Prix des carburants : le piège se referme
Ainsi, le contribuable va financer -chèrement- une ristourne qui n'était pas indispensable, en tous cas pour l'ensemble des automobilistes. Quitte à jouer la provocation, on notera aussi que le trafic autoroutier a été plus élevé au mois de juillet qu'en juillet 2019, l'élasticité-prix ne fonctionnant manifestement pas. Bien sûr, une partie des Français ont pris sur leurs économies pour les vacances d'été, mais mystère il y a tout de même. Le gouvernement essaie de balayer cette impression de gaspillage. « Nous constatons que les prix des carburants baissent depuis 8 à 9 semaines à la pompe et il n'est pas impossible qu'ils rejoignent en septembre octobre les prix d'il y a un an, en septembre 2021 », a argumenté ce matin Olivier Véran, son porte-parole (France Inter), expliquant que cela fera du bien quand d'autres prix augmentent. En réalité, le piège risque de se refermer sur lui, parce qu'il récoltera les critiques de toutes parts quand sa ristourne de 30 centimes passera à 10 centimes en novembre, puis disparaîtra peu à peu. L'Etat doit continuer à aider tout le monde, entendra-t-on alors ! Cet épisode montre en tout état de cause que le dispositif initial des pouvoirs publics, une mesure ciblée vers les plus modestes et les gros rouleurs, était plus avisée.