Monthly Archives: July 2021

Monopilotage : inévitable pour Marc Rochet, inacceptable pour le SNPL

Le SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) a indiqué, ce jeudi dans un communiqué, être opposé à la mise en place des opérations monopilotes telles que celles proposées par certains opérateurs. Airbus et Cathay Pacific, parmi d’autres, ont dévoilé il y a peu leur projet consistant à n’avoir plus qu’un seul pilote aux commandes d’un avion court moyen courrier. Plus tôt cette année, le Directeur exécutif de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) avait posé de premiers jalons en se déclarant favorable au développement des opérations monopilotes. Les futurs avions amenés à remplacer les A320 et B737 « seront-ils conçus pour un seul pilote ?», s’est d’abord interrogé Marc Rochet, au cours du dernier Paris Air Forum, le 21 juin dernier. Pour le vice-président d’Air Caraïbes et président de French bee, cela ne fait aucun doute, certaines compagnies s’engageront sur cette voie et les autres seront bien obligées de suivre : «En court et moyen courrier, la décision de basculer sur un seul pilote est déjà prise ! On sait bien les coûts qu’il y a derrière tout ça, les progrès du monde digital. Et l’on n’arrête pas ce genre d’évolution. J’ajouterais que les pilotes en sont peut-être aussi un peu responsables». Le groupe Dubreuil (Air Caraïbes, French bee) sera-t-il de la partie ? « On y travaille. L’horizon pour le moyen-courrier monopilote est de moins de dix ans », a répondu Marc Rochet.. Et pour le nombre d’équipages sur le long-courrier ? « Pour la réduction des compo équipages multiples, disons moins de dix ans, et pour les compo équipages systématiques à deux, plutôt dix ans». Le SNPL reconnaît que «si à certains moments et sur certaines lignes, le vol se déroule sans difficulté imprévue, la charge de travail peut effectivement être temporairement  réduite ». Mails il ajoute que « l’idée récurrente consistant à vouloir réduire les coûts en réduisant le nombre de pilotes n’est pas réaliste et est surtout dangereuse ». Et le «bilan économique global de ce projet n’est jamais présenté». «Les technologies, ajoute le syndicat, ont certes fait d’énormes progrès et c’est en partie grâce à ces derniers que la sécurité des vols s’améliore d’année en année, mais le haut niveau de sécurité atteint par l’industrie du transport aérien repose avant tout sur un pilier fondamental : la synergie et la surveillance mutuelle entre deux membres d’équipage. Ce haut niveau de sécurité est en effet indissociable de la présence en permanence au cockpit de deux pilotes entraînés et reposés, en état de vigilance et en capacité de reprendre les commandes à tout moment ».  Pour le SNPL, « alors que dans les manuels pilotes, il est répété des centaines de fois (en préambule et dans les procédures) que la règle d’or est pour les pilotes de vérifier, et vérifier encore et encore tout ce que fait l’autre pilote, d’échanger tout au long du vol, d’exprimer leurs doutes quand une évolution n’est pas prévue, etc. Airbus propose de tirer un trait brutal sur cette synergie qui a prouvé son efficacité». Le syndicat de pilote conclut son courrier en indiquant qu’il mettra tout en œuvre pour s’opposer aux projets de l’industrie visant à réduire le nombre de membres d’équipage technique. On l’avait bien compris…

By |2021-07-03T13:58:02+00:00July 3rd, 2021|Scoop.it|0 Comments

Le Conseil d’Etat donne neuf mois à Macron pour agir pour le climat, un ultimatum inédit

Cette décision intervient juste après un rapport du Haut Conseil pour le Climat, selon qui « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs ». La France s’est engagée à baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Je m'abonne 3 mois pour 1€ | Sans engagement Par L'Obs avec AFP Publié le 01 juillet 2021 à 11h27 Mis à jour le 01 juillet 2021 à 12h04 Temps de lecture 2 min Il sera difficile pour la France de baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. (Manuel Cohen/Manuel Cohen via AFP) Favoris Commenter Nous suivre C’est une décision sans précédent. Ce jeudi 1er juillet, le Conseil d’Etat a donné neuf mois à l’Etat pour prendre des mesures supplémentaires afin d’atteindre l’objectif de baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Nicolas Hulot : « Il faut que la conscience s’éveille en aval de la science » La plus haute juridiction administrative française, saisie par la commune de Grande-Synthe (Nord), qui s’estime menacée par la montée du niveau de la mer, a relevé que les trajectoires actuelles de la France ne lui permettent pas de respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris. Elle ordonne donc « au Premier ministre de prendre toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre […] afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » de la France d’ici au 31 mars, délai qui expirera donc en pleine campagne pour la présidentielle. Baisse exceptionnelle en 2020 Il reviendra ensuite aux magistrats de « décider si tout va bien ou s’il convient de poursuivre » : « si les mesures sont toujours insuffisantes », le Conseil aura la possibilité de prononcer une astreinte financière. Un processus assez long qui n’aboutira toutefois pas avant le scrutin présidentiel, mais devrait alimenter le débat sur le bilan contesté d’Emmanuel Macron en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Cette décision, inédite en France, intervient juste après que le Haut Conseil pour le Climat (HCC) a estimé une nouvelle fois mardi dans son rapport annuel que « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs » de la France. Malgré une baisse des émissions de 1,9 % en 2019 et de 9,2 % estimée pour 2020, chiffre exceptionnel dû à la mise à l’arrêt de l’économie par la pandémie de Covid-19. « Les deux tiers des Français sont déjà fortement exposés au risque climatique » La trajectoire sera d’autant plus difficile à respecter que l’Union européenne s’apprête à revoir à la hausse ses objectifs avec des répercussions attendues pour la France, souligne le HCC, organisme indépendant créé par Emmanuel Macron pour évaluer la politique climatique du pays. Un « constat pas vraiment contesté par le gouvernement lui-même », relève-t-on au Conseil d’Etat. L’exécutif travaille « pour muscler les objectifs français » Matignon et le ministère de la Transition écologique avaient d’ailleurs indiqué en début de semaine lors de la publication du rapport du HCC que le gouvernement travaillait « pour muscler les objectifs français », envisageant l’annonce après l’été d’éventuelles « mesures complémentaires de façon à tenir nos ambitions ». En novembre, dans une précédente étape du procès, le Conseil d’Etat avait donné trois mois au gouvernement pour justifier de ses actions. « Le réchauffement climatique va beaucoup trop vite, toutes les espèces ne pourront pas s’adapter » La réponse s’appuyait notamment sur les effets attendus de la loi « climat et résilience » actuellement en discussion au Parlement et sur une étude commandée au cabinet Boston Consulting Group (BCG), qui jugeait en février « globalement à la hauteur » des objectifs les mesures engagées depuis le début du quinquennat. Les contentieux juridiques sur le climat se multiplient « Nous serons au rendez-vous pour veiller à ce que la décision soit effectivement appliquée », avait prévenu de son côté Guillaume Hannotin, avocat des quatre ONG de « l’Affaire du siècle », autre procédure contre l’Etat, qui s’étaient jointes au dossier Grande-Synthe. Nouvelle stratégie des militants écologistes, les contentieux juridiques sur le climat se sont multipliés ces dernières années et les premières décisions en la matière tombent depuis quelques mois, au détriment de l’Etat. Même mouvement à l’étranger, où les justices néerlandaise et allemande ont elles aussi récemment ordonné un relèvement des ambitions climatiques de leur Etat respectif.

By |2021-07-02T08:26:37+00:00July 2nd, 2021|Scoop.it|0 Comments

Consommer local ? Les start-ups veillent sur cette tendance remise au…

La pandémie a renforcé notre envie de faire nos courses dans les boutiques de quartier. Et d'après le baromètre Contributing de W la tendance n'est pas près de s'arrêter bien au contraire. Une fièvre acheteuse locale que les start-ups du web ne veulent ni ne doivent négliger...   Félix Potin, Shopi, Champion et Codec tiennent leur revanche. Ces enseignes de superettes aujourd’hui disparues ont succombé aux assauts des hypermarchés mais les commerçants de proximité n’ont pas dit leur dernier mot.     4 Français sur 10 déclarent préférer leurs courses près de chez eux   Depuis l’arrivée de la pandémie, 4 consommateurs sur 10 affirment faire davantage leurs courses dans des magasins proches de leur domicile, selon une étude du leader européen du marketing digital Sendinblue. 57% des shoppers veulent soutenir l’économie locale, 52% se sentent plus en phase avec les commerces de taille plus modeste et 58% souhaitent continuer à faire leurs achats près de chez eux après le confinement. Plus d’un tiers des sondés (36%) sont même prêts à y aller plus souvent.     Dis-moi où tu vis, je te dirai où shopper   Cette appétence pour le commerce de proximité a été renforcée par la crise sanitaire. « En achetant local, les Français témoignent de leur attachement aux petits producteurs, aux artisans et à tous ces commerces du quotidien (épiceries, maraîchers, boulangeries...) qui créent du lien social et dynamisent les centres-villes, les bourgs et les villages », indique l'application Next4Me Marke . Cette dernière permet de trouver en quelques clics des produits artisanaux et fermiers en vente près de chez soi. Son fonctionnement est très simple. L’agriculteur ou le commerçant ouvre un compte gratuitement sur l’app et met ses références en ligne. Le client doit, pour sa part, définir sa localisation ou activer la géolocalisation avant de pouvoir sélectionner les boutiques les plus proches, passer commande et retirer ses articles sur place. Une fois ses achats retirés, le paiement est libéré en faveur du vendeur et le client peut évaluer son expérience. Cette application n’est pas la seule à profiter de notre amour retrouvé pour nos commerçants de quartier.     Le collaboratif se développe   Lancée officiellement en France en mai 2020, FlipNpik est un écosystème collaboratif qui vise à aider les distributeurs et les producteurs locaux à renforcer leur présence sur la Toile. Cette start-up canadienne aide ses clients à digitaliser leur commerce, à booster leur visibilité, à acquérir et à fidéliser leur clientèle. Pour la « modique » somme de 365 euros par an, le petit commerçant peut disposer d’une application et d’un site vendeur personnalisé. Le lancement de ce forfait n’est toutefois pas prévu avant le mois de septembre. La pandémie a en effet ralenti les projets d’expansion de la jeune pousse. « Nous avons décidé de ne pas facturer les commerçants jusqu’à la rentrée afin de leur donner le temps de travailler dans des conditions plus normales », explique Jessica Nguyen, la directrice Europe de FlipNpik.     Publier les photos des magasins et les produits sur les réseaux sociaux   Cet imprévu n’a pas stoppé net les activités de la start-up. Bien au contraire. Son application propose ainsi aux consommateurs de prendre en photo les magasins et les produits de leurs boutiques de quartier afin de les publier sur les réseaux sociaux. Pour chaque cliché retenu par FlipNpik qui dispose à Londres d’une équipe de modérateurs chargée de filtrer les images malveillantes ou de mauvaise qualité, les internautes se voient attribuer des points, baptisés « Flip Social » qui leur permettront de profiter de cadeaux ou de bons de réduction dans leur boutique de proximité. Plus de 12.000 commerçants sont déjà impliqués dans cette initiative originale. « La pandémie a catapulté notre volonté de consommer local », se félicite Jessica Nguyen.     Des données qui rapportent   Kwalead cherche, lui aussi, à surfer sur cette vague. Ce réseau social français permet aux distributeurs de poster leurs offres et leurs bons plans gratuitement à sa communauté qui comprend plus de 300.000 clients potentiels. Les particuliers reçoivent des suggestions qui correspondent à leur profil et à leurs centres d'intérêt. La grande originalité de Kwalead repose sur le fait que la moitié des revenus publicitaires générés par l'utilisation des données personnelles est reversée aux internautes. Après s’être inscrit, le membre participe à des sondages, à des tests ou à des enquêtes. Après avoir sélectionné le partenaire en fonction de la rémunération qui lui sera proposée, l’internaute accepte de partager ses données personnelles et sa rémunération qui varie de 1 à 70 euros lui sera versée dans sa cagnotte personnelle.   L'Arbre, le maire et la médiathèque...   Longtemps laissés pour compte et abandonnés à leur propre sort, les petits commerçants sont aujourd’hui appréciés par les consommateurs et choyés par les start-ups de la Toile. Les crises, parfois, ont du bon. Et de revoir sans tarder L'Arbre, le maire et la médiathèque sans tarder. Film d'Eric Rohmer follement d'actualité, sorti en salles en... 1993. Frédéric Therin

By |2021-07-02T07:32:23+00:00July 2nd, 2021|Scoop.it|0 Comments