Le projet est mené au sein de la start-up américaine Parallel Systems, fondée en janvier 2020 à Palo Alto, dans la Silicon Valley. Il a été présenté publiquement le 19 janvier 2022, en même temps que Parallel Systems annonçait avoir levé 49,55 millions de dollars. Fort de 28 employés, la société en est au stade des prototypes et des tests. Pour l’heure, ces derniers se déroulent sur une portion de rails à 80 km de Los Angeles.

Ce concept de train autonome est assez particulier. Il consiste en des wagonnets plats conçus pour rouler sur des voies ferrées standard, équipés de batterie, guidés par des caméras bidirectionnelles et associés par paire. Chaque paire supporte un conteneur standard. C’est cet ensemble, appelé “peloton”, qui sera autopiloté, indépendamment d’autres ensembles similaires. Mais les fondateurs de Parallel Systems estiment, selon CNBC, qu’un train de fret idéal consisterait en un groupe de 10 à 50 paires de “pelotons”.

Plus besoin de locomotive, chaque peloton en étant une lui-même, les wagonnets peuvent partir en décalé les uns par rapport aux autres, se séparer du convoi pour changer de direction ou mieux gérer le trafic, etc. Et le fait qu’il soit plus court que les trains standards permet à ce type de convoi de s’arrêter en urgence plus rapidement en cas de détection d’obstacles.

Des micro-terminaux de chargement
Avec leurs fonctions d’automatisme, les wagons vont se caler seuls au niveau des grues. Une fois un conteneur déchargé (ou chargé), les deux plateformes sur lesquelles il reposait peuvent partir, libérant la place pour les suivantes, sans avoir à attendre que la totalité du train ait été traité. Parallel System imagine ainsi des micro-terminaux plus faciles à construire et prenant bien moins de place.

Pour l’heure, les détails techniques du projet sont encore succincts. Parallel Systems n’a pas encore choisi sa technologie de batterie et les voies ferrées étant privatisées aux Etats-Unis, il va falloir s’entendre avec chacune des plus de 600 compagnies pour être autorisé à rouler sur leurs rails. La société envisage en fait surtout de fournir des licences de sa technologie aux compagnies ferroviaires plutôt que d’opérer elle-même des trains.

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