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Nestlé a fait les comptes : c’est 13% de son budget média open auction qui s’évanouit dans la nature en France

Quel pourcentage de mon budget média dépensé en programmatique s’évanouit dans la nature ? Ils sont nombreux à se poser cette question depuis la publication, en décembre 2020, d’une étude de l’ISBA, qui révélait qu’à peine 49% du montant dépensé par un annonceur allait dans les poches d’un éditeur et, surtout, que 15% de cette enveloppe disparaissait sans que l’on sache qui, des nombreux intermédiaires qui jalonnent la chaîne de valeur programmatique, mettait la main dessus. Julien Lamb, media lead chez Nestlé, est de ceux-là. “On sait, depuis la publication de ce rapport, que nos investissements programmatiques alloués à l’Open Web sont souvent très opaques”, reconnaît cet ancien expert adtech en agence. Comme toujours, c’est de manque de transparence qu’il est question et, en l’occurrence, de la difficulté à remonter le fil d’une impression publicitaire programmatique, pour savoir qui capte quoi entre le DSP, le SSP et les autres intermédiaires impliqués dans la chaîne de valeur.  Pour Nestlé, qui dépense près de 60% de ses budgets digitaux en programmatique, dont un peu moins de la moitié est allouée à l’open auction, l’enjeu financier n’était pas anodin. “L’essor de la data shopper fait que nous avons accéléré notre part d’investissements sur l’open auction”, précise Julien Lamb. D’où l’importance de comprendre la ventilation de ces budgets pour, dans un second temps, pouvoir agir dessus.  Deux nouveautés ont permis à Nestlé d’établir un protocole de test en bonne et due forme. D’abord, l’ouverture de son premier siège en propre chez The Trade Desk. “Partir de zéro nous a permis de réconcilier plus facilement les investissements médias. Il n’y avait pas d’historique ou d’autres campagnes en cours pour venir polluer l’analyse”, justifie Julien Lamb. L’autre facteur, c’est la possibilité de plugger The Trade Desk en direct chez l’éditeur, grâce à une intégration client-side de la technologie Direct Path d’Hubvisor. Un chemin plus court, sans intermédiaire, qui permet de servir d’échantillon témoin.  “Nous avons ciblé les six plus gros sièges SSP d’un gros éditeur français, aux audiences diversifiées”, précise Julien Lamb. Le budget média a été séparé en deux : une première poche transitait depuis The Trade Desk vers l’éditeur concerné, en passant par ces SSP. L’autre était dépensée directement depuis The Trade Desk vers l’éditeur via l’intégration Hubvisor. Pour chaque impression, un même prix de base, quelle que soit la route prise, en display comme en vidéo. La comparaison entre ces deux routes devait permettre à Nestlé de comprendre qui prenait quoi et, surtout, de voir si une part de budget s'évaporerait effectivement dans la nature.  Le test a duré trois semaines, entre novembre et mi-décembre. “Seules quelques personnes de l’agence média et de la régie concernée avaient été mises au courant du test”, précise Julien Lamb. Un moyen supplémentaire de s’assurer de la fiabilité du test. À noter que Nestlé a également pris la décision de ne cibler que les sièges SSP des éditeurs en direct. “Nous avons d’emblée coupé les connexions aux resellers en ayant conscience que la réconciliation ne serait pas possible”, justifie Julien Lamb. “Le ratio d’argent manquant pouvait monter haut, jusqu’à 27,5% du montant dépensé dans certains cas de figure” Pour quel résultat ? Côté performance média, pas grand-chose à redire. “Qu’on prenne la route directe ou que l’on passe par un SSP, on avait globalement les mêmes performances en termes de visibilité, par exemple”, note Julien Lamb. Ce qui est problématique, en revanche, c’est que le test a permis de déterminer que “13% du montant dépensé en moyenne par Nestlé disparaissait dans la nature.” « C’est à dire qu’il n’était ni rétribué ou facturé par le SSP à l’éditeur mais en revanche bien imputé dans le budget Nestlé ». Un pourcentage qui variait selon les routes et qui pouvait, dans certains cas, dépasser la commission prise par une plateforme. Rappelons que celle-ci varie entre 5 et 15% selon les acteurs. “Le ratio d’argent manquant pouvait monter haut, jusqu’à 27,5% du montant dépensé dans certains cas de figure”, chiffre Julien Lamb. Où est passé l’argent ? On pourrait se dire que Nestlé n’a peut-être pas été capable de retrouver l’ensemble de ses petits. Mais ce n’est pas le cas puisque le nombre d’impressions achetées depuis le DSP était quasiment le même que celui déclaré par les SSP auprès des éditeurs. “Nous avons retrouvé à chaque fois plus de 99% d’entre elles”, balaie Julien Lamb.  Il y a fort à penser qu’un intermédiaire s’est “servi” au passage. "A priori pas le DSP, puisque ces écarts ne sont pas visibles sur la voie désintermédiée”, constate Julien Lamb. Forcément inquiétant. D’abord, parce que nous sommes, dans le cadre de ce test, dans le best case scenario. Comme évoqué plus haut, Nestlé a opté pour un achat via les sièges SSP de l’éditeur en direct. “À combien la déperdition serait-elle montée si des resellers étaient entrés en piste ?”, souffle Julien Lamb. Les enseignements du test mené par Nestlé sont évidemment loin d’être anodins dans le contexte actuel, alors que la plupart des annonceurs font face à de réels enjeux de productivité. “L’objectif est double pour Nestlé avec une meilleure rétribution des éditeurs de contenus ainsi qu’une augmentation du working média alloué à nos campagnes ”. Les résultats vont également donner du grain à moudre aux détracteurs du programmatique, qui dénoncent, depuis des années, son opacité. Ils occasionnent également quelques questions philosophiques, parmi lesquelles celle que Julien Lamb se pose aujourd’hui avec insistance : est-ce que cette captation de valeur est une réponse à un coup de pression sur la marge des SSP ou juste un effet d’aubaine ?

By |2023-03-06T17:54:48+00:00March 6th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Plus rentables et spéculatives, les cryptos concurrencent la Bourse

Le match entre les marchés boursiers (Wall Street, CAC 40) et les cryptos a tourné cette année nettement à l'avantage du bitcoin (+40 %) et de l'ethereum ( +35 %) qui progressent quatre fois plus que le Nasdaq et le CAC 40 (+10 %). Seules quelques actions comme Tesla (+82 %) rivalisent avec les 20 principales cryptos qui progressent entre 11 % et 130 %. En quête d'adrénaline et de profits rapides , beaucoup de particuliers se sont tournés vers les cryptos. La rentabilité y est plus importante mais les risques aussi. En dépit de la chute des cours en 2022, la part des investisseurs particuliers détenant des cryptos a progressé de 30 % à 40 % en 12 mois, selon le sondage de la plateforme eToro auprès de 10.000 personnes fin 2022. C'est la classe d'âge qui va de 35 à 55 ans, et les femmes de tous âges, qui ont souhaité profiter de la chute des cryptos en 2022 pour en acquérir à des cours plus bas. Malgré leur enthousiasme, le rendement quotidien des apprentis traders n'est que légèrement positif sur les cryptos sur une période de 5 ans (début 2015 à fin 2019) alors qu'il est nul sur les actions et matières premières (pétrole). C'est le constat d'une étude universitaire sur le comportement de 200.000 clients de la plateforme eToro, publiée récemment (1). Leur performance reste décevante au regard de l'envolée des cryptos sur la période de l'étude. Entre 2015 et fin 2019, le cours du bitcoin a été multiplié par 25 et celui de l'ethereum par 115. En moyenne, les clients ont fermé leur compte au bout d'un an, ils n'ont donc pas pu adopter une politique d'investissement à long terme qui profiterait des cycles de hausse des cryptos. La volatilité de leur performance sur les cryptos est huit fois supérieure à celle de leur rendement sur l'or, et deux fois plus importante que celle de leur portefeuille boursier. Les investisseurs individuels traitaient un très faible nombre de cryptos, deux en moyenne (les deux principales bitcoin et ethereum, ainsi que ripple) contre une quinzaine d'actions. Ils sont donc peu diversifiés. La moitié des nouveaux clients s'estimaient novices en matière financière et un sur cinq revendiquait un « bagage financier » (profession, études). Surfer sur la bulle Chez ce courtier en ligne, crée en 2007, qui permet d'investir sur tous les marchés (actions, or, cryptos), les clients ont adopté deux approches distinctes du trading selon qu'ils traitent les cryptos ou les autres actifs. Sur les actions ou l'or, ils profitent des chutes des cours pour acheter ou se renforcer et vendent dans les phases de hausse. Sur les cryptos, c'est l'inverse. Ils surfent sur les mouvements à la hausse et à la baisse. Ils achètent quand les cours augmentent et vendent dans les phases de repli, en espérant capter une partie de la tendance grâce à leur réactivité. Ce comportement est général, quel que soit le niveau de richesse, l'âge ou le sexe. En 2015, les clients d'eToro traitaient à 70 % des monnaies. Ils se sont progressivement reportés sur les cryptos au point qu'en 2017, année de l'envolée des cours , elles ont représenté près de 80 % de l'activité globale. Le plongeon de 2018 a incité les particuliers à diminuer nettement leurs opérations sur le bitcoin et l'ethereum au profit de l'or et du pétrole. Après avoir connu des marchés favorables entre 2015 et 2017, les apprentis traders n'avaient pas anticipé la sévérité et la durée du plongeon des cryptos en 2018. Avant le nouveau grand marché haussier des cryptos de 2020, la part des cryptos dans les volumes avait chuté à 15 % presque au niveau des monnaies traditionnelles (euro, dollar…) qui représentaient 10 % de l'activité et derrière les actions (25 %), les ETF boursiers (25 %) et les matières premières (25 %).

By |2023-03-05T22:51:43+00:00March 5th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Hectar, retour sur 18 mois d’action au service de l’agriculture

160 000 fermes chercheront un repreneur dans les cinq prochaines années. « Ce constat nécessite de trouver des entrepreneurs et ils ne seront pas tous issus du monde agricole » insiste Audrey Bourolleau, agricultrice et cofondatrice d’Hectar aux côtés de l’homme d’affaires Xavier Niel en 2021. Pour relever ce défi, Hectar s’appuie sur trois axes : le coaching à la gestion d’entreprise agricole à travers un process de formation, l’innovation grâce à des start-ups de l’agritech et la sensibilisation par le biais d’une ferme pilote. L’aventure d’Hectar a officiellement débuté en septembre 2021 avec la mise en place d’un campus de formation. Sur la centaine de personnes ayant suivie le programme d’Hectar depuis un peu plus d’un an, 70% faisaient figure de nouveaux entrants dans le monde agricole. « Nous avons surtout des profils de 30 à 35 ans, des Bac + 3 à Bac +5 qui veulent créer de la valeur, se sentir utile. » Pour les guider dans leur nouvelle vie, Hectar les accompagne pendant cinq semaines avec une journée de formation présentielle et près d’une quinzaine d’heures de mentoring individuel. « Ces temps d’échange avec un agriculteur expérimenté, tant sur ses succès que sur ses échecs, garantissent le succès des projets. » Consciente que l’agriculture doit se réinventer et se penser en fonction des filières ; élevage, viticulture, maraichage, céréales… ; Audrey Bourolleau entend les aider à trouver le modèle économique gagnant capable de leur apporter également les indispensables équilibre et confort de vie.

By |2023-03-05T22:51:27+00:00March 5th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Un litre de lait bio sur trois est aujourd’hui vendu comme du lait ordinaire

La crise du bio se poursuit. Dans le secteur du lait, qui était l'un des plus engagés dans cette voie, les consommateurs ne suivent plus . Les produits laitiers bio sont jugés trop chers, même si l'écart avec les produits conventionnels s'est réduit à 10 %. La multiplication de mentions marketing valorisantes comme le « lait des alpages », « lait local », « petit producteur », « sans lactose », souvent moins coûteuses, a brouillé les pistes. Résultat, un litre de lait bio sur trois est aujourd'hui déclassé et vendu comme lait conventionnel, selon le CNIEL (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière). Et ce n'est pas fini. Le déclassement pourrait atteindre 43 % en 2023. La situation est critique : la collecte bio continue d'augmenter (+2,7 % l'an dernier) alors que le marché n'est plus là. Nombre d'éleveurs ont entamé leur conversion tout juste avant la crise, il y a deux ans, et leur production arrive en ce moment sur le marché. Des producteurs arrêtent le bio « La plupart des laiteries ont donné un coup d'arrêt aux nouvelles conversions, mais un certain nombre de nouveaux éleveurs bio devraient encore finaliser leur conversion début 2023 », explique l'interprofession. Les volumes ont atteint 1,26 milliard de litres en 2022 et représentent désormais 5,4 % de la collecte laitière totale, avec 4.200 producteurs. LIRE AUSSI : Pourquoi le bio connaît un gros passage à vide en France Phénomène inédit dans le bio, des producteurs jettent l'éponge . Aux termes de l'enquête menée par le CNIEL, les cessations d'activité en bio vont s'accélérer. Elles sont le fait d'éleveurs qui vont « fermer leur atelier » ou qui vont repasser en production conventionnelle. Les cessations ont approché les 3 % en 2022, mais elles pourraient atteindre 4 à 5 % fin 2023, souligne le CNIEL. « C'est tout à fait nouveau. Auparavant, les cessations étaient marginales, d'autant que le taux de reprise des ateliers de lait bio était supérieur » à ce qui se passe en production laitière classique. Combien de temps ce marasme va-t-il encore durer ? « En 2024, les dernières conversions seront finalisées. La collecte baissera », prédit le CNIEL. Elle pourrait retrouver son niveau de 2021 à 1,22 milliard de litres. « Cette baisse de l'offre sera largement insuffisante pour éponger les lourds excédents du bio, qui vont dépasser les 30 % du lait collecté », poursuit le CNIEL. Manque à gagner de 130 millions d'euros La Fédération nationale des producteurs de lait estime à 60 millions d'euros le manque à gagner de la filière bio en 2022 et à 71 millions cette année, à cause de ces déclassements. Elle réclame un plan d'urgence. « L'Etat nous a poussés à nous convertir au bio. On a besoin d'une transition économique. Si rien n'est fait, les cessations vont se poursuivre et, dans trois ans, on manquera de bio. On marche sur la tête », s'exclame Thierry Roquefeuil, le président de la Fédération nationale des producteurs laitiers . LIRE AUSSI : Les distributeurs lâchent le bio pour le durable et le local Matignon a, selon l'AFP, confirmé mardi qu' «une aide de 10 millions d'euros sera accordée aux exploitations bio les plus en difficulté». Une somme jugée «dérisoire» qui a déclenché la colère de la filière au Salon. 'Bio méprisée. Bio enterrée': le message a été tagué, à la hâte, sur une bâche déployée devant le stand de l'Agence bio. Les ventes s'effondrent depuis 2021. Après avoir connu une forte croissance ces dernières années, la consommation de produits laitiers bio a chuté dans toutes les catégories dans les linéaires de la grande distribution. Cette tendance s'est même accélérée en 2022 avec la pression inflationniste qui pousse les ménages à se tourner vers les premiers prix. En 2022, la crème bio est tombée en dessous du niveau des ventes de 2019 en chutant de 19 %, l'ultra-frais a reculé de 17 %, le beurre de 13 % et le lait de 9 %. Chez Lactalis, leader mondial des produits laitiers , on pense que le consommateur s'est détourné du bio parce qu'« il n'en voit plus le bénéfice. Si on veut le relancer, il faut en renouveler les promesses pour faire la différence avec les autres mentions valorisantes. Aller plus loin dans les engagements environnementaux par exemple, avance Jean-Marc Bernier, le directeur général du groupe en France. Cela suffira-t-il ? Nul ne le sait, mais nous ne baissons pas les bras. »

By |2023-03-05T22:29:58+00:00March 5th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Ouganda, naissance d’une nouvelle puissance pétrolière

Un cortège de voitures aux vitres teintées, petits drapeaux chinois sur le capot, fonce dans les rues de Hoima. Cette grosse bourgade de l'ouest de l'Ouganda est la porte d'entrée vers les parcs nationaux du nord-ouest du pays. La dernière grande étape avant de découvrir la savane, ses éléphants, girafes et impalas… La ville, dont la population a déjà doublé ces vingt dernières années, pourrait bientôt devenir le poumon économique du pays. Son aéroport va entrer en service prochainement. Mais en attendant, les officiels qui se rendent en cette fin janvier à l'inauguration du premier forage de pétrole de l'histoire du pays ont dû passer six heures sur des routes cahoteuses. Quand ils n'ont pas été stoppés net pour attendre et laisser passer la voiture de l'omniprésent président Yoweri Museveni, en poste depuis 1986… Anticolonialiste marxisant quand il était étudiant, guérillero opposé à Amin Dada puis à Milton Obote, qu'il renverse avec son mouvement armé, Yoweri Museveni est depuis l'un des meilleurs alliés des Etats-Unis dans la région. Mais ce sont bien les Chinois de CNOOC qui forent les premiers et l'accueillent sur le site de Kingfisher, sous une chaleur écrasante, lors de cette inauguration en grande pompe qui durera toute la journée. Le pétrolier contrôlé par Pékin est l'opérateur de ce projet. Il est partenaire, pour les premiers forages en Ouganda, de TotalEnergies, qui opère de son côté le projet Tilenga , près de quatre heures plus au nord, dont les premiers forages sont, eux, attendus au printemps. Le groupe français construit aussi Eacop, le plus grand oléoduc chauffé au monde, long de 1.443 kilomètres, qui traversera l'Ouganda et la Tanzanie. Des projets controversés, qui font l'objet d'une plainte en France, déposée par six ONG dont Survie et Les Amis de la Terre au nom du devoir de vigilance des multinationales - la décision du juge est attendue mardi. « De plus en plus, l'Afrique prend le contrôle de son destin et n'a plus besoin de compter sur d'autres pays pour promouvoir son développement économique », lance Yoweri Museveni dans son discours, après avoir rappelé que cela fait cent ans que l'on cherche du pétrole dans la région et que même le colon britannique avait fini par abandonner. Doubler le PIB La « perle de l'Afrique » rêve désormais d'un futur de superpuissance énergétique. Ses réserves de pétrole sont estimées à 6,5 milliards de barils, dont 1,4 milliard seraient actuellement exploitables. Ce qui la laisse loin du Venezuela et de l'Arabie saoudite, mais la rapproche du Brésil, par exemple. « Les premières découvertes sont très prometteuses, cela nous laisse penser que nous pouvons en trouver davantage encore. Nous continuons d'explorer plusieurs zones avec comme objectif de prolonger la production au-delà de vingt-cinq ans », clame Frank Mugisha, commissaire en charge de l'exploration et de la production au ministère ougandais de l'énergie. Après TotalEnergies et CNOOC, un deuxième tour de licences a été attribué, intégrant UNOC, la compagnie nationale ougandaise, et l'australien DGR. Un troisième tour est attendu pour le mois de mai. LIRE AUSSI : TotalEnergies et son associé chinois misent 10 milliards de dollars en Ouganda Avec les projets pétroliers en cours, l'Ouganda va recevoir 15 à 20 milliards de dollars d'investissements dans les trois à cinq prochaines années. De quoi tripler le niveau des investissements directs étrangers. L'Etat, qui contrôle 15 % des différents projets, devrait toucher 2,8 milliards de dollars de revenus directs du pétrole par an, durant la production. Le pétrole devrait ainsi peser près de la moitié des ressources publiques. « Selon nos économistes, le PIB pourrait doubler en l'espace de cinq ans », affirme Ernest Rubondo, directeur exécutif de la Petroleum Authority of Uganda, l'autorité de régulation du secteur, des yeux brillants qui ne sont pas dus qu'aux reflets du lac Victoria sur lequel donne son bureau, à Entebbe. Et il entend utiliser cette manne au mieux.

By |2023-03-04T09:55:46+00:00March 4th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Welcome to the Museum of the Future AI Apocalypse

The project started five months ago, shortly before ChatGPT sparked expectation in the tech industry and beyond that we are on the cusp of a wave of AI disruption and somehow closer to the nebulous concept of artificial general intelligence, or AGI. There’s no consensus about the definition of AGI, but the museum calls it the ability to understand or learn any intellectual task that a human can. Kim says the museum is meant to raise conversations about the destabilizing implications of supposedly intelligent technology. The collection is split across two floors, with more optimistic visions of our AI-infused upstairs, and dystopian ones on the lower level. Upstairs there’s piano music composed with bacteria, an interactive play on Michelangelo’s “Creation of Adam” from the Sistine Chapel, and soon an installation that uses computer vision from Google to describe people and objects that appear in front of a camera. Downstairs is art from Matrix: Resurrections (a set designer on the movie, Barbara Munch Cameron, helped plan the museum’s layout), a never-ending AI-generated conversation between Slavoj Žižek and Werner Herzog, and a robotic arm holding a pen that writes notes from the perspective of an AI that views humans as a threat. “This is the gates-to-hell selfie spot,” Kim says, pointing out a quote from Dante above the entrance to the lower section of the museum: “Abandon all hope ye who enter here.” The museum is also home to a deepfake of Arnold Schwarzenegger speaking from a script generated by ChatGPT, a statue of two people embracing made from 15,000 paper clips that’s meant to be an allegory about AI safety, and robots flown in from Vienna made from Spam tins with little arms that type.   Get WIRED + a tote SUBSCRIBE NOW MOST POPULAR BUSINESS The Mystery Vehicle at the Heart of Tesla’s New Master Plan AARIAN MARSHALL GEAR All the Settings You Should Change on Your New Samsung Phone JULIAN CHOKKATTU SECURITY This Hacker Tool Can Pinpoint a DJI Drone Operator's Location ANDY GREENBERG BUSINESS Amazon’s HQ2 Aimed to Show Tech Can Boost Cities. Now It’s Paused ANNA KRAMER “There’s so much goodness this kind of tech can engender, so much suffering it can prevent, and then there’s the aspect of how much destruction it can cause and how much can get lost in that process,” says Kim, who was an early employee of Google and has also worked at the United Nations and as an assistant to Paul Graham, cofounder of the Y Combinator startup incubator. “I don’t think we have all the answers. We just need to be very pro-human and give people the critical means to think about this tech.” The temporary exhibit is funded until May by an anonymous donor, but the space shows the influence of a number of tech founders and thinkers, from a framed tweet about AI and effective altruism by Facebook cofounder Dustin Moskovitz to the bathtub full of pasta near the exhibit entrance. The latter is a reference to the ideas of Holden Karnofsky, a cofounder with Moskovitz of Open Philanthropy, which has funded OpenAI and other work concerned with the future path of AI. Karnofsky has argued that we’re living in what may be the most important century in human history, before the potential arrival of transformational AI he calls Process for Automating Scientific and Technological Advancement, or PASTA. Attempts to predict the distant future of AI have recently come to center on ChatGPT and related technology, like Microsoft’s new search interface, despite its well-documented limitations and still unclear value. Entrepreneurs betting on the technology are making bombastic claims about what their tech is capable of doing. Last week, OpenAI’s CEO published a blog post about how the company is “Planning for AGI.”  See What’s Next in Tech With the Fast Forward Newsletter From artificial intelligence and self-driving cars to transformed cities and new startups, sign up for the latest news. By signing up you agree to our User Agreement (including the class action waiver and arbitration provisions), our Privacy Policy & Cookie Statement and to receive marketing and account-related emails from WIRED. You can unsubscribe at any time. Shortly thereafter, the US Federal Trade Commission, an agency that protects against deceptive business practices, warned marketers against making false claims about what their technology is capable of doing. FTC attorney Michael Atleson wrote in his own blog post that “we’re not yet living in the realm of science fiction, where computers can generally make trustworthy predictions of human behavior.” Many AI researchers believe that, while generative AI systems like ChatGPT can be impressive, the technology is unworthy of being credited with intelligence, because the algorithm only repeats and remixes patterns from its training data. In this view, it’s better to think of the narrow AI of today as more like a calculator or toaster, not a sentient being. Some AI ethicists believe that ascribing human characteristics like sentience to technology can distract from conversations about other forms of harmful automation such as surveillance technology being exported by companies in democratic and authoritarian nations alike. I’m working on getting step ladders so when the kids come in they can see the Spambots’ eyes. AUDREY KIM, CURATOR, MISALIGNMENT MUSEUM Kim says she first became familiar with machine learning as an early hire at autonomous-driving startup Cruise, later acquired by General Motors. She began to think about how AI that works properly could eliminate much unnecessary death and suffering—but also that if the technology doesn’t work it could present a huge risk to human lives. In addition to displaying AI art and art about AI, the Misalignment Museum plans to host screenings of movies that explore the darker potential of the technology, like The Terminator, Ex Machina, Her, and Theater of Thought, a 2022 documentary about neuroscience and AI directed by Herzog.

By |2023-03-04T09:54:20+00:00March 4th, 2023|Scoop.it|0 Comments

As Kenya’s Crops Fail, a Fight Over GMOs Rages

The record-breaking drought is forcing Kenya to confront a controversial topic: whether the country should grow genetically modified (GM) crops. These are plants that have had genes from another organism inserted into their DNA to give them a new trait, such as disease or drought resistance. Although GM crops are completely safe to eat and are widely grown in the US, Canada, Brazil, and India, governments in many parts of the world, including Europe and East Africa, have pushed back against them. That was the case in Kenya in 2012, when the cabinet banned them from being imported. The ban stayed in place until 2019, when the government allowed the importation of GM cotton engineered to be resistant against a pest called the cotton bollworm. And then in October 2022, the cabinet declared that it would allow farmers to grow pest-resistant GM maize—effectively ending the decade-long ban on GM crops in the country. Since 2015, fall armyworm moths have ravaged maize crops, by one estimate destroying a third of Kenya’s annual production. In a statement released in October, the Kenyan cabinet said that GM maize would help improve the country’s food supply, relieving some of the pressure of the ongoing drought. The government ordered 11 tonnes of pest-resistant GM maize seeds that are widely grown in South Africa and have also been trialed in Kenya. But then, in February 2023, Kenya’s GMO regulator was barred from releasing the seeds after four separate legal complaints were lodged: three with Kenyan courts and one in the East African Court of Justice. One complaint was filed by the Centre for Food and Adequate Living Rights (CEFROHT), a Ugandan environmental nonprofit. Others were lodged by the Kenyan Peasants League and Paul Mwangi, a Kenyan lawyer. CEFROHT says that the Kenyan decision has violated the East African Community Treaty, which requires East African countries to protect natural resources. Other groups are worried that cultivating GM maize will shift farmers’ focus away from indigenous crops. With planting season just around the corner, the future of GM crops in Kenya is in limbo until the courts make a decision. Timothy Machi welcomed the GM ban being reversed. “Something we’ve been longing for so long as a country has finally come to fruition,” says Machi, Kenya lead at the development NGO RePlanet Africa, which campaigns to improve Africa’s food security. So when the news broke that the move had been challenged in court, Machi helped organize protests in Nairobi and in Kampala in neighboring Uganda. Across the two cities, some 200 scientists and campaigners marched in support of GM crops. They held signs that read “GMOs for food security” and promoted the hashtag “Let Kenya eat.” Pro-GMO campaigners hope that bringing in pest-resistant crop varieties will help bolster the nation’s meager crop yields. Kenyan farms produce much less food than those in other countries. Per hectare, Kenya produces a third as much maize as Brazil, where GM maize is widely grown. Kenyan maize yields are also much lower than those of countries where GM maize is not grown, such as China and France. In Uganda, where politicians are considering introducing a bill prohibiting GMOs, yields are also lower than other major maize-growing countries. “We are not at our potential,” says Patricia Nanteza, Ugandan lead at RePlanet Africa. Get WIRED + a tote SUBSCRIBE NOW MOST POPULAR BUSINESS The Mystery Vehicle at the Heart of Tesla’s New Master Plan AARIAN MARSHALL GEAR All the Settings You Should Change on Your New Samsung Phone JULIAN CHOKKATTU SECURITY This Hacker Tool Can Pinpoint a DJI Drone Operator's Location ANDY GREENBERG BUSINESS Amazon’s HQ2 Aimed to Show Tech Can Boost Cities. Now It’s Paused ANNA KRAMER Improving crop yields helps feed more people, but it’s also good for the environment. The more food that can be grown on each square kilometer of land, the less land that needs to be converted to agriculture. As you can see in this chart from Our World in Data, South Asia produces a lot more cereal crops today than it did in 1980—and all of this growth came from increased crop yields. It’s not using any more land to grow those crops than it was 40 years ago. In sub-Saharan Africa it’s the opposite story. The area is also producing more cereals than in 1980, but almost all of this growth has come from converting more land into farmland. Low crop yields mean that feeding more people comes at the expense of natural habitats. GM crops might be one way to increase yields. In South Africa, GM maize fields produce 11.1 percent more per hectare on average than non-GM fields—extra maize that would have taken more than 2,000 square kilometers of extra farmland to produce using conventional seeds. But there are other ways of raising crop yields. Farms in sub-Saharan Africa use much less irrigation, machinery, and fertilizer than those in the developed world. In Uganda, around 17 percent of the maize harvest is lost during storage due to pests and mold. All of these things make land less productive—and some come with their own downsides. Getting more food out of the land is a big problem, and there is no silver bullet. “Why not supply water, ensure that there is good infrastructure and good storage facilities, so that whatever is produced doesn’t go to waste,” says Hellen Dena, a spokesperson at Greenpeace Africa. “It’s just a matter of the government putting measures in place to ensure that they increase agricultural productivity.” Critics of GM crops argue that reversing the ban will just increase Kenya’s reliance on other countries and large multinational companies that sell GM seeds. But for now, anything that can increase Kenya’s output of food is a good idea. Maize yields in the country have barely increased in the past 30 years, and climate change is putting its already stretched agricultural system under increased pressure. “All the maize plantations which we planted, they’ve dried even before they’ve produced anything,” says Magondo. When the government lifted the ban on GM cotton in 2019, Magondo was one of the first farmers to plant the crop. Now he says he’s using much less pesticide and harvesting more cotton than he used to. If GM maize is eventually allowed in Kenya, Magondo says he’ll be the first in line to plant the seeds in his fields. Nanteza is confident that the legal blocks against Kenya’s GM maize will be overturned. A date for the hearings hasn’t been set yet, but whatever the outcome, she says that the debate over GM won’t be won or lost in the courts. Ultimately, it will be the people of East Africa who decide whether they want to grow, and eat, these foods.

By |2023-03-04T09:50:52+00:00March 4th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Les traders spéculent sur la résurrection du bitcoin et des cryptos

L'année 2022 n'a pas entamé l'appétit des traders pour le bitcoin et les cryptos. Sur la centaine de firmes interrogées par Avelacom et l'Acuiti Experts Network, seule une poignée a jeté l'éponge à cause de la volatilité et des pertes. Une sur cinq a même accéléré son plan pour entrer sur ce marché et profiter de la chute des cours. Les grandes firmes diversifiées sur tous les marchés ont réduit leur exposition sur les cryptos en 2022. Elles sont parvenues pour certaines à conserver les profits enregistrés au premier semestre sur cette classe d'actifs particulièrement volatils. Les faillites dans le sillage de FTX (hedge funds, traders…) ont eu au moins le mérite de réduire la concurrence. Elles estiment que c'est sur les cryptos qu'elles peuvent gagner davantage d'argent à l'avenir, et seulement une poignée a décidé de renoncer à cette classe d'actifs. A l'occasion de ses résultats annuels, Virtu, l'un des principaux traders haute fréquence américains (firmes de trading quantitatif ultrarapides), a déclaré avoir limité les dégâts dans la tornade qui a suivi la faillite de FTX. « Nous avons réagi rapidement et nous n'avons pas connu de pertes significatives. Nous continuons de voir les cryptos comme une occasion de croissance à long terme », a déclaré son dirigeant, Doug Cifu. LIRE AUSSI : Les financiers vautours convoitent la carcasse de FTX en profitant de la détresse des clients Selon « The Block », Jump Crypto, la filiale du THF Jump Trading, a gagné 1,3 milliard de dollars au moment de l'effondrement de la cryptostable TerraUSD en mai dernier. Alors que de nombreux acteurs (plateformes, fonds…) du secteur licencient, Jump Crypto va poursuivre ses embauches cette année. Faillites des plateformes Les firmes de trading ont abordé 2023 prudemment. Elles ont réduit le nombre de contreparties avec lesquelles elles traitent. Elles ont aussi acheté des assurances contre des défauts des plateformes de cryptos. Un marché de la faillite des cryptos bourses s'est développé, a révélé Coindesk. Cherokee Acquisitions avait déjà lancé une plateforme permettant aux créditeurs de FTX de céder leurs créances, avec une forte décote, pour récupérer de l'argent. La firme propose désormais des assurances contre la faillite des grandes plateformes. Les acheteurs de ces protections récupéreraient 100 % de leur argent déposé sur la plateforme en cas de faillite, mais ils doivent payer chaque mois des primes non négligeables. Un investisseur qui souhaite assurer 1 million de dollars doit payer entre 25.000 et 55.000 dollars par mois, selon le risque de plateforme. Au vu des prix pratiqués sur ces produits, Coinbase est la plateforme la moins susceptible de faire faillite. Kraken a une probabilité de fermer supérieure d'un tiers à son homologue américaine, et Binance de deux tiers. Malgré ses efforts de communications, la leader mondiale paye son opacité. Les firmes qui se risquent à vendre ce type d'assurances doivent être en mesure de résister à la tempête. En 2008, des hedge funds et des banques avaient parié à raison sur l'effondrement du marché immobilier et gagné beaucoup d'argent. Seulement, ils avaient traité avec une banque, Lehman Brothers, qui fit faillite, elle aussi, et fut incapable de leur reverser leurs profits. Ils avaient gagné à la roulette, mais sur le pont supérieur du Titanic…

By |2023-03-03T18:09:10+00:00March 3rd, 2023|Scoop.it|0 Comments

A quoi rêve la nouvelle génération d’agriculteurs

Un « travail concret », mais « sans y passer sa vie » Olivier est, lui, en Gaec lait et porc dans les Côtes-d'Armor, et avec ses deux associés partant à la retraite le 1er mai, ils n'ont pas trouvé de repreneurs pour leur partie laitière, dimensionnée pour 1,5 personne avec robot de traite. « On a eu l'impression que les jeunes voulaient soit entrer dans une exploitation plus grande où ils peuvent être remplacés, soit dans une plus petite exploitation où ils s'approprient la production de A à Z, jusqu'à la vente », observe Olivier. Ils ont donc changé de stratégie pour « faire coller nos exploitations avec les attentes des jeunes, qui se lancent dans une diversité de productions », et proposé le bâtiment vide. Un an et demi après le début de leurs recherches, c'est un couple qui va s'installer en production de cidre, avec magasin à la ferme. « Le souci aujourd'hui, c'est d'arriver à valoriser ce métier, à le rendre attractif », résume celui qui partira à la retraite dans cinq ou sept ans, selon la réforme à venir. C'est un métier où il faut de l'humilité : on part avec des idées, mais il faut s'attendre à de nombreux aléas qu'on ne maîtrise pas, comme la sécheresse ou les pluies diluviennes. Camille Jeune agricultrice A une trentaine de kilomètres de là, Camille, 31 ans, s'installe en production laitière, après avoir travaillé dans le domaine du numérique, à Paris. « Je suis une pure urbaine, je ne savais pas qu'il fallait un veau à une vache pour qu'elle fasse du lait ! Ou qu'il existait plusieurs systèmes - moi, je pars sur le système herbager, où la part de l'herbe est dominante dans la ration par rapport au maïs », sourit-elle. La jeune femme, aujourd'hui enceinte de son deuxième enfant, était à la recherche d'un « travail concret et en plein air ». Mais « sans passer ma vie au travail », précise celle qui a repéré des leviers pour réduire le temps de labeur - faire simplement tarir le troupeau au même moment, pour avoir deux mois sans traite, l'hiver. Aligner les planètes administratives et financières Au cours de ses stages, elle a découvert différents métiers, de la culture à l'élevage, « et je n'aurais pas imaginé, quand j'ai pensé ce projet de reconversion, m'installer avec des vaches, des animaux que j'ai appris à apprécier ». Pas en bio, en raison de la crise actuelle sur ce secteur. Elle bénéficie d'aides de l'Etat et de l'Union européenne pour sa dotation jeunes agriculteurs (DJA), en plus d'aides de sa commune, et bénéficie des conseils de la chambre d'agriculture, d'associations et de ses pairs. « C'est un métier où il faut de l'humilité : on part avec des idées, mais il faut s'attendre à de nombreux aléas qu'on ne maîtrise pas, comme la sécheresse ou les pluies diluviennes », rappelle-t-elle. Elle raconte aussi le « parcours du combattant » de l'installation, « quand il faut que la planète administrative et la planète financière soient alignées », et le « bon paquet de paperasse à produire ». Le terrain, elle l'a trouvé auprès de deux exploitants, Ronan et Dimitri, qui ont acheté les terres d'une ferme voisine pour la céder à un agriculteur qu'ils voulaient choisir, en effectuant le nettoyage et les réparations du bâtiment en amont. Afin de prendre du recul pour repenser le métier agricole, l'entrepreneur a repris… son emploi dans le BTP. « Les agriculteurs ont plein de solutions à offrir aux entreprises pour décarboner : planter des haies, installer des panneaux photovoltaïques sur les toitures… Mais on n'a pas d'argent. Les entreprises ont de l'argent et apportent des idées, mais n'ont pas forcément le savoir-faire. » Et de conclure : « On a intérêt à cultiver nos complémentarités pour redonner un coup de jeune à tout le monde. »

By |2023-03-02T21:19:30+00:00March 2nd, 2023|Scoop.it|0 Comments

Neuralink : deux nouveaux problèmes juridiques pour l’entreprise d’Elon Musk

Maltraitance animale, transport dangereux d’appareils contaminés de pathogènes infectieux, non-respect de règles basiques de laboratoire… Les plaintes contre l’entreprise Neuralink s’entassent et risquent d’enterrer pour de bon l’implant cérébral (et les rêves transhumanistes) d’Elon Musk. Le milliardaire américain d’origine sud-africaine repousse sans cesse le début des essais chez l’humain. Ils devaient être testés en 2020, puis en 2021, en fait plutôt 2022, bon finalement 2023… Mais la vérité est que l'avenir de Neuralink n'a jamais semblé plus fragile, notamment à cause des problèmes juridiques. Ils poussent comme des champignons ces derniers mois et barrent la route de l’entreprise de biotech qui promet de connecter l’esprit humain à des intelligences artificielles. Désormais, Neuralink est sous la loupe de trois institutions américaines, grâce à la vigilance d’une association de médecins (Physicians Committee for Responsible Medicine) qui a dénoncé un grand nombre de bavures que l’entreprise aurait commises lorsqu’elle testait ses implants sur des animaux. Sciences et Avenir a contacté le Directeur de promotion de recherche de cette association, Ryan Merkley, pour en savoir davantage sur ces enquêtes. Sciences et Avenir : En 2022, votre association a porté plainte contre Neuralink pour maltraitance animale, ce qui a entraîné l’ouverture d’une enquête du Département d’Agriculture américain, institution qui assure le respect des droits des animaux aux États-Unis. Alors que cette enquête n’est pas finie, une deuxième vient d’être ouverte par le Département de Transports suite à une nouvelle plainte de votre association. Pouvez-vous nous en parler ? Ryan Merkley : Il y un an nous avons fait une demande de documents à l’Université de Californie à Davis (où une partie des essais sur les primates ont été réalisés, NDLR) concernant ces essais, comme c’est notre droit selon la loi de Californie (car l’université est une entité publique, NDLR). En janvier 2023 nous avons reçu près de 300 pages d’emails entre Neuralink et l’université, où il était évident que les employés de l’université critiquaient la façon dont Neuralink faisait l’extraction des implants et leur transport de retour vers l’entreprise. Pas désinfectés, des implants de Neuralink pourraient être infectés par des pathogènes issus des singes Quelles étaient ces critiques ? Il semble que ces implants n’étaient pas désinfectés après l’extraction (c’est le cas pour au moins un des implants, selon les emails). Il s’agit de matériel extrait des cerveaux des singes qui ont été utilisés lors des expérimentations de Neuralink. Et certains de ces singes avaient des infections confirmées, plusieurs espèces bactériennes ont été identifiées dans ces primates. Et ensuite ces implants n’étaient pas correctement empaquetés pour l’envoi ni transportés par des personnes autorisées pour ce type de transport. Le Département de Transport a des règles très claires sur comment doivent être transportées ces matériaux potentiellement contaminés par des pathogènes infectieux et qui peut les transporter, car il faut un entraînement spécifique. Cependant, on sait maintenant que ces conditions n’ont pas été respectées pour au moins trois de ces implants. Quels pourraient être les risques ? L’université paraissait très inquiétée par ces pratiques de Neuralink, ils précisaient qu’ils craignaient que cela puisse avoir un impact sur la santé humaine. Notamment celle des employés de Neuralink en contact avec ces implants qui pourraient être infectés par ces pathogènes. C’est seulement un autre exemple de la façon bâclée qu’a Neuralink de faire ses recherches. C’est une entreprise qui pousse ses employés, depuis des années, à travailler toujours plus vite et plus intensément pour développer leur dispositif. Dans ce processus, ils ont maltraité et tué beaucoup de singes, c’est ce que nous avons vu dans plus de 600 pages des rapports que nous avions reçu précédemment. Ces animaux souffraient d’infections chroniques, entre autres problèmes de santé. Et maintenant nous voyons que ces pathogènes auraient pu se propager à cause de leurs pratiques, pouvant impacter non seulement les animaux, mais aussi les employés de Neuralink et toute personne avec qu’ils rentraient en contact. Combien de temps pensez-vous que prendra cette enquête ? Le Département de Transport prend très au sérieux ce genre de problème. Je crois que leur enquête devrait finir en mars. Je pense que Neuralink devrait recevoir une amende pour avoir agi dangereusement et avoir violé la loi. Mais il est possible que Neuralink ait amélioré sa démarche et que l’enquête conclut qu’ils respectent les règles, car le Département s’intéresse principalement à ce qui arrive actuellement, pas le passé. On verra bien. Neuralink a-t-elle violé des règles basiques de fonctionnement d’un laboratoire ? En plus de cette enquête, l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a aussi entamé une enquête contre Neuralink. Que pouvez-vous nous en dire ? Des employés de Neuralink ont envoyé des documents à la journaliste Rachael Levy de Reuters qui prouvent que l’entreprise a continué à mal agir dans ses sites au Texas et en Californie. Les documents montrent aussi que Neuralink aurait altéré des rapports. Suite à ces révélations, nous avons porté plainte devant la FDA en décembre 2022, car il semble que Neuralink serait en train de violer certaines règles basiques de fonctionnement d’un laboratoire. On dirait qu’ils font tout mal, qu’ils cherchent coute que coute à faire des économies d’argent et de temps à chaque étape. Que pourrait faire la FDA suite à cette enquête ? La FDA a l’autorité d’interdire une entreprise ou un site qui ne respecte pas ces bonnes pratiques de laboratoire, s’ils jugent que cela pourrait avoir un impact sur la santé des utilisateurs du dispositif qu’y est développé. Je ne sais pas s’ils iront aussi loin, mais ils ont ce pouvoir. Serait-ce possible qu’Elon Musk, une des personnes les plus riches du monde, puisse avoir une influence sur les conclusions de ces enquêtes ? Je ne l’espère pas, mais c’est une possibilité. Elon Musk a beaucoup d’amis très puissants, dont certains politiciens. Mais j’espère que les autorités pourront faire leur travail.

By |2023-03-02T21:08:51+00:00March 2nd, 2023|Scoop.it|0 Comments