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Air France-KLM boucle le rachat partiel de SAS

Air France-KLM et SAS, c'est dans la poche. Moins d'un an après l'annonce de reprise partielle de la compagnie scandinave, le groupe Air France-KLM a finalisé, ce mercredi, l'acquisition d'une participation de 19,9 % au capital de SAS, pour 144,5 millions de dollars. L'opération a reçu le feu vert des autorités de la concurrence européenne et américaine. Cette acquisition est la plus importante opération de croissance externe réalisée par Air France-KLM depuis le rachat de KLM par le groupe Air France, en 2003. C'est aussi la première acquisition réalisée par l'actuel directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith , qui symbolise ainsi le retour du groupe dans la course à la consolidation, dans laquelle les groupes IAG et Lufthansa, ses concurrents européens, avaient pris quelques longueurs d'avance. Une opération rondement menée Une opération rondement menée, qui contraste avec les difficultés rencontrées par Lufthansa pour finaliser le rachat de la compagnie italienne ITA Airways et avec l'échec du rachat de la compagnie espagnole Air Europa par le groupe IAG. Contrairement à ses deux concurrents, Air France-KLM a joué la sécurité vis-à-vis des règles européennes, en se contentant, pour l'heure, d'une participation de moins de 20 %, en dessous de laquelle un veto de la Commission européenne n'est pas à redouter. Mais avec la possibilité, pour Air France-KLM, de devenir « actionnaire de contrôle » de SAS dans un délai de deux ans, conformément au pacte d'actionnaire, sous réserve d'un nouveau feu vert de Bruxelles. Dans l'immédiat, cette opération permet néanmoins au groupe Air France-KLM d'étendre son réseau dans le nord de l'Europe, au détriment du groupe Lufthansa, qui fut longtemps le grand partenaire de SAS. Et ce pour un risque financier limité, en restant minoritaire, aux côtés de l'Etat danois (pour 25,8 %) et des fonds d'investissement Castlelake et Lind Invest. Prise de contrôle à terme A terme, c'est donc bien un élargissement du groupe franco-néerlandais qui se profile à l'horizon, avec la prise de contrôle de SAS par Air France-KLM, même si la compagnie scandinave conservera son identité. Mais dès le 1er septembre, la première phase de l'opération se traduira par l'entrée en vigueur d'un large accord commercial, qui permettra aux trois compagnies de commercialiser conjointement leurs réseaux respectifs, sous les mêmes numéros de vols, comme s'il s'agissait de leurs propres vols. A compter de cette date, les clients de SAS et ceux d'Air France et de KLM pourront bénéficier réciproquement des avantages de leurs programmes de fidélisation respectifs, EuroBonus pour SAS et Flying Blue pour Air France-KLM. A la même date, SAS quittera la Star Alliance de Lufthansa et United pour rejoindre l'alliance SkyTeam d'Air France-KLM et Delta. Ce qui permettra à ses 8 millions de passagers encartés de gagner et d'utiliser des miles auprès des 19 compagnies membres de SkyTeam et d'accéder aux salons d'aéroports SkyTeam. Ce changement d'alliance, qui est le plus important de la dernière décennie puisqu'il concerne l'un des membres fondateurs de la Star Alliance, avait déjà été annoncé, par anticipation, en juin dernier, afin de coïncider avec le « closing » de l'opération.

By |2024-08-30T14:15:07+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Nestlé : ce qui se cache derrière le brusque départ du PDG

Le brusque départ du patron de Nestlé en a surpris plus d'un. Malgré les nuages qui s'amoncelaient sur l'horizon du géant suisse depuis trois ans. Annoncée le 22 août, l'éviction de Mark Schneider appelé aux commandes du leader mondial de l'industrie agroalimentaire en 2017 pour ses capacités à étoffer les marges, semble pourtant avoir été envisagée depuis plusieurs mois. Sollicité par la presse, Paul Bulcke, président du groupe a tenu à souligner que la décision n'était pas aussi « abrupte », qu'elle pouvait le sembler. « Il arrive un moment où on se dit qu'il faut prendre une décision », a déclaré Paul Bulcke dans un entretien accordé au journal suisse « Le Temps ». Et l'on comprend au travers des propos de ce dernier que « les attentes à l'égard de la direction générale » faisaient l'objet depuis quelque temps de discussions au sein du Conseil. Les problèmes se sont accumulés pour Nestlé comme pour l'ensemble de l'industrie agroalimentaire depuis trois ans, avec le Covid, la guerre en Ukraine et l'inflation, bousculant la consommation et désorganisant les marchés. La croissance réelle interne, après une période faste, est retombée à 0,1 % en 2022, puis -0,3 % en 2023. Les investisseurs se sont détournés et le cours de Bourse a chuté de 20 % en cinq ans à un peu moins de 90 francs suisses l'action sur le marché de Zürich. Perte de parts de marché Bien que réfutés à Vevey comme faisant partie des raisons de l'éviction de Mark Schneider, le scandale sanitaire dans l'usine Buitoni en France , puis les soupçons de forages frauduleux de certaines de ses eaux minérales ou les problèmes sanitaires entourant les sources de Perrier, Contrex, Vittel, Hépar ont incontestablement fragilisé un groupe qui s'est bâti sur une image de rigueur et de santé. Pourtant, aux dires de Paul Bulcke, le gros des préoccupations des administrateurs de Nestlé s'est focalisé sur la perte de volumes de vente et de parts de marché, d'autant que la baisse s'est poursuivie au premier trimestre de l'exercice en cours, tandis que d'autres entreprises agroalimentaires, dont Danone ou PepsiCo entrevoyaient un regain d'activité. « Nous nous sommes demandé si le moteur de la croissance du groupe et si l'exécution opérationnelle fonctionnaient encore parfaitement », a-t-il déclaré au journal « Le Temps ». LIRE AUSSI : Le nouveau patron de Nestlé revoit les ambitions de croissance à la baisse Les milliards d'un activiste mettent Nestlé sous pression Le rythme des innovations a lui aussi ralenti et fait défaut au retour de croissance espéré. Les marques ont souffert d'un sous-investissement. La hausse des prix a en partie gommé la faiblesse des ventes sur deux exercices, mais elle a aussi détourné le consommateur au profit des marques de distributeur et coûté de précieuses parts de marché au groupe.

By |2024-08-30T10:28:38+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Budget 2025 : le projet de Gabriel Attal prévoit de nouvelles coupes pour la transition écologique

Rien n'est évidemment définitif, puisque le projet de budget 2025 préparé par le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal devra être revu et corrigé par le nouveau chef de l'exécutif. Mais la « lettre plafond » envoyée il y a dix jours par Matignon au ministère de la Transition écologique, révélée en partie par le site spécialisé Contexte , n'augure rien de bon pour la trajectoire carbone de la France dans les années à venir. MaPrimeRénov' et le bonus automobile : les principaux leviers envisagés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des secteurs les plus pollueurs sont sacrifiés. Au total, selon nos propres informations, ces enveloppes seraient amputées d'environ 1,5 milliard d'euros (en crédits de paiement), par rapport au budget 2024. Elles avaient déjà subi un coup de rabot substantiel (de 1 milliard) lorsque Bercy avait annoncé 10 milliards d'euros d'économies en février. Non-consommation de l'enveloppe L'enveloppe attribuée à MaPrimeRénov', prévue pour aider les particuliers à lancer la rénovation énergétique de leurs logements, serait diminuée d'environ 1 milliard d'euros - et donc maintenue à son niveau après le coup de rabot de février, à 3 milliards d'euros. En février, le gouvernement avait justifié la chute du budget des aides par la non-consommation de l'enveloppe en 2023 et au début de 2024. La réforme de MaPrimeRénov' engagée début 2024 pour favoriser les rénovations d'ampleur avait, il est vrai, fait plonger le nombre de dossiers, mais le rétropédalage opéré en mars avait inversé la tendance. Fin juillet, alors que 1 milliard seulement, sur les 3 prévus en 2024 , avait été consommé, les professionnels observaient un nouvel attentisme des propriétaires à engager des travaux, tant que la situation politique ne serait pas éclaircie. LIRE AUSSI : Gabriel Attal dévoile les grandes lignes d'un budget 2025 basé sur 10 milliards d'euros d'économies sur l'Etat L'autre grande coupe envisagée, qui risque de ralentir sérieusement la décarbonation de la mobilité, est celle de l'enveloppe consacrée au verdissement du parc automobile : elle tomberait de 1,5 à 1 milliard d'euros. Il s'agirait de réduire encore le bonus écologique (accordé aux acheteurs de voitures électriques neuves) ou de limiter le leasing social (permettant aux ménages modestes d'acquérir une voiture électrique à 100 euros par mois). Les crédits prévus sur les transports en commun seraient aussi sérieusement réduits. Le bonus avait déjà été raboté en début d'année , et réorienté sur les personnes à faibles ressources, tandis que le succès du leasing social avait conduit le gouvernement à fermer le guichet dès février, après 50.000 commandes. L'une des mesures de campagne de Gabriel Attal , avant les législatives, consistait pourtant à doubler le nombre de dossiers correspondants en 2025.

By |2024-08-30T10:26:59+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

FNAC Darty va lancer lundi son OPA sur l’italien Unieuro

Le conseil d'administration d'Unieuro n'a pas donné son accord, mais la FNAC maintient son offre. Les administrateurs du groupe italien de distribution de produits électroniques et électroménagers n'ont pas dégagé de majorité pour accepter le montant de l'offre publique d'achat (OPA) de son homologue français qui valorise le titre d'Unieuro coté à Milan à 12 euros et l'ensemble de la société à 249 millions d'euros. Les avis ont été partagés. Cinq administrateurs ont jugé l'offre insuffisante, cinq administrateurs l'ont estimée « appropriée » et un administrateur s'est abstenu, a détaillé Unieuro dans un communiqué. Certains administrateurs ont soulevé des doutes sur certaines informations fournies par FNAC Darty concernant « les raisons de l'offre et les plans futurs ». « Cela signifie que certains aimeraient une proposition plus élevée mais qu'il n'y a pas d'opposition frontale. Les administrateurs s'en remettent aux actionnaires », décrypte une source proche du dossier. Ces derniers se voient offrir une prime de 42 % par rapport au cours d'Unieuro du 15 juillet. Jusqu'au 25 octobre Considérant que le jeu est jouable, prenant en compte le fait que les analystes (Equita, Mediobanca, Banca di Credito Finanziario) jugent le prix équitable - ce que tend à prouver le fait que le cours d'Unieuro s'est aligné à son niveau -, les dirigeants du groupe aux deux enseignes et leurs associés dans l'affaire ont confirmé leur offre ce jeudi soir. L'OPA sera ouverte lundi 2 septembre jusqu'au 25 octobre. LIRE AUSSI : « La sobriété heureuse » : l'étonnant plaidoyer du patron de FNAC Darty FNAC Darty, qui détient déjà 4,4 % du capital d'Unieuro, a annoncé à la mi-juillet vouloir acheter la chaîne italienne aux 500 magasins d'électrodomestique avec le soutien de son premier actionnaire Daniel Kretinsky. Le groupe français envisage de créer une société d'investissement commune pour réaliser l'opération dans laquelle le milliardaire tchèque détiendra 49 % via un véhicule nommé « Ruby Equity Investment ». Nouvelles ambitions internationales L'offre d'achat est précisément composée pour chaque action Unieuro de 9 euros payés en numéraire - dont les deux tiers apportés par les sociétés contrôlées par Daniel Kretinsky - et de 0,10 action FNAC Darty nouvellement créée, « sur la base du cours de clôture » du 15 juillet, à 30,20 euros. Le groupe prévoit d'émettre environ 2 millions de titres pour l'apport en actions. La Consob, l'autorité italienne des marchés financiers, a donné le 26 août son feu vert à l'opération. Si elle aboutissait, il resterait à obtenir l'autorisation des instances chargées de la concurrence. Unieuro contrôle 17 % du marché italien avec une présence concentrée dans le nord et le centre du pays, les zones les plus riches. En cas de succès, FNAC Darty reprendrait pied dans un pays dans lequel Darty a été présent jusqu'en 2012. Cette année-là, l'enseigne avait cédé ses 20 magasins au groupe local DPS. De 2005, l'année d'arrivée, à 2012, la filiale italienne avait accumulé 82 millions d'euros de pertes en raison d'une taille critique trop petite. Au même moment, l'enseigne, alors propriété du conglomérat britannique Kesa, quittait le Royaume-Uni. Un an plus tard, elle vendait ses 43 magasins espagnols pour se concentrer, selon la volonté du fonds d'investissement Knight Vinke devenu propriétaire, sur la France, la Belgique et les Pays-Bas. En 2020, après le rachat de Darty par la FNAC, le groupe quittait la Hollande où il exploitait 62 points de vente sous la marque BBC. Le rachat d'Unieuro marquerait ainsi le retour des ambitions internationales du distributeur français.

By |2024-08-30T10:23:35+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Vers une tokénisation des chambres d’hôtels ? –

Pinktada veut changer la façon dont les gens achètent des chambres d’hôtel en les tokénisant. La plateforme permet à quiconque de revendre sa chambre d’hôtel non remboursable à une autre personne.   « Aujourd’hui, les voyageurs et les hôtels sont enfermés dans un modèle de réservation archaïque. Lorsque les plans changent, quelqu’un subit une perte. Il faut que cela change. », écrit la plateforme Pinktada sur son site. La jeune société a mis au point une marketplace de tokens (jetons en bon français), sur laquelle des RNT, des Room-Night Token, peuvent être achetés ou vendus à tout moment. Un RNT correspond à une chambre spécifique dans un hôtel spécifique pour une nuit spécifique. Il n’est pas une cryptomonnaie, car il n’a pas de valeur en dehors de Pinktada. Une personne ayant acheté une chambre d’hôtel non remboursable peut alors revendre aisément ce token, ce qui profite à la fois au client et à l’hôtel. Une partie ou la totalité du séjour peut être revendue. De son côté, l’acheteur peut profiter de prix plus avantageux lorsque le vendeur décide de baisser le prix de vente initial. « Ce type de flexibilité n’a jamais existé auparavant dans l’industrie du voyage », déclare Mark Gordon, chief hospitality officer de Pinktada. Sur la plateforme, il est possible de rechercher des hôtels de la même manière que sur un OTA, en indiquant le lieu et les dates de son séjour. Les hôtels fixent le tarif initial pour chaque nuit du séjour. Si un membre décide de revendre une de ses chambres et qu’il réalise un bénéfice, 30 % de ce bénéfice revient à l’hôtel. Si le membre revend sa nuit à perte, cela le dessert, mais pas l’hôtel. Le revendeur peut aussi choisir de l’échanger contre une autre chambre à la valeur équivalente. Cet échange ou cette revente doit avoir lieu à minuit, deux jours avant le jour du séjour. Pinktada propose des chambres d’hôtels à Hawaï, en République dominicaine, au Mexique, à New York, à Miami et à San Francisco notamment. La jeune pousse a levé près d’un million de dollars en octobre 2022.

By |2024-08-30T10:21:55+00:00August 30th, 2024|Scoop.it|0 Comments

En Allemagne, l’extrême droite croise le fer avec le fabricant du Thermomix

Dès qu'il est apparu, les gens se sont instantanément rapprochés de la scène et ont scandé son nom « Höcke, Höcke, Höcke ». Des applaudissements ont éclaté et des téléphones se sont levés pour le filmer. En face, séparés de la foule par des barrières, des contre-manifestants ont sifflé et hurlé encore plus fort pour dénoncer la présence du leader de la frange la plus radicale de l'extrême droite allemande. Jeans et chemise blanche, cheveux grisonnants, Björn Höcke était de passage la semaine dernière à Bad Langensalza, une jolie petite ville de Thuringe, à trois heures trente de route au sud-ouest de Berlin, pour un meeting sous haute protection de la police. Un ancrage dans l'environnement local Dans cette région de l'Allemagne, l'extrême droite est de loin le premier parti, avec plus de 30 % d'intentions de vote. La foule présente, des ados, des familles avec enfants, des retraités, témoigne de l'ancrage du parti d'extrême droite AfD dans la société. Des fans vêtus de tee-shirts « Team Höcke » déambulent dans la foule. Les gens boivent des bières et mangent des saucisses. Accrochés au stand, des ballons bleus en forme d'Airbus rappellent le programme du parti en matière d'immigration. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE : En Allemagne, l'extrême droite fait bloc autour de ses dirigeants Sur scène, le tribun sulfureux évoque ceux qui s'opposent à ses idées. Les contre-manifestants bien sûr, le magazine « Der Spiegel », qui l'a mis récemment en couverture aux côtés de Marine Le Pen et de Donald Trump, mais aussi une quarantaine de grandes entreprises familiales, qui ont lancé voilà huit jours la campagne « Fabriqué en Allemagne, fabriqué par la diversité » . Parmi elles, le constructeur de tracteurs Claas, qui a racheté Renault Agriculture en 2003, le groupe d'électroménager Miele, le fabricant de tronçonneuses Stihl ou encore le laboratoire Boehringer. Et puis surtout, Vorwerk, l'inventeur du Thermomix. Car c'est Timm Mittelsten Scheid, un membre de la famille et du conseil d'administration de Vorwerk, qui est l'origine de cette campagne. « Des entreprises fugitives » Björn Höcke souligne d'abord qu'il faut soutenir les entreprises familiales parce qu'elles investissent et irriguent le tissu économique local. Avant de passer à l'attaque. « Ce que ces entreprises disent, c'est de la pure hypocrisie, dénonce-t-il. Vorwerk a deux usines en France parce que les prix de l'énergie y sont moins élevés. Miele fabrique ses produits en Pologne et a délocalisé son siège en Suisse. » LIRE AUSSI : REPORTAGE : « Les nazis dehors ! » : forte mobilisation en Allemagne contre le congrès de l'extrême droite DECRYPTAGE : en Allemagne, le basculement du vote des jeunes Ce sont des « entreprises fugitives », qui fuient « la folie bureaucratique » en Allemagne et « les prix exorbitants de l'énergie », liés à « un stupide tournant énergétique » et à la fin du partenariat avec « une Russie amie ». « Et ce sont ces entreprises qui veulent maintenant nous persuader que ce n'est pas bon pour l'économie de voter pour l'AfD en Thuringe ? » martèle-t-il. Le tribun promet de « libérer » le « véritable » Mittelstand de Thuringe, en abrogeant la loi sur le climat et en clarifiant la « jungle des subventions », et souligne que les chefs d'entreprise n'ont rien à craindre d'un gouvernement AfD. LIRE AUSSI : ANALYSE : les stratégies opposées de l'extrême droite en France et en Allemagne Thermomix : la bonne recette de la star des robots cuisiniers On ne fait pas attention à tout. Volontiers personnel, Björn Höcke raconte qu'il a fait l'erreur d'acheter récemment une tronçonneuse Stihl. La veille, il expliquait que sa femme avait aussi été tentée de s'offrir un Thermomix. « Par chance », il a pu l'en dissuader. Sur son blog, Björn Höcke martèle le même discours sur Vorwerk. « Il y a longtemps que tout n'est plus 'Made in Germany' dans cette entreprise de tradition. On fait produire en partie à Cloyes-les-Trois-Rivières et à Shanghai. » Contacté, Vorwerk indique s'appuyer sur un réseau d'usines européennes avec des sites de production à Wuppertal (où l'entreprise a démarré ses activités) et en France. « La fabrication finale des Thermomix a toujours été réalisée dans notre usine en France », explique le groupe. Et en tant qu'entreprise familiale internationale, la société tient à s'engager « pour la tolérance, l'ouverture et la diversité ». « Dans la banque, les gens ont la trouille » Timm Mittelsten Scheid poursuit, lui, sa campagne pour expliquer les risques que fait peser l'essor de l'AfD sur le recrutement de salariés étrangers et les investissements dans l'est de l'Allemagne. « Si je peux parler vulgairement, j'ai le cul par terre lorsque je vois les tendances actuelles en Thuringe et en Saxe », explique le dirigeant dans un entretien avec « Welt am Sonntag ». « Et je ne suis pas le seul : je parle vraiment avec beaucoup de familles d'entrepreneurs. Dans la banque, les gens ont la trouille que notre démocratie et notre économie partent à vau-l'eau. »

By |2024-08-27T16:58:36+00:00August 27th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Gouvernement : le PS tiraillé sur la question de la négociation avec Emmanuel Macron

Dans une tribune publiée dans « Le Monde » avant le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, le député PS Philippe Brun a plaidé pour « un accord de non-censure avec un nombre suffisant de groupes politiques pour atteindre la barre de la majorité des 289 députés à l'Assemblée nationale » et permettre ainsi à un gouvernement d'exister sans passer par une coalition. Cette prise de position a été saluée par plusieurs élus du PS, comme Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, qui elle aussi milite pour une prise de distances avec LFI.

By |2024-08-27T16:54:19+00:00August 27th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le nombre de cryptomillionnaires a explosé en un an

Le monde compte toujours plus de « cryptomillionnaires ». Selon un rapport de New World Wealth et Henley & Partners, le nombre de personnes détenant plus d'un million de dollars en cryptoactifs a bondi de 95 % au cours de l'année écoulée, pour atteindre 172.300, contre 88.200 l'an dernier. Le bitcoin - première crypto en termes de valorisation - a franchi un record en dépassant les 73.000 dollars au mois de mars dernier, porté par l'engouement pour les ETF (fonds indiciels cotés) en bitcoin lancés en janvier. Si le cours de la reine des cryptos a depuis dégringolé - il évolue désormais autour de 65.000 dollars - il est de nouveau tiré à la hausse ces derniers jours par les espoirs de baisse imminente des taux de la Réserve fédérale américaine, qui favorisent aussi l'intérêt pour les autres cryptoactifs. Avec l'augmentation de la valeur des différents jetons, la capitalisation des cryptos a atteint 2.300 milliards de dollars, selon Henley & Partners, contre 1.200 milliards de dollars l'été dernier. Le rapport estime à 560 millions le nombre total de détenteur de cryptomonnaies, en hausse de 32 %. Exil fiscal Les « crypto-riches » sont aussi plus nombreux dans les échelons de fortune supérieurs : le nombre d'investisseurs détenant 100 millions de dollars ou plus en cryptos a grimpé de 79 %, à 325, tandis que les milliardaires en cryptos sont désormais 28 (+27 %). LIRE AUSSI : Enquête - Bitcoin : l'inquiétante popularité des cryptos auprès des très jeunes Cryptoactifs : l'AMF met en garde contre des arnaques toujours plus sophistiquées Ils sont aussi de plus en plus à chercher à quitter leur pays pour des territoires à la fiscalité avantageuse, selon Henley & Partners. « Nous avons constaté une augmentation significative du nombre de clients crypto-riches à la recherche d'options alternatives de résidence et de citoyenneté », souligne le rapport. Certains pays permettent d'obtenir le droit de résider, voire la citoyenneté, en échange d'un placement significatif. Parmi les terres d'accueil privilégiées, le Moyen-Orient continue d'attirer les crypto-riches, en particulier les Emirats arabes unis, où les plus-values sont exonérées d'impôt. Pertes et escroqueries Si l'essor des cryptomonnaies a fait la fortune de nombreux investisseurs, d'autres y ont aussi beaucoup perdu. Certains particuliers peu avertis sont parfois séduits par des discours tenus sur les réseaux sociaux vantant des gains rapides et des retours sur investissement garantis. Or, la possibilité d'un rendement élevé est nécessairement liée à un risque de pertes important. L'engouement pour les monnaies virtuelles a aussi poussé de nombreux escrocs à proposer de faux services d'investissement pour capter l'épargne des consommateurs, qui perdent chaque année des milliards de dollars dans ce type de fraude.

By |2024-08-27T16:53:56+00:00August 27th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Donald Trump veut relocaliser la production de bitcoin de la Chine vers les Etats-Unis

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Donald Trump, qui, il y a à peine cinq ans, tirait à boulets rouges sur le petit monde privilégié des cryptomonnaies, semble désormais en être devenu le plus fervent défenseur. Et pour cause. Les jeunes et riches investisseurs de la Silicon Valley, convaincus de l'avenir du bitcoin, sont séduits par l'ex-président américain au point de multiplier les dons pour sa campagne électorale. Le candidat promet monts et merveilles, en cas de victoire, à la cryptosphère et aux 50 millions d'Américains qui investissent dans cet actif controversé. Au point de faire de ce sujet un nouveau cheval de bataille contre la Chine, l'ennemi juré des Etats-Unis en matière de business autant que de géopolitique. L'ambition de l'ex-président ? L'« America first », comme en 2016, et la relocalisation de l'intégralité de la filière du minage - la série d'opérations sécurisant les transactions et générant des cryptos en récompense - aux Etats-Unis. Lors d'un déplacement à Nashville (Tennessee) fin juillet, Donald Trump affirmait devant un parterre réunissant la fine fleur de la communauté crypto que le bitcoin devait être « miné, frappé et fabriqué » sur le territoire américain. Monopole chinois A l'heure qu'il est, si la plupart des jetons de la reine des cryptos sont minés aux Etats-Unis . Mais ce sont des machines chinoises qui sont ultra-majoritairement utilisées dans les fermes de minage américaines. LIRE AUSSI : Donald Trump va lancer sa plateforme de cryptomonnaies DECRYPTAGE - Biden hors course, Trump est prêt à enflammer l'électorat crypto Pour créer une unité de bitcoin, dont la valeur oscille aujourd'hui autour de 62.500 dollars (55.990 euros), des infrastructures informatiques spécifiques, familièrement appelées « rigs », tournent sans interruption pour effectuer des séries de calculs et résoudre des équations complexes sur la blockchain. Les spécialistes du minage, qui ont bâti d'immenses hangars remplis de ces ordinateurs très gourmands en énergie, se rémunèrent essentiellement grâce à la hausse des cours des cryptos et à la récompense associée à la création de ces nouvelles unités (le « hashprice », divisé par deux tous les quatre ans). Les élans protectionnistes de Donald Trump pourraient-ils signer la fin de la domination de la Chine sur ces précieux ordinateurs ? C'est Bitmain, une entreprise chinoise fondée en 2013 à Pékin, qui détient aujourd'hui 90 % du marché des ordinateurs de minage, selon Bloomberg. Le fabricant est unanimement reconnu dans le domaine et ses machines ultra-performantes permettent de minimiser la consommation d'énergie, très importante mais aussi très coûteuse dans ce domaine, tout en maximisant la production de bitcoin. Ce qui permet des gains plus importants pour les mineurs. Menaces de l'administration Fort de son succès dans cette industrie, Bitmain a même envisagé une introduction en Bourse en 2018 à Hong Kong. L'entreprise était alors valorisée entre 40 et 50 milliards de dollars, soit l'IPO la plus attendue du secteur des cryptos à l'époque. Mais la correction du cours du bitcoin cette année-là, passé de 20.000 à environ 5.000 dollars, avait eu raison des ambitions du géant chinois. LIRE AUSSI : Vladimir Poutine s'en prend aux mineurs de bitcoin et à leur consommation électrique Comment l'IA rebat les cartes pour les mineurs de cryptos L'entreprise ne possède aujourd'hui aucun site de production aux Etats-Unis. Ses usines ont été transférées de Chine vers l'Asie du Sud-Est, d'après Bloomberg, afin d'échapper aux droits de douane faramineux que les Etats-Unis imposent désormais aux produits chinois. Depuis 2018, l'administration américaine est en guerre contre les biens importés depuis la Chine, notamment les puces et autres produits technologiques, accusant régulièrement Pékin de les utiliser à des fins d'espionnage, sans avancer pour autant de preuves tangibles. C'est pour cette raison que l'industrie du minage a été massivement rapatriée sur les terres de l'Oncle Sam. La Chine a pour sa part interdit cette activité sur son sol ainsi que le trading de cryptos. Le secteur du minage provoque d'ores et déjà la méfiance de l'administration Biden, qui a ordonné en mai à l'entreprise chinoise MineOne, installée en 2022 à côté d'une base militaire dans le Wyoming, de quitter le site sous 120 jours. Elle utilisait supposément des infrastructures de Bitmain. Le « New York Times » a, de son côté, identifié 12 Etats dans lesquels sont installées des usines de minage chinoises. Selon Bloomberg, certains mineurs de cryptos américains ont déjà commencé à se tourner vers d'autres fournisseurs que Bitmain. Core Scientific, un des acteurs phares de la filière , a passé commande auprès de Block (anciennement Square), l'entreprise de Jack Dorsey, pour des machines de minage. Un autre acteur, australien cette fois, Auradine, a levé 80 millions de dollars en avril pour concurrencer le mastodonte chinois.

By |2024-08-27T16:52:54+00:00August 27th, 2024|Scoop.it|0 Comments