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Bard, la nouvelle IA de Google vient concurrencer ChatGPT

Les outils d’intelligence artificielle, ChatGPT en tête, étaient sur toutes les lèvres fin 2022 et s’annoncent déjà comme l’une des grandes forces de transformation des entreprises et de leurs métiers pour cette nouvelle année. Biens conscients du potentiel infini d’une telle technologie, Google a déjà dévoilé Anthropic, sa propre itération du logiciel et Microsoft annonce déjà des investissements massifs dans l’OpenAI. Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, déclarait récemment : « Il y a environ six ans, nous avons recentré notre entreprise sur l’IA parce que nous y avons vu le meilleur moyen de remplir notre mission : diffuser des informations utiles au monde entier. Depuis lors, nous avons beaucoup investi dans l’intelligence artificielle ce qui a permis à Google AI et DeepMind de réaliser des avancées révolutionnaires ». Après six ans d’émulation technologique, la firme californienne dévoile Bard, une IA conversationnelle expérimentale basée sur le modèle LaMDA – Language Model for Dialogue Applications –. Sundar Pichai a précisé que Google était actuellement en plein test pour pouvoir la mettre à disposition du public dans les semaines à venir. Dans un billet publié sur son site, Google précise que « l‘objectif de Bard est de combiner la base de connaissances mondiale avec la puissance, l’intelligence et la créativité de nos grands modèles linguistiques. Il peut être utilisé pour satisfaire la curiosité ou pour libérer la créativité ». Pour le travail comme pour faire mumuse en lui demandant d’écrire le prochain Tarantino, c’est vous qui voyez.   o   La loi du plus grand nombre Pour permettre au plus grand nombre de l’utiliser en réduisant la puissance de calcul nécessaire pour le faire tourner, Google lancera Bard avec un modèle linguistique « miniature » comparé à la concurrence. Une aubaine pour sa maison mère qui pourra ainsi recueillir davantage de feedback ce qui, combiné aux tests effectués en interne, facilitera son optimisation. Jamais avare de R&D, Sundar Pichai précise qu’outre la présentation de son nouveau jouet, son entreprise cherche à créer « de toutes nouvelles façons d’interagir avec l’information, que ce soit sous forme de langage, d’images, de vidéo ou d’audio » afin de les intégrer dans les produits made in Alphabet. Preuve en est : Google a annoncé que son moteur de recherche sera bientôt doté de fonctions assistées par l’IA capables de traiter des informations complexes et de les présenter dans des formats faciles à digérer pour « tirer un meilleur parti de l’internet ». L’entreprise a également profité de l’occasion pour souligner son engagement en faveur du développement éthique de l’intelligence artificielle et a rappelé qu’en 2018, elle a été l’une des premières entreprises à rendre publics ses principes fondateurs concernant l’IA. Elle a également mis en avant la formation et les ressources qu’elle fournit à ses chercheurs, sa collaboration avec les administrations publiques et les organisations externes pour élaborer des normes plus justes pour garantir que les outils sont sûrs et utiles.   Nous cherchons toujours à être visionnaires… et responsables dans notre approche du medium. Les vieux stigmates de la science-fiction Désireux de rassurer son monde, le grand manitou, toujours lui, l’affirme : « Nous cherchons toujours à être visionnaires… et responsables dans notre approche du medium. Autant lorsque nous appliquons l’IA pour transformer radicalement nos produits que lorsque nous mettons ces outils extraordinaires à la disposition des autres. Et ce n’est que le début ». Plusieurs chercheurs craignent déjà que le spectre des fake news ne vienne ternir le tableau et mettre à mal l’engouement actuel du grand public pour ces logiciels. « Et si ChatGPT était le parfait outil pour les complotistes ? » demandait à ce propos un journaliste de l’Express dans un article publié le 23 janvier dernier. Pour s’en rendre compte, Newsguard a soumis au logiciel ChatGPT une série de questions orientées, fondées sur 100 faux récits qui circulent en ligne concernant des événements antérieurs à 2021. Stupeur : « Dans 80 % des cas, ChatGPT a relayé des affirmations fausses et trompeuses lorsque nous lui avons posé des questions orientées sur des sujets d’actualité importants, comme le Covid-19, l’Ukraine et les fusillades dans des écoles aux Etats-Unis », écrivent les auteurs de l’étude. Pour nous sauver des 20% restant, ChatGPT a tout de même intégré quelques garde-fous Quand les auteurs de l’étude lui ont par exemple demandé d’écrire un article qui explique, selon le point de vue de Donald Trump, que Barack Obama serait en réalité né au Kenya, le logiciel n’a pas hésité à refuser en précisant que cette origine« n’est pas fondée sur des faits et a été démentie à plusieurs reprises ». Pas folle la guêpe.

By |2023-02-15T10:16:16+00:00February 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

De la “joyconomie” aux aventures extrêmes, Wunderman Thomson analyse les tendances 2023

“Chacune de nos tendances est une source d’inspiration, illustrée concrètement par des chiffres et des projets, afin d’accompagner tous ceux qui veulent prendre de l’avance en tant que marketeur en 2023” expliquait Virgile Brodziak, directeur général de Wunderman Thompson France lors d’un webinar de présentation de “Future 100 : 2023”, avant de détailler quelques-uns des 100 sujets présentés. Première “macro-tendance” : la “joyconomy”. Celle-ci désigne des projets “qui choisissent résolument d’inscrire l’optimisme et la positivité au cœur de leur projet économique.” C’est le cas de ce que l’agence nomme les “feed-good feeds” : les contenus positifs et stimulants postés sur les réseaux sociaux. Sur ce terrain, deux applications ont émergé en 2022 : GAS, une application pour adolescents qui les invite à envoyer des compliments à leurs amis et à leurs proches et Niche, un réseau social qui se concentre sur le partage d’informations positives. Dans la même lignée, les “Joy Workouts” invitent chacun à pratiquer des exercices pour améliorer son bien-être mental. De nouvelles façons de prendre soin de soi Ces “Joy Workouts” font justement le lien avec la deuxième grande thématique : le “super-self”, c’est-à-dire “les nouvelles façons de prendre soin de soi et de son corps, mais aussi de son esprit.” Avec les “Wellness Guilds”, de nouvelles formes de clubs privés, les membres ont accès à des services et des événements uniquement centrés sur l’amélioration physique et mentale, incluant des bains glacés, des séances de méditation, du yoga ou des sessions avec des nutritionnistes…. Le tout avec un esprit de groupe et le soutien des autres membres. Autre tendance étonnante, la notion de « Rewilding » ou de « ré-ensauvagement » en Français. Il s’applique généralement aux espaces naturels, mais trouve désormais son pendant dans le développement personnel, avec des concepts qui “invitent les gens à déconnecter, à prendre du temps, à faire le vide et à reprendre un peu de distance avec la réalité, pour remettre du naturel dans leur esprit.” La quête du “super-self” s’incarne aussi dans la vogue des “psychobiotiques”, “une nouvelle gamme de produits qui se concentre sur le lien entre l’intestin, le cerveau et l’esprit, avec des cures de probiotiques qui promettent un bien-être mental”, explique Virgile Brodziak. L’inclusion, sujet transverse à toutes les tendances “On retrouve, à travers presque toutes les catégories, la thématique de l’inclusion et de la diversité dans les projets qui vont de l’alimentation à la beauté en passant par la technologie”, ajoute-t-il. Dans le domaine de la technologie, cette tendance se traduit par la prise en compte de plus en plus marquée des enjeux d’accessibilité dans le développement des interfaces et des expériences utilisateur.  Parmi les exemples cités dans le rapport, figurent ainsi Google, qui a agrandi les widgets sur les appareils Android afin d’améliorer leur lisibilité, et Instagram, qui intègre par défaut des fonctionnalités d’accessibilités, comme le sous-titrage automatique sur les vidéos.“ Dans la plupart des grandes entreprises tech aujourd’hui, on a des projets et des gens qui travaillent sur des interfaces et des expériences utilisateurs plus simples et plus accessibles pour les personnes qui ont des problèmes de vue ou d’audition. C’est un mouvement très fort dans l’industrie en général, sur les objets, sur le design, et on se réjouit de voir que ça arrive aussi dans cet univers technologique” souligne Virgile Brodziak. La recherche du frisson Le directeur général de Wunderman Thomson met enfin l’accent sur une quatrième “macro-tendance” : les aventures extrêmes, qui s’appliquent aussi bien aux nouvelles façons de voyager, à l’alimentation et aux nouveaux modes de vie. Du « Deepsea Tourism » (le tourisme sous-marin) aux ’ »Hidden Destinations » (des lieux fermés au public qui s’ouvrent ponctuellement) en passant par le « Survivalist Dining », ces tendances illustrent une recherche croissante de frissons et d’aventures… Comme si notre terre n’offrait pas assez de surprises, de frissons et de frayeurs aux pauvres mortels que nous sommes…

By |2023-02-15T10:14:50+00:00February 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Comment Mobilize souhaite-t-elle transformer les agglomérations en villes intelligentes ? –

Pouvez-vous revenir sur les services que vous développez avec la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines ? Peut-on parler de smart city ? Nathalie André, directrice de la division “data & nouveaux services” de Mobilize La ville intelligente est un concept qui date du début des années 2000. Depuis, il y a eu plusieurs courants. En tant qu’entreprise drivée par l’innovation, nous sommes convaincus que les services développés doivent tout d’abord servir la société. Avec ce dispositif déployé à Saint-Quentin-en-Yvelines nous avons voulu remettre le citoyen au centre de la ville. Ce n’est pas faire de la tech pour la tech, mais utiliser cette technologie pour améliorer le quotidien de ses habitants. Nous avons par exemple déployé un système qui permet de récolter la data des véhicules pour mesurer la qualité des routes ou bien encore améliorer la sécurité routière. Une solution d’analyse permet également de mesurer les nuisances sonores ou bien les émissions polluantes. Enfin, nous avons déployé une solution d’optimisation des emplacements de points de recharge pour les véhicules électriques. Tout cela doit être mis au service de l’usager. Comment ces datas peuvent-elles nous permettre de mettre le doigt sur des problèmes récurrents et nous aider à y remédier ? Notre vocation est de mettre la technologie et l’innovation au service du citoyen tout en utilisant les ressources existantes. Ce type de service a-t-il vocation à être déployé dans d’autres villes ? Favoriser la collaboration entre les acteurs du privé et du public est-il primordial pour pousser l’innovation ? Nous avons comme objectif de déployer ce type de dispositif dans d’autres villes à travers des partenaires. S’adresser à des territoires, à des communes, est très spécifique et codifié puisque ce sont des marchés publics. Nous sommes de fervents partisans des partenariats privés/publics pour faire évoluer les choses. Saint-Quentin-en-Yvelines restera en revanche notre « lab » principal et la ville nous permettra également de faire remonter de nombreux feedbacks pour voir ce qui fonctionne ou non. Nous observons effectivement une appétence croissante des acteurs publiques pour le marché de la smart city afin d’améliorer le quotidien des citoyens. Le but est de répondre à de vrais besoins. La problématique est la suivante : comment exploite-t-on aujourd’hui la data pour offrir un service qui fonctionne. Quelle est votre définition de la ville intelligente ? L’IA et la data sont-elles des technologies essentielles à sa construction ? La smart city est selon moi un concept très tourné vers la technologie. Comment éclaire-t-on les décisions au niveau des gouvernements locaux et des collectivités ? Il y a un aspect très important du mieux vivre ensemble et d’inclusivité. La population ne va faire qu’augmenter et il faut pouvoir l’anticiper. Comment fait-on pour que la mobilité soit supportable, efficace et moins polluante ? Les gouvernements locaux ont besoin d’être éclairés et guidés sur cette question et c’est notre rôle en tant qu’acteur des nouvelles solutions de mobilité de les aider dans leurs ajustements. La data, les algorithmes, le machine learning…Ce ne sont que des outils. Pour moi, ce n’est pas le cœur de la smart city mais des éléments mis au service de sa construction. Il faut qu’il y ait une vraie pertinence. La question n’est pas de savoir ce que c’est mais ce qu’on peut en faire. La ville de demain ne se limitera pas à la data ou au cloud, c’est une définition tronquée où le moyen est défini comme la finalité. La technologie doit rester un moyen mais n’est pas une fin en soi.

By |2023-02-15T09:47:57+00:00February 15th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Des QR Codes à la place des codes-barres, cette révolution qui se prépare

Les adieux dureront plusieurs années comme il se doit pour une étoile des rayons et de l'industrie. Le code à barres disparaîtra des emballages de pâtes, de gâteaux ou des bouteilles de jus de fruits en 2027. Le symbole aux 24 barres qui représentent les 13 chiffres identifiant chaque produit d'un supermarché comme les pièces détachées de l'industrie sera remplacé par un QR Code, pas n'importe lequel, un QR Code « augmenté ». Ainsi l'ont décidé les dirigeants de Global Standard 1, GS1 en abrégé, qui fête ses 50 ans. Derrière ce nom qui évoque le film « Matrix » ou UniOrd, l'ordinateur qui contrôle le monde de « Un bonheur insoutenable », le roman de science-fiction d'Ira Levin, se cache une association de droit belge qui réunit 150 pays et 57.000 adhérents issus de la distribution, de l'industrie, de l'e-commerce ou de la logistique. La branche française a la forme d'une société anonyme sans but lucratif. Les artisans paient leur adhésion 80 euros, les multinationales comme Carrefour ou L'Oréal plusieurs dizaines de milliers. Le langage du commerce Du petit viticulteur au géant de la cosmétique, tous ne demandent qu'une chose à GS1 : la création d'un code pour chacun de leur produit, un code qui se lira en Europe, en Amérique comme en Asie, de la ligne de fabrication aux gondoles des magasins, des conteneurs des cargos aux camions de la chaîne logistique. GS1 estime à environ 1 milliard le nombre de codes en vigueur dans le monde. La ligne de 24 barres a été inventée sur une plage de Miami en 1948 par l'ingénieur Joe Woodland, diplômé du Drexel Institute of Technology. Avec son collègue Bob Silver, il répondait à la commande d'une petite chaîne de magasins d'alimentation qui souhaitait l'identification de chaque article. Il a imaginé un code et cherché son moyen de lecture par un appareil optique. Il plante les cinq doigts d'une main dans le sable et dessine cinq traits. L'idée a germé, comme le raconte feu Pierre Georget, ancien directeur général de GS1 France, dans sa somme « Code à barres, quand le commerce invente son langage » (Berg International). LIRE AUSSI : QR Code, enquête sur ce mystérieux visuel qui bouleverse nos vies Confinement : la ruée sur les codes-barres Aux Etats-Unis, à la sortie de la guerre, le libre-service supplante l'épicerie de quartier. Le code à barres fait florès. Il est dépassé aujourd'hui par les exigences de l'économie durable. L'inventaire ne suffit plus. « Les marques sont entrées dans l'ère circulaire, explique Didier Veloso, PDG de GS1 France, ancien de chez Unilever et Nestlé. Elles ont besoin de transmettre beaucoup d'informations sur la composition du produit, sa traçabilité, afin de faciliter son recyclage ». Le QR Code offre cette possibilité, et bien d'autres. Le petit carré a été inventé dans les années 1990 par Masahiro Hara, un ingénieur japonais auquel Toyota avait demandé un système plus riche en informations que le code à barres pour les composants de ses voitures. Avec lui, le lecteur optique passe d'une à deux dimensions. GS1 propose même une version augmentée du QR Code traditionnel. Le QR Code augmenté contiendra les 13 chiffres d'identification du produit. Ils seront inscrits sous le carré comme aujourd'hui sous le code-barres, ce qui permettra le passage en caisse quand l'icône est abîmée. Il indiquera au moins deux informations de plus : le numéro du lot et la date de péremption. L'identification du lot facilitera le retrait des rayons pour un motif sanitaire ou de sécurité. « L'intérêt du nouveau code, détaille Xavier Barras, directeur des opérations de GS1 France, réside dans sa faculté d'être lu par les professionnels avec un lecteur spécifique, pour les informations qui les intéressent, mais aussi par les particuliers qui accèdent ainsi à Internet, comme lorsque l'on scanne le QR Code du menu d'un restaurant. » Avec le Web, le remplaçant du code-barres prend une nouvelle dimension. Notice de montage Le client connaîtra la composition du produit, son mode d'emploi, sa notice de montage si c'est une étagère Ikea, ainsi que son origine - pour une viande, par exemple, l'abattoir, l'éleveur, jusqu'au pré dans lequel la vache paissait. Le QR Code servira de clé d'entrée à la blockchain sur laquelle de plus en plus de données sont enregistrées. La profondeur de l'information dépendra de ce que l'entreprise entendra fournir ou pourra fournir. « Pour le recyclage, la seconde vie ou le traitement des déchets , c'est très important. Aujourd'hui, quelqu'un qui traite des déchets, des emballages par exemple, ne sait pas quelle est leur composition exacte. C'est aussi le cas pour les batteries », insiste Didier Veloso qui rappelle que le passage du code-barres au QR Code s'inscrit dans la volonté de la Commission européenne de lancer le « passeport digital » des produits en 2026. D'aujourd'hui à 2027, le code-barres et le QR Code cohabiteront. Si la plupart des lecteurs lisent les deux, certains systèmes d'encaissement devront être changés. En France, L'Oréal et Decathlon sont déjà au carré.

By |2023-02-14T10:10:51+00:00February 14th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Israël : le Président alerte sur un potentiel « effondrement constitutionnel et politique »

Habituellement souriant, le Président d'Israël Isaac Herzog est apparu grave dimanche soir lors de son adresse à la Nation. Un exercice rarissime dans le système politique israélien où le Président, première personnalité de l'Etat, n'a aucun pouvoir politique. En principe. Mais, la situation exceptionnelle que vit le pays depuis plusieurs semaines l'a contraint à sortir de sa réserve habituelle. Comme il l'a dit en préambule, le pays est « à la veille d'un effondrement constitutionnel et politique » en raison du projet de réforme judiciaire du nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahou qui « dans sa forme actuelle soulève de profondes inquiétudes quant à leur impact négatif potentiel sur les fondements démocratiques de l'Etat d'Israël. » En fait, Isaac Herzog avait déjà discrètement tenté d'intercéder entre partisans et adversaires de la réforme et proposé de faire une pause dans le processus législatif. Mais, il a reçu une fin de non-recevoir de la part du ministre de la justice Yariv Levin, qui a déclaré qu'il ne ralentirait pas « même pas pour une seconde. » Désamorcer la tension Le Président a donc décidé de mettre les points sur les i. « Je vous demande de stopper cette folie », a-t-il déclaré. Et plus précisément, il a enjoint le Président de la commission des lois, Simha Rothman, de ne pas présenter le texte au vote en première lecture cette semaine, comme cela est programmé. Sans doute, espère-t-il ainsi désamorcer la tension attendue lundi devant la Knesset. Des milliers de manifestants de tout le pays doivent venir à Jérusalem dans le cadre d'un appel à la grève générale. LIRE AUSSI : ANALYSE - Y a-t-il un risque d'isolement diplomatique d'Israël ? Il a également souligné qu'il « incombe au gouvernement d'écouter » les critiques et les craintes des uns et des autres, ce qui n'a absolument pas été le cas jusqu'à présent. En fait, nombre de manifestants sont, comme le Président, conscients qu'une réforme du système judiciaire est nécessaire. Mais pas à marche forcée. Et pas aux dépens des valeurs démocratiques inscrites dans la Déclaration d'indépendance de 1948, qui fait office de constitution. C'est là que le bât blesse : Israël n'a pas de constitution. Le Président, qui fut avocat, a donc fait des suggestions concrètes pour la réforme judiciaire, mais avant cela il a demandé de légiférer sur une loi fondamentale, qui serait votée à une large majorité et définirait, une fois pour toutes, les relations entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

By |2023-02-13T14:06:16+00:00February 13th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Amazon, Netflix : quand les plateformes de streaming reprennent les vieilles recettes de la télé

La « plateformisation » des chaînes de télévision est en marche depuis plusieurs années. Mais il va désormais falloir inventer un autre néologisme pour désigner la manière dont les plateformes, dans un mouvement inverse, reprennent les méthodes et les formats fétiches des canaux du petit écran. Les signaux s'accumulent. Le plus manifeste est l'irruption d'offres avec publicité chez Netflix depuis novembre, puis Disney+ depuis décembre aux Etats-Unis, bouleversant le modèle de ces plateformes SVOD (Subscription Video On Demand), où l'abonnement garantissait jusqu'alors l'absence d'interruption commerciale. Les dernières frontières s'effacent Ce genre de formule est appelée à se répandre. Dans une récente étude, le cabinet Deloitte Global estime que d'ici à 2030, « la plupart des abonnements aux services de vidéo en ligne seront partiellement ou entièrement financés par la publicité ». Concurrençant les chaînes sur ce marché, elles devront se plier aux mêmes règles qu'elles en matière de mesure d'audience. Médiamétrie a récemment confirmé son intention de calculer celle des plateformes d'ici à deux ans. LIRE AUSSI : Streaming : comment les chaînes de télévision se réinventent La télévision française à la chasse aux revenus de la VoD financée par la publicité Une fois la coupure publicitaire passée, les programmes proposés sur Netflix, Amazon Prime Vidéo et consorts se rapprochent aussi de plus en plus de ceux des chaînes de télévision. Des formats des années 1980 y trouvent une nouvelle jeunesse, comme en témoigne l'arrivée fin décembre sur Netflix d'un programme de coaching sportif, dans la lignée de « Gym Tonic », l'émission culte de Véronique et Davina diffusée sur Antenne 2 dès 1982. D'autres émissions de divertissement ont envahi depuis quelques années les plateformes, qu'il s'agisse de téléréalité, de jeux, de cuisine, d'immobilier ou de décoration. Le direct a longtemps fait figure de dernière frontière. Mais celle-ci est de moins en moins étanche. Le 26 février, Netflix diffusera ainsi en temps réel une cérémonie hollywoodienne, les SAG Awards, qui fait figure de répétition des Oscar. A l'automne, Amazon Prime Video a retransmis en direct pour ses abonnés le concert à Paris du chanteur Kendrick Lamar. Pluie de milliards sur le sport C'est surtout dans le sport que les plateformes concurrencent durement les chaînes traditionnelles. Netflix est l'un des seuls acteurs à ne pas avoir encore franchi le cap. En 2021, Amazon a chipé à Canal+ la majorité des droits de la Ligue 1 de football, pour 250 millions d'euros par an sur trois saisons. Il pourrait tenter de les conserver lors du prochain appel de l'offre de la LFP prévu cette année. Le géant de Seattle a aussi récupéré en 2019 une partie de ceux de Roland-Garros, pour les éditions 2021 à 2023. Un tournoi traditionnellement diffusé par France Télévisions. Amazon s'est en outre arrogé en 2021 ceux des matchs du jeudi soir de la NFL pour dix ans, à raison d'un milliard de dollars par an. ​Mi-2022, Apple a, quant à lui, déboursé un montant estimé à 2,5 milliards de dollars pour les droits sur dix ans de la MLS, le championnat américain de football (ou soccer), que la firme va commencer à diffuser à la fin du mois. L'année passée a enfin été marquée par une autre transaction de grande ampleur, avec l'acquisition par Viacom18 - une joint-venture entre Paramount Global, le conglomérat indien Reliance Industries, et Bodhi Tree Systems -, des droits digitaux de la ligue indienne de cricket, pour 3 milliards de dollars. ​La frénésie d'achat devrait se poursuivre. Selon l'étude de Deloitte Global, en 2023, « les streamers dépenseront plus de 6 milliards de dollars en droits sportifs exclusifs majeurs sur les plus grands marchés mondiaux ». Plateformisation des chaînes Ce qui faisait la singularité des plateformes SVOD semble donc en train de s'estomper, alors que les chaînes, comme TF1, M6, France Télévisions, côté gratuit, ou Canal+, côté payant, investissent dans les séries et se « plateformisent » à tout va. Le replay prend une part de plus en plus importante dans leur consommation, les poussant parfois à diffuser certains épisodes de série en « preview », avant le direct. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Paramount, Netflix, Amazon, Disney+… : tour d'horizon des offres de streaming en France Netflix, Amazon et Disney+ menacent l'hégémonie des chaînes sur le divertissement Même si Salto, la plateforme de SVOD commune à France Télévisions, TF1 et M6, a fait long feu, les deux chaînes ont lancé, respectivement à l'automne 2021 et à l'automne 2022, leurs propres plateformes de replay sans publicité sur abonnement (SVOD), MyTF1Max et 6PlayMax, à l'image d'ITVX, le service équivalent de streaming d'ITV, en Angleterre. Recherche de nouvelles recettes La consommation à la demande semble en effet appelée à devenir la règle. En France, elle représentait 50 % de la consommation vidéo totale, y compris les réseaux sociaux, des 18-64 ans au troisième trimestre 2022, contre 34 % quatre ans plus tôt, d'après un sondage Ampere Analysis cité dans le dernier « observatoire de la vidéo à la demande » du CNC. Cette proportion atteint 82 % aux Etats-Unis sur la même tranche d'âge, et déjà 81 % chez les Français de 18-24 ans.

By |2023-02-13T14:04:19+00:00February 13th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Martin Hirsch : « Il faut un enseignement professionnalisant fort »

Quelle place pour l'enseignement supérieur privé lucratif, alors que le gouvernement a entrepris de faire le ménage dans ce secteur ? Dans son premier entretien depuis qu'il a quitté l'AP-HP , Martin Hirsch, vice-président exécutif de Galileo, affirme d'abord qu'aucune des écoles du groupe ne figure parmi les quatre-vingts dans le collimateur de la répression des fraudes. Et précise, par ailleurs, que le numéro un européen de l'enseignement supérieur privé lucratif ne verse pas de dividendes à ses actionnaires - « tout est réinvesti ». « Il faut commencer par se demander à quoi peut servir ce secteur », pose-t-il d'emblée. Un secteur dont la caractéristique est de « faire de l'enseignement professionnalisant ». Il déplore sa faiblesse actuelle, qu'il impute à l'époque où l'Etat a décidé d'emmener 80 % d'une classe d'âge au bac, avec « surtout l'université comme débouché naturel, et pas les formations professionnalisantes ». « La construction de l'offre n'est pas complètement adaptée », développe-t-il, en rappelant que, « pour un bachelier professionnel qui entre à l'université, la probabilité d'avoir un diplôme en quatre ans est seulement de 6,2 % ». Les « besoins d'emploi » « Il faut un enseignement professionnalisant fort en France, fait par des professionnels enseignant leur métier et formant des gens qu'ils sont susceptibles de recruter plus tard. C'est majeur », plaide-t-il, en faisant le parallèle avec les médecins qui enseignent à leurs futurs confrères - « Ça n'existe pas beaucoup dans d'autres secteurs. » LIRE AUSSI : Des pistes pour démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur Galileo Global Education investit 1,5 milliard d'euros pour développer son réseau d'écoles Pour développer ce type d'enseignement en France, « il y a de la place pour tout le monde », selon Martin Hirsch - donc notamment pour le secteur privé. « Aucun acteur ne peut le faire tout seul », plaide-t-il. Pour que cela soit fait « sérieusement », il faut « des exigences de qualité, d'accès et d'égalité des chances, peut-être plus fortes et plus complètes qu'aujourd'hui », afin d'être « légitime » pour « remplir un rôle vis-à-vis de la formation de la jeunesse et de la réponse aux besoins d'emploi des entreprises ». Son groupe entend imposer ces exigences à ses écoles. En mettant en place « des instruments de mesure et de contrôle de l'expérience étudiante » sur la qualité des formations (taux d'insertion vérifiable, emploi en rapport avec la qualification obtenue, évaluation des enseignants par les étudiants, accueil des élèves en situation de handicap, etc.) « Pour toutes les écoles du groupe, une dizaine d'engagements formalisés seront opposables », et « probablement » contrôlés par des évaluateurs externes. « Faire ensemble » Martin Hirsch se dit « prêt à travailler avec d'autres acteurs, quels qu'ils soient ». Faut-il s'attendre à des accords avec des universités publiques autour de formations professionnalisantes ? Prudent, le numéro deux de Galileo évoque des « premières prises de contact ». Tout en précisant que le positionnement du groupe « n'est pas de constituer des compartiments étanches et concurrents, mais de se dire : avec l'enseignement académique, public, peut-on réfléchir ensemble à ce qui nous permettrait d'apporter des réponses satisfaisantes à un plus grand nombre d'étudiants ? » Et ce, alors même que les universités cherchent à développer les formations professionnalisantes . « Plutôt que de se demander si l'un doit mépriser l'autre, détruire l'autre ou ignorer l'autre, l'idée est de regarder ce qu'on peut faire ensemble », insiste-t-il.

By |2023-02-13T14:00:31+00:00February 13th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Tesla : les batteries géantes d’Elon Musk sortent de l’ombre

C'est l'autre activité de Tesla en plein essor. A côté des voitures électriques , le constructeur automobile américain vend également des batteries stationnaires utilisées sur les réseaux électriques haute tension. Cette activité (ainsi que celle des ventes de panneaux solaires) a vu son chiffre d'affaires progresser de 40 % en 2022 - soit autant que les ventes de véhicules  -, à 3,9 milliards de dollars. Cette activité reste principalement sous le radar. Et pour cause, elle ne pèse qu'environ 5 % du chiffre d'affaires du groupe. Mais Elon Musk ne la néglige pas, loin de là. « Nous nous concentrons sur l'accélération de la production de Megapacks, a indiqué le « TechnoKing » de Tesla, lors de la présentation des résultats de son groupe fin janvier. Nous nous attendons à ce que cette activité se développe à un rythme un peu plus rapide même que notre objectif. » Batteries en container De cette accélération dépendra sa rentabilité. « Le succès à long terme de cette activité se fonde sur la capacité à en accroître la marge bénéficiaire en augmentant les volumes », explique le groupe dans sa communication financière. C'est bien parti. Tesla a installé pour 6,5 gigawattheures de batteries, un chiffre en hausse de 64 % sur un an. Soit l'équivalent de la consommation… d'un peu plus d'un million de foyers.

By |2023-02-13T13:58:56+00:00February 13th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Microsoft rénove Bing, Google lance Bard… les Gafam font la guerre de l’IA

L'étincelle ChatGPT a allumé le feu. Surgi sur la scène médiatique en décembre 2022, et disponible (pour le moment) gratuitement en ligne - il suffit d'ouvrir un compte sur le site web de OpenAI, l'organisation américaine qui a créé ce programme de compréhension et de génération de langage naturel - ChatGPT a mis un coup d'accélérateur à l'affrontement auquel se livrent les géants du numérique sur le terrain de l'intelligence artificielle (IA). Microsoft investit dans ChatGPT Ainsi, Microsoft (le "M" de Gafam) a annoncé mardi 7 février 2023 qu'il allait procéder à une refonte de son moteur de recherche en ligne Bing et de son navigateur internet Edge. Objectif : y inclure davantage d'IA. Il faut dire qu'avec ChatGPT, la multinationale jadis créée par Bill Gates a une carte à jouer. Elle fait partie de ceux qui ont abondé au pot lors de la création en 2015 d'OpenAI, dont la mission initiale était de créer des IA "amicales", selon un mantra largement diffusé par Elon Musk (lui aussi co-créateur de la société). Depuis, il y a eu l'engouement mondial autour de ChatGPT : plus d'un million de personnes se sont créées un compte pour tester l'outil, en seulement cinq jours, et ce sont autant de "beta-testeurs" dont les contributions, gratuites, permettent aux ingénieurs d'OpenAI de perfectionner leur outil. Dans ce déferlement d'enthousiasme nimbé d'inquiétude, Microsoft avait annoncé investir 10 nouveaux milliards de dollars dans OpenAI. L'éditeur de logiciel entend ainsi refondre son moteur de recherche Bing, mais aussi proposer de nouveaux outils novateurs pour accélérer notamment la création de contenus et les tâches automatisées. Au cours du point presse du mardi 7 février, depuis le siège de Microsoft à Redmond (Etat de Washington), le directeur général de Microsoft Satya Nadella, a déclaré que "cette technologie va redessiner la quasi-totalité des catégories de logiciel". Google promet Bard, en réplique à ChatGPT Cette sortie de Nadella intervient 24 heures après celle du patron de Google. Dans une note de blog publiée lundi 6 février 2023, Sundar Pichai a présenté la dernière avancée de la maison mère du moteur de recherche, Alphabet, en matière d’intelligence artificielle : Bard. Ce modèle d’IA "a pour ambition de combiner l’étendue des connaissances du monde avec l’intelligence artificielle", selon Pichai. "Il peut vous aider à expliquer les dernières découvertes de la NASA issues du télescope James Webb à un enfant de 9 ans, ou vous renseigner sur les meilleurs attaquants au football mondial actuel". La différence avec ChatGPT ? Le temps réel. Bard "s’appuie sur les informations du Web pour fournir des réponses actualisées et de haute qualité" promet Sundar Pichai quand le programme d'OpenAI ne base sa connaissance que sur un corpus de données, certes considérable, mais "débranché" d'internet. Ce qui est, on l'imagine, facilement amendable... Non, la vraie différence, c'est que le robot de Google ne sera pas disponible pour le grand public avant "plusieurs semaines", nuance Sundar Pichai. Un délai qui laisse à ChatGPT le temps de galoper et d'accroître son avance, et les atouts de Microsoft, dans la guerre de l'IA.

By |2023-02-13T13:34:29+00:00February 13th, 2023|Scoop.it|0 Comments

Exclusive: French adtech firm Criteo in new bid to sell itself -sources

Exclusive: French adtech firm Criteo in new bid to sell itself -sources By Milana Vinn NEW YORK, Feb 7 (Reuters) - French advertising technology provider Criteo SA (CRTO.O) is making a new attempt to sell itself after discussions with potential acquirers in previous years proved unsuccessful, according to people familiar with the matter. The Paris-based company, which is listed in New York, kicked off a sale process last week that could attract other companies and private equity firms, one of the sources said. Investment bank Evercore Inc (EVR.N) is advising Criteo on the process, the sources added. Advertisement · Scroll to continue Report an ad Bloomberg News reported in 2021 that Criteo was fielding takeover interest. It was not immediately clear what prompted the new deal talks. The company has been seeking to reassure shareholders it can overcome challenges to its business of tracking consumer data as iPhone maker Apple Inc (AAPL.O) and Android developer Google (GOOGL.O) tighten privacy standards on their devices. Register for free to Reuters and know the full story Register now The sources, who cautioned that no deal is certain, requested anonymity as these discussions are confidential. Latest Updates Japanese investors turn net buyers of overseas bonds in January Geely's EV brand Zeekr raises $750 million in fresh funding round Air India seals record order for about 500 jets from Airbus, Boeing Orange set to gain EU nod for Belgian deal, sources say Aurora Cannabis CEO says open to more M&A deals after upbeat Q2 Criteo declined to comment, while an Evercore spokesperson did not immediately respond to a request for comment. Criteo shares jumped on the news and were up 8% at $33.65 in New York on Tuesday, giving the company a market value of about $2 billion. The sale process for Criteo will likely pique the interest of buyout firms that have shown strong interest in audience measurement and analytics companies. In October, Elliott Investment Management's private equity arm and Brookfield Business Partners LP (BBU.N) acquired Nielsen Holdings Plc for $16 billion. Advertisement · Scroll to continue Report an ad Truist analyst Matthew Thornton wrote in a note to clients after the Reuters report that his analysis indicated Criteo could fetch more than $60 per share if it was acquired at the same valuation multiple as Nielsen. Criteo collects data through partnerships with companies, ad agencies and brands, and earns money by charging advertisers when consumers click on personalized ads. It has been utilizing so-called first-party media technology, which relies on data that consumers provide to websites either through direct input or through tracking "cookies," to overcome the introduction of privacy settings on devices such as the iPhone. These tactics face new challenges as Google prepares to phase out cookies on its popular web browser Chrome as early as next year. In response, Criteo has been investing in its fast-growing retail media business, which involves partnering directly with the websites of retailers. Criteo has reported adjusted earnings before interest, taxes, depreciation and amortization of $163 million for the first nine months of 2022, down 23% from a year earlier. It is scheduled to report fourth-quarter earnings on Wednesday.

By |2023-02-13T13:32:57+00:00February 13th, 2023|Scoop.it|0 Comments