Monthly Archives: June 2019

UP Magazine – Facebook va créer sa propre Cour de justice

« Oversight Board » est le nom de code de cette entité. Mark Zuckerberg préfère parle de « Cour Suprême ». Car c’est de cela dont il s’agit. Le réseau social envisage de créer une juridiction internationale de toutes pièces, qui le déchargerait du fardeau du règlement des litiges liés aux contenus qui circulent sur Facebook. Et des litiges, il y en a. Des contenus destinés à changer le cours des élections dans les pays démocratiques à ceux appelant ou glorifiant la violence haineuse, des images de l’attentat de Christchurch à celles sur la vie privée de Nancy Pelosi.Des différends dont le règlement varie d’un pays à l’autre en fonction des lois, des jurisprudences, des coutumes. Quand on gère une entité rassemblant 2.4 milliards d’âmes, les choses ne sont pas des plus simples. Face à la question épineuse de la gestion des contenus qu’il diffuse, Facebook avait le choix entre deux formules : soit il abandonnait cette charge aux États, soit il entreprenait une démarche constitutionnelle inédite en cédant ce pouvoir politique à une entité « indépendante », mais créée par lui-même.La première solution ne plaisait pas du tout au patron de Facebook. Pour lui, les États sont des adversaires si ce n’est des concurrents. Certains membres du Congrès américain, certains élus européens ne veulent-ils pas se lancer dans le chantier de démantèlement de Facebook ? Un monstre devenu trop gros et ingérable, disent les méchantes langues. C’est donc la deuxième branche de l’alternative que choisit Mark Zuckerberg. Créer son propre tribunal international. Ne restait alors plus qu’à régler un certain nombre de petites questions accessoires : comment un tel organisme juridictionnel pouvait gouverner une communauté mondiale, à quoi il ressemblerait, quelle serait la portée de son contrôle et de sa compétence, quelles normes il refléterait, quelle serait sa composition, ce que cela signifierait pour lui d'être un organisme multiculturel, les valeurs qu'il refléterait et comment il serait indépendant, responsable et transparent. Ce jeudi 27 juin, Facebook présente au monde le rapport de synthèse de ses consultations. Le document se garde de répondre précisément à toutes ces questions, mais il définit quand même les contours de cette juridiction dont les statuts seront précisés en août. Il faut aller vite car Facebook souhaite que la première affaire vienne à la barre de cette nouvelle cour de justice à la fin de cette année. La Cour Suprême de Zuckerberg sera composée de quarante membres choisis, pour les premiers enrôlés, par Facebook. On ne connaît pas leur profil précis mais le réseau déclare s’interdire de recruter des collaborateurs et veut limiter le mandat des juges de cette Cour à trois ans. Les suivants seront nommés directement par les premiers sans intervention du réseau social. Indépendance et transparence sont les mots-clés claironnés au monde pour définir ce projet. En revanche, pour ce qui est de la compétence de cette Cour, le discours est plus alambiqué. La Cour détiendra-t-elle des pouvoirs pour faire appliquer ses décisions ? Si c’est le cas, ce qui semble l’hypothèse la plus vraisemblable, ce modèle de tribunal que l’on n’a jamais vu d’histoire d’hommes se posera inévitablement en concurrence du droit international et de ses juridictions. La même crainte est suscitée par l’annonce il y une semaine de la création de la monnaie Facebook, la Libra, dont les experts craignent qu’elle ne chamboule tout l’ordre monétaire mondial. Jusqu’où peut ou veut aller Facebook ? Sa taille impressionnante le rend plus puissant qu’un État ; il s’attache à en acquérir, un à un, tous les attributs régaliens. Mais à la différence de tous les autres États du globe, l’État Facebook agrège la communauté multiculturelle la plus diversifiée du monde. En matière de droit, cette nouvelle entité facebookienne sera-t-elle en mesure de prendre en compte toutes les diversités et les finesses des peuples de la planète ? Jusqu’ou ira-t-elle en matière de norme, de règles, de loi ou de jurisprudence ? Veut-elle faire naître un nouvel ordre juridique mondial ? Facebook rêve-t-il ainsi d’une loi universelle qui régirait tous les humains ? La firme de Mark Zuckerberg se lancerait-elle dans le projet fou de devenir une sorte d’ONU ? Nous n’en sommes pas encore là mais ce projet démesuré n’a pas fini de faire parler de lui et de susciter attraction et répulsion. Restons juste attentifs.

By |2019-06-28T10:21:38+00:00June 28th, 2019|Scoop.it|0 Comments

Jonathan Ive, le célèbre designer de l’iPhone, quitte Apple

Recruté par Apple en 1992, le designer de 25 ans devient l'allié le plus précieux de Steve Jobs lors de son retour à la tête de l'entreprise cinq ans plus tard. Ensemble, ils créent l'iMac, un ordinateur qui permet à la société de sortir du rouge. Avec son dos arrondi, translucide et acidulé, il séduit le grand public habitué aux ordinateurs austères.La société enchaîne ensuite les succès : l'Ipod en 2001, l'iPhone en 2007, le MacBook Air en 2008, l'iPad en 2010, l'AppleWatch en 2015… A chaque fois, ces produits portent la pâte de Jonathan Ive, inspiré par le fonctionnalisme du Bauhaus et guidé par un mot d'ordre : « amener de l'ordre à la complexité ».Il renverse aussi le rapport de force traditionnel entre ingénieurs et designers, en faisant du dessin le point de départ du processus de création. Apple est ainsi rarement le premier à inventer un produit - smartphone et tablette existaient avant l'iPhone et l'iPad - mais il réinvente son design de façon à l'imposer auprès du public et propulser de nouveaux usages.Capacité à innoverSon départ arrive à un moment délicat pour l'entreprise : la guerre commerciale avec la Chine menace encore un peu plus les ventes d'iPhone et une autre figure de l'entreprise, Angela Ahrendts , qui dirigeait les Apple Store, a quitté le navire au début de l'année. Il soulève surtout des questions sur la direction qu'Apple souhaite prendre et sa capacité à innover, alors que l'iPhone a déjà douze ans.Si certains craignent qu'Apple perde de sa magie sans « Jony », cette transition officialise en réalité un état de fait : le designer était moins impliqué dans la conception de produits depuis plusieurs années déjà. Depuis 2015, il se concentrait sur l'Apple Park, le nouveau campus de l'entreprise Cupertino, et les Apple Store. Pour Carolina Milanesi, analyste chez Creative Insights, son départ pourrait ainsi être l'occasion « de laisser aux autres membres de l'équipe de design plus de marge de manoeuvre »… et ainsi raviver une ligne de produits parfois jugée décevante.

By |2019-06-28T10:18:10+00:00June 28th, 2019|Scoop.it|0 Comments

How customer experience is building brands and businesses

Carolina Martinoli, director of brand and customer experience at British Airways (BA), agrees CX must be a corporate mindset rather than being viewed purely as a marketing or customer function. There needs to be an understanding and an appreciation at the very top level that without great CX it is hard to develop and grow a business over the long term.She says customer expectations and brand delivery must be aligned. At BA, this includes everything from booking a flight and the experience of the airport lounges to how someone is looked after on the aircraft. “What matters is the overall feeling people are left with after their journey and how they respond when someone asks them whether they enjoyed the experience.”All the professionals on the CX50 list have played an influential part in ensuring their particular brand promise is authentic and real.“Brands don’t communicate in one direction these days; it is a two-way conversation in real time with savvy and discerning customers,” says Martinoli.“Positives and negatives are exposed and amplified, especially with the acceleration of social media, which gives brands the opportunity to be more human and vulnerable. When we fail to deliver, we have to acknowledge our mistakes, be transparent, apologise and make things better for our customers.”It’s everyone’s responsibility to think about customer experience.

By |2019-06-28T10:11:32+00:00June 28th, 2019|Scoop.it|0 Comments

Air France condamnée pour avoir annulé le billet retour d’un passager

Air France a été récemment condamnée par le tribunal d’instance de Toulouse à rembourser un passager dont elle avait annulé le billet retour au motif qu’il n’avait pas utilisé l’aller. Dans un jugement rendu vendredi dernier, la compagnie aérienne est sommée de rembourser le nouveau billet que ce client a dû acheter, et de verser 500 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral. Air France devra aussi s’acquitter de la somme de 800 euros pour les frais de défense, selon le communiqué de l’avocate, Me Stella Bisseuil.Maître Stella Bisseuil précise que la décision du 21 juin n’est pas susceptible d’appel. Pour elle, il est surprenant que la compagnie aérienne continue encore d’annuler des billets retours de certains clients. Cette pratique, contestée par le plaignant, est connue sous le nom de «no show» : lorsqu’un client achète un billet aller-retour et qu’il rate, ou ne veut pas prendre son vol aller, la compagnie le contraint à racheter un billet.

By |2019-06-26T18:29:41+00:00June 26th, 2019|Scoop.it|0 Comments

How Dove’s Real Beauty campaign balanced long- and short-term marketing

Dove’s ‘Campaign for Real Beauty’ is one of the most celebrated examples of brand purpose over the past two decades, successfully transitioning it from a maker of creamy soap to a stalwart of the beauty category.To come up with the campaign, Dove-owner Unilever dug into the data around how women thought about beauty. What they discovered is what Marketing Week columnist Mark Ritson describes in this video as the “most discouraging and depressing data he has seen anywhere”, which led to the creation of a campaign that aimed to make women feel beautiful by broadening the definition of beauty.While spots such as ‘Evolution’ and ‘Tested on Real Curves’ built the brand, Ritson explains how Dove was actually running a two-pronged approach. Alongside these emotional and culturally relevant ads for the masterbrand were category-specific ads that boosted mental availability and salience for their products.The campaign is a prime example of the 60/40 split between long-term and short-term marketing that marketing analyst Peter Field and adam&eveDDB head of effectiveness Les Binet have advocated. And indeed, when Dove pulled back on the brand spend in 2008, it saw sales fall.

By |2019-06-25T08:23:49+00:00June 25th, 2019|Scoop.it|0 Comments

Procter & Gamble isn’t so sure about ads anymore, but has content aplenty | AdAge

Just a few years ago, Procter & Gamble Co. Chief Brand Officer Marc Pritchard poked fun at all the talk about “content,” pointing out it was ultimately advertising. Now, he’s not so sure about doing advertising anymore, which is remarkable given that P&G reported $7.1 billion of spending on it last fiscal year.“We’re here to reinvent advertising as we know it,” Pritchard said in an interview, noting that 70 percent of people say they don’t like advertising. And he spent much of the week at Cannes talking alternatives, including at more than a dozen public appearances in official and fringe events.This includes working with Arianna Huffington’s behavioral health venture Thrive Global to create “habit stacking.” As Pritchard describes it, that might include getting people to think about three things they’re grateful for every morning when they’re brushing their teeth (with Crest,) or getting John Legend to induce dads to sing to their babies when they change their (Pampers) diapers, reducing stress levels and cortisol at the same time. Or it could be people thinking about how they’re going to “crush it” later in the day at work when they’re putting on Old Spice deodorant."When you think about it, it could replace ads," Pritchard says. “Rather than constant reminders interrupting you, these micro-steps become habits that replace advertising.”

By |2019-06-25T08:23:30+00:00June 25th, 2019|Scoop.it|0 Comments

Facebook usage falling after privacy scandals, data suggests | Technology | The Guardian

The decline coincided with a series of data, privacy and hate speech scandals. In September the company discovered a breach affecting 50m accounts, in November it admitted that an executive hired a PR firm to attack the philanthropist George Soros, and it has been repeatedly criticised for allowing its platform to be used to fuel ethnic cleansing in Myanmar.Facebook’s own statistics show increases in daily and monthly active users (DAUs and MAUs), the numbers logging on to the site at least once in the respective periods, during the year ending March 2019.In the company’s latest quarterly earnings report, published in April, it said it averaged 1.56bn DAUs in March up 8% on March 2018, and MAUs were also up 8% year on year.The two sets of numbers can be reconciled. Anecdotal reports over the past year have suggested that while few users have deleted their Facebook accounts or stopped logging on since the scandals, many have reduced their usage.This month a market research firm, eMarketer, reported a decline in Facebook usage in the US, saying the typical Facebook user spent 38 minutes a day on the site, down from 41 minutes in 2017.“On top of that, Facebook has continued to lose younger users, who are spreading their time and attention across other social platforms and digital activities,” eMarketer said.

By |2019-06-25T08:22:23+00:00June 25th, 2019|Scoop.it|0 Comments

YouTube AR lets beauty blog viewers digitally try on makeup – Tech News | The Star Online

Google announced on June 18 an upcoming YouTube tool called AR Beauty Try-On "which lets viewers virtually try on makeup while following along with YouTube creators" via machine learning and AR technology.When enabled, this feature splits a user's screen approximately in half sliding YouTube videos to the top and opening the selfie camera on the bottom. Viewers can then select from a list of products and colours to test on their digital selves and, if they like what they see, they can follow a "shop" link that directs them to the brand's website.According to Google, the virtual products work on all skin tones and are realistically presented. Based on the results of recent tests, the company found that 30% of viewers used the AR Beauty Try-On tool when it was available.Though the tool is currently in alpha, brands can still use it by partnering with FameBit by YouTube, a platform that helps creators and influencers find brands to sponsor. Mac Cosmetics was the first to launch a campaign using the feature. –

By |2019-06-25T08:22:07+00:00June 25th, 2019|Scoop.it|0 Comments

Sanofi and Google to develop new healthcare Innovation Lab – Sanofi

Sanofi and Google will establish a new virtual Innovation Lab with the ambition to radically transform how future medicines and health services are delivered by tapping into the power of emerging data technologies.“We stand on the forefront of a new age for biology and human health, with the opportunity to transform healthcare through partnerships with pioneering technology and analytics companies,” says Ameet Nathwani, M.D., Chief Digital Officer, Chief Medical Officer & Executive Vice President, Medical at Sanofi. “Combining Sanofi’s biologic innovations and scientific data with Google’s industry-leading capabilities, from cloud computing to state-of-the-art artificial intelligence, we aspire to give people more control over their health and accelerate the discovery of new therapies.”The collaboration aims to change how Sanofi develops new treatments and will focus on three key objectives: to better understand patients and diseases, to increase Sanofi’s operational efficiency, and to improve the experience of Sanofi’s patients and customers."Life sciences companies are looking to data driven, digital innovation to help fuel the creation of accessible healthcare solutions," said Thomas Kurian, CEO, Google Cloud. "We look forward to collaborating with Sanofi to help accelerate the cycle of healthcare innovation to populations throughout the world."The Innovation Lab will develop both scientific and commercial solutionsSanofi and Google will leverage deep analytics across data sets to better understand key diseases and extract related patient insights.  This will enable Sanofi to research and develop more personalized approaches to treatment and identify accompanying technologies to improve health outcomes. The companies will apply technology and analytics on Sanofi’s large real world database to better understand what treatments work for patients. This aims to result in an improved ability to offer personalized treatment advice, thus optimizing patient care and reducing healthcare costs.Sanofi and Google also plan to apply artificial intelligence (AI) across diverse datasets to better forecast sales and inform marketing and supply chain efforts. Using AI will take into account real-time information as well as geographic, logistic and manufacturing constraints to help the accuracy of these complex activities.Additionally, Sanofi IT will be modernizing its infrastructure by migrating some existing business applications to Google Cloud Platform (GCP). By leveraging automation, scalability, and agility—along with increases in data and analytic capabilities—Sanofi will accelerate and simplify legacy management, provide easy access to recent technologies and its integration into business plans. The transition to GCP will maximize operational cost efficiency and support business objectives, including the Innovation Lab.

By |2019-06-25T08:19:40+00:00June 25th, 2019|Scoop.it|0 Comments

UP Magazine – Pour nourrir dix milliards d’humains, il faudra une révolution agricole et alimentaire

Leurs investigations aboutirent à un diagnostic glaçant : si aucune mesure n'est prise pour contrer les changements prévus dans la population mondiale et l'occidentalisation des régimes alimentaires, les impacts environnementaux du système alimentaire pourraient augmenter de 50 à 90 % d'ici 2050. « Le système alimentaire mondial a fondamentalement modifié notre planète et les ressources dont dépend l'humanité », affirme Marco Springmann. « La production alimentaire est responsable d'environ un quart de toutes les émissions de gaz à effet de serre et constitue donc un moteur majeur du changement climatique, poursuit-il.L'agriculture occupe plus d'un tiers de la surface terrestre et a entraîné une réduction du couvert forestier et une perte de biodiversité. L'agriculture utilise également plus des deux tiers de toutes les ressources en eau douce, et la sur-application d'engrais dans certaines régions a créé des zones mortes dans les océans. » Dans cette étude, les auteurs avaient eu le mérite de mettre en évidence comment la production et la consommation alimentaires affectent les "frontières planétaires" de la Terre, ces « frontières planétaires clés qui définissent un espace d'exploitation sûr pour l'humanité, au-delà duquel les écosystèmes vitaux de la Terre pourraient devenir instables ». Dans les écosystèmes vitaux de la planète, ces « frontières planétaires », les sols jouent un rôle majeur. Or un bon tiers de la couche arable de la planète est déjà gravement dégradée et perdue en raison de l'intensification de l'agriculture. Si les taux actuels d'épuisement se maintiennent – 25 milliards de tonnes de sol par an – l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture estime que les sols de surface disparaîtront d'ici 60 ans avec des coûts économiques énormes et une menace d'insécurité alimentaire pour des milliards de personnes. Pour un spécialiste de la question, Peter Horton, conseiller en recherche du Grantham Centre for Sustainable Futures de l'Université de Sheffield, au Royaume-Uni « Il s'agit d'une catastrophe mondiale potentielle ». Les solutions technologiques pour réduire l'impact environnemental de la production alimentaire doivent inclure la conservation et la régénération des sols. Cela fait longtemps que de nombreuses voix – comme celle de Vandana Shiva – se font entendre pour alerter : « Le sol et non le pétrole est l’avenir de l’humanité ». Ce que nous faisons au sol, nous le faisons à nous-mêmes. Et ce n'est pas un hasard si les mots "humus" et "humain" ont la même racine étymologique. Changements et résistancesPour éviter de franchir allègrement nos frontières planétaires et affamer une immense partie de la population humaine, les auteurs de l’étude d’Oxford appellent à combiner plusieurs mesures pour atténuer suffisamment la pression sur l’environnement. Trois changement clés doivent être mis en œuvre ; ils concernent notre modèle alimentaire —manger plus de plantes et moins de viande—, ensuite notre attention au gaspillage —il faudra réduire de moitié nos déchets alimentaires si nous voulons rester à l'intérieur des limites environnementales de la planète — et enfin et surtout, mettre en œuvre une véritable révolution dans nos pratiques agricoles.   Or c’est sur ce dernier point que la révolution se heurte aux plus grandes résistances. Les écosystèmes aménagés par les agriculteurs devront viser le plus possible la prise en compte des milieux domestiqués dans toute leur complexité. Une approche systémique envisageant à la fois les interactions entre les végétaux, les hommes et les animaux, d’une part, mais aussi entre les facteurs biologiques, physiques et climatiques, d’autre part. Ce qu’ignore pour une large part l’agriculture intensive qui grignote toujours plus de forêts et d’espaces naturels, qui vise le rendement à l’hectare en ignorant la valeur ajoutée à l’hectare ; celle qui résulte de la différence entre ce que l’on produit et ce que l’on détruit. L’agriculture intensive produit beaucoup mais en détruisant beaucoup aussi en employant des produits chimiques et des carburants fossiles. Les tenants de cette agriculture ont un argument massue pour justifier leurs pratiques : elles sont indispensables pour nourrir suffisamment les humains qui peuplent notre Terre.

By |2019-06-25T06:56:12+00:00June 25th, 2019|Scoop.it|0 Comments