“Mange des carottes, ça donne bonne mine !”. Nos grands-parents le disaient déjà : la beauté vient en mangeant. À en croire cet adage, certains aliments auraient à eux seuls des effets visibles sur la jeunesse de notre épiderme. Dans l’industrie agroalimentaire, cette promesse porte même un nom : la cosmetofood (de cosmétique et food, aliment). Au Japon, leader incontesté du secteur, les produits alimentaires à visée cosmétique y sont nombreux : guimauves au collagène pour “des lèvres pulpeuses” et une peau “tendue” (Eiwa) ou bonbons déodorants (Kanebo Cosmetics). Aux États-Unis, les “fêtes au collagène buvable” (drinkable collagen parties) sont devenues impératives chez ceux que l’on nomme les “accros à la beauté” (beauty addicts). En Belgique, ce sont les tablettes Young et Eternity (New-Tree) qui promettent de repousser les limites de l’âge. En France, le concept, introduit voilà plus de dix ans, peine encore à décoller. Le yaourt Essensis (Danone) garantissant “une peau plus saine donc plus belle”, lancé à grand renfort de publicité en 2007, a été retiré des rayons moins de deux ans plus tard. Manque d’efficacité ou prudence des consommateurs ? Sans doute les deux, tant ces promesses reposent essentiellement sur le marketing.

Des antioxydants pour retarder les effets du vieillissement ?
Vanter les effets bénéfiques des antioxydants pour protéger les cellules des effets du temps. Voilà la promesse du lait “Jour après jour, partenaire jeunesse” de Lactel qui mise sur un trio composé de sélénium, de zinc et de vitamine E. Or un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) juge injustifiée l’allégation “apporte du sélénium qui, en synergie avec le zinc et la vitamine E, contribue à éliminer les radicaux libres des cellules et ainsi à limiter leur vieillissement prématuré”.

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