Scoop.it

Carrefour fête les soixante ans de la naissance de l’hypermarché

Carrefour a célébré ce mardi le soixantième anniversaire de l'hypermarché de Sainte-Geneviève-des-Bois ouvert le 15 juin 1963 au sud de Paris. « Il a été le premier hypermarché en France et le premier dans le monde », a rappelé le PDG Alexandre Bompard, la première grande surface qui réunissait l'alimentaire et les produits non alimentaires. Les archives se souviennent des embouteillages et des multiples fermetures du premier jour qu'ont provoqué les bousculades et les ruptures qui sont vite apparues en rayon. Les Français découvraient l'abondance des Trente Glorieuses et le libre-service dont les fondateurs Marcel Fournier et les frères Defforey avaient appris les techniques aux Etats-Unis dans les séminaires qu'animait Bernardo Trujillo pour le compte des caisses enregistreuses NCR. Prêt-à-vendre Six décennies plus tard, la fête de la consommation est terminée. Pas de flonflons ni de fanfare pour la célébration. Alexandre Bompard a offert un bouquet à une fidèle cliente née le même jour que le magasin et animé une réunion interne diffusée en ligne. L'orgie de consommation s'est transformée en réunion de contrôleurs de gestion. Soixante ans après sa naissance, le Carrefour de Sainte-Geneviève-des-Bois dans le sud de Paris s'est converti à la méthode « Maxi ».Carrefour Le point de vente de 8.000 mètres carrés (il s'entendait sur 2.500 mètres carrés à ses débuts) a vieilli. L'étalement urbain de la banlieue l'a entouré de pavillons. Il s'est converti à la gestion au plus près que Carrefour baptise « Maxi ». LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Les hypermarchés en pleine mutation pour freiner le déclin L'hypermarché décline dans les comptes de Carrefour. Le format pesait 58 % des ventes en 2012, il est descendu à 49 %. Le distributeur n'en ouvre plus et se déleste des unités en déficit auprès de franchisés qui ont l'énergie du redressement . Le développement du groupe passe par l'e-commerce et la proximité avec supermarchés. LIRE AUSSI : Carrefour acte le déclassement de la société française L'endiguement du déclin passe par la maximisation de l'efficacité opérationnelle. L'inflation a remis le discount au goût du jour. Les hypermarchés de Carrefour ont gagné 350.000 nouveaux clients en 2022. Encore faut-il tenir les prix bas. La méthode Maxi optimise la logistique. Les rayons sont remplis de cartons « prêt-à-vendre » posés à même les gondoles. Plus besoin de sortir les articles un à un pour les reposer sur les étagères. Au bout des allées, des palettes entières reposent à même le carrelage. « Une palette, c'est quatre fois moins de coûts logistiques que des cartons que l'on déballe », souligne Bruno Lebon, le directeur des hypermarchés. La massification dope aussi l'image-prix, comme la mise en avant des marques maison, dont Simpl pour les premiers prix. L'assortiment a été réduit de 10 % pour les produits de grande consommation et de 20 % pour le non alimentaire. Etiquettes électroniques et caméras « Paradoxalement, note Alexandre Bompard, les clients trouvent qu'il y a plus de choix ». Trop de choix tue le choix et nuit à la visibilité de l'offre. Les outils numériques améliorent la productivité. Au rayon yaourts, les étiquettes électroniques affichent les promotions. Des caméras identifient en direct les produits manquants. Les smartphones qui équipent le personnel donnent instantanément l'état des stocks. Les produits qui approchent de leur date limite de consommation sont évacués par des promotions qu' un logiciel venu d'Israël calcule au plus juste . Des bandeaux numériques ceinturent les têtes de gondoles et affichent les publicités des marques. Les professionnels appellent cela le « retail media ». LIRE AUSSI : Loyers : le cri d'alarme des grandes enseignes commerciales Le magasin teste des chariots numériques grâce auxquels le consommateur scanne les étiquettes. Le grand écran affiche l'addition en temps réel. Le nombre d'invendus diminue, celui des livraisons se réduit, un produit vendu sur deux arbore une marque propre, la satisfaction des clients augmente (+20 à l'indice NPS à Sainte-Geneviève-des-Bois). Un premier groupe de 43 hypers aura adopté la méthode Maxi en 2023. Ce sera 100 % du parc des 253 unités en 2024. Les process et la technologie prolongent la vie de l'hypermarché. L'époque n'est plus au glamour.

By |2023-06-15T08:34:15+00:00June 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Kellogg drops requirement for marketers to have degrees

Kellogg will no longer require its marketers to have a degree, part of a company wide move designed to make it a more “inclusive” employer. A company spokesperson confirmed to Marketing Week that marketers are part of the change, which means they will no longer have to have an undergraduate degree in any subject to work there. Legal and engineering roles are the only exception. The business says that a degree “doesn’t always have a correlation” to what an employee can do or achieve. 7 things you can do now to democratise marketing Chris Silcock, Kellogg’s UK managing director, said in a statement: “At Kellogg we believe everyone should have a place at the table and by ditching the need to have a degree we hope more people from different backgrounds will consider Kellogg as somewhere for their career, not just those who went to university.” According to Marketing Week’s 2022 Career and Salary Survey, more than 90% of marketers have at minimum an undergraduate degree, but only 19% studied marketing itself.

By |2023-06-15T08:23:49+00:00June 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

L’intelligence artificielle a le potentiel de doper la productivité économique mondiale, selon une étude

Ceux qui pensent encore que le buzz mondial géant autour de l’intelligence artificielle (IA) est une super-bulle médiatique, un feu de paille comme celui du métavers, changeront peut-être d’avis à la lecture du rapport McKinsey, publié aujourd’hui à l’occasion du salon Vivatech, qui se déroule à Paris du 14 au 17 juin. Selon le cabinet américain, l’IA dite « générative » a le potentiel de générer, chaque année, sur la planète une richesse supplémentaire comprise entre 2 600 et 4 400 milliards de dollars. Soit davantage que le produit intérieur brut de la Grande-Bretagne ! « Il s’agit d’une importante accélération potentielle par rapport à notre modélisation initiale sur l’impact de l’IA », explique Eric Hazan, directeur associé senior chez McKinsey au bureau de Paris et coauteur du rapport. La suite après la publicité La raison ? L’amélioration beaucoup plus rapide que prévu de ces grandes plateformes d’intelligence artificielle basées sur des « modèles de fondation », comme le Transformer de Google, disponible en open source depuis 2017. Il s’agit de plateformes logicielles entraînées sur de très gros volumes de données qui – par apprentissage autosupervisé grâce à ce qu’on appelle des « réseaux de neurones profonds » – sont capables de converser avec leurs usagers en langage naturel et d’utiliser toutes sortes de contenus existants (texte, images, musique…) pour en générer de nouveaux. « Les résultats de cette technologie ont été si spectaculaires qu’elle a attiré une masse considérable de capitaux, explique Eric Hazan. Entre 2017 et 2022, les investissements mondiaux dans les IA génératives ont été multipliés par 40, alors que ceux dans l’IA en général étaient multipliés par 4 seulement. » On parle de 12 milliards de dollars misés sur les IA génératives… pour les seuls premiers cinq mois de l’année 2023 ! Pour l’essentiel aux Etats-Unis. La guerre de l’intelligence artificielle est déclarée entre les géants du numérique Pour le grand public, la montée en puissance de ces nouvelles technologies a été à peu près invisible jusqu’à l’apparition, en novembre 2022, du robot conversationnel ChatGPT de la société californienne Open AI, largement financée par Microsoft. Et la plateforme sur laquelle il s’appuie, GPT, a elle-même énormément progressé avec sa version GPT-4. « Bien sûr, ces systèmes très puissants sont encore faillibles, constate cet expert. Mais ils ne cessent d’être améliorés, et peuvent déjà servir de très nombreux cas d’usage en entreprise. » L’étude McKinsey prévoit que 75 % de la valeur générée par l’IA devrait toucher quatre grands types de fonctions, communes à la plupart des activités économiques. Il s’agit des relations avec les clients, des activités de marketing et de vente, du codage informatique, ainsi que de la recherche-développement.

By |2023-06-14T20:15:34+00:00June 14th, 2023|Scoop.it|0 Comments

#VivaTech : Comment la SNCF souhaite-t-elle faire du train LE mode de transport du XXIe siècle ? –

Proposer des moyens de transport plus respectueux de l’environnement et intelligents, voici l’objectif que se fixe le groupe SNCF. « Cela va passer par mettre plus de trains sur le réseau existant et renforcer l’intermodalité », déclare Caroline Desnot, Directrice Technologies Innovation et Projets Groupe. Selon elle, nous vivons une ère technologique jamais connue auparavant : « Nous travaillons actuellement sur le développement des trains autonomes, les sciences cognitives, le MaaS ou bien encore le développement de l’offre low cost ». Pour répondre à ces principaux défis, le groupe souhaite utiliser toutes les briques technologiques à sa disposition et le réseau ferré existant. « Aujourd’hui, seuls 10% des trajets se font en train. Il faut inciter les voyageurs et les entreprises à prioriser ce mode de transport car nous sommes convaincus qu’il s’agit du mode de transport du 21e siècle. Le train permet le respect de l’environnement, la maîtrise des coûts et de s’adapter aux besoins des clients », explique-t-elle. Et la SNCF souhaite doubler son offre modale pour y parvenir…Parmi les projets phares du groupe, le RER métropolitain dans les grandes métropole et de déploiement de systèmes innovants de mobilité comme le train léger, autonome, hybride ou bien encore le train à batterie. Selon Caroline Desnot, l’échéance pour améliorer le MaaS transit et l’interconnexion est fixé à 2040.

By |2023-06-14T20:13:48+00:00June 14th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Grandes écoles : les salaires des jeunes diplômés atteignent leur plus haut niveau historique

Dans celle publiée ce mercredi, le taux net d'emploi atteint 90,5 %, gagnant ainsi 0,7 point en un an, après une augmentation de 10,7 points entre 2021 et 2022. La hausse est surtout tirée par le taux d'insertion « particulièrement élevé » des élèves ingénieurs qui s'améliore de 2 points pour atteindre 93,1 %. Les écoles de management enregistrent un léger recul (-0,9 point). Recrutés avant d'être diplômés Le recrutement est rapide puisque, en moyenne, plus de huit diplômés sur dix ont été recrutés en moins de deux mois. Et 68,6 % le sont avant d'obtenir leur diplôme et ceci, pour tous les types d'écoles. De plus, les conditions d'embauche sont bonnes, selon les auteurs de l'enquête, puisque 85,5 % des diplômés de 2022 qui sont en emploi ont été embauchés en CDI (+3,7 points en un an). LIRE AUSSI : Grandes écoles : le nouveau rapport au travail des jeunes diplômés Les salaires continuent eux aussi d'augmenter, avec une hausse de 4,5 % par rapport à l'an dernier. « Ils atteignent un plus haut historique, souligne Nicolas Glady. On avait eu une petite chute pendant le Covid, puis un rebond en 2022 et donc la tendance haussière se confirme - certes, dans le contexte inflationniste que l'on connaît, mais c'est quand même très bon pour une première insertion. » La croissance des niveaux de salaire est plus forte pour les profils d'ingénieurs, mais les jeunes diplômés qui sortent d'une école de management restent mieux payés avec un salaire annuel hors prime de 39.332 euros brut (37.601 euros pour les élèves sortis d'une école d'ingénieur). L'industrie retrouve des couleurs Les secteurs qui attirent sont à peu près les mêmes que les années précédentes, avec les sociétés de conseil et le secteur de la banque et de l'assurance pour ceux qui ont fait une école de management. L'industrie retrouve toutefois des couleurs dans les emplois d'ingénieurs, puisqu'elle représente 24,5 % des emplois de jeunes diplômés, contre 22,1 % l'an dernier. 11,1 % LA PART des diplômés prenant un poste à l'étranger. Elle était 13,8 % en 2020. « La conjoncture favorable sur le marché de l'emploi des cadres favorise la prise de poste en France », souligne encore la CGE. La part des diplômés qui prennent un poste à l'étranger continue à chuter. Ils n'ont été que 11,1 % à faire ce choix en 2022, contre 13,8 % en 2020. Les grandes écoles y voient aussi l'effet de la pandémie et de la nouvelle donne géopolitique, notamment pour la Chine et la Russie. L'effet Brexit est réel aussi : la part du Royaume-Uni dans les emplois à l'étranger poursuit sa chute, de 17,7 % en 2016 à 8,6 % cette année. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Les entreprises se montrent plus souples pour faire face à la pénurie de cadres Le président de la CGE, Laurent Champaney, salue « les meilleurs résultats jamais obtenus » et la « dynamique positive » des écoles. Elles ont su « passer et dépasser les crises », se réjouit aussi Nicolas Glady. Les filles doivent « se bagarrer » pour leur salaire Mais il reste une ombre au tableau qui, année après année, ne se résorbe pas : celle des inégalités entre hommes et femmes. Si plus de deux diplômés salariés sur trois (68,5 %) perçoivent entre 30.000 et 42.000 euros brut par an, le salaire moyen hors primes des hommes est supérieur de 5,5 % à celui des femmes (39.000 euros versus 36.949 euros). L'écart se creuse encore par rapport à l'an dernier (5 %). En dessous de 30.000 euros, les femmes sont aussi plus nombreuses (12,7 %) que les hommes (4,8 %). Et inversement, dans la fourchette des salaires les plus élevés, au-delà de 42.000 euros, on trouve plus d'hommes (26,2 %) que de femmes (19,4 %). « On doit vraiment dire à nos filles que c'est bien et normal qu'elles se bagarrent pour leurs salaires, et aux garçons qu'ils s'impliquent dans la transformation sociale et environnementale », insiste Nicolas Glady en commentant les résultats de l'étude. Pour l'heure, les séances de « coaching » et de « mentoring » dispensées par les grandes écoles n'ont pas permis d'inverser la tendance. Mais la balle est aussi dans le camp des entreprises.

By |2023-06-14T20:12:37+00:00June 14th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Casino : pourquoi InVivo a fini par jeter l’éponge

« Les conditions ne sont plus réunies, affirme Thierry Blandinières, le directeur général d'InVivo. Le groupe Casino, aujourd'hui, n'est plus celui qu'il était en février. La dette s'est alourdie de 1,2 milliard depuis. L'enseigne a perdu des parts de marché. Et surtout, depuis le 26 mai, il y a une procédure de conciliation avec les créanciers. Techniquement, on ne pouvait plus avancer », explique le dirigeant. Lignes à ne pas franchir « En outre, nous nous étions fixé un certain nombre de lignes rouges à ne pas franchir, parmi lesquelles la dette française de Casino qui ne devait pas dépasser deux fois l'Ebitda. Mais aujourd'hui, l'Ebitda n'est pas stabilisé », précise le patron d'InVivo. LIRE AUSSI : Casino : l'heure des grands choix approche Le retrait du groupe coopératif n'aurait pas pour origine un soudain blocage de ses administrateurs, affirme le directeur général. « Nous avons toujours été parfaitement en phase sur ce sujet », poursuit Thierry Blandinières. « Il n'y pas l'épaisseur d'un trait entre les positions du conseil et celles du comex », confirme une personne proche du dossier. Pas de cash Les coopérateurs n'ont-ils pas calé au moment de franchir l'obstacle du financement du projet, alors qu'InVivo a acheté le groupe Soufflet pour 2,2 milliards d'euros il y a deux ans et qu'il vient de lancer une OPA amicale à 1 milliard d'euros sur le producteur australien de malt, United Malt Group (UMG) ? « En aucune façon, martèle Thierry Blandinières. Il n'a jamais été question d'apporter de l'argent frais dans le dossier Casino. Il a toujours été très clair que nous voulions procéder par échange de titres. » Le groupe Casino, aujourd'hui, n'est plus celui qu'il était en février. La dette s'est alourdie de 1,2 milliard depuis. Thierry Blandinières Directeur général d'InVivo Aujourd'hui, InVivo observe la tournure des événements, qui se précipitent avec la restructuration de la dette de Casino et la conciliation ouverte dans ce sens avec les créanciers. En fonction, il espère revenir dans les discussions, pour remettre sur la table l'idée d'une centrale d'achats commune spécialisée dans les produits frais et locaux , avec des « corners » indépendants dans les points de vente de Casino. « Teract conserve son projet industriel. L'alignement est total avec les administrateurs d'InVivo. Si la dette de Casino est apurée, on reprendra ce projet. Notre ambition pour la filière demeure intacte, avec Intermarché qui a racheté 118 magasins à Casino. Nous avons signé un partenariat avec eux pour ouvrir des boulangeries Louise » dans leurs magasins.

By |2023-06-14T20:07:33+00:00June 14th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les pilotes craignent d’être remplacés par l’intelligence artificielle aux commandes des avions

« Le commandant ChatGPT et son équipage sont heureux de vous accueillir à bord… » Pour éviter qu’une telle annonce résonne un jour dans un avion, le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), qui rassemble plus de 75 % des pilotes en France, a décidé de se mobiliser. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’aviation de ligne victime collatérale de la réforme des retraites Ajouter à vos sélections Depuis quelque temps, « à bas bruit, une petite musique laisse entendre que la réduction, ou même la suppression, du nombre de pilotes pourrait être une idée séduisante », dénonce Antoine Godier, commandant de bord chez Air France et porte-parole du SNPL. Le syndicat « lance l’alerte face au souhait de certains constructeurs de remplacer des pilotes par l’intelligence artificielle ». Et de citer Airbus, qui, selon lui, avance sur des technologies permettant de diminuer leur nombre à bord. Pas du tout, se défend le constructeur, qui dit, au contraire, « travailler sur des technologies pour améliorer la sécurité à bord ». Parmi les programmes développés par Airbus, Dragonfly inquiète particulièrement les pilotes. Développé sur un long-courrier A350 par Airbus UpNext, filiale consacrée à l’innovation, il permet à un appareil de voler de façon autonome, c’est-à-dire sans pilote. Avec ce logiciel, développé depuis deux ans et en démonstration sur un A350 depuis cette année, l’avion peut « décoller et atterrir de façon automatisée ». Une hérésie Pour Airbus, le programme n’aurait pas vocation à se substituer aux navigants, sauf « en cas d’incapacité des pilotes, alors l’avion prend le relais et décide où il va atterrir ». Mieux, avec « une voix synthétique, l’avion peut même interagir avec le contrôle aérien », ajoute le constructeur.

By |2023-06-12T22:32:31+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

« Le défi est de rendre le changement désirable », Fabrice Bonnifet (Groupe Bouygues et C3D)

THE GOOD : BEAUCOUP D’ENTREPRENEURS PENSENT QUE LA RSE EST LA NOUVELLE POULE AUX ŒUFS D’OR : QU’EN PENSEZ-VOUS ?  Fabrice Bonnifet : L’imaginaire de la poule aux œufs d’or renvoie toujours à un monde où l’argent fait le bonheur. Dans une économie qui est en train de se contracter fortement du fait de l’effet conjugué de la déplétion des flux physiques carbonés et surtout de l’obligation morale de diminuer les émissions de CO2, l’économie va générer moins de revenus. Et ne parlons pas de l’inflation dont nous ne percevons que les prémices d’un processus qui va sans doute durer. Dans ce contexte prétendre que la RSE va devenir le nouvel eldorado pour s’enrichir est un non sens. Bien entendu les entreprises qui proposent des produits et des services essentiels, à condition qu’elles consentent à faire évoluer leur modèle économique, s’en sortiront mieux que toutes les autres. Produire en protégeant les écosystèmes est assurément une assurance pour se développer sans pour autant détruire ce qui précisément a permis à l’entreprise de prospérer. Cessons de valoriser les entreprises qui ne sont obsédées que par le cash et qui finissent souvent par exploser en vol. La vraie performance c’est de durer, cela devrait être le nouvel objectif des entrepreneurs.  THE GOOD : COMMENT LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE PEUT-ELLE RÉUSSIR LA GUERRE CONTRE LES PUISSANTS LOBBIES ? Fabrice Bonnifet : La tragédie des horizons combinée à la cupidité, à l’irresponsabilité, l’incompétence, la lâcheté et à l’égoïsme de nombre de décideurs politiques et économiques va rendre l’émergence de la transition chaotique ! Nous sommes dans un rapport de force entre ceux qui croient au monde fini et les autres qui sont pour le moment bien plus puissants. L’augmentation inéluctable des drames écologiques dus au réchauffement climatique qui s’accélère du fait de notre totale inaction finira par ouvrir les yeux du plus grand nombre. Une véritable transition écologique finira par s’imposer comme une évidence, la seule question est de savoir si la prise de conscience ne surviendra pas trop tard.     THE GOOD : COMMENT POUVONS-NOUS ACCÉLÉRER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE, SEULE CLÉ DE SA RÉUSSITE ?  Fabrice Bonnifet : Si seulement j’avais la solution ! L’expérience de la Convention citoyenne pour le climat a montré que la vulgarisation de la complexité de la part de personnalités talentueuses peut générer chez ceux qui les écoutent des nouvelles idées disruptives et des changements de comportements. Pour ma part, je milite pour un choc de la pédagogie vis-à-vis du plus grand nombre, pour enfin cesser d’infantiliser les gens en leur faisant croire que tout va continuer comme avant sans rien avoir à changer. Le défi est de rendre le changement désirable, en cessant d’illusionner les masses avec le mythe d’un « progrès » qui ne serait que la résultante de l’innovation technologique, c’est faux. Nous avons besoin de faire preuve de techno-discernent pour flécher le génie humain vers la régénération des écosystèmes et la sobriété, et non pas pour aller sur Mars !  Le véritable progrès à promouvoir est celui de l’immatériel, du spirituel, de la collaboration, de l’entraide et de la solidarité, c’est cela qui rend heureux. Et pour cela nous devons construire des nouveaux imaginaires et des récits, dans lesquels nous allons démontrer qu’il est possible de diminuer nos besoins en futilité matérielle pour augmenter notre pouvoir de vivre heureux en harmonie avec le vivant. Les cyniques vont trouver cela bien naïf, mais la nature est bien faite ce sont eux les plus malheureux.  

By |2023-06-12T22:30:51+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Climat : l’humanité pulvérise une à une toutes les limites planétaires

L'Humanité franchit une à une les limites qui lui permettent de vivre dans un espace « sûr et juste ». Ce constat inquiétant est dressé par un collectif de 40 éminents scientifiques baptisé « The Earth Commission » et publié dans la prestigieuse revue Nature. Cette « Commission de la Terre » a en effet évalué les seuils à ne pas dépasser sur le climat, la biodiversité et les pollutions sur l'air, le sol ou l'eau. Le résultat de cette étude est sans appel : 7 des 8 « limites planétaires », ces lignes rouges à ne pas franchir pour ne pas compromettre les conditions de vie sur terre, sont aujourd'hui franchies. « Nous courons le risque de déstabiliser la planète entière », a ainsi alerté l'un des principaux auteurs de cette étude, Johan Rockström, également à l'origine du cadre théorique des « limites planétaires ». Ce concept avait été initialement pensé pour répondre à la question : « Jusqu'à quelles limites le système Terre pourra absorber les pressions anthropiques [influences de l'homme sur la nature] sans compromettre les conditions de vie de l'espèce humaine ? ». LIRE AUSSI : Les entreprises se saisissent des « limites planétaires » pour se transformer La réponse avait initialement été donnée en 2009 par 9 limites planétaires mesurées quantitativement. Ce cadre théorique avait ensuite été révisé en 2015. Le collectif de la « Commission de la Terre » réactualise ainsi ce cadre dans une étude publiée dans la revue Nature. La justice ajoutée au cadre conceptuel Cette fois, les scientifiques identifient non plus 9 mais 8 données clés à surveiller pour ne pas compromettre les conditions de vie sur terre. Autre grande nouveauté de cette nouvelle analyse : les chercheurs ont intégré la justice à leur cadre conceptuel. « La justice est une nécessité pour que l'humanité puisse vivre dans le cadre des limites planétaires. C'est une conclusion constatée par l'ensemble de la communauté scientifique », explique le professeur Joyeeta Gupta de la Commission de la Terre. « Nous ne pouvons pas vivre sur une planète sûre sans justice sociale », ajoute la scientifique. LIRE AUSSI : EDITO - Climat : l'éternel tabou CHRONIQUE - Révolution climatique : sortons de l'immobilité bruyante Résultat : les activités humaines ont engendré le franchissement de sept des « limites planétaires » mesurées par les chercheurs. Seule la pollution par les aérosols reste dans un espace « sûr et juste » . Toutes les autres frontières sont désormais dépassées selon les scientifiques de la Commission de la terre. A commencer par le climat : « la juste limite doit être fixée à +1°C », avancent les scientifiques. Or, la température moyenne à la surface de la Terre a déjà augmenté de 1,2°C depuis l'ère préindustrielle. Ce réchauffement menace de larges pans de l'humanité qui sont exposés à « des dommages importants », indiquent les scientifiques. L'habitabilité de la planète compromise Les limites sur la biodiversité, l'eau, les écosystèmes, les terres agricoles non exploitées, la pollution aux fertilisants sont également franchies. Concrètement, cela signifie que l'accès à l'eau potable deviendra de plus en plus difficile, que la sécurité alimentaire est en danger, que de plus en plus d'espèces animales sont menacées. Plus globalement, l'habitabilité de la planète est compromise au-delà des seuils identifiés par les scientifiques. Pour éviter ce sombre scénario et garantir le bien-être humain, les auteurs de l'étude appellent à « une juste transformation globale. Ces transformations doivent être systémiques dans les secteurs de l'énergie, de l'alimentation, de l'urbanisation, etc », ajoutent-ils. Les entreprises sont incitées à se saisir de tous ces enjeux, et non pas seulement du climat, tout comme les politiques. Le but est de garantir un accès aux ressources pour tous et de préserver l'habitabilité de la planète.

By |2023-06-12T22:27:35+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments

La paume de la main, ce nouveau moyen de payer

Bientôt vous n'aurez plus besoin de sortir ni carte bancaire, ni téléphone, ni montre connectée pour payer en magasin. Un simple geste de la main suffira. Payer avec la paume de la main pourrait en effet devenir une réalité quotidienne dans les prochaines années. Concrètement, l'utilisateur associe une fois son moyen de paiement de prédilection (carte bancaire, portefeuille électronique, programme de fidélité, abonnement ou autre) à l'image de sa main, ce qui prend une trentaine de secondes. Lorsque l'utilisateur veut payer en magasin, il n'a plus qu'à présenter sa paume de main sur un lecteur. Association du moyen de paiement Amazon a été le premier à lancer sa solution Amazon One en 2020 aux Etats-Unis, aujourd'hui déployée dans 150 magasins de la chaîne de supermarchés Whole Foods ainsi que dans certains magasins Amazon, des restaurants et des stades. La banque américaine JP Morgan y travaille également, estimant que l'ensemble des paiements biométriques pourrait représenter 5.800 milliards de dollars d'ici à 2026. En France, le spécialiste des terminaux de paiement Ingenico travaille d'arrache-pied depuis trois ans pour perfectionner cette solution en partenariat avec le groupe Fujitsu Frontech Amérique du Nord. « Nous avons développé une solution et nous travaillons avec les schémas de paiement pour la certifier, explique Michel Léger, vice-président exécutif mondial du développement des solutions chez Ingenico. Nous sommes également en discussion avec des commerçants en Amérique du Nord et nous devrions lancer des essais de terrain dans certains magasins avant la fin de l'année. » LIRE AUSSI : En magasin, MasterCard veut permettre aux clients de payer « avec un simple sourire ou un geste de la main » Paiement : pourquoi les banques mettent de plus en plus en avant le cashback L'identification par la paume de la main a un énorme avantage en matière de paiement, c'est qu'elle est encore plus sécurisée que celle par empreinte digitale, reconnaissance faciale ou encore par l'iris de l'oeil, selon les spécialistes. Chaque empreinte palmaire est en effet unique et le capteur développé par Ingenico peut distinguer la pression sanguine. Impossible donc de payer… avec une simple photo de main. Une trentaine de secondes suffisent pour associer son empreinte palmaire à son moyen de paiement sur un premier appareil.Ingenico Cette méthode est perçue comme moins intrusive que la reconnaissance faciale et elle rétablit un geste actif de paiement, ce qui a tendance à rassurer certains clients. « Le visage ne dit rien des intentions de l'utilisateur, contrairement au geste de placer sa paume de main sur un capteur », explique Frédéric Vieren, responsable du département R&D de Worldline, le spécialiste français des services de paiement, qui expérimente également ce type de solution avec des partenaires français et européens. Raccourcir les files d'attente Le geste est très rapide une fois que l'utilisateur est enrôlé, ce qui peut permettre de fluidifier les lignes de caisses de grands magasins ou les files d'attente dans certaines situations. Ça peut être le cas lors de concerts, dans des stades de sport ou encore des parcs d'attractions. Cette méthode est aussi plus inclusive, car il n'y a pas besoin de smartphone ou de mot de passe, met en avant Frédéric Vieren. Pour l'instant, le paiement palmaire n'en est qu'à l'étape de test et il faudra ensuite faire évoluer la réglementation et établir des standards de sécurité. Mais d'ici quelques années, il pourrait bien devenir une réalité en France. Marion Heilmann

By |2023-06-12T21:48:22+00:00June 12th, 2023|Scoop.it|0 Comments