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Picard constate l’importance d’avoir injecté du sens dans son programme de fidélité

Marque connue de tous les Français, Picard Surgelés a modernisé son programme de fidélité il y a 1 an. La carte de fidélité d’antan a fait la place à un programme qui donne toujours accès à des remises et des produits gratuits, et aussi à des expériences et du sociétal. Picard revendique 6,5 millions de clients actifs par an Leader du surgelé en France avec pas moins de 1 050 magasins dans l’hexagone, en Belgique et au Luxembourg, Picard compte 6,5 millions de clients actifs par an, pour un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros.. Il y a deux ans, l’enseigne spécialisée a mené une refonte de sa plateforme de marque avec un site de e-commerce et une application mobile qui permettent aux clients de se faire livrer à domicile ou d’opter pour le Click&Collect. « Les clients et les magasins ne comprenaient pas vraiment à quoi servait le programme de fidélité » En parallèle, un nouveau programme de fidélité a été lancé le 30 mai 2022. « Le réseau était très demandeur de ce nouveau programme, car auparavant, les clients et les magasins ne comprenaient pas vraiment à quoi servait ce programme » explique David Gosse, responsable du marketing client chez Picard Surgelés. 30 000 questionnaires ont été collectés auprès des clients. Afin d’élaborer ce nouveau programme, l’équipe marketing a mené une vaste consultation auprès de ses clients et de ses collaborateurs. Un questionnaire a été envoyé à 400 000 personnes et 30 000 d’entre eux ont pris la peine de répondre à un questionnaire particulièrement copieux. L’un des points abordés par cette consultation portait sur l’abandon de la carte plastique. Le programme de fidélité clients de Picard Surgelés devient digital et omni-canal Lire l’article Une moyenne d’âge de 50 ans pour la clientèle « Nous sommes encore beaucoup à avoir des cartes plastiques et la moyenne d’âge de notre clientèle est d’environ 50 ans. Mais lorsque nous leur avons posé la question, 75% se sont dits prêts à abandonner leur carte et passer sur le digital » se félicite David Gosse.  Quant au contenu du programme, pas de surprise, les remises restent le moteur de la fidélisation. « Nos clients nous ont rappelés que dans l’alimentaire, ce qu’ils souhaitent avant tout, c’est des prix. C’est très clair ; iI faut leur donner des remises, c’est la base » souligne-t-il. « Nos clients sont allés un peu plus loin et souhaitent obtenir des cadeaux personnalisés«  « Néanmoins, nos clients sont allés un peu plus loin et souhaitent obtenir des cadeaux personnalisés. Ainsi, le gâteau au chocolat offert à la date anniversaire est un élément fort de la marque et ils plébiscitent les produits Picard » illustre-t-il. Pour construire son programme, l’équipe de David Gosse s’est attachée à répondre à cette attente. Chaque client qui présente sa carte de fidélité en caisse bénéficie d’une remise immédiate sur une cinquantaine de produits qui changent tous les mois. En outre, le client peut obtenir une remise de 10 % sur une entrée et un plat ou un plat et un dessert le midi, ce qui lui permet de déjeuner pour 5€50. Outre cette base, Picard souhaite apporter plus à ses clients, notamment au moyen d’un moteur à points pour donner la capacité à ses clients de transformer ces points en cadeaux. « Les clients peuvent choisir des produits Picard offerts parmi une liste de 8 produits qui change tous les mois. » Picard déploie un nouveau mode d’assortiment de ses magasins grâce à la data Lire l’article Les preuves d’engagement des clients avec la marque sont récompensées Les points ne sont pas gagnés uniquement sur les achats, mais aussi sur ce que le responsable appelle des preuves d’engagement vis-à-vis de la marque. « Le téléchargement de l’application est une preuve d’engagement forte qui doit être récompensée par des points supplémentaires. Quand le client donne son adresse email, donne son numéro de téléphone, il obtient des points supplémentaires. Quand le client a recours au Click&Collect ou à la livraison à domicile, on le récompense aussi » liste-t-il. « Le client doit pouvoir choisir ce sur quoi il veut être récompensé«  En outre, Picard teste quelques mécanismes de gamification pour stimuler les ventes. « L’idée, c’est que le client devienne son propre acteur de la fidélité. Il doit pouvoir choisir ce sur quoi il veut être récompensé » déclare-t-il. « Pour celui qui aime le saumon et qui dépense 10 € de saumon chaque trimestre. Si on lui propose de lui redonner 1,50 € s’il dépense 12 €, il sera enclin à dépenser plus, car il pourra choisir ce sur quoi il va être récompensé » illustre-t-il. Cette approche est en cours de test et si elle est retenue, Picard proposera à ses clients de choisir les catégories de produits sur lesquelles ils veulent être récompensés. Dans le même temps, le « Money can’t buy » de plus en plus important. Au-delà de ces aspects purement financiers, Picard travaille sur un volet expérientiel, ce que l’on appelle le « Money can’t buy », un domaine que connaît bien l’ancien responsable CRM et Data du Paris Saint-Germain : « C’est quelque chose qui est développé dans le monde du sport et du divertissement » confirme-t-il. Faire vivre des expériences que l’argent ne peut pas acheter L’objectif est de faire vivre au client des expériences qu’il ne peut acheter, des choses extraordinaires. « Pour Picard, il s’agit de partager des moments qu’ils ne pourraient pas avoir, même en transformant leurs points. L’année dernière, nous avons proposé à quelques clients de venir à l’événement presse pendant lequel nous avons présenté tous les produits Picard. Les clients ont été invités pour partager ce moment extraordinaire » présente-t-il. « Un diététicien propose l’ensemble de ses menus de la semaine en fonction des besoins du client » Parmi les expériences proposées par la marque figure des cours de cuisine avec L’Atelier des Chefs, des cours d’œnologie ou la réception de box avec des vins assortis de conseils de dégustation. « Nous proposons aussi un entretien avec un coach diététicien qui, à l’issue de la séance propose un semainier avec l’ensemble de ses menus de la semaine en fonction des besoins du client » ajoute-t-il. D’autres expériences de ce type vont être développées à l’avenir comme l’indique David Gosse. « Nous souhaitons créer un maximum d’événements autour de la marque Picard, mais sans contrepartie de points. N’importe quel client pourra y accéder, l’idée est bien de faire partager un moment extraordinaire avec la marque » établit-il. La volonté de privilégier les aspects sociétaux Outre cette volonté de faire vivre des moments particuliers et des expériences en cohérence avec la marque, Picard a observé un nouveau besoin monter en puissance chez ses clients, une volonté de privilégier les aspects sociétaux. Le programme de fidélité propose aux clients de l’enseigne de transformer leurs points en produits Picard qui seront donnés aux banques alimentaires. « Nos clients ont déjà donné 80 000 repas aux banques alimentaires«  Cette initiative a remporté un véritable succès. « Ce programme a moins d’un an, mais nous sommes assez fiers. Nos clients ont déjà donné 19 millions de points, ce qui correspond à 190 000 produits donnés aux banques alimentaires, soit 80 000 repas. Nous sommes fiers de nos clients, car ils ont exprimé le désir d’avoir de telles actions et ils l’ont fait » se réjouit-il. Désormais 87 % du chiffre d’affaires est généré par des clients encartés. Picard avait réussi à encarter les clients représentant 80 % de son chiffre d’affaires avec son précédent programme de fidélisation lancé en 2017. Avec le nouveau programme, ce taux est déjà passé à 87 %. Cet énorme taux de couverture permet au distributeur de collecter énormément de données sur le comportement de ses clients. Plusieurs segmentations clients employées La connaissance client est enrichie en continu. « Quand nos clients passent leur carte en caisse, nous les reconnaissons et cela représente beaucoup de connaissances client à exploiter. Nous avons mis en place plusieurs segmentations, dont la segmentation RFM (Récence, Fréquence, Montant), une segmentation liée aux achats des clients, avec des clients plutôt orientés traiteur, famille, etc. » décrit-il. « Nous faisons beaucoup de scores d’appétence en fonction des catégories de produits, ou sur les opérations commerciales«  Les goûts des clients sont suivis. « Nous faisons aussi beaucoup de scores d’appétence en fonction des catégories de produits, ou encore sur les opérations commerciales » poursuit-il. Récemment, Picard a mené une opération sur des produits américains, mais avec la Data, l’enseigne a pu proposer des alternatives aux clients qui ne s’intéressent pas à ce type d’opération. La collecte de Data ne se limite pas aux seuls paniers d’achat des fans de surgelés. « Beaucoup d’informations proviennent des publications poussées depuis notre CRM en push email » dit-il. Cette pratique est très ancrée dans la culture marketing de Picard et David Gosse souhaite aller plus loin dans le lien entre ces interactions digitales et le programme de fidélité. « Nous avons la volonté de récompenser l’ensemble des actions et des preuves d’engagement des clients avec notre marque » résume-t-il. « Il faut que le client accède très rapidement au premier niveau de cadeau, c’est l’un des parti-pris du programme » souligne-t-il.   Le client doit être récompensé rapidement Que ce soit par des actes d’achat ou par des marques d’engagement, le client doit très rapidement pouvoir accéder à un premier cadeau afin de se sentir reconnu par l’enseigne. « Nous ne souhaitions pas seulement récompenser les achats de nos clients. Avec ce nouveau programme, nous souhaitions aussi récompenser les clients qui avaient fait preuve d’un engagement avec la marque » conclut-il.

By |2023-04-25T21:11:58+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Bruxelles monte d’un cran dans la surveillance généralisée de plusieurs « Big Tech »

L'étau se resserre autour des Gafam. Mardi, la Commission européenne a dévoilé les noms de dix-neuf acteurs qu'elle a désignés comme des « très grandes » plateformes en ligne et moteurs de recherche, dans le cadre de sa nouvelle législation numérique, le DSA (Digital Services Act). Alibaba, Amazon Marketplace, AppStore, Booking, Facebook, Google Play, Google Maps, Google Shopping, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Snapchat, TikTok, Twitter, Wikipédia, YouTube, Zalando, Bing et Google Search : tous les « usual suspects » en font partie. Ces « Big Tech », sélectionnées sur la base de leur nombre d'utilisateurs - au-dessus de 45 millions dans l'UE, elles sont dans la liste - vont se voir infliger des mesures de surveillance publique inédite. Plateformes systémiques La Commission veut pouvoir vérifier qu'elles respectent les règles de l'UE et qu'elles ne nuisent pas à leurs utilisateurs. « Ces plateformes et moteurs de recherche ne pourront pas agir comme s'ils étaient trop gros pour s'en soucier », résume Thierry Breton. Le commissaire au Marché intérieur se déclare notamment « particulièrement préoccupé » par le système de modération de contenus de Facebook, « une plateforme jouant un rôle important dans la construction de l'opinion ». De fait, les géants de la tech vont devoir procéder à des évaluations annuelles des risques de préjudices en ligne sur leurs services, comme l'exposition à des biens ou contenus illégaux, ou la diffusion de fausses informations. Et aussi des droits fondamentaux, comme la liberté d'expression, la protection des données personnelles et les droits de l'enfant. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - DSA et DMA : comment Bruxelles veut réguler le « Far West numérique » en quatre questions DECRYPTAGE - Le Royaume-Uni use de ses « nouvelles libertés » post-Brexit pour réguler la tech Mieux, elles vont devoir mettre en place des mesures d'« atténuation » de ces risques, selon les termes de la Commission, et les soumettre à un audit indépendant. Pêle-mêle, ces plateformes considérées comme « systémiques » devront, par exemple, offrir aux utilisateurs le choix de se retirer des systèmes de recommandation basés sur le profilage, marquer clairement les risques de désinformation des services d'IA générative comme ChatGPT, ou encore bloquer les contenus nuisibles des requêtes de recherche des enfants et tout type de publicité ciblée vers ces derniers. Elles devront aussi faire toute la transparence sur leurs algorithmes, souvent pointés du doigt pour leurs biais. Leur fonctionnement a vocation à être évalué par le nouveau Centre pour la transparence algorithmique (ECAT), inauguré la semaine dernière à Séville par la Commission. Tests de résistance Des « tests de résistance », sorte de simulation d'exercices volontaires pour vérifier l'état de préparation des plateformes aux nouvelles obligations, sont prévus. Twitter a accepté d'y participer « en présentiel » avec la Commission, en Californie, fin juin et TikTok aurait manifesté son intérêt. « J'attends avec impatience une invitation au siège de ByteDance pour mieux comprendre les origines de TikTok et les autres innovations que ByteDance développe », déclare Thierry Breton.

By |2023-04-25T20:52:12+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Cinq questions sur EPI, le projet qui veut détrôner Visa et PayPal en Europe

EPI, la société chargée du projet de paiement paneuropéen, a annoncé ce mardi le lancement fin 2023 de son portefeuille électronique basé sur le virement instantané. Mais pour quels usages, selon quel calendrier et que deviennent les solutions nationales ? Tour d'horizon en cinq questions. Lire plus tard Commenter Partager Allemagne BCE EPI doit permettre à l'utilisateur de payer avec son téléphone mobile par virement instantané entre plusieurs pays. (iStock) Par Marion Heilmann Publié le 25 avr. 2023 à 17:29Mis à jour le 25 avr. 2023 à 18:04 EPI, l'initiative paneuropéenne de paiement, est enfin sur les rails, mais concrètement, que va permettre de faire EPI en matière de paiement ? Tour d'horizon en cinq questions. 1. Comment ça marche ? EPI doit permettre à l'utilisateur de payer avec son téléphone mobile par virement instantané. Via son application bancaire, ou via l'application EPI reliée à son compte en banque, le particulier pourra faire un virement instantané en entrant simplement le numéro de téléphone ou l'adresse e-mail de la personne à qui il souhaite envoyer de l'argent. Il n'aura plus à entrer les coordonnées bancaires de son correspondant. Et, contrairement au virement classique qui peut prendre jusqu'à trois jours, la personne en face recevra en une dizaine de secondes la somme sur son compte en banque. Au fur et à mesure du développement des services, le particulier pourra ensuite payer des professionnels comme les artisans par exemple, puis payer sur Internet et enfin payer en magasin. Le système est censé fonctionner entre les utilisateurs français, allemands, belges et néerlandais. LIRE AUSSI : Le projet de paiement paneuropéen EPI se donne une nouvelle chance Paiement instantané : EPI veut s'assurer de la viabilité de son modèle EPI permettra d'effectuer tous types de paiement, que ce soit par transaction unique, par abonnement, au moyen de paiements échelonnés. Il permettra également d'effectuer des paiements à la livraison ou des réservations. 2. Pourquoi créer une nouvelle solution de paiement ? Le but de cette initiative est d'avoir une solution de paiement européenne, qui puisse faire concurrence à Visa, MasterCard ou PayPal, qui est le système le plus comparable. Par ailleurs, les usages ont évolué. Le paiement sans contact par mobile reste limité aujourd'hui à 3 % des achats en France, mais « il a vu ses flux tripler en 2021 », selon la Banque de France. « Dans les années 1970, dans les premières publicités pour la carte bancaire, les gens disaient 'pourquoi j'aurais besoin d'une carte alors que j'ai mon chéquier et que ça marche', explique Martina Weimert. Avant le chèque, j'aurais pu dire mais pourquoi j'aurais besoin de ça, j'ai le cash… Nous pensons qu'aujourd'hui, notre principal outil de vie c'est le téléphone et c'est quand même plus facile lorsque vous êtes en interaction avec quelqu'un de pouvoir finaliser, voire d'initier, une transaction plutôt que de devoir sortir votre carte et utiliser un terminal. » Le but est de ne pas déranger le client actuel et lui permettre de choisir de migrer vers EPI ou d'abandonner le service. Martina Weimert Directrice générale d'EPI 3. Que deviennent les solutions nationales comme Paylib ? Les banques actionnaires d'EPI ont accepté de fusionner leurs solutions nationales dans EPI. Ainsi Paylib, lancé en 2013, disponible sur les terminaux Android et dont les banques françaises sont actionnaires, va migrer progressivement vers la plateforme d'EPI. Les banques françaises y travaillent déjà. Son service « Paylib entre amis » compte 30 millions d'inscrits. « Le but est de ne pas déranger le client actuel et lui permettre de choisir de migrer vers EPI ou d'abandonner le service », explique Martina Weimert. Aux Pays-Bas, ce sera la même chose pour les clients d'iDEAL, qu'EPI a décidé d'acquérir. Mais cette solution interbancaire est une infrastructure critique et il faudra donc prendre encore plus grand soin de migrer les comptes de ses 230.000 commerçants en toute sécurité. 4. Quel est le calendrier ? Le portefeuille numérique avec le paiement de personne à personne sera lancé en phase pilote auprès des premiers utilisateurs à la fin de l'année 2023 en France et en Allemagne, indique EPI.

By |2023-04-25T20:50:28+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Pourquoi l’Internet du futur pourrait être quantique

Les laboratoires et start-up les plus en pointe du domaine peinent encore à développer une machine fiable, dont les résultats soient exempts d'erreurs. Mais dans un autre domaine, moins connu, le quantique pourrait déjà changer la donne : les télécommunications. D'après une récente étude du Boston Consulting Group, le marché naissant de la cryptographie post-quantique et des communications quantiques représente un fort potentiel : il devrait peser jusqu'à 10 milliards de dollars d'ici à 2030 et, ainsi, être équivalent à celui de l'informatique quantique (6 à 12 milliards de dollars). De quoi parle-t-on ? D'un réseau de communication ultra-sécurisé grâce à des clés de chiffrement quantique. Un système bien différent des réseaux actuels, « où on transmet les clés de chiffrement avec un certain nombre d'algorithmes standards, dont le plus connu est le RSA », rappelle Marko Erman, directeur scientifique de Thales. Une « sécurité intrinsèque » En bref, le système actuel est sécurisé car il est impossible pour un ordinateur de résoudre un calcul aussi complexe. Tandis que dans la communication quantique, « la sécurité est assurée par les voies de la physique, il s'agit d'une sécurité intrinsèque », explique Julien Laurat, professeur de physique à Sorbonne Université et cofondateur de la start-up WeLinQ. Si quelqu'un intercepte une communication quantique, il la détruit automatiquement. « On ne peut lire les propriétés quantiques des particules qu'une seule fois », souligne Marko Erman. Car à l'échelle de l'infiniment petit, des atomes ou des photons, des phénomènes totalement contre-intuitifs se produisent. Par exemple, un objet peut être dans plusieurs états, A ou B, tant qu'on ne l'a pas mesuré (c'est le principe de superposition quantique). « Donc je peux encoder une suite de photons avec des propriétés quantiques qui vont être l'équivalent d'une clé classique, transmise sous forme binaire », résume le responsable chez Thales. « C'est cela que l'on appelle la QKD, la 'quantum key distribution', ou distribution de clés quantiques. » Une technique déjà éprouvée Transmettre une information entre deux points sur ce principe est une technique déjà éprouvée. Il est même possible d'acquérir une telle solution auprès de la compagnie suisse ID Quantique, qui s'est spécialisée sur ce créneau. Mais l'enjeu est actuellement de mettre en place des réseaux de grande envergure. « Les clés sont portées par des photons qui se propagent dans de la fibre optique, comme notre réseau Internet classique. Mais après 50 à 150 kilomètres au maximum, ces photons sont absorbés », explique l'expert. Il n'y a donc de quoi faire qu'un « réseau à l'échelle d'une métropole, mais pas d'un pays ou du monde ».

By |2023-04-25T20:47:40+00:00April 25th, 2023|Scoop.it|0 Comments

100 milliards pour le train : ce que pensent les régions et l’aérien

Pour les régions, financer le train ne pose pas trop de souci. Mais à certaines conditions. Carole Delga, la présidente de Régions de France et de la région Occitanie, nous explique : « Si les régions financent une partie, ce sur quoi nous sommes d’accord, il faudra une augmentation des crédits de l’Etat sur le ferroviaire. La subvention des infrastructures en France est de 45 euros par habitant en 2021 ». Loin de l’Allemagne (121 euros), de l’Angleterre (158 euros) ou de la Suisse (413 euros). « Nous souhaitons également un Plan Rail au niveau européen et des renégociations sur les concessions autoroutières pour aider au financement. » Du côté de l’aérien, le financement du train passe un peu plus mal – doux euphémisme. Pour Pascal de Izaguirre, le président de la compagnie Corsair et de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM), la pilule passe mal. « Notre approche n’est pas à la polémique, explique-t-il. La taxation ne nous semble pas être la bonne solution. Il faut la décarbonation de l’ensemble des modes de transport. Nous nous inscrivons dans la complémentarité et dans l’intermodalité. D’ailleurs, beaucoup de compagnies de la FNAM ont un partenariat avec la SNCF (TGV Air, NDLR). »

By |2023-04-21T17:11:21+00:00April 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les compagnies aériennes en appellent aux autorités pour éviter le chaos cet été

Un cauchemar « On vit un cauchemar, avec 34 jours de grèves, soit un jour sur trois depuis le 1er janvier 2023, 3.000 vols annulés par anticipation à la demande de l'Etat à Orly et 500 vols annulés à chaud », a déclaré Alain Battisti, président de Chalair Aviation. Au total, les deux aéroports parisiens ont perdu 470.000 passagers depuis janvier. Les compagnies réclament une réforme de l'organisation des contrôleurs aériens pour exiger qu'ils mettent en oeuvre des dispositions permettant d'informer en amont les passagers en cas de grève. Au vu du chaos, 17,6 % des vols ont été en retard depuis janvier, soit quasiment un vol sur cinq. Pire, la majorité des annulations n'ont servi à rien, car les menaces de grèves n'ont in fine pas eu lieu, ce qui a toutefois obligé la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) à annuler les vols préventivement, sur la base d'avertissement des syndicats minoritaires. Régime d'exception Ce chaos (environ 20 % des vols annulés) est cher payé, alors que la FNAM a négocié le maintien en l'état des dispositions du code des transports pour le personnel navigant, si bien que les pilotes pourront toujours partir en retraite à 60 ans. Les contrôleurs aériens, eux, sont toujours autant protégés et peuvent partir à 59 ans avec un régime à taux plein. « Des discussions ont encore lieu avec l'Etat sur les conséquences du passage de 62 à 64 ans de l'âge à la retraite », a déclaré la FNAM, tout en promettant que la caisse de retraite complémentaire des navigants se chargerait de payer les charges supplémentaires. Il faudra donc vérifier que le budget de l'Etat ne soit pas appelé à la rescousse à l'issue des négociations. LIRE AUSSI : Exclusif - Comment le gouvernement a lâché sur les retraites dans le transport aérien pour assurer la paix sociale. Le transport aérien face à l'envolée des prix des billets Au vu de cette désorganisation, la FNAM a du mal à promettre un été sans heurts. On sait que le trafic sera soutenu dans les aéroports français dès juin et la FNAM demande à l'Etat de bien mobiliser la police de l'air et des frontières et de mettre en service tous les sas automatiques de franchissement des frontières, alias « Parafe ». Pour l'heure, elle n'a obtenu aucune garantie.

By |2023-04-21T17:05:00+00:00April 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments

L’Organisation météorologique mondiale dresse un bilan apocalyptique de l’année 2022

La Terre a été le théâtre d'un véritable « chaos climatique » en 2022. Des océans aux glaciers en passant par les plaines, aucune zone n'a été épargnée par le réchauffement climatique, constate l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son rapport annuel sur l'état du climat dans le monde, publié ce vendredi. C'est désormais confirmé : les huit dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées « malgré l'effet refroidissant d'un épisode La Niña au cours des trois dernières », précise l'organisation onusienne. En 2022, la température moyenne mondiale a été supérieure de 1,15 °C à celle de la période préindustrielle, dopée par des concentrations de gaz à effet de serre qui ont battu de nouveaux records. Côté océans, le constat est tout aussi accablant . « Le niveau de la mer et la chaleur des océans atteignent des niveaux record, et cette tendance se poursuivra pendant plusieurs siècles », alerte l'agence météo de l'ONU. Ainsi, 58 % de la surface des océans a connu au moins une vague de chaleur marine au cours de l'année 2022. Par ailleurs, le niveau de la mer monte deux fois plus vite que dans les années 1990. Records de fonte des glaciers PUBLICITÉ La glace de mer de l'Antarctique a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré et « la fonte de certains glaciers européens a littéralement dépassé les records », tonne l'agence mondiale. Les glaciers de référence ont perdu, en moyenne, 1,3 mètre d'épaisseur entre octobre 2021 et octobre 2022. « Cette perte est beaucoup plus importante que la moyenne des dix dernières années », note l'organisation. Les Alpes européennes ont battu des records de fonte des glaciers l'an dernier en raison d'une combinaison de faible enneigement hivernal, d'une intrusion de poussière saharienne en mars et de vagues de chaleur entre mai et début septembre. De nouveaux records de température ont aussi été relevés au sommet du Mont-Blanc.

By |2023-04-21T17:01:16+00:00April 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments

French Tech : de nouvelles propositions pour relancer le financement des start-up

C'est l'heure du premier bilan pour Paul Midy. Après avoir consulté des pans entiers de la French Tech (patrons, investisseurs, associations, etc.), de la sphère politique (ministres, secrétaires d'Etat, etc.) et réalisé un voyage exploratoire au Royaume-Uni, le député Renaissance, qui pilote une mission parlementaire sur le soutien à l'investissement dans les start-up et les PME innovantes, a dévoilé, mercredi 19 avril, ses premières pistes de réflexion. Ce point d'étape intervient dans un contexte difficile pour la French Tech. Au premier trimestre 2023, les financements ont plongé de 66 % sur un an (1,8 milliard d'euros). Les valorisations sont revues à la baisse et beaucoup de jeunes pousses préfèrent se serrer la ceinture plutôt que de se refinancer dans des conditions difficiles. Une réalité qui se traduit par un faible nombre de tours de table depuis le début de l'année (205 seulement entre janvier et mars). Tout est bon à prendre Actuellement, des start-up emblématiques de l'écosystème se séparent de salariés ( PayFit , Back Market, Ankorstore, Ynsect , etc.) et celles à court de cash se revendent à bas prix, dévoilait récemment une étude de la banque d'affaires Avolta Partners. LIRE AUSSI : Paul Midy, le nouvel allié de la French Tech à l'Assemblée nationale Dans ce contexte morose, toute nouvelle source de financement est bonne à prendre. Le député de l'Essonne estime ainsi qu'il serait possible de mobiliser jusqu'à 3 milliards d'euros par an supplémentaires pour l'écosystème, en s'appuyant notamment sur l'argent disponible qui dort sur les comptes en banque. « Il y a 5.000 milliards d'euros d'épargne privée en France », insiste-t-il. Dans le détail, l'ancien salarié de Jumia et Frichti suggère de reconfigurer le dispositif « jeune entreprise innovante », en créant deux catégories distinctes : les JEIC (jeunes entreprises d'innovation et de croissance) et les JEIR (jeunes entreprises d'innovation et de rupture), qui désigneraient les deeptechs. Des déductions fiscales pour les deeptechs Les personnes qui investiraient dans ces sociétés labellisées par l'Etat bénéficieraient d'avantages fiscaux. Pour le premier millier d'euros investi dans une JEIC ou une JEIR, un particulier aurait droit par exemple à une déduction fiscale de 50 % sur l'impôt sur le revenu (IR).

By |2023-04-21T06:18:30+00:00April 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les Français toujours plus attirés par les cryptomonnaies

Rien ne semble entamer le pouvoir d'attraction des cryptos en France, malgré un léger ralentissement de la dynamique. D'après une étude menée par Ipsos et KPMG pour l'Association pour le développement des actifs numériques (Adan), 9,4 % des Français déclaraient posséder des cryptomonnaies en 2022. Ils étaient 8 % en 2021 , et 3 % en 2020. Sur la période étudiée, le marché a pourtant été divisé par trois après les effondrements brutaux - aux conséquences massives - de la crypto Terra en mai et de la plateforme FTX en novembre . Pour lisser les effets de ces krachs, les auteurs de l'étude ont fait déborder leur enquête jusqu'en mars 2023, afin de mesurer si la chute de FTX , intervenue en fin d'année, avait dissuadé certains candidats à l'investissement. C'est l'inverse. Avec la reprise du cours des cryptos depuis janvier (+77 % pour le bitcoin), « nous voyons une hausse nette des adoptions, avec environ 100.000 Français en plus », assure Stanislas Barthelemi, manager Cryptos & Web3 chez KPMG France. Un Français sur deux réticent En 2022, la connaissance des cryptoactifs a continué de progresser. Désormais, 85 % des Français déclarent avoir déjà entendu parler des cryptos contre 77 % l'année précédente. En termes d'intention, 37 % sont intéressés par l'acquisition de cryptomonnaies alors que 48 % se montrent réticents. Mais qui sont ces investisseurs ? A 60 % - soit un peu plus que l'année dernière - ce sont d'abord des hommes . Ensuite, ils sont jeunes : 17 % des 18-35 ans ont des cryptos, contre 12 % en 2021. « Pour eux, la crypto devient une classe d'actifs comme une autre », estime l'auteur de l'étude, qui remet en avant la thèse du transfert générationnel déjà évoquée l'an passé : ces jeunes hériteront d'un capital dont une part pourra être investie en crypto. Enfin, les cryptofans appartiennent de plus en plus aux catégories socioprofessionnelles supérieures. Leur motivation principale reste la recherche de rendements à court et à long termes. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Plus rentables et spéculatives, les cryptos concurrencent la Bourse DECRYPTAGE - Dans la crypto, les « arnaques à la bouilloire » se portent bien Après le crash de FTX qui a touché des épargnants français , l'Adan, lobby des cryptos, met en avant leur prudence : « En moyenne, ils n'investissent pas plus de 11 % de leur épargne dans les cryptos. » Dans 70 % des cas, il s'agit de 5.000 euros. Pour Stanislas Barthelemi, ces données « contreviennent à l'image de l'investisseur qui fait n'importe quoi avec son argent ». D'ailleurs, les trois quarts des investisseurs cryptos ne sont pas si débutants, puisqu'ils possèdent aussi des actions. Coinbase, non régulé mais plébiscité Malheureusement, l'étude ne dresse aucun état des lieux des gains et des pertes. Or, nul doute qu'une année aussi chahutée que 2022 aurait été riche d'enseignements. Elle pointe cependant que ceux qui ont abandonné les cryptos en 2022 sont ceux disposant des plus faibles revenus. LIRE AUSSI : Cryptos : le monopole de Binance s'effrite mais reste solide Le scandale FTX a aussi amené les auteurs de l'étude à se pencher sur les plateformes favorites des Français pour acheter leurs cryptos. S'il n'est pas surprenant de voir le leader mondial - Binance - arriver en tête(39 %), il est un peu plus inquiétant de voir l'américain Coinbase se classer deuxième (28 %), lui qui ne possède aucun enregistrement de prestataire sur actifs numériques (PSAN) auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Revolut, Lydia et NFT de marques Il est intéressant de noter que les FinTech Revolut (20 %) et Lydia (13 %) sont aussi plébiscitées par les Français ; des offres respectivement proposées en marque blanche par les plateformes Bitstamp et Bitpanda. Pour Stanislas Barthelemi, l'éclaircissement à venir de l'environnement réglementaire européen avec le vote final du règlement MiCA cette semaine pourrait débloquer le canal bancaire comme nouvelle façon d'acquérir des cryptos, une demande d'ailleurs formulée par les sondés. Une autre catégorie de cryptoactifs attire les investisseurs hexagonaux : les NFT (jetons non fongibles). Alors que ce marché a été divisé par dix en volume en 2022, le nombre de Français qui en détiennent a doublé de 2 % à 4 %. Au centre de cette évolution : les jetons proposés par les marques .

By |2023-04-21T06:17:46+00:00April 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments

Publicis, Omnicom, IPG… : le retour en grâce des grandes agences de publicité

On les disait dépassées, certaines Cassandre leur prédisaient même d'être condamnées à long terme… Mais la petite musique aux airs de déclins concernant les grandes agences de publicité - WPP, Publicis, Omnicom, IPG, Dentsu - s'est doucement estompée et le vent a tourné à un moment où le reste du secteur des médias est très affecté par la hausse des taux et l'inflation. Encore ce mardi, Omnicom a publié ses résultats trimestriels et a battu les attentes des marchés financiers avec une croissance trimestrielle organique de 5,2 %, quand le consensus tablait sur 3,9 %. Même scénario pour le français Publicis qui a fait mieux encore et a révélé - ce jeudi matin, également à l'occasion de la communication de ses résultats trimestriels - qu'il affichait une croissance organique de 7,1 % sur un an, quand les investisseurs pariaient sur 4,5 %. Sur l'année en cours, le groupe français a confirmé son objectif de croissance organique, précisant que celle-ci serait située « dans la moitié haute de la fourchette de 3 % à 5 % ». Hausse des cours En Bourse, Omnicom et Publicis tutoient actuellement leurs pics historiques. Installé comme la principale capitalisation boursière mondiale du secteur depuis plusieurs semaines, Publicis pourrait même prochainement franchir, pour la première fois de sa longue histoire, le double cap des 80 euros de cours de Bourse et de 20 milliards d'euros de capitalisation. Tout un symbole. LIRE AUSSI : Le fonds Bridgepoint rachète l'adtech française Equativ valorisée 350 millions Cette période dorée pour les grandes agences intervient après plusieurs années de vaches maigres à la fin des années 2010. « A ce moment-là, une conjonction de phénomènes a joué contre elles et certains les voyaient déjà comme des dinosaures, se remémore Christophe Cherblanc, responsable de la recherche Actions dans le secteur des médias chez Société Générale. Plusieurs marques de grande consommation avaient commencé à questionner leurs dépenses marketing suivant le fondement du 'budget base zéro' du fonds d'investissement 3G, tandis que certains grands groupes internalisaient de plus en plus de métiers propres à la publicité. » Réinvention « Entre 2017 et 2019, la croissance des agences a ralenti chaque trimestre, rappelle Julien Roch, analyste chez Barclays. Et avec l'avènement de la publicité numérique, certains ont cru un temps qu'il n'y aurait plus besoin d'intermédiaire entre les annonceurs et les Gafam. Sans compter que la concurrence des grandes entreprises de consulting comme Accenture était alors très menaçante. » Comment expliquer une telle renaissance ? « Déjà, il s'est avéré que les Gafam ont pour base de clientèle les petites et moyennes entreprises qui n'ont jamais fait vivre les agences qui travaillent essentiellement avec les grands groupes », fait valoir Julien Roch.

By |2023-04-21T06:16:51+00:00April 21st, 2023|Scoop.it|0 Comments