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IA : le plan de Xavier Niel pour devenir un « grand en l’Europe »

Xavier Niel passe à l’offensive et annonce 200 millions  € d’investissements stratégiques dans l’intelligence artificielle. En tête de pont : une offre de services IA, via sa filiale Scaleway, et la création d’un laboratoire de recherches basé à Paris. « Quand une révolution tech éclate, on veut en faire partie. Il y a 25 ans, la révolution s’appelait internet, et on était là. Aujourd’hui, elle s’appelle intelligence artificielle, et on est bien décidés à être là aussi.» Trublion un jour, trublion toujours ? Pour Xavier Niel, le président et fondateur du Groupe iliad, le storytelling colle parfaitement. « C’est une question de souveraineté : pour protéger nos données, on a besoin de plateformes implantées sur notre territoire. Seulement, il ne suffit pas de faire émerger un champion, mais tout un écosystème français.» pose-t-il. Un an après la révélation ChatGPT et la prise de conscience du pouvoir, réel et fantasmé, des IA génératives, Xavier Niel passe à l’offensive et annonce 200 millions  € d’investissements stratégiques dans l’intelligence artificielle. Une fusée à trois étages. Scaleway parie sur la plateforme de calcul de Nvidia Premier étage : l’IA au service des entreprises. Pour cela, le groupe Iliad a investi, pour sa filiale Scaleway, dans le DGX SuperPOD de NVIDIA équipé des systèmes NVIDIA DGX H100,  « la meilleure plateforme de calcul dédiée aux applications IA au monde.» dixit son acquéreur, qui sera dans un de ses data center  situé en région parisienne. « Cet investissement représente une première étape pour le Groupe, qui a pour ambition d’accroître à court terme la capacité de calcul disponible pour ses clients.»  indique Iliad. Les offres Cloud IA qui s’appuient sur la plateforme Nvidia sont déjà disponibles. « Une offre composée de deux systèmes DGX H100 interconnectés  permettra, par exemple, l’entraînement de modèles plus petits et plus ciblés. La collaboration renforcée entre Scaleway et NVIDIA permet aussi de mettre à la disposition des clients de Scaleway, outre une puissance de calcul exceptionnelle, toute la gamme des outils NVIDIA dédiés à l’IA, et notamment les logiciels NVIDIA AI Enterprise, incluant plus d’une centaine de modèles d’IA déjà entraînés. » Voilà pour le volet BtoB du « plan IA ». Un laboratoire de recherche sur l’IA composé d’experts internationaux Pour le deuxième étage, Xavier Niel parie sur la recherche et développement avec la création d’un laboratoire de recherche en IA. Pour le moment, on ne connait que son nom de code : Sphere. Basé à Paris, il est déjà doté de 100 millions  et sera présidé par le fondateur d’Iliad. «  Une équipe composée de chercheurs, internationalement reconnus pour leur expertise dans leur domaine, est déjà constituée. Tous ont contribué à la recherche dans le domaine de l’IA depuis une dizaine d’années au sein des plus grands acteurs internationaux du marché.» affirme Iliad mais aucun nom n’est communiqué pour le moment. Y verra-t-on une « pointure » telle que Yann le Cun, le chercheur français, co-lauréat du Prix Turing en 2018, qui pilote les recherches dans l’IA de Meta ? Réponse le 17 novembre. C’est ce jour là que doit s’allumer le troisième et dernier étage du plan, à classer au rayon « soft power » :  une conférence européenne de référence sur l’IA dont la première édition est déjà programmée pour le 17 novembre  à Station F. Son objectif :  « mettre en lumière les dernières avancées de l’IA, de décrypter l’impact des derniers modèles d’IA sur le monde de l’entreprise et d’anticiper les prochaines tendances. ».

By |2023-10-08T21:07:03+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Avec « Stay or Go », The Treep veut supprimer les voyages professionnels superflus

The Treep a mis au point un outil qui permet de savoir si un voyage professionnel est nécessaire ou s’il peut être remplacé par une visioconférence. Un moyen de réduire l’empreinte carbone et d’éviter des dépenses inutiles, tout en préservant les liens sociaux.  Dans le cadre de la Convention des Entreprises pour le Climat, the Treep a imaginé « Stay or Go », un outil d’aide à la décision basé sur un algorithme reposant sur le calcul d’un indicateur d’essentialité. Il indique la modalité optimale pour un rendez-vous donné, à savoir le présentiel, le distanciel (via la visioconférence) ou bien encore le format hybride. Il s’adresse aux voyageurs et aux organisateurs de réunion. L’outil prend en compte plusieurs critères : le motif du déplacement, la durée du voyage, le mode de transport, le coût des billets, la valeur financière potentiellement générée par le déplacement, la date du dernier RDV en présentiel, le risque sanitaire, le risque sécuritaire et le degré de substituabilité par la visioconférence. Chaque critère est noté sur une échelle de 1 à 5 par l’entreprise sur la base d’une grille d’évaluation. Cette grille peut être soit issue des données de mobilité de l’organisation ou de ressources documentaires externes, soit être basée sur une convention. L’indicateur d’essentialité est ensuite calculé en faisant la moyenne des notes des différents critères, pondérée par l’importance donnée à chaque critère et multipliée par le taux de non-substituabilité par la visioconférence (faisabilité des différentes activités en distanciel). « Nous effectuons un diagnostic des déplacements professionnels sur un an pour comprendre les habitudes et identifier les réductions qu’il est possible de faire, que ce soit en termes d’émissions CO2 ou de dépenses. En fonction des résultats, nous évaluons les futurs déplacements », complète Nabila Iken, Responsable R&D de The Treep qui a travaillé sur l’outil. L’outil indique in fine un « go » ou un « stay » après ce calcul. Un premier test avec Pôle Emploi « Stay or Go » s’adresse particulièrement aux grandes entreprises qui sont à la recherche de solutions pour réduire leur empreinte carbone, notamment issue du scope 3. The Treep propose un abonnement à l’utilisateur actif. Mais l’outil pourrait aussi être mis à disposition des plus petites entreprises gratuitement. « Nous réfléchissons à une version light avec une version plus rigide de l’algorithme qui permettrait aux petites et moyennes entreprises d’agir elle aussi », déclare Laurent de la Rocca, The Treep est en phase de beta test avec Pôle Emploi. L’outil est paramétré selon ses spécificités : « Nous avons par exemple supprimé les critères financiers, car Pôle Emploi est un organisme public. En revanche, nous avons ajouté un critère concernant le nombre de réunions réalisées lors d’un déplacement », spécifie Nabila Iken. L’outil sera commercialisé en 2024 et une version prototype sera présentée à l’IFTM cette semaine. « Tous les voyages ne sont pas essentiels » Cet outil s’inscrit dans la volonté de The Treep de réduire l’empreinte carbone des entreprises, quitte à avoir un impact sur son propre chiffre d’affaires. « Un outil de réservation qui cherche à identifier les voyages superflus, ce n’est pas une démarche ordinaire. Mais nous le faisons pour des raisons climatiques qui nous tiennent à cœur », assure Laurent de la Rocca. « Tous les voyages ne sont pas essentiels. Il faut prioriser ceux qui apportent une réelle valeur ajoutée à l’entreprise. Si on réfléchit uniquement en termes d’impact carbone, il faudrait arrêter de voyager tout court. Mais d’autres dimensions rentrent en compte dans le déplacement professionnel. Notre objectif est donc de trouver un équilibre entre le coût, la durée, le lien social et la valeur financière », complète Nabila Iken.

By |2023-10-08T20:57:55+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Trip.com lance sa première collection de NFT destinée aux voyageurs –

Le géant chinois, spécialisé dans la réservation de voyages en ligne, lance sa première collection de NFT. Baptisé Trekki, ce jeton non fongible sera vendu sur la plateforme dès cette année. La collection se compose de 10 000 NFT dont l’enregistrement est désormais ouvert sur le site officiel. Les NFT seront vendus prochainement, au cours du troisième trimestre 2023. Selon Trip.com, Trekki permettra à ses détenteurs d’accéder à des expériences et à des avantages lors de leur voyage. Le groupe précise que, « chaque NFT possède une personnalité distincte et divers parcours de voyage. » Pour Trip.com, l’objectif est de relier les « nomades du Web3 » au monde du voyage. « Trekki permet aux passionnés de voyage qui apprécient les expériences uniques et les objets de collection numériques de bénéficier de divers avantages sur Trip.com », indique la société sur son site. En parallèle, Trip.com utilisera le jeu pour attirer les acheteurs puisque l’OTA mentionne que « plus le détenteur d’un Trekki voyage, plus il peut débloquer d’avantages ». Le groupe a fait part de son envie de collaborer avec des acteurs du Web3 et des partenaires touristiques pour proposer de nouvelles expériences aux voyageurs, tant à travers des expériences numériques que réelles.

By |2023-10-08T20:57:46+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La “papesse des influenceurs” Magali Berdah jugée en décembre pour “banqueroute et blanchiment”

« Le parquet de Nice confirme que Magali Liévois épouse Berdah a été déférée le 29 septembre 2023 dans le cadre d’une procédure de convocation par procès-verbal pour des faits de banqueroute et blanchiment », a indiqué le parquet à l’AFP, confirmant une information du journal Le Parisien. Le déferrement intervient à l’issue d’une procédure de garde à vue. La procédure concerne « des faits commis à Nice et à Cannes, entre le 30 janvier 2014 et jusqu’au 31 juillet 2015, notamment en sa qualité de gérante de fait de la SAS BA&CO placée en liquidation judiciaire le 30/07/2015 avec un passif estimé à près de 2,5 millions d’euros », a précisé le parquet. Les faits concernés sont donc antérieurs à la création en 2017 de l’agence « d’e-influenceurs » Shauna Events de Mme Berdah, spécialisée dans les relations entre les personnalités issues de la TV et les marques. Selon les registres commerciaux disponibles, BA&CO, qui était enregistrée à Nice, avait pour objet le « courtage en matière d’assurance, conseil en investissement financier, intermédiaire en opérations de banque ». L’audience a été fixée au 18 décembre devant le tribunal correctionnel de Nice et, en attendant, Mme Berdah « a été placée sous contrôle judiciaire avec une interdiction de gérer et une obligation de pointage », a encore indiqué le parquet. Trois autres personnes mises en cause seront également convoquées. Souvent surnommée « la papesse des influenceurs, Mme Berdah est une figure du milieu controversé de « l’influence » sur les réseaux sociaux. Le Parlement a définitivement adopté en juin une loi visant à réguler ces pratiques. Ce monde de l’influence, et notamment Mme Berdah, a été violemment attaqué par le rappeur Booba, qui dénonce des « influvoleurs » et a été en retour accusé de cyberharcèlement par la patronne de Shauna Events qui a porté plainte.

By |2023-10-08T15:54:28+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Tom Hanks, dernière victime de l’intelligence artificielle

« Je n'ai rien à voir avec cela », a averti Tom Hanks sur Instagram. Samedi, la star américaine a déclaré sur Instagram qu'une publicité pour une assurance dentaire utilisant sans son consentement une image de lui frauduleuse et réalisée à partir de l'intelligence artificielle. Il n'a pas pris la peine de citer la marque en question, introuvable depuis sur les réseaux, son annonce visant avant tout à rassurer ses 9 millions d'abonnés. Ce n'est pas la première fois que Tom Hanks se montre méfiant face à l'usage de l'intelligence artificielle. Alors même que les acteurs hollywoodiens sont toujours en grève avec, au coeur de leurs revendications, plus de garanties en matière de nouvelles technologies, cet événement confirme la peur du monde du cinéma. « Je pourrais être renversé par un bus demain et ça s'arrête là », confiait-il au micro d'Adam Buxton pour son podcast éponyme quelques jours avant le début du mouvement de grève des scénaristes qui ont réussi à obtenir une réglementation sévère de l'IA. « Mes performances, elles, pourront continuer à l'infini ». Une sombre réalité qui pourrait signer la fin de l'art tel qu'on le connaît et marquer le début d'un Hollywood capable de se passer tout bonnement de ses têtes d'affiches.

By |2023-10-08T15:53:15+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment Paris est devenue une place montante dans l’IA

« Je ne veux pas que l'on soit assis à l'arrière du train de l'IA. » En annonçant il y a quelques jours un investissement de 200 millions d'euros dans l'intelligence artificielle pour créer un écosystème comme il l'a fait avec Station F et l'école 42, Xavier Niel a une nouvelle fois secoué la French Tech. Mais la France a déjà de bonnes bases dans le domaine grâce à ses formations prestigieuses comme le MVA, le master de l'ENS Paris-Saclay connu jusque dans la Silicon Valley. L'écosystème tricolore peut aussi compter sur des entrepreneurs qui ont des historiques solides à l'image d'Alexandre Lebrun, qui a revendu deux start-up dans l'IA dont la dernière à Meta . Après avoir passé quelque temps dans le laboratoire du géant américain, il a monté Nabla, une jeune pousse qui développe des outils d'IA pour les médecins . Celle-ci est d'ailleurs située dans le même immeuble que Dust, jeune société d'IA générative fondée par Stanislas Polu (ex-OpenAI) et Gabriel Hubert (ex-Alan), qui a séduit des fonds prestigieux comme Sequoia et Seedcamp. « On se connaît très bien. On est un peu une famille », confie Alexandre Lebrun, qui côtoie aussi deux des fondateurs de la jeune société Mistral AI , Timothée Lacroix et Guillaume Lample, qui officiaient auparavant dans l'équipe chargée des grands modèles de langage de Meta. Rester à Paris « Paris a toujours été un endroit avec des gens talentueux dans l'IA. Au début, il y avait beaucoup de profils académiques qui se sont ensuite déplacés dans l'industrie. Puis il y a eu une vague d'entrepreneuriat. Je ne suis pas surpris de voir ce qui se passe aujourd'hui, c'est quelque chose qui se trame depuis dix ans », estime Arthur Mensch, cofondateur de Mistral AI. Certains entrepreneurs français, partis aux Etats-Unis pour développer leur start-up d'IA, sont revenus en France. « On nous a un peu accusés de voler des cerveaux en partant, mais finalement, tout ce qu'on a fait est en train d'essaimer à Paris », se défend Alexandre Lebrun. LIRE AUSSI : Levées de fonds, M&A, applications… que font les start-up françaises de l'IA ? Capital-risque : afflux de dossiers de start-up d'IA générative Le Covid-19 a permis aussi d'aller chercher des capitaux partout dans le monde. « Les fonds de capital-risque se sont virtualisés, vous n'avez plus besoin de vous déplacer dans la Silicon Valley. Pour ma première boîte, j'ai dû déménager aux Etats-Unis et bouger le siège social là-bas. Je n'ai pas eu besoin de faire ça avec Nabla », raconte Alexandre Lebrun. Le point d'inflexion a probablement été l'arrivée de Poolside en France . Cette société, créée par deux Américains (Eiso Kant et Jason Warner), a choisi de s'installer à Paris pour entraîner des grands modèles de langage. Un choix que l'on doit en partie à Antoine Martin, cofondateur de Zenly, ami d'Eiso Kant depuis dix ans. « Je lui ai proposé de lui prêter un bureau un après-midi lors de son passage en France, au lieu de bosser de son hôtel. Il a décalé son billet d'avion chaque soir et il n'est jamais reparti », raconte Antoine Martin. La bataille des fonds Depuis lors, l'entrepreneur reste sous les radars - il a refusé notre demande d'interview - mais a déjà pu rencontrer le cabinet de Jean-Noël Barrot, ministre du Numérique, selon nos informations. « Mon objectif est d'encourager au maximum l'innovation en IA afin de concurrencer les plus grandes puissances mondiales, pour que la France ne passe pas à côté de la prochaine révolution d'ampleur. Nous avons mis toutes les chances de notre côté pour y parvenir grâce aux plans successifs dédiés à l'IA depuis 2017 avec près de 2,5 milliards d'euros investis par la France pour la recherche, la formation et le soutien aux entreprises », indique Jean-Noël Barrot, aux « Echos ». LIRE AUSSI : Comment les start-up s'emparent de l'IA pour lancer des nouvelles solutions IA : le succès de ChatGPT donne de l'appétit aux investisseurs Les fonds de capital-risque (VC) étrangers ont désormais placé Paris sur la carte de l'IA. « Les Britanniques et les Américains qui ont une antenne à Londres sont entre un et deux jours par semaine à Paris. Si vous allez au Hoxton [un hôtel-restaurant du quartier parisien du Sentier très prisé de l'écosystème start-up], une table sur deux est occupée par un VC américain », s'amuse Alexandre Lebrun. Les plus grands fonds se sont battus pour entrer au capital de Dust, Poolside et Mistral AI, signant ainsi le retour des valorisations dignes de 2021. Des capitaux qui permettent aussi d'attirer les meilleurs talents, qui se trouvent dans les écoles françaises, mais aussi chez les géants de la tech. « On avait chacun nos réseaux donc on s'est servi jusqu'à présent chez Deepmind [start-up d'IA rachetée par Google] et Meta », explique Alexandre Lebrun. LIRE AUSSI : Les nouveaux légionnaires de l'IA en France D'après une étude de Sequoia Capital, Dublin et Zurich détiennent les plus fortes concentrations par habitant d'ingénieurs en IA, mais d'autres villes tirent leur épingle du jeu, comme Athènes, Berlin et… Paris. « Avec la mise en oeuvre d'une série d'initiatives en matière d'investissement et de réglementation dans la région, l'Europe est prête à devenir un leader mondial de l'IA », avance l'étude. Si Londres est au coude à coude avec Paris, la reine de l'IA est (sans grande surprise) outre-Atlantique. « Paris n'est pas la grande ville de l'IA aujourd'hui. C'est plutôt San Francisco qui a la première place », remet en perspective Arthur Mensch. La Silicon Valley regorge de pépites dans le domaine avec en tête Open AI.

By |2023-10-08T15:09:03+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

MVA, le master de l’ENS Paris-Saclay qui inonde les start-up de talents dans l’IA

Il faut beaucoup d'argent et des gros cerveaux pour briller dans l'intelligence artificielle. Dans le premier domaine, la France a du retard par rapport aux Etats-Unis, même si des start-up tricolores parviennent à lever des montants de plus en plus significatifs, à l'image de Mistral AI. Dans le second domaine, l'Hexagone dispose par contre d'un réservoir de talents d'une profondeur remarquable, grâce notamment à un master de recherche qui fait briller les yeux : le MVA (mathématiques, vision, apprentissage). Créé en 1996 par le département de mathématiques de l'Ecole normale supérieure Paris-Saclay, ce cursus expédie avec une extraordinaire régularité ses anciens élèves dans les laboratoires prestigieux, chez les géants de la tech et les grands groupes du CAC 40. La voie royale « Nous sommes très identifiés par les entreprises, et ce jusque dans la Silicon Valley », confirme Nicolas Vayatis, professeur de mathématiques à l'ENS Paris-Saclay et ancien directeur du MVA. La force du master réside dans sa multidisciplinarité et son ouverture au monde de l'entreprise, ce qui fait parfois défaut dans d'autres cursus tricolores. « C'est la voie royale dans l'IA, juge Ambroise Odonnat, qui vient d'y finir sa formation et va entamer une thèse chez Huawei. Il y a des cours très théoriques, mais aussi des cours appliqués directement aux industries. Cela fait de nous des profils très recherchés. » Le MVA séduit de plus en plus les matheux qui ont d'abord fait des grandes écoles d'ingénieur et auraient opté, dans le passé, pour la finance. « Nous sommes passés de 60 à 270 étudiants en près de 20 ans », indique Nicolas Vayatis. Le plus gros bataillon vient de Polytechnique, temple de l'élitisme républicain. LIRE AUSSI : Le Français Mistral AI lève 105 millions pour concurrencer OpenAI Comment Paris est devenue une place montante dans l'IA La demande est si forte que le MVA limite le nombre de personnes issues de l'X à 45 par an. « Nous avons fixé un quota afin de préserver une diversité dans le recrutement », justifie Nicolas Vayatis. L'excellence du master - et des travaux de recherche qui en découlent - fait partie des raisons pour lesquelles des entreprises comme Google ou Meta ont choisi d'ouvrir des laboratoires à Paris ces dernières années. Des nombreux talents tricolores y ont fait leurs armes. Mais, alors que la French Tech grandit, certains n'hésitent plus à quitter ces mastodontes pour se lancer à leur compte. C'est le cas par exemple de deux fondateurs de Mistral AI, qui sont passés par le MVA pendant leurs études, puis avaient rejoint ensuite Deepmind et Meta. Attractivité des start-up « L'attractivité des Big Tech a sensiblement diminué depuis cinq ans », observe Julien Chaumond, le cofondateur de Hugging Face , une start-up américaine dont la R&D est installée à Paris. Une entreprise comme Meta a été émaillée par plusieurs scandales. Plus globalement, les salariés des géants de la tech déplorent souvent un manque d'autonomie. LIRE AUSSI : Xavier Niel veut « créer un écosystème autour de l'IA » en France Les nouveaux légionnaires de l'IA en France A l'inverse, les start-up offrent de la souplesse, un niveau de rémunération de plus en plus attractif, mais aussi des BSPCE, des sortes de stock-option qui peuvent rapporter gros si la valorisation de la jeune pousse s'envole. Il y a aussi l'enjeu intellectuel : travailler dans une jeune pousse de l'IA est la promesse d'être au coeur d'une rupture technologique majeure, comme les pionniers de la conquête spatiale ou le début du Web dans les années 1990. Les pépites de la French Tech n'ont sans doute pas fini de faire leur marché au sein du MVA. Le 29 novembre, le célèbre master attend une trentaine de start-up (et 70 entreprises dans l'IA) lors d'un forum des stages. Mieux vaudra y venir avec un CV actualisé. > Levée de fonds, décryptages, chiffres clés… Pour ne rien rater de l'actu de la French Tech et des start-up, abonnez-vous à notre newsletter> S'inscrire Adrien Lelièvre

By |2023-10-08T15:06:34+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Tesco chief: ‘I don’t see marketing as a cost. I see it as an investment’

Tesco has released its interim results for the first half of 2023, revealing strong performance in sales and market penetration. The supermarket chain has reported retail like-for-like sales up 7.8%, with much of that driven by the UK and Republic of Ireland. As a result, it is adjusting forecasts for its operating profit to be between £2.6-£2.7bn. It had previously forecast £2.5bn. And while Tesco is aggressively pursuing its ‘Save to Invest’ programme of cost-saving methods, its chief executive Ken Murphy said its marketing strategy is not impacted: “I don’t see marketing as a cost. I see it as an investment. We obviously challenge ourselves to optimise our marketing and make sure we get the best bang for our buck, but we don’t see it as a cost line to save money from.” Its retail operating profit is up 13.5% on a constant basis, reaching £1,417m, despite a significant decline in the performance of its Central European branches as a result of price pressures and inflation in Hungary. In the call accompanying the results, Murphy cited the chain’s focus on price matching and value via its Clubcard scheme as being at the heart of its success. “We know how challenging it is for many households across the country as they continue to grapple with the ongoing cost of living pressures,” he said. “We’ve worked hard to make sure our offer is as competitive as possible, and during the half we cut prices on around 2,500 products with an average cost saving for customers of around 12%.”

By |2023-10-08T14:46:24+00:00October 8th, 2023|Scoop.it|0 Comments

IFTM2023 : Costa Croisières crée un accord entre réalité virtuelle et gastronomie

Pour inspirer les agents de voyage présents à l’IFTM Top Resa, Costa Croisières propose une expérience en réalité virtuelle accompagnée d’une dégustation de saveurs imaginées par la chef Hélène Darroze. Les utilisateurs s’équipent d’un casque de réalité virtuelle et découvrent le restaurant Archipelago à 360 degrés pendant quelques minutes. Le restaurant, présent à bord Costa Smeralda depuis 2021, propose 3 menus signés par 3 chefs internationaux : Hélène Darroze, Bruno Barbieri et Ángel León. Dans leurs plats, les 3 chefs réinterprètent les ingrédients, les traditions et les recettes des destinations de la croisière. L’expérience en réalité virtuelle est suivie d’une dégustation d’un met conçu par un membre de l’équipe d’Hélène Darroze en charge du partenariat avec Costa Croisières, accompagné d’un vin accordé. « Notre volonté est de donner des arguments aux agents de voyage pour convaincre leurs clients de partir en croisière Costa », explique Aurélie Soulat, Directrice Commerciale France de Costa Croisières.

By |2023-10-05T17:59:44+00:00October 5th, 2023|Scoop.it|0 Comments

En Afrique, où s’arrêtera la valse des coups d’Etat ?

Les putschistes au Mali, au Niger, au Burkina Faso ont en effet invoqué l'échec des régimes civils face aux djihadistes pour les remplacer. On ne peut pourtant pas dire qu'ils aient fait ensuite feu de tout bois sur ce terrain. La junte malienne lutte sans conviction contre Daech qui a tué récemment une cinquantaine de civils, mis la ville de Tombouctou sous blocus il y a deux mois et doublé son territoire en un an, selon une mission de l'ONU. L'armée malienne a perdu ces derniers jours des centaines de soldats et trois bases, à Dioura, Leré et Acharane des mains des djihadistes et touaregs. Au Niger, le nombre d'embuscades et de victimes des djihadistes explose depuis l'arrivée au pouvoir des militaires, alors qu'il était au plus bas depuis cinq ans au premier semestre de l'année. Il n'y a guère qu' au Burkina Faso que ce prétexte paraît fondé : en novembre 2021, des djihadistes avaient attaqué une garnison et tué 53 soldats, qui n'étaient plus approvisionnés depuis deux semaines en nourriture et munitions pour cause de détournement de fonds et incurie. La main de Moscou Les putschs sont-ils le fruit de l'activisme du Kremlin, qui s'avérerait paradoxalement plus efficace pour renverser un régime à 8.500 km de lui que pour s'emparer d'une bourgade ukrainienne ? La thèse paraît excessive, même si Moscou attise les braises d'un ressentiment envers la France, à grand renfort de trolls, relais d'influence et manifestants, souvent payés, brandissant des drapeaux russes et hurlant : « A bas la France ! » Cette dernière est, certes, accusée, parfois à raison, de relations inéquitables, ou de condescendance envers ses ex-colonies, même si son soutien militaire s'est avéré vital jadis face à divers groupes rebelles, ou aujourd'hui les djihadistes. Gagner les coeurs s'avère plus difficile que gagner les batailles. Mais le Kremlin, ou son bras armé, le groupe de mercenaires Wagner, n'ont pas, à ce qu'on sache, participé de manière opérationnelle aux putschs qui ont renversé les présidents malien, Ibrahim Boubacar Keita, en août 2020, burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, début 2022, guinéen, Alpha Condé, en septembre 2021, nigérien, Mohamed Bazoum, fin juillet dernier, ou gabonais, Ali Bongo, fin août. Si Wagner a ensuite passé des accords avec deux juntes dont il constitue la garde prétorienne, à Bamako et Ouagadougou, sur le modèle de « protection contre rapines » en vigueur depuis 2018 en République centrafricaine, il s'agit de contrats après coup entre mafias politico-militaires. Echecs politiques et sociaux Corruption et incurie qui renvoient donc à la troisième explication : les putschistes exploiteraient les graves manquements des dirigeants déchus en matière d'inclusion politique, transparence des scrutins et prospérité. Les militaires agiraient parce qu'ils savent que la population estime très peu bénéficier de la démocratie, souvent cosmétique, de l'état de droit, très aléatoire, et des ressources du pays. « Des conditions politiques, sécuritaires économiques et sociales dégradées expliquent que des militaires anticipent une certaine approbation de la population en cas de coup de force », résume Gilles Yabi. LIRE AUSSI : CHRONIQUE - L'Afrique, le défi français CHRONIQUE - L'Afrique au bord du suicide Ainsi, en Guinée, Alpha Condé avait clairement fait le « mandat de trop » à 82 ans, après avoir trafiqué la limite constitutionnelle de deux mandats, et virait à l'autoritarisme. Au Mali, Ibrahim Boubacar Keita était totalement inerte face à la pauvreté, l'insécurité et la corruption, et s'était livré à quelques manipulations lors des législatives quelques mois auparavant. Personne ne l'a soutenu quand il a été renversé. Quant au Niger, certes les chefs de la junte ont simplement pris de vitesse le président Bazoum, qui s'apprêtait à les limoger. Mais il faut aussi admettre que les conditions de son élection en 2020 n'étaient pas irréprochables et que ses réformes économiques et sociales peinaient à montrer leurs effets positifs. Au Gabon, la partie de la richesse pétrolière qui n'était pas accaparée par le clan Bongo profitait à tout juste la moitié de la population et la réélection d'Ali Bongo, il y a cinq ans, avait été une farce sanglante. Il s'apprêtait clairement à voler le scrutin une nouvelle fois quand l'armée l'a renversé. Tout le monde a acquiescé. Quelles conséquences ? Cette série inhabituelle de putschs a trois résultats manifestes. La réduction drastique de l'influence de la France, dont les soldats sont déclarés indésirables au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où la posture du président Macron - « nous ne partirons pas » - a fini piteusement dimanche. Paris conserve toutefois encore des petites bases militaires en Afrique au Sénégal, au Gabon, à Djibouti, en Côte d'Ivoire et au Tchad. Ce départ laisse surtout un vide sécuritaire dont les djihadistes profitent déjà, comme on l'a vu. Vide qui ne sera pas comblé par d'autres pays occidentaux, même si à Washington certains se croient plus malins que les Français. Les petits contingents militaires européens, ou de l'ONU, sont aussi sur le départ dans les pays où les juntes veulent être seules maîtresses à bord. La Russie n'a ni les moyens, ni l'envie de lutter efficacement contre les djihadistes. Et si la Chine s'implante fortement en Afrique sur le plan économique, elle a pour principe de ne jamais mettre de « boots on the ground » loin de chez elle. LIRE AUSSI : La junte nigérienne s'organise face aux risques militaires CHRONIQUE - L'Afrique, un passé qui ne passe pas Enfin, ces coups d'Etat créent des précédents qui font douter que le décompte s'arrête à sept, ce qui a poussé d'ailleurs la Communauté économique d'Afrique occidentale à menacer d'intervenir militairement au Niger… avant de reculer devant les difficultés opérationnelles. Une bonne partie de l'Afrique centrale et orientale risque donc d'être dotée à terme de régimes militaires, peut être de l'Atlantique à la mer Rouge, et longtemps infestée de djihadistes trafiquants d'armes, drogue et êtres humains. Le pire n'est toutefois pas certains, avertit le patron de Wathi : « Un putsch ne débouche pas forcément à terme sur régime militaire. Toutes les juntes ont annoncé des élections à la fin de périodes de transition à durée incertaine ». D'ici là, le dilemme reste redoutable pour les pays occidentaux : accepter le fait accompli, soutenir les régimes civils quels que soient leurs défauts ou réserver le soutien diplomatique et financier aux seuls régimes pratiquant une politique inclusive sur le plan politique, social et économique, autant dire pas grand monde.

By |2023-10-02T07:10:04+00:00October 2nd, 2023|Scoop.it|0 Comments