Monthly Archives: July 2022

Louvre Hotels Group : « Il ne faut jamais imposer la technologie au client »

Nous remarquons que les clients viennent pour la technologie proposée mais aussi pour l’approche qualitative en matière de RSE. Nous réfléchissons à dupliquer le concept à d’autres établissements en cours de construction, notamment chez une filiale en Inde. Nous ne nous interdisons pas de déployer certains services dans des hôtels existants, notamment dans les chambres. Nous pensons que cet aspect innovant peut devenir un marqueur fort de la marque Campanile. Ce pourrait devenir un nouveau positionnement. L’idée serait de mettre l’accent sur le côté RSE dans des établissements loin des villes et d’axer sur le côté digital et smart dans les milieux urbains. Que pensez-vous de la nouvelle étude d’Oracle qui révèle que les clients français aspirent à moins d’interaction et plus d’autonomisation dans les hôtels ? Je pense que la crise sanitaire a changé les standards des clients. Elle a favorisé la réduction des interactions. Mais il ne faut pas oublier que nous évoluons dans l’univers de l’hospitalité où l’humain est important. La technologie doit exister au bénéfice d’une praticité, d’un gain de temps pour le client. Je pense qu’il faut lui laisser le choix et ne jamais lui imposer.

By |2022-07-14T21:10:38+00:00July 14th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Le PDG de la SNCF demande 100 milliards sur 15 ans pour le ferroviaire

Malgré les efforts budgétaires récents consentis par l'Etat (avec en particulier 35 milliards de reprise de dette de SNCF Réseau, le gestionnaire des infrastructures, dans le cadre de la réforme de 2018), les moyens alloués aux infrastructures restent nettement inférieurs à ceux de nos voisins, et insuffisants par rapport aux besoins, rappelle le dirigeant. Le passage à une commande centralisée des aiguillages, qui permet de faire circuler plus de trains sur une même voie, est par exemple engagé. « Mais au rythme actuel, il faudrait 45 ans pour moderniser tout le réseau », avance-t-il. Un réseau vieillissant et pas assez de moyens De même, la moyenne d'âge des voies dans l'Hexagone approche les 30 ans, ce qui pose sur certaines portions de vrais problèmes de régularité. Le fret souffre de son côté de nombreux goulots d'étranglement, comme à Lyon, par exemple, où l'absence d'une voie de contournement de l'agglomération oblige à faire passer les trains de marchandises par la gare de Part-Dieu, déjà thrombosée . LIRE AUSSI : Les gares SNCF face à un mur d'investissement Doubler la part modale du ferroviaire suppose donc un effort financier massif, que Jean-Pierre Farandou évalue à une centaine de milliards d'euros. Un chiffrage très grossier de son propre aveu, mais qui donne un ordre de grandeur des investissements à réaliser, et qui semble, « sur quinze ans, pas inaccessible pour la puissance publique ». 13 milliards pour faire 13 RER en Province Dans le détail, la réalisation de « RER métropolitains » dans des grandes agglomérations de province comme Bordeaux, Lyon ou Strasbourg , mobiliserait quelque 13 milliards d'euros pour mener à bien les projets identifiés dans 13 villes. L'effort de régénération du réseau devrait pour sa part être accru d'un milliard par an sur quinze ans (SNCF Réseau y consacre déjà 2,8 milliards par an). La modernisation de la signalisation coûterait, elle, 10 milliards d'euros, tout comme la généralisation de la commande centralisée des aiguillages. L'investissement dans le fret ferroviaire serait du même ordre.

By |2022-07-14T20:27:39+00:00July 14th, 2022|Scoop.it|0 Comments

La reprise du marché hôtelier se confirme en France et dépasse les niveaux de 2019

Selon une étude publiée par le cabinet In Extenso, la reprise dans le secteur de l’hôtellerie se poursuit, notamment sur Paris et en Île-de-France où ont été enregistrées les meilleures performances depuis le début de la crise. Les chiffres de l’industrie hotellière au mois de mai 2022 semblent confirmer une reprise qui ne cesse de croître depuis le débit de l’année. Le taux d’occupation moyen atteint les 67% au niveau national, soit 7 points par rapport à avril 2022 et +1% par rapport à 2019, l’année de référence. La recette moyenne par chambre s’établit à 111 euros, enregistrant une hausse de 18% par rapport à mai 2019. Depuis janvier, le segment du luxe affiche un taux de remplissage à hauteur de 49%, 55% pour le milieu de gamme, 52% pour l’hôtellerie économique et 58% pour la super-économique.  > A lire aussi : Le MICE porte la reprise de l’hôtellerie A Paris et en Île-de-France le retour des voyageurs d’affaires et des touriste pousse le taux d’occupation moyen à 81%, soit la meilleure performance depuis 2 ans et même supérieure de 3% à mai 2019. Les évènements sportifs internationaux ont également grandement participé à l’attractivité de la capitale. En région (hors Côte d’Azur), le taux d’occupation atteint les 63%, toutes gammes confondues, avec une nette hausse pour Marseille qui a accueilli la Challenge Cup et Rennes qui a bénéficié de l’organisation de plusieurs congrès.  Alors que la saison estivale a d’ores et déjà débuté, le cabinet prévoit des résultats à la hausse, voire exceptionnels, « sous réserve que les conditions sanitaires et économiques soient favorables ». Le groupe rappelle également que le secteur hôtelier doit, comme d’autres marchés, faire face à une pénurie de personnel. « Il convient de rester prudent sur les perspectives qui pourraient être assombries par les difficultés des professionnels à recruter des saisonniers, la reprise épidémique du Covid-19 et le prix de l’essence qui pourrait freiner les déplacements des voyageurs », indique le cabinet In Extenso à travers son étude. 

By |2022-07-11T20:17:18+00:00July 11th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Hôtellerie : quelles sont les attentes des clients en matière de technologie ?

Plus de technologie et moins de contacts humains La majorité des Français interrogés souhaitent plus d’autonomie lorsqu’il réside dans un hôtel. 60 % estiment qu’ils sont plus susceptibles de séjourner dans un hôtel qui propose une technologie en libre-service limitant les contacts avec le personnel et les autres clients. Un plus petit nombre (36 %) souhaite même un modèle en libre-service complet, avec un personnel disponible uniquement à la demande. En revanche, 27 % des Français interrogés seulement déclarent vouloir une expérience sans contact complète pour toutes les transactions hôtelières de base (check-in/check-out, nourriture et boissons, clés de chambre, etc.). Le même confort qu’à la maison D’une manière générale, les clients des hôtels souhaitent avoir le même confort dans leur chambre d’hôtel qu’à la maison. 32 % des personnes interrogées souhaitent pouvoir commander un service de chambre depuis leur téléphone ou un chatbot et 43 % recherchent également le paiement sans contact. 40 % ont déclaré que l’accès au divertissement à la demande, avec une connexion facile à leurs comptes personnels de streaming ou de jeux, était un-pré-requis pour leur séjour. 39 % souhaitent des commandes vocales pour toutes les commodités de leur chambre (lumière, rideaux, clés, etc.) et 23 % souhaitent des outils de contrôle en chambre qui ajustent automatiquement la température, l’éclairage et même l’art numérique en fonction de leurs préférences qu’ils ont pré-renseignées. Interrogés sur le métavers et la réalité virtuelle, les Français interrogés ont infirmé leur intérêt avant le séjour. 6% seulement sont intéressés par leur utilisation pour découvrir un hôtel virtuellement avant de réserver. En revanche, ils sont 83% à être intéressés par des visites, des expositions d’art ou des cours de fitness en réalité virtuelle au sein des hôtels. Le « sans contact » convainc les hôteliers Selon Oracle, la technologie peut permettre de réduire la pression sur les clients et le personnel dans un contexte de pénurie de main d’œuvre dans le secteur. 65 % des hôteliers, en France comme à l’international, ont déclaré que l’intégration de nouvelles technologies pour le personnel correspondait mieux à leur stratégie visant à réduire les pénuries de main-d’œuvre et à attirer de nouveaux talents. La technologie « sans contact » est considérée comme intéressante et 48% d’entre eux estiment qu’une « expérience sans contact complète » est susceptible d’être la technologie la plus largement adoptée dans le secteur au cours des 3 prochaines années. Pour 42% des hôteliers français, la priorité absolue est d’adopter des technologies qui améliorent ou éliminent le besoin d’interaction avec la réception d’ici 2025. « La pandémie a établi le rôle de la technologie dans le parcours des clients et des associés, et le secteur ne reviendra jamais en arrière », affirme Alex Alt, Vice-Président senior et Directeur général, Oracle Hospitality. * nommée « L’hôtellerie en 2025 : automatisée, intelligente… et plus personnalisée » a été menée auprès de 5 266 consommateurs et 633 cadres du secteur hôtelier dans le monde entier, parmi lesquels 530 voyageurs et 47 cadres français, au printemps 2022.

By |2022-07-11T20:16:55+00:00July 11th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Après deux ans de Covid, le grand désintérêt des Français pour leur travail – L’Express

Après deux ans et demi de pandémie, de confinements et de rebonds épidémiques, existerait-il finalement un "monde d'après" le Covid ? Professionnellement, il semblerait que oui. Dans une note publiée par la Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec L'Express, le directeur de l'Expertise Corporate et Work-Experience de l'Ifop Romain Bendavid revient ainsi sur les transformations "hors-norme" qui traversent le monde professionnel depuis la crise du Covid. Et son constat est sans appel. "Ces changements ont bouleversé en profondeur notre manière d'envisager la vie au travail", indique-t-il. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : alors qu'en 1990, 60 % des Français jugeaient "très importante" la place de leur profession dans leur quotidien, ils ne sont plus que 24 % à la définir comme telle trente ans plus tard. 

By |2022-07-07T20:42:09+00:00July 7th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – Ce qu’il faut retenir du dernier rapport du Haut conseil pour le climat

Dans son rapport annuel, le Haut conseil pour le climat (HCC) rappelle que, pour préserver un futur vivable, les instances dirigeantes devront mettre en place des politiques de sobriété et renforcer l’adaptation des territoires. Deux leviers encore « insuffisamment déployés » par l’exécutif actuel. Pablo Maillé - 30 juin 2022 Ce ne sera plus 40 mais 50. Le mercredi 29 juin, l’exécutif français a annoncé un nouvel objectif de baisse de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990, en conformité avec le nouveau plan climat européen. Jusqu’ici, la France s’était engagée à réduire ce seuil de seulement 40 %. Une nouvelle ambition toujours insuffisante selon Anne Bringault, coordinatrice des programmes au sein du Réseau Action Climat (RAC), mais qui a au moins le mérite « d’acter qu’on ne pourra s’appuyer uniquement sur les technologies pour agir sur le climat ». Dans deux de ses quatre scénarios parus en novembre 2021, l’Agence de la transition écologique (ADEME) envisageait en effet une baisse inférieure à ce niveau, préférant une bifurcation plus lente et technophile. PARTICIPE À NOTRE LOTERIE POUR TENTER D'EN GAGNER UN 🎟 Hasard du calendrier, cette annonce intervient le jour même de la publication du dernier rapport du Haut conseil pour le climat (HCC), dans lequel il poursuit son évaluation annuelle des politiques gouvernementales en matières de climat, notamment sur le niveau de compatibilité des différentes politiques publiques du pays vis-à-vis de l’accord de Paris - et de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) qui en a découlé. Niveau des émissions, sobriété, adaptation… Voici trois leçons à retenir de ce document. 1. L’empreinte carbone de la France en baisse Côté statistiques, le Haut conseil pour le climat rappelle que l’empreinte carbone totale de la France est estimée à 552 mégatonnes (Mt) équivalent CO2 pour l’année 2020. Ce chiffre est en diminution depuis au moins 2010, à un rythme de -1,2 % par an en moyenne sur la période 2010-2019. Dans le détail, les émissions associées aux importations représentent près de la moitié de ces 552 Mt (même si la méthodologie de calcul du ministère de la Transition Écologique ne prend pas en compte la déforestation importée), tandis que les émissions associées à la production intérieure (industrie, agriculture…) en représentent 33 %, et les émissions directes des ménages (chauffage, mobilités…) en représentent 18 %. Capture d'écran du rapport © Haut conseil pour le climat Au sein de l’Union européenne (UE), les émissions ont diminué en moyenne de 23 % en 2019 par rapport à 1990. La France se situe sous cette moyenne européenne, avec une réduction de 20 % sur cette période, « ce qui est supérieur à celle de l’Italie (-19 %) et de l’Espagne (-9 %), mais inférieure à celles de l’Allemagne (-35 %), ainsi que celle du Royaume-Uni (-43 %) ». L’empreinte carbone par habitant de la France (8,2 Mt de CO2) reste également sous la moyenne européenne, « mais avec un écart moins prononcé que pour ses émissions territoriales car les émissions importées sont supérieures à la moyenne européenne », de part l’importance de ses échanges commerciaux internationaux notamment. 2. La sobriété « insuffisamment déployée » Mot d’ordre désormais repris jusque dans les tribunes des dirigeants des grands groupes énergétiques, la sobriété reste malheureusement « insuffisamment déployée  » en France, selon le Haut conseil pour le climat. Pour rappel, les politiques de sobriété sont définies dans le dernier rapport du GIEC comme « un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui évitent la demande en énergie, matériaux, sol et eau tout en offrant à chacun une vie décente dans les limites planétaires  ». Dit autrement, il s’agit de ne pas consommer telle ou telle ressource jugée « inutile » – et surtout, en l’occurrence, incompatible avec le respect de l’Accord de Paris. L’interdiction des systèmes de chauffage des terrasses des cafés permettra d’économiser l’équivalent des émissions moyennes de 300 000 voitures par an Partager sur Twitter Partager sur Facebook Dans le détail, l’objectif de « meilleure efficacité énergétique des équipements et de sobriété des usages » dans le secteur des bâtiments est jugé « non aligné » avec la trajectoire de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). S’agissant de la transformation du secteur de l’énergie, la « maîtrise de la demande via l’efficacité énergétique et la sobriété (…) en atténuant les pointes de consommation saisonnières et journalières » n’est que « ponctuellement » alignée. Citons notamment le cas de l’interdiction, effective depuis le 1er avril dernier, des systèmes de chauffage des terrasses des cafés et des restaurants. Dans la mesure où elle représente une économie de 0,5 Mt CO2 chaque année, soit l’équivalent des émissions moyennes de 300 000 voitures, cette mesure « est à souligner pour sa contribution aux changements comportementaux indispensables à la sobriété énergétique », écrit le HCC. Problème : elle fait figure d’exception plutôt que de règle. Dans un encadré dédié à ce sujet, les experts du HCC rappellent ainsi que la sobriété devrait « s’appliquer à tous les secteurs au-delà de l’énergie » et ne pas rester « l’affaire des seuls choix individuels » – contrairement à ce qu’a récemment suggéré la nouvelle ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. « Rendre possible l’adoption de styles de vie bas carbone implique une redéfinition profonde et systémique de l’organisation économique et sociale, poursuit le HCC. La sobriété implique de modifier les normes juridiques et sociales sur les usages permis, favorisés ou à réduire, tout en laissant aux individus et ménages la liberté de choisir en fonction de ce qu’ils considèrent comme utile à la satisfaction de leurs besoins et de leurs désirs au sein d’un cadre collectif qui garantisse le respect des limites planétaires. » Autre avantage, dans un contexte marqué par l’inflation et la guerre en Ukraine, la sobriété permet de « renforcer l’indépendance », tout en poursuivant les objectifs climatiques.  3. Des politiques d’adaptation « sous-dimensionnées »  Les récentes vagues de chaleur l’ont encore démontré : que ce soit dans les grandes villes ou dans les campagnes, les territoires français sont loin d’être préparés à l’intensification du changement climatique et de ses impacts et risques. « La France dispose déjà d’instruments efficaces (prévention des risques, gestion de crise, indemnisation), mais l’aménagement et l’urbanisme sont insuffisamment mobilisés. La pérennité des instruments d’indemnisation est menacée, résume le HCC dans sa synthèse destinée aux décideurs. Les relocalisations et réaménagements sont mal anticipés. Face aux besoins croissants, la solidarité nationale et régionale est sous-dimensionnée. » Tout en déplorant une baisse des effectifs dans de nombreuses structures publiques (Météo-France, ONF, Agences de l’eau…), le rapport évoque même un risque de « mal-adaptation », celui-ci survenant lorsque « les réponses au changement climatique augmentent les risques pour les personnes et écosystèmes ou qu’elles accroissent les émissions de gaz à effet de serre », souvent à cause de « diagnostics en silo et d’ajustements réactifs ou de courts termes ». Capture d'écran du rapport © Haut conseil pour le climat Exemple parmi d’autres : si la loi climat et résilience adoptée en 2021 inclut « des mesures utiles face à la mobilité du trait de côte et à l’érosion », l’évolution législative actuelle n’est pas entièrement positive car elle se fonde sur une vision de l’aléa relativement simple et « déterministe » de ces phénomènes. « L’érosion côtière est un aléa difficilement prévisible, car non progressif et assorti de fortes incertitudes à l’échelle locale. Les processus météo-marins (vagues, marées, courants, surcotes) peuvent en effet déclencher le recul très brutal de côtes rocheuses », souligne le rapport. Or, certaines estimations actuelles de l’évolution du trait de côte « ne se fondent que sur une extrapolation de tendances historiques à l’aide de données d’observations passées, moyennées sur un grand nombre d’années ». Sans compter l’impréparation de la côte méditerranéenne face au risque de tsunami, qui a selon l’Unesco « 100 % de chances » de se produire au cours des trente prochaines années…

By |2022-07-06T21:42:21+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

A peine 10% des licornes européennes sont françaises

Prendre du recul permet de ne pas tomber dans l’euphorie. Ne pas se regarder le nombril en se comparant aux autres aide à garder les pieds sur terre. La France compte aujourd’hui 29 licornes. Ces start-ups dont la valorisation dépasse le milliard d’euros semblent se multiplier comme des petits pains. En 2017, notre pays abritait tout juste deux sociétés de cette taille. Durant le seul mois de janvier 2022, cinq sociétés ont décroché ce statut (Payfit, Ankorstore, Qonto, Exotec et Spendesk) contre douze en 2021, année durant laquelle ces jeunes pousses avaient levé 11,56 milliards d’euros, soit 115% de plus que lors des douze mois précédents, d’après le baromètre EY du capital risque en France. La « start-up nation » tant souhaitée par Emmanuel Macron semble en passe de devenir une réalité sauf que notre cas est loin d’être un exemple isolé… La plus grosse licorne française est… 25ème au classement européen Le rapport intitulé Titans of Tech publié par la banque d’affaires GP Bullhound montre en effet qu’il existe… 283 licornes en Europe. Notre pays abrite ainsi à peine 10% de ces pépites jeunes et brillantes. Plus inquiétant encore, la première société hexagonale de ce classement, le spécialiste de la Data, Dataiku, se situe à une bien modeste… 25èmeplace. Seuls Dataiku, Mirakl, Contentsquare, Talend, Algolia etPayfit figurent dans le Top 50 et à peine 10 entreprises françaises apparaissent dans les 100 plus importantes capitalisations. N’en déplaise à notre président, notre nation est encore loin, très loin d’abriter autant de jeunes pousses prometteuses qu’Israël (60 licornes), le Royaume-Uni (56) et l’Allemagne (33). La valorisation totale cumulée de nos licornes (70 milliards de dollars) est aussi assez faible comparée à d’autres pays qui privilégient la qualité à la quantité comme la Suède (130 milliards de dollars pour 17 licornes) et les Pays-Bas (89 milliards de dollars pour neuf licornes). Pour résumer, la France compte assez peu de ces start-ups milliardaires et leurs tailles sont plutôt modestes. Certaines mises au point méritent d’être précisées… Les investisseurs plus prudents Cette situation ne risque pas d’évoluer dans un avenir proche. Les incertitudes politiques, le retour de l’inflation et la dégringolade des marchés boursiers ont en effet refroidi les ardeurs des investisseurs qui réfléchissent aujourd’hui à deux fois avant d’investir des millions dans des sociétés certes prometteuses mais qui n’ont toujours pas fait leurs preuves. Emmanuel Macron continue pourtant d’afficher un optimisme béat malgré les nuages qui s’amoncellent dans le ciel. Lors de son intervention au salon VivaTech, le président de la république a affirmé que notre pays pourrait compter 100 licornes, dont 25 GreenTech, d’ici 2030. Plusieurs analystes jugent que cet objectif est atteignable. Les prochains mois le diront… Une étape, rien de plus… Les start-ups qui ont déjà franchi ce Rubicon tentent toutefois de relativiser leurs « exploits », comme nous le répètent souvent les dirigeants que nous interrogeons chaque mois dans notre rubrique La Licorne du Mois. « Dans ma tête, ce titre ne change absolument rien, nous expliquait récemment Nicolas d’Audiffret, le co-fondateur d’Ankorstore, une place de marché destinée aux commerçants indépendants et aux petits créateurs. Je tente même de ne pas trop y penser car cela pourrait avoir tendance à nous faire croire que nous avons atteint un but alors que nous vivons juste le début de notre aventure. Nous sommes aujourd’hui encore tout petit par rapport à ce que nous souhaitons être. » Firmin Zocchetto ne dit rien d’autre : être licorne « booste votre communication et votre visibilité et cela vous aide à recruter et à parler aux journalistes, reconnaît le co-fondateur de l’éditeur du logiciel de paie et de gestion RH PayFit. C’est vraiment très positif pour l’image de la société mais il ne faut pas que ce statut nous grise pour autant. C’est un point de passage et non pas une ligne d’arrivée qui récompense tout le travail accompli. » Loïc Soubeyrand pense, lui aussi, que le titre de licorne « est hyper positif lorsqu’on suit une stratégie d’internationalisation ». « Cela nous apporte un gage de sérieux et représente une forte garantie auprès de nos clients, de nos collaborateurs et de nos cibles potentielles, précise le fondateur et CEO de la solution dématérialisée de tickets-restaurant et d’avantages employés Swile. Ce n’est pas seulement un titre. C’est utile. »

By |2022-07-06T21:39:54+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Renault met en scène sa conversion à l’électrique

De nombreuses personnalités locales avaient fait le déplacement dans l'usine Renault à Cléon, en Seine-Maritime, ce mardi 5 juillet. Devant des dizaines de salariés et de journalistes, le directeur Industrie du groupe, José Vicente de los Mozos, y a inauguré la ligne de production flambant neuve du moteur électrique EPT-160, destiné à la Megane E-Tech électrique du Losange. La ligne a en réalité démarré il y a déjà plusieurs semaines. « Nous nous sommes calés sur le rythme de production de la Megane E-Tech, soit 400 moteurs par jour », explique Jérôme Moinard, directeur Industrie des usines de mécanique du groupe. Une première étape : l'espace a déjà été réservé pour doubler sa capacité de production, de 120.000 à 240.000 moteurs par an d'ici fin 2023. Cathédrale du thermique La transformation de l'usine de Cléon est emblématique de la révolution sans précédent qui frappe de plein fouet l'industrie automobile. Hier cathédrale du moteur thermique (940.000 unités en 2017), le site a vocation à ne plus produire que des moteurs électriques en 2030. La proportion était de 15 % en 2017 et de 36 % en 2021. « En 2030, la marque Renault devrait être passée au tout électrique », rappelle José Vicente de los Mozos. Une mutation à marche forcée, pour laquelle Renault a mis de gros moyens : 620 millions d'euros ont été investis depuis 2018 sur le site, pour transformer l'usine et y installer de nouvelles machines. « Et il faudra sans doute encore investir un tiers supplémentaire de cette somme dans les années à venir », avance Jérôme Moinard. Car Cléon doit devenir la seule usine de moteurs électriques du groupe : Renault, qui entend ancrer en France son activité dans l'électrique, annonce une production de 1 million d'unités à horizon 2024 (dont la moitié pour des voitures 100 % électriques). LIRE AUSSI : Renault : Cléon ou la reconversion d'une cathédrale du moteur thermique Renault et Valeo poussent leurs pions dans les moteurs électriques Renault : l'usine de Douai fait ses premiers pas vers le 100 % électrique L'un des trois immenses bâtiments du site est désormais consacré aux rotors et aux stators : les boîtes de vitesses qui y étaient produites ont été localisées dans d'autres usines du groupe. D'un côté du hall, Renault fabrique le moteur de la Zoe, de l'autre celui de la Megane E-Tech. Entre les deux, derrière d'immenses bâches en plastique, le groupe a démarré les travaux pour accueillir celui de la future R5 électrique (qui doit arriver en 2024). Plus tard, à compter de 2027, le moteur conçu avec Valeo sera lui aussi fabriqué sous le même toit. Il a également fallu former les salariés : environ la moitié des 3.200 personnes employées à Cléon travaillent déjà sur les moteurs électriques, y compris au sein de la fonderie aluminium attenante. Ces formations vont se poursuivre : Renault a même créé pour cela une académie interne, l'E-Mobility Academy, qui doit démarrer la semaine prochaine. Pas de nouvelle réduction d'effectif « Tous les salariés n'auront cependant pas besoin de changer de métier, explique Antonio Vaz, directeur Industrie de Cléon. Certains ont dû se former à de nouvelles technologies, comme le bobinage ou l'électronique de puissance, mais d'autres opérations restent identiques : c'est le cas de la fonderie et de l'usinage de carters ou de pignons, par exemple. » Le temps nécessaire à l'assemblage d'un moteur électrique (plus simple) est inférieur de 35 % à 40 % par rapport à un moteur à combustion, et les lignes sont bien plus automatisées (en moyenne 60 % aujourd'hui selon Antonio Vaz, contre 30 % au maximum pour les moteurs thermiques).

By |2022-07-06T21:14:00+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

Pourra-t-on partir en vacances en électrique ?

Premier août 2035. Les Français se ruent sur les routes pour profiter de leurs sept semaines de congés payés ou pour un week-end prolongé autorisé par la semaine de quatre jours de travail instaurée en 2028. Cela bouchonne sur l'autoroute. Et pourtant, on entend les oiseaux chanter. À l'arrêt, les moteurs électriques se taisent. Seuls quelques antiques modèles essence ou diesel rompent l'harmonie. La plage est encore loin mais les conducteurs sont sereins. Ils savent qu'ils auront assez d'énergie pour arriver à destination. Confiants. En cet été 2022, peu d'automobilistes croient à un tableau aussi idyllique. À Réseau de transport d'électricité (RTE), le gestionnaire des lignes haute tension en France, on avoue sans ambages qu'il s'agit d'une question qui leur est très souvent posée : "Y aura-t-il assez d'électricité pour alimenter toutes ces voitures qui devront obligatoirement faire le plein sur la route du fait de la capacité limitée des batteries ? " Les conducteurs font leurs comptes. Les modèles actuels les plus abordables plafonnent à 300 kilomètres d'autonomie. Dès lors, l'électricité sera-t-elle disponible aux étapes obligées ? Et si des milliers de voitures rechargent en même temps, est-ce que la production sera suffisante ? Et combien de temps faudra-t-il pour pouvoir repartir avec le "plein" ? Si les trajets du quotidien sont largement à la portée des capacités des batteries, il n'en est pas de même pour ces longues distances, certes rares - moins de 15 % des déplacements -, mais si importantes pour les familles. Dans la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les transports (30 % des émissions nationales, dont plus de la moitié provient des voitures individuelles), c'est un frein mental. Pourtant, l'électrification du parc automobile est bien en marche. "Nos projections établies sur des chiffres de 2019 envisageaient un scénario dit haut d'un développement rapide nous amenant à plus de 15 millions de voitures électriques en 2035, se souvient Yannick Jacquemart, directeur flexibilité et mobilité électrique chez RTE. Cette tendance optimiste est en fait devenue la plus réaliste ! " Le décollage est récent. Les modèles électriques et hybrides rechargeables représentaient 3 % des ventes en 2019. Leur part a atteint les 15 % en 2021 et dépassé en avril les 17 % selon l'Avere-France, l'association qui suit le développement de la mobilité électrique dans l'Hexagone. La fin de la commercialisation de véhicules diesel et à essence, prévue pour 2040 selon la stratégie nationale bas carbone (SNBC) du gouvernement, pourrait bien intervenir beaucoup plus tôt. Les ventes de véhicules électriques devraient être supérieures à celles de voitures à essence dès 2030. La tendance est la même au niveau européen. Mais pour Eurelectric, association représentant les intérêts de l'industrie électrique, ce n'est pas un problème : elle estime que le réseau continental pourra accueillir la charge de plus de 100 millions de voitures en 2035.

By |2022-07-06T21:11:10+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments

2022 ou le retour du spectre de Lehman Brothers sur les cryptos

La crise des cryptomonnaies a commencé en novembre dernier de manière classique, comme une correction naturelle après l'euphorie. Le bitcoin valait alors l'équivalent de plus d' un kilo d'or contre un tiers aujourd'hui. Il a connu, depuis sa naissance, des cycles d'envolées et de dépressions qui n'ont pas entamé sa marche en avant. Cet actif résistant aux bulles a contribué à sa notoriété et popularité. Ce n'est qu'à partir de janvier que les bulles du Nasdaq (valeurs technologiques américaines) et des cryptos se sont télescopées . La corrélation des cryptomonnaies avec les valeurs technologiques, qui était négligeable jusqu'en 2020, s'est maintenue à un haut niveau par la suite. Le bitcoin est désormais rangé dans la case des actifs risqués. Quand les marchés sont euphoriques, les investisseurs l'achètent avec les autres placements risqués. Ils les vendent conjointement dans les crises. Les cryptomonnaies sont dans la sphère d'influence des marchés et des banques centrales pour le meilleur, en bénéficiant des liquidités abondantes , et pour le pire, en subissant le rationnement brutal du crédit. Elles ont été pénalisées par la violente remontée des taux et les durcissements monétaires de 2022. Effet domino Ce marché est trop faible et pas assez autonome pour résister à cette lame de fond des marchés. La capitalisation des cryptomonnaies représente moins de 3 % de celle des cent premières actions mondiales. Comme le krach des valeurs de la tech fait déjà chuter, avec un décalage, les valorisations des sociétés non cotées, le plongeon des cryptomonnaies va toucher les « cryptolicornes ». Ainsi BlockFi, dont la valorisation avait atteint 4,8 milliards de dollars à l'été dernier, va être racheté avec une décote de 95 %. C'est le prix à payer de sa survie. FTX, la plateforme de Sam Bankman-Fried, est une fois de plus le sauveteur et prêteur en dernier ressort du secteur. Faute de banque centrale, la fourniture de capitaux d'urgence est à l'initiative de quelques acteurs privés qui en profitent pour accroître leur emprise. Le marché devrait ainsi se concentrer de plus en plus : Binance, Coinbase et FTX représentent déjà plus de la moitié des volumes. Le marché devrait ainsi se concentrer de plus en plus. Les trois principales plateformes d'échange de cryptomonnaies (Binance, Coinbase et FTX) représentent déjà plus de la moitié des volumes au premier semestre. La crise de 2022 a exposé les fragilités et vulnérabilités de son écosystème financier, bâti à la hâte, sans considérations des risques extrêmes et de contagion. Il a vécu sur une liquidité illusoire. Elle s'est totalement évaporée avec la remontée des taux et le plongeon des cours. ​Les cryptomonnaies déposées et confiées à un intermédiaire, plateforme, prêteur, étaient censées être récupérables facilement, rapidement et sans risques. Malheureusement, comme les difficultés de Celsius l'ont montré, les cryptoactifs déposés par les clients, en échange de juteux rendements, ont alimenté une prise de risque encore plus forte. Quand le prix s'est effondré et avec lui ses garanties, tous les prêteurs ont recherché à récupérer leurs cryptos et leur argent. LIRE AUSSI : TRIBUNE - Krach des cryptos : c'est pas moi, c'est lui EDITO - La face cachée des cryptos Dans le monde réel, celui des banques, la transformation des dépôts en prêts, obéit à des règles strictes (solvabilité, étude des garanties de l'emprunteur) ; dans la cryptofinance de l'ombre, on préfère parler de démocratisation. « Les banques ne sont pas votre ami », avait déclaré en avril sur Twitter le dirigeant de Celsius, Alex Mashinsky. Dans ce monde, le tiers de confiance est le diable ; s'en passer est une question de philosophie autant d'efficacité. Un monde très imbriqué Dans cet écosystème très imbriqué (participations, contreparties sur les marchés…), une cinquantaine de fonds, courtiers, firmes de trading et plateformes concentrent l'essentiel des volumes et de la prise de risque. Il est bien plus interconnecté que la finance mondiale en 2008. Comme elle, il s'est lancé à corps perdu dans les produits dérivés. Beaucoup ont été lancés sur les cryptomonnaies mais pas encore à grande échelle de credit default swaps (CDS), des assurances contre le défaut d'une société, banques ou Etat. Vendre des CDS sur des sociétés de cryptomonnaies revient à évaluer leur probabilité de faillite et lui assigner un montant. Aucune institution n'est en mesure de le faire et d'assumer un tel risque. L'afflux d'argent dans les fonds de capital investissement les a conduits à investir dans nombre d'entreprises aux perspectives de développement aléatoire et valorisations très optimistes. La crise va encourager les régulateurs à durcir leur position notamment sur la question des stable coins. L'opacité du secteur (dettes cachées, risques élevés, faibles garanties, contagion…) rappelle la finance de l'ombre mise en lumière lors de la crise de 2007-2008. La crise va encourager les régulateurs à durcir leur position notamment cette année aux Etats-Unis sur la question des stable coins. Selon eux, le marché des cryptomonnaies n'a pas montré le moindre signe d'autorégulation vertueuse et de maturité malgré son institutionnalisation et changement de dimension. Il a refait toutes les erreurs et dérives de la finance avant la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Une crise de confiance Cette crise n'a épargné aucun de ses marchés (cryptomonnaies, NFT…). Aucun segment n'a pu jouer un rôle de diversification et protection. Toutes les cryptos évoluent dans le même sens et le marché obéit à un seul risque dominant. Même le segment censé être le plus sûr, celui des cryptomonnaies stables ou stable coins (dont la valeur doit être d'un dollar en toutes circonstances) a rencontré de fortes turbulences. Ces actifs refuge ont connu une crise de confiance comme les fonds monétaires traditionnels en 2008, mais eux avaient été secourus par la Réserve fédérale (Fed) . Il n'y a aucune mansuétude à attendre de sa part en de telles circonstances. La Fed et les régulateurs estiment que trop de sociétés du secteur sont passées en force pour réaliser des activités réglementaires (prêts… ) sans en supporter le coût et les règles et contraintes. LIRE AUSSI : La finance mondiale face au risque d'un « Lehman Brothers » des cryptos L'instabilité des cryptos stables inquiète les Etats Les plateformes n'ont pas meilleure image. Le régulateur américain, la Securities and Exchange Commission (SEC) vient une fois de plus de refuser d'autoriser le lancement d'un fonds coté en Bourse indexé sur la valeur au comptant du bitcoin. Il estime que ce cours peut être trop facilement manipulé . La SEC a autorisé les fonds indexés sur le contrat à terme sur leur bitcoin car celui est traité sur le marché à terme de Chicago, un marché très ancien, régulé qui des règles strictes de surveillance et contrôle. En clair, la SEC n'a aucune confiance dans les prix pratiqués sur de nombreuses plateformes de cryptos quelles que soient leur taille et leurs déclarations de bonnes intentions. Diversifiées sur de nombreuses activités, avec tous les conflits d'intérêts que cela entraîne, elles illustrent aussi la dérive de la finance 2.0 et ses risques pour les investisseurs.

By |2022-07-06T21:06:38+00:00July 6th, 2022|Scoop.it|0 Comments