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Les creux et les bosses du 10° HubForum

Le défilé de lingerie de la marque, initié sur Internet dès 2007 (10 millions de vues sur internet cette année 56 millions points de contact avec la diffusion sur W9), lui a permis de défricher. "Perdre un peu d'argent au début nous a donné un véritable avantage", explique Laurent Milchior co-gérant du groupe qui teste beaucoup de choses "mais pas des gadgets, comme le miroir connecté". Le leader français de la lingerie (1 milliard d'euros de CA avec Etam, Undiz, maison123, Livy et Ysé) a insisté sur l'importance de la marque : "On peut transformer tout ce qu'on veut, mais si la marque n'est pas puissante, on n'arrive à rien. Les marques du secteur habillement ont sous-investi le point de vente, la com et les canaux digitaux". Etam vise 80 % de produits éco-conçus en 2025. "A ce stade, ça dépasse la RSE, et ça concerne tout le monde dans l'entreprise. Ça induit un changement fondamental de la chaîne d'approvisionnement".La marque importe, mais le groupe mise aussi très fort sur la technologie. Cette année a été celle du RFID (100 millions de tags posés chez les fournisseurs cette année), qui permet de mieux gérer les stocks et suivre la transformation omnicanale. "La RFID permet d'avoir un stock juste et unifié. Avec un inventaire mensuel des stocks, les écarts d'inventaire se multiplient et atteignent à la fin de l'année 25 %. Avoir un stock juste nous aide dans nos analyses."Pour le gérant d'Etam, "Le point de vente est un lieu de rencontre sociale et doit offrir une expérience aussi bonne que le site marchand. Il est insupportable de faire la queue pour payer". Du coup, les vendeuses sont équipées de terminal de paiement mobile qu'elles emportent en cabine, dans des cabines connectées. "L'écran en boutique est souvent un cache-misère. A notre flagship boulevard Haussman, il n'y en aura qu'un".Les boutiques proposent aux clientes d'essayer à la maison : "On leur pré-débite 150 €, la cliente scanne les produits qu'elle garde et on lui facture la différence. Mais le GIE CB n'aime pas trop que des secteurs autres que la location de voiture ou l'hôtellerie utilisent ce dispositif".Etam a développé un outil maison d'analyse prédictive, Futurescore. "Nous poussons à notre communauté 18 produits, 2/3 avec prix, 1/3 sans, et ils swipent "j'aime/j'aime pas". Ça permet de tester la performance des produits et d'améliorer les achats". Mindout analyse la navigation des clientes et crée des cluster. "Cela nous permet de savoir que 50 % des acheteuses en magasins sont allés trois fois sur le site pour regarder un soutien-gorge à 20€".  Parce que le magasin joue un rôle clé, le groupe calcule un chiffre d'affaire multicanal, à partir de données, comme 'a acheté dans le magasin il y a un an' ou 'vit à côté', et les magasins sont intéressés à ce chiffre. Aujourd'hui, Etam ne vend pas, encore, sur Amazon : "Mais nous allons le faire et créer pour cela  une marque spécifique, car Amazon coupe le lien entre nos bases de données et nos magasins".

By |2019-10-21T20:12:53+00:00October 21st, 2019|Scoop.it|0 Comments

Assistant vocal L’Oréal : agences test et développement d’une application | Le blog de Ferpection

Itérer avec l'agence et les utilisateurs pour mieux comprendre les usagesSi l'usage est plus immature en France que de l'autre côté de l'Atlantique, son développement rend nécessaire de mieux comprendre les utilisateurs et les éventuels bloquages et points de frictions. L'objectif de L'Oréal à travers ce projet était donc d'apprendre à travers la construction et le test d'une première application en itérant un maximum lors du développement. L'enjeu étant d'identifier les clefs afin de ré-inventer les expériences utilisateurs de marque lors de la découverte et des interactions avec les produits de celle-ci. Cette expérience menée avec L'Oréal Paris devait donc permettre de : Monter en compétence des équipes sur la méthodologie ainsi que les choix techniques et créatifs. Tester deux cas d'usages : d'une part , la recommandation d'un produit via le vocal et, d'autre part, le tutoriel avec un mix entre vocal et visuel.

By |2019-10-21T20:11:53+00:00October 21st, 2019|Scoop.it|0 Comments

En Sardaigne, un maire reproche à Google Maps de mener les touristes sur des chemins impraticables

Par mesure de précaution, le maire de la ville italienne de Baunei, Salvatore Corrias, n'a donc eu d'autre choix que de conseiller aux touristes de préférer les cartes papier traditionnelles à la célèbre application de cartographie."Maps n’emmène pas les gens où ils veulent"L'année dernière, par exemple, les pompiers et les équipes de secours de montagne de la ville de Baunei ont reçu pas moins de 144 appels de personnes en difficulté dans le massif, selon le journal britannique. "Ce qui se passe en fait, c’est que les gens ne sont pas habitués aux chemins de terre typiques de la région et ils dépendent de Google Maps", explique Salvatore Corrias. "Donc au bout d'un moment, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas sur la bonne route et nous sommes obligés de leur porter secours. Nous avons eu tellement de cas, surtout ces dernières années. Malheureusement, Google Maps n’emmène pas les gens là où ils veulent aller", déplore l'élu local.Des panneaux de signalisationÀ tel point que la police locale a installé des panneaux de signalisation sur lesquels il est écrit : "Ne suivez pas les instructions de Google Maps" dans la ville. En attendant, le maire conseille aux visiteurs en voiture ou à pied de préparer leur trajet avant leur départ. Il envisage par ailleurs d'intensifier sa campagne d'information sur les réseaux sociaux, et de distribuer des cartes papier aux touristes."Cela est devenu un réel problème", assure-t-il au Guardian. Les autorités de Baunei ont même informé l'entreprise américaine des erreurs de cartographie. De son côté, Google a déclaré être informée du problème. Elle a fait savoir qu'elle travaillait sur la question, notamment sur un moyen d'alerter les automobilistes et autres randonneurs du type de routes qu'ils s'apprêtent à rencontrer.

By |2019-10-21T20:11:02+00:00October 21st, 2019|Scoop.it|0 Comments

EffWeek 2019: ‘Advertising has lost its humanity and its ability to entertain’

A golden age of advertising technology has not led to a golden age of advertising effectiveness, according to a new major publication released today (15 October) at the annual EffWeek conference in London.In Lemon: How the advertising brain turned sour, Orlando Wood, chief innovation officer at market research company System1 Group, argues that advertising campaigns have fallen victim to a large-scale attentional shift in society, identifies a surprising cause and proposes several concrete solutions.The book was published by the UK’s Institute of Practitioners in Advertising. The IPA provided me and The Drum with a review copy prior to the EffWeek event.According to Wood, advertising brings long-term growth primarily through creative and emotional brand building. But short-termism and media industry changes have led to a crisis in creativity that is hurting effectiveness. Over the past 30 years, western culture – from music to film to television to advertising – has moved from ‘whole-brained creativity’ to ‘left-brained creativity.’

By |2019-10-21T20:09:19+00:00October 21st, 2019|Scoop.it|0 Comments

Youtube lance une version bêta de sa fonctionnalité de maquillage en réalité augmentée

Youtube a introduit une version bêta de sa fonctionnalité de réalité augmentée dans le secteur de la beauté. Depuis le 15 octobre 2019, il est désormais possible de tester du maquillage via les bannières publicitaire Masthead et les annonces vidéos Discovery TrueView sur iOS et Android.L'AR Beauty Try-on était disponible depuis le 18 juin 2019 en version alpha sur FameBit, une interface de mise en relation influenceurs/marques sur Youtube. MAC Comestics a été le premier fabricant a collaborer avec la plate-forme via ses rouges à lèvres. La firme de Mountain View espérait ainsi faciliter les partenariats avec les marques pour les vidéastes professionnels. Et les premiers tests ont été plutôt concluants : près de 30 % des spectateurs qui ont essayé un rouge à lèvres en réalité augmentée l'ont acheté.

By |2019-10-21T20:08:11+00:00October 21st, 2019|Scoop.it|0 Comments

Coco-Cola CEO praises ‘consumer-centric’ innovation as Coke brand grows

Speaking on an investor call today (18 October), Coca-Cola CEO James Quincey praised “consumer-centric” innovations such as Coca-Cola’s first own-brand energy drink – Coca-Cola Energy – and Coke Zero for its strong results – especially in its namesake brand.Results have been better than expected, so much so that Coca-Cola has improved its outlook. It now expects organic revenues to increase by at least 5% for the full year, while operating profit growth should be between 8% and 9%. That is up from a previous operating profit target of between 7% and 8%.Quincy has been leading efforts to diversify Coke beyond fizzy drinks and into juice, water and other beverages as consumers shift away from sugar-heavy soft drinks.In order to turn the business around, Quincy was quick to point to the importance of marketing. He said: “You need innovation, you need marketing, you need packaging and you need execution.”Trademark Coca-Cola has grown retail value by 6% for the year to-date through an accelerated pace of innovation and optimising price and packaging.Quincey noted the brand was attempting to shift consumer perceptions of Coca-Cola to see it as a healthier option.Speaking about tackling this mindset in younger consumers, Quincey said: “You need some reconsideration of the category” highlighting attempts to shift perceptions from soft drinks to sparkling because of the healthier connotation.Coca-Cola’s Fuze Tea launches first UK TV campaignHe added: “If you bring relevantly marketed innovation to the people they will engage.” However, he acknowledged this change in mindset won’t “flip-flop over night”.Another innovation, Fuze Tea, grew sales by 3%. The iced tea brand was launched two years ago in the UK but has seen positive momentum and share gains this quarter thanks to increased marketing. Quincy noted the improvement was “showing the importance of sustained investment to bring challenger brands to leaders”.What’s next for Costa?The results come more than a year after Coke struck a £3.9bn deal to buy the UK’s Costa Coffee chain. Quincy assured investors that the business had been fully integrated into the company but was hindered in the short-term with the fallout from Brexit.He explained: “It is fair to say in the short-term that Brexit has affected consumer sentiment [but that is similar] to the entire business outlook in the UK.”

By |2019-10-21T07:45:35+00:00October 21st, 2019|Scoop.it|0 Comments

En Californie, le revenu de base pour acheter de la nourriture

« La pauvreté est immorale, elle est dépassée », a déclaré au Washington Post Michael Tubbs, le maire de Stockton (Californie), à l'occasion de la présentation des premières conclusions de l'expérimentation d'un revenu de base dans sa ville. Pendant 18 mois, 125 habitants - choisis parce que leurs revenus sont en deça du seuil de pauvreté - ont bénéficié du « Stockton Economic Empowerment Demonstration », soit une somme de 500 dollars par mois, versée sur une carte de débit dédiée.Priorité aux biens de première nécessitéLes dépenses effectuées grâce à ce revenu de base ont été scrutées par les deux chercheuses qui supervisent l'expérimentation, Stacia Martin-West, de l’Université du Tennessee, et Amy Castro Baker, de l’université de Pennsylvanie. Bilan de cette première phase d'expérimentation : le revenu est dépensé à 40% pour acheter de la nourriture, à 24% pour d'autres produits du quotidien, à hauteur de 11% pour le règlement de factures et à 9% pour acheter de l'essence. Les autres postes de dépenses, plus négligeables, concernent la réparation de véhicules, les consultations médicales, les frais éducatifs, voire les dons d'ordre caritatif. Autrement dit, à Stockton, le revenu de base sert d'abord à financer l'achat de biens de première nécessité.Les deux chercheuses constatent aussi que 40% en moyenne des 500 dollars alloués chaque mois sont retirés en liquide : « La ville compte beaucoup de personnes débancarisées (…). Pour se protéger, elles retirent du cash et paient en espèces leurs courses ou leur baby-sitter », déclare Amy Castro Baker au média en ligne Citylab.Les Américains sceptiquesÀ noter que pour contrer la critique selon laquelle le revenu de base serait alimenté par l'argent du contribuable, le maire de Stockton a pris soin de financer son projet en grande partie par le secteur privé. C'est l’ONG Economic Security Project, dirigée par un ancien de Facebook, Chris Hughes, qui serait aux manettes. L’association milite pour vanter les bienfaits du revenu de base et aurait fait don à la ville d’un million de dollars pour financer cette expérimentation.À l'échelle nationale, la méfiance envers le revenu de base est encore plus forte. Selon une étude du cabinet Gallup et de la Northeastern University, seuls 43% des Américains soutiennent l’idée d’un revenu de base (contre 77% au Royaume-Uni et 75% au Canada). « Dans ce pays, nous avons un vrai problème, estime Michael Tubbs, le maire de Stockton, on associe ceux qui luttent économiquement à des vices tels que la consommation de drogues ou d’alcool et le jeu. (...) Je crois que c’est important de montrer que non, les gens n’utilisent pas cet argent pour ça, ils l’utilisent pour se payer des biens de première nécessité ».

By |2019-10-21T07:34:53+00:00October 21st, 2019|Scoop.it|0 Comments

Faut-il croire TripAdvisor ?

Qu'en pensent, justement les principaux intéressés, les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration ? À la tête de trois hôtels à Paris, dans les Ve et XVe arrondissements, Jean-Paul Rousseau, à l'unisson de nombre de ses confrères, est particulièrement critique vis-à-vis de la plate-forme américaine, déplorant que les internautes puissent « manipuler comme ils le souhaitent les avis ».« TripAdvisor ne représente pas le principal horizon de ma stratégie commerciale, même si, pour être bien référencé, logiquement, les bons avis vous font progresser », indique l'hôtelier parisien qui souligne que pour obtenir un référencement de qualité sur la plate-forme, il est nécessaire de s'acquitter d'une somme non négligeable : 3 000 à 4 000 euros par an en ce qui le concerne pour ses trois adresses. « L'encouragement à commenter tout le temps à tort et à travers s'apparente à du harcèlement pour les professionnels qui en sont l'objet. TripAdvisor a créé le commentaire mais pas l'éthique du commentaire », regrette Anne-Sophie de Boulois, présidente de Zazie, un hôtel solidaire à Paris entre Bastille et Nation, qui fait appel à un prestataire pour soigner son positionnement en ligne et répondre aux avis des clients.« Parfois sévères ou injustes, les avis en ligne permettent aux professionnels d'obtenir une véritable visibilité sur leur prestation. Cela est plus efficace qu'un questionnaire ou qu'un client mystère. Lorsque 20 avis déplorent qu'un serveur s'est mal comporté, c'est une indication utile pour le restaurateur. Globalement, les gens émettent des avis raisonnables. Dans un hôtel 2 ou 3 étoiles, les utilisateurs ne s'attendent pas à des prestations 5 étoiles », tempère Mark Watkins.« TripAdvisor est notre meilleur ennemi »« Je fais très attention aux remarques des clients… Même sur TripAdvisor », assure, pour sa part, Ronan Kervarrec, le chef deux-étoiles de La Table de Plaisance, à Saint-Emilion. En charge de la branche restauration du Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI), l'un des deux syndicats représentatifs du secteur - avec l'UMIH - et à la tête de plusieurs établissements à Paris, Laurent Fréchet se montre philosophe.« TripAdvisor est notre meilleur ennemi. Dans un monde parfait, ce serait un outil idéal. Mais il est souvent dévoyé, avec son lot de notations injustes ou d'avis qui ne reflètent pas la réalité. Mais grâce à cet outil, un restaurateur du fin fond de l'Auvergne peut par exemple attirer des touristes chinois ou japonais. La plate-forme a généré du trafic pour la profession et représente une aide indéniable pour les consommateurs », constate-t-il en rappelant que son syndicat entretient des relations régulières et « courtoises » avec les services du géant américain. « Ils nous répondent, contrairement à Facebook et Google. »Mieux modérerFace aux innombrables polémiques relatives aux notes et aux faux commentaires, la plate-forme américaine a publié mi-septembre, pour la première fois de son histoire, un rapport chiffré relatif à la modération et à la fraude. Elle dispose de plusieurs dispositifs de vérification, à commencer par l'analyse automatisée des textes publiés . Cette technologie utilise les fonctionnalités avancées d'analyse des réseaux et de modélisation de fraude pour relever des constantes indétectables par l'oeil humain. « Cela a permis de débusquer 1,4 million d'avis frauduleux ou litigieux », déclare TripAdvisor.Ces commentaires sont ensuite analysés par une équipe de modération qui tient compte de facteurs impossibles à traiter par le système, comme le contexte ou les nuances culturelles dans la formulation. Les modérateurs de la plate-forme peuvent également intervenir à la suite des signalements d'internautes, cependant peu fréquents : en 2018, moins de 1% des commentaires publiés sur TripAdvisor ont en effet été signalés par des utilisateurs.Plusieurs menacesReste que pour Which ? - une association britannique de consommateurs -, la plate-forme américaine est encore trop complaisante sur les faux avis qui dopent artificiellement la réputation des hôtels les mieux notés. Elle a passé en revue 250 000 avis concernant les 10 hôtels les mieux notés dans 10 destinations touristiques à travers le monde. Résultat : un hôtel sur sept parmi les établissements analysés avait une forte proportion de faux avis. Quoi qu'il en soit, à l'instar de tous les géants du Web, TripAdvisor redoute d'être, un jour ou l'autre, dépassé par un concurrent plus innovant.L'an dernier, la plate-forme a lancé une nouvelle version de son site et de son application (60% de son trafic s'effectue sur mobile) en s'inspirant notamment de Facebook et Instagram. « Google, de par sa position hégémonique dans la recherche, le 'search', devient un concurrent redoutable pour TripAdvisor car il propose ses propres avis et son propre outil de réservation », note Mark Watkins.

By |2019-10-20T15:56:04+00:00October 20th, 2019|Scoop.it|0 Comments

Les jeunes, sourds aux blablas du marketing !

Le premier enseignement de cette enquête est que les 15-25 ans n’ont pas une vision idyllique du monde qui les entoure. Bien au contraire. Quand on leur demande leur sentiment face à la situation mondiale actuelle, les premiers mots qui leur viennent à esprit sont « peur » (33%), « colère » (21%) et « tristesse » (18%). L’insouciance de la jeunesse fond comme neige au soleil en cette période de réchauffement climatique. Certains sondés conservent une petite flamme en eux. 12% du panel affirment ainsi garder « espoir » et une personne interrogée sur dix affiche sa « combativité ». Les sujets qui préoccupent les plus ces citoyens sont l’écologie (42%), l’éducation (25%), les inégalités (21%) et la santé (7%). 55% des 15-25 affirment ainsi être « grave » concernés par les incendies en Amazonie. Ils questionnent les valeurs même de la société actuelle et rêvent d’une société fondée sur le partage, l’entraide et l’égalité. S’ils souhaitent devenir acteur du changement et participer à la transformation du monde qui les entoure, ces consommateurs restent toutefois pragmatiques.Le partage, l’entraide et l’égalité « Il y a encore cinq ou dix ans, ils auraient été capables de tout plaquer pour faire de l’humanitaire en Afrique ou s’installer en Ardèche, constate Marjolaine Grondin, la co-fondatrice de Jam. Ils préfèrent aujourd’hui manifester leur engagement en multipliant des petits gestes au quotidien. Ils sont ainsi prêts à boycotter une marque, à changer progressivement leur mode d’alimentation ou à cliquer et partager une pétition sur les réseaux sociaux. » Les ONG (17%) et les influenceurs (14%) sont les acteurs qui ont le plus de poids auprès de cette cible. Les politiciens (2%) mais aussi les marques (3%) ont un impact minimal pour ne pas dire quasi-inexistant sur eux. Les entreprises doivent se méfier de ce phénomène qui touche leurs valeurs dépassées, et vise ainsi directement leurs chiffre

By |2019-10-20T15:29:17+00:00October 20th, 2019|Scoop.it|0 Comments

L’Oréal persiste et signe dans les cosmétiques sur mesure malgré les obstacles

Ainsi, on constate le déploiement laborieux du projet « Le Teint particulier », qui permet de créer un fond de teint personnalisé de la marque Lancôme. Seul atout du dispositif identifié à ce jour : il dynamise le magasin où il est placé, car il accroît les ventes de fonds de teint Lancôme et même les ventes catalogue. Lancé il y a près de 4 ans aux Etats Unis, on dénombre à peine 50 dispositifs installés dont seulement 2 en France.La Chine interdit la fabrication en point de venteIl s’agit de petites machines de fabrication connectées en point de vente qui modulent 4 couleurs et 2 agents de texture afin de fabriquer le fond de teint. Le projet se heurte aux cadres réglementaires et aux difficultés opérationnelles. Par exemple, L’Oréal souhaite absolument couvrir la Chine, mais ce pays interdit la fabrication en point de vente. C’est donc une impasse pour le moment.Le Teint particulier de LancômeCôté technique, le boîtier qui fabrique le fond de teint doit être connecté de façon permanente à internet afin de disposer d’une base de données à jour. Mais pour le modèle qui est installé aux Galeries Lafayette, le wifi qu’il utilise n’est pas toujours disponible car le magasin n’avertit pas en cas de coupure. Or, si une cliente demande la fabrication de son fond de teint à partir de ses paramètres personnels – ce que L’Oréal appelle le « complexion ID » – il faut que les bases de données aient pu être mises à jour entre les différents points de vente, qu’une machine soit à New York ou à Paris. Résultat, les bases de données passent leur temps à se synchroniser.Les processus qualité remis en causeAutre point : produire en dehors des usines de L’Oréal remet en question les processus qualité stricts mis en place par l’entreprise. « Tout produit de L’Oréal passe par 100 contrôles qualité » rappelait récemment Barbara Lavernos, Chief Technology and Operation Officer de L’Oréal, membre du comité exécutif du groupe. Là tout passe par la vendeuse. Il lui faut vraiment des compétences particulières. Il faut qu’elle soit à l’aise dans son discours commercial devant la cliente notamment en cas de dysfonctionnement de la machine et s’il faut la recalibrer.Le prix du fond de teint grimpe à 80 € contre 45 € habituellementLa démarche pour réaliser un fond de teint prend 40 minutes, depuis la phase de test de la peau jusqu’à la mise à disposition du produit sur mesure fabriqué devant la cliente. Le prix du fond de teint fluide de 30 ml grimpe alors à 80 € contre 45 € habituellement en fabrication en série. Dans le même temps, L’Oréal apprend la maintenance d’équipements sur site. L’entreprise fait appel pour cela à un prestataire spécialisé, qui maintient par ailleurs des minilabs Epson, des imprimantes à jet d’encre qui comprennent elles aussi de l’image, de la mécanique et des fluides comme l’équipement de L’Oréal.Chez L’Oréal on veut voir le bon côté des choses.  Parlant du Teint Particulier : « c’est notre bébé, sur lequel on a tout essayé, tout planté. On essaye, on se plante, on réessaye, on continue. Mais c’est celui qui nous a permis de définir de nouveaux standards en qualité et en maintenance. » L’Oréal parle ainsi de « qualité by design ». La vendeuse va devoir produire en toute qualité. Or d’habitude la qualité est mesurée en prélevant un échantillon dans un lot de produits fabriqués. Dans le cadre du Teint particulier, il faut que la qualité soit prévue par « design », soit la machine fonctionne, et elle fonctionne bien, soit elle ne fonctionne pas. A noter que l’acquisition de la solution de la startup californienne Sayuki Technology à la base du Teint Particulier avait dès le début fait apparaître des difficultés. Il y avait un problème de répétabilité du fond de teint, à cause des pigments employés qui a dû être résolu.200 machines déployées chez les dermatologuesAutre cas, l’offre Dose – issue de la solution de SkynCeuticals – qui permet de créer un soin de la peau sur mesure de 30 ml. Il s’agit là encore d’une machine connectée qui fabrique un produit en dehors des environnements contrôlés par L’Oréal. La machine est installée chez les dermatologues qui composent la formule pour la cliente. Les chiffres sont plus élevés que pour Le Teint particulier puisque 200 machines sont en activité dans le monde. Un hic, il ne peut pas être déployé en France car la loi interdit aux dermatologues de vendre des produits. Ils doivent passer par les pharmaciens. Il est donc seulement employé aux Etats Unis.Le kit de coloration est fabriqué sur mesure pour la clienteTout cela n’empêche pas L’Oréal de poursuivre le développement d’offres personnalisées sur mesure. En mai 2019, il a lancé aux Etats Unis, l’offre « Color & Co » qui cible le marché des femmes qui teignent leurs cheveux à la maison.  Elle aboutit à la fabrication d’une coloration de cheveux personnalisée pour chaque cliente après que celle-ci ait pu s’entretenir avec une coloriste spécialisée via internet. Chaque cliente reçoit ensuite son kit de coloration à domicile conçue pour elle et fabriqué en usine.Color & Co de L’Oréal« Une femme va pouvoir en direct montrer ses cheveux, expliquer ce qu’elle veut faire, et avoir un professionnel, qui va l’accompagner dans son diagnostic, ses choix, on va pouvoir faire des essais de coloration en réalité augmentée » décrit Barbara Lavernos. « Et on va pouvoir aller jusqu’à prescrire des produits et on peut passer sur des modèles d’abonnement. On voit bien qu’en mettant en plateforme ce monde des coiffeurs indépendants, et ses consommateurs, on crée un champ des possibles qui est très différent » se félicite la dirigeante.Des séries sur mesure en usineCela amène une pression supplémentaire sur la fabrication. « Et nous d’un point de vue fabrication, on va produire sur mesure la couleur qui a été décidée. Là, on passe dans un nouveau monde très exigeant puisque l’on va faire une personnalisation de la couleur » souligne-t-elle. « Nous faisons des séries sur mesure en usine » dit-elle.L’étape suivante se dessine avec My Little Factory. Un modèle d’usine conçu pour la production de petites séries pour une livraison rapide. Elle a été présentée par L’Oréal à l’occasion de Vivatech en mai 2019. Pour l’heure, My Little Factory est prévu pour produire du fond de teint sur demande.

By |2019-10-20T15:28:34+00:00October 20th, 2019|Scoop.it|0 Comments