Le gouvernement a donné le coup d’envoi à une réforme du système ferroviaire qu’il juge indispensable, au vu notamment de l’endettement de la SNCF. Il promet que l’Etat reprendra une partie de cette dette… en échange d’efforts de productivité du côté de l’entreprise publique. Et vise l’extinction du statut de cheminot. La SNCF serait en outre transformée en « société nationale à capitaux publics ». Les syndicats ont décidé d’un mouvement de grève perlée à compter du 3 avril.
Le gouvernement veut aller vite
La réforme du rail est lancée, et le gouvernement veut aller vite. Le 26 février 2018, Edouard Philippe a dressé les grands axes du « nouveau pacte ferroviaire », en se basant, sur de nombreux points, sur les recommandations du rapport Spinetta qui lui avait été remis dix jours plus tôt. Le Premier ministre a ainsi promis que l’Etat prendrait « sa part » de la dette abyssale de la SNCF … en échange d’efforts de productivité de l’entreprise publique. La fin du statut de cheminot , qui serait supprimé pour les nouveaux embauchés, est le point le plus périlleux de cette réforme. Edouard Philippe juge également indispensable de repenser l’organisation actuelle de la SNCF, constituée de trois établissements publics, qui seraient remplacés par une « société nationale à capitaux publics ». Autre défi, « faire de la SNCF un groupe plus performant », avec en ligne de mire une amélioration de l’« efficacité industrielle » de l’entreprise publique et une réduction de ses coûts. La direction de la SNCF devra présenter en ce sens au gouvernement un plan stratégique avant l’été . L’objectif étant aussi de préparer le groupe à l’ouverture à la concurrence. La direction de la SNCF a déjà annoncé moins de « lourdeurs bureaucratiques » et des adaptations de l’organisation du travail décidées au niveau local.
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