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SNCF : les billets gratuits des cheminots changent de régime fiscal

La SNCF se serait certainement bien passée de ce changement, mais elle est contrainte d'appliquer la loi. Le transporteur national a prévenu tous ses agents « qu'à compter du 1er janvier 2024, les facilités de circulation de loisir [par opposition au transport pour motif professionnel, NDLR] de l'ensemble des salariés de la SNCF seront traitées en tant qu'avantage en nature, et seront donc soumises à cotisations salariales, patronales et à fiscalisation ». Il s'agira donc d'individualiser sur les fiches de paye les « billets gratuits » ou quasi gratuits, attribués depuis toujours aux agents et leurs ayants droit. Un sujet très sensible dans l'entreprise publique, et qui dépasse très largement le cercle des cheminots, statutaires ou contractuels. Selon un rapport gouvernemental diligenté en 2021, la population éligible aux « facilités de transport » sur le réseau SNCF dépassait le million de personnes, avec 328.000 agents actifs et retraités, plus 787.000 ayants droit (enfants, conjoints, concubins, parents). Le même rapport évaluait à 105 millions la perte de chiffre d'affaires pour l'entreprise induite par ce système maison. Gratuité illimitée Selon les règles en vigueur, tous les salariés bénéficient d'un « Pass SNCF » qui leur octroie des voyages gratuits en illimité, avec à leur charge le seul coût de la réservation obligatoire (1,70 euro, 10 euros ou 15 euros en fonction du train, de la période et de la classe retenue). Les conjoints ou enfants bénéficient, eux, de 16 billets gratuits par an, avec paiement de la réservation le cas échéant, puis d'une réduction tarifaire de 90 % au-delà de ce quota. LIRE AUSSI : La SNCF s'attend à un nouvel été record A la SNCF, pas de nouveau coup de pouce salarial en 2023 Depuis 2010, la SNCF appliquait une convention provisoire avec l'URSSAF. Le transporteur national « règle un montant global de cotisations sociales (salariales et patronales) lié à cet avantage en nature, sans l'individualiser pour chaque salarié. Il n'apparaissait donc pas sur le bulletin de paie et n'était ainsi pas soumis à l'impôt sur le revenu », a expliqué en interne la SNCF. Depuis une nouvelle convention signée entre l'Union des transports publics (UTP) et l'URSSAF en août 2022, ce régime provisoire est révolu. L'assiette calculée sur le bulletin de paie des cheminots à partir de sa situation familiale déclenchera chaque mois des cotisations salariales et patronales

By |2023-06-19T21:57:19+00:00June 19th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Zapata dévoile le premier « scooter des airs » français… qui volera aux Etats-Unis

Franky Zapata n'a pas fini de surprendre. Le célèbre homme volant, qui s'est notamment illustré par sa traversée de la Manche en Flyboard, devrait encore faire l'événement à l'ouverture du Salon VivaTech de Paris, avec la présentation de sa dernière création : le AirScooter. Un petit aéronef à décollage vertical ultra-innovant, qui pourrait ouvrir un nouveau marché dans le domaine des loisirs aériens, voire de la mobilité urbaine du futur. L'appareil dévoilé ce mercredi matin tient plus de l'aéronef à décollage et atterrissage vertical (ADAV en français ou VTOL en anglais) que du scooter. Il combine six moteurs à hélices électriques, alimentés par des batteries, elles-mêmes rechargées par un petit moteur thermique, et une petite aile et permet d'emporter un seul passager à une vitesse maximale de 100 km/h, pour 2 heures d'autonomie. Mais contrairement aux nombreux autres projets d'ADAV qui se sont multipliés aux quatre coins du globe, l'AirScooter pourra être piloté par tous, après une brève formation, sans licence de pilote, grâce à un système de contrôle de vol largement automatisé, avec un algorithme novateur développé en interne. Pas d'utilisation possible en France Seul regret : si l'AirScooter va être fabriqué en France, près de Marseille, ses premiers vols se feront aux Etats-Unis, faute de pouvoir être utilisé dans l'Hexagone. La réglementation française actuelle, ainsi que la réglementation européenne de l'AESA, ne comporte en effet aucune catégorie adaptée à l'AirScooter. D'où la nécessité d'aller aux Etats-Unis. « Notre ambition est de faire des machines accessibles au grand public, que nous pouvons fabriquer avec nos seuls moyens, sans devoir attendre une certification et la mise en place d'infrastructures spécifiques pour les VTOL, explique Franky Zapata. C'est pour cette raison que nous avons conçu un appareil répondant aux normes de la catégorie PART 103 américaine, même si nous aurions aimé pouvoir démarrer en France ».

By |2023-06-19T21:54:54+00:00June 19th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Thierry Breton : « la Commission soutient les Etats membres qui bannissent Huawei »

Bruxelles a fait en 2020 des recommandations pour sécuriser les réseaux, appelant à interdire ou restreindre les fournisseurs à risque, comme Huawei. Quel bilan dressez-vous de leur application ? La quasi-totalité des Etats membres ont transcrit les recommandations de sécurité sur la 5G dans leur droit national. Mais, à ce jour, seulement un tiers d'entre eux ont utilisé ces prérogatives et ont donc pris des décisions de restrictions ou d'exclusion. Je le dis clairement, je leur ai dit, c'est trop peu, parce que cela fait désormais peser un risque de sécurité majeure pour l'Union, tous nos réseaux étant interconnectés. Je peux vous annoncer que la Commission vient de confirmer jeudi que les décisions prises par certains Etats membre d'exclure totalement Huawei et ZTE de leurs réseaux 5G sont justifiées et en ligne avec nos règles. Que comptez-vous faire ? Poursuivre avec détermination le travail avec les Etats membres en retard et les opérateurs de télécommunication. La Commission leur a rappelé jeudi le besoin d'accélérer les décisions pour remplacer les fournisseurs à haut risque de leurs réseaux 5G.  La Commission a, pour sa part, décidé d'exiger de ses fournisseurs de services de télécommunication d'exclure totalement Huawei et ZTE.  J'ai par ailleurs rappelé aux opérateurs télécoms concernés qu'il était temps de prendre ce sujet à bras-le-corps. La Commission, pour sa part, a décidé d'exiger de ses fournisseurs de services de télécommunication d'exclure totalement Huawei et ZTE. Faut-il rendre obligatoires des mesures ? Elles s'imposent désormais à tous. Maintenant, on laisse toutes les options ouvertes si certains n'agissaient pas. La sécurité des réseaux 5G est absolument essentielle car elle permet de développer des applications dans l'Internet des objets qui font partie de notre vie de tous les jours. C'est aussi un enjeu majeur pour notre sécurité économique et notre souveraineté.

By |2023-06-19T21:54:03+00:00June 19th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Bruxelles envisage à son tour de forcer Google à se couper en deux

L'information vient éclairer d'un jour nouveau la récente visite, fin mai, du patron de Google à Bruxelles. La Commission européenne va officialiser, ce mercredi 14 juin, une nouvelle plainte à l'encontre du champion de la publicité en ligne, indique le « Wall Street Journal » confirmant une information de Bloomberg. D'après le quotidien américain des affaires, l'abus de position dominante reproché à Google serait si important que Bruxelles envisage même d'imposer à l'entreprise de Sundar Pichai la vente d'une partie de son empire des technologies publicitaires. Cette intervention coup de poing s'inscrirait dans la droite ligne de la demande du ministère américain de la Justice, en début d'année, à démanteler Google. Google, présent sur tous les maillons de la chaîne Des deux côtés de l'Atlantique, les griefs contre le propriétaire de la régie Doubleclick sont peu ou prou les mêmes. Présent sur de nombreux maillons de la complexe chaîne de la publicité en ligne - aidant les sites Web à vendre leurs espaces publicitaires tout en aidant les annonceurs à occuper ces espaces - Google est accusé de capter la valeur au nez et à la barbe des éditeurs de sites internet et d'empêcher l'émergence d'une offre concurrente. LIRE AUSSI : Régulation : la justice européenne donne raison à Google, Meta et TikTok Google réfute tout abus de position dominante et explique régulièrement son succès par l'efficacité et la compétitivité de ses logiciels. Complémentaire à la vente de ses propres espaces d'annonces en ligne, l'activité de technologie publicitaire a constitué environ 14 % des recettes du groupe dans la publicité sur le premier trimestre de 2023, soit 10 % du chiffre d'affaires sur la période. Une procédure incertaine La nouvelle plainte de Bruxelles, sous l'égide de la vice-commissaire Margrethe Vestager, chargée des questions de concurrence, vient conclure une enquête ouverte en 2021. Mais rien ne dit qu'elle aboutira véritablement à une scission de l'entreprise de Mountain View. LIRE AUSSI : Le patron de Google veut peser sur la régulation de l'IA en Europe Hormis l'éclatement du monopole d'AT&T aux Etats-Unis dans les années 1980, les précédents sont rares. Menacés, IBM et Microsoft y ont échappé par le passé. La procédure sera sans nul doute très longue et n'ordonnera une potentielle séparation qu'à la toute fin, si les faits reprochés sont confirmés et lorsqu'il sera question de statuer sur un remède. Déjà 8,4 milliards d'euros d'amende Habitué aux accusations antitrust à Bruxelles, Google a déjà été condamné trois fois par l'Europe dans d'autres dossiers. Sans compter l'amende de 220 millions d'euros infligée par l'autorité de la concurrence française en 2021, le groupe américain a dû payer 8,2 milliards d'euros d'amendes à l'Union européenne pour ses pratiques anticoncurrentielles dans les comparateurs de prix (Google Shopping), les systèmes d'exploitation mobile (Android) et la publicité sur son moteur de recherche AdSense. Google a aussi dû changer ses pratiques. Mais cette fois-ci, le régulateur semble penser qu'un changement de comportement ne suffira pas à régler le problème.

By |2023-06-19T21:52:33+00:00June 19th, 2023|Scoop.it|0 Comments

#VivaTech : Euro Airship veut transporter des voyageurs en dirigeable dès 2026

Avec son dirigeable fonctionnant sans énergie fossile et n’émettant pas d’émission de CO2, Euro Airship veut développer un nouveau moyen de transport durable. L’entreprise française prévoit de transporter ses premiers voyageurs en 2026 à une altitude moyenne de 6 000 mètres et à environ 130 km/h. Plusieurs types d’expériences sont prévus : des « bateaux mouches de l’air » qui permettront de survoler des sites touristiques et de les observer à 360 degrés et des « croisières de l’air » qui proposeront de passer plusieurs jours à bord avec tout le confort nécessaire dans des cabines. Le prix d’un ticket pour un voyage d’une heure ? Environ 200 euros. Tout dépendra des entreprises qui opèrent et fourniront pilotes, assurances et personnels. La capacité des appareils dépendra de son modèle. Le 10 tonnes (en termes de charge portée) pourra accueillir 46 personnes, le 50 tonnes 150-250 personnes, le 400 tonnes 1000 personnes. De l’énergie solaire et de l’hydrogène Pour voler, le dirigeable utilise deux sources d’énergie : le soleil et l’hydrogène. Le jour avec les capteurs solaires, la nuit avec des piles à combustible qui produiront l’énergie nécessaire pour voler 24h/24. Le dirigeable a été développé par Euro Airship (société française créée en 2010 par deux spécialistes de l’aéronautique, Jean Lescat et Marc Sénépart), ses partenaires (Capgemini, Safran, Laposte, Orange) et de nombreux experts issus du monde aéronautique. Long de 151 mètres, le dirigeable est de type rigide et dispose d’un volume d’expansion de l’hélium de 53 000 m3. Son enveloppe est recouverte de 4800 m2 de films solaires. « Nous entrons dans une nouvelle ère de propulsion propre et renouvelable », a déclaré Marie-Christine Bilbow, Directrice Générale d’Europ Airship, lors de VivaTech. Un dirigeable pour un tourisme plus durable « Nous ne souhaitons pas concurrencer les avions », a précisé la Directrice Générale, « Nous voulons créer une alternative plus durable ». Avec ce dirigeable, ce n’est pas la vitesse qui compte, mais l’expérience à bord. C’est pourquoi l’offre s’adresse à une clientèle qui souhaite voyager autrement, notamment les jeunes générations, qui veut réduire son impact sur la planète. Euro Airship prévoit de construire une centaine de dirigeables en France d’ici 2034. Ce nouveau moyen de transport sera également utilisée pour la surveillance civile et militaire, le fret, l’humanitaire et pour aider les pays enclavés. L’équipe d’Euro Airship et ses partenaires à VivaTech @TOM.travel La mission Solar Airship One Le premier vol en dirigeable est prévu en 2026, dans le cadre de la mission Solar Airship One, un tour du monde sans escale et sans carburant fossile qui permettra d’obtenir les certifications. Le voyage couvrira plus de 40.000 kms en 20 jours en suivant une trajectoire près de l’équateur à une altitude moyenne de 6 000 m. Il permettra de survoler 25 pays. Trois pilotes participeront à la mission : Bertrand Piccard, Explorateur, psychiatre et environnementaliste qui a déjà effectué un tour de monde à bord du Solar Impulse ; Dorine Bourneton, première femme pilote de voltige handicapée et Michel Tognini, ancien Astronaute Français de l’Agence Spatiale Européen (ESA). « Je veux inspirer les générations actuelles et futures en leur montrant que d’autres modes de vie sont possibles », a expliqué Dorine Bourneton à VivaTech.

By |2023-06-16T06:55:40+00:00June 16th, 2023|Scoop.it|0 Comments

VoyagExpert enrichit son contenu ferroviaire avec Trainline

Trainline Partner Solutions s’associe avec VoyagExpert pour promouvoir et faciliter l’usage du train en Europe auprès des voyageurs d’affaires.  La TMC indépendante présente en France, Allemagne, Suisse, Pologne et Espagne choisit la branche BtoB de Trainline pour la distribution de son offre ferroviaire. « Le partenariat avec Trainline Partner Solutions s’inscrit dans la volonté d’offrir le meilleur contenu et les meilleures fonctionnalités ferroviaires à ses clients et ce à une échelle européenne », est-il indiqué à travers un communiqué. Les voyageurs d’affaires pourront ainsi accéder aux offres sur le marché européen, dont celles de SNCF, Thalys, Lyria ou bien encore Eurostar. L’offre OUIGO sera intégrée plus tard en 2023.  > A lire aussi : Trainline : la concurrence, facteur incitatif à prendre le train Les voyageurs d’affaires auront également accès au contenu international comprenant dans un premier temps les offres de Trenitalia, puis SBB et Deutsche Bahn. D’autres compagnies ferroviaires compléteront le dispositif en 2024. Les passagers pourront réserver des voyages multi-transporteurs en une seule transaction. Pour Eric Ritter, Président du groupe VoyagExpert : « Ce partenariat avec Trainline Partner Solutions est crucial car en améliorant l’expérience utilisateur, il permet à mes clients de mieux promouvoir le train dans leur politique voyage.”

By |2023-06-15T09:01:06+00:00June 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Streaming : Apple annonce l’arrivée de Airplay dans les hôtels

En marge de la présentation de son casque de réalité mixte, Apple a annoncé une nouveauté pour les voyageurs dans les hôtels : la possibilité de regarder tous les services de streaming directement sur la télévision grâce à AirPlay. Lors de sa conférence WWDC 2023 qui a eu lieu il y a quelques jours, Apple n’a pas seulement présenté son nouveau casque de réalité mixte. Une nouveauté qui a moins fait le buzz a également été annoncée : l’arrivée de AirPlay dans les hôtels. Cette fonctionnalité de la marque à la pomme permet de diffuser des vidéos, photos ou morceaux de musique des appareils Apple sur une Apple TV ou d’autres smart TV. En synchronisant son appareil Apple et la télévision par le biais d’un QR Code, le client de l’hôtel pourra aussi lancer un épisode ou un film issu de ses propres plateformes (Netflix, Amazon Prime, Disney +, etc.).

By |2023-06-15T09:00:34+00:00June 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

« Surtourisme » : les pistes des géants du secteur pour limiter les nuisances

A la faveur des ponts de mai, le tourisme tricolore a vécu un printemps radieux. Mais les images du Mont Saint-Michel, complètement saturé pendant le week-end de l'Ascension, ont relancé le débat sur le surtourisme, qui inquiète autant les pouvoirs publics que les opérateurs privés. Dans ce contexte, l'Alliance France Tourisme (AFT), qui regroupe une grande partie des poids lourds du secteur (Accor, Aéroports de Paris, Galeries Lafayette, Compagnie des Alpes, etc.), entend se saisir du sujet. « Il est nécessaire de ne pas tomber dans l'exagération, puisque cela ne concerne qu'un nombre de sites et de périodes limités. Mais il ne faut pas être dans le déni, car il y a un effet amplificateur susceptible de donner une mauvaise image du tourisme. C'est donc dans notre intérêt de prendre le dossier en main. Il faut réagir », résume son président Dominique Marcel. Discussion avec l'Education nationale Pour y parvenir, l'AFT a publié ce mardi une série de propositions, parmi lesquelles une adaptation de la gouvernance, arguant qu'aucune « véritable réflexion officielle et structurée n'est conduite à ce sujet au plan national ». Elle souhaite ainsi la création de structures dédiées et décentralisées incluant les autorités locales, les habitants concernés et les acteurs privés. Surtout, elle préconise une meilleure répartition des flux touristiques, y compris dans le temps. Objectif : « désaisonnaliser le tourisme », en assurant la promotion « d'expériences et activités touristiques durant l'intersaison, en créant des événements ou activités hors saison ou en adaptant mieux la tarification à la fréquentation des lieux pour favoriser la visite pendant les périodes creuses ». Elle souhaite également engager des discussions avec l'Education nationale « sur la question des dates de vacances scolaires pour envisager une coordination optimale de cette période entre scolarité et saisonnalité ». LIRE AUSSI : Tourisme : un été plein de promesses pour les tour-opérateurs Face au « surtourisme », la Grèce tente de changer son image de marque En outre, les professionnels proposent « d'étendre le territoire touristique » français, à l'image de ce qui peut se faire à l'étranger dans le but de désengorger les grandes villes. A Amsterdam, le projet « Visit Amsterdam, See Holland » lancé en 2009 et qui incite à découvrir la campagne néerlandaise en complément du séjour classique dans la capitale, a participé à relâcher la pression. Venise, mais aussi Londres, invitent, quant à elles, les touristes à découvrir la ville comme un local de l'étape, en les dirigeant vers des lieux désertés par la foule. A Paris, où quelques attractions concentrent la majorité des flux, l'idée a également fait son chemin. « Avant que Notre-Dame ne brûle, nous incitions déjà à visiter la basilique de Saint-Denis, qui est au moins aussi belle, mais où il n'y a jamais foule », illustre Jean-François Rial, président de l'Office du tourisme de Paris et par ailleurs patron de Voyageurs du monde. Et de rappeler plus globalement que « 98 % de la planète ne sont visités par personne ». « Démarketing » et réservations à l'avance Une autre stratégie, déjà éprouvée en France, consiste à ne plus faire la promotion des sites trop fréquentés, voire de les déconseiller au public. Ce « démarketing » a, par exemple, été utilisé pour les calanques de Marseille, ou par l'office du tourisme de Porto-Vecchio, en diffusant des images de plages bondées. Côté marketing toujours, beaucoup de destinations aiguillent désormais les touristes vers des lieux plus confidentiels, en complément des « classiques » de la région. A Saint-Malo, les autorités vantent ainsi les mérites d'une « chasse au trésor » pour découvrir les alentours de la ville. « Saint-Malo ou le Mont Saint-Michel restent des têtes de gondole, mais l'idée est de faire découvrir l'ensemble du territoire », résume Jean-Virgile Crance, premier adjoint au maire. LIRE AUSSI : Tourisme : les vacanciers sont de retour, pas les saisonniers Surtourisme : les maires italiens se révoltent contre Airbnb Enfin, pour certains sites, le recours à un système de préréservation est encouragé. Le Parc national des calanques mais aussi plusieurs parcs de loisirs ont déjà choisi cette solution pour éviter les congestions. Avantages pour les locaux Outre l'amélioration de l'expérience des touristes, souvent pénible lors des pics de fréquentation, cette meilleure répartition doit aussi soulager les populations locales. L'Alliance France Tourisme pointe ainsi la nécessité « d'aider les habitants à se réapproprier des lieux touristiques en leur accordant des entrées gratuites, des tarifs réduits ou préférentiels, ou des permis spéciaux ». Le tout accompagné d'un effort de toute la filière pour mettre en avant « les avantages économiques sociaux et culturels générés par l'activité touristique ». En d'autres termes, faire valoir les vertus du tourisme pour l'écosystème local, tout en rendant plus supportable l'afflux de visiteurs. « Plus vous associez vos administrés, mieux c'est », acquiesce Jean-Virgile Crance. Reste, enfin, le problème des touristes eux-mêmes, qui devront être « sensibilisés » aux impacts du surtourisme « par des campagnes de communication, ou des chartes de bonne conduite », selon l'AFT. Idem pour les influenceurs qui, en donnant un coup de projecteur parfois brutal à des sites, contribuent au phénomène. Car finalement, « si les opérateurs publics et privés ont laissé faire pendant des années, les principaux responsables du surtourisme sont bien les clients », conclut Jean-François Rial.

By |2023-06-15T09:00:06+00:00June 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Jacques Séguéla, « Le nouveau logo d’Havas va survoler les siècles »

Jacques Séguéla : je répète souvent que les publicitaires ne sont pas de simples faiseurs de campagnes ; nous sommes des faiseurs d’immortalité. Et un logo n’est rien d’autre que l’expression d’une âme. Depuis la naissance d’Havas en 1835, il y a eu 5 logos, chacun illustrant ce qu’était Havas à chaque période.  Yannick Bolloré, qui s’est impliqué personnellement dans le projet a voulu une marque unifiée, plus moderne, iconique et intemporelle pour toutes les filiales d’Havas, qui refléterait notre modèle intégré et révèlerait parfaitement l’ADN du groupe : un leader créatif et centré sur ses clients, faisant partie intégrante de Vivendi, à la croisée de l’entertainment et de la communication. Le lancement de cette nouvelle identité visuelle, réalisée par notre agence Conran Design Group, associée à la refonte de son architecture de marque, constitue un moment clé dans l’histoire d’Havas. Ce logo est pensé comme un élan positif et dynamique représentant la créativité et la vision d’Havas, résolument tournée vers l’avenir.  Le H et le A créent un sentiment d’envol, avec un esprit de légèreté, et donnent à Havas ses ailes du désir. Ce logo va survoler les siècles.

By |2023-06-15T08:58:39+00:00June 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Shein entre dans le club des 100 marques les plus puissantes au monde

En 2023, les griffes liées à la consommation du quotidien semblent prendre leur grande revanche. Dans le classement annuel Kantar BrandZ des 100 marques les plus puissantes au monde, elles parviennent à maintenir le cap, contrairement à bon nombre des poids lourds de la high-tech. Fanta gagne 15 % en valeur et Coca-Cola 9 % quand Burger King ou les chips Lay's progressent de 8 %. McDonald's grimpe d'une place par rapport à 2022 pour se retrouver en cinquième position. Des noms comme Pepsi, Red Bull, Colgate ou Pampers font leur retour parmi les 100 acteurs les plus forts. Et l'un des deux nouveaux entrants de cette édition est le chinois Nongfu Spring , spécialiste de l'eau en bouteille et produits aromatisés. Plaisirs du quotidien « Dans un univers incertain, ces marques jouent les valeurs refuges. Elles représentent les petits plaisirs du quotidien que l'on peut quand même s'autoriser dans le contexte actuel de pouvoir d'achat plus contraint », analyse Anne-Lise Toursel, directrice des expertises media & créatives de Kantar Division Insights. « Ces acteurs ont su entretenir leur lien avec les consommateurs. La connexion émotionnelle qu'ils ont instaurée reste forte. Elle leur permet de bien résister », ajoute Muriel Goffard, responsable du secteur grande consommation. La concurrence accrue depuis quelques mois des marques de distributeurs, qui n'ont pas progressé qu'en France, n'a visiblement pas vraiment entamé leur valeur. LIRE AUSSI : Publicité : les marques cultivent l'émotion Au global, le secteur de l'alimentaire et des boissons ainsi que les enseignes de fast-food ne voient cette dernière grignotée que de 3 à 4 % quand celle de l'ensemble des 100 plus gros acteurs chute de 20 % par rapport à 2022. Même si la high-tech continue à occuper les toutes premières places du palmarès, le numéro un du classement, Apple, régresse de 7 % et Google, deuxième, de près de 30 %. « Le recul global des marques les plus puissantes reflète un réajustement après la vague d'optimisme que l'on a connu post-Covid », tempère Anne-Lise Toursel. Cet effet de rééquilibrage est dans la droite ligne des effets de balancier constaté sur bon nombre de marchés bouleversés par la pandémie. Le luxe à la française valorisé En 2022, la hausse avait, en effet, atteint 23 % pour ce classement reposant à la fois sur des éléments de performance financière et des indicateurs liés à la perception des marques. Dans le panorama de cette année, le luxe occupe une place à part. L'an dernier, il voyait sa valeur progresser de 45 %. En 2023, les maisons étrangères connaissent un recul de 24 %. Mais les grands noms français se portent globalement bien. Louis Vuitton , qui avait fait une entrée remarquée l'an dernier dans le Top 10, poursuit son ascension. Valorisée à 124,8 milliards de dollars, la marque de LVMH (propriétaire des « Echos ») devient la 8e griffe la plus puissante au monde. Et permet à un acteur hexagonal de figurer dans la tête du classement. Chanel gagne, pour sa part, 14 places et s'affiche au 31e rang avec une valeur de 6 % supérieure à 2022. LIRE AUSSI : TENDANCE. Le luxe domine le classement des marques françaises les plus puissantes « Ces maisons ont beaucoup investi dans l'expérience client, dans les magasins et nourrissent en permanence l'imaginaire des gens en s'inscrivant dans l'air du temps », relève Françoise Hernaez, directrice conseil luxe de Kantar Insights. Le classement reflète aussi les choix faits par des catégories de consommateurs moins aisés à travers le monde. A côté du chinois Nongfu Spring, un autre de ces compatriotes fait son apparition : Shein , le champion de l'ultra fast-fashion. Il arrive directement à la 70e place, avec un poids estimé à 24,2 milliards de dollars. Poids croissant du développement durable Cette entrée reflète le développement de l'enseigne en ligne hors de Chine. « Elle a gagné en notoriété et en saillance. Elle reste cependant segmentante et n'en est encore qu'au début de la construction de marque au-delà de son attractivité à court terme », remarque Anne-Lise Toursel. D'autant qu'un autre constat a été fait par Kantar Insights : la place croissante prise par le développement durable dans la valeur de différents acteurs. Pour Pierre Gomy, directeur marketing pour l'Europe centrale et du Sud : « Les marques qui ont le plus intégré les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance connaissent, globalement, une croissance plus forte que les autres. Celles qui n'en tiennent pas compte prennent donc des risques. »

By |2023-06-15T08:57:47+00:00June 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments