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Ben & Jerry’s : la rébellion du glacier « woke » contre Unilever s’envenime

Ben & Jerry's est décidément trop turbulent. Le fabricant de glaces engagé est devenu une gêne pour Unilever, qui l'a acheté en 2000. La multinationale britannique n'assume plus la liberté de ton des fondateurs et les prises de position publiques progressistes de l'entreprise. Cette rupture douloureuse est à l'image du divorce du business aux Etats-Unis avec la politique des bons sentiments embrassée il y a quelques années. De la responsabilité sociale et environnementale (ESG) à la diversité et à l'inclusion (DEI), les grandes entreprises ont désormais tendance à faire marche arrière sur leur engagement « woke ». Une plainte contre Unilever Mercredi, Ben & Jerry's a porté plainte contre Unilever pour lui avoir interdit de prendre la défense des droits des Palestiniens. En décembre, le glacier voulait appeler à un cessez-le-feu immédiat dans un communiqué. Unilever a menacé de démanteler son conseil d'administration indépendant et de poursuivre les dirigeants s'ils mettaient leur plan à exécution. Unilever a également interdit à l'entreprise de soutenir l'accueil des réfugiés palestiniens au Royaume-Uni, la liberté d'expression des manifestants pro-Gaza sur les campus américains, la suspension des livraisons d'armes à Israël. LIRE AUSSI : Unilever en discussion avec des fonds pour céder Ben & Jerry's et Magnum pour 18 milliards d'euros Les crèmes glacées d'Unilever font saliver la Bourse d'Amsterdam Le glacier fondé en 1978 par deux amis du Vermont a fait de son engagement social sa marque de fabrique. En 1988, les patrons hippies ont lancé une glace « Peace Pops » enrobée de chocolat avec un message de réduction des dépenses militaires des Etats-Unis. Plus tard, ils ont pris position pour le mariage homosexuel, contre le réchauffement climatique, pour le mouvement « Occupy Wall Street ». Contre Donald Trump, ils ont sorti un parfum « Pecan Resist ». Des objectifs environnementaux revus à la baisse Unilever a avalé la petite marque en connaissance de cause, à une époque où il était de bon ton d'afficher sa responsabilité sociale - du thé qui se dit « honnête », un fabricant de jus « innocent », du savon pour « accepter son corps », des lessives « vertes » et des étiquettes qui font la morale… Les cofondateurs Ben Cohen et Jerry Greenfield avaient obtenu de conserver un conseil indépendant et une mission sociale. Les deux multimillionnaires n'ont plus qu'un rôle de représentation au sein de l'entreprise, mais ils demeurent les vigies de son activisme social. LIRE AUSSI : Name and shame : le pari « très militant » de Yuka pour faire réagir les marques Le conseil indépendant de Ben & Jerry's avait déjà porté plainte contre Unilever en 2021. Le glacier avait décidé d'interrompre ses ventes dans les colonies juives de Cisjordanie pour protester contre le grignotage du territoire palestinien. Unilever avait réagi en cédant l'activité israélienne à un producteur local. Un accord amiable a été trouvé en 2022, Ben & Jerry's devenant une entité séparée en Israël, et Unilever acceptant de financer des oeuvres humanitaires au Moyen-Orient. Mais la tension est devenue trop forte entre le désir d'Unilever de rentrer dans le rang et les partis pris de Ben & Jerry's. En avril, le groupe a revu à la baisse ses objectifs environnementaux. Au lieu de réduire de 50 % le recours au plastique non recyclé d'ici à 2025, il est passé à 30 % en 2026. Il a aussi renoncé à une série d'autres engagements pour l'année prochaine : réduire le gaspillage alimentaire industriel de moitié, dépenser 2 milliards d'euros par an dans des entreprises de la diversité, accroître à 5 % l'effectif de personnes handicapées… Retour de bâton anti-ESG aux Etats-Unis Sous Paul Polman, de 2008 à 2018, Unilever était devenu le parangon de l'ESG, copié par les autres industriels. Le groupe finançait des projets comme l'installation de toilettes en Inde ou des publicités contre le gaspillage alimentaire. Mais la croissance a ralenti à la fin de son règne et le marché a commencé à juger que le groupe s'égarait. L'investisseur activiste Nelson Peltz est devenu administrateur. Hein Schumacher, le PDG nommé en 2023, a pris les commandes d'un groupe heurté par la forte inflation, avec pour mission de réduire les coûts et de redresser les profits. Qui plus est, il est arrivé au moment d'une puissante vague « anti-woke » aux Etats-Unis. Les élus républicains rejettent des engagements pour la diversité raciale ou la sauvegarde de la planète qui leur paraissent dictés par la gauche. Des activistes de droite poursuivent les entreprises qui pratiquent la discrimination positive. Edward Blum a réussi à interdire à Harvard d'utiliser des critères raciaux pour l'admission des étudiants, et veut faire de même avec le business, à l'instar d'un autre militant, Robby Starbuck. Les bières Bud Light, les motos Harley-Davidson et les tracteurs John Deere ont tous fait marche arrière sous la menace d'un boycott. LIRE AUSSI : ENQUÊTE - Edward Blum, l'activiste qui a terrassé la discrimination positive aux Etats-Unis ENQUÊTE - La finance responsable à l'épreuve du feu Unilever a annoncé au printemps son intention de coter séparément à Amsterdam l'activité glaces, qui regroupe, outre Ben & Jerry's, les marques Magnum et Wall's. Cet été, le groupe semble avoir changé son fusil d'épaule. Plusieurs fonds d'investissement, d'Advent à KKR et à Blackstone, ont regardé le dossier en vue d'une acquisition. Ce pôle réalise près de 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C'est le leader mondial du secteur, mais il pèse sur les résultats d'Unilever. L'année dernière, les ventes de glaces ont chuté de 6 % en volume, et les marges ont fondu par rapport à la moyenne du groupe, du fait de la hausse du cours des matières premières comme le cacao et le sucre, et de l'inflation énergétique. Vendre permettrait aussi à la multinationale de se débarrasser d'un petit glacier un peu trop bavard pour l'Amérique trumpiste.

By |2024-11-26T09:23:36+00:00November 26th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Après les années fastes, le nouveau visage des startupeurs qui lèvent des fonds

L'image d'Epinal du jeune homme sorti d'HEC qui lance sa start-up aurait-elle du plomb dans l'aile ? Oui, si l'on en croit un nouveau rapport de la banque d'affaires Cambon Partners, qui a comparé les levées de fonds de croissance (de 10 à 50 millions d'euros) entre la période « faste » de la French Tech (2018-2022, soit 221 start-up) et aujourd'hui (2022-2024, soit 239 start-up). Si HEC reste en tête, elle recule de 5 points (à 19 %) par rapport à la période « euphorique » et boxe désormais à égalité avec Polytechnique (+2 points). Les formations ingénieurs font en effet une percée, en particulier avec Centrale Supélec, qui gagne 5 points (à 14 %). Une spécificité qui tient notamment au fait que les écoles d'ingénieurs se sont développées sur les sujets entrepreneuriaux, mais aussi au renouveau de la French Tech, moins axée sur le numérique, et davantage sur des solutions plus techniques, notamment dans la greentech ou l'intelligence artificielle. Difficile pour tout le monde En conséquence, 74 % des start-up qui ont réussi à lever des gros tours ont au moins un fondateur issu d'un cursus STEM (science, technologie, ingénierie, mathématiques), contre 65 % durant la période euphorique. La féminisation de l'écosystème poursuit sa progression, où 17 % des start-up qui ont levé entre 10 et 50 millions d'euros comptent au moins une fondatrice, contre 12 % entre 2018 et 2022. LIRE AUSSI : Ces entrepreneurs de la tech qui se sont convertis à l'impact Start-up : ces « 100 fondatrices » qui font bouger la French Tech, selon « Les Echos » Autre enseignement, plus surprenant : même les « serial entrepreneurs » (ceux qui ont lancé plusieurs start-up), des profils souvent appréciés chez les investisseurs, peinent à lever des fonds. Ils sont 39 % à faire partie de la cohorte analysée dans la période actuelle, contre 55 % durant la période faste. « Les tours entre 10 et 50 millions sont désormais compliqués pour tout le monde. Avoir monté un logiciel par le passé n'est pas forcément un gage d'aide pour lancer une start-up industrielle dans la greentech », illustre Romain Dehaussy, associé chez Cambon Partners. Les fondateurs gagnent aussi en expérience, avec une moyenne de 9,6 années de passé professionnel, contre 8,7 ans.

By |2024-11-26T09:21:46+00:00November 26th, 2024|Scoop.it|0 Comments

TikTok peut-t-il nous transformer en influenceur “maison” avec son espace e-commerce ?

L’arrivée en grande pompe de TikTok Shop aux États-Unis, soit le service de commerce en ligne de la plateforme chinoise, annonçait une révolution quant à notre manière d’intéragir avec les marketplace et de concevoir l’e-commerce. Un an plus tard… le pari a-t-il été remporté ?

By |2024-11-25T09:57:51+00:00November 25th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Northvolt : les quatre racines du mal qui frappe les constructeurs européens de batteries

Certaines faillites en disent plus long que le simple état de santé de l'entreprise touchée. La chute du champion européen des batteries pour véhicules électriques, Northvolt, est de celles-ci. En grande difficulté financière, le suédois a demandé à être placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites (chapitre 11) pour faciliter sa réorganisation. Cette décision va « permettre à la société de restructurer sa dette, d'adapter son activité aux besoins de ses clients et d'assurer une base durable pour la poursuite de ses activités », a affirmé l'entreprise dans un communiqué, précisant que son activité allait se poursuivre normalement. Un temps de réflexion, donc, alors que l'horizon immédiat des constructeurs de batterie électrique européens s'est largement assombri. Tour d'horizon. · Des investisseurs effrayés par la baisse de la demande Northvolt cherche depuis plusieurs semaines des investisseurs pour se refinancer à court terme et éviter la faillite. Mais la baisse de la demande des véhicules électriques tend à effrayer les potentiels financeurs. A Wall Street, c'est tout le secteur qui s'effondrait en début d'année, dans un mouvement global de défiance des investisseurs. Autre signal d'alerte : le constructeur allemand BMW a annulé cet été un contrat de 2 milliards d'euros de fourniture de batteries auprès de Northvolt. Résultat, la plupart des fabricants de batteries ont annoncé ralentir leurs investissements dans de nouvelles infrastructures. L'entreprise franco-allemande ACC a indiqué dans le journal régional allemand « Die Rheinpfalz », début juin, mettre « sur pause » la construction de son usine allemande de batteries. Contacté par « Les Echos », l'Airbus de la batterie - comme on le surnomme - a admis avoir également repoussé son projet de gigafactory italienne à Termoli, dans la province du Campobasso. Le chinois Svolt annonçait lui aussi, au printemps, abandonner son projet de deuxième gigafactory, en Allemagne. Même cause, mêmes effets : il mettait en avant le ralentissement de la progression des ventes de voitures électriques en Europe. L'industriel chinois fournissant notamment, avec sa première usine européenne, la Citroën ë-C3. · La concurrence chinoise tire les prix vers le bas Outre l'érosion de la demande, les fabricants européens de batteries doivent faire face à une chute vertigineuse des prix. La raison ? « En grave situation de surproduction, les entreprises chinoises sont prêtes à casser les prix pour trouver des débouchés à l'export, notait en septembre Christopher Iaco, fondateur du cabinet de conseil Bonsai Technology et ancien de Tesla. Logiquement, ils trouvent beaucoup d'appétit du côté des constructeurs européens. » LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Les fabricants de batteries en pleine zone de turbulences DECRYPTAGE - Voiture électrique : le coup de frein du marché pourrait coûter des milliards aux constructeurs automobiles La cellule de batterie « low cost » dite LFP, car faite de lithium, de fer et de phosphate, a touché le plancher des 60 dollars le kilowattheure, contre plus de deux fois plus il y a dix-huit mois. La pression sur les fabricants de batteries du Vieux Continent, qui parviennent tout juste à accélérer leurs cadences après des lancements industriels très difficiles, s'en trouve d'autant plus forte. · Une technologie difficile à maîtriser Une autre difficulté, plus intrinsèque aux fabricants de batteries, entache lourdement la montée en puissance de leurs productions. C'est une technologie relativement difficile à maîtriser. Le taux de rebuts, appelé aussi taux de « scrap », est très élevé les premières années. Rien d'anormal, estiment les spécialistes, surtout pour des nouveaux acteurs. Mais, comme en Europe plus de la moitié « de la capacité de production est constituée de nouveaux entrants qui n'ont donc pas d'expérience », estime l'un d'eux, la montée en puissance est plus lente qu'aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, la quasi-totalité des projets d'usines de batteries sont portés par des acteurs expérimentés, grâce à des coentreprises créées avec des Coréens. LIRE AUSSI : RECIT - Automobile : les premiers pas chaotiques des gigafactories européennes REPORTAGE - Dans la première gigafactory de batteries française, en pleine course-poursuite à la qualité Connaissant des difficultés similaires de montée en puissance, le patron d'ACC, la coentreprise Stellantis-Mercedes-Total, assure toutefois que les taux de rebuts souvent évoqués sont « faux ». « J'ai entendu des bêtises, certains disant que nous jetons la moitié des batteries que nous produisons », a affirmé Yann Vincent dans un entretien exclusif aux « Echos » début octobre. Selon lui, 98 % des modules de batterie assemblés en fin de processus « sont bons ». Les rebuts intervenant avant, la fabrication nécessitant quatre grandes étapes. « En faisant le compte, nous avons un rendement de 50 % sur les deux premières [étapes]. En mai, nous étions à 25 % seulement », a-t-il insisté. Il n'empêche, cette difficulté à maîtriser la technologie a des conséquences réelles et directes sur les fabricants européens de batteries. BMW aurait ainsi annulé son contrat avec Northvolt pour des raisons de qualité. · L'essor de la technologie LFP Enfin, dernière difficulté et non des moindres : le choix technologique des fabricants européens de batteries pourrait bien déjà être obsolète. Ou, pour être plus précis, ne plus correspondre aux attentes des constructeurs. ACC, tout comme Northvolt, fabrique actuellement des batteries lithium-ion NMC (nickel, manganèse, cobalt) de haute performance. Elles sont issues des travaux de recherche et développement de Saft, filiale de TotalEnergies. Une autre technologie, maîtrisée à ce stade par les acteurs chinois et coréens, rencontre cependant un succès grandissant. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Pourquoi l'avance technologique de la Chine dans les voitures électriques va perdurer DECRYPTAGE - Voitures électriques : pourquoi le plus dur commence pour la première gigafactory française Ces batteries, dites LFP (pour lithium, fer, phosphate), ont le principal avantage d'être moins chères que les NMC. Elles sont aussi moins denses et donc offrent moins d'autonomie que les NMC. Mais, dans la période inflationniste actuelle, où la demande ralentit et où les aides à l'achat de voitures électriques dans les différents Etats européens s'amenuisent, les constructeurs automobiles tendent à privilégier le facteur prix et se tournent plus volontiers vers des fabricants de batteries LFP.

By |2024-11-23T18:27:49+00:00November 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Deblock devient le deuxième acteur des cryptos agréé par le gendarme des marchés français

Deblock a rejoint le cercle très restreint des acteurs cryptos adoubés par le gendarme des marchés français. Après SG Forge en juillet 2023, la start-up est devenue ce vendredi le deuxième prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) à recevoir un agrément de la part de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Lancé en avril 2024 par des anciens de la néobanque Revolut et de la start-up crypto Ledger, Deblock propose un « wallet » crypto intégré à un compte courant en euros. « On avait très vite déposé la demande d'agrément, car c'est une façon de se rapprocher du niveau de conformité demandé par la réglementation européenne », explique Jean Meyer, directeur général de Deblock. L'obtention de ce précieux sésame constitue une étape cruciale pour la fintech, puisque les exigences de l'agrément AMF sont très similaires à celles du règlement européen MiCA. Harmoniser les pratiques Le règlement « Markets in Crypto-Assets » s'appliquera progressivement à l'ensemble de l'industrie à partir du 30 décembre. Deblock et les autres entreprises déjà agréées à l'échelle nationale devraient bénéficier d'une procédure de « fast track », c'est-à-dire d'un traitement accéléré de leur demande de licence européenne. La plupart des pays ont opté pour une période transitoire applicable aux entreprises déjà existantes avant cette date, pouvant aller jusqu'à dix-huit mois - c'est notamment le cas de la France. A l'issue de celle-ci, les sociétés devront avoir obtenu leur licence dans l'un des Etats membres de l'Union européenne pour opérer légalement. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Les cryptos face à une pression réglementaire plus forte que jamais en Europe DECRYPTAGE - Cryptos, dette : le scénario catastrophe de la chute de Tether Ce cadre vise à harmoniser les pratiques du secteur et introduit des exigences strictes, souvent complexes à mettre en oeuvre pour les start-up. Les coûts de mise en conformité sont compris entre 500.000 et 1 million d'euros par an, estime Jean Meyer. Le niveau minimal de fonds propres requis, qui varie selon le type d'acteur, peut être particulièrement difficile à atteindre. « La plupart des entreprises ne les ont pas, tranche-t-il. A moins de réaliser des levées de fonds, ce qui est devenu très compliqué depuis la faillite de FTX. L'alternative, c'est d'obtenir une assurance pour couvrir les risques, mais aucune ne veut se positionner là-dessus. » Ces prérequis visent notamment à protéger les investisseurs en cas de défaillance de l'entreprise. Audits de cybersécurité Le deuxième grand défi de mise en conformité est lié aux fortes garanties imposées en matière de cybersécurité. « Il y a un haut niveau d'audit demandé. Or, il n'y a que quelques entreprises certifiées prestataire d'audit de sécurité des systèmes d'information (Passi) en France, et elles sont déjà très occupées par des grands comptes », avance Jean Meyer. Une étude de la plateforme d'analyses Acuiti révélait en juin dernier que la majorité des entreprises concernées par MiCA n'étaient pas préparées à répondre à l'ensemble de ses exigences. 25 % d'entre elles disaient ne pas avoir entrepris le travail de mise en conformité, tandis que 9 % seulement se déclaraient prêtes.

By |2024-11-23T18:26:22+00:00November 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

« C’est l’homme de la situation » : le baptême du feu du « Nestlé boy » français Laurent Freixe

Il devait succéder à Paul Bulcke à la tête de Nestlé en 2017. Le conseil d'administration lui avait alors préféré Mark Schneider, un « outsider » venu du monde médical allemand, un pur financier, qui avait enrichi le groupe Fresenius. Laurent Freixe, 62 ans est finalement arrivé aux commandes en septembre dernier, présenté en interne comme « l'homme de la situation » alors que Nestlé traverse une période très éprouvante. Cette valeur de fond de portefeuille a perdu 26 % sur cinq ans à la Bourse de Zurich, 23 % sur les seuls derniers mois. Le chiffre d'affaires stagne, le géant suisse de l'agroalimentaire a perdu des parts de marché au profit de marques moins chères, et les prévisions sont ternes. Charge à Laurent Freixe de sortir le leader mondial de l'ornière. Trente-huit ans dans la maison Laurent Freixe pratique la maison Nestlé depuis trente-huit ans. Il en a gravi tous les échelons et en connaît tous les arcanes. Il y est entré à l'âge de 24 ans, armé de ses diplômes de l'Ecole des hautes études commerciales du Nord (Edhec) et de l'Institut international de management de Lausanne. Après avoir fait ses premières armes comme responsable des ventes et du marketing pendant treize ans, il a été nommé à la direction de la division nutrition. Puis, il a été responsable de divers pays, dont la Hongrie et la péninsule ibérique, avant de devenir vice-président de la région Europe en 2008, puis d'être nommé à ce poste pour toute la région Amérique en 2014. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Ce qui se cache derrière le brusque départ du PDG de Nestlé Très apprécié des équipes, Laurent Freixe fait, dit-on, souffler un vent nouveau entre les murs du siège de Vevey, sur les bords du lac Léman. Décrit comme discret et ne cherchant pas les coups d'éclat, il correspond parfaitement à l'image que cultive le groupe. Il se donne deux ans pour renouer avec une croissance de l'ordre de 4 %, plus conforme aux performances historiques du groupe. En quelques semaines, il a réorganisé le management, décidant à la fois d'alléger ses directions et de les rapatrier à Vevey. Laurent Freixe veut mettre en place « une collaboration plus étroite entre les membres basés au siège ». Les décisions doivent se prendre plus vite et ainsi « apporter un élan plus puissant aux initiatives mondiales » afin que le leader mondial gagne en dynamisme et reprenne des parts de marché. Tous les responsables des principales unités […] me rendront compte désormais directement. Laurent Freixe, directeur général de Nestlé Avec cette nouvelle organisation qui concentre les pouvoirs, le nouvel homme fort de Nestlé compte bien veiller au grain. « Tous les responsables des principales unités qui stimulent notre performance et notre transformation me rendront compte désormais directement. Cela est crucial », a-t-il commenté. Les missions sont clairement définies. Il faut « se concentrer davantage sur les consommateurs et les clients » et relancer l'innovation. Laurent Freixe mettra également « davantage l'accent sur la transformation numérique de Nestlé en une organisation connectée en temps réel, de bout en bout, alimentée par les données et l'intelligence artificielle ». Marques renforcées A l'inverse de son prédécesseur, qui a réduit les dépenses de publicité afin de préserver les marges, Laurent Freixe a dit son intention, devant les investisseurs réunis le 20 novembre en « capital markets day », de réaliser des efforts accrus en direction des marques. Le budget dédié passera ainsi de 7 % à 9 % du chiffre d'affaires d'ici à la fin 2025. Ce changement de cap, surtout consacré aux 30 marques milliardaires, a déjà été illustré par l'annonce d'un partenariat entre KitKat et la Formule 1 signé mi-novembre, « le plus important pour une marque Nestlé à date ». Il sera lancé durant la prochaine saison de F1 (2025) et il se poursuivra en 2026. KitKat bénéficiera ainsi d'une exposition majeure avec cette vitrine de prestige. LIRE AUSSI : ZOOM - Nestlé allège son organisation pour mieux se relancer Au chapitre des mesures phares, le nouveau patron de Nestlé a annoncé aux investisseurs qu'il crée une entité mondiale distincte pour les eaux et boissons haut de gamme. Celle-ci sera placée sous la houlette de Muriel Lienau, directrice générale de Nestlé Waters Europe. Les eaux (Perrier, Vittel, Hépar, Contrex), mises en cause pour pratiques illégales et tromperie du consommateur, représentaient l'an dernier 3,6 % du chiffre d'affaires du groupe. « La nouvelle direction évaluera la stratégie pour cette activité », a indiqué le groupe. Une formule qui ne peut exclure une potentielle mise en vente ou une forme de désengagement, telle que le géant suisse l'a pratiquée à plusieurs reprises dans certains de ses domaines d'activité.

By |2024-11-23T18:25:39+00:00November 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Métavers : pourquoi VRROOM cesse son activité en France –

En quelques années, VRROOM s’est imposé comme un acteur français majeur dans l’industrie des technologies immersives. Après avoir éprouvé son savoir-faire en organisant des spectacles et des événements virtuels pour le compte de France Télévisions, Microsoft ou encore du Ministère de la Culture, Perpetual eMotion, l’entreprise exploitante de la marque VRROOM, s’est lancé dans le développement de sa propre plateforme métavers pour mieux adresser les enjeux spécifiques au monde du spectacle et du divertissement. Développée en trois ans avec un budget de 5 millions d’euros, la plateforme qui rivalise avec les mastodontes américains du secteur est l’unique projet métavers lauréat du French Tech 2030. Alors que tous les voyants étaient au vert pour assurer le développement de la plateforme métavers portée par VRROOM, contribuant à assurer la souveraineté franco-européenne dans le domaine, l’entreprise a, contre toute attente, dû mettre la clé sous la porte en l’espace de deux mois. Louis Cacciuttolo, CEO et Fondateur de Perpetual eMotion et exploitant de la marque VRroom, nous explique la situation ubuesque rencontrée par sa startup et l’urgence de retrouver un repreneur de son code source.  Vous avez récemment annoncé la cessation de votre activité en France. Vos ambitions autour du métavers se sont-elles estompées ? Louis Cacciuttolo, CEO et Fondateur de Perpetual eMotion et exploitant de la marque VRroom. Le métavers, j’y crois toujours autant. J’ai l’intime conviction que ce marché décollera lorsqu’il pourra se passer du casque de réalité virtuelle tel que nous le connaissons, car ce n’est pas un équipement approprié pour des usages quotidiens. A mon sens, l’entrée d’Apple dans le domaine avec un casque de réalité mixte, n’est que la prolongation du savoir-faire historique de la marque qui consiste à créer des écrans. Cela a débuté avec l’ordinateur fixe puis portable, le smartphone puis la montre connectée et désormais le casque qui n’est ni plus ni moins qu’un écran finalement. A terme, ce dispositif a vocation à remplacer tous les écrans. C’est une vision à laquelle je crois à condition que la marque parvienne à s’affranchir de la configuration actuelle du casque. La première édition de l’Apple Vision Pro est le silex de la marque à la pomme dans le domaine du métavers. Au fil des éditions, il deviendra plus léger, plus petit et sans câblage pour finalement ressembler au modèle de lunettes développé par Meta. Le jour où les casques de réalité virtuelle seront aussi facile à porter qu’une paire de lunettes classique, le marché explosera et ces équipements remplaceront tous les écrans. Un scénario susceptible de voir le jour au cours des 10 prochaines années.  A lire également : VRROOM : « Notre métavers culturel sera le premier à proposer du live » Votre plateforme métavers a suscité un engouement particulier au sein des instances gouvernementales, pouvez-vous nous en dire plus ? Le projet a été reconnu comme seul métavers suffisamment développé pour définir une vision de la souveraineté française dans le domaine. Celle-ci a été identifiée comme pouvant rivaliser avec des gros acteurs américains de l’industrie comme Horizon de Meta qui investit 1 milliard de dollars par an dans son projet métavers. Une plateforme comme VRChat a coûté 90 millions de dollars pour 8 ans de développement, nous sommes parvenus aux mêmes résultats en 3 ans et avec 5 millions d’euros. Image issue d’un concert virtuel de Maxence dans VRROOM Notre équipe a notamment pu bénéficier de l’expertise d’Antony Vitillo, dont la voix porte énormément dans l’industrie des technologies immersives. Nous avons pu développer le projet de cette façon grâce à lui et une équipe agile et très restreinte, une sorte de commando du métavers. Malheureusement, Perpetual eMotion, qui portait le développement de la plateforme métavers que nous avons lancé en novembre 2023 et bénéficiait d’un soutien des instances gouvernementales comme le programme French Tech 2030 et de nombreuses subventions, a été contrainte de cesser ses activités au début 2024.  A lire également : Jean-Michel Jarre et VRROOM s’allient pour la création d’un métavers culturel français Subventions, expertise technique, agilité de l’équipe, etc. Tous les ingrédients semblaient réunis pour assurer la pérennité du projet. Que s’est-il passé ? Perpetual eMotion était dans une phase de levée de fonds au cours de laquelle nous étions éligibles à de nombreuses subventions et avance remboursables d’acteurs comme la Caisse des dépôts, la région Occitanie, la BPI, etc. Pour pallier le temps long nécessaire au déblocage de subventions, nos partenaires bancaires ont accepté de réaliser des avances jusqu’au jour où, en janvier 2024, l’un de nos deux partenaires  a bancaire a refusé de faire l’avance. Cela a été une réaction en chaîne : l’autre banque a suivi cette décision et nous nous sommes retrouvés très rapidement en incapacité de paiement. J’ai essayé de débloquer des subventions et de trouver un autre partenaire bancaire mais le dossier a été bouclé en 1 mois et demi, Perpetual eMotion s’est retrouvé en liquidation judiciaire. Ma conviction vis-à-vis du métavers reste toutefois intacte. La marque VRroom continue d’être exploitée. En quoi votre activité consiste-t-elle désormais ? Nous avons un studio de production de contenus de réalité mixte basé en Italie, qui constitue l’activité historique de Perpetual eMotion. Ce sont les développements qui ont vu le jour là-bas qui nous ont conféré nos lettres de noblesse et permis de collaborer avec des acteurs comme Microsoft, le Ministère de la Culture, France Télévisions ou encore La biennale de Venise. Nous avons pu expérimenter plusieurs plateformes – Sandbox, VRchat, Roblox, etc. – mais celles-ci ne répondaient pas aux besoins spécifiques de l’industrie du spectacle et du divertissement. C’est ce qui nous a poussé à développer notre plateforme pour permettre à n’importe quel artiste d’organiser un spectacle ou un événement culturel monétisable dans le métavers. L’idée étant de créer un Youtube du métavers, une vision à laquelle quelques artistes visionnaires adhèrent encore aujourd’hui et constituent des acquéreurs potentiels de notre code source. Votre priorité est donc d’assurer la survie de la plateforme métavers en trouvant un acquéreur de son code-source ? Ma plus grande crainte est de voir le code-source et la plateforme, deux outils ultra-performants et opérationnels, disparaître. J’ai pendant longtemps adhéré à l’idée selon laquelle la souveraineté numérique franco-européenne est très importante. Le métavers revêt autant d’enjeux sociaux et même civilisationnels qu’économiques. Ce sont des espaces d’expression libre permettant notamment de faire rayonner un point de vue culturel européen, présenter une autre vision du monde et ainsi échapper un petit peu au wokisme américain, à l’image de la francophonie. « L’urgence est de retrouver un repreneur de notre code-source. » Malgré le fait que nous avons apporté toutes les garanties permettant à notre vision de se réaliser, nous nous sommes heurtés à la réalité de l’investissement en France, où la majorité des fonds d’investissement recherchent malheureusement du ROI à très court terme. Avec le recul, le fait d’avoir persisté à vouloir trouver des investisseurs français était une erreur. Désormais, si un repreneur peut permettre d’éviter que le projet tombe aux oubliettes, peu m’importe qu’il soit chinois, saoudien ou américain.  Vous recherchez donc un repreneur pour développer votre plateforme métavers. Celle-ci s’adresse-t-elle uniquement à l’industrie du spectacle et des divertissements ? L’urgence est de retrouver un repreneur de notre code-source. Il faut préciser que celui-ci est très agile et modulaire et peut tout à fait être réorienté en fonction des besoins du projet. Aussi, il est accessible à très bas prix, alors qu’il représente plusieurs millions d’euros d’investissements. Pour ce qui est du coût opérationnel de la plateforme, il se monte à peu près à 1,5 million d’euros par an, avec les équipes techniques, sachant que des revenus commerciaux étaient déjà quasiment signés et que le projet est toujours éligible à des subventions dans le cadre du programme France 2030. A partir du moment où l’on crée un environnement virtuel dédié à une interaction sociale, le champ des possibles est très large. La plateforme métavers peut être utilisée autant comme un lieu de rencontre amoureuse qu’un espace de reconstitution de scène de crime. L’outil, qui a déjà accueilli des émissions spéciales pour France Télévisions, est également adapté à l’industrie des médias mais aussi aux acteurs du monde muséal qui s’intéressent beaucoup au sujet de l’immersion ou encore du patrimoine. Le concert Versailles 400 réalisé avec Jean-Michel Jarre illustre comment le métavers permet d’étendre l’aura d’un monument lors d’une manifestation particulière et propose des expériences différenciantes qui sont souvent irréalisables sur site. La plateforme est très flexible et disponible immédiatement à très bas coût. Ma priorité est qu’elle continue son développement, et ce, avec ou sans nos équipes. 

By |2024-11-23T18:24:12+00:00November 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le cresson, trésor méconnu de Cailly-sur-Eure

Cailly-sur-Eure, paisible village eurois, abrite le dernier producteur de cresson du département : Éric Legendre. Gardien passionné de ce patrimoine agricole, il cultive cette plante riche en bienfaits pour la santé. « Le cresson est une mine d'or nutritionnelle, offrant des vertus anticancérigènes, diurétiques et antianémiques », explique le cressiculteur eurois. Consommé en salade, en soupe ou comme accompagnement, le cresson s'invite dans les recettes sous diverses formes. « Grâce à ses sources naturelles qui rejoignent l'Eure, Cailly est l'endroit idéal pour cultiver cette plante aquatique. »- Éric Legendre Le défi de la préservation Le travail ne manque pas pour Éric Legendre, qui lutte chaque jour pour maintenir cette tradition agricole vivante, tout en s'adaptant aux défis économiques. « Notre objectif est de faire revivre économiquement Cailly », souligne Georges-Édouard Dias, secrétaire général de l'association Les grandes cressonnières de Cailly-sur-Eure. À travers cette association, des collaborations avec des chefs renommés tels que David Gallienne et William Boquelet sont mises en place, visant à intégrer le cresson dans des plats variés et modernes. On retrouve la production de cresson à Cailly depuis l'époque de François 1er. Une histoire ancrée dans le passé  La culture du cresson à Cailly remonte à plusieurs siècles, où la plante faisait le bonheur des tables royales, notamment celle de Louis XIV. Pourtant, l'activité a connu des hauts et des bas. Dans les années 1920, Cailly comptait encore 12 hectares dédiés au cresson, mais cette surface a considérablement diminué au fil du temps. Aujourd'hui, la passion et la détermination d'Éric Legendre et de l'association locale cherchent à insuffler une nouvelle vie à cette tradition, notamment par la création d'un centre de formation dans un des vieux moulins de Cailly. Un autre sera transformé en restaurant et en atelier des chefs pour créer un pôle touristique autour de cette culture dans son milieu naturel. « Cette culture est une vraie richesse aussi bien pour notre santé que pour l'économie de la région et pour la mise en valeur de Cailly qui doit redevenir la capitale du cresson. »

By |2024-11-23T18:20:36+00:00November 23rd, 2024|Scoop.it|0 Comments

Cession de Chrome : le gouvernement américain ne cache plus sa volonté de démanteler Google

Cette fois-ci ce n'est plus une simple rumeur ou spéculation. Le gouvernement américain vient de demander officiellement en justice un démantèlement de Google. Et notamment de céder son navigateur Chrome. Dans un document judiciaire, le ministère de la Justice (DOJ) réclame une scission des activités de la filiale du groupe Alphabet, interdisant également à Google de signer des accords avec les constructeurs pour imposer l'utilisation par défaut de son moteur de recherche sur les smartphones. Une audition spéciale en avril prochain Si la justice suit cette demande, ce serait alors une sanction historique pour le géant technologique qui a déjà été épinglé par le passé pour ses pratiques anticoncurrentielles. De fait, même si les intentions du futur gouvernement de Donald Trump à ce sujet restent inconnues, cette requête marque un changement profond de la part des autorités américaines de la concurrence. Puisqu'elles ont essentiellement laissé tranquilles les géants des technologies depuis leur échec à démanteler Microsoft il y a une vingtaine d'années. Le ministère de la Justice veut que Google se sépare de Chrome, le navigateur Internet le plus utilisé au monde, parce qu'il constitue un point d'accès majeur au moteur de recherche, sapant ainsi les chances de potentiels concurrents. Selon le site StatCounter, Google pesait, en septembre, 90 % du marché mondial de la recherche en ligne et même 94 % sur les smartphones. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Procès Google : les mesures potentielles pour mettre fin au monopole DECRYPTAGE - Google, Microsoft : les derniers combats de l'antitrust américain avant l'arrivée de Trump « Le comportement illégal de Google a privé ses concurrents non seulement de canaux de distribution essentiels, mais aussi de partenaires de distribution qui pourraient autrement leur permettre d'entrer sur ces marchés par des moyens nouveaux et innovants » indique notamment le DOJ. Après avoir reçu la requête officielle des autorités mercredi, le juge attend désormais les propositions de Google le mois prochain avant d'entendre les deux parties lors d'une audition spéciale prévue en avril. Mais si le juge retient les propositions des autorités, celles-ci pourraient remodeler le marché de la recherche en ligne. L'inconnue liée à l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche Mais les changements, s'ils ont lieu, prendront sans doute des années, Google ayant prévu de faire appel et dénonçant l'hypothèse d'un démantèlement comme « radicale ». L'affaire risque de finir entre les mains de la Cour suprême et reste suspendue à l'arrivée au pouvoir en janvier de Donald Trump. LIRE AUSSI : Après la victoire de Trump, les espoirs et les craintes de la Big Tech ENQUETE - Présidentielle américaine : l'avenir incertain de Lina Khan, icône de l'antitrust Le milliardaire républicain va placer une nouvelle équipe à la tête des autorités de la concurrence et a soufflé le chaud et le froid sur ses intentions concernant la puissance des géants technologiques. Il a nommé, pour diriger le régulateur américain des télécoms, la FCC, Brendan Carr , qui veut « démanteler le cartel de la censure » imposé selon lui par les géants de la tech que sont Facebook, Google, Apple ou encore Microsoft. Mais le président élu a aussi signalé qu'un démantèlement serait excessif.

By |2024-11-21T08:27:53+00:00November 21st, 2024|Scoop.it|0 Comments

Google Maps lance la recherche par photo –

Google Maps s’inspire d’Instagram et Snapchat pour lancer une nouvelle fonctionnalité : la recherche locale par photo. Désormais, les utilisateurs peuvent trouver des produits ou des lieux en parcourant un carrousel d’images, facilitant la prise de décision. Google Maps lance une nouvelle fonctionnalité : la recherche locale par photo. Il est désormais possible de chercher des produits spécifiques en fonction des photos publiées par d’autres utilisateurs (on parle alors d’UGC, de contenu créé par l’utilisateur). Si un touriste cherche un lieu pour manger une pizza par exemple, il pourra parcourir le carrousel pour sélectionner celle qui lui donne le plus envie. Il accèdera ainsi à l’itinéraire pour se rendre dans le restaurant en question. Le processus de recherche est le même si l’on cherche un musée à visiter par exemple. Une fonctionnalité inspirée des réseaux sociaux Avec cette nouvelle fonctionnalité, Google Maps s’appuie sur une interface visuelle inspirée des réseaux sociaux comme Snapmap ou Insta Map. Sur Instagram, la recherche se fait avant tout via les photos postées par les utilisateurs de l’application. Google s’aligne donc sur ces usages afin de rendre la recherche plus inspirationnelle et immersive. « Google passe d’une approche par activité à une approche par produit. Cela s’inscrit dans sa volonté de créer un Internet visuel dans lequel on interagit avec l’image plus qu’avec le texte« , explique Thibault Renouf, CEO de Partoo. Un enjeu stratégique pour les professionnels Pour les restaurants et les acteurs touristiques, cette nouvelle fonctionnalité met en lumière l’importance de soigner sa présence en ligne et notamment les photos de sa page Google. Or, la plupart d’entre elles sont ajoutées par des utilisateurs et non pas par les professionnels eux-mêmes. Selon Thibault Renouf cela est dû à un détail technique : « Aujourd’hui, il n’est pas possible d’ajouter une photo dans sa page Google via mobile. Les photos doivent être téléchargées sur ordinateur », détaille-t-il. Il faut donc que le professionnel opère un transfert, ce qui n’est pas très pratique. « Sauf si vous passez par notre application mobile qui est directement connecté à Google par une API », conclut le CEO de Partoo.

By |2024-11-20T23:42:12+00:00November 20th, 2024|Scoop.it|0 Comments