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TGV : le marché français résiste plus que prévu à Trenitalia

Dans les rangs de la SNCF, certains s'émeuvent du fait que la branche française de Trenitalia, la première compagnie européenne à avoir lancé ses propres TGV sur le marché tricolore en décembre 2021, n'a toujours pas publié ses comptes sociaux pour l'année 2022. Cet exercice était rituellement accompli chaque juillet de l'année suivante par son ancêtre Thello. La raison de ce vide comptable tient certainement au fait que la pente de la concurrence sur le marché français du train est bien plus raide que prévu. C'est ce qui ressort de la lecture d'un récent avis de l'Autorité de régulation des transports (ART), portant sur les remises tarifaires accordées par le gestionnaire d'infrastructures SNCF Réseau à l'opérateur transalpin, pour faire rouler ses trains Frecciarossa sur les segments français de son parcours (soit Paris-Lyon et Paris-Modane via Lyon). Deux millions de passagers sur Paris-Lyon Le premier concurrent des TGV de la SNCF, qui a célébré au début décembre son deux millionième passager transporté sur la voie royale Paris-Lyon, affiche cependant un tableau commercial moins rose qu'il n'y paraît. L'éboulement d'une falaise près de Modane, le 27 août dernier, n'a certes rien arrangé, condamnant sur longue période la ligne vers Turin et Milan, comme du reste les trains quotidiens de la SNCF. Mais avant même cet aléa imprévisible, le gendarme français des transports, qui est loin d'être opposé par principe à la concurrence, constate que le décollage de Trenitalia est assez poussif. LIRE AUSSI : Trenitalia change son patron pour la France Ferroviaire : le gendarme de la concurrence juge insuffisante l'ouverture du marché national Saisie pour statuer sur la réduction de péages ferroviaires à accorder à la compagnie italienne en 2024 par SNCF Réseau en sa qualité de nouvel acteur (après -37 % en 2022, puis à nouveau -16 % en 2023), l'Autorité constate que « la montée en charge est plus lente que celle estimée initialement », soit avec la première saisine de mars 2022. « Recettes inférieures » Trenitalia communique peu sur ses résultats commerciaux et encore moins financiers, mais l'ART enfonce le clou : « Les recettes de 2022 et du premier semestre 2023 sont inférieures à celles qui avaient été prévues pour le dimensionnement des réductions [de péages] négociées en 2022 […] Les recettes actualisées pour le deuxième semestre 2023 et l'année 2024 sont également inférieures à celles qui avaient été estimées », souligne l'avis. Sans doute la rançon des bas tarifs pratiqués par le transporteur, pour acheter des parts de marché face à SNCF Voyageurs. LIRE AUSSI : Pour la SNCF, la concurrence de la Renfe ne fait que commencer Conclusion de l'ART : elle approuve sans sourciller la nouvelle réduction des redevances ferroviaires de 9,5 % pour l'année 2024 sur Paris-Lyon et Paris-Modane, rabais réajusté par rapport aux -8 % annuels proposés à l'origine par SNCF Réseau. Avec comme argument juridique que les TGV à la robe rouge vermillon n'ont pas fini leur montée en régime (« ramp up ») en termes de demande. L'inconnue des travaux en Savoie « Trenitalia France se trouve toujours dans une situation objectivement et temporairement différente d'une exploitation nominale », résume l'Autorité sans autre jugement. Et en 2025, son trafic de passagers devrait croître de seulement 8 % par rapport à 2024, soit beaucoup moins que la croissance d'au moins +50 % envisagée auparavant. Et encore, ce progrès va dépendre en dernier recours de deux paramètres exogènes importants : la date de réouverture définitive de la ligne France-Italie vers Milan, après de lourds travaux de réhabilitation. Et les parts de marché prochainement captées par l'espagnol Renfe sur Paris-Lyon-Marseille, qui prépare à son tour son arrivée sur l'axe majeur de la SNCF, avec des TGV Talgo de grande capacité.

By |2024-02-13T18:31:23+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le flop de l’expérience bitcoin au Salvador

Une révolution financière dans un petit pays d'Amérique centrale. C'était le 7 septembre 2021, lorsque le Salvador est devenu le premier pays au monde à faire du bitcoin une monnaie officielle. Une réforme historique, portée par un jeune président triomphalement réélu ce dimanche à la tête de ce pays de 6,3 millions d'habitants. Nayib Bukele, 42 ans, qui se qualifie lui-même de « dictateur cool », s'est employé durant son premier mandat à redorer l'image d'un pays gangrené par la criminalité, et dont la majorité de la population reste prisonnière de la grande pauvreté. Au centre de cette opération de modernisation, faire du Salvador le premier pays à reconnaître légalement le bitcoin . Une décision audacieuse, qui a permis au Salvador, et à son médiatique président, de se faire connaître du monde entier, et plus particulièrement des cryptos enthousiastes. Moins de 2 % des transferts de fonds via les cryptos « À court terme cela créera des emplois et contribuera à l'inclusion financière de milliers de personnes en dehors de l'économie formelle », avait promis le président lors de l'adoption de la « Ley bitcoin ». Le but affiché par le chef de l'Etat est notamment de récupérer des frais de transfert d'argent de la diaspora salvadorienne vers la population restée au pays, dont 70 % ne possèdent pas de compte bancaire. Des frais bancaires qui représentent près de 6 milliards de dollars chaque année et qui pèsent l'équivalent de 20 % du PIB du Salvador. Pour encourager l'utilisation du bitcoin le gouvernement a alors lancé un portefeuille virtuel appelé « Chivo », et offert l'équivalent de 30 dollars en bitcoin pour toute personne téléchargeant l'application. Des centaines de distributeurs sont également installés dans le pays pour échanger leurs bitcoins en dollars. Quelques semaines après son lancement, l'opération semble être un succès et les autorités annoncent que la moitié de la population a téléchargé l'application. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE Au Salvador, l'Eldorado du bitcoin se transforme en mirage Mais en réalité, une fois les 30 dollars retirés, la majorité des Salvadoriens n'a jamais réutilisé son portefeuille Chivo. Selon le bureau national de recherche économique (NBRE), un organisme privé américain, 40 % de tous les téléchargements de Chivo ont eu lieu en septembre 2021, et « presque aucun » en 2022. Et les transferts d'argent, qui ont servi d'argument à l'adoption du bitcoin, n'ont jamais décollé. Selon la Banque centrale salvadorienne (BCR), moins de 2 % des envois de fonds sont entrés dans le pays via des portefeuilles cryptos entre janvier et novembre 2023. Le « Chivo » n'a pas non plus trouvé de salut auprès des Salvadoriens restés dans le pays. Seuls 12 % des Salvadoriens interrogés dans le cadre de la dernière enquête de l'Université d'Amérique centrale (UCA), ont déclaré avoir utilisé du bitcoin pour payer ou acheter quelque chose en 2023. 85 % ont répondu qu'ils ne l'avaient pas utilisé au cours de l'année, et les 3 % restants ont déclaré ne jamais l'avoir utilisé. Entre les freins technologiques et la précarité financière, l'adoption du bitcoin n'a jamais vraiment trouvé son public. Avertissements du FMI L'entrée du Salvador dans l'ère bitcoin a également été marquée par un long hiver crypto. Une métaphore saisonnière pour désigner la dégringolade du marché des actifs numériques qui a maintenu le cours du bitcoin dans une longue phase baissière. De près de 50.000 dollars l'unité de bitcoin lors de sa légalisation, la reine des devises numériques a perdu plus de la moitié de sa valeur dans l'année qui suivit. Une conjoncture qui n'a néanmoins pas refroidi l'ardeur du président pour la crypto, avec l'achat d'un bitcoin par jour pour le compte de l'Etat depuis novembre 2022. Un investissement direct de l'Etat qui s'évalue à 121, 4 millions de dollars, d'après le site spécialisé et non officiel, Nayibtracker.com. Soit un rendement d'1,24 % depuis que cette politique d'accumulation de bitcoin a été mise en place, et qui serait largement dans le rouge, sans le récent rebond du marché des cryptomonnaies. De quoi donner du relief aux avertissements du FMI qui exhorte le Salvador à retirer le bitcoin du marché officiel, pointant la volatilité de la cryptomonnaie et sa perméabilité au blanchiment d'argent. Nayib Bukele négocie âprement avec l'institution monétaire pour obtenir un prêt d'1,3 milliard de dollars alors qu'en 2022, la dette publique du pays a atteint 25 milliards de dollars, un record en trente ans. Mais Nayib Bukele persiste et signe. « Nous sommes pleinement conscients que le prix continuera à fluctuer à l'avenir, cela n'affecte pas notre stratégie à long terme », a-t-il fait savoir, promettant qu'après sa réélection, le bitcoin restera une des monnaies officielles du pays.

By |2024-02-13T18:27:09+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Google Meta Amazon accroissent leur part de la publicité digitale en France

Le marché de la publicité digitale a montré une bonne dynamique en 2023, en atteignant 9,3 milliards d’euros de dépenses de la part des annonceurs. Le marché est en croissance de +9%. L’inflation s’est établie à 4,9% en 2023. Les chiffres sont issus de l’observatoire très détaillé de l’e-Pub établi par le cabinet Oliver Wyman pour le SRI (syndicat des régies internet) et l’Udecam (Union des Entreprises de conseil et d’Achat Media), présenté le 6 février dernier. Une croissance du marché de +8 en France attendue en 2024 Dans le détail, on observe un ralentissement de la croissance de ce marché publicitaire qui avait atteint +10% en 2022. Le cabinet Oliver Wyman table sur une croissance de +8% pour la publicité digitale en France en 2024 pour atteindre 10 milliards d’euros. Le trio Google Meta Amazon accélère et accroit sa part de marché en passant de 66% en 2022 à 68% en 2023 En 2023, le Social, le Retail Media et le Search ont capturé 80% de la croissance du marché de la publicité digitale. Les acteurs étrangers occupent une part croissante de ce marché publicitaire en France avec 78% contre 77% en 2022. Google, Meta, Amazon et d’autres acteurs tels que Snapchat et TikTok sont aux avant-postes. Le trio Google Meta Amazon accélère même (croissance de +12% en 2023) et accroit sa part de marché en passant de 66% en 2022 à 68% en 2023 pour 6,3 milliards d’euros d’investissements publicitaires captés. Le reste du marché (3 milliards d’euros) se partage entre plus de cent autres acteurs de la publicité. On observe la montée en puissance du Retail média popularisé à l’origine par Amazon et un potentiel publicitaire important pour les vidéos courtes en Social média sur des réseaux comme TikTok ou Instagram. Point préoccupant, les sites d’information voient un recul de leurs recettes publicitaires alors qu’ils investissent dans leurs contenus ce qui n’est pas le cas des plateformes sociales. On retrouve ici la récente analyse de l’Arcom et de la DGMIC avec le cabinet PMP Strategy qui montre que les revenus publicitaires sont de plus en plus captés par des acteurs dont le modèle économique ne repose pas sur l’investissement dans des contenus (57% en 2025 puis 65% des recettes en 2030). Le Retail Média pèse désormais 1 milliard d’euros Au global, la croissance en 2023 est tirée par le Social et le Search. Le Display est moins dynamique. Pour mémoire, il y a dix ans, la publicité digitale pesait 2,8 milliards d’euros en France. En 2023, le Retail Media est devenu un levier publicitaire mobilisant 1 milliard d’euros de la part des annonceurs, en croissance de +24%. Selon Oliver Wyman, les offres de Retail Media continuent de se structurer, avec le lancement de régies dédiées et de nouvelles offres telles que le Search vidéo. Amazon concentre plus de 70% de la croissance du retail media sur l’année 2023 Ceci dit, Amazon concentre plus de 70% de la croissance du Retail media sur l’année 2023.  Le Retail Media se renforce grâce à la donnée de vente permettant de cibler les utilisateurs et de mesurer la performance à l’heure où les cookies tiers sont en train de disparaître. Des partenariats émergent entre des médias et des éditeurs disposant de contenu et d’inventaires et des acteurs du Retail forts de leurs données achats et de fidélité. Par ailleurs, la vidéo franchit le cap de 50% du Display. La publicité vidéo est en hausse (+11%) bien qu’en légère décélération, la publicité en « Instream » tire toujours le marché (Publicité dans le flux vidéo, avant, pendant ou après la vidéo visualisée). La pénétration du programmatique au sein du Display (hors opérations spéciales) se stabilise à près de 65% des budgets. La part du programmatique augmente légèrement (+1 point) sur les formats vidéo, et reste stable à 49% sur le Display classique. Les comparateurs en croissance sous la pression de l’inflation Côté Search, la croissance est portée par le Retail Search (+34%). La part de ce segment augmente à près de 20% du total. Le Social surperforme le reste du marché avec un taux de croissance de 12%, tiré par la vidéo (46% du poids du segment). La croissance des leviers Affiliation, Emailing et Comparateurs reprend en 2023 grâce aux comparateurs, dans un contexte d’augmentation de l’inflation. L’étude met en évidence le recul (-6%) des recettes publicitaires Display de la catégorie Edition et info L’étude d’Oliver Wyman met en évidence le recul (-6%) des recettes publicitaires Display des médias (la catégorie « Edition et Info ») face aux plateformes de streaming (la catégorie « Streaming video et audio ») qui pour leur part voient leurs revenus en croissance de +12%. A noter que pour leur part, la TV et la radio, incluant la TV segmentée, tirent leur épingle du jeu avec une croissance de +20%. L’étude questionne le modèle économique de la catégorie « édition info. et thématique ». La publicité compte par exemple pour plus de 80% des recettes digitales des titres de presse en Europe, or ces recettes sont les seules à être en recul sur les ventes de publicité en Display qui est pourtant en croissance. La presse doit améliorer ses solutions techniques Le recul des recettes en publicité digitale de la presse s’expliquent par des solutions moins puissantes que celles des plateformes et des broadcasters, analyse Jean-Baptiste Rouet, Président de la Commission Digitale de l’Udecam. « Les efforts d’investissement dans les contenus vidéo instream des médias de la presse écrite souffrent de la comparaison face aux broadcasters et aux plateformes » dit-il. « Les plateformes sociales ont imposé un contrat de lecture simple et homogène aux utilisateurs«  L’impact des campagnes est dilué au bénéfice des environnements logués car les sites de presse pâtissent d’audiences dispersées et de l’absence d’identifiant standard alternatif cross-device permettant de maîtriser la couverture et la fréquence des  opérations publicitaires. Enfin, « les plateformes sociales ont imposé un contrat de lecture simple et homogène aux utilisateurs, qu’on ne retrouve pas sur les sites ou les applications media » poursuit-il. Jean-Baptiste Rouet propose aux marques média de concevoir une expérience utilisateur moins hétérogène et plus fluide, d’adopter massivement un standard systémique capable de rivaliser avec les « walled garden » (Meta, TikTok). « Elles doivent saisir cette opportunité, collectivement, avec le soutien des marques, des agences et des partenaires Data et technologiques » propose-t-il. « Et enfin, adapter le contenant au contenu pour créer les carrefours d’audience capables de générer de l’impact pour les campagnes des marques » achève-t-il. Fort potentiel de croissance des vidéos courtes type TikTok ou Instagram Autre enseignement, les plateformes de vidéos courtes telles que TikTok et Instagram représentent un fort potentiel de croissance sur le Social. Le format des vidéos courtes tire le marché de la publicité en Social. Les recettes publicitaires de TikTok augmentent 3 fois plus vite que l’ensemble du segment en 2023. Les plateformes de vidéos courtes élargissent leur champ d’action. Ces plateformes séduisent désormais toutes les classes d’âge et intéressent donc plus largement les annonceurs. Elles se positionnent sur de nouveaux usages plus performants comme le Search, par exemple avec Toggle de TikTok. Les consommateurs utilisent ces plateformes pour des recommandations sur des sujets de plus en plus variés. Certes des questions se posent encore sur les enjeux de « brand safety » et de protection des données, mais cela ne suffit pas à décourager les investissements des annonceurs en quête de performance, conclut Oliver Wyman.

By |2024-02-13T18:26:28+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Publicité : l’édition 2024 du Super Bowl bat tous les records

Aux Etats-Unis, aucun programme télévisé n'attire autant les annonceurs que la retransmission du Super Bowl. L'édition 2024 s'est encore hissée au sommet : dimanche soir, lors de la finale à Las Vegas, le tarif du spot publicitaire a atteint 7 millions de dollars les 30 secondes, comme l'année dernière. Au global, les marques auraient dépensé 650 millions de dollars en publicité, selon Dentsu, du jamais-vu. Et pour cause : la compétition de football américain s'est jouée à guichets fermés dans le stade Allegiant (65.000 places). Le prix moyen du ticket a frisé 9.000 dollars et à l'approche du grand jour, les organisateurs s'inquiétaient du manque de places de parking pour les jets privés. LIRE AUSSI : EN CHIFFRES - Cinq chiffres fous sur la démesure du Super Bowl 2024 Super Bowl : sans rien faire, Taylor Swift a déjà rapporté 330 millions de dollars à la NFL Mais le vrai spectacle était à la télévision, avec au moins 110 millions de spectateurs espérés, selon les premières estimations, soit un tiers de la population. Ils se sont régalés des gros plans sur la chanteuse Taylor Swift venue applaudir son chéri Travis Kelce, dans l'équipe victorieuse des Kansas City Chiefs (les 49ers de San Francisco ont perdu). Ben Affleck, Beyoncé, Cardi B Le « grand match » est aussi l'occasion pour les Américains de se livrer à une orgie de pubs de bien meilleure qualité que ce que diffuse la télévision à longueur d'année. Elles sont nombreuses - car à l'instar du basket, le football américain se prête bien à de multiples interruptions publicitaires - et peuplées de célébrités. Le vendeur de beignets Dunkin' Donuts a ainsi mis en scène pas moins de quatre stars, les acteurs Ben Affleck, Jennifer Lopez, Matt Damon, et l'athlète Tom Brady. On a vu également Beyoncé, essayant de « casser Internet » pour le compte de l'opérateur télécoms Verizon avec une chanson inédite, ou la rappeuse Cardi B minaudant pour promouvoir les cosmétiques NYX. LIRE AUSSI : « Super Bowl Party » : la NFL étend sa marque en France et en Europe Le tarif pour 30 secondes d'espace commercial a augmenté de 1,5 million en quatre ans. Il a doublé en douze ans. A cette dépense s'ajoute le cachet des artistes, toujours plus fou. C'est dire si les annonceurs croient dans le pouvoir du Super Bowl. Budweiser et Kennedy se repentent La marque Budweiser, qui a été clouée au pilori l'an dernier pour sa communication trop « woke » et a vu ses ventes s'effondrer, a profité de l'occasion pour diffuser des publicités consensuelles. Les constructeurs auto Kia, BMW, Volkswagen ont mis en avant leurs véhicules électriques, au moment où l'enthousiasme pour ces modèles faiblit. Robert F. Kennedy Jr. a quant à lui dû présenter ses excuses à ses cousins à cause d'un spot publicitaire sépia et rétro superposant sa photo et celle de feu son oncle, le président Kennedy. Le candidat à la présidentielle, antivaccin et conspirationniste, a été ostracisé par son illustre famille.

By |2024-02-13T18:25:01+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – « Le Bitcoin est l’outil qui pourrait permettre au marxisme de se réaliser »

« Selon moi, le Bitcoin, et la cryptomonnaie de manière générale, est une mise en pratique de la théorie marxiste car elle peut être un outil pratique d’organisation économique et sociale » Mark Alizart Partager sur Twitter Partager sur Facebook Cependant, dans la théorie marxiste, il n’y a pas réellement de théorie de l’argent. Marx considérait l’argent comme un « voile » qui masque la vraie valeur qui est celle du « travail ». Paradoxalement, même si Marx se moquait de l’argent et que pour beaucoup de marxistes de notre temps la cryptomonnaie apparaît comme une chose spéculative et financière, j’ai trouvé que le Bitcoin pouvait être paradoxalement l’outil d’émancipation qui permette au marxisme de se réaliser. Selon moi, le Bitcoin, et la cryptomonnaie de manière générale, est une mise en pratique de la théorie marxiste car elle peut être un outil pratique d’organisation économique et sociale.

By |2024-02-13T18:23:57+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Le Conseil d’Etat demande à l’Arcom de renforcer son contrôle sur CNews

L'Arcom dispose de six mois pour réexaminer le respect, par la chaîne CNews, « de ses obligations en matière de pluralisme et d'indépendance de l'information ». Cette décision du Conseil d'Etat intervient à la suite d'un recours de Reporters sans frontière. Elle avait saisi la juridiction en avril 2022 pointant « l'inaction de l'Arcom » face « aux manquements de CNews ». Avant ce recours, l'ONG de défense de la liberté de la presse avait en vain appelé l'Arcom à mettre en demeure CNews de respecter ses obligations, à savoir « honnêteté, indépendance et pluralisme de l'information ». Lors de l'audience devant le Conseil d'Etat le 19 janvier, le rapporteur public, qui dit le droit, avait partiellement donné raison à RSF : il avait estimé que l'Arcom n'avait pas suffisamment motivé son rejet de la demande de RSF. LIRE AUSSI : Télévision : 6 choses à savoir sur l'Arcom Le régulateur ne doit pas se limiter au décompte des temps de parole des personnalités politiques pour veiller au respect du pluralisme, a tranché mardi le Conseil d'Etat, dans sa décision rendue publique. Concernant l'indépendance de l'information, celle-ci ne doit pas seulement s'apprécier « au regard d'extraits d'une émission spécifique mais aussi à l'échelle de l'ensemble des conditions de fonctionnement de la chaîne et des caractéristiques de sa programmation », a ajouté le Conseil d'Etat. Garantir un « contrôle effectif » L'Arcom a déjà mis en demeure CNews à plusieurs reprises sur des séquences diffusées, notamment quant au respect du pluralisme politique. RSF demandait au régulateur d'aller plus loin et de garantir « un contrôle effectif », au-delà de l'équilibre des temps de parole des invités politiques. L'ONG considère que CNews « n'est plus une chaîne d'information, mais est devenue un média d'opinion », ce que l'intéressée conteste. Son secrétaire général, Christophe Deloire, a salué une « décision historique du Conseil d'Etat » pour « la démocratie et le journalisme ». Cela « va certainement changer la donne, en amenant le régulateur de l'audiovisuel à être enfin à la hauteur des enjeux ». Sur le podium des chaînes d'info, CNews est deuxième en audience, derrière BFMTV, mais elle progresse. Ses principales têtes d'affiche sont Pascal Praud, Christine Kelly, Sonia Mabrouk, Laurence Ferrari… La chaîne appartient au groupe Canal+, lui-même contrôlé par Vivendi, groupe de Vincent Bolloré, aux opinions réputées conservatrices.

By |2024-02-13T18:23:28+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Que pensent les clients et professionnels de l’usage de l’IA dans l’hôtellerie-restauration ? –

Dans le secteur de la restauration, les attentes des clientes sont fortes en matière d’IA. Selon l’étude*, pour 45% des Français interrogés, son développement suscite de l’intérêt, notamment chez les 18-24 ans et les 25-34 ans. Du côté des professionnels, 89% d’entre eux sont intéressés par l’utilisation de l’IA dans les 2 années à venir. Parmi les enjeux principaux, celui de la gestion quotidienne comme la réduction du gaspillage alimentaire ou la gestion des plannings et des avis clients. Pour les clients, l’usage de l’IA convainc dans un objectif d’amélioration de l’expérience client grâce à des recommandations personnalisées (67%), une alerte pour choisir le restaurant où il y a le moins d’attente (61%) ou bien encore la possibilité d’obtenir des suggestions d’accompagnements ou de boissons avec le plat choisi (55%). Des professionnels favorables à l’usage de l’IA pour le back-office Il reste cependant des domaines dans lesquels l’usage de l’IA doit encore convaincre les clients et les restaurateurs. Selon 39% des Français et 52% des professionnels, un robot à commande vocale et digitale pour le service des plats et boissons en salle ou le nettoyage des tables viendrait détériorer l’expérience. De même, pour 6 Français sur 10, l’IA serait difficilement compatible avec la pratique du « fait maison » et la notion de « convivialité ». En parallèle, dans le secteur de l’hôtellerie, 77% des sondés envisagent un déploiement de l’IA dans le secteur au cours des 2 prochaines années. Parmi les services qui pourraient être améliorer par cette technologie, la conciergerie virtuelle arrive en tête (68%), devant le paiement facilité en ligne (63%) et une réservation simplifiée (59%). Enfin, les professionnels de l’hôtellerie-restauration sont favorables à un usage de l’IA pour le back-office et 40% d’entre eux se déclarent « très intéressés » par l’intégration de l’IA à leurs activités. Que cela soit pour la gestion de la maintenance, des réservations ou améliorer la relation client, l’IA est un outil qui tend à se développer et qui n’a, pour le moment, que très peu d’impact sur la réduction de la taille des équipes. Selon l’étude, seuls 18% des professionnels sondés envisagent une réduction des effectifs en lien avec l’utilisation de l’IA.

By |2024-02-13T18:18:20+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – Le Salvador, la « dictature cool » qui carbure au Bitcoin

Celui qui se définit comme « ni de droite, ni de gauche » soigne son image de Macron à la sauce latino. Élu en 2019, il a mis fin à vingt-six ans d’alternance gauche/droite entre les deux grands partis salvadoriens, le Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN), l’ancien mouvement révolutionnaire de gauche, et la droite de l’Alliance républicaine nationaliste (Arena). Depuis, il surfe sur son image de président moderne et décontracté. Sur son profil Twitter, il se décrit comme « el dictador mas chivo del mundo », « le dictateur le plus cool du monde ». Un autoportrait ironique qui reflète l’avis de ses opposants. Afin de pouvoir candidater à un deuxième mandat consécutif, ce qui était jusque-là interdit par la Constitution, Nayib Bukele n’a pas hésité à changer la loi. Pas de quoi remettre en cause sa popularité, qui continue d’avoisiner les 80 % selon différents sondages. « Dans les villages, on m’a traitée de barbare ou d’antéchrist. Ils pensent que c’est la fin du monde » Sandra, promotrice employée par le gouvernement pour expliquer le fonctionnement du bitcoin aux riverains de Santa Ana, au Salvador Partager sur Twitter Partager sur Facebook À l’international, les grandes institutions financières se sont montrées sceptiques quand le Salvador est devenu le premier pays au monde à reconnaître le bitcoin comme devise officielle. La Banque centrale a déclaré qu’elle ne pouvait pas soutenir le pays dans cette décision étant donné le « manque de transparence » et le « coût environnemental » de la crypto-monnaie. De son côté, l’agence de notation Moody’s a dégradé la note du Salvador. En 2020, la dette publique atteignait 90 % du PIB. Mais le président en est sûr : le bitcoin va améliorer le pouvoir d’achat de ses habitants. « Frères lointains » Nouveau trajet en chicken bus à destination de Santa Ana. Au nord, nichée au milieu des volcans, la deuxième ville du pays est réputée pour sa production de café et ses cordonniers. Teresa et Danilo Mazariego, la cinquantaine, fabriquent des chaussures depuis une vingtaine d’années. Pour eux, pas question de payer le cuir ou les semelles en bitcoin ! « C’est une question de génération, c’est difficile pour les boomers », explique leur fils Emerson via WhatsApp.  Il fait partie des hermanos lejanos, ces « frères lointains » partis tenter leur chance aux États-Unis. Ils seraient plus d’un million et demi. Emerson est un travailleur sans papiers dans un entrepôt Amazon. Dès qu’il le peut, il fait parvenir un peu d’argent à ses parents via Remitly, un service de transfert financier, car ses parents n’ont pas de compte bancaire, comme 70 % de la population du Salvador. Lorsque Emerson envoie 100 dollars US, le service prélève une commission de 6 dollars. D’après le président Nayib Bukele, ces commissions représenteraient chaque année plus de 400 millions de dollars. Les remesas, l’argent envoyé par les Salvadoriens, correspondraient ainsi à près d’un quart du PIB du pays. Grâce au bitcoin, les habitants n’auront plus à payer de commissions, assure le chef d’État. « Je pense que c’est une bonne chose, conclut Emerson, c’est le futur, il faut juste que mes parents apprennent à s’en servir. » Pour sensibiliser la population, le gouvernement a employé les grands moyens. Dans Santa Ana, on les repère avec leur T-shirt bleu marine siglé « chivo » : des dizaines de promoteurs arpentent les rues pour expliquer le fonctionnement du bitcoin. Ils sont payés 5 dollars à chaque téléchargement de l’application. En deux semaines, Sandra a enregistré 45 personnes, mais elle n’a gagné que 160 dollars. Tous les profils n’ont pas été validés par Chivo Wallet. « Il faut qu’ils soient les plus complets possible », précise Sandra. Chaque utilisateur doit se prendre en photo et enregistrer sa carte d’identité sur le profil. Des opposants s’inquiètent de cette collecte des données personnelles. Car même si Chivo Wallet est financé par l’État, c’est une société privée. Lorsqu’elle fait du porte-à-porte, Sandra se heurte donc à des réactions mitigées : « Dans les villages, on m’a traitée de barbare ou d’antéchrist. Ils pensent que c’est la fin du monde. Mais d’autres nous ont posé plein de questions pour savoir comment investir, comment faire de l’argent avec le bitcoin. » Un distributeur de billets au bûcher À côté de la mairie de Santa Ana, construite en 1874, se dresse un petit cube de béton armé qui tranche avec le style néoclassique de la municipalité. À l’intérieur, des employés de Chivo Wallet informent et accompagnent les habitants. La plupart sont venus retirer les 30 dollars « offerts » par le gouvernement au distributeur automatique de billets. Manque de chance, la machine est en panne. « Le réseau est saturé », se borne à répondre une employée. Ce n’est pas la première fois et beaucoup de Salvadoriens se montrent exaspérés. L’infrastructure est toute récente et il y a encore quelques ratés.  Au total, 199 machines flambant neuves ont été installées à travers le pays. La 200e machine a été incendiée par des opposants du président. Depuis l’introduction du bitcoin, ils organisent régulièrement des manifestations dans la capitale pour s’opposer au déploiement de la crypto-monnaie, et plus généralement aux dernières décisions de Nayib Bukele. Mais s’agit-il vraiment d’un soulèvement populaire ? Les publications sur Twitter témoignent plutôt d’une récupération politique de la part des deux grands partis historiques, qui rongent leur frein devant la popularité inébranlable du président.  L’acceptation du bitcoin reflète les inégalités du Salvador. La génération connectée et américanisée se montre enthousiaste, quand l’ancienne génération reste prudente, voire sceptique. Elle se souvient de la « dollarisation » du pays il y a tout juste vingt ans. Le président Francisco Flores, de l’Alliance républicaine nationaliste, avait décidé, en 2000, d’abandonner le colon au profit du dollar US, et ainsi de renoncer à toute souveraineté monétaire. Alors si le colon a pu disparaître si rapidement des portefeuilles, pourquoi pas le célèbre billet vert ? Ne s’agit-il en fait que d’une stratégie gouvernementale pour s’émanciper du dollar US ? 

By |2024-02-13T18:17:19+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Taxis volants : Joby obtient l’autorisation de voler à Dubaï –

Le partenariat, signé avec l’Autorité des routes et des transports de Dubaï (RTA), donne à Joby Aviation les droits exclusifs d’exploitation des taxis aériens dans l’émirat pour une durée de six ans à partir de 2026. L’entreprise américaine espère commencer les premières opérations de test en 2025. Joby a également signé un accord avec Skyports, qui concevra, construira et exploitera quatre premiers sites de vertiport à Dubaï. La RTA, Skyports et Joby ont travaillé ensemble pour identifier l’aéroport international de Dubaï (DXB), Palm Jumeirah, Dubai Marina et Dubai Downtown comme lieux de lancement des taxis volants. Les trois entités travaillent à la conception du parcours client, à l’engagement des parties prenantes et à l’intégration du service de Joby dans le réseau de transport public plus large de Dubaï. La vision du Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum est de faire des Emirats arabes unis le leader mondial des taxis volants. 10 minutes entre l’aéroport et l’île de Palm Jumeirah Le taxi volant de Joby est conçu pour transporter un pilote et quatre passagers à une vitesse pouvant atteindre 320 kilomètres par heure. Le trajet entre l’aéroport international de Dubaï et Palm Jumeirah ne devrait durer que 10 minutes, contre 45 minutes en voiture aujourd’hui.

By |2024-02-13T17:21:13+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Crédit immobilier : les banques sceptiques face aux propositions de Christophe Béchu

Selon le ministre, le principe de ces prêts est simple : il consiste à souscrire un prêt sur 20 ou 25 ans, non pas sur 100 % du bien mais sur 80 %. Les 20 % restants demeurant sous forme d'hypothèque sur lesquels l'emprunteur ne rembourse que les intérêts, le capital n'étant remboursé qu'à la revente. « C'est la même philosophie que le bail réel solidaire (BRS) où l'on achète les murs d'un bien mais pas son terrain », a-t-il ajouté. LIRE AUSSI : Immobilier : comment la conjoncture et le climat érodent le droit de propriété Immobilier : 3 solutions alternatives pour acheter sans prêt bancaire De son côté, la Fédération bancaire française (FBF) rappelle qu'elle a déjà mis en place un dispositif de réexamen des prêts refusés mais se dit prête à discuter. Elle estime cependant « que le contexte suisse économique, fiscal et juridique différent doit rendre prudente toute comparaison ». « Par exemple, le dispositif se fonde sur la mobilisation d'une partie de la future retraite de l'emprunteur, explique-t-elle. De plus, un crédit in fine est par construction plus coûteux en intérêt qu'un crédit amortissable », un détail non négligeable quand les taux viennent de grimper en flèche. Pas adapté aux primo-accédants Entre les lignes, la FBF explique également qu'il ne réglerait pas le problème des primo-accédants : « En France, les prêts in fine peuvent parfois être opportuns dans certaines opérations patrimoniales ou d'investissement locatif et très rarement en accession à la propriété ». LIRE AUSSI : A contre-courant, la proptech Virgil s'étend en région Crédit immobilier : ces solutions alternatives qui émergent face à la hausse des taux C'est également ce qu'expliquent les courtiers. « Le prêt hypothécaire s'adresse surtout aux propriétaires immobiliers, détenant déjà un patrimoine et souhaitant obtenir des liquidités sans pour autant se dessaisir de leurs biens », peut-on lire sur le site du courtier CAFPI. « Le prêt « in fine » est principalement destiné aux ménages fortement imposables, disposant d'une épargne et de ressources importantes », détaille le site de La Centrale de Financement, tout en soulignant comme inconvénient son coût particulièrement élevé. « L'idée c'est d'aller plus loin que le prêt « in fine » qui existe et de pouvoir travailler avec les banques et le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) pour voir si le prêt « in fine » peut être utilisé différemment, explique le cabinet de Christophe Béchu, afin qu'un ménage puisse avoir des mensualités réduites ou puisse acheter un bien plus cher. » Le capital serait ainsi remboursé à la fin, soit par la vente du bien, soit par un autre prêt.

By |2024-02-13T17:13:51+00:00February 13th, 2024|Scoop.it|0 Comments