s'élèveront à 1,89 milliard de dollars cette année, contre 4,12 milliards estimés en 2022. Les revenus d'abonnements sont pour l'instant loin de compenser cette perte. Des profits très incertains Malgré ce recul, la nouvelle PDG de X, Linda Yaccarino, affirme que le réseau social est « à peu près à l'équilibre » grâce aux milliers de licenciements qui ont fait baisser les coûts. Elle affirme que l'entreprise sera dans le vert l'année prochaine. Mais la plateforme doit désormais rembourser la dette contractée par son propriétaire. Ce qui nécessitera de dégager des profits substantiels. LIRE AUSSI : PORTRAIT - Linda Yaccarino, une as de la pub pour rattraper les annonceurs de X par les bretelles Pour l'instant, la plateforme n'en prend pas le chemin. Selon les données de Similarweb, le trafic a baissé de 14 % en un an. Et le cabinet de conseil Ebiquity, qui travaille avec 70 des 100 marques qui dépensent le plus en publicités aux Etats-Unis, estime que deux de ses clients seulement achètent des espaces sur X. Avant le rachat de la plateforme par Elon Musk, c'était le cas de 31 d'entre eux. « Junk bond » Avant de revendre la dette Twitter, les banques doivent obtenir une notation d'agences comme Moody's et S&P. Or, cette plateforme était considérée comme un investissement spéculatif (« junk bond ») avant même son rachat par Elon Musk. Il est très peu probable que cette note se soit améliorée depuis lors, d'autant plus que X est aujourd'hui très endetté.

By |2023-10-30T10:25:17+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La Colline devient une marque “engagée” pour la peau.

Ghislain Pfersdorff: La marque est jeune : elle est née en Suisse il y a 25 ans dans la ville de Sion, capitale du canton de Valais. Une marque dont le chiffre d’affaires au détail est encore inférieur à 50 millions d’euros. Lorsque sa direction m’est confiée il y a dix ans l’intention première est d’en assurer la pérennité. Un enjeu de taille dans la mesure où une croissance accélérée ne peux pas être la seule solution avec des concurrents comme La Prairie, Clé de Peau , La Mer, et moins connus peut-être, Valmont et CellCosmet. Ce sont des marques déjà établies dans leurs identités. Nous avons alors perçu que sa pérennité proviendrait de notre choix d’en faire la première marque à raison d’être sociale de la cosmétique de luxe. IN. : vous dites que La Colline c’est tout petit. En clair? Gh.Pf. : Oui, nous sommes loin des centaines de millions de chiffres d’affaires et nous ne sommes pas nombreux, c’est vrai, mais nous sommes une équipe soudée par notre raison d’être sociale. C’est elle qui nous permet de motiver nos équipes et nos partenaires : ils nous rejoignent parce qu’ils y trouvent un sens qu’ils partagent avec fierté. Notre mission à tous reste l’innovation cosmétique, l’éducation et l’engagement de nos partenaires en Asie, en Europe et depuis cette année grâce au succès de notre prospection en Inde et aux Etats-Unis. IN. : cela s’avère être un casse-tête, la surenchère de promesses est de mise, et ce n’est pas votre choix… Gh.Pf. : effectivement plutôt que de créer uniquement de nouveaux produits comme le font nos concurrents, et d’entrer dans cette surenchère de promesses que nous connaissons tous, nous suivons la piste qui nous semble à la fois la plus pertinente et la plus appropriée. La voie de la raison d’être s’est imposée à nous, mais ce n’est pas si évident d’y avancer en restant juste et légitime. IN. : quelle est-elle, et comment aboutissez-vous à cette « solution »? Gh.Pf. : Pour l’anecdote, je dois vous avouer honnêtement, qu’à cette époque, je suis surtout un bon ambassadeur et un bon commercial, mais je n’ai aucune idée de comment y arriver : le vocabulaire manque pour exprimer clairement ce choix d’une identité ancrée dans une raison d’être. Ce concept n’existe pas encore vraiment. Alors je vais sur internet et je tape : « Comment garantir l’existence d’une marque de luxe jusqu’en 2050 ? ». Et là je trouve beaucoup d’inspiration: en 2050 le luxe viendra du sens qu’y trouveront les clients. Il s’agira de trouver la justification de la valeur élevée autrement que dans le produit ou le service offert. En clair, les marques qui veulent se pérenniser devront étendre leur territoire et justifier leur existence par une responsabilité sociale accrue. Elles devront prouver aussi qu’elles font du sens. Nous sommes donc en 2010, je digère tout cela et décide de choisir une raison d’être sociale proche de notre métier d’experts en produits de soins pour la peau. Nous lançons alors un programme de recherche fondamentale pour améliorer la qualité des greffes de peau. IN. : tout comme Typolgy qui va sur le terrain de la dermatologie (lire interview de Ning Li), vous partez sur un registre peu compatible avec le monde des crèmes qui font rajeunir et offrent du rêve… Gh.Pf. : en effet, si la raison d’être sociale fait déjà partie du paysage aux US sur la côte ouest il y a quinze ans avec notamment une marque telle que Tom’s (tu achètes une paire de chaussures, et un enfant va à l’école) créée par Blake Mycoskie, nous faisons notre révolution en créant notre propre grammaire. Et dès 2013, nous lançons ce programme qui consiste à améliorer la qualité des greffes de peau. IN. : pouvez-vous expliciter votre raison d’être? Gh.Pf. : la qualité de vie d’un grand nombre de patients dépendra du succès de notre programme de recherche. Si notre activité commerciale vient à s’arrêter, si notre mission échoue et si nous arrêtons de développer notre marque nous ne pourrons plus apporter les ressources nécessaires à notre raison d’être sociale : temps, motivation, engagement et moyens financiers. Notre engagement social va donc se faire sur la durée et notre raison d’être suscite l’adhésion de l’université de Zurich... A la même époque, beaucoup s’interrogent sur le statut d’obligés de certains laboratoires de recherche financés par les entreprises… Nous arrivons avec notre programme qui garantit l’indépendance de la recherche de nos équipes… Nous nous lançons, mais tout est à faire.

By |2023-10-30T10:23:52+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment BMW va se passer de concessionnaires

Le grand chantier de remise à plat de la distribution automobile se poursuit. Comme Volkswagen ou Stellantis, le groupe BMW veut lui aussi faire passer ses concessionnaires sous le statut d'agents. Le constructeur allemand a annoncé mi-octobre qu'il avait obtenu l'accord de l'intégralité de son réseau en Europe pour cette mutation, qui se traduira par une petite révolution pour les clients. Le déploiement du nouveau modèle se fera progressivement, et commencera par la marque Mini. L'Italie, la Pologne et la Suède ont été choisies pour ouvrir le ban en janvier 2024. BMW suivra à partir de 2026. Dix-huit mois de négociations Le groupe ne communique pas sur une date pour la France, sans doute pour se laisser un peu de marge en fonction du retour d'expérience des pays pionniers. Le changement de contrat concerne, dans l'Hexagone, 36 investisseurs, qui détiennent au total 152 points de vente BMW et 122 points de vente Mini. Les discussions entre le groupe et les représentants des concessionnaires ont duré dix-huit mois, indique Vincent Salimon, le patron de BMW France. Dans le système actuel, les concessionnaires achètent aux constructeurs les voitures qu'ils vont vendre ensuite au client final. Ils sont donc libres de déterminer le prix de vente et donc d'accorder des rabais sur le prix catalogue, afin d'écouler plus vite leur stock. LIRE AUSSI : Pourquoi Stellantis et Volkswagen veulent transformer leur réseau de ventes Le cri de colère des concessionnaires contre Stellantis Le changement de statut va entraîner une nouvelle répartition des rôles. Le stock sera désormais porté par le groupe BMW, qui s'efforcera sans doute de maîtriser cette charge en réduisant le nombre de véhicules de démonstration dans les showrooms. En contrepartie, le constructeur va s'assurer la maîtrise des prix. Ceux-ci seront identiques dans tout le pays, ôtant la possibilité au commercial d'accorder une ristourne. Les clients préféreront ce système plus transparent, plaide Vincent Salimon : « Toutes les études montrent qu'ils n'aiment pas négocier ». Rémunération sur commission Le prix sera donc le même, que l'acheteur passe par un point de vente physique ou par le site en ligne, ce qui doit aider à développer cette seconde option, aujourd'hui largement embryonnaire. La facturation sera assurée directement par le groupe. La rentabilité des investisseurs doit rester similaire. Vincent Salimon Patron de BMW France Le concessionnaire devenu agent se concentrera sur son rôle d'interlocuteur de la marque auprès des clients. Il sera rémunéré à chaque vente par une commission comportant une partie fixe et une partie variable. « La rentabilité des investisseurs doit rester similaire », argumente Vincent Salimon.

By |2023-10-30T10:23:25+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Tech : les « Sept Magnifiques » règnent sans partage sur les Bourses mondiales

Chahutés l'an dernier en Bourse, les vénérables Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) ont vite retrouvé les honneurs de Wall Street. Tout juste ont-ils dû faire un peu de place au sommet à deux autres géants cotés, pour former avec Nvidia et Tesla, les « Magnificent Seven », une référence au titre original du western américain « Les Sept Mercenaires », qui règnent désormais sans partage sur les marchés mondiaux. Leur rebond a été spectaculaire depuis le début de l'année. Nvidia s'est envolé de 175 %, Meta a plus que doublé de valeur (+139 %), Tesla affiche des gains de 67 %, tandis qu'Apple, Microsoft, Alphabet et Amazon ont enregistré des progressions allant de 28 % à plus de 40 %. De quoi faire pâlir d'envie la grande majorité des sociétés cotées, confrontées à un net mouvement de défiance ces derniers mois. Valeurs hégémoniques Même à Wall Street, rares sont les entreprises capables de rivaliser avec leurs performances boursières. Le S&P 500 affiche une hausse de 7,75 % cette année, très loin des plus de 70 % enregistrés par les sept magnifiques. Ces derniers ont consolidé leur position dominante sur les marchés, au point d'atteindre un poids record dans le S&P 500, l'indice de référence des Bourses américaines. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - La Big Tech entre dans une zone de turbulences boursières Apple et Microsoft, les deux plus grandes sociétés cotées au monde, concentrent ensemble près de 14 % de l'indice. Avec leurs comparses des sept magnifiques, ils ont représenté jusqu'à 30 % de la capitalisation totale de cet indice à la mi-octobre avant de lâcher un peu de lest ces deux dernières semaines. Leur poids est encore plus important dans l'indice Nasdaq à forte coloration technologique. Leur capitalisation représente en effet près de 60 % de celle du Nasdaq 100. La Big Tech a pris une telle dimension en Bourse que les marchés mondiaux dans leur ensemble sont désormais suspendus à la bonne tenue de ces valeurs hégémoniques. L'indice MSCI All Country Wide (ACWI), le plus large des indices actions avec près de 3.000 valeurs issues de 47 marchés différents, afficherait des pertes cette année sans leur contribution. La capitalisation des sept magnifiques a enflé de plus de 3.000 milliards de dollars cette année, alors que celle de l'indice MSCI ACWI n'a progressé que de 2.000 milliards sur la période. Une concentration qui inquiète C'est en grande partie grâce à ces géants de la tech que le poids des Etats-Unis dans cet indice s'est renforcé au cours de la décennie écoulée. Alors que les sociétés américaines pesaient moins de 50 % de l'indice en 2013, elles représentent aujourd'hui plus de 60 % de sa pondération. A eux seuls, les sept magnifiques pèsent pour plus de 15 % de l'indice mondial

By |2023-10-30T09:03:04+00:00October 30th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Automobile : l’Etat et les constructeurs négocient ardemment le sprint vers l’électrique

« Vous pouvez compter sur nous ! » Dans son discours, mardi, à l'occasion de la journée de la filière automobile organisée par la Plateforme automobile (PFA) au Carrousel du Louvre à Paris, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, n'a pas lésiné sur les déclarations de soutien à l'adresse d'un secteur sommé de se transformer radicalement avec le passage à l'électrique. Les entreprises devront toutefois encore patienter un peu avant de savoir si leurs demandes ont été entendues par le gouvernement. L'Etat et la PFA doivent en effet finaliser d'ici à la fin de l'année un nouveau contrat de filière, portant sur la période 2023-2027. Schématiquement, il s'agit d'un donnant-donnant. Faire quatre fois mieux qu'en 2022 D'un côté, l'Etat demande une accélération de la conversion vers les voitures à batterie, avec un objectif de 50 % de modèles électriques dans les ventes de voitures neuves en 2027, soit 800.000 unités environ, contre 200.000 en 2022. Dans le même temps, la production en France de véhicules électrifiés (ce qui inclut aussi les modèles hybrides et hybrides rechargeables) devra atteindre 800.000 exemplaires en 2027, puis 2 millions en 2030. Pour y parvenir, les industriels demandent l'aide des pouvoirs publics. « On nous demande d'arrêter les moteurs thermiques ? Banco ! Mais nous avons besoin d'accompagnement à long terme », a plaidé Luc Chatel, le président de la PFA, en introduction de la journée. LIRE AUSSI : Automobile : inquiétude sur les ventes de voitures électriques Le gouvernement enclenche sa réforme du bonus écologique Le gouvernement a déjà mis sur la table 5 milliards d'euros pour soutenir l'investissement, la formation, la recherche & développement, dans le cadre du plan France 2030. Mais la PFA demande également que les aides à l'achat de véhicules électrique soient pérennisées. Elle s'alarme notamment du projet prêté au gouvernement d'amplifier la modulation du bonus écologique (5.000 ou 7.000 euros aujourd'hui) en fonction des conditions de ressources. « Les déciles 9 et 10 de revenus [les plus élevés, NDLR] représentent 55 % des acheteurs de véhicules électriques », a rappelé Luc Chatel. Les représentants de la filière réclament la poursuite des efforts pour équiper en pays en bornes de recharge. Ainsi, surtout, que l'accès pour les industriels à une électricité décarbonée et abordable,

By |2023-10-24T21:09:57+00:00October 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Le bitcoin au plus haut depuis mi-2022 sonne la fin de l’hiver crypto

Certains traders ont cru à un bug mais non, le bitcoin a bien repris plus de 10 % sur 24 heures dans la nuit de lundi à mardi, approchant les 35.000 dollars, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis mai 2022. Sur une semaine, la hausse est même de près de 20 %. Voilà la reine des cryptos, sa dauphine l'ether (en hausse de 7,5 % à 1.800 dollars) et tout un pan du marché, enfin sortis de l'« hiver crypto ». Une série d'événements avaient déstabilisé le marché depuis un an et demi. Il y avait eu le crash de Terra , puis de Celsius , 3AC , FTX , la hausse des taux , plusieurs procès , etc. Deux facteurs, au moins, expliquent cette envolée. Lundi, une cour d'appel fédérale américaine a officialisé une victoire partielle de Grayscale contre le gendarme de la Bourse américaine (SEC) dans sa tentative de convertir son fonds Grayscale Bitcoin Trust en un fonds indiciel coté indexé sur le bitcoin au comptant (ETF bitcoin spot). Les analystes veulent y voir le signe que la SEC autorisera bientôt les ETF bitcoin de BlackRock, de WisdomTree ou de Fidelity, par exemple. L'effet BlackRock Justement… Lundi toujours, l'analyste expert en ETF chez Bloomberg, Eric Balchunas, a révélé sur X (ex-Twitter) l'apparition du sigle IBTC à la Depository Trust and Clearing Corporation - supprimé dans la journée de mardi. Celui-ci renvoie à iShares Bitcoin Trust, le futur ETF bitcoin spot de BlackRock. L'inscription de ce « ticker » auprès de cette société, qui fournit des services de compensation et de règlement-livraison pour le Nasdaq, rappelle l'analyste, est une étape nécessaire avant toute cotation. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Cryptos : la justice américaine ouvre la voie à une démocratisation de l'investissement en bitcoin DECRYPTAGE - Le revers sur Grayscale fragilise le gendarme américain des marchés « Cela ne veut pas dire que [l'ETF] est techniquement approuvé, modère-t-il, mais l'ajout d'un ticker se produit généralement juste avant un lancement. » Le milliardaire et PDG de Galaxy Digital , Michael Novogratz, table sur la fin 2023. La patronne d'Ark Invest, Cathie Wood , partage le même optimisme. Un impact sous-estimé ? Des ETF à terme sur le bitcoin et l'ether existent déjà, mais les ETF au comptant auraient une autre portée, car les fonds seraient tenus d'acheter de la crypto - et non des contrats à terme. A l'échelle de géants comme BlackRock ou Fidelity, cela provoquerait un « flux de capitaux absolument conséquent », pointe Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France. Pour lui, « beaucoup d'analystes ne se rendent pas compte de l'impact que cela aurait. Le bitcoin deviendrait un produit d'épargne que l'on pourrait intégrer aux plans retraite, via des produits régulés, facilement accessible. Ce serait un vecteur de captation d'épargne énorme ». LIRE AUSSI : Cryptos : les fonds indiciels cotés liés à Ethereum débarquent sur les marchés DECRYPTAGE - Un ETF bitcoin ouvre la voie au choc des titans entre BlackRock et Binance Si les ETF étaient approuvés, et si les volumes suivaient, ils pourraient durablement changer la structure du marché du bitcoin, estime l'analyste d'IG. Autrefois tributaire des spéculateurs qui voulaient tirer profit de la forte volatilité, le cours du bitcoin serait davantage lié aux gros fonds institutionnels, explique-t-il. Valeur refuge, le retour ? Autre explication avancée par les observateurs : depuis les attaques du Hamas, le bitcoin s'essaie - à nouveau - au statut de « valeur refuge » . Tous les métaux, dont l'or - qui teste actuellement la barre des 2.000 dollars -, et l'argent, sont fortement repartis à la hausse, et le bitcoin adopte cette posture. LIRE AUSSI : PRESSE ETRANGERE - Les cryptomonnaies, la nouvelle valeur refuge des Argentins Il y a aussi l'effet taux. « La courbe de la hausse des taux aux Etats-Unis a atteint son pic. Même si quelques réajustements à la hausse ne sont pas à exclure, nous allons vers une détente, complète l'analyste chez IG. Ce qui est intéressant, c'est que le bitcoin n'a pas du tout été sensible à la nouvelle phase de poussée des rendements obligataires ces dernières semaines, alors que les marchés actions la subissent assez fortement. » Explication technique aussi : en cassant le plafond de verre des 30.000 dollars , le bitcoin s'est hissé vers un nouveau support potentiel à 35.000 dollars. Enfin, la perspective de la réduction de moitié de son émission (le « halving ») en 2024 agit comme une prophétie autoréalisatrice, où les traders achètent en prévision d'une hausse. Dans un rapport mi-octobre, Morgan Stanley s'appuie d'ailleurs en partie sur ce phénomène pour annoncer « le printemps des cryptos ». Mais, questionne Simon Peters, analyste de marchés chez eToro, « le bitcoin pourra-t-il tenir la cadence ? »

By |2023-10-24T21:08:26+00:00October 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La Société des bains de mer sort de Monaco et s’offre un palace à Courchevel

C'est le premier pas en dehors du Rocher. La Société des bains de mer (SBM), premier employeur de Monaco avec plus de 3.500 collaborateurs oeuvrant dans deux casinos, quatre hôtels et une trentaine de bars-restaurants, vient de finaliser l'acquisition d'un établissement hors des frontières de la principauté. Une première pour elle. Pour un montant qui n'est pas communiqué, la SBM s'implante dans les Alpes, à Courchevel. Elle s'offre le Palace des Neiges, un hôtel 5-étoiles situé dans le quartier du Jardin alpin, le carré d'or de la station savoyarde de Courchevel 1850, qui truste déjà 6 des 31 palaces français. Nouvelle stratégie Cet établissement, inauguré en 1984 sous le nom de Byblos des Neiges comme une réplique hivernale du fameux Byblos de Saint-Tropez, appartenait depuis 2017 au groupe Alp'Azur de l'homme d'affaires Denis Dumont, le fondateur de l'enseigne de distribution Grand Frais . Des travaux de rénovation s'imposant, son propriétaire a préféré le céder et la SBM, en quête de développement « international », a sauté sur l'occasion. La SBM est détenue à 63 % par l'Etat monégasque aux côtés notamment de LVMH (propriétaire des « Echos »), qui en possède 5 %.

By |2023-10-24T21:06:58+00:00October 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Coca-Cola CEO: Marketing acts as a ‘motor’ to drive financial results

Coca-Cola views marketing investment as a “motor to drive the topline and bottom line”, CEO James Quincey told investors today (24 October). In the drinks’ giant quarter three 2023 results, which ended 30 September, it said it had stepped up marketing investment in the period. The company grew organic revenue in the quarter but said the impact on the operating margin was “partially offset” by increased marketing spend. During the investors’ call today, Quincey was asked by an analyst what the intentions were for Coca-Cola’s level of marketing spend, given it had acted as a “drag” on operating margin. “I’m not sure I would characterise extra marketing as a drag on results, more as a motor to drive the topline and the bottom line,” Quincey replied. He said the company’s strategy post-Covid has been to “lean in” to areas where it can drive growth through marketing spend. The company intends to “continue to push” behind that strategy where it can. Chief financial officer John Murphy concurred that the business has a “bias to continue to reinvest behind [its] brands”. However, both Murphy and Quincey said that “flexibility” in spend was crucial for the company. 2024 will likely bring more surprises, Quincey said, stating that it was important for the company to be agile in its marketing spend to adapt to these changes. Overall, Coca-Cola sees lots of opportunity for growth, he noted, and is “galvanising” to fully exploit these opportunities. He touted the success of the business’s marketing transformation in making its brands more relevant to consumers. Coca-Cola credits ‘world class marketing’ as it ups growth forecast This transformation has included the increased use of digital channels to reach Gen Z consumers in particular. In 2019, Coca-Cola invested less than 30% of its total media spend in digital channels. The company is now spending more than 60% of its investment in digital channels. It is seeing higher returns on investment from these digital channels, Quincey claimed. Generative AI is playing a greater role in consumer- and non-consumer-facing activities. For example, last month the company launched a flavour of Coca-Cola, partly designed by AI. Internally it is using generative AI for activities such as market research and insight, Quincey said. The business grew net revenues by 8% in its third quarter, while revenues for the period were around $12bn (£9.82bn). The “solid” performance for the quarter means the business will be upgrading its guidance for its full-year; although, it would not specify by how much at this stage. Across its portfolio, Coca-Cola saw its volume sales increase by 2%, despite price increases. It reported the price mix grew by 9%. Price mix refers to changes to prices of products as well as the mix of products and packages sold. However, in the EMEA region, volumes declined by 1%; price mix grew by 19%, something which Coca-Cola attributed partly to the hyperinflationary markets included in the region. While price mix has played a big role in driving sales growth for Coca-Cola in recent years, amid inflation, Quincey expressed optimism that there was still room for the company to diversify the products it sells. He was confident that there is plenty of opportunity for the company “to leverage greater pack diversity”; whether that’s in more premium packaging or packaging that lends itself to different consumption occasions.

By |2023-10-24T21:05:25+00:00October 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

The most exciting thing about marketing right now… – World Federation of Advertisers

A force for positive change Leyal Eskin, VP - Head of Personal Care Business Arabia, Unilever and Chair of the Advertising Business Group (ABG), says marketing’s potential to drive positive change and its transformative power makes it an exciting and fulfilling discipline today. “Purpose-driven marketing inspires me. It's about more than just sales or metrics; it's a platform for championing causes, making a positive societal impact, and aligning with consumers' values. Marketing isn't just about products; it's about building meaningful relationships and driving change.” Meeting people’s needs WFA CEO Stephan Loerke says with the world today in flux, “marketing’s role is more critical than ever in figuring out what people’s needs and aspirations will look like tomorrow”. He adds: “At a time when many people withdraw into their bubbles and certainties, marketing has this magic power of surprising people, of getting them to think differently and of embracing the new and unknown”. This is seconded by Ademorayo Apara, Senior MSE Brand Strategy Budget Planning & Special Projects at First Bank of Nigeria. Amid an ever-changing business, economic and societal landscape, “it’s the continuous drive for creative ways to pre-empt and meet customers’ needs that most excites me about marketing”, she said. The return to storytelling Lena Petersen, Chief Brand Officer of MediaLink, is most excited about the return to creativity and storytelling, as marketing has had “an exclusive obsession with performance and data for the last few years. What we must remember is that both storytelling and performance are just as important as the other, and as an industry, we are reawakening to this balance and beginning to bring storytelling back to the forefront. It is this equal prioritisation that makes marketing so exciting and able to deliver meaning and results for businesses”, she said. The power of digital and AI For Lucinda Peniston-Baines, Co-Founder and Managing Partner of The Observatory International, it’s how digital has been continuously driving the convergence of creative, content and media skills. “The unrelenting impact of ‘digital’ on all areas of marketing is offering up vast potential for new ways to reach the consumer, new business models for marketers and new operating models for agency offerings”, she says. Mikimasa Hamamatsu, General Manager, Global Marketing at Nissan Motor Corporation, agrees. “A plethora of channels and platforms, including the emergence of generative AI, is opening up new ways of engaging our consumers.” Human first With the emergence of new technology including generative AI, David Porter, Strategic Advisor, stresses the importance of the human element in marketing. “Recent technological leaps are forcing us to re-examine the value in marketing of human interventions: human contact, human inspiration and creativity, the value of the random actions that we bring to processes”, he says. Branded CEO Jasper Donat adds that with AI bringing automation tools to marketing, “this allows marketers to focus on the human elements of marketing – building genuine connections with audiences”. The expert jury are currently reviewing all nominations and will agree on a shortlist of six marketing leaders, to be announced in November.

By |2023-10-24T21:03:45+00:00October 24th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Pillage de données, usurpation d’identité… : le monde du livre appelle à encadrer l’IA

« L'UE doit agir maintenant afin de garantir que l'IA générative soit plus transparente en vue de protéger la chaîne du livre. » C'est l'appel conjoint lancé, jeudi, par plusieurs associations européennes du secteur (FEP, EWC, EIBF), représentant écrivains, librairies et éditeurs, à la Foire du livre de Francfort. Une prise de parole qui intervient alors que l'IA devient une réalité de plus en plus palpable au sein de l'industrie. Mi-septembre, Amazon a annoncé que de nouvelles règles allaient s'appliquer sur sa plateforme d'autoédition en ligne, Kindle Direct Publishing. Désormais, celle-ci demande aux utilisateurs d'indiquer lorsque leurs contenus s'appuient sur de l'IA à la publication d'un nouveau livre ou lors de la republication d'un ouvrage déjà en ligne. En parallèle, le groupe limite les publications de livres à trois par jour. Une réponse timide aux contenus découlant de l'IA générative qui se sont multipliés sur la plateforme. « Les bots IA ont cassé Amazon », avait ainsi écrit l'autrice Caitlyn Lynch, fin juin, sur X (anciennement Twitter) qui faisait valoir que des livres produits par l'IA générative trustaient les premières places des meilleures ventes dans la catégorie « young adults ». « C'est vertigineux » Quelques semaines plus tard, Amazon a été contraint de retirer de sa plateforme des ouvrages rédigés par une IA et relatifs aux champignons et à leur comestibilité. La raison ? Leurs inexactitudes… « S'il vous plaît, n'achetez que des livres d'auteurs et cueilleurs connus, cela peut littéralement être une question de vie ou de mort », a ainsi alerté la Société mycologique de New York. En septembre, plusieurs auteurs ont aussi fait savoir que leur identité avait été usurpée ; des livres signés de leurs noms mais produits par une IA ont été mis à la vente sur Amazon. Une contrefaçon bien réelle et en rien artificielle. LIRE AUSSI : Spotify à l'offensive dans les livres audio « Ces affaires sont un cocktail de plusieurs éléments : il y a l'aspect du contenu autogénéré, mais aussi le très grand nombre d'avis positifs générés par IA faisant remonter les ouvrages dans les résultats de recherches et permettant de nourrir leurs ventes, souligne Renaud Lefebvre, directeur général du SNE. Et ces oeuvres parasites créent une concurrence déloyale pour les auteurs écrivant sur ces mêmes thématiques. » « La littérature de genre […] est la plus menacée » Reste que le danger n'est pas de la même teneur pour toutes les catégories. « La littérature de genre, comme les « feel-good books » ou les « dark romance », est la plus menacée car ces ouvrages répondent à des codes et des fils conducteurs très précis, fait valoir Muriel Beyer, membre du directoire d'Humensis. L'IA ne remplacera jamais les écrivains ou les essayistes. Elle peut, peut-être, écrire à la manière de Michel Houellebecq ou Victor Hugo sans leur génie. Mais elle ne peut écrire le livre de demain car il n'est pas encore sorti et qu'elle ne peut donc pas s'en nourrir. » LIRE AUSSI : Surproduction dans l'édition : une tendance qui s'apaise Ce dernier aspect n'en demeure pas moins problématique. « La vraie crainte, c'est le pillage des données », souligne Julien Papelier, directeur général adjoint chez Media-Participations. Jonathan Franzen, Elena Ferrante, Margaret Atwood, Stephen King… : des grands auteurs(rices) ont vu certains de leurs ouvrages être utilisés par OpenAI (ChatGPT) et/ou Meta (Llama) et/ou Bloomberg (BloombergGPT) pour entraîner leurs IA, d'après « The Atlantic », selon qui plusieurs centaines de milliers de livres sont concernés. LIRE AUSSI : Le secteur de l'édition à l'épreuve des cyberattaques L'industrie de l'édition face à l'hydre du piratage Du « data scraping » effectué sans l'accord des ayants droit - sans compter que cela inclut des bases de données (intitulées Books3 ou Books2) constituées d'ouvrages provenant de sites pirates. Une multitude d'affaires de cet acabit se sont multipliées ces derniers mois. Résultat : plusieurs auteurs, parfois rassemblés en action collective, ont traîné en justice les firmes derrière les agents conversationnels pour violation du droit d'auteur.

By |2023-10-21T15:35:22+00:00October 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments