Microsoft vient dans tous les cas de cesser le développement et la vente d’outils de reconnaissance des émotions à partir de la reconnaissance faciale – et va plus largement limiter la portée de ces technologies.

« Des experts à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise » ont souligné l’« absence de consensus scientifique » sur la définition des « émotions » et « les préoccupations accrues en matière de confidentialité autour de ce type de capacité », indique Natasha Crampton, responsable de l’IA chez Microsoft, dans un post de blog. En outre, il est difficile de faire le lien entre expression et émotion, qui peut dépendre de la culture et du pays, explique-t-on chez le géant de l’informatique, et ce lien peut conduire à des stéréotypes et de la discrimination mais aussi poser des questions sur la vie privée.

Les clients existants de la firme de Redmond ont encore un an avant de perdre l’accès aux outils d’intelligence artificielle qui prétendent prédire l’émotion, le sexe ou l’âge, lire le sourire ou reconnaître des attributs comme les poils du visage, les cheveux, etc. Ces outils étaient intégrés dans des programmes ayant des visées variées comme reconnaître le maquillage, mesurer la satisfaction de consommateurs, donner une idée d’une ambiance ou encore aider les personnes handicapées.

Plusieurs retours en arrière
Parallèlement, la reconnaissance faciale en général sera mieux encadrée pour s’assurer que son utilisation respecte les principes d’éthique de Microsoft. Déjà il y a quelques mois, la firme de Redmond avait revu ses outils permettant d’imiter la voix pour éviter les « deepfakes ».

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