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Pourra-t-on partir en vacances en électrique ?

Premier août 2035. Les Français se ruent sur les routes pour profiter de leurs sept semaines de congés payés ou pour un week-end prolongé autorisé par la semaine de quatre jours de travail instaurée en 2028. Cela bouchonne sur l'autoroute. Et pourtant, on entend les oiseaux chanter. À l'arrêt, les moteurs électriques se taisent. Seuls quelques antiques modèles essence ou diesel rompent l'harmonie. La plage est encore loin mais les conducteurs sont sereins. Ils savent qu'ils auront assez d'énergie pour arriver à destination. Confiants. En cet été 2022, peu d'automobilistes croient à un tableau aussi idyllique. À Réseau de transport d'électricité (RTE), le gestionnaire des lignes haute tension en France, on avoue sans ambages qu'il s'agit d'une question qui leur est très souvent posée : "Y aura-t-il assez d'électricité pour alimenter toutes ces voitures qui devront obligatoirement faire le plein sur la route du fait de la capacité limitée des batteries ? " Les conducteurs font leurs comptes. Les modèles actuels les plus abordables plafonnent à 300 kilomètres d'autonomie. Dès lors, l'électricité sera-t-elle disponible aux étapes obligées ? Et si des milliers de voitures rechargent en même temps, est-ce que la production sera suffisante ? Et combien de temps faudra-t-il pour pouvoir repartir avec le "plein" ? Si les trajets du quotidien sont largement à la portée des capacités des batteries, il n'en est pas de même pour ces longues distances, certes rares - moins de 15 % des déplacements -, mais si importantes pour les familles. Dans la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les transports (30 % des émissions nationales, dont plus de la moitié provient des voitures individuelles), c'est un frein mental. Pourtant, l'électrification du parc automobile est bien en marche. "Nos projections établies sur des chiffres de 2019 envisageaient un scénario dit haut d'un développement rapide nous amenant à plus de 15 millions de voitures électriques en 2035, se souvient Yannick Jacquemart, directeur flexibilité et mobilité électrique chez RTE. Cette tendance optimiste est en fait devenue la plus réaliste ! " Le décollage est récent. Les modèles électriques et hybrides rechargeables représentaient 3 % des ventes en 2019. Leur part a atteint les 15 % en 2021 et dépassé en avril les 17 % selon l'Avere-France, l'association qui suit le développement de la mobilité électrique dans l'Hexagone. La fin de la commercialisation de véhicules diesel et à essence, prévue pour 2040 selon la stratégie nationale bas carbone (SNBC) du gouvernement, pourrait bien intervenir beaucoup plus tôt. Les ventes de véhicules électriques devraient être supérieures à celles de voitures à essence dès 2030. La tendance est la même au niveau européen. Mais pour Eurelectric, association représentant les intérêts de l'industrie électrique, ce n'est pas un problème : elle estime que le réseau continental pourra accueillir la charge de plus de 100 millions de voitures en 2035.

By |2022-07-06T21:11:10+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

2022 ou le retour du spectre de Lehman Brothers sur les cryptos

La crise des cryptomonnaies a commencé en novembre dernier de manière classique, comme une correction naturelle après l'euphorie. Le bitcoin valait alors l'équivalent de plus d' un kilo d'or contre un tiers aujourd'hui. Il a connu, depuis sa naissance, des cycles d'envolées et de dépressions qui n'ont pas entamé sa marche en avant. Cet actif résistant aux bulles a contribué à sa notoriété et popularité. Ce n'est qu'à partir de janvier que les bulles du Nasdaq (valeurs technologiques américaines) et des cryptos se sont télescopées . La corrélation des cryptomonnaies avec les valeurs technologiques, qui était négligeable jusqu'en 2020, s'est maintenue à un haut niveau par la suite. Le bitcoin est désormais rangé dans la case des actifs risqués. Quand les marchés sont euphoriques, les investisseurs l'achètent avec les autres placements risqués. Ils les vendent conjointement dans les crises. Les cryptomonnaies sont dans la sphère d'influence des marchés et des banques centrales pour le meilleur, en bénéficiant des liquidités abondantes , et pour le pire, en subissant le rationnement brutal du crédit. Elles ont été pénalisées par la violente remontée des taux et les durcissements monétaires de 2022. Effet domino Ce marché est trop faible et pas assez autonome pour résister à cette lame de fond des marchés. La capitalisation des cryptomonnaies représente moins de 3 % de celle des cent premières actions mondiales. Comme le krach des valeurs de la tech fait déjà chuter, avec un décalage, les valorisations des sociétés non cotées, le plongeon des cryptomonnaies va toucher les « cryptolicornes ». Ainsi BlockFi, dont la valorisation avait atteint 4,8 milliards de dollars à l'été dernier, va être racheté avec une décote de 95 %. C'est le prix à payer de sa survie. FTX, la plateforme de Sam Bankman-Fried, est une fois de plus le sauveteur et prêteur en dernier ressort du secteur. Faute de banque centrale, la fourniture de capitaux d'urgence est à l'initiative de quelques acteurs privés qui en profitent pour accroître leur emprise. Le marché devrait ainsi se concentrer de plus en plus : Binance, Coinbase et FTX représentent déjà plus de la moitié des volumes. Le marché devrait ainsi se concentrer de plus en plus. Les trois principales plateformes d'échange de cryptomonnaies (Binance, Coinbase et FTX) représentent déjà plus de la moitié des volumes au premier semestre. La crise de 2022 a exposé les fragilités et vulnérabilités de son écosystème financier, bâti à la hâte, sans considérations des risques extrêmes et de contagion. Il a vécu sur une liquidité illusoire. Elle s'est totalement évaporée avec la remontée des taux et le plongeon des cours. ​Les cryptomonnaies déposées et confiées à un intermédiaire, plateforme, prêteur, étaient censées être récupérables facilement, rapidement et sans risques. Malheureusement, comme les difficultés de Celsius l'ont montré, les cryptoactifs déposés par les clients, en échange de juteux rendements, ont alimenté une prise de risque encore plus forte. Quand le prix s'est effondré et avec lui ses garanties, tous les prêteurs ont recherché à récupérer leurs cryptos et leur argent. LIRE AUSSI : TRIBUNE - Krach des cryptos : c'est pas moi, c'est lui EDITO - La face cachée des cryptos Dans le monde réel, celui des banques, la transformation des dépôts en prêts, obéit à des règles strictes (solvabilité, étude des garanties de l'emprunteur) ; dans la cryptofinance de l'ombre, on préfère parler de démocratisation. « Les banques ne sont pas votre ami », avait déclaré en avril sur Twitter le dirigeant de Celsius, Alex Mashinsky. Dans ce monde, le tiers de confiance est le diable ; s'en passer est une question de philosophie autant d'efficacité. Un monde très imbriqué Dans cet écosystème très imbriqué (participations, contreparties sur les marchés…), une cinquantaine de fonds, courtiers, firmes de trading et plateformes concentrent l'essentiel des volumes et de la prise de risque. Il est bien plus interconnecté que la finance mondiale en 2008. Comme elle, il s'est lancé à corps perdu dans les produits dérivés. Beaucoup ont été lancés sur les cryptomonnaies mais pas encore à grande échelle de credit default swaps (CDS), des assurances contre le défaut d'une société, banques ou Etat. Vendre des CDS sur des sociétés de cryptomonnaies revient à évaluer leur probabilité de faillite et lui assigner un montant. Aucune institution n'est en mesure de le faire et d'assumer un tel risque. L'afflux d'argent dans les fonds de capital investissement les a conduits à investir dans nombre d'entreprises aux perspectives de développement aléatoire et valorisations très optimistes. La crise va encourager les régulateurs à durcir leur position notamment sur la question des stable coins. L'opacité du secteur (dettes cachées, risques élevés, faibles garanties, contagion…) rappelle la finance de l'ombre mise en lumière lors de la crise de 2007-2008. La crise va encourager les régulateurs à durcir leur position notamment cette année aux Etats-Unis sur la question des stable coins. Selon eux, le marché des cryptomonnaies n'a pas montré le moindre signe d'autorégulation vertueuse et de maturité malgré son institutionnalisation et changement de dimension. Il a refait toutes les erreurs et dérives de la finance avant la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Une crise de confiance Cette crise n'a épargné aucun de ses marchés (cryptomonnaies, NFT…). Aucun segment n'a pu jouer un rôle de diversification et protection. Toutes les cryptos évoluent dans le même sens et le marché obéit à un seul risque dominant. Même le segment censé être le plus sûr, celui des cryptomonnaies stables ou stable coins (dont la valeur doit être d'un dollar en toutes circonstances) a rencontré de fortes turbulences. Ces actifs refuge ont connu une crise de confiance comme les fonds monétaires traditionnels en 2008, mais eux avaient été secourus par la Réserve fédérale (Fed) . Il n'y a aucune mansuétude à attendre de sa part en de telles circonstances. La Fed et les régulateurs estiment que trop de sociétés du secteur sont passées en force pour réaliser des activités réglementaires (prêts… ) sans en supporter le coût et les règles et contraintes. LIRE AUSSI : La finance mondiale face au risque d'un « Lehman Brothers » des cryptos L'instabilité des cryptos stables inquiète les Etats Les plateformes n'ont pas meilleure image. Le régulateur américain, la Securities and Exchange Commission (SEC) vient une fois de plus de refuser d'autoriser le lancement d'un fonds coté en Bourse indexé sur la valeur au comptant du bitcoin. Il estime que ce cours peut être trop facilement manipulé . La SEC a autorisé les fonds indexés sur le contrat à terme sur leur bitcoin car celui est traité sur le marché à terme de Chicago, un marché très ancien, régulé qui des règles strictes de surveillance et contrôle. En clair, la SEC n'a aucune confiance dans les prix pratiqués sur de nombreuses plateformes de cryptos quelles que soient leur taille et leurs déclarations de bonnes intentions. Diversifiées sur de nombreuses activités, avec tous les conflits d'intérêts que cela entraîne, elles illustrent aussi la dérive de la finance 2.0 et ses risques pour les investisseurs.

By |2022-07-06T21:06:38+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

British Airways annule des centaines de vols pour cet été

La compagnie aérienne British Airways, qui peine à suivre le redécollage du trafic et opérait déjà un programme de vol allégé depuis plusieurs mois, à cause notamment d’un manque de personnel, a annoncé mardi annuler des centaines de vols supplémentaires cet été. Cela concerne environ 1000 vols au départ des aéroports londoniens d’Heathrow et de Gatwick à destination, notamment, de l’ Espagne, du Portugal ou de la Grèce. Affectant jusqu’à 105 000 voyageurs. « Alors que l’ensemble de l’industrie aéronautique continue de faire face à la période la plus difficile de son histoire, il est malheureusement devenu nécessaire de réduire d’avantage » le nombre de vols, a indiqué la compagnie dans une déclaration transmise à l’AFP. British Airways, qui opérait quelque 850 vols quotidiennement avant la pandémie de Covid-19, avait déjà amaigri de 10% ses opérations pour la période d’avril à octobre, et ces nouvelles annulations porteront la réduction à 11% au total. « Nous sommes en contact avec les clients (concernés) pour nous excuser et leur proposer de réserver (sur un autre vol) ou de procéder à un remboursement complet », a assuré la compagnie mardi. Des milliers de personnes licenciées pendant la pandémie Depuis la levée des restrictions sanitaires dans de nombreux pays, notamment au Royaume-Uni, en début d’année, les transporteurs font face à des difficultés pour répondre à une demande en forte hausse, principalement à cause de difficultés à recruter. Les aéroports britanniques ont connu des semaines de chaos, en particulier lors des longs week-ends du printemps, avec des files d’attente à rallonge et des centaines de vols annulés. Compagnies aériennes et aéroports avaient licencié des milliers de personnes au plus fort de la pandémie de Covid-19. British Airways avait supprimé quelque 10 000 emplois. Des membres du personnel au sol de British Airways à l’aéroport britannique d’Heathrow ont en outre récemment voté en faveur d’une grève sur les salaires, prévue pendant les vacances d’été.

By |2022-07-06T20:49:46+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

[EXCLUSIF] Surcharge carburant : Air France facture jusqu’à 300 euros

Dans un récent post sur LinkedIn, Frédéric Pilloud, directeur digital de l’agence en ligne MisterFly, évoquait une hausse tarifaire globale des billets d’avion de 19% en juin, versus juin 2019. Soit 113 euros pour un vol long-courrier, ce qui est loin d’être anodin. Avec les surcharges carburant qu’Air France vient de mettre en place, l’inflation atteint de nouveaux sommets dans l’aérien. « Nous vous informons que des mises à jour tarifaires ont été effectuées le 30 juin 2022 pour la saison Eté 2022 », explique la compagnie nationale dans un courrier à ses partenaires que L’Echo touristique a pu consulter. Et ce, sur une sélection de destinations et de tarifs court et moyen-courrier du réseau Air France. De destinations d’été concernées Sur le réseau court-courrier, le montant de la surcharge oscille entre 50 et 150 euros, et couvre trois classes de réservation : +50 euros en classe A, +100 euros en classe S, +150 euros en classe W (par vol aller-retour, soit la moitié sur un aller simple). Ces augmentations s’appliquent aux ventes depuis le 30 juin.  Sur certains vols moyen-courriers, les surcharges atteignent 100 euros en classe M, 200 euros en classe B, 300 euros en classe J et Y. Sont concernées plus de 20 destinations, au départ de Paris, pour des voyages réalisés entre le 4 juillet et le 10 septembre 2022. Il s’agit des villes suivantes : Malaga (AGP), Belgrade (BEG), Birmingham (BHX), Bucarest (BUH), Dublin (DUB), Düsseldorf (DUS), Florence (FLR), Göteborg (GOT), Lisbonne (LIS), Londres (LON), Madrid (MAD), Milan (MIL), Munich (MUC), Prague (PRG), Rabat (RBA), Rome (ROM), Sofia (SOF), Tbilissi (TBS), Venise (VCE), Vienne (VIE), Valence (VLC), Zagreb (ZAG).  Des surcharges pour des billets déjà chers Air France nous confirme ces nouvelles surcharges, mais relativise le périmètre visé. « Ces majorations diffusées le 30 juin ne s’appliquent qu’aux niveaux tarifaires les plus hauts de notre grille, les autres tarifs ne sont pas concernés, nous indique un porte-parole de la compagnie. Le champ d’application est donc très réduit. » Autrement dit, les prix les plus compétitifs sont épargnés.

By |2022-07-06T20:47:00+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Government advice to cut marketing may be ‘deeply damaging’ for UK economy

The government is launching a campaign that will seek to “amplify and channel” the efforts of brands looking to curb rising costs amid the rising cost of living, encouraging other companies to follow suit, the BBC reports. It is thought businesses which agree to introduce cost-cutting measures will be able to add the campaign name and logo to their branding. The slogan, which is reportedly still in the works, looks likely to promote a message of helping out in tough times, cutting prices for consumers using money brands “would otherwise use on marketing.” ISBA’s director general Phil Smith says this message represents a misunderstanding of marketing’s role in business. “Once again, the government seeks to demonise marketing, demonstrating its deafness to industry and its lack of understanding of how advertising works – to make markets more efficient, improve competition, reward innovation and reduce prices,” he says. While advertising represents only one part of marketing investment, every £1 spent on it generates £6 GDP, according to the Advertising Association. Since the aggressive level of inflation became apparent at the start of this year, a number of major advertisers have announced plans to continue investing in their brands, including PepsiCo, Unilever and Coca-Cola. ‘Strong brands always win’: Why marketing investment is crucial to survive inflation In February, PepsiCo CEO Ramon Laguarta stressed the importance of the group creating strong brands to “manage the price increases in better ways than we used to do it in the past”. He described marketing as an “important element” in the company’s overall growth strategy, as it means consumers continue to see value in its brands despite the fact prices are increasing. Indeed, an analysis of 40 high performing brands that mitigated inflation following recessions in the past reveals that consistent among them was investment in both trade promotions and sustaining their brand promise, according to FMCG analytics firm IRI. As such, Cheryl Calverly, CEO and former CMO of Eve Sleep, argues that moving money away from marketing would far from boost the UK economy. “To suggest swinging investment naively away from a significant sector of the UK economy, the creative and marketing industries, is at best downright idiotic, and at worst, deeply damaging,” she says. Agreeing that there is “a fundamental flaw” in the government’s logic, James Hankins, global vice-president of marketing strategy and planning at B2B financial services brand Sage, says marketing is a “proven growth lever”. “You want strong, powerful businesses, and strong, powerful brands that support jobs,” he adds. “You don’t want to weaken the balance sheet of those businesses by offering discounts willy nilly. It doesn’t work” Speaking to Marketing Week earlier this year, PZ Cussons’ chief marketing and transformation officer Andrew Geoghegan pointed out the power of strong brands to drive pricing power and enable businesses to keep prices in line with consumers’ wallets.

By |2022-07-03T13:07:57+00:00July 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Les défis pour financer la durabilité dans le tourisme –

Coût du changement et coût de la transition pour le secteur privé Chaque secteur dans la famille du tourisme a ses propres délais selon ses charges techniques, mais également selon les innovations technologiques disponibles. Les coûts de transition d’une compagnie aérienne ne sont pas les mêmes que ceux d’une agence de voyage par exemple. Mais la manière d’évoluer du marché reste la même, et si ce n’est pas pour maintenant, il faudra bien le faire à un moment donné pour ne pas louper le coche. Alors, outre le coût de la transition comme frein, c’est avant tout le coût du changement qui pèse sur certains acteurs du secteur privé. Ce dernier n’est pas seulement monétaire, mais représente également des coûts psychologiques et de ressources, en termes d’efforts et de temps. Le coût de l’implication pour le client De l’autre côté du marché, on retrouve quelques pratiques dont la facturation au client. Cela consiste par exemple à augmenter le prix de la prestation pour l’impliquer dans la cotisation aux charges de l’adhésion à un label ou à la certification d’une norme, mais aussi à la refonte de l’infrastructure. Malgré une certaine résistance d’une partie de la clientèle qui estime que voyager plus durable « coûte trop cher », il est nécessaire de générer un marché touristique responsable. C’est-à-dire qui consomme des produits locaux, paie des prix justes et génère des coûts moindres en raison de pressions environnementales ou sociales. Un coût d’implication pour le client qui se justifie au travers des valeurs et des engagements respectés par les structures à qui il accorde sa confiance. Mais avant tout une histoire de vision pour les autorités locales La durabilité n’est pas sujette à un modèle de mondialisation qui peut être réplicable à chaque territoire. La production d’énergie, la gestion des ressources, les modèles économiques, la capacité de conservation, etc. Des enjeux qui représentent une gestion et une application propre à chaque écosystème à échelle environnementale, ainsi qu’à chaque spécificité culturelle et sociale à échelle sociétale. Une base technologique et un modèle basé sur le développement durable à échelle locale est nécessaire à la bonne mise en œuvre d’une activité touristique saine, voir régénératrice. On parle alors d’un tourisme qui génère des bénéfices équitables, contribuant au bien-être territorial et investissant à la conservation de ce qui attire tant les touristes, ainsi qu’au contrôle de sa bonne utilisation et de sa protection. Une intégration de la durabilité dans les ressources naturelles et culturelles comme bien commun, qui améliorerait par conséquent la démarche des secteurs privés (déjà propulsée par les aides et les fonds qui fleurissent de jour en jour) et des visiteurs. Mieux taxer pour mieux durer La durabilité est ainsi une histoire de territoire, d’une vision globale sur le monde vers une application locale adaptée. Des plus hautes institutions aux plus petites autorités locales, c’est un système à entonnoir qui procurerait une coordination harmonieuse et équitable. Dès 2020, ces dernières se sont penchées sur le financement d’un avenir régénérateur, en posant la question de la création d’un système de taxe touristique bien conçu, comme partie intégrante d’une solution. Le groupe NAO et le Global Destination Sustainability Movement ont publié à cet égard le Tourism Taxes by Design. Un livre blanc qui expose la planification des taxes touristiques pour le soutien de la reprise sectorielle, et du développement d’une économie touristique plus résiliente et régénératrice. À cet effet, il présente sept critères pour la conception des taxes touristiques et sept façons de les faire fonctionner (génération de recettes, régulation des flux, réduction, rechargement, reconsidération, régénération, résilience). Les études parues en collaboration avec l’Association européenne du tourisme (ETOA) exposent que “les impacts négatifs perçus sur la demande et la compétitivité sont plutôt marginaux. En outre, les consommateurs sont plus enclins à payer des impôts s’il y a un réinvestissement transparent des recettes fiscales à des « bonnes fins » (durabilité, communauté locale, préservation culturelle et naturelle).” Dans l’ensemble, le livre blanc avance que des taxes touristiques, planifiées comme outils de fiscalité régénératrice, peuvent être pratiques pour la gestion durable des ressources des destinations, mais peuvent également être un élément précieux dans la guérison du secteur. Nous terminons cette réflexion sur les mots de Maribel Rodríguez, vice-présidente du WTTC : « Ceux qui n’investissent pas aujourd’hui seront les perdants de demain. Et ceux qui le font auront un meilleur retour sur cet investissement« . La clé réside dans la vision, celle de voir la durabilité comme un investissement rentable, autant au niveau économique, humain et environnemental. Un financement transparent élaboré dans un cadre collectif et équitable, mais surtout régénérateur.

By |2022-07-03T13:06:47+00:00July 3rd, 2022|Scoop.it|0 Comments

Marwan Elfitesse, le copilote méconnu de Station F

Il hante les lieux depuis ses débuts. Depuis l'ouverture de Station F en 2017, Marwan Elfitesse est le principal relais des entrepreneurs présents sur le campus. Et même avant. Ce responsable des programmes start-up et services business a oeuvré dans les coulisses pour lancer, avec cinq autres personnes et sous la houlette de Roxanne Varza, sa patronne, ce qui est vendu comme le plus grand campus de start-up du monde . « Nous avions la vision de Xavier Niel, ensuite c'était à nous de créer et proposer ce qu'on voulait », se souvient le professionnel de 36 ans. Autrement dit, démarrer de zéro - avec tout de même un soutien de renom - et construire. Un peu comme une start-up. A la différence près que la date limite était bien précise : avril 2017. Mais comme un chantier ne finit jamais à l'heure… ce sera finalement le mois de juin. « Quand on a vu les entrepreneurs débouler, Station F n'était plus seulement à nous », se souvient-il aujourd'hui, assis à La Felicità, le restaurant du groupe Big Mamma qui voit graviter les quelque 1.000 pépites du campus. Passé par la Silicon Valley et Microsoft Il gère une trentaine de programmes, un tiers issu de grands groupes, un tiers d'écoles et le dernier de structures indépendantes, avec en prime les trois « faits maisons » que sont le Founders, le Fighters et le Femtech programs. Pour ces derniers, il va dénicher les pépites, voit passer les centaines de dossiers, s'occupe de les sélectionner et fait partie des jurys. « C'est quelqu'un de très disponible et aidant », souligne Raphaël Jabol, le fondateur d'Ekie dont la start-up est incubée à Station F. Aujourd'hui, l'essentiel de son travail consiste à connecter les personnes : entrepreneurs, investisseurs, grands groupes, start-up, associations, alumnis… « Il ne faut jamais avoir la prétention de faire à leur place, mais les aider à trouver les bonnes personnes », estime-t-il.

By |2022-07-01T19:36:24+00:00July 1st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Beaucoup de femmes, peu d’échecs… le pari réussi de Station F

« Au début, rien ne marchait, se souvient Roxanne Varza, directrice de Station F, ni le wifi, ni les machines à café. » C'était en juin 2017, un des plus grands incubateurs au monde venait d'ouvrir dans le XIIIe arrondissement de Paris . Depuis, toutes les commodités fonctionnent et le lieu ne désemplit pas. En cinq ans, ce lieu emblématique a vu passer 5.015 start-up (27.200 entrepreneurs), dont 92,4 % sont toujours en activité. Il n'existe pas de chiffres officiels, mais plusieurs organismes estiment le taux d'échec d'une start-up entre 80 et 90 %. Station F ne compte qu'une seule licorne : Hugging Face, plateforme open source qui propose des modèles de machine learning, dont le siège est désormais aux Etats-Unis. « Il faut en moyenne six ou sept ans pour devenir une licorne, on devrait en avoir donc d'autres plus tard », répond Roxanne Varza. Parité presque respectée Autre chiffre surprenant : la part des femmes. Plus de 41 % des jeunes pousses ont été fondées ou cofondées par des femmes. C'est bien plus que la moyenne nationale de 16 %, d'après la dernière étude du collectif Sista . « Nous sommes très surpris de chiffre. Dès le début de Station F, nous avions constaté que les femmes ne postulaient pas spontanément. Nous avons donc mis en place des mesures et inscrit dans les contrats des programmes partenaires [les incubateurs de grands groupes et écoles, NDLR] l'obligation de faire des efforts sur les candidatures de femmes. Nous sommes très contents que ça ait payé », se réjouit Roxanne Varza.

By |2022-07-01T19:35:31+00:00July 1st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Shopify s’allie à PayPal pour lancer sa propre solution de paiement

Payment is the new black. Shopify, le géant canadien de l'e-commerce qui revendique plusieurs millions de clients dans 175 pays et pèse 45 milliards de dollars, a annoncé ce mardi le déploiement en France de sa propre solution de paiement, afin de compléter la palette de services qu'il met à disposition des marchands souhaitant se lancer dans la vente en ligne. Cette solution a été développée en partenariat avec PayPal, qui distribue en l'occurrence sa propre technologie en marque blanche. Avec plus d'une centaine de devises gérées, Shopify Payments doit simplifier la vie des e-commerçants français cherchant à se lancer à l'international. En outre, la solution maison de Shopify est directement intégrée à sa plateforme, ce qui permet aux commerçants de piloter leurs finances et de suivre leurs commandes directement depuis leur interface Shopify. Shopify Payments est déjà disponible dans 17 pays, dont l'Allemagne, l'Italie ou encore l'Espagne. « En tant que commerçant, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver dans toutes les solutions de paiements à disposition sur le marché, explique Emilie Benoit-Vernay, chargé de l'expansion en Europe du Sud chez Shopify. Avec cette solution, les marchands disposent d'une solution clé en main quelle que soit leur taille. » Mettre la main sur les commissions Jusqu'à présent, les commerçants qui passaient par Shopify pour monter leur site d'e-commerce pouvaient choisir parmi six prestataires de paiements, dont Stripe ou Adyen, que leur proposait déjà la plateforme. « Les commerçants pourront toujours recourir à ces solutions, reprend Emilie Benoit-Vernay. Cela dépend surtout de leurs besoins en matière de paiement. » En développant sa propre solution, Shopify s'assure de préserver une partie des commissions de paiements qui sont normalement récupérées par les prestataires de paiements. Une partie de ces commissions revient cependant à PayPal. Les deux groupes ont refusé de donner le détail du partage des revenus prévu dans leur accord.

By |2022-07-01T19:31:36+00:00July 1st, 2022|Scoop.it|0 Comments

Des industriels et géants de la tech s’unissent pour bâtir les fondements du métavers –

Une quarantaine d’organisations, dont des géants comme Meta, Ikea ou Sony, ont créé le Metaverse Standards Forum. Un consortium industriel dont l’objectif est de créer les standards du métavers. Microsoft, Meta, Epic Games, Adobe ou bien encore Alibaba s’unissent pour édicter les standards du métavers et établir ses fondations. Ce nouveau forum composé de géants de la tech et d’industriels souhaite tout d’abord travailler sur les normes d’interopérabilité puis à la création de plateformes ouvertes. Apple, qui prône de son côté pour des univers fermés et à ses propres standards, n’a d’ailleurs pas souhaité rejoindre ce consortium. Autre surprise, Google n’apparait pas non plus dans la liste, tout comme HTC ou TikTok. Si rien n’est encore officiel, cette alliance semble confirmer qu’il n’existera pas un mais plusieurs métavers et que ces derniers seront connectés les uns aux autres. Une ligne directrice est donc essentielle pour bâtir ce « nouveau monde » afin que chacun puisse respecter des standards de base. Le consortium a indiqué qu’il se concentrera sur divers projets, dont l’implémentation de prototypes, l’organisation de hackathons ou le développement d’outils open source. Le premier rendez-vous aura lieu ce mois-ci, en juillet 2022.

By |2022-07-01T16:42:42+00:00July 1st, 2022|Scoop.it|0 Comments